Les animaux dénaturés (ft. Cassidy Sverdlov et Lisbeth Zalachenko)
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Sujet: Les animaux dénaturés (ft. Cassidy Sverdlov et Lisbeth Zalachenko) Jeu 21 Déc 2023 - 0:24
Type de RP : Triple
Date du RP : 5/12/2019
Participants: Lisbeth Zalachenko, Cassidy Sverdlov, Hugo Strange
Trigger warning: Un peu de torture psychologique, et sûrement des insultes en russe
Résumé: Hugo a enfin rassemblé son nouveau cobaye et son ancienne patiente au même endroit. Avec Lisbeth et Cassidy, il peut enfin continuer son mystérieux projet Olympe…
Jamais deux sans trois
Strange avait attendu ce moment avec impatience. Il essayait de garder un visage impassible mais ne pouvait s’empêcher de sourire dans son bureau. Non pas un rictus ou un rire sardonique, mais un véritable sourire. Jusqu’ici, son plan s’était passé sans encombre, depuis son retour à Gotham. Son alliance avec le Pingouin, Crane, Ivy et Fries avait été très productif. Même si leur plan était initialement sensé chasser le Gant Noir et qu’ils on été devancés, celui-ci restait inchangé. Les ressources et l’intelligence de Fries permettraient de trouver Ouroboros. Mais Zalachenko et Sverdlov étaient ses Ouroboros. Ils étaient comme des jumeaux, ils n’étaient que des prodiges de l’ingénierie humaine individuellement, mais tous les deux devenaient des agents du changement, des miracles qui transcendent les limites de la science et de la psychologie. Ils étaient la clé de la création du futur du monde. Marchant à pas rapides dans les couloirs éternellement blancs de l’asile, il s’arrêta à une salle, éloignée des autres. Sur la porte, une inscription devenue illisible. La porte en métal brut était plus légère qu’elle en avait l’air, Hugo la poussa et se retrouva dans une salle bien plus sombre que les autres, remplie de différentes machines et accessoires médicaux. Les murs étaient en métal et le sol était un carrelage blanc qui était visiblement sale. On lui avait pourtant promis que la salle avait été désinfectée entièrement, il faut croire que la saleté peut être propre. Tout était prêt. Il fallait juste les faire venir en même temps pour être sûr de ce qu’ils pouvaient faire ensemble. Cassidy était plutôt acclimaté à l’environnement de l’asile, même si il ne fallait pas se voiler la face : il cherchait la moindre occasion de s’échapper, de filer entre les doigts d’Hugo. Et puis, Lisbeth. Il l’avait attrapée hier, au détriment de son malheureux appartement. Lisbeth s’était très peu débattue à son réveil il y a à peine 5 heures. Elle avait appris dans le passé qu’il ne servait à rien de lutter et la mémoire musculaire revenait au galop. Comme un instinct de survie. On lui avait bandé les yeux évidemment, et elle était complètement restreinte, pieds et poings. Dans cette salle, la magie opérerait, le laboratoire du futur, la fabrique de la révolution. Les deux , le yin et le yang, les complémentaires.
"Faites venir Lisbeth et Cassidy." dit Strange dans son talkie-walkie.
Dernière édition par Hugo Strange le Lun 15 Jan 2024 - 18:48, édité 2 fois
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Sujet: Re: Les animaux dénaturés (ft. Cassidy Sverdlov et Lisbeth Zalachenko) Jeu 21 Déc 2023 - 21:57
Les animaux dénaturés
The chains of my past are nothing compared to the wings of my thoughts
Parmis tous les patients que les infirmiers devaient prendre en charge, Cassidy était l’un des plus atypique. Il avait été isolé dans une allée qui semblait lui avoir été réservé. Sa chambre disposait du même confort rudimentaire que les autres patients. Les employés étaient intrigués par sa présence, c’était l’un des patients les plus jeune de l’asile et durant les quelques jours qu’il avait passé dans l’établissements, ils n’avaient décelé aucune pathologie mentale qui auraient pu conduire ses proches à vouloir l’interner dans un lieu aussi sordide. En plus de son jeune âge, son apparence physique attirait les regards. Ces cheveux étaient d’une blancheur impressionnante pour son apparence juvénile mais c’est bien son regard radioactif qui captait le plus l’attention. Les infirmiers qui croisaient son regard se sentait comme hypnotisé. Comment un être humain pouvait avoir les yeux aussi colorés ? En était-ce réellement un ou une sorte d’être céleste, un ange tombé du ciel. Les théories fusent dans l’esprit de l’infirmier lorsqu’il croisait son regard.
Cassidy était un patient à part, aussi bien physiquement que psychologiquement. Les rares employés qui avaient le droit de s’approcher de lui étaient intrigué par son comportement. A première vue, le petit russe était sage comme une image, un élève modèle. Il ne montrait aucun signe agressif, il ne cherchait même pas à entrer au contact avec le personnel. Son visage ne dégageait aucune émotion particulière, il était presque vide à l’intérieur. De temps en temps, son regard venait à se promener de droit à gauche avant de s’arrêter sur un point fixe aléatoire sans jamais en décrocher. L’adolescent analysait son environnement, son comportement semblait faire comprendre que ce n’était pas la première fois qu’il était enfermé dans ces conditions. Il était habitué à la présence des hommes en blouse blanche, il avait l’air de construire et dessiner leur routine avec une facilité déconcertante.
L’ancien fugitif n’avait pas perdu son esprit belliqueux et vagabond. Il avait toujours soif de liberté mais il jouait son rôle à la perfection. Au fil des jours, l’adolescent avait commencé à se montrer sélectif et capricieux. Cassidy mangeait quand bon lui semblait et il se permettait de bouder certaines médicaments de son traitement. Chaque comprimés, chaque gélules avaient sa fonction pour le transformer en patient docile et amorphe. Cassidy était assez malin pour reconnaître le seul traitement dont il avait besoin, sa pilule antiépileptique. Lorsque les infirmiers se montraient insistant, il finissait par tout recracher dans la cuvette des toilettes quelques secondes plus tard. Ils sont ensuite passés à la vitesse supérieur en injectant directement les neuroleptiques dans la chair de l’adolescent. Son apparence de petit ange s’est mécaniquement métamorphosée pour devenir une véritable bombe à retardement. Cassidy mord, frappe et poignarde quiconque osait établir un contact physique avec lui, surtout pour le contraindre. L’enfant utilisait toute son énergie mais il finissait toujours par perdre la bataille.
La plupart du temps, Cassidy était allongé dans son lit, vidé de son énergie après une séance avec son tortionnaire ou après une lutte contre les employés. Lorsqu’il sentait les effets secondaires de la sédation se dissiper, ses pouvoirs se réveiller, il savait qu’il n’allait pas tarder à avoir de la visite. Ce ne sont pas les infirmiers qui sont entrés dans sa cellule, mais deux gardes. Ils avaient au moins besoin d’être deux pour attraper l’adolescent. Même affaibli, le petit russe gardait un peu de réserve pour mordre au bon moment. Les gardes ont essayé de le calmer en le menaçant verbalement mais il en oubliait la barrière linguistique qui le séparait de leur prisonnier. Depuis sa captivité, Cassidy n’avait pas fait le moindre progrès avec la langue anglaise et prenait un malin plaisir à agrandir ce fossé en insultant ses geôliers avec quelques insultes dans sa langue maternelle. Le combat était vain, les hommes avaient une massa musculaire plus impressionnante que lui. Il était piégé mais il continuait de lutter sur la route.
Cassidy est emmené dans une pièce où Strange l’attendait dans une pièce à la propreté discutable. L’agressivité du petit russe monte d’un grand lorsqu’il croise le visage de son tortionnaire. L’adolescent n’est pas stupide, il sait ce qui l’attend, ce qu’il lui force à faire quotidiennement. Strange n’a pas besoin de comprendre le russe pour sentir toute la haine qui noyait ses pupilles radioactives.
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Sujet: Re: Les animaux dénaturés (ft. Cassidy Sverdlov et Lisbeth Zalachenko) Sam 23 Déc 2023 - 16:55
Lisbeth se réveilla progressivement dans le noir, dans les premiers instants, la jeune femme pensait avoir perdu la vue, mais se rendit bien vite compte qu'elle avait un bandeau sur les yeux. Juste assez pour qu'elle ne puisse pas utiliser son don de télékinésie. Elle voulut bouger, mais là encore, elle se retrouvait bloquée au torse, aux poignets et aux chevilles. Les bruits que produisaient ses entraves lui indiquèrent qu'elles étaient en cuir. Ses doigts purent sentir un tissu simple et rêche la couvrir, sûrement une sorte de robe assez fine. Certains points précis de son visage, de son torse la piquaient, la Petite Souris en conclue qu'elle ne portait plus aucun piercing. Et l'air était empli d'odeurs qu'elle n'aurait jamais voulu connaître. Cela ne faisait plus aucun doute, la petite mutante était de retour dans les sous-sols de l'asile.
Ses souvenirs remontaient doucement à la surface, la confrontation avec Strange, son incapacité à utiliser son pouvoir contre lui et sa fuite éperdue dans ce petit quartier tranquille de Gotham. Tous ses hommes de main lâchés à ses trousses. Trop nombreux pour qu'elle parvienne à s'en débarrasse seule. Épuisée par l'utilisation répétée de la télékinésie et du fait qu'elle ne souhaitait pas les tuer. Ils eurent finalement le dessus sur elle après un âpre combat. C'est là qu'elle le vit s'avancer sur elle, le visage triomphant, avant que l'injection d'une drogue ne terrasse sa conscience.
Lors de leur échange Strange lui avait tout de même laissé une piste, une puce de contrôle... Pourtant, il n'y en avait aucune mention dans son dossier médical, ni lors de ces passages à l'hôpital. Rien n'était jamais remonté en ce sens. La petite punk décida de projeter sa conscience autour d'elle, cherchant à se connecter à un appareil quelconque ayant accès à l'internet. Mais là encore rien. Peut-être que l'épaisseur des murs ou encore les règles imposées par Strange à ses équipes limitèrent son autre pouvoir. Quelque soit la raison, Liz était bloquée sur un lit d'hôpital son visage contre le martelat.
Il ne fallut pas longtemps pour que des mains solides, deux hommes probablement, avec peut-être un observateur en plus, comme c'était de coutume à son époque se saisissent d'elle. La guêpe se devait de connaître leurs niveaux de menace et quoi de mieux qu'un petit "mano à mano". Une fois sa cible repérée dans l'espace la Guêpe passa à l'attaque. Elle dégagea d'un mouvement sec l'un de ses poignets et frappa. Son coup-de-poing frappa un corps musculeux en face d'elle, mais pas de cri de douleur. Elle n'eut pas le temps de réarmer, on la frappa deux fois avec précisions : plexus et foi. Et c'est finalement elle qui cria de douleur tout en se pliant en deux. Le temps de réaction du soignant était très rapide, peut-être un boxeur. Mais Liz paniqua quand, une fois attachée à un fauteuil roulant grinçant, il lui força lever la tête et ouvrir la bouche en lui pressant les joues.
_ "Nen mais arrête t'es con" répliqua le second homme derrière lui.
_ "C'est son premier, jour, faut la dresser, elle sera plus douce demain, tu verras" répondit son agresseur
Un bruit électrique se fit entendre une première fois, certainement pour qu'elle comprenne ce qui allait lui arriver. Elle hurla à nouveau et secoua la tête, mais rien n'y fit, la mutante reçu une décharge sur la langue.
Elle se réveilla en sursaut dans une autre pièce, un goût métallique dans la bouche et entendit Cass parler à ses côtés.
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Sujet: Re: Les animaux dénaturés (ft. Cassidy Sverdlov et Lisbeth Zalachenko) Mar 26 Déc 2023 - 0:18
Les animaux dénaturés
La lourde porte en métal de la pièce s’ouvrant sur le couloir blanc, donnait l’impression d’un sportif qui se rend vers le stade. Le sportif, aux cheveux d’argents et aux yeux verts de débattait et se préparait à son nouveau match de longue haleine. Il fusillait Strange du regard , celui-ci souriait aimablement face aux flots d’insultes qui déferlaient dans la pièce légèrement réverbérante, ses mots se perdaient peu à peu dans la noirceur de la pièce mal éclairée. Les murs ricanent de ces termes grivois et de ses menaces et se taisent à l’entrée du deuxième patient. Lisbeth était bien plus calme, comme si la fougue dont elle avait fait preuve avait disparue en même tant que sa conscience emprisonnée dans ce corps désormais dépouillé de tout artifices. Une fois les deux patients rassemblés, Hugo enfila ses gants et se frotta les mains. Enfin. Il était temps de se mettre au service de son amante la Science. Hugo jeta un regard vers son carnet de notes une dernière fois. Il les avait vérifié de multiples fois et la sentence était sans appel.
"Mes deux amis. Доброе утро. J’aurais bien aimé que vous soyez volontaires pour ces travaux qui vont changer le cours du monde. Mais bon, vous n’y pouvez pas grand-chose, n’est-ce pas ? J’ai ici, pour ceux d’entre nous qui ont le regard obstrué pour notre sécurité à tous, une fiole de sang de miss Zalachenko ici présente. Dans ce sang, des vestiges d’un ancien projet à moi que Lisbeth ne connaît que trop bien. J’ai réussi à l’isoler et à en retrouver la formule. Je l’ai injecté à ce quatrième quidam ici présent :"
Strange s’avançât vers une bâche et la retira pour révéler un homme aussi attaché qu’il était possible de l’être. Un homme imposant d’au moins deux mètres était restreint sur une table d’opération, celui-ci se débattait de toutes ses forces mais sans succès. Son crâne rasé brillait légèrement par l’électrocardiogramme qui l’accompagnait et qui montrait qu’il était très paniqué. Cet homme était "Big Karl", le frère de Ziggy, petite frappe, et de Anne Beck, la conseillère en communication du candidat à la mairie qu’était Hugo. Elle n’était bien sûr pas au courant qu’il était ici et il lui avait gardé complètement opaques ses projets scientifiques. Elle ne posait pas de questions, c’est pourquoi Hugo l’avait engagée, il serait fâcheux de devoir s’en séparer. Si il l’avait choisi, c’était à cause de sa carrure et de sa réputation de posséder une force titanesque. Il était le parfait candidat.
"Ce monsieur a été injecté avec ce dit sérum. Mais, il est dormant, inactif. C’est une précaution j’ai pris au cas où la formule me serait dérobée. Pour qu’elle se déclenche, il faut 2 facteurs : que ses ondes cérébrales se trouvent à une certaine fréquence, et que son sang circule d’une certaine manière. Comment j’ai réussi cette prouesse serait trop long à expliquer et trop compliqué pour ceux d’entre nous qui ont une maîtrise toute relative de la langue anglaise. Je vais donc vous demander de faire ce que je vous demande de faire, à la lettre. Si vous acceptez, je rendrais votre situation plus agréable à vivre. Si vous refusez…sachez que c’est une faveur que je vous fais de vous laisser en vie, en fait je pourrais avoir ce que je veux simplement en vous trépanant. Mais ce ne serait pas correct. Alors ? La carotte ou la perceuse ?"
Créer un précipité qui, une fois injecté dans un organisme, ne ferait effet que lors d’une combinaison de changements physiques, était un projet de longue date qu’il avait atteint il y a quelques années, alors que Lisbeth était internée. Les procédés qui se mettaient en marche lorsqu’elle utilisait son pouvoir était une mine d’informations. La même chose pourrait être dite de Sverdlov dont le pouvoir était bien plus pernicieux. Il avait trouvé le moyen, lors de leurs nombreuses séances, un moyen de déclencher une "activation forcée" de son pouvoir. Il avait pu se servir de lui pour…"influencer" les esprits les plus récalcitrants à son retour sous son vrai nom et les plus hésitants à voter pour lui. Sverdlov était très utile, et il pouvait encore l’être. Ces deux là pouvaient encore l’être.
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Sujet: Re: Les animaux dénaturés (ft. Cassidy Sverdlov et Lisbeth Zalachenko) Mar 26 Déc 2023 - 18:22
Les animaux dénaturés
The chains of my past are nothing compared to the wings of my thoughts
Les poignets de Cassidy sont solidement tenu par les deux gardes qui avaient l’habitude de gérer les crises de colère du petit russe. Après avoir passé plusieurs jours à veiller à ce qu’il prenne ses médicaments, qu’il s’alimente correctement et qu’il ne fasse pas de crise dans sa cellule, ils connaissaient l’adolescent par cœur, ou presque. Sa force est maigre, ses poignets sont fins, ils ne rencontraient aucune difficulté à gérer les cinquante kilos qui se débattaient comme ils le pouvaient. Parfois, l’un d’eux se contentait de lui tordre l’os du bras pour l’inciter à se calmer et abandonner ses vaines tentatives d’évasion. Mais aujourd’hui, Cassidy était relativement agité, car il n’était pas seul dans la pièce. Son regard se tourna vers celui de Lisbeth, le corps complètement amorphe. Il devait se battre pour deux et faire payer Strange pour le mal qu’il avait pu faire.
Pendant sa captivité, Strange avait passé beaucoup de temps avec Cassidy. Il ne s’était pas passé un jour sans que l’adolescent subisse l’une de leur séance. Les pouvoirs de l’adolescent étaient capricieux et nécessitait beaucoup de temps pour comprendre son fonctionnement et pousser son hôte à utiliser sa télépathie sur commande. On lui posait un simple appareil autour de ses tempes pour stimuler les bons neurones, au bon moment. La sensation était désagréable, un soudain mal de crâne, des centaines de voix qui commencent à entrer dans ta tête et la perception qu’on annihile une grande partie de son énergie vitale. Il y avait toujours un infirmier pour l’empêcher de se frapper la tête contre le mur ou de s’auto-mutiler. Au bout de quelques heures, il finissait par s’évanouir de fatigue dans ses bras, le visage en sang, c’étaient les premiers signaux qui poussaient ses geôliers à arrêter la mission. Strange n’avait pas besoin qu’il soit entièrement consentant, Cassidy pouvait tout simplement servir de passerelle entre la conscience de son tortionnaire et celle de ses futurs nouveaux électeurs. Il avait juste besoin d’un peu d’entrainement pour corrompre leur esprit, pendant que son cobaye encaissait la conscience de toutes ces personnes réunit dans son crâne. Avec le temps, Strange avait fini par connaître l’adolescent et le fonctionnement de ses pouvoirs. Les infirmiers connaissaient son tempérament de tête de mule.
D’habitude Cassidy finissait par se calmer au bout de quelques minutes de lutte et une ou deux menaces de la part de ses gardiens. Ces derniers pourraient briser ses os en un simple mouvement brusque, ses os étaient si fragiles, mais ils avaient l’ordre de ne pas trop l’abimer, alors ils se contentaient de retenir ce trop plein d’énergie pendant que Strange s’adressait à eux. La barrière de la langue empêchait Cassidy de comprendre ce qui l’attendait. Il leva les yeux en direction de l’autre prisonnier, un homme imposant et un air paniqué. L’adolescent avait beaucoup de mal à comprendre le monologue de Strange mais il était assez intelligent pour interpréter les gestes, le ton de sa voix. Lui aussi avait commencé à cerner le comportement de Strange, ses intentions et ses menaces. Il pouvait aussi bien viser juste que comprendre tout de travers. C’était comme jouer au poker, on ne connait les résultats qu’à la fin alors qu’on pensait tout gagner. Pour cette fois, Cassidy misait sur une menace de plus mais après avoir subi des dizaines d’interview à l’arrière d’une camionnette et avoir été forcé à lobotomiser des centaines de personnes, l’adolescent ne voulait plus répondre aux menaces.
Cassidy laissa échapper un grognement. Il retourna sa nuque pour observer l’un de ses gardiens, le plus armé des deux. Depuis le temps, les deux hommes avaient baissé leur garde et ne semblait pas aussi malin que l’était leur prisonnier. D’un geste brusque, l’os tranchant de son coude frappa violemment à un endroit stratégique qui bloqua les voies respiratoires de sa victime. L’homme ne lâcha pas prise mais toussa et recracha le neuro-isolant qui se trouvait sous sa langue. Cassidy profita de ce coup de maître pour entrer dans l’esprit ce dernier et utiliser son vocabulaire de débutant pour le corrompre. Lâche moi. Son poignet se libéra une fraction de seconde plus tard pendant que l’homme essayait de reprendre son souffle. Son collègue tenta d’intervenir mais Cassidy lui donna un deuxième ordre. Attaque ton ami. Il oublia l’adolescent pour se jeter sur son collègue. Le télépathe profita de la diversion pour voler un couteau qui se trouvait sur la ceinture du garde et entailla profondément le bras de son autre geôlier pour se libérer.
L’adolescent s’est laissé emporté par une colère profonde à l’égard de l’homme qui avait prit un malin plaisir à torturer son esprit pendant tout ce temps. C’était pour son plaisir égoïste et il en voulait plus, toujours plus jusqu’à ce que la tête de Cassidy ressemble à un fouillis de pensée sans nom. Armé de son poignard, il se jeta sur Strange en espérant pouvoir poignarder sa chair, ses os, son cœur. En matière de pulsion meurtrière, Cassidy pouvait aller loin, très loin lorsqu’il se sentait en danger et qu’il soit prêt à aller aussi loin.
« К черту тебя и твои дурацкие эксперименты! я тебя ненавижу !! »
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Sujet: Re: Les animaux dénaturés (ft. Cassidy Sverdlov et Lisbeth Zalachenko) Sam 30 Déc 2023 - 23:47
Lisbeth reçut sa première piqûre lors de ce qu'elle pensait être le matin dans sa cellule. Un léger sédatif pour la tenir tranquille et commencer à doucement éroder ses défenses mentales. Autant les soignants l'avaient rudoyé la veille, autant aujourd'hui l'aiguille ne lui fut pas du tout douloureuse. Ils avaient peut-être, après 10 ans, appris les gestes de bases du métier de médecin ? La captive en doutait. Ils la descendirent de son lit, lui firent une toilette sommaire et finirent par la sangler sur le même fauteuil roulant grinçant pour l'amener dans la "salle de travail". La Petite Souris comptait les grincements des roues du fauteuil pour connaître la distance entre les différentes pièces et se faire une carte mentale des lieux : douche, salle de travail et sa cellule. Tous ces lieux n'étaient pas loin les uns des autres : pour Liz, tous étaient regroupés dans une seule aile de l'asile, mais sans savoir laquelle.
La mutante fut poussée dans la "salle de travail". Immédiatement après être entrée dans la pièce, son conducteur renversa brutalement le fauteuil par terre. Lisbeth grogna de douleur quand son épaule percuta le sol et malheureusement pour elle, ses entraves tinrent bon. Toujours affublée d'un bandeau sur les yeux, Liz entendit des bruits de luttes tout proches d'elle : une lame fendant l'air plusieurs fois et des bruits de pas saccadés. Sentant le danger se rapprocher inexorablement, elle gesticula comme un ver sur son hameçon sans pouvoir s'échapper de son siège.
Elle sentit sur son visage un fluide chaud et poisseu, sans pouvoir l'identifier précisément mais il ne fallait pas être grand clerc pour deviner qu'une personne s'était faite salement blessée par la ffameuse lame. Soudainement, on la saisie par les épaules et les cheveux, une paire de mains puissantes qui la redressèrent, elle et son fauteuil. C'était Strange ! Liz était assez proche pour sentir son aftershave. Ce salopard la tenait par la gorge, se protégeant de l'agresseur en la prenant comme un bouclier humain. Terrorisée, la petite brune s'attendait à se prendre un coup de lame à chacun instant.
Il parla de sa voix de baryton et commanda à Cassidy de faire cesser l'attaque sinon la petite russe pourrait en pâtir : être blessée voire pire ! Pour appuyer ses propos, le docteur exerça une pression sur sa trachée. Ce fou la prenait comme otage pour faire plier son copatriote. A sa grande honte, Lisbeth qui ne pouvait rien faire.
Mais courageusement, sa voix éraillée supplia Cass d'en finir avec le maître de ce lieu sinistre.
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Sujet: Re: Les animaux dénaturés (ft. Cassidy Sverdlov et Lisbeth Zalachenko) Mer 3 Jan 2024 - 19:39
Les animaux dénaturés
Ces idiots avaient encore oublié de prendre les cérébro-isolants, ils avaient été manipulés. Avec une étonnante vivacité, Cassidy s’empara d’un couteau et il ne fallait pas être un génie comme Strange pour savoir ce qu’il allait en faire. Mais il y avait une personne dans cette salle que Sverdlov ne voulait pas voir mourir. Derrière leurs verres ronds, les yeux de Strange se tournèrent vers le scalpel qui était à portée, et sa main le saisit pour le placer sous la gorge de Lisbeth qui suppliait Cassidy d’en finir avec Hugo qui ne pouvait que sourire devant la situation.
"Un problème, Cassidy ? Vous êtes bien turbulent aujourd’hui. Savez-Vous quel est votre problème à vous deux ? Vous ne pouvez pas vous rendre à l’évidence qu’on ne peut pas faire une omelette sans casser des œufs. Vous deux êtes à la fois l’omelette et les œufs. La raison d’être de l’œuf est l’omelette, comprenez vous ? Ni la poule ni l’œuf n’est venu en premier, mais l’omelette. Votre raison d’être, en tant qu’œufs est de faire l’omelette ! Et l’omelette est mon projet ! Un monde meilleur ! Mais vous Sverdlov…vous n’êtes qu’un gamin immature qui n’est pas prêt à faire de sacrifices. Vous savez que je ne vais pas tuer miss Zalachenko, elle est bien trop précieuse. J’ai besoin d’elle…"Strange enleva le scalpel de sous la gorge de Lisbeth…pour le remonter vers ses yeux bandés. "…mais pas de ses yeux. Elle sera même bien plus docile sans. Plus de pouvoirs. Juste le noir. Et comme dernière image, le métal froid, froid comme la solitude qui l’attendra. Tu as un choix, Cassidy. Un sacrifice à faire. Tu peux t’en aller, Cassidy. Et je lui crèverai les yeux à coup de scalpel. Vas-t’en ! Allez ! Mais réfléchis ! Твоя свобода в обмен на его глаза. Или оставайся и делай, как я тебе говорю, как хороший мальчик. И я бы пощадил его. И ты тоже. Бросай нож и подчиняйся! Посмотрите человеку в глаза и послушайте его сердцебиение, как я вас учил. Исполнение! Ты тоже, Лисбет, сделаешь свою часть работы, если хочешь сохранить свое зрение."
Le garçon hésitait. Il voulait sa liberté, il voulait se venger de Strange, mais cela valait-il le coup que Strange crève les yeux de Lisbeth, même si Cassidy arrivait à le tuer juste après. Ou il pourrait fuir en ignorant ses cris. De toute manière, Strange le rattraperait après et lui ferait subir le même sort, ou pire. Hugo espérait presque qu’il le fasse, pour le rendre plus docile. Mais il savait que Cassidy lâcherait le couteau et s’exécuterait. La moyenne risque/récompense était trop faible. Cassidy avait déjà fait ce calcul. S’était du gâchis. Cassidy était intelligent, si seulement il n’était pas si impulsif. Si il faisait ce qu’on lui demandait, il finirait par pouvoir profiter de la situation. Au lieu de cela, il s’évertuait à casser les pieds de ses geôliers à toutes les étapes. Lisbeth était paniquée, elle respirait fort. Ça n’est pas tout les jours que l’on menace de vous crever les yeux avec un scalpel. Mais elle était bien attachée, et aveugle. Et elle savait de quoi Strange était capable. Il était si près du but ! Il fallait juste faire en sorte que ces deux expériences, que ces deux superhumains, ces deux animaux dénaturés se tiennent tranquilles, juste quelques minutes.
Dernière édition par Hugo Strange le Jeu 4 Jan 2024 - 0:10, édité 1 fois
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Sujet: Re: Les animaux dénaturés (ft. Cassidy Sverdlov et Lisbeth Zalachenko) Mer 3 Jan 2024 - 23:14
Les animaux dénaturés
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Lorsqu’une opportunité s’offrait à lui, Cassidy ne réfléchissait pas longtemps pour la saisir. Après avoir passé plusieurs années de sa vie entre quatre murs sans possibilité de voir autre chose, on est parfois prêt à accepter les sacrifices. C’est un sentiment de désespoir plus qu’une action raisonnée, l’adolescent s’était laissé porté par son instinct et son impulsivité en volant le couteau d’un de ses gardiens. Ils n’avaient rien vu venir, ils avaient clairement sous-estimé leur prisonnier. Du haut de ses un mètre soixante-dix, son corps est frêle et sa force est assez moindre pour penser qu’une simple poigne suffit à la retenir. Cassidy est fourbe, c’est un très bon stratège qui attendait que son adversaire se détourne pour lui planter un couteau dans le dos. Il avait déjà essayé plusieurs fois avec des infirmiers, d’autres collègues gardiens. Cassidy s’était montré particulièrement réticent lors des sorties électorales. Il s’était montré encore plus agressif lorsque les infirmiers de l’asile lui avaient rendu visite pour lui refaire une petite beauté. L’adolescent ne supportait pas le contact physique et sentir qu’on lui rasait le crâne pour facilité l’accès de sa boite crânienne l’avait plongé dans une colère noire. S’il n’avait pas été retenu, il aurait probablement fait quelques blessés.
Cette fois, la situation était différente, il y avait une autre personne dans l’histoire. Lisbeth était complètement prisonnière et Strange avait saisit l’occasion, pendant que Cassidy s’armait, pour la prendre en otage. Au moment où le petit russe allait s’acharnait sur son tortionnaire, il fut arrêté en plein élan par un moment de lucidité. Le scalpel sous la gorge de la jeune femme l’avait immobilisé mais il n’était toujours pas convaincu pour lâcher ses armes après autant d’effort. La barrière de la langue empêchait l’adolescent de comprendre tout le monologue de Strange mais il était assez intelligent pour l’interpréter à sa façon. Il sentait que ce n’était que du chantage lorsque la lame touchait le cou de Lisbeth. Il n’avait pas fait autant d’effort pour la tuer quelques heures plus tard.
« Pas stupide. Tu ne tues pas elle. »
Son anglais était toujours aussi médiocre. Cassidy ne faisait aucun effort pour communiquer avec son tortionnaire en utilisant la langue de ce dernier. Quand la situation le demandait, Cassidy fournissait un peu plus d’effort. Il n’était pas aussi bête qu’il le prétendait, ce n’était qu’une illusion pour duper son adversaire. L’adolescent était bien plus qu’il ne voulait le montrer, plus qu’un sale gosse déscolarisé.
La menace de Strange est montée d’un cran lorsque le bout de la lame s’est levé pour changer de direction et s’attaquer aux yeux de la jeune femme si Cassidy décidait de se montrer hostile. Lisbeth lui murmurait d’attaquer mais le cœur de l’enfant était tiraillé. Son esprit était en train de surchauffer, à la recherche d’une issue avec les bonnes conséquences, il ne trouvait rien. Dans un premier temps, il a essayé d’entrer dans l’esprit de Strange pour le pousser à lâcher son otage. Malheureusement, le docteur était bien moins réceptif que ses larbins. L’un d’eux ramassa son neurostimulant pour le reposer sous sa langue, légèrement déstabiliser par la perte de contrôle dont il venait être témoin. Il venait à peine de reprendre son souffle qu’il s’était retrouvé à quatre pattes pour récupérer son petit appareil, il ne se laissera plus surprendre par cette gueule d’ange.
Une partie de Cassidy aurait tourné les talons et saisit l’opportunité de partir de cet enfer avant qu’il ne soit trop tard. Il n’aurait pas rêvé mieux pour retourner auprès d’Elio et se poser dans le canapé de son salon pour se perdre devant des émissions télévisées dont il ne comprenait pas un traitre mot. Une autre partie de lui se remémorait des souvenirs flous de l’hôpital en Sibérie. La vision de cet enfant, un autre sujet du projet dont il avait été victime, continuait de le hanter. Cassidy n’avait pas les épaules assez solide pour être à l’origine d’une autre souffrance humaine inutile, Strange le savait probablement. L’adolescent ne pouvait pas abandonner Lisbeth à son triste sort par désir égoïste, il ne se le pardonnerait jamais d’avoir laisser faire une chose pareille. Toutefois, en baissant son arme, il se faisait la promesse qu’il n’abandonnerait pas en si bon chemin.
« не поймите меня неправильно. У меня будут другие возможности вонзить этот нож тебе в живот. »
La menace était claire, mais l’adolescent baissa son arme. Il avait finalement renoncé, le cœur serré. Une partie de lui était triste, frustré de devoir céder après eu tant de mal à saisir cette occasion. Les gardiens qui veillaient sur lui s’étaient montré un peu plus vigilent cette fois. L’un d’eux s’était précipité vers l’adolescent pour lui saisir le poignet et le tordre. Le poignard tomba sur le sol, son propriétaire le ramassa sans perdre une seconde avec un léger sentiment de gêne de s’être fait dupé par un gosse. Cassidy poussa un cri de douleur et se débattait dans tous les sens comme si le diable s’était emparé de lui. C’était un tic connu des employés qui avaient déjà veillé sur Cassidy, il ne supportait pas le moindre contact physique.
« Lâche moi ! Не трогай меня!! »
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Sujet: Re: Les animaux dénaturés (ft. Cassidy Sverdlov et Lisbeth Zalachenko) Jeu 4 Jan 2024 - 13:49
Lisbeth respirait bruyamment, ses angoisses remontaient en flèche depuis qu'elle sentait Strange collé à elle. Sans pouvoir voir la scène, son imagination lui imposait des moments critiques. Comme un Cass ensanglanté qui n'arrivait plus à articuler ou encore le jeune homme avec des tubes lui sortant du crâne pour l'alimenter en "je ne sais quoi". Strange essayait de faire pression sur Cass en lui faisant jouer le rôle de l'otage. D'abord sa vie puis ses yeux... Il ne fallait pas qu'il cède. Un monde sans ce dingue serait un monde où l'on n'aurait plus peur des hommes en blouse blanche. Il ne manquera à personne, son projet s'arrêtera avec sa mort et le plus important est qu'il ne fera plus de mal à personne.
_ "Vas-y" s'étrangla la petite punk "Tue ce salaud. J'ai pas b'soin d'mes yeux pour vivre." Lança-t-elle farouchement dans cette salle de torture.
Puis elle entendit le couteau tomber par terre. Elle sut immédiatement qu'il avait cédé aux menaces fantaisistes de leur bourreau. Elle hurla de rage de savoir qu'il aurait pu mourir ici et maintenant. Lisbeth rua dans le fauteuil et envoya le plus loin possible sa tête en arrière espérant toucher le visage du docteur. Sentir son os nasal se briser sous l'impact serait sa plus belle récompense de la journée et à bien y réfléchir de l'année.
Mais on n'apprend pas à un vieux singe à faire la grimace. Le siège bloqua son action et Strange put saisir Liz par les cheveux, la maintenant d'autant plus sous son emprise. Avec une bonne torsion de sa part, il pourrait même lui briser les cervicales. La prisonnière se le représentait triomphant de les avoir comme cela à sa merci.
_ "T'a pas de couilles putain ! T'aurais pu en finir !" La cible de sa colère n'était pas l'homme à la blouse blanche impeccable mais bien son compatriote. Ce n'était pas juste de lui dire cela, mais Liz s'en fichait, la vie elle-même n'était pas juste.
Quelques instants plus tard, une aiguille se planta dans son cou et elle resta semi-consciente, bavant, sans la force de parler, ni de penser clairement.
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Sujet: Re: Les animaux dénaturés (ft. Cassidy Sverdlov et Lisbeth Zalachenko) Lun 8 Jan 2024 - 19:55
Les animaux dénaturés
"Aaah…c’est mieux quand ça s’arrête, n’est-ce pas ? Ce caquetage incessant, ces paroles en l’air. Écoutez un peu ce silence." dit Strange en enlevant l’aiguille du cou de Lisbeth, désormais plongée dans un état second, dans un autre monde où elle n’est plus dans cet endroit qu’elle déteste. "Maintenant, plus de rébellion inutile d’accord ?"
Le professeur s’avança vers le jeune homme aux cheveux blancs coupés court et l’attrapa par le bras. Il mit peu de résistance et se laissa emmener juste devant l’homme, qui gesticulait inutilement sur sa table d’opération. Il regardait fixement Cassidy. Non pas avec de la pitié mais avec de l’étonnement et de la circonspection. Que pourrait bien lui faire ce gamin ?
"Je veux que tu rentres dans son esprit, seulement dans son esprit. Делай, как я тебя учил. Sens-tu ses ondes cérébrales ? Oui…tu les sens."
L’homme avait arrêté de se débattre, à la place il marmonnait dans sa barbe d’incompréhensibles litanies. Cassidy également était dans un triste état. Son nez saignait légèrement et son teint avait viré au livide. Strange lui avait appris. Son pouvoir allait tellement plus loin que la télépathie et le contrôle des pensées. Cassidy pouvait contrôler les ondes cérébrales d’un sujet, les synchroniser sur une fréquence précise. L’entraînement auquel il avait assujetti Cassidy était rude, tous les matins et le soir, l’obliger à s’entraîner sur des hamsters, des rats, des chats. Plus l’individu était gros et intelligent, plus difficile c’était. Et c’était la première fois qu’il le faisait sur un humain. La barrière de la langue avait été un obstacle au début, Hugo avait des bases de russe mais pas assez solides pour converser librement. Il ne souhaitait pas passer par la technologie ou un interprète. Mais, au bout d’un moment, Cassidy avait fini par intégrer ses ordres, des bribes de mots importants. Sa réticence à apprendre l’anglais était horripilante aux yeux du praticien, mais il fallait faire avec. Il pouvait l’obliger à exécuter des actions, pas à créer un compte sur Babbel. À droite de Cassidy, Hugo observait une machine qui le renseignait sur les ondes cérébrales du sujet. De seconde en seconde, le signal changeait, la courbe se tordait, montait, descendait de plus en plus irrégulièrement. Le visage de Strange s’illuminait à mesure que celle-ci s’approchait de la teneur optimale.
"La !" dit-il, soudainement.
Parfait. Cassidy avait joué son rôle à la perfection. Malgré les embûches, il avait tout de même fini par faire ce qu’on attendait de lui.
"Comme tu as été un bon garçon, j’ai un cadeau pour toi. Je t’avais promis que je te rendrai ta liberté, n’est-ce pas ?"
Hugo, avec un grand sourire, ouvrit son attachée case pour en sortir un certificat sur lequel on pouvait deviner le seau de la ville. Il le brandissait comme une arme ultime, un saint graal, un objet de pouvoir. Il le montra à Cassidy avec un rictus. Celui-ci ne comprenait pas l’alphabet latin et ne réalisait pas encore ce que cela signifiait.
"поздравляю, Кэссиди. Вас только что усыновили. Huhuhu…hahaha ! Ton vœu va être réalisé, tu vas enfin sortir de cet asile, Cassidy Strange ! Et tu en sortira en ma compagnie !"
Strange ponctua cette annonce de son méfait par un ricanement victorieux. Il avait tenu sa promesse. Cassidy sortirait de cette asile. Seulement, il partirait avec lui. Pourquoi l’esclavagiser si il pouvait avoir la loi de son côté ? De cette façon, Cassidy ne pourra jamais vraiment le quitter. Hugo avait l’autorité parentale sur ce garçon désormais, et il était désormais impossible pour lui de fuir. Strange ne pouvait pas le tolérer. Il ne pouvait pas laisser un individu comme lui dans la nature. Il finirait par devenir encore plus dangereux que Lisbeth. Il avait fait l’erreur de la laisser reconstruire sa vie, de ne pas s’être assuré son assujettissement à vie. C’était chose faite avec Cassidy. Avant qu’il puisse protester, Hugo claqua des doigts et deux mains le saisirent par les épaules pour l’éloigner et l’asseoir sur une chaise.
"Attends ici que j’en finisse avec Lisbeth, d’accord fiston ?"
Il s’avança vers la russe et lui enleva ce bandeau des yeux. Son regard était dans le vague mais peu à peu, il se concentrait sur le visage du psychiatre. Lisbeth se remettait plutôt vite de cette injection de calmants, elle avait développé une accoutumance. Strange claqua des doigts devant ses yeux qui se dilataient. Elle était tout aussi bien comme cela. Irrémédiablement hermétique et aveugle aux progrès qui étaient en marche, aux miracles qui étaient en train de prendre place dans cette pièce. Plus qu’une chose, une toute petite chose, et son projet serait complet. Il était tellement près du but. Tellement ! Il pouvait le toucher du doigt, comme l’homme touche Dieu sur le tableau de Michel Ange. Sa Mona Lisa. Tout ce qu’il a fait, amenait à ce moment précis. Dans quelques jours, il pourra montrer son œuvre à Crane, voir l’admiration et la crainte dans ses yeux. Mais d’abord…il replaça le bandeau sur le visage amorphe de la petite souris.
"À nous deux. Es-tu disposée à faire ce que tu dois faire, ma chère ? Nous allons bien voir…"
Hugo avança le brancard vers le quidam qui avait cessé de se débattre. L’encéphalogramme à coté montrait qu’il était bien plus calme qu’auparavant. Sa respiration était régulière, sa puissante poitrine se levait et se baissait avec harmonie. Ce grand malabar noir n’avait jamais été soumis de la sorte. Toute sa vie, l’on avait craint sa force. Sa taille, ses grandes mains, il était craint dans le milieu, un gigantesque King Kong invincible. En tout cas, c’était ce que son frère Ziggy lui disait. Ziggy était gentil. Il apportait à manger. Malgré les boulots qu’il faisait, Karl arrivait tout le temps à se faire enfler son pognon. C’est ce qui lui a valu cette réputation d’être incroyablement puissant mais aussi incroyablement stupide. Karl se savait lent à la détente, mais il ne se croyait pas stupide. Ses croyances venaient d’être déstabilisées par ce docteur chauve aux lunettes rondes. Depuis qu’il avait insulté le Pingouin à la télé, un accord qu’il avait avec lui avait volé en éclats. Les hommes que Cobblepot lui avait prêté s’étaient retirés. En tout cas, c’était ce que Big Karl en avait compris. Lorsque Strange l’a abordé pour lui proposer de faire un petit boulot pour lui, Karl n’avait pas vu le mal là dedans. Après tout, sa sœur adorée travaillait pour lui, et son frèro travaillait pour le Pingouin mais aussi pour Strange. Il ne l’avait pas vu depuis quelque temps d’ailleurs…Si il avait pu prévoir qu’il se retrouverait attaché dans une pièce noire avec pleins de tuyaux qui lui rentreraient dans le corps, il aurait réfléchi à deux fois. Karl n’était pas stupide. Il n’avait pas beaucoup de chance.
"Je sais que tu as un autre pouvoir, Lisbeth. Autre que tes talents en informatique et ta télékinésie. Tu peux rendre ton corps intangible, n’est-ce pas ? Je veux que tu me montres. Je veux que tu attrapes le cœur de cet homme et que tu augmentes son rythme cardiaque, jusqu’à un point précis. Fais ça, et tu auras ma reconnaissance et bien plus. Désobéis ou faire la maligne et…je connais ta plus grande peur, Lisbeth. Tu fais comme si tu n’avais besoin de personne mais au fond…tu as peur de finir toute seule. De retourner au fond de ta cellule. Cette obsession du sauveur, ce besoin de venir à la rescousse de Cassidy…tu t’accroches à ce que tu peux, à l’humanité qui te reste. Énerve moi pour de bon, jeune fille, et je te balancerai au fond d’un trou noir, et je te laisserai mourir de faim, devenir folle, penser à tous ceux que tu auras abandonné, jusqu’à ce que tu oublies jusqu’aux traits de leurs visages. Et là, seulement là, je te sortirai de ce trou pour te trépaner et enfin obtenir ce que je voudrais de toi. Sommes-nous d’accord ?"
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Sujet: Re: Les animaux dénaturés (ft. Cassidy Sverdlov et Lisbeth Zalachenko) Mar 9 Jan 2024 - 13:23
Lisbeth ne voyait que des lumières par intermittences, quand ses yeux avaient la force de s'ouvrir et que ses pupilles ne roulent pas trop dans leurs orbites. Les sons étaient lointains et cotonneux... Des voix ou de la musique flottaient dans l'air, la mutante n'en savait rien. Cet état d'apesanteur lui plaisait mais pas cette salle, cela ne faisait rien, rien ne pouvait l'atteindre, comme dans un rêve, aucune obligation, pas d'action dangereuse pour sauver des gens indifférents à leurs propres sorts. Sur cette chaise médicale, Liz était bien, entièrement détendu, on ne lui ferait plus jamais de mal, pensait-elle. Des ombres s'agitaient autour d'elle, mais là encore, rien de grave, son bien-être était intact. Plus besoin de penser, juste se laisser dériver dans un monde aux murs dansant.
Une main ferme l'attrapa par les cheveux et la força à redresser sa tête. Ses paupières firent le yo-yo avant de pouvoir se maintenir à moitié ouvertes et fixer les lunettes rondes qui l'observaient en retour. Le docteur ajusta la dose d'adrénaline et la lui injecta dans son cou de moineau. L'effet ne fut pas immédiat, mais la patiente réagie favorablement après une longue minute d'attente. Pendant que la voix lui donna ses ordres, une main experte appuya doucement sur des points névralgiques le long de son cou pour la détendre davantage, la rendant plus réceptive aux demandes et aux opiacés. Les yeux de Liz partirent immédiatement vers le haut, signe d'un bien-être évidant.
"Je sais que tu as un autre pouvoir, Lisbeth. Autre que tes talents en informatique et ta télékinésie. Tu peux rendre ton corps intangible, n’est-ce pas ? Je veux que tu me montres."
_ "heum...j'ai... d'autres... pouvoirs..." fit la droguée répétant les mots mais plus lentement que le docteur. Sa tête dodelinait mollement à gauche ou droite. Mais la main ferme qui lui tenant les cheveux, la remettait toujours dans l'axe du visage de Strange. Et quand les paupières se fermaient, l'autre main la giflait en douceur pour la réveiller. Un jeu d'équilibriste, ne pas la réveiller sans non plus la laisser s'endormir, elle devait rester docile le temps de l'opération.
"Je veux que tu attrapes le cœur de cet homme et que tu augmentes son rythme cardiaque, jusqu’à un point précis. Fais ça, et tu auras ma reconnaissance et bien plus. Désobéis ou faire la maligne et…je connais ta plus grande peur, Lisbeth."
_ "Il... va...avoir...mal. C'est...pas...bien" articula-t-elle mollement. La poigne du docteur se fit plus forte.
"Tu fais comme si tu n’avais besoin de personne mais au fond…tu as peur de finir toute seule. De retourner au fond de ta cellule. Cette obsession du sauveur, ce besoin de venir à la rescousse de Cassidy…tu t’accroches à ce que tu peux, à l’humanité qui te reste. Énerve moi pour de bon, jeune fille, et je te balancerai au fond d’un trou noir, et je te laisserai mourir de faim, devenir folle, penser à tous ceux que tu auras abandonné, jusqu’à ce que tu oublies jusqu’aux traits de leurs visages. Et là, seulement là, je te sortirai de ce trou pour te trépaner et enfin obtenir ce que je voudrais de toi. Sommes-nous d’accord ?"
La petite russe bouda aux paroles de son geôlier. Elle voulait retourner dans le monde sans problème où elle était si bien. Mais il parlait encore tout en la forçant à écouter.
_ "Pas...peur..." Mâchonna-t-elle difficilement.
Le docteur n'avait pas abattu sa dernière carte et sorti patiemment des photos de visages de sa poche, amis probables ou confirmés de Lisbeth, amassée par les agents de Strange. Dans un premier temps, rien ne se passa, puis la petite punk eut finalement la réaction tant attendue. Des larmes glissèrent en abondance sur ses joues, sa culpabilité était trop forte envers cette personne. Elle ne pouvait supporter qu'il fasse du mal à cette personne en particulier.
_ "...Mia..." Dit-elle dans un soupir mêlé de chagrin sincère.
"Sommes-nous d’accord ?" Répéta le docteur.
_ "Les...regrets...viendrons...après" fit-elle en pleurant.
Sans rien, dire Liz posa sa main sur le thorax de Karl, et après quelques instants sa main s'enfonça dans le large poitrail. De l'intérieur, les doigts de Liz purent malaxer le muscle cardiaque et doucement obtenir la cadence souhaitée par le praticien.
La concentration de Liz était en train de reprendre le dessus et de chasser les drogues injectées. Son regard n'était plus flottant dans le vide, mais scrutateur, commençant à chercher un moyen pour s'enfuir. Le docteur s'en aperçut et lui remis le bandeau pour la priver de son pouvoir le plus offensif. En retour la russe retira sa main du corps de Karl, mais il semblait que le mal fût fait.
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Sujet: Re: Les animaux dénaturés (ft. Cassidy Sverdlov et Lisbeth Zalachenko) Mer 10 Jan 2024 - 0:02
Les animaux dénaturés
The chains of my past are nothing compared to the wings of my thoughts
Cassidy avait renoncé à s’acharner sur Strange avec son couteau, les enjeux étaient bien trop important pour prendre un tel risque. La voix de la sagesse avait remporté cette manche et l’adolescent abandonna. Les gardes se sont jetés sur lui dès qu’il a baissé les bras. Par reflex, le petit russe s’est débattu contre ces forces qui essayaient de le retenir et de l’immobiliser. Entre deux grognements de frustration et de colère, Lisbeth ne s’est pas permise de ménager l’adolescent et l’a directement traité de lâche. Cassidy n’a pas besoin de chercher bien loin pour comprendre que ces paroles lui sont adressés, même si elle ne sait pas vers où se tourner pour s’adresser directement à lui. L’enfant pouvait supporter beaucoup de chose, mais il ne supportait pas d’être humilié plus bas que terre après avoir sacrifié sa liberté. Elle ne pouvait pas le voir, mais son regard fusillait le visage aveugle de cette femme.
« Ты обязан своим выживанием мне, Сука, так что заткнись !! »
Il crachait son venin sans se retenir. Inutile d’avoir fait russe en langue étrangère pour comprendre que ces jolies mots n’étaient pas de compliment. Il s’était lâché, la traitant des mots les plus forts pour l’atteindre en plein cœur. Cassidy ne mâchait jamais ses mots lorsqu’il se sentait insulté. Il n’attendait pas un merci de sa part, il avait simplement écouté sa conscience, mais il aurait préféré qu’elle se taise et qu’elle ne remue pas inutilement le couteau dans la plaie. Strange a eu besoin de quelques secondes pour envoyer Lisbeth dans un état second avant de s’occuper du plus jeune. Le professeur prit le relai de ses gardes en saisissant l’adolescent par le bras pour le guider vers son objectif. Par reflex, le cobaye a continué à se débattre, mais avec beaucoup moins de force qu’avec les gardes. Durant sa captivité, Strange avait instauré chez l’adolescent, un sentiment de peur constant avec des menaces subtiles et quelques démonstrations lorsque Cassidy montrait les crocs. Il savait qu’il était capable d’arracher les yeux de Liz, de remettre ses menaces à exécutions si l’adolescent ne se montrait plus aussi docile qu’avant.
Après avoir courbé l’échine, ce dernier se retrouva en face du pauvre homme ligoté à cette table d’opération. Il pouvait s’estimer chanceux de se trouver de l’autre côté de cette scène, pour cette fois. Le regard de l’enfant russe s’est tourné vers Strange au moment où il a posé ses premiers ordres. Cassidy n’est toujours pas familier avec la langue anglaise et fournissait très peu d’effort pour en comprendre les règles. Strange l’éduquait à sa façon pour l’obliger à comprendre sa langue maternelle, utilisant ce qu’il connaissait du russe pour donner l’équivalent. En connectant deux ou trois neurones, l’orphelin arrivait à comprendre ce qu’il attendait de lui. Les nombreux exercices qu’il lui avaient demandé de réaliser sur des créatures sans défense lui avaient seulement pour but de l’amener en face de ce pauvre homme. Il lui demandait d’entrer dans son esprit, quelque chose que Cassidy redoutait. Bien sûr, lorsqu’il daignait se concentrer sur ses pouvoirs, il parvenait à détecter les ondes cérébrales de chaque personne autour de lui à quelques exceptions près.
L’adolescent hésita quelques secondes où son regard ne lâchait pas Strange. Ses pulsions agressives l’invitaient à défier l’autorité de son tortionnaire mais il n’avait aucune chance de le vaincre. S’il se montrait un peu trop hostile, le scientifique avait la capacité de réveiller ses pouvoirs comme bon lui semblait. En lui rasant le crâne, il avait également installé des puces sur sa boîte crânienne, capable d’activer les nerfs qui stimulait les capacités télépathiques de l’enfant. Lorsque Strange les activait, Cassidy ressentait une décharge électrique lui parcourir l’intérieur de la boîte crânienne avant de sentir tout son corps le picoter. Ce qui l’avait marqué le plus, la première fois que Strange à jouer avec ce stimulant, c’était cette sensation de main qui fouillait à l’intérieur de la cervelle à la recherche du bon nerf à stimuler. Cassidy avait énormément souffert ce jour-là. Il ne voulait pas que cela se reproduise. L’adolescent se soumit, il céda et se tourna vers le prisonnier. Il ferma doucement les yeux pour pouvoir se concentrer sur cette personne.
Le petit russe avait besoin de quelques minutes pour donner un résultat satisfaisant aux yeux du scientifique. Plus la cible était intellectuellement forte et complexe, plus la tâche était difficile pour le télépathe. Il en laissait parfois sa santé physique. Un filet de sang avait commencé à s’échapper son nez et son teint s’était pâlit durant les trente premières secondes. Strange n’en tenait pas compte, habitué aux effets secondaires du pouvoir instable de son cobaye. Ces yeux étaient rivés sur sa machine qui détectait les ondes cérébrales de son deuxième patient. Cassidy avait profité de cette occasion pour faire plus que jouer avec les ondes cérébrale de son patient. Lorsqu’il sentait une faille, l’adolescent rentrait dedans à la recherche de souvenir, quelque chose qui pourrait l’aider à se battre contre son geôlier. Il pouvait voir sa famille, les personnes qui travaillaient pour Strange mais aussi pour un étrange personnage minuscule au corps difforme et laid. Son état de santé ne lui permettait pas de creuser davantage, mais il en avait profité pour glisser quelques paroles. Si cet homme parvenait à sortir de l’asile, il aurait une soudaine envie de partir à la recherche d’Azzura Falcone, d’Elio Philips ou de John Constantine pour leur dire qu’un certain Cassidy avait besoin d’aide. C’est une bouteille jetée à la mer qui pourrait peut-être lui sauver la vie.
Strange a eu ce qu’il voulait, il félicita l’adolescent et lui indiqua qu’il avait une surprise et qu’il voulait tenir sa promesse. Cassidy avait l’air d’avoir compris une partie de ses paroles, assez pour capter sa curiosité. Ses yeux radioactif suivait les mouvements du scientifique jusqu’à ce qu’il brandisse une feuille. L’orphelin ne lisait pas l’alphabet grecque mais il était assez intelligent pour comprendre que c’était un document officiel, mais il avait besoin des explications de Strange pour réaliser. Son cœur rate un battement, ses yeux s’écarquillent, il sent des chaines symboliques se glisser autour de ses chevilles. Il fut un temps où le petit Cassidy, âgé de seulement six ans, auraient rêvé avoir ce papier entre les mains, avoir une famille, des parents à cajoler. Strange venait de transformer un rêve de gosse en véritable cauchemar. Même si l’adolescent s’était enfui de l’asile, ce papier lui donnait tous les droits sur sa personne, le piège ultime.
« Я бы не стал носить твое имя. Я не твоя вещь. Пошел ты, сукин сын ! »
Cassidy montrait les dents, serrait les poings, il était sous le poing de se jeter à la gorge de son tortionnaire et futur père adoptif. En un claquement de doigts, les deux gardes ont posé leur main et imposer leur force sur les épaules de l’adolescent affaiblit par l’exercice. L’orphelin s’agitait, se débattait mais il ne pouvait rien faire face aux deux hommes qui ne se laisseront plus avoir par l’aspect innocent et inoffensif du cobaye. Sans difficulté, ils le forcèrent à reculer pour l’installer sur une chaise à l’écart de la pièce. L’une de leur main s’écrasait sur ses épaules pour le maintenir assis sur cette dernière, la deuxième saisissait ses poignets pour l’immobiliser. Malgré son état de santé discutable, le petit russe tentait de se libérer de cette emprise tout en étant contraint de n’être qu’un simple spectateur.
Strange s’était attardé sur Lisbeth et libéra son esprit. Cassidy observait la scène sans pouvoir l’influencer. Pour Liz, c’était la première fois qu’elle entendait le véritable prénom du petit russe qu’elle avait refugier. Lorsqu’ils se sont rencontrés, l’adolescent était atteint d’amnésie sévère et ne se rappelait que du faux nom qui se trouvait sur son passeport lorsqu’il a embarqué pour les Etats-Unis, un certain Liv Yassenski. Lui aussi découvrait la face cachée de Liz et ses dons. Il pouvait apercevoir pour la première fois, les doigts de la jeune femme passer au travers de la peau du prisonnier. C’est lorsqu’elle lia son corps à celui de Karl que Cassidy prit conscience que son esprit était toujours connecté à ce pauvre homme. Il pouvait ressentir cette sensation désagréable et la douleur qu’elle engendrait. Les deux gardes qui surveillaient l’adolescent pouvait le sentir s’agiter, non pas pour se débattre mais comme pour extérioriser une douleur imaginaire.
Le pire était à venir, le télépathe pouvait sentir sa main autour de son cœur. Les sensations et la souffrance n’était qu’illusion mais désagréable pour l’adolescent qui essayait comme il el pouvait de rompre ce lien pour ne plus souffrir. Plus les secondes passaient et plus la douleur s’intensifiait. Liz jouait avec le rythme cardiaque de Karl, Cassidy essayait de sortir de ce piège en intensifiant son pouvoir télépathe sans parvenir à trouver une issue. Sans que les deux gardes ne le remarquent, les yeux de leur prisonnier étaient en train de se gorger de sang et une cascade se formait sous ses narines pour retomber sur ses lèvres. Au milieu de ce début de zizanie, le cerveau du télépathe recevait les informations du corps du prisonnier, des données contradictoires avec l’ensemble de son organisme. Leurs incohérences stimulèrent davantage le système nerveux de l’orphelin qui avait de plus en plus de mal à contrôler ce qu’il était en train de faire.
Au bout de quelques secondes, l’adolescent a commencé à pousser des gémissements de douleur, de gêne qu’il essayait de contenir au plus profond de son être. Lorsque Cassidy ne parvenait pas à trouver une solution à son problème, il ne réfléchissait plus de manière stratégique et ordonnée, l’adolescent se mettait à s’agiter et à paniquer comme un chiot qui se débat contre le courant d’une mer agitée. Il se transformait peu à peu en véritable bulldozer qui anéantissait tout ce qui se trouvait sur son passage à commencer par l’esprit et l’organisme de ce pauvre Karl. La machine qui mesurait ses ondes cérébrales se mit à dysfonctionner et alerter sur les données qu’elle enregistrait. Le cerveau de Karl ne répondait plus de manière cohérente, il était surstimuler et son organisme répondait à cette agitation. Ces muscles se sont tendus jusqu’au déchirement de leur fibre, le système nerveux s’automutilaient. Seul le rythme cardiaque était maintenu stable par Liz. Sans le vouloir, Cassidy était en train de le tuer pour espérer sortir de sa conscience. De l’autre côté, le télépathe continuait de s’agiter et de se vider de son sang inconsciemment. Il finit par avoir l’attention des gardes impuissants.
« Qu’est-ce que tu fais ? Arrête t’es en train de le buter !! »
« Перестань, перестань ! » répéta l'adolescent comme une machine au bord de l'implosion.
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Sujet: Re: Les animaux dénaturés (ft. Cassidy Sverdlov et Lisbeth Zalachenko) Jeu 11 Jan 2024 - 22:30
Les animaux dénaturés
Karl se contorsionnait, comme prit de mystiques spasmes qui voulaient voler sa victoire au professeur. Le cardiogramme s’emballait, Karl saignait de tous les orifices possibles, son regard qui avait autrefois abrité la vie était désormais morne et fixait le plafond. Cassidy était en pleine crise, et il emportait le sujet avec lui. Le sérum n’avait pas encore le temps de faire effet que sa création était étouffée dans l’œuf. En se retournant, Hugo observa que Cassidy était dans le même état. Strange avait été imprudent. Il aurait dû vérifier que le contact avait bien été rompu entre Beck et Cassidy, tout cela aurait été évité.
"Je ne sais pas ce que tu essayes de faire, mais arrête ! Contrôles toi ! Tu ne sais pas ce que tu fais !!"
Le garçon répondait par des gémissement indistinct. Les infirmiers ne savaient que faire. Il lui mettaient des claques, le secouaient dans tous les sens, le droguait pour l’endormir. Rien n’y fit. Hugo observait avec impuissance ses projets réduits à néant, tout ses efforts être détruits par un gamin. Soudain, un silence de mort s’installa, interrompu par intermittence par la toux de Cassidy. Hugo passa ses mains sur son crâne et regarda autour de lui avec nervosité, comme harcelé par des ennemis invisibles. Il voulait hurler, taper des pieds, frapper sur les murs. Il aurait voulu cesser d’exister, aller dans un trou pour ne plus jamais en sortir. L’humiliation était trop à supporter. Il suait à grosses gouttes, il marmonnait mais il n’était plus là. Son esprit était ailleurs, dans les tréfonds de son esprit malade et vicié. À la recherche de pourquoi l’univers avait décidé de lui mettre des bâtons dans les roues. Et puis, il apparut à Hugo qu’il y avait une chose qui pouvait le soulager. Il s’empara de son fidèle scalpel et le tint à pleine mains tout en s’avançant vers Cassidy, un sourire carnassier sur son visage tendu par la colère. Oui, il savait ce qui pouvait le soulager. Hugo n’avait jamais voulu voir un psychologue, même à l’apparition de ses tendances sociopathiques, de ses différentes crises qui provoquaient même des pertes de mémoire. Même à l’apparition de son obsession maladive pour Batman. Il n’avait jamais consulté, peut être par peur, par orgueil, ou par ignorance de sa propre santé mentale. Capable d’analyser précisément ses semblables mais incapable de détecter ses propres failles. Soudain, un bruit. Un tressaillement. Du fond de la pièce. Fébrilement, Hugo se tourna vers le bruit. Il aurait juré voir Karl bouger. Au moment où il crut à une autre hallucination, le corps massif était secoué de spasmes. De violents spasmes, l’on aurait dit que des milliers d’insectes grouillaient sous sa peau. Soudain, sa peau se déchira dans une marée de sang. Ses os craquaient et se contorsionnaient dans un grotesque spectacle de chair et de tendons se désolidarisant. Son visage se changea en un masque de sang et de cartilage déchiré à l’allure à peine humaine. Son corps prenaient d’odieuses proportions, ses genoux ouverts par des os qui grandissaient à vue d’œil, ses ongles poussèrent de plusieurs centimètres et l’on pouvait presque voir sa cache thoracique qui hésitait à sortir dans une gerbe rouge de la poitrine de son propriétaire. La créature nouvellement née poussa un cri effroyable. Un cri inhumain qui témoignait de la douleur, de la colère. La colère d’être en vie, la colère de voir le jour dans une telle souffrance. Les yeux noirs et injectés de sang de la créature qui avait autrefois été un homme zieuta autour d’elle. Toujours attaché malgré le fait que la taille du corps qui avait été le sien avait doublé de volume, le monstre regarda son "père" s’approcher, exalté par l’intense allégresse qui l’assaillait. Hugo l’avait fait. Il avait réussi. Il avait mené le projet Olympe à bien. Son premier Homme Monstre était né dans la douleur et le sang, comme tous en ce monde. Il s’approcha de l’être difforme dont il caressa le crâne ensanglanté et meurtri avec tendresse. La créature ne réagissait pas, elle le regardait avec un regard sans fond et sans cligner.
"Regardez…il reconnaît son créateur…magnifique, n’est-ce pas ? Bien sûr, il est imparfait mais…quel début. Je suis le nouveau Prométhée moderne, je détiens le pouvoir de la création. Je me suis plus rapproché de Dieu que n’importe quel prophète ou tour. Grâce à la science, grâce à la seule puissance de mon intellect. Voyez tous, la puissance de l’esprit humain !"
Les infirmiers qui gardaient Cassidy ne pouvaient observer la créature sans des relents et des hauts le cœur. L’un d’eux ne put s’empêcher de vomir devant l’horrible vision qui s’offraient à eux. Cassidy, exsangue, écarquilla les yeux et semblait sur le point de s’évanouir. Hugo s’épongea le front avant boire une grande gorgée d’eau pour se remettre en place. Il avait presque commis l’irréparable, il s’était presque perdu. Ses accès de folie devenaient un sérieux problème. Le silence fut interrompu par la porte en métal qui s’ouvrait sur le visage de Anne, atterrée par l’allure de la pièce. Heureusement pour elle, elle ne put voir l’horrible chose qui se trouvait au fond et qui était autrefois son frère. Le monstre, lui, l’avait vue. Ce que personne, y compris Strange, ne remarqua est la larme qui coula sur sa joue à cet instant.
"Qu…qu’est-ce qu’il s’est passé ici ? - Rien qui ne vous intéresse ou vous concerne, miss Beck. Quelles sont les nouvelles ? -Je…je venais vous dire que j’ai des amis à la mairie qui sont au courant du scrutin de l’élection. Il n’a pas encore été communiquée."
Hugo regarda fixement sa chargée de communication et lui indiqua, avec un mouvement du bras et un cocktail de désintérêt et de légèreté, de continuer.
"Félicitations, Professeur. Vous êtes le nouveau maire de Gotham."
Hugo émit un long souffle et arborait un resplendissant sourire. Avec un intense calme et avec lenteur, il enleva sa blouse sous laquelle se trouvait une chemise cravate bordeaux et enfila un trench-coat. Après un dernier regard vers sa création, il se tourna vers le jeune russe. En réajustant sa cravate, il s’adressa avec un ton triomphant à son nouveau fils.
"Allez, mon garçon, viens. Nous avons un discours à préparer."
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Sujet: Re: Les animaux dénaturés (ft. Cassidy Sverdlov et Lisbeth Zalachenko) Ven 12 Jan 2024 - 13:43
Il y avait beaucoup de choses à ingurgiter en quelques minutes pour une Liz en pleine descente. Le fait que Liv ne prenne pas sur lui et tue le docteur était une grave erreur sur le long terme. Elle le savait. Elle en avait eu l'amère expérience très tôt. Il allait lui faire du mal et à lui aussi et à beaucoup d'autres après. Il avait eu la chance de le tuer, mais ne l'avait pas saisie, c'était une faute grave pour Lisbeth. Sa vie ne comptait pas quand on savait de quoi ce cerveau malade était capable d'accoucher. Liv l'insultait, mais cela n'avait plus aucune sorte d'importance maintenant, il apprendrait par la souffrance, elle aurait voulu juste lui éviter cela. Mais il devait encore franchir une étape pour ne plus avoir de questions à se poser lorsque la prochaine occasion se présenterait.
Strange avait pris beaucoup de risques en voulant retrouver la petite punk. Si la puce qu'il lui avait implantée dans le crâne avait, par exemple, était défectueuse... Liz lui aurait brisé les cervicales sans même sourciller. Mais la mutante n'avait pas dit son dernier mot, elle était en rage, une rage froide et mesurée contre cette institution. Mais sa colère se mua en peur quand elle entendit Strange se prendre pour Dieu, et eux, ses incubateurs. Cela veut dire que l'homme s'était réveillé. La mutante avait eu le temps de l'observer, grand, beau et fort, un peu son contraire. Il ne devait plus l'utiliser pour transformer des gens en mutant. Il aurait dû être mort à l'heure qu'il est, mais non, le destin en avait décidé autrement.
Une voix de femme les interrompit, surprise visiblement, de tout ce qui se passait ici. Elle délivra un message que Lisbeth eut du mal à assimiler. Les élections ? Elle ne s'y était pas intéressée et avait pour habitude de ne pas voter ou voter blanc pour marquer son désaccord avec la politique en général. Pour elle, seul un robot aurait les atouts pour diriger un pays, une logique implacable, que le bonheur du peuple comme objectif et aucune pression extérieure pour infléchir ses décisions. Elle se sentit ouvrir la bouche comme un poisson hors de l'eau quand elle comprit que le docteur était le nouveau maire de la ville, tous les citoyens ne pouvaient pas lui faire plus grand affront. Mais pour ça, aussi, elle avait un plan.
La pièce fut vidée en rien de temps, le docteur fila prestement avec la voix féminine et Liv pour préparer le discours. La petite mutante fut encore attachée à son fauteuil roulant et regagna sa cellule sans encombre. Elle dormit longtemps et ne fut pas dérangée pendant son sommeil par les infirmiers. Est-ce que le docteur avait mis ses menaces à exécution ? La laisser mourir de faim pour ensuite la torturer une dernière fois ? Non, il avait goûté au succès avec ce nouveau jouet, il allait vouloir recommencer, c'était dans sa nature. Et il aurait besoin d'elle.
Un grattement attira son attention, léger mais insistant, au niveau de la porte. N'ayant que peu d'occupation, la jeune femme se mit sur ses pieds et tituba vers l'entrée de sa cellule. Le grattement était toujours là. Le judas s'ouvrit doucement vers les ténèbres du couloir. La petite russe n'était pas assez grande pour regarder son interlocuteur dans les yeux, elle se contenterait de son front et de ces cheveux.
_ "C'est toi la mutante de Strange...Liz..bete...Zala..machin ?" Fit une voix masculine.
Son cerveau était frai et disponible : pas de lumière, la voix basse... Quelqu'un qui ne devrait pas se trouver-là. Mais jamais elle n'était ni ne serait SA mutante. Elle laissa passer quelques instants pour ne pas insulter le mystérieux étranger.
_ "Yeap" répondit-elle d'une voix neutre
_ "Ca te dirait de m'aider à buter ce fil de chien ?"
_ "Yeap" méfiante même si elle n'en croyait pas ses oreilles. Un piège ? Peut-être.
_ Si je t'enlève ton collier, tu ne me feras pas des trucs bizarres ? On fera équipe ?
_ "Deal"
_ "OK, bouge pas alors ..."
Il était maire d'une des plus grandes villes des États-Unis, docteur et directeur d'un asile tristement prestigieux et avait sa solde des petites frappes de la mafia locale. Mais elle allait se faire un malin plaisir de lui enlever tout cela.
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Sujet: Re: Les animaux dénaturés (ft. Cassidy Sverdlov et Lisbeth Zalachenko) Sam 13 Jan 2024 - 17:52
Les animaux dénaturés
The chains of my past are nothing compared to the wings of my thoughts
Cassidy ne voulait plus contrôler son pouvoir. Pris au piège par la douleur qu’il ressentait lorsque les pouvoirs de Lisbeth ont influencé le corps de ce pauvre Karl. L’adolescent absorbait tout les ressentis et émotions du prisonniers jusqu’à la dernière goutte, plus que son organisme pouvait le supporter. Son système nerveux avait tiré la sonnette d’alarme et son instinct l’invitait à trouver une issue au plus vite. Le petit russe avait perdu ses moyens et ne parvenait pas à trouver cette issue, la panique était montée d’un cran jusqu’à risqué la vie du nouveau cobaye de Strange. Lorsque les gardes ont remarqué l’état de stress et le sang qui s’écoulait du visage de Cassidy, ils l’ont levé de sa chaise pour essayer de le ramener dans le monde réel. Malgré le sang qui gorgeait ses yeux, on pouvait distinguer ce regard absent chez le télépathe. Ces gestes étaient mécaniques, il se débattait les deux infirmiers l’ont redressé mais son esprit était ailleurs. Ils ont commencé par le réanimer en donnant quelques claques. Hormis des marques rouges laissés sur sa peau pâle, fragile et teint de sang, Cassidy ne semblait pas réagir. Ils ont ensuite essayé de calmer le patient en lui injectant un ou plusieurs calmant dans les veines du pauvre enfant. Malheureusement, ce traitement mettait du temps à agir, beaucoup trop de temps.
Karl avait beaucoup de mal à encaisser les attaques mentales involontaires du télépathe qui hantaient son esprit. Ils étaient sous le point de le perdre, et ça, Strange ne pouvait pas le tolérer. Les ordres du psychiatre, poussé par la colère et la panique n’était qu’une goutte d’eau au milieu de la tempête qu’était la psyché de Cassidy. Les infirmiers commençaient à leur tour par perdre leur moyen en voyant l’état de leur patient se dégrader. Leur supérieur a commencé par perdre patience, et s’est emparé d’un scalpel. Il s’approchait dangereusement du plus jeune cobaye, prit de pulsion violente qui l’invitait à s’en prendre directement à l’élément perturbateur qui risquait de détruire des années de recherche. L’un des gardes leva les yeux en direction de Strange qui se rapprochait dangereusement avec ce sourire mauvais qui déformait son visage. Avec ce scalpel entre les mains, il était parfaitement conscient de ce qu’il allait faire avec cette arme sur un enfant vulnérable.
« Monsieur… Reprenez vos esprits, calmez-vous. Nous essayons de stabiliser l’enfant. Vous commettrez une grave erreur en vous en prenant à lui. Vous perdrez tout ce que vous avez chercher à entreprendre depuis des années. Ne faites pas ça ! »
L’adolescent continuait à se débattre pour sortir de l’esprit de Karl pendant que ses geôliers essayaient de convaincre son acquéreur de ne pas lui faire de mal. Cassidy détruisait tout ce qui se trouvait sur son passage et avait fini par créer une faille. Sans réfléchir, il s’est engouffré dedans et a fini par rompre ce contact psychique qu’il avait établit avec Karl. Ses paupières se sont redressées soudainement, ses jambes se sont dérobées et ont eu besoin de l’aide du second infirmier pour éviter de s’écrouler sur le carrelage froid. Au même moment, le corps de Karl a commencé à s’agiter d’une autre manière, il s’est métamorphosé. Le premier garde s’était attardé sur Cassidy qui venait de reprendre ses esprits. Il avait doucement entraîné son corps très affaibli et atteint par les nombreux calmant administré, sur le sol. Il enroula son bras derrière les épaules du garçon pour redresser légèrement le haut de son corps et le détacher du sol pour vérifier qu’il respirait bien. Le second observait le spectacle du changement du corps de Karl. Traumatisé par ce qu’il venait de voir, il ne put retenir son estomac et cracha son déjeuner sur le sol, un peu plus loin. Une fois avoir été certain que Cassidy allait bien, son attention s’attarda sur le monstre attaché sur la table d’opération, ce n’était plus le même homme. L’adolescent suivit mécaniquement le regard des autres et observa le créateur saluer sa création. Cassidy écarquilla les yeux en observant cet être de chair, un élan de culpabilité avait commencé à lui nouer les organes. La peur avait défiguré son visage et la fatigue avait paralysé son corps.
Lorsqu’une femme est venue interrompre ses présentations, les deux infirmiers se sont attardés sur Lisbeth et Cassidy. Le garde qui surveillait Cassidy dans ses bras vérifiait que l’adolescent respirait bien et se débarrassait du sang qui était en train de séchait sur son visage. Le blanc de ses yeux étaient encore rougit par l’hémoglobine, sa peau était toujours aussi pâle et ses muscles étaient vidés de leur énergie. L’orphelin était incapable de se relever après avoir utiliser autant d’énergie pour sortir de ce piège si douloureux. Il utilisait ses dernières forces pour garder ses paupières ouvertes et son ouïe.
Ses connaissances linguistiques sont toujours aussi laborieuses mais Cassidy est assez malin pour comprendre que tout ce que Strange le forçait à faire était en train de se concrétiser. Grâce à l’assistance de la télépathie de Cassidy, il était parvenu à obtenir ce qu’il veut, il possédait la ville. La respiration de l’adolescent devient nerveuse, tétanisé par ce qu’on lui avait forcé à faire et l’impact que cela avait eu sur le reste de la ville. Est-ce de sa faute ? Il ne voulait pas l’imaginer, son cœur s’arrêta l’espace d’un instant. Il était pétrifié par ses propres pouvoirs. Cassidy n’a plus d’insulte dans son répertoire, il ne sait pas quoi dire, il est entièrement démuni. Strange s’est rapproché de lui pour lui parler pendant qu’il préparait une tenue un peu plus solennelle.
« Non… » murmura-t-il.
Il avait essayé de se débattre légèrement, mais son corps était dépourvu d’énergie. Lorsque Strange a quitté la pièce, le garde qui retenait Cassidy l’a finalement porté dans ces bras. Il n’avait pas réellement de difficulté à porter ce corps. L’orphelin essayait de garder ses paupières ouvertes pour comprendre où est ce qu’on le conduisait mais il finit par s’évanouir au milieu du chemin. Il est resté endormi pendant plusieurs heures, suivit par l’infirmier qui gardait un œil sur lui. Sa vie n’était pas en danger, il était simplement épuisé par l’énergie incommensurable qu’il avait utilisée pour sortir de l’esprit de Karl, du moins ce qu’il en restait. Son rythme cardiaque s’est rétablit et ses spasmes ont cessé. La sédation qui avait été injecté à la hâte pour tenter de l’apaiser avait fait effet pendant une douzaine d’heure, même après son réveil.
« Cassidy est trop faible pour participer à votre discours. Les gens vont soupçonner quelque chose s’il le voit dans cet état. Il vaut mieux repousser son introduction pour… plus tard. »
Lorsque Cassidy a complètement retrouvé ses esprits, son uniforme de l’asile avait été retiré et remplacé par des vêtements classiques conformes à sa taille. Il ne reconnaissait pas sa cellule, il n’était pas certain d’où il se trouvait réellement. La migraine frappa son crâne dès qu’il ouvrit ses paupières. Il observa les alentours de la pièce, assez petite en manque de meuble. Lorsqu’il se redressa et chercha à aller plus loin, il se retrouva bloquer au niveau de sa cheville par une sangle en cuir qui entoura cette dernière, retenu sur l’un des pieds du lit. Cassidy chercha au fond de sa mémoire pour comprendre comment il s’était retrouvé dans cette situation mais avec les nombreux sédatifs qu’on lui avait administré quelques heures auparavant, sa mémoire était défaillante. Il se souvenait de l’horreur qu’était devenu Karl, mais ne parvenait pas à comprendre pourquoi il avait ses visions cauchemardesque dans un coin de sa tête. La porte de sa chambre s’ouvrit au moment où il avait accumulé assez de force pour s’asseoir sur son lit.
« что происходит ? » demanda-t-il à la brèche de lumière qui s’échappait de la porte.
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Sujet: Re: Les animaux dénaturés (ft. Cassidy Sverdlov et Lisbeth Zalachenko) Mar 16 Jan 2024 - 22:08
Les animaux dénaturés (clôture)
Cette journée n’aurait pu être plus radieuse, malgré la pluie battante. Il tenait Sverdlov en laisse et il avait enfin mené son projet à bien. Au moins, il ne se ramènera pas les mains vides à son rendez-vous avec Crane. Espérons que lui non plus n’ai pas chômé. Arpentant les couloirs blancs de l’asile, il se savait en contrôle de tout ce qui arrivait. Et il aimait ça. Le sentiment de contrôle sur sa vie est ce à quoi aspirent les êtres humains. Avant de sortir, Hugo prit un échantillon du sang de sa créature. Il tenait désormais dans sa main sa magnum opus, son chef d’œuvre, sa cerise sur le gâteau. Ce qui se trouvait dans cette fiole ressemblait de loin à du sang, ni à un échantillon miracle. Ce liquide épais et pourpre ressemblait à du mauvais vin, une robe viciée et instinctivement dangereuse à avaler. Ce qui se trouvait dans cette fiole n’était pas naturel, pour sûr, mais issu d’un esprit malade qui se trouvait derrière deux lunettes rondes et un sourire sadique. Une fois de retour chez lui, Hugo allait se faire un plaisir de s’atteler à reproduire le précipité pour pouvoir reproduire l’exploit d’aujourd’hui. Hugo eu un regard pour Lisbeth et indiqua à ses infirmiers de l’emmener, n’étant pas encore certain de quoi faire de la petite souris. Peut-être allait-il la garder ici, au cas où. C’était ici qu’était sa place après tout. Il attrapa le bras de Cassidy et l’embarqua dans les couloirs blancs de l’asile. Cassidy était visiblement fatigué et avait du mal à marcher. À leur côté, Anne ne savait trop quoi penser de la situation. Avant de se souvenir qu’on ne la payait pas pour poser des questions. Depuis que Zachary avait travaillé pour le professeur, elle n’avait plus eu de nouvelles. Zach savait se débrouiller, c était un grand garçon. Mais un atome d’inquiétude subsistait dans l’esprit d’Anne. Le garçon à côté de son employeur luttait à peine contre la main puissante l’empoignant pour l’emmener dans des vestiaires et lui faire enfiler des vêtements civils. Il le lutta pas plus lorsque Hugo le traîna jusque dans la petite limousine qui les attendaient pour l’y enfourner sans ménagement. La voiture démarra dans un vrombissement une fois ses trois passagers montés. La ville défilait derrière les vitres tintées. Le futur maire ne pouvait effacer un sourire satisfait de son visage. Il était comblé. Hugo tenait Gotham dans la paume de sa main. Bientôt il se vengera de Batman. Bientôt, personne ne pourra plus l’ignorer. Bientôt, il vaincra et brisera les justiciers de cette ville, comme l’on a tenté avec lui. Il va…Pour s’éloigner de ces pensées, Strange se servit un verre de champagne et en tendit aussi un à Anne, circonspecte.
"Allez-y, prenez. C’est offert de bon cœur."
Avec le sourire le moins détendu du monde, elle prenait le verre et trempait ses lèvres dans le liquide pétillant. Ce n’est qu’une fois arrivés devant chez Hugo qu’il ouvrait la bouche après avoir digéré ses informations et certifié à Beck qu’il avait bien tout écouté. Sa demeure n’était pas la même que là où Lisbeth l’avait trouvé, cet appartement en plein cœur de la ville était bien plus spacieux. La grande pièce du bas était un salon lumineux qui était agrandi par une cuisine. Pour l’instant, la décoration était sobre mais Strange comptait bien faire de cet appartement son domaine. Il y avait un étage où se trouvait deux chambres, chacune reliée à une salle de bain. On pouvait également trouver un cellier et une salle de travail meublée d’un bureau, de plusieurs étagères remplies et de matériel scientifique et divers schémas. Strange savait dors et déjà qu’il passerait le plus clair de son temps dans cette pièce. La dernière pièce qui était visitable était une salle de sport toute équipée de toutes sortes de machines et de poids. Cassidy regardait autour de lui, sans pour autant réagir plus que ça.
"Il va falloir t’habituer à cet endroit, mon garçon. Tu vas y déambuler un bon bout de temps."
Hugo accompagna Cassidy devant une des chambres et l’invita à y entrer. La pièce était relativement spacieuse, meublée au minimum syndical et elle sentait la peinture fraîche. Le lit se trouvait près de la fenêtre qui donnerait une magnifique vue sur le centre-ville si seulement elle n’était pas gâchée par d’épais barreaux.
"Cette pièce sera ton…fief. Tu en sortiras quand je le dirais et y rentrera quand je le dirai. Il y a des cahiers de travail et des dictionnaires d’Anglais dans la table de nuit. Je veux que tu étudie. Je ne te parlerai plus en russe. Je vérifierai tes progrès en langue régulièrement. Si je ne suis pas satisfait…disons que tu seras puni. Il y aura des règles ici, tu devras les apprendre. L’une d’elle étant, bien entendu, Hugo rapprocha son visage de celui de Cassidy, jamais tu ne sors de cet appartement. Dans le cas très improbable où tu réussirais à t’enfuir, sache que la punition quand je te retrouverai sera exemplaire. Il y a des punitions bien pires que physiques, mon cher Cassidy. Oh oui. Mais si tu es un bon garçon, tu seras récompensé. Simple non ?"
Hugo referma la porte de la chambre sur le visage pâle de son fils, avant de l’enfermer jusqu’au dîner. Il ferait bien de s’y habituer. Il faut profiter des petits plaisirs que la vie nous offre. Cela devait sûrement être la première fois de sa vie que le jeune homme avait une chambre à lui. Il rejoignit Anne en bas et ils parlèrent de leur stratégie politique, ce que Hugo détestait. Mais il faut souvent se faire violence dans la vie. Excédé, Hugo se pencha sur la dernière édition du Gotham Herald qui trainait sur la table de son salon.