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Cassidy Sverdlov
Cassidy Sverdlov
MessageSujet: « Les secrets de la Mère Patrie »   « Les secrets de la Mère Patrie » EmptyLun 8 Juil 2024 - 23:49




  • Type de RP : Flashback
  • Date du RP : Mars 2015 
  • Participants: Compte Mafia
  • Trigger warning: ???
  • Résumé: A définir



Les secrets de la mère patrie

The chains of my past are nothing compared to the wings of my thoughts

Le bruit de la trappe fit sursauter les enfants qui n’avaient pas encore émergé des bras de Morphée. Chaque jour, à la même heure, les employés se mobilisaient pour distribuer le petit déjeuner. Les infirmiers faisaient le tour des chambres, déposant lourdement le plateau repas sur la petite ouverture de la porte blindée, comme on nourrirait des bêtes. Certains patients se jetaient sur la nourriture, d’autres étaient un peu plus calmes et patients, mais finalement, le plateau finissait toujours par être vidé, ou presque. Pour maintenir l’ordre, il fallait instaurer une routine, laissant ainsi paraître un sentiment de sécurité. Les patients de l’institut, perdu au cœur de la forêt sibérienne, étaient relativement jeunes. Le plus âgé ne dépassait pas les seize ans. Leur jeunesse en faisait des cobayes facilement malléables psychologiquement. Ils pensaient tous être placés en quarantaine à la suite d’une épidémie. Beaucoup avaient avalé cette histoire, mais plus le temps passait, plus les mensonges devenaient difficiles à croire.

Le repas était de courte durée, environ une heure. Le calme régnait encore dans les couloirs, tandis que les médecins commençaient à planifier leur journée. Certains patients avaient été présélectionnés pour subir des tests et des examens médicaux beaucoup plus poussés, entrant ainsi dans un programme de recherche qui justifiait autant de secret et de surveillance. Les murs de l'institut résonnaient de cette fausse tranquillité, masquant les véritables intentions des responsables et l'angoisse croissante des jeunes âmes piégées en son sein. Aujourd’hui, c’est Mariya qui avait été choisi pour passer un examen médical. Peu de temps après son petit déjeuner, elle avait été emmenée dans la salle de consultation où un médecin l’attendait, celui qu’elle avait connu depuis son entrée dans cet endroit froid et austère. Mariya faisait partie des patients un peu plus turbulent, ceux qui mettaient tout leur moyen pour essayer de quitter l’établissement. L’agressivité de la petite fille ne semblait pas perturbée le personnel hospitalier, ils étaient habitués aux enfants réticents à se laisser manipuler comme des rats de laboratoire. Ils avaient mis les moyens pour maîtriser ce genre de caprice.

D’épaisse sangle en cuir était installée sur la table de consultation, à proximité des chevilles et des poignets pour maintenir le patient immobile. Des attaches supplémentaires étaient disponibles lorsque le patient se montrait un peu trop agressif. Heureusement, Mariya n’est qu’une enfant et ne pourrait pas se défaire de ses liens aussi facilement. Elle ne pouvait pas empêcher les infirmières de réaliser les premiers examens. Prise de sang, auscultation, mesure des signaux vitaux, séquençage Adn, examen cardiovasculaire, vérification de son activité cérébrale, la pauvre enfant est analysée des pieds jusqu’aux orteils et continuaient à se débattre malgré les sangles. Le docteur Sokolov laissa échapper un rictus en observant la jeune cobaye tenter désespérément de se sortir d’une situation dont il savait qu'elle était insurmontable.

« Vous avez une force de caractère Mariya, j’admire ça. Vous pouvez toujours essayer de partir… Mais chaque tentative ne fait que renforcer ma conviction que vous êtes exactement là où vous devez être. » Son regard se détournait en direction des ordinateurs qui dévoilaient déjà les premiers résultats « Vous voyez, Mariya, chaque mouvement que vous faites, chaque résistance que vous opposez, ne fait que prouver votre potentiel. Vous êtes une patiente très prometteuse. »

Après une heure et demie de torture, le médecin finit par se désintéresser de sa patiente pour se tourner vers les infirmières qui lui présentaient un rapport détaillé de la journée. Même s'il n'avait pas le temps de s'occuper personnellement des vingt-cinq cobayes présents dans l'institut, ses assistants faisaient le reste. Les infirmières, bien entraînées et méthodiques, lui fournissaient des données précises sur l'état physique et mental de chaque patient, ainsi que les résultats des derniers tests et expérimentations. Le docteur Sokolov parcourut rapidement le rapport, ses yeux perçants capturant les informations essentielles.

« Qu’en est-il du patient 18, Cassidy ? » demanda-t-il sans lever les yeux de son rapport. « Des signes d’améliorations ? »

« Non. Son plateau est toujours plein et il est toujours très nerveux et agité lorsqu’on s’approche de lui. Il refuse de parler à Alexander… Je ne sais plus quoi faire. »

« Continuez à lui administrer des calmants pour éviter qu'il ne se blesse » Il se tourna vers sa patiente. « Ça vaut aussi pour elle. » Il s’approcha de cette dernière. « Profitez du reste de la journée pour vous reposer, Mariya, demain sera une journée encore plus longue. »

Doucement, l’infirmière administra un léger sédatif à la jeune fille pour réduire son agressivité et son agitation. Le médecin avait déjà pris congé le temps que le produit donne ses premiers effets. Lorsqu’elle fut complètement calme, des hommes de main l’ont détaché et l’ont aidé à quitter la salle de consultation. Chacun agrippait un bras et invitait la pauvre enfant à faire un pas après l’autre le long d’un couloir jusqu’à une autre salle spéciale, conçu pour détendre et faire oublier à chaque enfant, la vie misérable qu’on leur offrait.

La salle commune de l'hôpital était un refuge austère pour les jeunes cobayes, un endroit où l'innocence tentait de survivre malgré les circonstances sombres qui les entouraient. Les murs, peints d'un blanc délavé, étaient ornés de quelques affiches jaunies représentant des personnages issus des contes de fées du pays, offrant une touche de couleur dans cet univers terne. Au centre de la pièce, une table basse en bois éraflé accueillait une collection modeste mais bien-aimée de livres. Parmi eux se trouvaient des contes traditionnels russes, des récits d'aventures et des livres éducatifs, leurs pages usées témoignant de nombreuses lectures. À proximité, des boîtes de crayons de couleur usagés et des piles de feuilles de papier étaient prêtes à accueillir les dessins et les créations des enfants.

Un coin de la pièce était réservé aux jouets, où une étagère débordait de trésors modestes mais précieux, des ours en peluche fatigués mais câlins, des poupées de chiffon aux sourires élimés, et quelques jeux de construction en bois à moitié assemblés. C'était un endroit où les enfants pouvaient trouver un moment de répit, s'évader un instant des réalités médicales qui régnaient sur leur quotidien. Au fond de la salle, une vieille télévision cathodique diffusait en boucle une version soviétique de la Reine des Neiges, son image légèrement floue et ses couleurs passées captivant néanmoins l'attention des jeunes spectateurs. Les infirmières, bienveillantes mais débordées, étaient présentes pour accompagner les enfants dans leurs activités, offrant un semblant de normalité et de réconfort dans cet environnement hospitalier souvent impersonnel et intimidant.

Mariya fut déposée et abandonnée sur un pouf, près d'un coin de la pièce où se trouvaient déjà deux autres patients. Un des gardes prit le temps de balayer du regard la salle stérile et les autres occupants, tous aussi désorientés et prisonniers de cet univers oppressant. Le patient 18, Cassidy, un garçon à la peau pâle et aux traits tirés, était assis non loin, fixant le sol d'un air morne. Son visage marqué par l'épuisement et l'incertitude reflétait une peur profonde lorsqu'il observa les deux hommes de main de la mafia. Il sembla reconnaître l'un d'eux, celui qui avait croisé son regard avec une cruauté sadique.

« Qu’est-ce qu’il y a gamin, t’as vu un fantôme ? » demanda-t-il d'un ton faussement innocent, mais avec une arrière-pensée clairement perceptible.

« Dégage de là trou du cul. »

Un autre patient sentit le danger. Il était un peu plus grand que les autres patients, âgé de quinze ans, cheveux dorée, yeux azur, il volait au secours de la veuve et l’orphelin en jetant directement un livre en visant la tête du garde. Alekseï était connu pour son caractère impétueux et sa bravoure parmi les autres patients. Le livre qu'il lança atteignit le garde à la tempe avec un bruit sourd, le faisant vaciller sur ses pieds. Les infirmières se précipitèrent pour intervenir, criant des ordres tandis que le garde touché se frottait la tête avec irritation. Alekseï, respirant fort mais déterminé, il défendait cet enfant vide intérieurement comme si sa vie en dépendait. Le garde se rapprocha dangereusement, il mesurait trois têtes de plus que le cobaye mais ça ne le déstabilisait pas.

« Tu vas faire quoi ? Me frapper ? Vas-y, t’en crève d’envie, mais tu peux PAS. Tu vas te faire gronder par le docteur. Vilain toutou ! Elle peut pas mordre la p’tite bête ! »

« Ça suffit ! Sortez, sortez tout de suite. »

Les hommes de mains n’avaient pas le droit d’abimer les patients au risque de représailles, Alekseï l’avait bien compris et profitait de la situation. Les infirmières avaient eu le dernier mot, les gardes ont quitté la pièce. Les regards étaient orientés directement sur l’adolescent qui n’y prêta pas attention et se tourna rapidement vers Cassidy, le regard pétrifié par une peur difficile à identifier. Il posa sa main sur l’épaule, senti ses muscles se contracter autour de sa paume. Malgré la présence de son ami d’enfance, il n’était pas complètement à l’aise. Alekseï tenta de trouver l’origine de ce mal sans le comprendre avant de se porter sur la patiente à proximité.

« T’as une sale gueule. » se contenta-t-il de dire. « Ils t’ont défoncé ? T’as mordu le doc avec tes petites dents ? »

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Mafieux
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MessageSujet: Re: « Les secrets de la Mère Patrie »   « Les secrets de la Mère Patrie » EmptyLun 15 Juil 2024 - 0:00

Mariya fut déposée sur un pouf après le traitement qu'elle avait subi. Une patiente pleine de potentiel, disaient-ils. Elle ne comprenait pas. Elle n'était pas une patiente. Elle n'était pas malade. On l'avait kidnappée à la sortie des cours il y avait quelques temps maintenant. Lorsque on l'avait emmenée ici, Mariya avait été sûre que ses parents, la police, ne la retrouveraient jamais. C'était si loin, et vu le froid, probablement en Sibérie. Il y avait plus d'ours que d'humains, là. Calmée, vidée de son énergie, ses yeux grands ouverts contemplaient la scène qui se déroulait là.

Deux hommes en costume semblaient s'attaquer aux autres enfants. Il y avait ce petit taquin, Cassidy, souvent pris pour cible par les autres. Mariya se renfermait sur elle-même, les maux de tête devenaient envahissants, ils la rendaient encore plus aigrie qu'elle l'était au début. Une infirmière réussit à faire partir les gardes. Hormis les médecins et leurs traitement bizarres, personne ne pouvait réellement faire du mal aux enfants. Pas la mafia. Il y en avait tout plein, Mariya les appelait les hommes en noirs. Ils allaient et venaient tous les jours, souvent avec d'autres nouveaux enfants "avec qui jouer". La plupart étaient des hommes, comme dans les films qu'elle regardait. Eux, ça n'étaient jamais les mêmes. Il y avait des femmes aussi, notamment deux qui revenaient souvent, difficiles à oublier. Une blonde que tout le monde respectait, qui avait un certain charisme magnétique et qui faisait peur aux médecins. Elle était suivie par une sorte de secrétaire, une autre blonde qui avait l'air très jeune, au début Mariya pensait qu'elle était une patiente, mais il s'agissait également d'une mafieuse. Elle ne parlait pas beaucoup, se contentant de suivre son acolyte exaltée.

L'infirmière s'approcha de Cassidy. Mariya se contentait d'observer. D'une voix froide, elle vociféra :

- Vous êtes au courant que les règles interdisent de parler aux externes sans autorisation ? Qu'est-ce qui ne tourne pas rond chez vous ?

Mariya n'aimait pas l'entendre hurler, et l'infirmière montait en intensité. Sa tête se mit à douloureusement la prendre, tourner. L'infirmière s'arrêta net et se tourna ensuite vers elle.

- Petite garce ! C'est toi qui fait ça !

L'infirmière, se tenant la tête se tourna vers Mariya qui bien qu'elle eut peur fut totalement incapable de réagir, avant de marcher d'un pas rapide vers elle. Au même moment, une figure entra dans la pièce et la traversa, manquant de renverser l'infirmière.

- Vous pouvez pas faire attention ?

La jeune femme à la peau claire fixa l'infirmière. Cette dernière n'avait que faire des mafieuses. La mafieuse cependant comprit ce qu'il se passait et se tourna vers Mariya sans un mot. L'espace d'un instant, cette dernière se mit à se tenir la tête à son tour, se relever et tomber à genoux. Sans un bruit, elle enfouissait sa tête entre ses épaules, jusqu'à finalement que la pression se relâche.

- Vous... vous aussi vous avez ces pouvoirs bizarres ? s'étonnait l'infirmière. La blonde croisa les bras et fut rejointe par ses deux gorilles ainsi que sa suivante. Elle ne dit rien, contemplant la jeune Mariya au sol sans rien dire.

- J'ai cru comprendre que vous les teniez en laisse. Mais enfin. Ce sont vos affaires, après tout.

Elle avait un accent noble, royal. Quelque chose qu'on aurait pu entendre dans des vieux films soviétiques, ça ajoutait à son aura. Elle grommela.

- Manquait plus que j'aie à les discipliner aussi, va.

Elle posa sa chapka sur la tête et poursuivit son chemin, ses suivants emboîtant le pas. L'infirmière se rendit vers Mariya et l'attrapa par les cheveux juste après que la blonde soit partie. Elle lui mit une claque, puis une autre, lui faisant comprendre qu'elle allait payer et finit par quitter la pièce, hors d'elle. Mais Mariya restait forte. Elle ne pleurerait pas devant les autres enfants. Elle vint péniblement s'asseoir de nouveau sur son sofa
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MessageSujet: Re: « Les secrets de la Mère Patrie »   « Les secrets de la Mère Patrie » EmptyMer 17 Juil 2024 - 23:25

Les secrets de la mère patrie

The chains of my past are nothing compared to the wings of my thoughts

Alekseï était connu pour son comportement turbulent et agressif à l’égard des surveillants. Il avait une attitude agressive envers les infirmières mais n’avaient jamais osé lever la main sur eux jusqu’à présent. Il se montrait très protecteur à l’égard d’un patient dont la santé mentale s’était détériorée assez rapidement une fois interner dans cet hôpital. Cassidy avait le regard vide, ses pupilles se baladaient mollement pour observer la scène de cette infirmière qui s’en prenait à l’un des enfants, prétendant qu’elle disposait de capacité. Il était spectateur de la scène sans pour autant avoir la volonté ni l’énergie suffisante d’intervenir pour venir en aide à cette pauvre Mariya. Alekseï aussi a oublié son esprit belliqueux quelques secondes pour observer la scène et entendre les menaces de cette femme condescendante qui pensaient pouvoir dompter des enfants. L’égo de l’adolescent avait prit un coup et il n’avait pas pu s’empêcher d’intervenir.

« Et qu’est ce qu’elle va faire la vieille ? Nous griffer avec ces ongles manucurés ? Nous lancer des Louboutin dans la gueule ? » provoqua Alekseï en s’approchant de la porte de sortie.

« Orlov. Ça suffit ! » L'infirmier intervint d'une voix glaciale, sa stature imposante faisant ressortir sa menace. « Si tu persistes dans cette attitude, je te traîne par les cheveux jusqu’à l’isolement et tu y resteras pendant trois semaines. Et crois-moi, tu préférerais de loin éviter cette situation. »

La menace sembla faire son effet. Alekseï était l'un des patients les plus turbulents de cette aile. Les infirmiers, aguerris à la gestion des adolescents violents, savaient parfaitement comment gérer ces situations. Le jeune Russe finissait toujours par être jeté en isolement pendant plusieurs jours, saturé de tranquillisants, avec la bave coulant le long de ses lèvres. L’idée de retourner dans cette cellule ne lui plaisait pas du tout, mais ce qui le dérangeait le plus, c'était de laisser Cassidy seul entre les mains des infirmiers. Depuis leur arrivée dans cet endroit, Cassidy n'était plus que l'ombre de lui-même. Alekseï ne reconnaissait plus son ami, devenu une pâle réplique de ce qu'il avait été à force d'enfermement. Chaque jour était crucial, et il devait remuer ses méninges pour trouver une issue.

La jeune femme avait déjà tourné les talons, laissant Alekseï sans cible après l'intervention de cet homme. Il finit par se détourner pour retrouver son ami, qui était resté immobile malgré toute l'agitation autour de lui. Son regard, toujours aussi vide, semblait prêt à se remplir de larmes à chaque instant. Ses mains tremblaient, trahissant une profonde détresse. Il broncha à peine lorsqu'un infirmier s'approcha pour lui faire avaler de nouvelles gélules, sans prendre la peine de lui expliquer ce qu'il ingérait, probablement des antidépresseurs.

« Elle a dû en sucer des bites d’oligarque pour arriver jusqu’ici. » rétorqua Alekseï en venant s’installer à proximité de Cassidy qui n’avait pas bougé d’un cil.

Il aurait espéré que son ami pouffe de rire ou laisse échapper un rictus après sa remarque grossière. Mais il n'obtint aucune réaction. Cependant, il n'avait pas encore joué toutes ses cartes. Sa main glissa vers la ceinture de son pantalon. Chaque patient était vêtu d'une tenue simple, semblable à celle des prisonniers dans un pénitencier. Ils avaient tous droit à deux ou trois tenues similaires, composées d'un sweat légèrement délavé de couleur aléatoire et d'un t-shirt blanc. Le jogging, assorti à la couleur du haut, tenait uniquement grâce à un simple élastique à l'intérieur. La tenue était complétée par des chaussons blancs assez laids, qui maintenaient le pied uniquement grâce à la finesse du tissu. Pendant la petite querelle entre cette pauvre Mariya et l’infirmière, Alekseï avait discrètement utilisé ses doigts de fée pour voler le badge de l’employée. Il fit part de sa trouvaille à Cassidy qui baissa les yeux pour observer l’objet de plus près, à l’abris des regards.

« On va se tirer de là. » murmura Alekseï avec un sourire aux lèvres, cette découverte semblait faire réagir son ami. « Ce soir ou demain soir, on sort du bâtiment, on court le plus vite possible. Je crois qu’il y a une route un peu plus loin. On pourra rejoindre la ville la plus proche et on se tire de ce trou paumé, on retrouve Nastya et tout redeviendra comme avant. »

« Comme avant… ? » Il avait l’impression de ne pas avoir entendu la voix de Cassidy depuis des mois. Alekseï souriait encore plus.

« Ouais. Je t’avais dit que je nous tirerai de ce merdier, nan ? T’as pas confiance ? »

« Le grillage… les hommes… Comment on va faire ? »

« Quoi ? Tu crois qu’un grillage et quelques connards vont nous retenir ? Vraiment ? » Son poing frotta amicalement son épaule, il ressentit un léger sursaut de la part de Cassidy, comme s’il n’était plus habitué au contact physique. « On a survécu à pire j’te rappelle. »

« O…Ouais, peut-être. »

« Cassidy qu…qu’est ce qui t’arrives ? T’es bizarre depuis un moment, ça ne te ressemble pas. D’habitude, c’est toi qui trouves toujours un plan pour nous sortir des galères. Je… j’aimerais comprendre. »

Cassidy s’était enfermé de nouveau dans un mutisme, son regard fuyait celui de son meilleur ami qui venait de toucher une corde sensible tant qu’il avait son attention. Alekseï n’obtiendra pas de réponse à ces questions, alors il ira les chercher. En rangeant son trésor à l’intérieur de son pantalon, il remarqua une tâche bizarre sur le bras de Cassidy, bien dissimulé sous les manches de son pull. Le blondinet redressa doucement la manche pour apercevoir des hématomes, des traces de brûlures autour de ses poignets. Même en étant agressif envers les gardes et certains infirmiers, Alekseï n’était jamais parvenu à les énerver jusqu’à ce qu’ils en deviennent si violents. L’adolescent ne pouvait pas imaginer Cassidy si violent, il écarquilla légèrement les yeux pendant que le regard sombre de son ami le regardait d’un air perdu, pris en flagrant délit.

« Qui t’as fait ça ? »

« … S’il te plait… » Cassidy semblait au bord des larmes. « Laisse moi tranquille. »

« Si tu ne me facilites pas la tâche, je trouverai. »

L'instinct fraternel d'Alekseï s'était réveillé. Il avait trop souvent vu la violence envahir son foyer et blesser ses proches. La personne qui avait osé lever la main sur lui allait le payer très cher, mais Cassidy ne semblait pas prêt à expliquer ce qui se passait dans sa chambre. Peu conscient du traumatisme de son ami, l'adolescent était déterminé à découvrir la vérité. Son regard se promena dans la pièce et s'arrêta sur Mariya, qui retenait ses larmes, affalée sur le sofa. Il se souvenait d'elle, sa chambre n'était pas loin de celle de Cassidy. Peu après leur enlèvement, Cassidy avait commencé à cartographier mentalement l'hôpital. Il avait dessiné des plans et, avec l'aide de son fidèle partenaire, ils avaient rassemblé des informations pour recréer le plan du bâtiment dans l'espoir de trouver une issue. Mais Cassidy avait abandonné ce projet peu de temps après, sa santé mentale ayant eu raison de cette lueur d'espoir qui l’animait autrefois. Alekseï avait donc repris les ébauches de stratégies de son ami et poursuivait le travail à sa manière. Il se rappelait qu'il y avait trois chambres dans le couloir de Cassidy, dont une attribuée à Mariya. Elle était là, sous son nez, c'était le moment idéal pour l'interroger.

« Hey la p’tite rebelle, oui toi. T’es dans le même couloir que lui, non ? Montre ton bras. » Alekseï était un peu violent dans ses gestes. Il n’attendit pas la réponse pour lui saisir le bras et retrousser sa manche. « Mais qu’est ce qui se passe dans votre couloir de merde ?! »

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