It takes an orphan to really recognize another one | ft. Novalynn

Type de RP : Normal
Date du RP : Mars 2020
Participants: Novalynn Hawhtorne & Dick R. Grayson
Trigger warning: /
Résumé: Dick fait une donation à plusieurs orphelinat de la ville. Quand il en visite un, Novalynn fugue, furieuse à l'idée que cette donation va être détournée pour faire autre chose parce que... Gotham.

It takes an orphan to really recognize another oneFT. Novalynn Hawthorne Tout aussi lieutenant de police soit-il, Dick reste un Wayne. Et s’il a gagné son statut au sein de la police de Gotham à la sueur de son front et non grâce à un pot-de-vin bien placé, il n’en reste pas moins fortuné. S’il l’avait voulu, il aurait pu simplement ne jamais travailler de sa vie. Ses actions au sein de Wayne Enterprise pouvant à elles seules lui permettre de vivre un train de vie luxueux.

Après tout, ce n’est pas pour rien qu’il a pu se permettre de racheter le cirque Haley où il a grandi pour le sauver de la faillite, un héritage qu’il n’avait pas accepté de voir disparaitre, comme si la troupe était tout ce qui le rattachait encore aujourd’hui à ses parents. Il avait aussi racheté l’immeuble dans lequel il avait vécu à Blüdhaven pour des raisons de sécurité mais aussi pour pouvoir assurer un foyer aux personnes les plus démunies.

Et s’il préfère avoir plein contrôle sur ses donations, il y a parfois des batailles qu’il doit accepter perdues d’avances. La fondation Martha Wayne fait beaucoup de bien à la ville sur une base quotidienne, mais tous les Wayne le savent, elle ne sera jamais assez que pour que la ville au plus haut taux de criminalité des États-Unis puisse être un lieu sécuritaire pour tous.

Et avec les travaux de reconstruction de la ville, l’ainé des Wayne préférait qu’un peu de son argent ne se perde en route plutôt que de ne rien donner du tout. C’est pour cela qu’il est présent en ce jour. Dick a troqué les hoodies confortables qu’il a l’habitude de porter au quotidien pour un costume élégant sans pour autant crier ‘designer de mode’ pour autant.

Déjà, il n’a pas trop envie de se mettre une cible dans le dos alors qu’il prévoit de se rendre à Otisburg. Son statut de lieutenant de police est connu des gothamites – après tout il reste le fils ainé des Wayne, il est difficile d’éviter de voir son nom dans les tabloïds quand il décide de faire quelque chose sous son identité civile – ce qui devrait, en soi, décourager la majorité des agressions. Ensuite, il n’a pas envie d’agiter des vêtements qui coutent plus d’une année de nourriture pour l’un des orphelins qu’il va rencontrer aujourd’hui sous leur nez. Cela serait insensible de sa part.

Au milieu du chaos qu’avait laissé le Gant Noir dans Gotham, c’est vers les orphelins que Dick avait décidé de se tourner. Uh. Très Robin de sa part. Mais il assume parfaitement que les enfants et, plus spécifiquement les orphelins, sont un point particulièrement sensible pour lui. Et s’il sait qu’une partie de la donation qu’il a fait à divers orphelinats de la ville sera détournée à des fins plus sombre, il ne peut s’empêcher de compter sur les bonnes personnes présentes dans ces engrenages pour utiliser à bon escient le moindre dollar qu’il restera une fois que la corruption aura fini de ronger sa donation.

Il arrive jusqu’à l’orphelinat où il va passer une partie de l’après-midi. Quelques heures pour rencontrer les personnes en charge, les enfants et observer les installations. Il compte bien donner son avis sur certains plans de rénovation alors qu’il détaille la bâtisse, scrutant le moindre détail qu’il pourrait souligner.

Il ne travaille pas ce samedi, ce qui lui avait laissé l’opportunité d’accepter l’invitation du directeur de l’orphelinat. Ce genre de réponse à des donations n’était pas rare et l’ainé des Wayne ne savait que trop bien à quel point il était important qu’il accepte ces demandes. Après tout, après la réclusion de Bruce suite au décès d’Alfred, il fallait bien que quelqu’un continue de s’assurer que Gotham n’oublie pas les Wayne.

Dans le jardin aux plantations tentant tant bien que survivre, de nombreux enfants sont en train de jouer. Certaines têtes se tournent vers lui, autant de bouilles curieuses quant à la présence d’un homme en costume dans l’orphelinat. De loin, il peut lire quelques lèvres ‘C’est Richard Grayson-Wayne’, ‘Je ne lui fais pas confiance’, ‘C’est lui qui a donné de l’argent à l’orphelinat ?’ et bien d’autres.

Il essaye de ne pas trop s’attarder à observer les enfants, leur lançant juste l’un de ces sourires radieux dont il a le secret, l’un de ceux qui ont même réussit à illuminer le sombre Manoir Wayne. Il se laisse ensuite guider à l’intérieur et embarquer dans une visite relativement complète de l’établissement. Tout du long, il ne cesse de croiser plus d’enfants, notant qu’ils ont l’air un peu trop nombreux comparativement à la capacité que semble avoir l’orphelinat. Soudainement, il aimerait pouvoir faire bien plus pour aider. Peut-être devrait-il leur apporter des essentiels sous l’identité de Nightwing, l’une de ces nuits.

Une fois la visite terminée, ils redescendent, allant s’installer dans l’un des salons du rez-de-chaussée. Depuis la fenêtre de la pièce, il peut voir et entendre les enfants jouer, perle d’innocence dans une ville pourtant si sombre et implacable. Il les observe de loin, concentré malgré tout sur les mots du directeur de l’établissement. Il a toujours adoré les enfants mais, avec son train de vie, il se refuse de devenir père. Cela serait injuste auprès d’un enfant de lui imposer son absence pratiquement constante, les nuits d’inquiétudes alors qu’il est en patrouille, l’angoisse qui lui tordrait le ventre à le voir alité après une mauvaise rencontre.

Il a vécu tout cela avec Bruce et il a trop peur de tomber dans les mêmes patterns que pour franchir le pas. Et, surtout, il a déjà beaucoup à faire avec ses petits frères et sa famille dysfonctionnelle que pour y rajouter quoi que ce soit pour le moment. Mais cela ne l’empêchera pas d’essayer d’aider un maximum d’enfants, que ça soit avec ou sans son masque.

Le calme relatif de la conversation est cependant perturbé alors qu’une jeune femme rentre dans la pièce. Elle tente de ne pas montrer son anxiété mais l’entrainement de Dick lui permet de lire à travers elle comme à travers un livre ; elle est terriblement anxieuse. Il détaille la tension dans ses épaules, le très léger tic nerveux de son œil droit, la manière dont sa main joue avec le bas de son t-shirt. Le justicier se redresse légèrement, espérant en apprendre plus sur ce qui crée une telle tension.

« Je suis désolée de vous déranger alors que vous êtes avec Monsieur Grayson-Wayne, mais c’est important. Je crois que Novalynn a disparue. Elle devrait être là mais je ne la trouve nulle part.
- Je vous en prie, aller vous occuper de la situation. Je peux attendre qu’elle soit résolue. N’hésitez pas à me faire savoir si je peux faire quoi que ce soit pour vous aider. Je reste lieutenant de police, après tout. » offre-t-il avec un sourire bienveillant qui finit de convaincre le directeur qui file pour aller gérer cette petite crise.

Une fois seul, Dick se relève et prend la direction du jardin. Si une jeune fille a disparue, il pourra plus que clairement aider à la retrouver. Mais mieux vaut être seul pour ne pas trop attirer de suspicions quand il trouvera une piste. Et si cela s’avère être plus grave qu’une fugue, il pourra toujours appeler Signal en renfort pour s’en occuper.

It takes an orphan to really reckognize another oneDick Grayson

Nova était assise sur son lit. Lit superposé, et elle était dessous, la position la moins privilégiée quand l'autre partenaire de lit décidait de se secouer pour la réveiller pendant la nuit par malice. Cette chambre était un enfer, elles étaient 4 dedans, et il était prévu de rajouter un double lit.

Sa place n'était plus là. Elle était encore là lorsqu'elle partageait la chambre avec Emily, mais là, non. Elle avait eu toute la place qu'elle voulait, avant. Maintenant il lui reste plus que la guitare d'Emily et elle doit se pousser pour son installation gamer de pauvre. Guitare dont elle était en train de remettre une corde car on lui avait pris durant sa dernière escapade et qu'on avait fait "bling bling" avec jusqu'à ce que deux cordes cassent. Elle s'était énervée et s'était acharnée sur sa compagnon de lit pour ça et comme elle devait peser dans les 30 kg de moins, sans l'aide du Gris qui n'avait surement que faire de gamineries, elle s'en était sortie avec sa guitare saine et sauf, mais un bleu sur la joue qui allait rester quelques joues.

Une fois de plus et ils lui détruiraient sa guitare. Et elle perdait tout.

Elle avait quelques cordes de rechange, mais devait passer au magasin de musique pour en acheter celle qui lui manquait. C'était décidé, à partir de maintenant elle trouverait de quoi la protéger et la prendrait partout avec elle.

Nova ne s'attachait pas vraiment aux choses, mais ça c'était la seule chose qu'elle avait de la seule personne qu'elle avait aimé, et en fait, qui l'avait aimée en retour, et surtout, qui avait été aimée de nulle autre. On parlait alors dans la salle commune alors qu'elle faisait les cheveux d'une petite poupette nommée Cassandra de Dick Grayson, le fils du richissime Bruce Wayne. Encore un nouveau GENTILLE MÉCÈNE venu acheter un nouveau yacht au patron. Nova fit ses tresses avec quand même une relative bienveillance, tout en étant intérieurement énervée de ce qu'il se passait.

Une des éducatrices vint alors dans la salle commune et annonça :

- Ca a l'air de bien se profiler. Si on décroche ce niveau financement, on va pouvoir agrandir, vous imaginez ?

- C'est ça, oui !

L'éducatrice s'approcha de Nova qui faisait les cheveux et constata son visage bleui.

- Tu t'es cognée, Nova ?

- Agrandir le yacht du proprio ? Vous avez vu son Instagram ? Vous voulez voir où se barre notre thune ?

- Nova, arrête tes conneries.

- Vous lui avez dit où allait la thune ? Six lits dans ma chambre ! On en voit défiler tous les jours ces dernières semaines des tocards plein de frics venus faire déduire leur taxes en se donnant bonne conscience, et derrière on vient me dire quoi ? "Novalynn, tu vas devoir dégager ton PC de geek puante parce qu'on va mettre un lit là pour les nouveaux arrivants" Vous lui avez dit à Richard WAYNE ? Vous lui avez pas dit, moi je vais lui dire ?

Nova se leva d'un bond, fit un bisou sur la tête de la petite Cassandra quand même parce que c'était pas un monstre après voit terminé sa tresse,

- S'il te plaît Nova, calme-toi. Madison, emmène-la dans votre chambre.

- Il suffit juste de demander.

- Si cette pute me TOUCHE ENCORE JE FAIS CRAMER CETTE BARAQUE !

- PAS DEVANT LES PETITS !

Elle la repoussa alors qu'elle allait lui prendre le coude et monta elle-même dans sa chambre. Madison la suivit un instant, puis, avant de voir qu'elle se dirigeait vraiment vers sa chambre, fit demi-tour.

Nova gronda et attrapa sa guitare qu'elle mit dans son étui, attrapa ses mitaines, mis sa casquette et ses lunettes de soleil avant de juste fuir. Personne ne pouvait sortir et rentrer pendant que Dick était là PARCE QU'ELLES DEVAIENT MONTRER QUE LES ORPHELINS DEVAIENT MONTRER QU'ILS ETAIENT EN SURNOMBRE AFIN DE L'APITOYER ENCORE PLUS.

Il allait cramer sa thune pour rien. Elle mit sa veste verte trop grande parce qu'il faisait un peu froid, ses Dr. Martens à semelles compensées achetées d'occasion, son jeans et son t-shirt gris, elle les avait déjà, tendit sa manche vers la cage de Beatrice et Misabrevis qui n'attendirent pas une seconde avant de se faufiler dedans dedans. Elles adoraient se promener avec elle.

Si ils mettaient deux filles de plus dans sa chambre, elle devrait même sacrifier la cage de ses rats.

Depuis la fenêtre de sa chambre, Nova sauta sur l'escalier métallique de l'issue de secours et descendit les marches deux par deux, et s'éloigna tranquillement, plissant les yeux derrière ses lunettes teintées à cause de la lumière du soleil. Elle prit garde à ne pas cogner sa guitare sur le dos, et laissa ses deux rats grimper sur ses épaules, s'aggripper à son cou.

Nova traversa la route et marcha dix-quinze minutes pour se rendre à son magasin de musique favori, ou en tout cas, le seul qu'elle connaissait. Le vendeur la connaissait bien. Elle déballa la guitare et lui dit alors :

- J'aimerais acheter cette corde-là, elle s'est cassée.

Il identifia rapidement quelle était la corde manquante et lui tendit.

- Tu veux l'essayer, petite ?

Elle ne s'y connaissait pas très bien en cordes de guitare. Tout ce qu'elle connaissait de la guitare c'était ce que son amie lui avait enseigné. Le reste, elle faisait en auto-didacte. Son instrument, c'était la basse. Elle l'avait pratiqué depuis plus longtemps. Mais pour le moment, elle n'avait rien d'autre que la guitare d'Emily, puisqu'elle avait dû vendre sa basse par faute de place et d'argent, et quitte à choisir, elle avait préféré garder ce qui avait une valeur sentimentale. L'argent ne pouvait pas acheter ce genre de choses.

Il installa la corde sur sa guitare et il lui tendit.

- Tu veux que je l'accorde ?

Nova fit oui de la tête. Elle n'y arrivait pas encore sans utiliser l'application sur son téléphone, et même ça elle n'était pas sûre que ça sonne juste. Ou peut-être voulait-elle seulement voir quelqu'un ne pas faire de mal à sa guitare. Elle paya, puis s'en alla. Au pas de la porte, il s'approcha quand même, inquiet.

- Quelqu'un t'a fait du mal ?

- Je me suis battue. J'ai perdu. Je vais bien, vous en faites pas m'sieur.

s'isoler pour jouer un peur pour se calmer. Nova marcha encore dix minutes avant de passer sous un sous-voie qui menait à un coin de verdure isolé qui surplombait un quartier de la ville. Elle s'assied sur un rebord et ses rats décidèrent de partir pour aller jouer.

- Vous allez pas trop loin, hein ?

Bon, qu'allait-elle jouer ? Nova était tellement agacée que rien ne lui venait. Alors elle révisa tranquillement son pentatonique mineur.

It takes an orphan to really recognize another oneFT. Novalynn Hawthorne Le regard du détective observe les jardins et l’extérieur du bâtiment. Ses yeux remontent le long de la sortie de secours, au long de laquelle il identifie une fenêtre ouverte. Cela pourrait être tout comme rien. Une jeune fille passe à côté de lui et il en profite pour l’interpelée, posant un genou au sol.

« Excuse-moi, je peux te déranger deux minutes ? J’ai entendu que Novalynn n’était pas là. Est-ce que tu l’aurais vue avant qu’elle ne quitte l’orphelinat ? » demande-t-il de la voix douce et réconfortante qui a fini par devenir la marque de fabrique des Robins.

La pré-adolescente semble mesurer la personne en face d’elle avant de finalement croiser les bras et souffler fort du nez.

« Elle était fâchée aujourd’hui. Je l’ai vu traverser la route avec sa guitare.
- Merci beaucoup, je vais aller jeter un œil pour elle, histoire de m’assurer qu’elle va bien. »

Il lui offre l’un de ses radieux sourires avant de se relever. Son regard se porte sur la rue et ses sourcils se froncent. Il retourne à l’intérieur du bâtiment, profitant que les personnes en charges soient occupées ailleurs pour s’inviter dans le bureau de la direction.

Là, il s’installe derrière le meuble en bois recomposé et tire le clavier de l’ordinateur à lui. Cela lui prend deux minutes pour forcer son chemin dans le système – note à lui-même, ne pas mentionner ça à Barbara ou Tim, il n’en entendrait pas le fin mot de l’histoire – et pour ouvrir le dossier de Novalynn. Il se l’envoie sur son téléphone avant de tout méticuleusement fermer, camouflant son passage.

Discrètement, il quitte le bureau pour rejoindre l’extérieur du bâtiment. Il voit déjà plusieurs personnes chercher après la jeune femme, comme si elle avait décidé de se cacher plutôt que de fuguer. Cela lui permet de traverser là où l’enfant lui avait donné l’indication, espérant ne pas avoir été lancé sur une fausse piste.

Il n’a pas été assez longtemps dans ce genre d’établissement que pour réellement en connaitre les dynamiques internes. Juste le temps que les papiers soient validés par la mairie de Gotham et qu’il devienne officiellement pupille de Bruce Wayne. Mais ses jours en orphelinats n’ont pas été très agréables, loin de là. Et disons que ne parler que sommairement l’anglais n’avait pas aidé à l’intégrer auprès des autres garçons qui vivaient là.

Même en sachant que Bruce l’attendait au bout du tunnel et qu’il aurait un foyer à lui quelques semaines plus tard, il avait été si jeune et tellement endeuillé. Et quand le mot avait été passé à l’époque parmi les autres garçons qu’il allait finir au Manoir Wayne, un harcèlement motivé par la jalousie s’était mis en place. Vraiment, il ne garde pas de bons souvenirs de sa période en orphelinat.

Après avoir traversé la rue, il tente sa chance chez plusieurs commerces. Avec la photo sur son téléphone et son badge de lieutenant dans sa poche, il est assez facile d’obtenir des réponses honnêtes des commerçants. Et, quand bien même il leur viendrait à l’idée de lui mentir, Dick a un instinct naturel pour ces choses-là… disons plutôt qu’il est plutôt doué pour lire l’attitude corporelle des gens.

Après tout, son père n’était pas connu pour être un homme très expressif. Il avait dû rapidement apprendre à comprendre les choses au-delà de ce qu’elles paraissent de prime abord. Il finit par obtenir une direction vague et, finalement, c’est le vendeur d’un magasin de musique qui lui donne sa première piste sérieuse.

« Ouais, elle est venue faire remplacer une corde et accorder sa guitare. Elle avait un sale bleu sur le visage. Elle a des ennuis ?
- Rien de grave à ma connaissance. Je veux juste la ramener chez elle. Il y a des gens qui s’inquiètent pour elle. »

Il n’y a aucun besoin d’étaler devant le monde entier qu’elle vit dans un orphelinat. Novalynn a le droit à sa sphère privée, elle a droit à un minimum d’intimité. Et, d’expérience, les gens sont plus enclins à aider lorsqu’ils pensent qu’il y a des parents inquiets derrière la disparition d’un jeune. C’est une horrible vérité mais les gothamites sont forcés d’être des gens prudents. Et personne ne veut par accident mettre des bâtons dans les roues d’une quelconque mafia.

« Ça me rassure. Elle a pris la direction du parc mais je n’en sais pas beaucoup plus, malheureusement.
- Je devrais devoir me débrouiller avec ça. Merci pour votre coopération. »

Et, là-dessus, Dick sort du magasin, prenant le chemin pointé. Il pourrait appeler Barbara et lui demander de se connecter au réseau de la ville pour traquer efficacement et rapidement Novalynn mais à cette heure-ci, sa femme est probablement occupée et, pour le moment, il n’y a rien d’assez inquiétant que pour que cela relève de l’urgence. Il a été entrainé à l’art de la déduction et de l’enquête depuis ses premiers pas au Manoir Wayne, il va bien arriver à retrouver une jeune adolescente dans Otisburg.

Il regrette un peu son costume lors de sa recherche car, si son visage est connu de par la résonnance médiatique de sa famille, être ainsi vêtu dans un quartier n’étant pas particulièrement riche a tendance à pousser à la suspicion. Il n’a pas peur de se faire agresser, il sait se défendre. Mais c’est un souci quand on recherche une jeune femme et que, tout lieutenant de police soit-on, on n’arrive pas à créer suffisamment de confiance avec les gens pour qu’ils répondent honnêtement.

Cela lui prend un peu de temps – cela aurait été tellement plus facile en tant que Nightwing – mais, finalement, il est attiré par le son d’une guitare. C’est là qu’il la trouve, qu’il la reconnait. En même temps, le profil de la jeune femme est atypique, il ne doit pas y en avoir beaucoup comme elle dans le coin.

Dick range son téléphone et s’approche d’un pas qu’il espère ne pas être trop léger, trop silencieux. Parfois il a du mal à passer au-dessus de ses années d’entrainement pour agir comme un homme normal le ferait. Il s’assoit à côté de la jeune femme et ne dit rien pendant un moment, se contentant d’écouter.

Il sort de sa poche les pads refroidissants qu’il s’était arrêté acheter dans une pharmacie pendant qu’il cherchait Novalynn. Il lui en tend un, un léger sourire flottant sur son visage.

« Pour ta joue. Si on ne met pas du froid dessus, cela va gonfler davantage. »

Il n’est pas là pour la culpabiliser, il n’est pas là pour la ramener par la peau du cou. Non, il est là pour s’assurer qu’elle va bien et qu’elle rentrera saine et sauve. Il refuse de la forcer à parler ou quoi que ce soit du genre. Il sait à quel point les choses peuvent parfois paraitre sombre, à quel point il est oppressant de se faire traiter comme un enfant alors qu’on estime pouvoir se gérer seul.

« Novalynn, c’est ça ? » demande-t-il comme s’il ne le savait pas déjà, un sourire chaleureux aux lèvres. « Je suis Richard Grayson-Wayne. » continue-t-il comme s’il n’était pas connu des gothamites « Mais il n’y a que la presse qui m’appelle comme ça. Tu peux m’appeler Dick. » sa voix se fait plus douce alors qu’il ravale l’envie de venir ébouriffer les cheveux de la jeune fille comme il le fait si souvent avec Damian « Et si tu as envie de rire, je t’en prie, fais-le. J’ai déjà tout entendu concernant mon nom. Je ne me vexerais pas. » rigole-t-il.

It takes an orphan to really reckognize another oneDick Grayson
Quelqu'un vint la déconcentrer. Elle plissa les yeux, reconnaissant le personnage de quelque part. Richard Grayson-Wayne. On ne put alors lire sur le visage que ... une moue mélangée à du dégout et une profonde interrogation. Il contre-attaqua en parlant de son surnom, et qu'elle avait le droit de se moquer. Ce qui la surprit. En fait, elle ne savait pas vraiment quoi répondre. Elle se sentait plutôt vulnérable face à lui, parce qu'il était juste... beau. Il avait ce genre de sourire un peu débile mais charmant qui faisait craquer toutes ses copines, et qui rendait vulnérable. Comme s'il avait un bon cœur et... que ça se lisait sur son visage. On avait envie de se faire toute petite et d'être protégée.

Nova n'avait pas besoin d'être protégée. Elle était une rôdeuse. Elle errait seule dans les rues de Gotham depuis deux ans, se cachant de la police et des vilains. Elle s'était faite plein d'amis dans l'obscurité, par exemple cette étrange femme qui ordonnait aux rats qui lui avait donné Beatrice et Misabrevis pour veiller sur elle... à distance. Elle n'avait besoin de nul homme. Le seul qui pouvait la protéger était à Arkham, et elle avait survécu malgré tout. C'était difficile. Tellement difficile. Mais il fallait serrer les dents et aller de l'avant. Nova restait silencieuse.

Et de toute façon... le Gris veillait sur elle. Il ne disait rien, ne faisait rien quand elle se faisait frapper, qu'on courait après elle avec une paire de ciseaux pour couper ses mèches grises infinies. Il ne s'intéressait pas aux ennuis des mortels, des filles orphelines. Le Gris voulait manger. Le Gris avait besoin d'équilibre entre toutes les forces de la nature. Dans son comportement, quand Nova faisait attention aux moments où le Gris se manifestait, et aux moments où il ne se manifestait pas, elle comprenait qu'elle n'était que la messagère du Gris, et qu'il ne ferait rien de plus que de lui permettre d'assurer ce rôle. Il n'était pas un protecteur. Elle était simplement son hôte, et leur relation de mutualisme était concise et directe.

Elle n'était pas à plaindre. Il y avait des filles dans l'orphelinat qui allaient y rester jusqu'à ce que les services sociaux le ferment. Elle, était à deux doigts de partir.

Nova sait que le Diable serait charmant. Le Gris lui avait appris à voir l'invisible et à ne pas se fier au visible. Elle ne pouvait lui faire confiance. Sa bouche se tordit dans une moue d'émotion triste et émue alors qu'elle appuyait ses lunettes contre son nez pour cacher ses yeux. Puis, elle s'éclaircit la voix, laissant la petite tête de Misabrevis sortir de son col. Elle détendit ses doigts crispés sur le manche de sa guitare et se détendit.

- Novalynn, c'est bien moi. Les gens m'appellent Nova, vous pouvez m'appeler Nova si vous voulez, ou me donner un surnom qui vous vient, tant que c'est pas Nono, ça c'est un nom de chien. Je crois que on s'est déjà vus au Commissariat l'an passé. Enfin, moi je vous ai vu. J'ai eu quelques ennuis qui impliquaient mes poches et du maquillage dans une boutique, si ça vous rappelle quelque chose.

Elle eut un sourire tordu.

- Vous devriez pas être là, non ? Tout l'Orphelinat a anticipé votre venue depuis des jours, s'ils apprennent que c'est à cause de moi que vous êtes parti je pense que je serai SDF d'ici la semaine prochaine. Et dans ce cas il va falloir me trouver une chambre au Manoir Wayne parce que moi j'ai pas demandé à ce que vous me pistiez, alors je demanderai dédommagement. Je suis juste partie me promener. Je fais ça quand j'ai ma dose journalière de cette bande d'hypocrites. Ca m'évite d'avoir des problèmes.

C'était faux, mais bon. Elle ne savait pas comment prendre cette cavalière initiative à son encontre.

- Je veux me barrer. On mange de la merde, et ils veulent mettre 2 filles de plus dans ma chambre. On était 2 avant le Gant Noir, et on passe à 6. On a des mécènes comme vous qui viennent de temps en temps, tout le monde est content, et derrière on mange toujours de la merde. Par contre si vous suivez l'Insta du directeur, il a l'air de se plaire en vacances sur des îles paradisiaques. Pendant que mes petites sœurs deviennent obèses et carencées à cause de manger de la merde. J'en peux juste plus, je suis la seule que ça inquiète visiblement. C'est pas à moi de m'inquiéter. Je veux juste partir de ce trou à merde, y a plus rien à sauver, j'ai ni la force, ni l'envie, ni le pouvoir, j'abandonne. Et vous savez quoi ? Je vais le faire. Peu importe les moyens.

Elle soupira.

- Mais vous, vous êtes le genre de personne à avoir assez d'argent pour vivre, mais malgré tout continuer à travailler... dans la police. A un poste dangereux et stressant. C'est quoi qui vous motive ? Vouloir servir à quelque chose ? La justice ?

Nova baissa la tête, le regardant par-dessus ses lunettes pour croiser son regard avec le sien sans filtre. Elle balançait ses jambes calmement, continuant de déblatérer parce que cela faisait depuis plusieurs semaines que personne ne l'avait écoutée parler, alors elle avait eu des choses à dire.

- Vous allez me faire la morale, Monsieur Grayson-Wayne-Machin truc ?

It takes an orphan to really recognize another oneFT. Novalynn Hawthorne La jeune femme ne fait rien pour se saisir de la bande refroidissante alors Dick décide de baisser sa main. Il accepte le refus silencieux, pour le moment. L’avantage à avoir été Robin aussi tôt dans sa vie, c’est qu’il a rapidement apprit à forcer les personnes un peu trop fières et ronchonnes que pour accepter qu’ils sont humains et ont besoin de se soigner et prendre soin d’eux. Une expérience qui ne s’est qu’approfondie au contact de ses petits frères. Il faut croire qu’être buté et trop fier, c’est un prérequis pour devenir l’une des chauve-souris de Gotham… ou l’un de ses oiseaux.

« Novalynn, c'est bien moi. Les gens m'appellent Nova, vous pouvez m'appeler Nova si vous voulez, ou me donner un surnom qui vous vient, tant que c'est pas Nono, ça c'est un nom de chien. Je crois que on s'est déjà vus au Commissariat l'an passé. Enfin, moi je vous ai vu. J'ai eu quelques ennuis qui impliquaient mes poches et du maquillage dans une boutique, si ça vous rappelle quelque chose. »

Le lieutenant fouille dans sa mémoire mais ne trouve rien de marquant. Il faut dire qu’il travaille à la criminelle, là où il se rend sur des scènes de crimes violentes. Il n’est que peu impliqué sur les petits vols d’adolescents en manque d’argent ou de frissons. Et, autant qu’il le voudrait, il n’est pas atteint d’hypermnésie. Il doit bien avouer, aussi, que vu l’identité de son père et sa présence dans les médias, il n’est pas rare que des gens lui disent l’avoir déjà croisé alors que, pour lui, ils n’ont été que visages dans la foule. Un sentiment qu’il n’a jamais vraiment aimé mais avec lequel il a dû apprendre à composer.

Mais personne n’aime se faire dire qu’on ne se souvient pas d’eux. Alors Dick hoche légèrement la tête, ne se départant pas de son sourire au passage.

« Vous devriez pas être là, non ? Tout l'Orphelinat a anticipé votre venue depuis des jours, s'ils apprennent que c'est à cause de moi que vous êtes parti je pense que je serai SDF d'ici la semaine prochaine. Et dans ce cas il va falloir me trouver une chambre au Manoir Wayne parce que moi j'ai pas demandé à ce que vous me pistiez, alors je demanderai dédommagement. Je suis juste partie me promener. Je fais ça quand j'ai ma dose journalière de cette bande d'hypocrites. Ça m'évite d'avoir des problèmes. »

La remarque sur le Manoir Wayne arrache un léger rire à l’ainé des Wayne. Nul doute qu’un peu de sang neuf dans le nid ne ferait pas de mal à ce vieux solitaire de Bruce, surtout après le décès d’Alfred. Après tout, il a déjà souvent taquiné son père sur le syndrome du nid vide qu’il le suspecte d’avoir. Il n’y a pas réellement d’autres explications à la manière compulsive qu’il a d’adopter de nouveaux orphelins à l’histoire tragique dès que l’un de ses enfants décide de s’émanciper.

« Je veux me barrer. On mange de la merde, et ils veulent mettre 2 filles de plus dans ma chambre. On était 2 avant le Gant Noir, et on passe à 6. On a des mécènes comme vous qui viennent de temps en temps, tout le monde est content, et derrière on mange toujours de la merde. Par contre si vous suivez l'Insta du directeur, il a l'air de se plaire en vacances sur des îles paradisiaques. Pendant que mes petites sœurs deviennent obèses et carencées à cause de manger de la merde. J'en peux juste plus, je suis la seule que ça inquiète visiblement. C'est pas à moi de m'inquiéter. Je veux juste partir de ce trou à merde, y a plus rien à sauver, j'ai ni la force, ni l'envie, ni le pouvoir, j'abandonne. Et vous savez quoi ? Je vais le faire. Peu importe les moyens. »

Et si Dick s’était permit de rire à l’idée d’une jeune adolescente venait chambouler le train de vie de la chauve-souris bougonne de Gotham, tout trace de sourire disparait à la mention des conditions de vie au sein de l’orphelinat. Il était au courant de la manière dont le directeur prend de grosses part dans les donations. Il n’en avait tristement pas été étonné. Gotham restera Gotham, après tout.

Si tant d’années dans cette ville lui ont bien apprit quelque chose, c’est qu’on ne peut changer l’ADN de cette dernière. Presque une entité à elle seule, elle dénote tellement du reste du pays que beaucoup sont ceux à rigoler sur le fait qu’elle n’y appartient pas. Pas mal de gothamites ne se considèrent d’ailleurs pas américains. Espérer une Gotham vierge de corruption, c’est espérer l’impossible. Cela ne l’empêche cependant pas de luter tous les jours pour tirer la ville vers un mieux.

« Mais vous, vous êtes le genre de personne à avoir assez d'argent pour vivre, mais malgré tout continuer à travailler... dans la police. A un poste dangereux et stressant. C'est quoi qui vous motive ? Vouloir servir à quelque chose ? La justice ? Vous allez me faire la morale, Monsieur Grayson-Wayne-Machin truc ?
- Dick » corrige-t-il d’une voix douce « Tu peux me tutoyer, je ne suis pas si vieux que ça. » souffle-t-il avec une pointe d’humour avant de reprendre d’un ton plus sérieux « Je ne suis pas du genre à faire la morale, non. J’ai moi aussi été un jour orphelin et en colère, je me suis aussi inquiété du bienêtre de mes frères et sœurs. Je ne prétends pas savoir ce que tu ressens mais j’imagine que je peux me faire une idée. »

Profitant que la parole lui ai été rendue – il ne sait que trop bien à quel point il est important de laisser les plus jeunes parler quand ils en éprouvent le besoin – Dick ouvre l’une des bandes refroidissantes qu’il a acheté en pharmacie. Il retire la protection et invite ses doigts sur le visage de la jeune femme, venant déposer la bande sur son bleu. Sa dextre se fait légère et prudente, témoin silencieux des années passées à prendre soin des blessures de ses cadets et de son équipe.

« J’ai choisi d’être policier parce que j’aime Gotham. Je n’y suis pas né mais cette ville m’a accueillie comme l’un des siens. Toute pourrie et rongée par la corruption soit-elle, elle reste ma maison et je reste attaché à ses habitants. C’est ici et pas ailleurs qu’on m’a tendu une main, qu’un homme bien m’a offert un foyer là où j’avais tout perdu. Tout a été très sombre lors de mes premiers mois ici, mais les choses se sont arrangées pour un mieux. »

Il lisse du pouce le pad refroidissant sur la joue de la jeune femme avant de récupérer ses mains pour lui-même.

« J’ai envie d’aider la ville comme elle m’a aidé moi par le passé. Gotham n’est pas que ténèbres et si je peux aider la ville à conserver un semblant de lumière, je suis plus qu’heureux de le faire. »

Après tout, son retour de Blüdhaven avait eu l’effet d’un petit raz de marée dans les tabloïds gothamites. Il faut bien dire que la famille Wayne est toujours observée, d’une manière ou d’une autre. Quelque part, c’est un petit miracle que leurs identités secrètes le soient toujours.

« Et c’est pour ça que je suis ici et plus à ton orphelinat. J’ai vu ce que j’avais à y voir. Rester sur place à boire le thé avec une personne qui compte détourner une grande partie de ma donation ne m’intéresse pas. Je préfère largement m’assurer de la sécurité d’une jeune fugueuse. »

Il lui offre un sourire doux et bienveillant, son Robin interne revenant malgré lui à la surface.

« Je m’assurerais auprès de l’orphelinat pour que cela ne te retombe pas dessus. Et j’y veillerais. Je n’ai pas le rayonnement de Bruce, ce qui ne me permet pas de forcer la main du directeur quant à la manière dont il va utiliser ma donation mais je connais beaucoup de monde qui pourraient mettre une sacrée épine dans son pied de par mon métier. Je l’aurais déjà fait s’il n’y avait pas le risque que cela finisse par la fermeture pure et simple de l’orphelinat. Depuis le Gant Noir, plus que jamais, on ne peut pas se permettre de voir ces endroits fermer. »

Si sa mine s’est un peu assombrie, il soupire avant de remonter ses lèvres en un petit sourire. Tout du long, son regard est resté sur Novalynn, analysant silencieusement son langage corporel plus par l’habitude des années à jouer les justiciers que par volonté de disséquer l’attitude de la jeune femme.

Techniquement, il pourrait racheter l’endroit et déléguer la gestion à d’autres personnes pour s’assurer que le bien être des orphelins passent avant tout. Après tout, il a bien racheté le Crique Haley pour le protéger de la faillite... pourquoi pas un orphelinat ? Peut-être qu’il devrait en parler à Barbara. Elle a toujours le don de le ramener sur terre quand il se surprends à rêver trop loin, à vouloir aider trop de monde.

Mais alors même qu’il pense à la personnification de la voix de la raison, il sort son smartphone. Par chance, il avait fermé les dossiers qu’il avait volé à l’orphelinat sur Novalynn avant de ranger son téléphone. Il pianote sur l’écran un moment avant de le tendre à l’adolescente, son numéro étant affiché sur l’écran.

« C’est mon numéro privé. J’espère pouvoir te faire confiance pour qu’il ne s’ébruite pas. Tu peux m’envoyer un message ou m’appeler si tu remarques que les choses ne bougent pas à l’orphelinat… ou si tu as simplement besoin de quelqu’un pour écouter. »

Il penche légèrement la tête de côté, un sourire chaleureux bien qu’étrangement triste aux lèvres.

« Après tout, il faut bien s’entraider, entre orphelins. »

It takes an orphan to really reckognize another oneDick Grayson

Nova eut un sourire malsain lorsqu'il déclarait de ne pas être si vieux. Il déclarait ensuite avoir été orphelin, d'avoir eu des frères et sœurs. Plusieurs millions de $ séparait leurs réalités, mais la façon dont il parlait montrait qu'il était passé par là, lui aussi. Il finit par pousser avec sa bande refroidissante. Elle serra les dents. En fait, elle aurait préféré qu'il ne le fasse pas. En fait, quand quelqu'un s'occupait d'elle comme ça... la dernière personne à l'avoir fait c'était Emily. Nova allait devenir émotive. Toujours en fronçant les sourcils, elle ne montra pas de signe de refus, elle ne pouvait juste pas se détendre vraiment.

C'était agréable. Froid. Mais Nova serrait les dents. Elle l'écoutait parler, croisant ses mains devant elle et se concentrant. Elle ne pouvait pas mentionner son père, comme personne à qui elle tenait. En fait, elle n'avait rien de vivant à part lui. Si la ville était détruite, il y aurait des nutriments à disposition, sans système immunitaire partout pour que le Gris puisse s'établir. Comme durant le Gant Noir. S'il n'y avait pas eu autant de feu, le Gris aurait pu s'étendre tellement plus encore. Et pourtant. Il avait fructifié comme il ne l'avait jamais fait auparavant en l'hôte de Nova. Maintenant, il commençait à gronder, car la mort s'était apaisée.

Comment avait-il fait pour ne pas perdre espoir après tout cela ? Il avait une force qu'elle n'était pas sûre d'avoir. "Une jeune fugueuse". Nova sourit en entendant ces mots. Le Gant Noir. Voir ces endroits fermer. Elle sortit son smartphone. En fond d'écran il y avait Beatrice, et sur son écran d'accueil, Misabrevis. Elle avait des photos d'Emily, mais plus en fond d'écran. C'était insupportable à voir.

L'orphelinat n'en avait gardé aucune.

Elle, avait toutes celles faites ensemble, toutes celles ramassées sur ses réseaux sociaux, elle les gardait sur plusieurs serveurs, plusieurs cartes mémoires, la moitié de la terre pourrait être sous un déluge de lave, il y aurait forcément une photo d'Emily encore quelque part. Nova resta figée sur son fond d'écran un moment, la main tremblante. Puis, elle ouvrit ses Contacts. Il y en avait très peu. Emily y était. On ne pouvait se résoudre à la supprimer. Elle était là, et elle répondait automatiquement, avant. Quand elle ne répondait pas automatiquement, c'était parce qu'elle dormait au-dessus. C'était quelque chose d'étrange de se dire que elle ne répondait plus. Pour une raison que Nova connaissait. Mais elle était encore là.

Nova fronça les sourcils un moment avant d'ajouter Dick comme contact et noter le numéro. Elle déglutit.

- C'est un honneur. Vous-- tu as vraiment le temps ? Enfin. Ca aurait pu être juste pour la forme, le fait que tu as fait l'effort de venir me retrouver, c'est que oui. Mais c'est inattendu...

Nova fit passer sa lanière de guitare au-dessus de la tête pour la poser à côté, puis retira ses lunettes de soleil avant de fermer les yeux assez fort, sa casquette, et vint ensuite écarter les bras pour d'un bras le mettre par-dessus l'épaule du brun et l'autre dessous l'autre épaule, dans un câlin un peu étrange parce que final, c'était ce qu'il lui fallait. Sa façon de s'exprimer, parce que les mots ne suffisaient plus. Il put l'entendre renifler alors qu'elle posait son front sur son épaule, comme elle pouvait car la lumière du soleil flashait rouge à travers se paupières.

Bon, ne pleurniche pas Nova.

Ne pleurniche pas.

Mais arrête, tu t'humilies.

- Dé--dés-désolée... p'tain.

Elle avait envie de dire tellement de choses. L'accumulation de tellement de choses sur des semaines, des mois.

- P'tain. Putain de merde. Pardon.

Elle voulait lui demander. Comment on fait quand on perd tout le monde ? Sa mère ? Sa petite amie ? Même le soleil était devenu son ennemi. On fait comment pour aller de l'avant ? Alors, elle le serra plus fort. Elle tentait de se calmer.

- Je perds les pédales. Je suis tellement désolée. Pardon. Trop de choses... mais pas la force... de dire plus. Et c'est déjà trop.

Plus la force, c'était le mot.

- J'fais n'importe quoi.

Nova essaya de se dégager de sa propre emprise parce qu'elle ne lui avait même pas demandé et avait abusé très largement de sa gentillesse, en plus d'avoir trempé son épaule.

It takes an orphan to really recognize another oneFT. Novalynn Hawthorne Il la laisse entrer son numéro de téléphone. Si elle décide de l’ébruiter, il devra à nouveau en changer, en fonction de la taille de la fuite. Si elle est assez petite, il pourra la colmater avec un peu d’aide de Barbara… mais il a déjà connu l’enfer de voir son numéro de téléphone circuler sur les réseaux sociaux plusieurs fois.

Cela avait toujours finit par une prise de contact d’urgence avec son fournisseur téléphonique pour un changement immédiat de numéro. Et si, en général, lorsque le nom des Wayne apparait sur le contrat, le problème est assez rapidement réglé, s’il pouvait avoir à éviter de renvoyer son nouveau numéro à tous ses contacts, ça serait franchement super.

Mais, sincèrement, si Novalynn pouvait se montrer digne de confiance avec cette petite information personnelle, ça serait un gain de temps et d’énergie pour tout le monde. Et ce n’est pas comme si, au vu de la situation, il pouvait juste partir sans laisser à l’adolescente un petit peu d’espoir auquel s’accrocher. Pas alors qu’il peut faire quelque chose. Ça serait juste cruel de sa part.

« C'est un honneur. Vous-- tu as vraiment le temps ? Enfin. Ça aurait pu être juste pour la forme, le fait que tu as fait l'effort de venir me retrouver, c'est que oui. Mais c'est inattendu... »

Nonchalamment, Dick hausse les épaules. Ses lèvres s’étirent à nouveau de l’un de ces sourires chaleureux et pleins de lumière, celui qui, d’après Wally, pourrait recharger Superman plus rapidement que le soleil jaune.

« Le temps, ça se trouve. Sinon on ne fait jamais rien d’important. »

Ce n’est pas ses maigres nuits qui vont dire le contraire. Rien ne le forçait à travailler au GCPD, rien ne l’a jamais forcé à devenir Robin, puis Nightwing. Il l’a fait parce que c’était important pour lui, parce que Gotham en vaut la peine, parce que ça fait sens.

Mais il a peine eu le temps de s’exprimer que, déjà, la jeune femme est dans ses bras. Il ne lui faut qu’une demi seconde avant de lui rendre son étreinte avec la douceur propre aux ainés de grandes familles. Déjà, son regard fouille les alentours pour s’assurer que personne ne sort de quoi les prendre en photos. Il ne sera pas difficile de rétablir la vérité mais Novalynn n’a pas besoin de se voir affichée dans les tabloïds. Si lui en a l’habitude il se rend bien compte de à quel point la chose pourrait potentiellement être destructrice pour une jeune femme de son âge et dans sa situation.

Mais quand il la sent commencer à pleurer dans ses bras, il s’accorde de se concentrer davantage sur elle et moins sur un potentiel désastre futur. Il s’ajuste pour être face à elle et lui faciliter l’accès à ses bras. Il ne s’était pas attendu à ce genre de réactions. Il s’était bien rendu compte que l’adolescente avait beaucoup d’émotions en elle mais, il ne s’était pas vraiment attendu à la voir exploser ainsi.

Il faut dire, dans sa famille, ils ne sont pas trop doués avec les émotions et faire face à quelqu’un qui, alors qu’ils viennent de se rencontrer, semble déjà lui faire assez confiance que pour accepter de pleurer dans ses bras, ça le désarçonne un peu. C’est nouveau. Mais pas totalement déplaisant non plus. Il pose une main apaisante à l’arrière de la tête de Novalynn, la laissant extérioriser tout ce qu’elle a à sortir.

« Dé--dés-désolée... p'tain. P'tain. Putain de merde. Pardon. Je perds les pédales. Je suis tellement désolée. Pardon. Trop de choses... mais pas la force... de dire plus. Et c'est déjà trop. J'fais n'importe quoi. »

Il la sent chercher à s’éloigner et il hésite un moment. Peut-être l’aurait-il connue un peu plus qu’il aurait tenté de la retenir. De toute évidence, cela lui a fait du bien de trouver un semblant de confort chez un adulte. Mais là est tout le problème ; ils ne se connaissent pas. Il a pratiquement le double de son âge – aouch – et il ne voudrait pas que ses gestes soient mal interprété. Alors il la laisse s’éloigner. Tourné totalement face à elle, il croise ses jambes, s’installant en tailleur pour ne pas refermer la possibilité d’une nouvelle étreinte si elle estime en avoir besoin.

« Ne t’excuse pas, Novalynn. Je ne connais pas ton histoire mais je sais qu’on est beaucoup à avoir perdu des êtres chers dans l’attaque… Et on ne finit pas dans un orphelinat avec une histoire merveilleuse et pleine d’arc-en-ciel et de papillons. Mais, crois-moi, vaut mieux laisser tous ces sentiments sortir au lieu de les enfermer en toi. »

Son regard se voile d’une certaine tristesse quand il peut entendre la voix de Tim le traiter d’hypocrite, comme une claque mentale qu’il s’impose lui-même suite à ce conseil qu’il n’applique pas à sa propre personne.

« Je préfère largement ton attitude à celle de l’un de mes frères qui prend la fuite dès qu’il est question de parler de sujets émotionnellement tendus. »

Il secoue légèrement la tête, repensant à ses tentatives de discuter avec Tim qui ont toutes étés catastrophiques à des niveaux différents. Mais, au moins, ils ont réussi à avancer un peu, ce qui n’est pas rien quand on connait un peu l’animal.

« Donc, si tu sens que ça t’a fait du bien, j’en suis content. Sérieusement. Et tu ne me dois aucune confession et aucune vérité non plus. On a tous le droit de pleurer, ce n’est pas un mal, ça n’est pas une faiblesse non plus. »

Il penche légèrement la tête en remarquant la petite boule de poils dans le cou de la jeune femme. Un sourire doux monte à ses lèvres.

« Et si tu me présentais tes amis ? » demande-t-il en pointant le rat d’un mouvement du menton.

It takes an orphan to really reckognize another oneDick Grayson

Il n'essaya pas de la retenir. C'était respectueux. Elle n'aurait pas dit non, mais pouvoir s'échapper de ses bras au moins était une bonne chose pour elle, sinon elle serait restée jusqu'à mourir d'une raison quelconque, peut-être la vieillesse. Les yeux tout plein de larmes elle lui fit un très grand sourire tout content, celui d'un orage qui venait de passer, bien que les graines de la discorde étaient toujours bien enfouilles dans la tête. Un visage apaisé, les yeux clos. Nova remit sa casquette et ses lunettes avant de pouvoir rouvrir les yeux. Richard parla d'un petit frère à lui qui avait de la difficulté à parler de ses problèmes.

- Je suis un peu expressive. C'est ma façon de m'exprimer, je pense. On m'a toujours dit de faire attention à ne pas être trop expressive, mais j'y arriverai jamais. C'est comme ça que je suis construite, je dois juste faire attention à euh... que les gens soient à l'aise avec ma présence.

Nova se frotta le visage pour essuyer ses joues toutes mouillées tout en reniflant.

- Chaque personne a sa façon d'être comprise et de communiquer, je crois. J'essaie de faire que les gens soient à l'aise avec moi. C'est pas toujours facile, y a plein de choses que je peux pas faire comme les autres, je suis allergique au soleil. C'est même pas comme les vampires vou-tu vois, où ça brûle la peau et je me transforme en poussière, ça me met la migraine, j'ai même parfois perdu connaissance. Depuis, je fais très attention.

Nova acquiesçait doucement de la tête.

- Avec des lunettes de soleil et un hoodie ça va encore, mais même ça, ça me fatigue. Pour ça que je vis principalement la nuit, mais c'est difficile dans notre société de faire des choses le soir. Pourtant c'est là où il y a le plus d'action ! Enfin...

Richard fit remarquer les rats sur les épaules de Nova. Elle ouvrit grand la bouche et très grand les yeux en lâchant un "ew !" de surprise, parce qu'il avait remarqué ses rats et c'était vraiment trop super. Ses rats aussi adoraient avoir de l'attention, et Richard allait leur en donner. Elle tendit ses mains devant elle et les rats vinrent s'y positionner tout doucement, en se mettant sur leurs pattes arrières pour s'approcher encore plus près de Dick.

- Ils t'aiment bien. Ils ne mordent pas.

Elle les approcha de Dick et ceux-ci vinrent grimper sur ses bras un moment.

- Elles s'appellent Beatrice et Misabrevis. C'est pas moi qui leur ai donné ce nom. En fait c'est une super histoire. Je me promenais un soir dans un endroit très sombre et très souterrain et très dangereux et très reculé, parce que je fais de l'Urbex ! Je cherchais de nouveaux endroits pour streamer. J'ai une chaîne sur Twitch.

C'était à moitié vrai, l'Urbex bien qu'elle avait commencé à streamer lui servait de trouver des coins où étendre le royaume du Gris.

- Je streame des jeux, j'essaie de faire une fois par semaine, le vendredi soir. Mais je veux faire de l'Urbex aussi. Y a tellement de choses superbes cachées à Gotham ! Qui sait, je trouverais la cachette secrète de Batman ! Et du coup pour revenir aux rats euh...

Elle joignit ses mains devant elle en battant des pieds à cause de l'excitation.

- Et là dans un tunnel souterrain près des égouts j'ai vu des milliers de rats qui allaient tous dans la même direction, comme dans le Roi Lion avec les gnous ! Et il y avait avec eux une voyageuse nocturne aussi. Une fille très gentille qui disait s'appeler Ratcatcher... 2 ? Ouais, voilà. On a fait connaissance mais elle avait l'air occupée parce que après on a entendu des bruits et elle a dû partir précipitamment. Je l'ai plus revue depuis. Avant de partir, elle m'a donnée Beatrice et Misabrevis et elle a dit que même si on ne se reverra plus avant longtemps, eh bien tant que Beatrice et Misabrevis veilleront sur moi, je serai en sécurité. Ces rats sont très intelligents, et j'avais des autres rats à l'orphelinat mais j'ai dû les donner quand les deux nouvelles sont venues dans ma chambre, ils étaient tous très obéissants avec Beatrice et Misabrevis. Je les prends partout avec moi, mais je dois les cacher parce que les gens pensent que mes rats sont sales alors que ils sont propres. C'est une histoire de dingue, non ? J'ai rencontré la Reine de tous les Rats de Gotham et elle m'a donné deux Chevaliers-Rats ! Je me sens comme une princesse Disney avec mes rats... même si elles commencent à devenir vieilles, et je sais pas comment je retrouverais des rats aussi intelligents.... mmh. Si j'avais streamé ça je pense que j'aurais eu plein de nouveaux abonnés ! Pour le moment j'en ai que 12 mais ils sont fidèles au poste.

It takes an orphan to really recognize another oneFT. Novalynn Hawthorne « Je suis un peu expressive. C'est ma façon de m'exprimer, je pense. On m'a toujours dit de faire attention à ne pas être trop expressive, mais j'y arriverai jamais. C'est comme ça que je suis construite, je dois juste faire attention à euh... que les gens soient à l'aise avec ma présence.

Chaque personne a sa façon d'être comprise et de communiquer, je crois. J'essaie de faire que les gens soient à l'aise avec moi. C'est pas toujours facile, y a plein de choses que je peux pas faire comme les autres, je suis allergique au soleil. C'est même pas comme les vampires vou-tu vois, où ça brûle la peau et je me transforme en poussière, ça me met la migraine, j'ai même parfois perdu connaissance. Depuis, je fais très attention. »

L’information ne tombe pas dans l’oreille d’un sourd et, soudainement, Dick se sent un peu coupable. De toute évidence sa présence avait été la raison pour laquelle l’adolescente était sortie en pleine journée. Dans son malheur, elle a cependant de la chance d’être une gothamite. La ville est sans doute l’une des moins ensoleillée du pays. On remercie le nuage de pollution qui ne semble jamais vraiment vouloir quitter le ciel de Gotham pour ça, d’ailleurs. Il ne parle même pas du brouillards quasi-constant dans lequel les citoyens se sentent pourtant si à l’aise.

A vrai dire, c’est au point où c’est même devenu une bonne raison de rire un coup, quand des américains viennent visiter la cité du crime. C’est avec beaucoup d’affection que Dick se remémore à chaque fois l’expression sur le visage de Wally la première fois qu’il était venu le voir à Gotham… Et il ne parle même pas de la quinte de toux qui avait secoué le speedster une fois qu’il s’était arrêté à ses côtés après sa course pour venir le rencontrer. Le wonder boy avait tout filmé et le souvenir a longtemps servit comme matériel de chantage amical avant de réellement devenir un bon souvenir pour les meilleurs amis.

Bref, il y avait pire endroit où vivre quand on est allergique au soleil. Mais cela n’empêche pas Dick de se demander si, dans sa situation, Novalynn peut être correctement soignée pour avoir une vie relativement normale.

« Avec des lunettes de soleil et un hoodie ça va encore, mais même ça, ça me fatigue. Pour ça que je vis principalement la nuit, mais c'est difficile dans notre société de faire des choses le soir. Pourtant c'est là où il y a le plus d'action ! Enfin... »

Une remarque un peu inquiétante et Dick se retrouve déjà à se dire qu’il devrait peut-être laisser un traqueur sur Novalynn… Juste pour être sûr que l’adolescente ne se mette pas dans des situations dangereuses inutilement. Si vivre la nuit est plus facile à Gotham qu’ailleurs – quoi qu’on en dise – cela reste aussi le moment le plus dangereux dans la ville du crime.

La discussion décale sur les rats de la jeune femme. Quand elle lui en présente un, il tend sa main comme elle semble silencieusement lui demandé de le faire.

« Ils t'aiment bien. Ils ne mordent pas. »

Le lieutenant rit alors que les animaux grimpent sur ses bras. Du bout d’un doigt, il vient gratouiller l’un d’eux juste entre les oreilles. Un sourire tendre monte à ses lèvres alors qu’il ne peut s’empêcher de se dire que Damian aurait adoré partager ce genre de moment avec ces deux rats. De là où il est, il peut voir les yeux du rongeur pulser, signe de contentement.

« Elles s'appellent Beatrice et Misabrevis. C'est pas moi qui leur ai donné ce nom. En fait c'est une super histoire. Je me promenais un soir dans un endroit très sombre et très souterrain et très dangereux et très reculé, parce que je fais de l'Urbex !

Je cherchais de nouveaux endroits pour streamer. J'ai une chaîne sur Twitch. Je streame des jeux, j'essaie de faire une fois par semaine, le vendredi soir. Mais je veux faire de l'Urbex aussi. Y a tellement de choses superbes cachées à Gotham ! Qui sait, je trouverais la cachette secrète de Batman !

Et du coup pour revenir aux rats euh... Et là dans un tunnel souterrain près des égouts j'ai vu des milliers de rats qui allaient tous dans la même direction, comme dans le Roi Lion avec les gnous ! Et il y avait avec eux une voyageuse nocturne aussi. Une fille très gentille qui disait s'appeler Ratcatcher... 2 ? Ouais, voilà. On a fait connaissance mais elle avait l'air occupée parce que après on a entendu des bruits et elle a dû partir précipitamment.

Je l'ai plus revue depuis. Avant de partir, elle m'a donnée Beatrice et Misabrevis et elle a dit que même si on ne se reverra plus avant longtemps, eh bien tant que Beatrice et Misabrevis veilleront sur moi, je serai en sécurité. Ces rats sont très intelligents, et j'avais des autres rats à l'orphelinat mais j'ai dû les donner quand les deux nouvelles sont venues dans ma chambre, ils étaient tous très obéissants avec Beatrice et Misabrevis.

Je les prends partout avec moi, mais je dois les cacher parce que les gens pensent que mes rats sont sales alors que ils sont propres. C'est une histoire de dingue, non ? J'ai rencontré la Reine de tous les Rats de Gotham et elle m'a donné deux Chevaliers-Rats ! Je me sens comme une princesse Disney avec mes rats. Si j'avais streamé ça je pense que j'aurais eu plein de nouveaux abonnés ! Pour le moment j'en ai que 12 mais ils sont fidèles au poste. »

Si Dick laisse sa surprise se peindre sur son visage, ce n’est pas totalement intentionnel. C’est juste… beaucoup à prendre d’un coup. Entre le fait qu’elle se ballade seule en ville la nuit dans des lieux abandonnés et le fait qu’elle a croisé Ratcatcher 2 qui lui a offert deux rats… Soudainement, il n’est plus trop sûr de vouloir garder les animaux sur lui, pas bien sûr de ce que le fait qu’ils viennent de Ratcatcher 2 puisse vraiment impliquer.

« Tu ne devrais pas être dans ce genre d’endroits en pleine nuit, Novalynn. Gotham est une ville dangereuse. »

Il n’aime pas être contrôlant ou rabrouer les jeunes avec des conseils qu’il sait parfaitement qu’il n’aurait pas suivi à leur âge… Mais à l’âge de Novalynn, Dick gérait déjà sa propre équipe de superhéros dont il était dans les rares à ne pas être un metahumain. Cela le fait se sentir un peu mieux alors qu’il fronce les sourcils, faisant comprendre à l’adolescente qu’il n’est pas ravi d’entendre parler de ses pérégrinations nocturnes.

Il passe une main dans ses cheveux, retenant un léger soupire. Son Robin interne s’agite et il ferait mieux de lui tenir la bride haute. Mais c’est plus fort que lui, il faut toujours qu’il s’inquiète pour les plus jeunes. Et la jeune Novalynn l’avait touché, émotionnellement parlant.

« Promet moi de faire attention, d’accord ? La ville n’est vraiment pas sûre. Si tu te sens en danger, n’hésite pas à m’appeler. J’ai le sommeil léger. Je décrocherais. Je ne suis pas Batman, » ou du moins, il ne l’est plus « …, mais je ferais ce qu’il faut pour que quelqu’un vienne t’aider le plus rapidement possible. »

Il tend sa main vers Novalynn et les deux rates en profites pour retourner à leur propriétaire, allant directement ne nicher dans son cou, comme à la recherche de sa chaleur. Dick n’a rien contre les rats, mais sachant d’où viennent ceux-là, il est plutôt content de ne plus les avoir sur lui.

« Mais je préférerais vraiment que tu évites les endroits dangereux. Je vois suffisamment de choses dans mon métier que pour être confiant sur le fait que tu joues avec le feu. Et je ne veux pas me retrouver à voir un jour ton nom dans l’un des dossiers que je gère. »

Il s’étire, essayant de ne pas avoir l’air inhumainement flexible comme c’est le cas lorsqu’il le fait à fond. Il se relève ensuite souplement avant de tendre une main à l’adolescente.

« Je ne peux te contraindre à rien, cependant. Tu es ta propre personne. Mais ça me rassurerais vraiment. » son sourire devient moins doux et plus brillant alors qu’il change soudainement de sujet « Allez, viens. Je t’offre une glace. J’ai bien besoin de manger quelque chose pour chasser le gout du thé bas de gamme qu’on m’a servi à l’orphelinat. J’ai des manières et je ne me suis pas plaint mais il n’empêche que j’ai l’impression d’avoir lécher une bombe de pesticide. »

Il rit légèrement. Cela pourrait être par rapport à sa propre remarque pour un observateur extérieur, mais ce qui amuse Dick, c’est l’idée de la tête que Bruce ferait si jamais la jeune adolescente tombait vraiment sur la Batcave pendant ses explorations nocturnes. Ça, et, aussi, il se promet de trouver la chaine twitch de Novalynn et de s’y abonner. Dommage qu’elle stream les soirs où ils mangent en famille au manoir.

It takes an orphan to really reckognize another oneDick Grayson

Dick lui dit alors que Nova ne devait pas se promener à Gotham la nuit. Nova appréciait... l'inconnu, le danger. Elle se sentait invulnérable, à chaque fois qu'elle avait une bonne raison de se défendre pour sa vie, le Gris se manifestait pour prendre son dû. En fait, elle était un appât. Un parfait petit appât. C'était pour ça qu'elle se sentait quand même en sécurité à Gotham. En fait, il lui était même nécessaire de le faire, car trop longtemps sans montrer la motivation d'étendre le territoire du Gris provoquait son ire. Il la punissait, elle le sentait au fond d'elle. Elle ignorait vraiment jusqu'à quel niveau il pourrait la déranger pour qu'elle décide d'étendre son territoire.

En tout cas, certaines salles et couloirs des égouts avaient été recouverts de champignons. Elle y passait plusieurs au moins une fois par semaine pour continuer d'y faire son œuvre, personne n'y allait, elle était tranquille... personne sauf quelqu'un. Dick lui dit alors qu'il pouvait l'appeler si elle se sentait en danger. Elle acquiesça tranquillement.

- C'est ce que dirait quelqu'un avec une super identité secrète ! Ou en tout cas qui est ami avec quelqu'un qui a une super identité secrète.

Nova plissa les yeux pour faire comme si elle se concentrait sur lui pour savoir qui il pourrait bien être, avant d'exploser de rire.

- Nah. Je vois mal quelqu'un avec beaucoup d'argent jouer les vigilantes à Gotham. A tous les coups c'est un simple journaliste et genre il enlèverait ses lunettes et PAF c'est Batman. Mais c'est promis Dickie.

Baissant les yeux, elle fit toucher ses deux index ensemble.

- Dans ce cas il vaut mieux pas que je te parle de M. Crocodile. En fait je sais pas son nom parce que il est tout le temps en colère mais je l'ai rencontré dans les égouts. Il est très grand ! J'aurais bien voulu être son ami parce que moi je ne juge pas sur les apparences et j'ai toujours voulu avoir un ami qui connait bien les égouts pour me montrer des supers coins et on mangerait des glaces et respectivement du gibier, mais il est pas du genre à discuter. On a convenu de nos territoires respectifs et en fait tant que je vais pas sur le sien, il ne me mange pas.

Elle ouvrit grand les yeux, en fait c'était hallucinant ce que Nova racontait. Au mieux c'était de l'humour inquiétant pas drôle, mais en plus ça dénotait de l'imagination d'une fille qui raconterait n'import quoi pour avoir de l'attention. Elle décida alors de faire quelque chose de sensés alors.

- Euh. C'est juste un crocodile bien sûr ! Et en fait je ne sais pas trop c'était peut être un tronc d'arbre qui flottait.

Nova fit un grand sourire tordu.

- C'est drôle, hein ? Désolée je raconte des bêtises ! Un crocodile géant dans les égouts tout le temps en colère, ha ha ! J'ai vu ça dans un dessin animé, surement.

La Grise baissa les yeux. En fait elle voulait vraiment en parler.

- Tu me croirais pas si je disais que y a vraiment un crocodile géant dans les égouts, qui parle avec un accent cajun, hein ? Je veux pas que tu penses que je suis une mythomane. Je mens que pour défendre ma vie, et je me sens pas en danger avec toi, alors c'est la vérité. Ah putain non oublie. Laisse tomber. On va plutôt manger une glace. Je connais un bar où ils font de superbes glaces, à moins de dix minutes.

Nova remit sa guitare dans son étui et la mit sur son épaule, avant de réajuster ses lunettes et sa casquette.

- Je me sens un petit peu mieux. Parler fait du bien. Je me sens à l'aise avec toi, Dickie. Alors pour te remercier, je vais te laisser m'appeler Lyly. C'est un privilège que je donne à ceux enfin du coup toi. Ceux qui m'ont écoutée. C'est important parce - viens.

Elle se mit à marcher, avec Dick, une main sur sa guitare qui se dandinait sur son épaule de tous les côtés, pour la stabiliser.

- Je disais, si un jour on me retrouve MORTE parce que mon cœur si fragile a été détruit par la trahison. Les détectives sauront que le coupable ce sera forcément une personne qui m'a appelé Lyly, donc toi pour le moment. Je couvre mes arrières, tu vois.

Tout en marchant, elle continuait.

- C'est juste de l'autre côté de la rue, Dickie ! Ils font des superbes classes. C'est gentil de m'inviter. Tu m'invites bien ? Hein ? J'ai pas une thune. Je prendrais une pistache avec du chocolat fondu dessus, ça c'est de la tuerie. J'adore les glaces, ici elles sont pas trop chères et très bonnes.

Nova était toute excitée. Elle avait faim, et avait besoin de sucre alors cette proposition de manger des glaces tombait particulièrement à pic. Bien qu'elle ne voulait pas abuser de sa gentillesse, derrière ses vitres teintées elle lui fit alors des grands yeux.

It takes an orphan to really recognize another oneFT. Novalynn Hawthorne « C'est ce que dirait quelqu'un avec une super identité secrète ! Ou en tout cas qui est ami avec quelqu'un qui a une super identité secrète.
- Ou un policier qui n’a qu’un appel à passer pour que la patrouille la plus proche vienne t’aider. » répond-il, amusé par le cheminement de pensé de l’adolescente.

« Nah. Je vois mal quelqu'un avec beaucoup d'argent jouer les vigilantes à Gotham. A tous les coups c'est un simple journaliste et genre il enlèverait ses lunettes et PAF c'est Batman. Mais c'est promis Dickie. »

Cette fois ci, c’est un rire honnête qui lui échappe. Combien de fois Bruce n’avait pas dit à Clark que son déguisement n’était pas suffisant ? Lui-même lui a fait savoir plusieurs fois, bien qu’avec plus de douceur que son mentor. Après tout, ce n’est pas pour rien qu’il surnomme Superman ‘Oncle Clark’. L’homme avait su le guider alors qu’il était confus sur sa propre identité héroïque. Et malgré le surnom, il considère le kryptonien comme un bon ami.

Mais sérieusement, il devrait faire quelque chose pour son identité secrète. C’est un miracle qu’elle ait tenue aussi longtemps.

« Dans ce cas il vaut mieux pas que je te parle de M. Crocodile. En fait je sais pas son nom parce que il est tout le temps en colère mais je l'ai rencontré dans les égouts. Il est très grand ! J'aurais bien voulu être son ami parce que moi je ne juge pas sur les apparences et j'ai toujours voulu avoir un ami qui connait bien les égouts pour me montrer des supers coins et on mangerait des glaces et respectivement du gibier, mais il est pas du genre à discuter. On a convenu de nos territoires respectifs et en fait tant que je vais pas sur le sien, il ne me mange pas. »

Et le sourire disparait. Killer Croc n’est pas un inconnu des chauve-souris de Gotham et, dans une certaine mesure, du GCPD. Et si certains forums épluchent en détail la galerie de vilains qui peuplent la ville, tout ça reste quand même grandement précis comme explication. Peut-être est-ce juste une manière de se rendre intéressante… ou peut-être est-ce vrai.

Et Dick sait une chose ; la question sera toujours dans un coin de sa tête tant qu’il n’aura pas été vérifier lui-même au près du principal intéressé. Un soupire interne le secoue. La dernière fois qu’il a fait face au meta, il l’a laissé avec une vilaine cicatrice de morsure sur le flanc. Il n’a aucune envie de répéter l’expérience mais la situation vaut la peine qu’il y jette un œil.

Que Killer Croc ai laissé partir quelqu’un après avoir gentiment conversé territoire, ça lui parait un peu gros. Toute cette histoire va lui couter plusieurs litres de sueur, il le sent venir de loin.

« Euh. C'est juste un crocodile bien sûr ! Et en fait je ne sais pas trop c'était peut-être un tronc d'arbre qui flottait. C'est drôle, hein ? Désolée je raconte des bêtises ! Un crocodile géant dans les égouts tout le temps en colère, ha ha ! J'ai vu ça dans un dessin animé, surement. Tu me croirais pas si je disais que y a vraiment un crocodile géant dans les égouts, qui parle avec un accent cajun, hein ? Je veux pas que tu penses que je suis une mythomane. Je mens que pour défendre ma vie, et je me sens pas en danger avec toi, alors c'est la vérité. Ah putain non oublie. Laisse tomber. On va plutôt manger une glace. Je connais un bar où ils font de superbes glaces, à moins de dix minutes. »

C’est un regard interrogateur, un peu chamboulé qui traine sur Novalynn alors qu’elle range méticuleusement sa guitare. Dans quoi est-ce qu’il vient de mettre les pieds ? Tout ça semble déjà le dépasser de loin. Est-ce que c’est cela, ce que Bruce a ressenti avec eux tous, quand il les a croisés pour la première fois ? Il faudra qu’il pense à s’excuser sincèrement auprès de son père adoptif pour tout ça. Il comprend mieux ses cheveux blancs, soudainement.

Méticuleusement, Dick observe la Grise. Elle a l’air d’avoir tous ses doigts. Si elle a vraiment croisé Killer Croc, il ne semble pas l’avoir touchée. C’est difficile à dire sans pouvoir regarder après les cicatrices si uniques que l’homme laisse derrière lui mais, assurément, si elle avait été attrapée par le meta, elle ne serait pas ici pour en parler. Mytho ou vérité ? Voilà qui va le travailler pour un moment.

« Je me sens un petit peu mieux. Parler fait du bien. Je me sens à l'aise avec toi, Dickie. Alors pour te remercier, je vais te laisser m'appeler Lyly. C'est un privilège que je donne à ceux enfin du coup toi. Ceux qui m'ont écoutée. C'est important parce - viens. »

Ils se mettent en route et Dick se laisse volontiers embarquer dans l’un des nombreux monologues de l’adolescente. Quand il était arrivé au Manoir, il avait eu une petite période de mutisme avant de commencer à se familiariser réellement avec l’anglais. Après ça, il avait été inarrêtable. Il avait pris rapidement l’habitude de remplir le vide de l’imposante bâtisse de ses mots, continuant d’assommer Alfred encore et encore de phrases qui n’avaient réellement pour but que de briser le silence. Et puis, avoir la sensation d’être écouté, ça change tout.

Il tapote l’épaule de la jeune femme d’une main affectueuse alors qu’ils marchent en direction de ce fameux bar. Et, bien sûr, Novalynn continue de parler, profitant pleinement de l’oreille attentive que Dick lui porte.

« Je disais, si un jour on me retrouve MORTE parce que mon cœur si fragile a été détruit par la trahison. Les détectives sauront que le coupable ce sera forcément une personne qui m'a appelé Lyly, donc toi pour le moment. Je couvre mes arrières, tu vois. C'est juste de l'autre côté de la rue, Dickie ! Ils font des superbes classes. C'est gentil de m'inviter. Tu m'invites bien ? Hein ? J'ai pas une thune. Je prendrais une pistache avec du chocolat fondu dessus, ça c'est de la tuerie. J'adore les glaces, ici elles sont pas trop chères et très bonnes. »

Dick rit à nouveau. Il pose une main sur la casquette de la jeune femme et l’y frotte, comme s’il avait cherché à venir ébouriffer ses cheveux. Un geste venu naturellement après tant d’années à le pratiquer avec ses frères.

« Prends ce que tu veux et fait toi plaisir, Lyly jolie. C’est moi qui paye, je te l’ai déjà dit. »

C’est la moindre des choses. Il se sent un peu coupable de sa petite fugue, pour être honnête. Il aurait peut-être dû approcher cette histoire de donation de manière plus subtile. S’il n’avait pas déjà tant de choses à gérer au quotidien, il l’aurait sans doute fait. Avoir de l’argent est une chose, s’en servir correctement pour le bien commun en est une autre.

Alors qu’ils arrivent devant le bar, Dick fait mine de trébucher sur l’air. Il s’étale sur le sol, abimant au passage un peu son costume. Profitant de la commotion, il glisse un traqueur GPS sur l’une des chaussures de Novalynn alors qu’il se relève, un sourire un peu penaud aux lèvres. Après tout ce qu’elle lui a dit, il préfère avoir un œil sur sa position… juste au cas où. Il demandera à Barbara s’il elle peut lui programmer un petit quelque chose pour le prévenir si jamais la jeune femme se trouve dans des zones réellement dangereuses de Gotham.

Il aurait pu placer le traqueur ailleurs mais les chaussures lui ont paru être le choix le plus sûr pour s’assurer qu’elle le porte en tout temps. Des vêtements auraient finis par être changés et il ne pouvait pas juste le coller à sa peau. Elle aurait fini par le remarquer ou il se serait décollé à la première douche. Il époussette son costume, faisant une moue boudeuse alors qu’il se rend compte des dommages. Ce n’est pas si dramatique que ça, ce n’était pas un costume qui coutait réellement cher. Mais l’ainé des Wayne a toujours aimé en faire des tonnes.

« Mon tailleur va m’étrangler… » boude-t-il « Désolé pour ça. J’imagine que je suis plus maladroit que je ne le voudrais. » rigole-t-il de bon cœur, toute bouderie immédiatement dissipée.

Il rentre alors dans le bar, allant s’installer directement sur l’une des banquettes limées par les usages et dont le rembourrage est tellement tassé qu’il pourrait juste s’assoir directement sur du bois, ça serait la même chose. Il observe Novalynn s’installer en face de lui et la serveuse ne se fait pas attendre.

Un bref coup d’œil à la carte et Dick commande une glace au chocolat avec des morceaux de brownies, un coulis de chocolat, un coulis de caramel et de la chantilly. Un cauchemar pour tout diabétique. Il laisse l’adolescente commander pour elle-même, s’installant comme il peut dans la banquette inconfortable.

« Si un jour ma femme te demande, je me suis contenté de prendre un café. » dit-il, faisant un clin d’œil complice à l’adolescente « J’ai été béni d’un mon métabolisme, » et surtout d’une vie où l’exercice physique est constant « …, mais elle n’aime pas me voir manger trop de sucrerie malgré tout. »

Déjà, son regard détaille les autres personnes présentes dans le bar. Il ne semble pas avoir été reconnu pour le moment mais il ne se fait aucun doute sur la chose. A venir ici dans ce lieu public, il est plus que probable qu’une photo ne se retrouve sur internet à un moment où un autre. Il devrait se préparer à ça à l’avance. Peut-être que médiatiser un peu plus son don à l’orphelinat pourrait faire l’affaire. Peut-être devrait-il s’organiser une petite interview pour la Gazette de Gotham… Cela forcerait même peut-être le directeur à ne pas trop faire le fou avec son don.

Dick déteste les interviews. Mais si cela peut permettre à l’orphelinat de se redresser un peu correctement, en plus d’éviter à Novalynn le harcèlement numérique qu’une personne inconnue peut obtenir après avoir été vu aux côtés d’un Wayne dans un contexte qui semble privé, il fera ce petit sacrifice avec plaisir.

Il sort son téléphone, pianotant un peu dessus, mettant en place un rappel au cas où il oublierait ou se retrouverait absorbé par une affaire entre temps.

« Tu as dit que tu streamais, Lyly ? Tu me donnes le nom de ta chaine ? » demande-t-il innocemment avec un sourire.

Il tourne son téléphone pour montrer la page de twitch, l’icône d’un bol de céréales en haut à droite de l’écran indiquant qu’il est actuellement connecté sur son compte. Il ne regarde pas beaucoup de streams, il n’en a pas réellement le temps. Mais si cela peut faire plaisir à la jeune femme, ça ne le dérange pas de s’ajouter à sa liste d’abonnés.

« Je ne suis pas un grand viewer et j’ai l’impression que tu stream les soirs où je suis en repas de famille mais je te promets que j’essayerais de passer jeter un œil. Ma famille ne s’entend pas toujours très bien donc les vendredis on ne sait jamais trop comment ça va finir. Mais si je n’ai pas à empêcher l’un de mes frères de lancer ses couteaux sur un autre, je passerais te voir en live avec plaisir. »

Il lâche un léger rire chaud et accueillant. En général, quand il parle de manière aussi légère d’un frère essayant d’en blesser un autre, les gens ont tendances à penser qu’il exagère. Comme c’est relativement son genre de faire des hyperboles sur ce genre de choses juste pour le plaisir d’être dramatique, cela lui évite d’avoir à expliquer quoi que ce soit ou de confirmer que oui, vendredi dernier, ils ont dû séparer Tim et Damian avant que l’un ne blesse réellement l’autre. Une chance qu’il l’aime, sa famille de barge.

It takes an orphan to really reckognize another oneDick Grayson
Un policier qui peut appeler une patrouille, oui, c'est ce que un justicier secret dirait. Nova le fixa en plissant les yeux, l'air de ne pas être convaincue avant de sourire d'un sourire mauvais en réalisant qu'elle n'obtiendrait aucune réaction de sa part. Lorsqu'elle avait parlé de Monsieur Crocodile, il s'était encore plus volatilisé qu'avant. D'accord, il la croyait, et il connaissait Monsieur Crocodile.

Nova décida de ne pas lui parler de ses autres amis bizarres si à chaque fois qu'elle présentait quelqu'un, il réagissait ainsi. Pour le coup, si tous ses amis étaient des criminels notoires, elle se sentait un peu comme Ralph Wiggum quand il dit "I am in danger". Mais non ! Elle n'était pas en danger, le Gris la protégeait, et maintenant Dick Grayson. En rentrant sa tête dans ses épaules, la Grise lui sourit de toutes ses petites quenottes.

Elle continuait à parler mais le malaise montait en le voyant réfléchir autant, si elle l'avait inquiété ou pire, s'il commençait à se douter de qui elle était vraiment, c'est-à-dire une poupette traquée par une secte de criminels qui avaient une espérance de vie hachée au couteau lorsqu'ils tombaient sur elle, elle serait dans de beaux draps. Mais c'était le problème, avec Nova. Peu de gens l'écoutaient, peu de gens à qui faire confiance, forcément quand y en avait un...

Il lui offrit de prendre ce qu'elle voulait. C'était une situation qui la mettait de plus en plus mal à l'aise avec l'âge, elle aimerait bien être la personne qui dit "prends ce que tu veux c'est moi qui offre". Mais bon, pour le coup il était vraiment riche, ça devrait pas faire de différence pour lui ? Si ? C'est que ça peut coûter rapidement 10$ ces glaces, avec ça on peut acheter 5kg de riz ou un peu de viande. Et là, elle le forcerait à dépenser une telle somme pour une glace ? A peine rentrée, Dick se cassa la gueule devant elle, juste devant ses pieds. Nova ouvrit grand les yeux. C'était une façon bien étrange de tomber, et surtout surprenante. Etait-ce un de ces creeps qui voulait approcher ses pieds ? Elle en avait déjà quelques uns. Non il était trop riche, s'il voulait elle le lui aurait déjà donné d'une manière ou d'une autre.

D'abord surprise, elle éclata de rire (et s'en voulut d'avoir pensé quelque chose de négatif de lui, mais elle était obligée de par son instinct de proie), et ne put lui tendre la main pour qu'il se relève car il y arriva très vite.

- Je suis désolée ! Mais tu es tombé comme dans les films !

Elle peinait à se calmer, mais finit par le faire en voyant qu'il avait déchiré son costume, et devint même un peu plus blanche que d'habitude.

- Ew ew ! Il est fichu maintenant, ça va couter cher à le réparer.

Nova sera les dents, tout en les montrant afin de montrer qu'elle avait des quenottes.

- Ca se voit pas trop mais il faudra faire quelque chose.

Une fois assis, Nova commanda des boules de glace au café et pistache, avec de la chantilly dessus. Il y avait tellement de choix ! Mais elle pensait que café fonctionnerait bien. Un autre serveur revint ensuite avec les glaces. Il eut un moment d'hésitation en se demandant à qui était quelle glace. Il saisit la glace de Dick et l'approcha de Nova, elle pointa alors Dick du doigt. Le serveur sourit et leur souhaita bon appétit, laissant Nova fixer Dick avec un sourire amusé.

- Il faut se méfier du diabète aussi ! Moi aussi je devrais faire attention. J'aime beaucoup trop le Dr. Pepper, par exemple. Et les chips ! Bon appétit !

Nova se mit à manger, espérant ne pas être trop vorace mais cela faisait des mois qu'elle rêvait d'une glace comme celles données ici. Elle ferma les yeux à chaque bouchée en faisant des "Hmmmm" bruyants, tout en observant Dick qui semblait pas à l'aise à... ce qu'on le reconnaisse probablement.

- T'inquiète Dickie, si les gens posent des questions je dirais que on a pas couché ensemble. Les gens me croiront direct, aucune femme qui aurait réellement couché avec Dick Grayson ne dirait qu'elle l'a pas fait, même menacée de se faire prélever du liquide cérébro-spinal par la CIA.

Elle mit sa main devant sa bouche et étouffa un rire.

- Pardon, c'était malpoli ! C'est en référence à euh... au succès que visiblement si j'en crois les réseaux sociaux et les filles de l'orphelinat tu sembles avoir. Tu veux ma chaîne ? C'est euh ! SUPERNOOOVA ! Avec 3, O, c'était le moins que je puisse mettre.

Il avait le temps pour regarder sa chaîne ? Sa chaîne si nulle ? Tout en mangeant elle semblait... il faisait semblant de s'intéresser à elle ?

- J'ai pas beaucoup de viewers et mon contenu est pas qualitatif, je joue pas très bien je suis plutôt dans la communication. J'aime bien parler avec des gens. Je peux changer le jour si tu veux venir ! Mes viewers ont pas l'air d'avoir de vie, alors si je dois déplacer à mercredi ça ne changera rien pour moi. Ils pourront venir me voir jouer tes frères aussi, en général personne se bat quand il me regarde. Enfin, si, et j'ai pas de modérateur donc je dois kicker les gens qui sont agressifs avec moi. Il y a toujours des haters mais je sais les gérer, et des gens sympas même si certains sont un peu lourds à me poser des questions aussi spécifiques sur euh... mes chaussures. On m'a toujours dit que les hommes s'en fichaient des chaussures, et moi je parle souvent de mes chaussures parce que j'ai pas beaucoup de paires mais j'en suis toujours très fières et je pensais que y aurait plein de filles qui viendrait parler avec moi mais il n'y a que des hommes ou en tout cas je suppose que c'en est qui posent des questions très techniques. Je devrais peut être faire mannequin si c'est ce que les gens veulent, mais bon je suis... albinos et petite, après je sais que c'est la mode les gens un peu bizarres, donc qui sait ? Je pourrais tester plein de chaussures et de costumes différents !

Bon, maintenant elle parlait de mode, ça l'intéressait.

- J'aime bien aller dans des brocantes ou avec des vêtements que je trouve et tester des styles différents ! Je peux pas vraiment tout porter parce que le jour je dois toujours bien me couvrir, mais j'aime bien faire ça. Tu peux voir sur mon INSTA si tu veux ! C'est "Supernwah" ! Les photos sont pas de bonne qualité je les ai prises devant le mur de ma chambre avec mon téléphone mais j'en refais à chaque fois que je trouve une nouvelle veste.

A l'entrée du bar à glaces, des jeunes filles venaient s'amasser déjà. Certaines rentraient et affluaient, s'approchaient des tables des deux protagonistes. Au début tout petit à petit, subrepticement, mais Nova commençait à ressentir une certaine tension monter qui la mettait un peu mal à l'aise.

- Quand on a fini on part ?

It takes an orphan to really recognize another oneFT. Novalynn Hawthorne L’hésitation du serveur quant à qui doit recevoir quelle glace ne vexe pas le moins du monde le lieutenant. Au contraire, même, un sourire amusé lui monte aux lèvres alors qu’il récupère sa montagne de sucre. Ce n’est clairement pas la première fois que son penchant pour le sucre lui vaut ce genre de scènes et il sait parfaitement que, traditionnellement, on ne s’attends pas à voir un homme s’enquiller ce genre de choses. Mais, eh, si Dick en avait quelque chose des normes de la société, il ne passerait pas ses nuits à faire des pirouettes dans un costume moulant sur les toits de la ville.

Le rire de fond de gorge qui lui a légèrement échappé s’éteins et son sourire s’attendrit un peu plus quand il remarque l’appétit avec lequel Novalynn s’attaque à sa glace. Il commence à manger à son tour, non sans lui souhaiter à son tour un bon appétit. L’adolescente avait raison, la glace est vraiment bonne. Peut-être devrait-il repasser dans le futur ?

Franchement, une glace n’est pas chère payée pour faire sourire quelqu’un ainsi. Peut-être aurait-il dû faire quelque chose d’extravagant comme Bruce aurait pu le faire en louant un camion à glace pour offrir des cornets à tous les enfants de l’orphelinat mais il préfère voir son argent investi à leur qualité de vie globale. Et probablement qu’après cette après-midi avec Novalynn, il se pourrait qu’il ne résiste pas à l’envie de tirer quelques ficelles pour s’assurer que son don n’aille pas dans les mauvaises poches.

« T'inquiète Dickie, si les gens posent des questions je dirais que on n’a pas couché ensemble. Les gens me croiront direct, aucune femme qui aurait réellement couché avec Dick Grayson ne dirait qu'elle l'a pas fait, même menacée de se faire prélever du liquide cérébro-spinal par la CIA. »

Les mots le prennent par surprise et Dick avale sa glace de travers. Prit d’une forte quinte de toux, son poing frappe gentiment son torse comme pour l’aider à y déloger quelque chose. Il faut qu’elle arrête de lui sortir des dingueries du genre sans prévenir. Bien que cette attitude ne soit pas totalement sans lui rappeler Wally. Il devrait être immunisé, depuis le temps.

« Pardon, c'était malpoli ! C'est en référence à euh... au succès que visiblement si j'en crois les réseaux sociaux et les filles de l'orphelinat tu sembles avoir. Tu veux ma chaîne ? C'est euh ! SUPERNOOOVA ! Avec 3, O, c'était le moins que je puisse mettre. J'ai pas beaucoup de viewers et mon contenu est pas qualitatif, je joue pas très bien je suis plutôt dans la communication. J'aime bien parler avec des gens. Je peux changer le jour si tu veux venir ! Mes viewers ont pas l'air d'avoir de vie, alors si je dois déplacer à mercredi ça ne changera rien pour moi. Ils pourront venir me voir jouer tes frères aussi, en général personne se bat quand il me regarde. Enfin, si, et j'ai pas de modérateur donc je dois kicker les gens qui sont agressifs avec moi. Il y a toujours des haters mais je sais les gérer, et des gens sympas même si certains sont un peu lourds à me poser des questions aussi spécifiques sur euh... mes chaussures. On m'a toujours dit que les hommes s'en fichaient des chaussures, et moi je parle souvent de mes chaussures parce que j'ai pas beaucoup de paires mais j'en suis toujours très fières et je pensais que y aurait plein de filles qui viendrait parler avec moi mais il n'y a que des hommes ou en tout cas je suppose que c'en est qui posent des questions très techniques. Je devrais peut être faire mannequin si c'est ce que les gens veulent, mais bon je suis... albinos et petite, après je sais que c'est la mode les gens un peu bizarres, donc qui sait ? Je pourrais tester plein de chaussures et de costumes différents ! J'aime bien aller dans des brocantes ou avec des vêtements que je trouve et tester des styles différents ! Je peux pas vraiment tout porter parce que le jour je dois toujours bien me couvrir, mais j'aime bien faire ça. Tu peux voir sur mon INSTA si tu veux ! C'est "Supernwah" ! Les photos sont pas de bonne qualité je les ai prises dans le mur de ma chambre avec mon téléphone mais j'en refais à chaque fois que je trouve une nouvelle veste. »

Dick ne peut pas s’empêcher de se demander si elle parle toujours autant ou bien si c’est juste d’avoir trouvé quelqu’un qui écoute qui a ouvert les vannes. Dans les deux cas, il ne se trouve que trop content que de la laisser papoter, vider tout ce qu’elle a à exprimer. Plus jeune, il parlait beaucoup, lui aussi. Et en grandissant au contact de Wally, il a appris à être rassuré par un flot incessant de mots. Parce que, tant que son meilleur ami parlait, cela voulait dire qu’il allait bien.

Pendant le monologue de la jeune femme, l’ainé des Wayne pianote à nouveau sur son téléphone, trouvant la chaine en question. Quelques clics plus tard, il s’était abonné en tiers trois pour six mois. Un sourire aux lèvres, il tourne son écran pour le lui montrer son nouvel abonné, portant le nom de ‘GimmeMoreSugar’.

Il récupère cependant rapidement son téléphone, notant du coin de l’œil qu’il a définitivement été identifié et que le mot semble se passer dans le quartier. Super. Il n’échappera pas à cette foutue interview. Parfois, il se dit que les choses seraient plus simples si Lois et Clark travaillaient pour des médias gothamites. Mais, non, bien sûr. Il allait devoir marcher sur le champ de mine que sont les journalistes de Gotham. Il retient un soupire par égard pour Novalynn, ne souhaitant pas lui donner la sensation que son discourt l’ennuie.

Cependant, elle finit, elle aussi, par remarquer l’attroupement, les gens qui s’approchent, l’air de rien, pour prendre quelques photos. Aucun doute que, lorsqu’il ouvrira son twitter, ce dernier sera sur le point d’imploser sous les notifications… et il ne veut même pas penser à son instagram.

« Quand on a fini on part ? »

Difficile de rater le malaise de l’adolescente face à l’attention qui vient les englober tous les deux. Un sourire penauds aux lèvres, le justicier essaye de montrer à quel point il s’en excuse.

« Je suis désolé pour ça… vraiment. Je pensais qu’on aurait au moins le temps de finir nos glaces avant que des photos ne finissent sur internet. Je contacterais la presse pour mettre les choses au clair. Cela devrait limiter les articles dans les tabloïds. Si suite à tout ça, tu as des ennuis ou tu te fais harceler, n’hésite pas à me le dire et je verrais ce que je peux faire pour t’aider avec ça. »

Il a grandi au milieu de toute cette folie. Il sait comment la gérer. Il y a longtemps qu’il ne se laisse plus impressionner par les titres des tabloïds, jouant même parfois avec eux juste parce que quelqu’un dans la famille a lancé le défi stupide de savoir qui pourrait avoir l’article le plus scandaleux dans la semaine. Un jeu que Bruce avait réellement détesté alors que tous ses enfants, déjà hautement chaotiques, avaient commencés à agir vraiment n’importe comment. Il a gardé les articles de cette fameuse semaine d’ailleurs. Parfois, ils les ressortent avec Barbara pour se les lire à voix haute et partager un bon fou rire ensembles.

Cependant, il sait à quel point pour quelqu’un n’étant pas habitué cela peut être difficile, voire même dangereux, que de se retrouver ainsi exposé à la face du monde. Et si Novalynn n’a pas de modérateur sur sa chaine twitch en ce moment, il ne peut s’empêcher de se dire qu’elle va vite en avoir besoin, s’il se fie aux photos qui sont prises d’eux plus ou moins discrètement. Il ne donne pas plus de deux jours avant qu’internet ne déniche l’identité de Novlaynn et que ses réseaux ne se voient inondés de curieux et de haters.

« Si des gens viennent te poser des questions, ne leur réponds pas. Surtout pas si ce sont des journalistes. Ils déformeront tes propos et te feront dire ce que tu n’as pas dit. Et peut-être que tu voudrais regarder à te trouver un modérateur pour ta chaine twitch. »

Il soupire et se pince l’arête du nez avant de prendre sa dernière bouchée de glace. Autant pour que son petit plaisir coupable passe sous le radar de Barbara. Dès ce soir, il va clairement se manger des reproches sur son régime alimentaire douteux dès qu’elle a le dos tourné.

« Je suis vraiment désolé, Lyly. La dernière chose que je voulais, c’était de t’embarquer dans un rodéo médiatique. »

Il n’ose même pas imaginer les titres de la presse à scandale. ‘Dick Grayson avec une jeunette faisant la moitié de son âge’. Une chance pour lui, ses collègues le connaissent bien et sont habitués de voir la presse s’emballer pour un rien autour de lui, sinon cela aurait pu être réellement dangereux pour sa carrière au GCPD. Une carrière pour laquelle il a travaillé trop dur que pour se voir foutre à la porte pour avoir tendu la main à une orpheline en fugue.

Il sort son portefeuille et dépose un billet sur le comptoir. Il y a trop, même en comptant le pourboire. Mais, franchement, pour le bordel qu’il a foutu sans le vouloir ici, il leur doit bien ça. Novalynn semble avoir fini aussi. Il faut dire qu’une fois les vautours autour d’eux, la tension s’était installée. Ce qui avait été un moment agréable de confession avait tourné à quelque chose de totalement autre. Il ne peut pas la blâmer d’avoir finit plus rapidement.

Il se lève alors. Hyper conscient de ses mouvements, sachant que tout pourrait être sujet à interprétation, il se glisse dans son personnage de Richard Wayne. Il offre quelques sourires aux appareils photo et fait particulièrement attention à garder une distance sécuritaire en tout temps avec l’adolescente.

« Je te ramène chez toi. Ils étaient mords d’inquiétude quand je suis parti à ta recherche. » lâche-t-il un peu plus fort que nécessaire, espérant que les mots tomberont dans les bonnes oreilles « Tu me promet de ne plus fuguer dans le futur, hein ? »

Intérieurement, il espère que l’adolescente comprenne ce qu’il est en train de faire. Il n’avait vraiment eu aucune envie de jouer les moralisateurs sur la fugue de la Grise. Mais si cela lui permet d’introduire un peu de contexte aux gens qui se sont agglutinés ici pour le voir et de minimiser les rumeurs les plus sordides, c’est un mal pour un bien.

C’est ainsi qu’ils reprennent la route de l’orphelinat, escortés de loin par des personnes plus ou moins discrètes. Et si Dick ne semble pas le moins du monde ennuyé par cette présence silencieuse derrière eux, ce n’est dû qu’à des années d’habitude et d’entrainement. Et malgré son sourire de Wayne collé au visage, il ne peut s’empêcher de marmonner quelques mots.

« J’appelle le Daily Gotham dès que je suis rentré chez moi… »

» Protégée | Novalynn
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