Résumé: Liz intercepte un gros bras envoyé par Hugo Strange pour la ramener à lui. Liz décide de l'affronter par surprise chez lui.
Lisbeth était en train de faire ses courses et avait ses deux mains prises par des paquets en plastiques remplis de nouilles lyophilisées et de vodka. La jeune femme avait appris à changer d'épiceries régulièrement et prenait les transports en commun pour se déplacer afin de ne pas avoir de routine. De plus, sa moto étant trop petite pour elle et ses commissions. La petite brune regardait souvent derrière son épaule ou dans les devantures des grands magasins qui reflétaient à merveille les rues de Gotham. Habituellement, ces précautions étaient superflues, mais pas cette nuit-là.
Malgré son désir de vouloir paraître insignifiante avec sa carrure de crevette et des vêtements trop larges pour elle, ses yeux exercés avaient repérés un homme en train de lui tourner autour. Il était plutôt large d'épaule avec un ventre bedonnant et seule sa ceinture le retenait encore de déborder davantage. Son visage à moitié caché par le sandwich qu'il était en train de manger, mais ses petits yeux bouffis fixaient Lisbeth avec attention, comme si la jeune femme pouvait mordre. La petite punk hésitait entre une sorte de flic à la retraite devenue détective ou un loubar comme on en trouve partout.
La Petite Souris suivait les enseignements de Ligue des Ombres depuis quelques mois maintenant et grâce (ou à cause) d'eux, savait mieux se dissimuler en milieu urbain qu'un rat dans son égout. Elle mit en pratique ce que l'on lui avait appris, même si elle rechignait à l'admettre, leurs conseils et cours pratiques avaient une certaine valeur. Elle s'engouffra donc d'un pas léger dans une ruelle toute proche. Un battement de cœur plus tard, ses sacs étaient à terre, pour attirer le regard du suiveur tandis qu'elle s'était hissée sur une benne à ordure adjacente, puis dissimulée dans les ombres.
Elle compta posément 8 secondes avant que le malabar ne déboule, essouflé, torche à la main dans la ruelle. Son premier réflexe, comme elle l'avait prévu, fut d'éclairer les paquets de courses posés à même le sol. Une erreur qui permit à Liz de s'avancer sur le capot de la benne et lui décocher un coup de pied juste sous le menton. Le coup dut être assez fort, car l'homme chuta lourdement perdant sa lampe au passage. Son imperméable s'ouvrit et dévoila un holster d'où dépassait une crosse de pistolet.
Agissant impulsivement, Liz fit glisser l'homme contre le mur d'en face et l'y maintient grâce à son pouvoir. Il ouvrit de grands yeux ne comprenant pas pourquoi la gravité le collait contre la paroi. La mutante s'approche de lui avec rage et l'empoigna par le col avec ses deux petits poings pour le tirer vers son visage.
_ "QUI T'ENVOIE !" Hurla-t-elle à califourchon sur son poursuivant en train de le secouer.
L'homme semblait avoir vraiment peur de Lisbeth, peut-être pas de sa force, ni de son charisme, mais de la détermination meurtrière qu'il lisait dans ses yeux. S'il ne lui répondait pas, elle le ferait inévitablement souffrir. La russe le secoua encore un peu et décida que resserrer la pression autour de sa gorge était un bon moyen de l'encourager à parler.
_ "PARLE !"
_ "C'est l'doc... Y m'a dit d'vous r'trouver..." Avoua-t-il du bout des lèvres.
Lisbeth le relâcha un instant sous le choc de la révélation. Elle savait pertinemment de quel docteur il voulait parler. Celui qui l'avait recueilli derrière les murs de l'asile quand elle n'était encore qu'une enfant. Qui avait préféré l'élever plutôt que de dire qu'elle était saine d'esprit et la rendre à la vie civile où elle aurait eu une chance de s'épanouir. Rétrospectivement, elle aurait préféré qu'il lui annonce que Luthor voulait en finir avec elle, mais non, parfois le destin est cruel.
La petite punk revient à la dure réalité au moment même où l'homme tira son arme de sa protection de cuir. D'un mouvement du menton, son pouvoir cassa net le poignet, puis presque instantanément un cri de douleur sortie de la gorge du voyou. De toute façon, cela devait se terminer comme cela. Elle avait été bien naïve de croire qu'Il la laisserait en paix quand elle quitta l'asile. Ce n'était qu'une question de temps avant qu'Il ne décide de remettre la main sur sa petite expérience.
_ "Ou est-ce qu'il crèche !" Demanda la Petite Souris et comme la réponse tardait à venir, elle réitéra en appuyant sur le poignet cassé. "J'ai dit OU !?"
_ "A l'asile, il était toujours fourré là-bas" répondit il plus rapidement
_ "Sa maison perso crétin ! OU !"
Il finit par lui donner une adresse pas très loin d'ici. La petite punk jaugea le temps d'y aller puis décida de ne pas précipiter les choses. Se redressant de l'homme en surpoids elle prit son téléphone, pendant que le voyou respirait de tout son soûl. Ce laps de temps fut suffisant pour parler à Elios, le seul policier potable à ses yeux de cette triste cité.
_ "J'ai besoin qu'tu coffres un connard pour moi pendant quelques heures. L'temps que je fasse qu'je rend une visite. J'voudrais qu'cette visite soit une surprise" demanda la jeune femme. Le temps de convaincre le policier, l'affaire fut faite. Liz avait maintenant quelques heures devant elle pour penser à suite des choses. Reprenant ses sacs de courses, elle se hâta de rentrer chez elle.
[...Plus loin dans un van garé dans une rue perpendiculaire à la ruelle...]
_ "Ziggy s'est salement fait mettre à l'amende par la p'tite. On dirait qu'il a fait dans son froc."
_ "Ha ha... quel con... t'as filmé j'espère, on va lui r'passer c'film tous les jours de sa vie... ha ha"
_ "Ouai c'est bon en 4K, c'est dans la boite. J'l'envoi au doc ?"
_ "Ouai vas-y. Elle a l'air salement remontée contre lui."
_ "Hey Stan ? Les recherches ça donne quoi... ?"
_ "Nada.. j'ai rien... Sauf un truc elle a donné une interview... y'a un an"
_ "De quoi ? Une interview, cette gamine mais sur quoi ?"
_ "Apparemment elle bossait pour le gouvernement, maton dans Iron Height"
_ "Ha ouai ? Bha envoie ça aussi au doc..."
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Sujet: Re: Amères retrouvailles [Ft. Hugo Strange] Mer 6 Déc 2023 - 23:53
d’amères retrouvailles
Comme depuis plusieurs jours, Hugo ne parvenait pas à s’endormir. Il n’avait pas fermé les rideaux de sa chambre et les rayons de la lune éclairaient ses draps rouges. Il se leva et enfila un peignoir. Ces insomnies se multipliaient. Vu le temps qu’il passait debout, il devait profiter de chaque minute de sommeil qui s’offrait à lui. Même la maitrise de la technique ancestrale de la micro-sieste ne suffisait pas. Et puis, même pour un esprit supérieur comme le sien, réfléchir en permanence comme il le faisait finissait par fatiguer. Le parquet grinçait légèrement sous ses pas fatigués. L’appartement était plutôt grand mais moins que son ancien, juste au dessus de son cabinet à Park Row. Le parquet en bois sombre était dissimulé par endroit par d’épais tapis sur lesquels il était agréable de marcher. Il se traîna dans la cuisine qui était très moderne, les murs gris se reflétaient sur le frigo en inox que Strange ouvra pour en retirer une bouteille de scotch. Tout en se servant un verre, il écoutait les messages sur le répondeur de son téléphone fixe qui clignotait inlassablement. Un infirmier qui le questionne, la mère d’un patient, un message de sa blanchisserie. Et un message de cette agaçante journaliste qui demande si l’offre d’interview à l’asile tient toujours. Strange l’aurait presque oublié. Ce rendez-vous. Il voulait en profiter pour révéler au grand jour sa candidature à la mairie et révéler sa véritable identité. Absonus était vraiment ridicule comme nom. Après deux verres, Strange entendit un bruit dans la pièce. Le sol a grincé. Strange ne se retourna pas. De toute manière, il ne verrait rien sans ses lunettes avec le noir. Cependant, il savait déjà qui était derrière lui. Toujours sans se retourner, il sourit. Enfin.
"Je te remercie d’être venue, Lisbeth. Maligne mais toujours pas discrète n’est-ce pas ?"
Strange ne pouvait pas encore voir la jeune femme, même retourné. Il ouvrit un tiroir. Il sentit le froid d’une crosse de pistolet mais se contenta de prendre ses lunettes de rechange. Il avait dissimulé un peu partout une paire de lunettes à côté d’une arme, car l’on est jamais trop prudent. Une fois qu’il enfila ses lunettes et que ses yeux s’étaient habitués à la faible lumière des lampadaires au dehors, il faisait tout son possible pour ne pas sautiller sur place comme un enfant devant son cadeau de noël. Oui ! Elle était là, sa plus grande réussite, devant lui ! Et comme il l’imaginait. Elle n’avait pas changée d’un poil, juste un peu plus grande. Et habillée avec ses propres vêtements. Il se décida de ne pas faire cas de ses goûts vestimentaires désastreux et préféra l’observer comme il l’observait dans sa cellule. Hugo était ramené plusieurs années en arrière, observant les faits et gestes de cette petite à la mine fermée. Il se souvenait de la première fois qu’elle l’avait vaincu aux échecs. Il regarda à sa droite le plateau d’échecs sur la table basse. Une partie n’était pas finie. Les noirs gagnaient sur les blancs. Batman gagnait. Lorsqu’il avait besoin de se détendre et qu’il n’arrivait pas à penser à un morceau de piano à jouer, il jouait seul aux échecs, en simulant les coups que ferait Batman. Et il gagnait souvent. Il faisait des coups qu’il n’arrivait pas à prédire. Lui ! Strange ! Un esprit supérieur! Le coup de Lisbeth en revanche…était téméraire mais prévisible. Strange ne se demanda pas comment elle avait pénétré. Il aurait pu habiter dans un château fort qu’elle serait entré de toute manière. Avec une personne avec un intellect comme celui de Lisbeth, il ne servait à rien de se demander "comment", il fallait se demander "pourquoi" et "quand". Et Strange avait la réponse aux deux.
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Sujet: Re: Amères retrouvailles [Ft. Hugo Strange] Jeu 7 Déc 2023 - 13:19
Lisbeth avait traîné toute la nuit autour de la maison personnelle de Strange. Elle avait pris une journée complète pour étudier son effraction, fouillée le cadastre, récupérer les plans de la bâtisse, et même éplucher les relevés des voisins, histoire de voir s'il y avait des connections avec le docteur. Elle s'était amusée à voler les données techniques de l'alarme, un comble pour la société de protection qui l'avait installée, afin qu'ils ne soient pas dérangés durant son tête à tête. Une partie d'elle voulait le tuer purement et simplement pour tout ce qu'il lui avait fait subir, à elle et aux autres, une autre partie d'elle-même, plus modérée, pensait qu'aller là-bas était une mauvaise idée. Que son geôlier était malin et retors et qu'il n'avait pas choisi de se retrouver vulnérable, loin de ses appuis au moment au Liz le cherchait. Mais la Russe en avait soupé de fuir et de cauchemarder sur son passé. Agir allait être salvateur pour elle.
Liz dans la maison de Strange:
La Petite Souris avait coupé l'alarme, un bon modèle, récent, mais pas suffisant pour la bloquer. Laissant son petit robot de surveillance sous le porche de la maison, afin qu'il la prévienne si des intrus débarquaient pendant sa petite visite de courtoisie. Usant de ce qu'elle apprenait encore avec la Ligue des Ombres, la voleuse entra sans bruits par la fenêtre du couloir. Elle glissa doucement vers la cuisine et c'est à ce moment-là qu'elle le vit. En train d'écouter des messages et de se servir à boire. Même marque d'alcool que dans ses lointains souvenirs. Ce visage qu'elle trouvait cruel en face d'elle lui fit faire un faux pas et le docteur redressa imperceptiblement la tête. Le docteur était solidement bâti, presque deux têtes de plus que la Guêpe et 20 cm plus large, mais Liz avait d'autres atouts dans sa manche que la force brute. Elle avait compté le tuer dans son sommeil, changement de plan.
"Je te remercie d’être venue, Lisbeth. Maligne mais toujours pas discrète n’est-ce pas ?"
"Sale connard arrogant" fut les premiers concepts qui se formèrent dans sa tête. Mais elle ne dit rien, déjà surprise de réagir au quart de tour à la première provocation. Il ne la forcerait à rien, c'était elle la maîtresse de son destin, plus cet homme. La voleuse s'avança d'un pas, maintenant à moitié éclairé par la lumière de la cuisine, à moitié dans l'ombre comme le reste de la maison. Il était en train de l'inspecter comme il le faisait sans cesse tant d'années auparavant, cela lui donna envie de vomir, mais aussi d'en finir rapidement.
_ "Yeap, vous êtes vieux" fit-elle d'un ton neutre matinée d'un petit accent russe
La petite punk n'avait finalement rien à lui dire de plus, ni aucune question à poser. Elle était juste triste de devoir briser une promesse faite au Batman : celle de ne pas tuer. D'un petit mouvement de menton, un tiroir s'ouvrit à côté d'elle et un couteau à viande lévita à la hauteur du cou de ce dernier fila droit vers sa cible. Encore quelques secondes et son bourreau agoniserait, pataugeant dans son sang.
Mais à la stupéfaction de la mutante, la lame resta en lévitation à 40 cm de la gorge. Liz força sur son don, une fine goutte sang perla depuis sa narine sur sa lèvre supérieure. Elle appuya sur le couteau, qui avait maintenant assez de puissance pour traverser le mur de part en part. Mais la lame ne bougea pas d'un iota. La surprise pouvait se lire sur le visage, habituellement fermé, de Liz puis une forme d'angoisse. Et s'il avait développé lui aussi des dons ?
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Sujet: Re: Amères retrouvailles [Ft. Hugo Strange] Dim 10 Déc 2023 - 19:32
D’amères retrouvailles
Le couteau ne bougeait pas. Pas d’un iota. On aurait dit qu’il voulait du mal à Hugo mais qu’il hésitait. Strange s’amusa de la manière dont elle essayait de se battre contre la puce inhibitrice à l’intérieur de son cerveau. Strange s’avança de Lisbeth, un petit sourire malsain sur le visage. Strange se trouvait juste devant Lisbeth, il pouvait la sentir, elle et la panique qui l’envahissait, cette douce incompréhension comme une fumée qui dissimule de plus en plus le paysage, un voile opaque et invincible qui transforme les incertitudes, de sa douce étreinte.
"Lisbeth." dit Strange, en caressant le visage tendu de la jeune femme, comme à une poupée fragile.
"Comme ce doit être frustrant. Qu’attendez-vous ? Frappez-moi. Repoussez ce monstre avec ta vertueuse colère ! La même qui vous a permise de pénétrer dans mon humble demeure. Vous ne le pouvez pas. Croiyez-vous réellement que MOI, le professeur Strange, je n’aurais pas vu venir cette pathétique tentative à la seconde où vous êtes sortie de cet asile ? Que je n’ai rien prévu ? Vous me décevriez presque. Je vous prierai, à l’avenir, de ne pas insulter mon intelligence, elle est susceptible et ne pardonne pas facilement. Votre amie miss Falcone l’a découvert à ses dépends. Ainsi que votre nouveau petit protégé. Comme c’est attendrissant, vous vous reconnaissez en lui. Vous vous trompez. Vous n’avez rien à voir, tous les deux."
Cette fièvre salvatrice était ce que Strange avait le plus observé chez les gens qu’il avait rencontré. Chez Lisbeth, elle était particulièrement prononcée. Après tout le mal que Hugo s’était donné pour la façonner, on penserait qu’elle serait individualiste, fermée sur elle même. Il semblerait, au contraire, que l’altruisme du professeur ait déteint sur elle. Pourtant, elle ne comprenait pas son rôle sur cette terre, elle ne mettait pas à profit sa prodigieuse intelligence au service du plus grand nombre, mais préfère hacker des ordinateurs et faire chanter des gens influents. Risible.
Tu es ma plus grande fierté, ma plus grande création. Ce que tu es aujourd’hui, tu l’es grâce à moi. Si je suis ton créateur, je te contrôle, ainsi va le monde. Le monstre ne tue jamais son créateur, comme l’enfant ne tue jamais son père et ne se marie jamais avec sa mère, sauf dans certaines régions du pays. Est-ce ton complexe d’Electre qui t’as poussée à venir ici ? Sois honnête, pensais tu vraiment me tuer aussi facilement ? Toutes ces parties d’échecs…elles ne servaient pas seulement à me faire une idée de l’évolution de ton intellect, mais aussi à te connaître, à savoir comment tu penses. Tu croyais donc que jamais je ne m’attendais à ta visite, malgré ta tendance au roque ? Désolé de te décevoir."
Sa présence, à cet instant même, était bénie. Au moment où il allait reprendre le projet Olympe, elle se montrait. Le timing n’aurait pas pu être plus parfait. Avec Lisbeth et Cassidy…Hugo frissonna de plaisir et d’impatience.
"Ton protégé est avec moi, il est en travaux. Il se repose, nous avons beaucoup travaillé aujourd’hui. Peut-être voudrais-tu le voir ? C’est ton droit le plus strict. En réalité…tu n’as pas réellement le choix, ici."
Le professeur s’approcha tout près d’elle, cette fois il souriait à pleines dents.
"Car tu sais que quoi que je voudrais te faire, tu ne pourras pas m’en empêcher. N’est-ce pas ?".
"Mets une fausse bedaine et un faux double menton qu’ils disaient, elle te vera pas venir qu’ils disaient ! -Ah le con ! - Si ce faux bide pesait pas aussi lourd, je l’aurais rattrapée illico ! - Mais ouais, Ziggy, on te croit ! En attendant, une donzelle de deux têtes de moins que toi t’a fait te pisser dessus !"
Les cinq comparses riaient joyeusement alors que Ziggy essayait de se convaincre qu’il avait fait exprès de lâcher l’adresse de Strange. Ils se trouvaient juste en bas de l’immeuble où il habitait, pour l’intercepter quand elle arriverait.
"P’têt’ qu’elle est déjà à l’intérieur ? - Deconne pas, on l’aurait vue quand même. - En attendant on s’emmerde sec."
Il faisait nuit, il faisait froid et il faisait soif. Ziggy, comme les autres, avait hâte de se casser pour trouver sa copine, son chez lui, son lit et essayer d’oublier ce qui venait de lui arriver.
"Bon en attendant, vous l’avez bien prévenu qu’elle arrivait ? - Ouais bien sûr !"
Zachary voyait ses collègues rigoler en le regardant régulièrement. Il pensait qu’ils se moquaient encore de lui. Sa patience venait d’atteindre sa limite.
"Y’a un blem ?! Vous dites quoi dans mon dos ? - Nan Ziggy, c’est juste que…on a entendu dire…bah…que…le prof Strange il se tapait ta sœur. -…pardon ? -Ta frangine, elle bosse bien dans la com’? -Ouais ? -Il l’a appelée pour l’aider avec sa campagne… -Et il couche avec."
Tous observèrent un moment de blanc pendant lequel Ziggy décidait de la marche à suivre. Est-ce qu’ils se foutaient de lui ? Est-ce que le professeur couchait avec sa sœur ? Il voyait aux regards des autres qu’ils étaient sérieux et qu’ils craignaient sa réaction. Ziggy, si il semblait raisonnable et réfléchi, était capable d’accès de colère que ses camarades gangsters ne connaissaient que trop bien, surtout quand la famille est impliquée. Il avait presque tué deux gars qui s’étaient moqué de son frère, le traitait de grand idiot. On l’appelait Big Karl, un géant noir qui faisait peur à tout le monde mais qu’on trouvait stupide. Il était encore plus protecteur envers sa sœur, Anne, qui était la fierté de la famille puisqu’elle avait fait des études exemplaires et avait trouvé un travail honnête. Et Hugo Strange, ce salopard… Sans écouter les avertissements des autres, il monta les marches de la résidence quatre à quatre, muni d’un pistolet. Il allait le tuer. Il essaya d’ouvrir la porte de l’appartement. Fermée. Après trois coups d’épaules, il fit subitement irruption alors que Strange tout sourire parlait à son ancienne patiente. Il leva son arme vers le professeur et tira.
Strange voyait Zachary, un couteau de cuisine enfoncé profondément dans le bras, qui tenait le membre presque sectionné dans ses mains tremblantes. La première réaction de Strange fut de remarquer que la gerbe de sang sur le sol allait être difficile à faire partir. Puis, il se tourna vers Lisbeth, d’un air satisfait. Ce couteau était le même avec lequel elle avait voulu le tuer, sans succès. La puce faisait des miracles.
"Comme c’est gentil. Tu me protèges par réflexe. À moins que ce soit la maudite puce, ou bel et bien un réflexe. Ça, tu ne le sauras jamais, c’est ce qui est excitant n’est-ce pas ? Alors ou en étions nous ? Ah oui : ton nouveau rôle dans ce monde."
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Sujet: Re: Amères retrouvailles [Ft. Hugo Strange] Mer 13 Déc 2023 - 11:27
Lisbeth nageait en plein cauchemar. Elle était venu en finir avec son passé et sauver le futur de nombreuses autres personnes en ôtant la vie à Strange. Mais son expédition punitive était en train de lui nouer les entrailles avec d'anciennes angoisses enfantines. Son pouvoir de télékinésie semblait ne pas fonctionner sur sa cible. L'homme en peignoir avait fait le tour de la lame, tout sourire, et s'était même permis de toucher le visage. La toucher elle ! La petite punk s'étranglait de rage, les larmes lui brûlèrent les yeux. Mais comment une telle chose était possible ? Son pouvoir lui permettait de briser n'importe qui, mais il ne lui obéissait plus. C'était comme essayer de garder de l'eau dans sa main, il était fuyant. La mutante sentait qu'il partait vers sa cible et puis plus rien... Et son utilisation, même raté, l'affaiblissait comme il l'avait toujours fait.
Falcone, mais pourquoi il parlait d'elle ? Avait-il mis la main dessus ? C'est vrai que Liz ne l'avait pas vu depuis qu'elles avaient hackées le signal de la tour de communication... Elle se mordit involontairement la lèvre inférieure. Mais elle s'était fixé une mission : éliminer Strange. Elle décocha un crochet du droit comme elle l'avait appris à la salle de boxe, en plein foie, de quoi lui ôter tout sourire, mais ce dernier, tout comme la lame, s'arrêta à 40cm du docteur. Liz ouvrit les yeux de stupeur, son pouvoir était une chose, mais son propre corps qui la trahissait en était une autre... Puis Strange parla de son protégé. Il savait aussi pour Cass. Enfer ! Plus de deux mois à le chercher partout et il était prisonnier là-bas. Elle avait concentrée ses recherches sur la mafia russe, alors qu'il devait être aux mains de ce fou !
_ "Vous m'avez pas créer s'pèce de taré, mais enfermé et l'complexe d'Électre ne s'applique que quand y'a une mère, connard." Cracha Lisbeth
"Car tu sais que quoi que je voudrais te faire, tu ne pourras pas m’en empêcher. N’est-ce pas ?".
_ "Mon roque va pas vous amuser c'soir..." lâcha-t-elle avait une expression mauvaise sur le visage.
Un premier coup dans la porte lui fit tourner la tête de surprise. Au second coup, elle lista mentalement toutes les personnes susceptibles de venir l'aider. Mais d'une part, la liste était vraiment très courte et d'autre part Liz n'avait prévenue personne de sa petite escapade. Une aide pour Strange était nettement plus probable. Au troisième coup, la porte de l'appartement céda dans un craquement sinistre. La petite punk reconnut l'homme qui entra en vociférant dans la pièce, arme aux poings. Il l'avait suivi quelques jours auparavant dans les rues de Gotham. La lame trouva une nouvelle cible, et fila en direction de l'arme. Mais les gestes désordonnés de l'homme de main firent que la lame n'atteignit jamais le pistolet. Au lieu de cela, elle sectionna presque entièrement l'avant-bras, un peu au-dessus du poignet.
Lisbeth laissa échapper un "Merde" en russe involontaire et alla se porter au secours de celui qu'elle avait mortellement blessé. Elle glissa sur ses genoux les derniers mètres qui la séparaient de Ziggy, ôta sa ceinture et fit un garrot de fortune. L'homme s'était écroulé et son teint de plus en plus pâle ne disait rien de bon quant à sa survie. La Petite Souris entendit des bruits de courses dans les escaliers, plusieurs hommes montaient par ici en beuglants. Elle sentit un froid l'envahir et s'insinuer le long de sa colonne vertébrale. Les statistiques étaient contre elle... Filer de là était sa seule option... Mais encore une fois, la mutante n'en fit qu'à sa tête.
_ "Ton rôle à toi s'arrête ici..." conclua-t-elle
Mobilisant une grande partie de sa puissance, elle tendit la main, doigts ouverts, pour la projeter sur le docteur, c'était utiliser un bazooka pour tuer une mouche, mais il fallait en terminer rapidement. La vague de pouvoir arracha une partie du plancher, les meubles éclatèrent et quelques mètres carrés de murs disparurent. La décharge fit clignoter les lumières et trembler l'immeuble sur ses fondations quelques instants. Puis une fine poussière obscurcit la pièce. Après quelques instants de flottement, le silence retomba. Le docteur était debout, parfaitement stoïque, sans la moindre estafilade, alors qu'il aurait dû ressembler à tâche sur un mur. Liz saignait du nez et avait une petite hémorragie pétéchiale à l'œil droit. Sa tête lui tournait et du faire plusieurs mouvements désordonnés pour pouvoir se relever.
À sa grande honte, la mutante décida de tourner les talons et de fuir l'appartement et son occupant.
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Sujet: Re: Amères retrouvailles [Ft. Hugo Strange] Dim 17 Déc 2023 - 23:59
d’amères retrouvailles
L’appartement était sans dessus dessous. Dommage. Strange aimait cet appartement. Mais il était content que la puce le protège, vu les dégâts. Ses pouvoirs étaient très puissants, et elle était encore relativement jeune. Il la regardait droit dans les yeux, il voulait la voir se rendre compte que cette attaque, aussi puissante soit-elle, ne l’avait pas touché. Elle se redressa et se tourna vers la porte. Dans certaines situations, la fuite est bien la meilleure option mais une option n’est pas garantie de réussir. Elle se précipita pour descendre les escaliers. Elle était sonnée. Une utilisation intensive de son pouvoir comme elle venait de le faire ne pouvait que la laisser diminuée. Son teint avait viré au blanc cassé, elle saignait du nez et il jura voir l’un de ses yeux injectés de sang. Elle avait bientôt disparue dans la cage d’escalier. Hugo regarda ses hommes, abasourdis.
"Et bien ? Votre prime est en train de dévaler les escaliers. Attrapez la !"
Sans demander leur reste, les hommes s’engouffraient dans les escaliers, à la poursuite de la jeune femme. Strange se tourna vers se pauvre Ziggy qui tenait toujours son bras ensanglanté. Il tenta de s’emparer de l’arme avec son autre main, mais Strange la dégagea avec son pied.
"Monsieur Beck…Bien que votre sœur est une ravissante et très intelligente femme, je vous assure que nous n’avons pas de liaison. Tout simplement parce c’est moi-même qui ait lancé cette rumeur. - M-mais pourquoi ? - Pour que vous fassiez irruption et qu’elle vous attaque par réflexe et qu’elle s’en veuille ! Même si vous êtes un criminel, vous avoir quasiment coupé le bras a augmenté son stress, juste assez pour qu’elle se décide à lancer ses dernières forces dans la bataille et qu’elle soit trop faible lorsque vos autres amis s’empareront d’elle, ce qui doit maintenant…"
Strange écoutait les bruits de lutte en bas. Malgré la carrure de Lisbeth, ses pouvoirs la rendait difficile à maîtriser. Après deux ou trois cris de douleur de la part des criminels, un grand boum sous le sol qui devait venir d’un des malfrats se faisant éjecter, ses forces avaient finalement fini par la quitter. Plus aucun son, juste quelques gémissement de luttes.
"…être chose faite. Fort bien ! - Vous êtes malade !….Comment….comment on peut prédire un truc pareil !"
Strange s’agenouilla près de lui, au point qu’il pouvait voir chaque goutte de sang et de sueur sur la peau d’ébène de Zach.
"Les mathématiques, mon cher Zachary, ne mentent jamais."
Strange enfila en quatrième vitesse une blouse et descendit. Le spectacle était édifiant : le hall de l’immeuble ainsi que le pas de l’immeuble était en piètre état. On aurait dit qu’une grenade avait explosé à l’endroit même, c’était seulement les traces de lutte. On apercevait même des taches de sans sur le paillasson juste en face de la porte d’entrée qui était sortie de ses gonds. Le combat avait donc continué dehors. Deux lampadaires étaient cassés, des pavées du trottoir en étaient sortis et l’un des hommes était au sol, inconscient. Hugo regarda en l’air pour trouver un bout de balcon arraché. L’homme avait fait un vol plané et heurta le balcon qui devait bien se trouver à cinq mètres de haut pour atterrir au sol. La chute avait du être douloureuse. Lisbeth gesticulait au sol, maîtrisée par les quatre autres, essoufflés comme jamais. Dès qu’elle bougeait un peu trop, l’un d’eux ne manquait pas de lui administrer de puissants coups de genoux dans les cotes. Le moins qu’on puisse dire, c’est qu’elle n’avait pas bonne mine. Son visage n’était plus complètement pâle puisque son œil gauche arborait un saillant hématome pourpre. Sa lèvre inférieure était ouverte. Cependant, les autres ne s’en étaient pas sortis bien mieux : l’un saignait abondamment de l’arcade sourcilière, l’un devait avoir le nez cassé, un autre un autre se tenait l’oreille et son sourire victorieux était gâché par une dent manquante. Seul l’un d’entre eux, vraisemblablement le plus costaud, avait été à peu prêt épargné. L’homme à qui il manquait une dent insultait copieusement Lisbeth.
"S’pèce de p’tite pourriture…j’vais t’apprendre la vie, poufiasse ! Fille de merde, va !"
Le spectacle était franchement pathétique. Lisbeth leur lançait des insultes en cyrillique, que Strange avait d’ailleurs du mal à suivre par leur créativité. Après analyse, Hugo sortit de ses gonds et d’une voix glaciale les réprimanda , à commencer par celui qui attaquait les côtes de la russe.
"Arrêtez ça, bandes d’incapables ! Sa vie vaut dix fois plus que les vôtres réunies ! Allez chercher la valise qui se trouve dans ma voiture, exécution !"
L’un des hommes, qui avait le genou posé sur la nuque de Lisbeth, s’éloignait vers une voiture noire, en ouvrit le coffre et rapporta une valise dont Strange s’empara sans un regard pour le quidam. Il en sortit une seringue, dont Strange pensait que Lisbeth ne devait connaître que trop bien. Il dégagea le poignet pour y planter l’aiguille. Au bout de quelques secondes, les gesticulations de Lisbeth se faisaient de moins en moins vigoureuses.
"Chuut Lisbeth, c’est bientôt fini. Ce ne sont que des sauvages, je ne les laisserai plus jamais te toucher, ne serait-ce qu’un cheveu. Chuuut…tout va bien, je nous ramène à la maison…"