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Sujet: It's a Strange world. [PV Hugo] Ven 18 Aoû 2023 - 14:30
The Dark Knight
Quelques années en arrière ... Bien avant Arkham City.
On disait Bruce Wayne méfiant et surtout très absent de la scène de Gotham City ces derniers temps. C'était vrai. L'attaque de la Cour des Hiboux sur l'asile d'Arkham avait affaibli Batman au plus profond de lui, et dernièrement, au vu de ce qu'il avait vu dans le Gotham Globe, la mort de Sarah Essen, de la main du Joker, confirmait ses pensées. Un à un, ses alliés disparaissaient, et cela le terrorisait. Un à un, des gens qu'il appréciait mouraient ou était sévèrement blessés, et cela ne contribuait qu'à cette terrible impression que Batman était responsable des terribles évènements qui étaient arrivés. Pourquoi il n'y pouvait rien, il n'était qu'un être humain, il ne pouvait pas être partout à la fois, et pourtant, il se devait d'être là. Pauvre James, il venait de perdre Sarah, sa femme. Je m'avouais être largement dépassé par les crimes du Joker. La Cour des Hiboux venait elle-même de disparaitre, et leur projet de bûcher avait échoué ... Pour le moment, ils étaient défaits. Mais concernant les criminels de cette ville, c'était toujours la même chose. Ils s'échappent et à chaque fois, ils font toujours de nouvelles expériences dans l'horreur, tout cela pour m'éprouver. Assis devant le Bat-ordinateur, je tenais mon masque entre mes mains. Est-ce que les gens pouvaient comprendre ce que je ressentais au fond de moi ? Pouvaient-ils comprendre que Batman ne peut pas toujours être là quand ça allait mal ? Comment aurais-je pu sauver Sarah Essen ? Je crois que je le pouvais et au fond de moi, j'aurai dût continuer à rechercher la Cour des Hiboux, et j'aurais dû les contre-attaquer avec plus de virulence, et à les mettre derrière les barreaux. Alfred descend les marches qui mènent au Manoir Wayne. Il porte un petit plateau sur lequel quelques encas sont prêts. Il se prépare à parler, je m'attends à ce qu'il me parle encore de cette soirée où je serais obligé d'écouter tous ces gens qui n'attendaient qu'une chose : me bassiner avec leurs achats ou avec leurs dernières tendances à la mode. Ce monde me dégoutait mais j'étais bien obligé de faire acte de présence, sinon on se posera des questions. La voix d'Alfred rompt le calme de la grotte.
Vous n'oubliez pas votre rendez-vous de demain soir, j'espère ? Ce gala est en l'honneur de Martha et Thomas Wayne, monsieur. Lucius attend votre présence parmi ces gens.
Je déteste ces soirées, vous le savez parfaitement.
Mais vous verrez sûrement mademoiselle Hudson.
Je remarque le sourire malicieux d'Alfred qui savait mes sentiments pour elle. Mais elle n'était qu'une ombre dans la vie de Bruce Wayne, juste un passage ... Rien de plus. Je laisse planer un petit silence qui en dit tellement long sur ce que je ressentais au plus profond de moi ... Les chauve-souris de la cave passent non loin de nous. Le calme, rien que le calme, et pendant un instant ... Soit, il était temps pour Bruce Wayne de revenir sur le plan de la scène Gothamite, et même si l'idée de rejoindre un gala presque ironique dirons-nous, tandis que les citoyens de Gotham City sont mal nourris, tandis qu'ils vivent dans un inconfort qui ne leur est pas dû, on avait encore quelques excentriques qui s'amusaient à montrer qu'ils méprisaient le petit peuple. Soit, l'idée d'aider les orphelins de Gotham City était louable, mais je désapprouvais la manière de faire de mademoiselle Hudson. Tandis qu'Alfred me sortit un des costumes les plus propres que l'on pouvait trouver, il me tenait une petite discussion à ce sujet.
Je ... N'y tiens pas vraiment pour tout dire. Elle ne sera qu'une ligne, dans le livre de ma vie.
Excepté cela, Bruce Wayne doit faire acte de présence, et cette fois, essayez de tenir une heure sans esquiver.
Comment me verriez-vous arriver à ce gala ?
Osez l'excentricité, c'est très à la mode. Je connais un millionnaire qui se déguise en chauve-souris pour taper sur des manants la nuit.
Vous me le présenterez à l'occasion. En attendant, j'ai un autre rendez-vous.
Oui, avec ce psychiatre ... Hugo Strange. J'ai lu quelques chroniques sur lui. Il semble être compétent.
Il va prendre en charge l'asile d'Arkham. Avec Cobblepot a la tête de la mairie prochainement, je n'ai pas besoin d'avoir plus de problèmes que j'en ai. Je vais le voir par moi-même, histoire de le juger.
L'ironie et le cynisme, c'était vraiment un truc que j'arrivais à bien accrocher après plusieurs années avec Alfred. Je me déshabille et j'enfile un costume trois pièces impeccable. Je prend la Lamborghini, histoire de faire jaser un peu le gratin de Gotham. Une grande apparition bien excentrique sera tout à fait opportune surtout pour Bruce Wayne. Et bien sûr, cela pourra montrer décemment que dépenser un peu d'argent peut faire oublier que Bruce Wayne ne peut pas être Batman s'il s'amuse à dépenser presque tout son argent en jeux, en cascades et en femmes. Parfois, il faut savoir faire jouer les apparences, quitte à se cacher, autant que ce soit en pleine lumière me disait Alfred bien souvent. La Lamborghini est une merveille de voiture, mais pas autant que la Batmobile. Elle fonce vers Gotham City, en pleine direction du Nouveau Gotham, là où se trouve le cabinet d'Hugo Strange, non loin de Park Row. Je me concentrais tout le long du trajet, histoire de peser mes prochains mots lors de cette séance, histoire de jauger, et surtout, de ne pas laisser cet homme entrer dans mon esprit. Je garderais pour le moment mes distances, histoire de voir et de jauger ce qui se passe avec ce psychiatre. Pénétrant dans le cabinet, bien nettoyé, je me permets d'arriver à la réception, avec un petit sourire pour la jeune réceptionniste. Relevant ma mèche de cheveux, je lui adresse un sourire.
Bruce Wayne. J'ai rendez-vous avec monsieur Strange. Et vous ? Désirez-vous prendre rendez-vous avec moi, un de ces soirs ?
La jeune femme souriait, légèrement rouge de la proposition que je venais de lui faire. Tout le monde connaissait la réputation de Bruce Wayne, sa sulfureuse réputation de flambeur et de courtisan de jeunes femmes. La presse à scandales n'arrêtait jamais pour tout dire. Généralement, les psychiatres d'Arkham repartent de l'asile avec une envie de vomir ou celle de se suicider, soit, ils restent suffisamment longtemps pour devenir eux-mêmes pensionnaires. Et ce monsieur Strange ? Dans quel camps était-il ? Il ne donnait aucunement l'envie de se tirer une balle dans le crâne, c'était certain. Méfiance. Pense à ce que te disait Alfred, Bruce, joue ton rôle, reste Bruce et oublie Batman pour le moment, joue le dépravé et le flambeur, oublie ton rôle.
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Sujet: Re: It's a Strange world. [PV Hugo] Ven 18 Aoû 2023 - 17:48
It’s a strange world (feat. Bruce Wayne)
Faites-le entrer, je l’attend.
Strange avait attendu ce moment toute la journée avec impatience, le moment de rencontrer Bruce Wayne. Cet homme était en même temps très secret et très excentrique, il était la coqueluche de la haute société gothamite. Qui refuserait un entretien avec l’homme le plus célèbre de Gotham qui ne donne presque jamais d’interview ? De toute manière, Wayne allait être son dernier patient avant de prendre ses fonctions à Arkham, alors autant garder le meilleur pour la fin. Ces idiots de la mairie et surtout cet égocentrique de Quincy Sharp. C’est comme si ils lui déroulaient le tapis rouge. Sharp avait volontiers laissé sa place en échange de promesses de dons de la part de l’asile lorsqu’il briguera la mairie. Hugo n’était pas partisan de la corruption mais à Gotham c’était coutume. De toute manière, il s’était désormais garanti l’éventuel silence de Sharp sur les traitements des patients. Ou cobayes.
Strange se retrouva devant un homme bien bâti, vraisemblablement musculeux. Il faisait bien une tête de plus que Strange qui était loin d’être petit. Il avait un faciès harmonieux et un regard profond, on comprenait facilement son succès vis à vis de la gent féminine. Il portait un costume irréprochable.
"Monsieur Wayne. C’est un plaisir de faire votre connaissance. Mettez vous à l’aise, faites comme chez vous. Je suis à vous dans une minute." dit Strange en serrant la poigne puissante de Wayne avec la main droite et montrant la banquette avec la gauche. Strange avança vers son bureau pour se munir de son presse papier et de son stylo. Il se déplaça vers son fauteuil, confortable et parfaitement adapté à son corps. Il se disait parfois que ce fauteuil était son meilleur ami. Il le soutenait, l’écoutait parler sans broncher et surtout, il était discret.
"Bien. Monsieur Wayne,Bruce. J’aimerais que nous apprenions à nous connaître, Bruce. Parlez-moi de qui vous êtes au quotidien, avec vos propres mots. Et dites-moi comment vous sentez-vous présentement. Prenez votre temps.
Strange avait vu dans son dossier médical que Wayne n’était pas un habitué des psychologues. La dernière fois qu’il a vu un psychiatre était juste après la mort de ses parents. Celui-ci avait décrit le jeune Bruce comme étant profondément traumatisé par l’événement mais souhaitant se reconstruire. C’était l’occasion pour Strange de savoir si il avait cicatrisé à l’âge adulte. Ce même psychiatre l’avait également décrit comme quelqu’un d’extrêmement intelligent mais plutôt antisocial et s’ouvrant difficilement aux autres. Donc très différent du Bruce Wayne flambeur et homme à femme que les magazines people de Gotham se plaisent à décrire. Pour l’instant, Monsieur Wayne lui faisait l’impression de quelqu’un d’à l’aise, voyons ce qui se passe en creusant un peu.
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Sujet: Re: It's a Strange world. [PV Hugo] Mar 22 Aoû 2023 - 16:20
The Dark Knight
L'homme me semble assez intéressant. D'un point de vue physique en tout cas, à prime abord. Mais une chose était certaine, il dégageait une impression froide, et il avait cet aspect commun à tous les docteurs : Il semblait effacé de la terrible réalité dans laquelle nous vivions. Mais tous les médecins étaient comme ça non ? C'est à son invitation que j'entre dans son cabinet et que je regarde le mobilier de la pièce. Je m'installe alors sur la banquette qu'il me montre avant d'essayer de me relaxer. L'individu avait un bon franc-parler, si je pouvais dire, une telle aptitude faisait de lui un ami des lettres et de la poésie. Sûrement un professeur d'école ou un érudit. Il me fallait établir son identité psychologique, et voir de quelle manière il pouvait être un atout, ou une menace. Mes plans pour protéger Gotham City de ce massacre organisé par la cour des hiboux avaient échoué de manière légale et financière, et même si Lucius m'avait assuré que Gothcorps était certes, un peu moins évolué au niveau technologique que nous, ils feraient quand même du bon travail. N'avait-elle pas d'excellents employés après tout ? Bien sûr, la plupart rejoignaient Wayne Enterprises, sous anonymat, et bien sûr, pour éviter les pressions de Ferris Boyle, le PdG actuel de Gothcorps qui n'était qu'un tyran sous ses airs de bienfaiteur. Je l'avais dans le collimateur, et même si j'avais toujours respecté mes adversaires financiers, Gothcorps méritait mieux qu'une ordure pareille. Jouer Bruce Wayne, c'était un rôle en or à vrai dire. Enfin, je suis réellement Bruce Wayne mais je jouais surtout la comédie dans ce domaine. Les actions Wayne Enterprises, c'était surtout Lucius Fox qui s'en chargeait, il gérait l'empire de mon père depuis mon retour il y'a quatre ans. Cooper avait été viré, sans parachute doré, et Fox avait ramené la puissance de mon entreprise à sa juste valeur. Bien que je n'aimais pas ces longues heures pénibles au bureau, il fallait que je donne néanmoins le change aux citoyens de Gotham et aux journalistes qui rêvaient de me voir au bras d'une blonde platine, ou dans la poitrine exorbitante d'une brune aux yeux de velours dans une cage d'ascenseur. Si cela pouvait m'écarter du box-office des prétendants au rôle de Batman, pourquoi pas. Mais même si je donnais l'impression que je n'étais qu'un dandy qui se moquait éperdument de son entreprise, je gérais aussi les comptes avec un certain discernement propre à mon autre alter-égo. Revenant à l'individu, j'exécutais sa demande.
Oh vous savez, je débute mes journées par une séance photographies chez Lady Gotham, je passe le plus clair de mon temps à approuver les décisions de mon président directeur général, et j'ai un très grand attrait pour les sports à haut risque. Rien de bien passionnant. Je dois vous avouer que je veux vivre ma vie à fond, filles, argents, voitures, c'est le grand idéal à vrai dire.
Dis-je sur un ton de plaisanterie. Oui, Wayne faisait des plaisanteries parfois assez limites, de temps en temps, mais cela permettait de mieux masquer au monde la véritable nature de Batman. Une excellente chose. Mais pour ce qui est de la danse alors je pouvais vraiment remercier Alfred. Dieu merci ! Alfred m'avait fait connaitre les bases de la répartie, et surtout de savoir être un parfait acteur en toutes circonstances. Inspirant légèrement, j'essaie quand même de tendre une perche à mon interlocuteur, histoire qu'il voit que je veux prendre les choses de la façon la plus simple du monde. Autant lui inventer une jolie petite histoire, quelque chose de neutre, histoire d'aiguiser son appétit, et surtout, pour noyer le poisson de la façon la plus classe possible. Passant une main dans mes cheveux, j'essaie de prendre un timbre légèrement moins enjôlé, plus nostalgique, plus douloureux. Comme si tout ce que j'avais énoncé plus haut n'était que broutille pour un individu dont le passif était connu de tous à Gotham City.
Mais depuis quelques temps, un certain cauchemar me hante. Je sais qu'il a rapport avec la mort de mes parents, mais ... Je n'arrive pas à effacer cette douleur au fond de moi-même. J'essaie d'oublier mais la douleur, elle, revient toujours.
Tout le monde rêvait de savoir ce que Bruce Wayne pouvait ressentir à propos de la mort de ses parents. Beaucoup ont essayé, mais donner l'exclusivité à Hugo Strange pouvait s'avérer être intéressant. Histoire de voir la curiosité du docteur, son ressenti, et surtout, son avidité à en savoir le plus possible. Mais n'étais-je pas en train de mettre ma couverture en péril ? Non. Tout le monde avait besoin de voir un psychiatre, au moins une fois dans sa vie. Même Bruce Wayne, le plus renfermé des hommes. Inspirant légèrement, j'essaie quand même de mettre mon cœur à nu, même si cela pouvait être assez difficile parfois. Le spectre du meurtre de mes parents hantaient encore mon cœur, toujours, pénétrant, puissant, c'était ma motivation pour faire de Gotham City un endroit plus sain, plus agréable, et pourtant ... J'avais l'impression de travailler seul, d'être seul aux commandes, de ne pas avancer dans ce bourbier, et pourtant ... Chaque jour qui passait, chaque petit geste me redonnait un bon espoir de sauver cette ville.
Les gens aiment dire que Bruce Wayne a une vie facile. Elle l'est pour moi, en apparence. Mais au fond, il me manque quelque chose ... Quelque chose que je ne pourrais jamais récupérer.
Le jeu continue toujours, c'était Batman qui endossait la peau de Bruce Wayne, tout comme il pouvait porter celle de Malone l'Allumette. Ce jeu était prenant, prendre la peau de quelqu'un que vous deviez être. Jouer Bruce Wayne, c'était être en dehors de sa propre identité. Je sais que Bruce Wayne était mon identité civile, mais pour tout dire, elle était très secondaire à mes yeux. Il n'y a que quand je porte la cape et le masque que je deviens celui que je suis destiné à être. Que je suis celui que je suis au plus profond de mon être. Un être froid, vindicatif et terriblement dangereux.
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Sujet: Re: It's a Strange world. [PV Hugo] Ven 25 Aoû 2023 - 17:15
It’s a strange world
Des cauchemars, des spectres qui le hantaient, même plusieurs années après. Était-ce vraiment ce qui l’avait mené ici ? Le fait qu’il ait des cauchemars depuis quelques temps témoigne d’un événement important qui est arrivé dans sa vie, et qui fait revenir des souvenirs douloureux à la surface ou en tout cas plus violemment que d’habitude. Cela méritait d’être creusé. Si il était arrivé quelque chose d’important dans la vie de Bruce Wayne, tout Gotham serait au courant en l’espace de quelques heures. C’était donc quelque chose de plus caché ou de plus profond.
"Avez-vous…vécut quelque chose qui vous a ramené à cette nuit ? Comme une mort de l’un de vos proches, ou quelque chose qui a provoqué un sentiment d’impuissance chez vous, comme quand vous étiez enfant ? Peut-être que si l’on arrive à trouver ce qui vous trouble tant, l’on pourra "l’exorciser" en quelque sorte."
C’était la première fois depuis longtemps que Strange avait été autant intrigué par un patient. Qu’est-ce qui peut troubler le play-boy à ce point ? Strange écrivait dans son presse papier à mesure qu’il en apprenait plus sur lui. Il se leva et lorsqu’il sentait le bon moment, Strange alluma le gramophone posé dans un coin de la pièce et revint s’asseoir près de Wayne.
"Si vous acceptez Bruce, j’aimerais que vous fermiez les yeux et visualisiez la nuit de la perte de vos parents. Pas forcément l’action mais le sentiment, la température, visualisez Crime Alley comme si vous y étiez. Maintenant, pensez à cette situation similaire que vous avez vécu récemment. Je voudrais que vous les superposiez si vous y arrivez. Vous y êtes ? Bien."
Pendant ce temps, Strange notait ce qu’il voyait. N’importe quel micro expression sur le visage ou sur la position de son corps.
"Très bien. Cela risque d’être un peu plus difficile. Je voudrais que vous me disiez ce que vous inspirent ces deux scènes superposées. Qu’est-ce qui revient et qu’est-ce qui est différent. Soyez honnête je vous prie. Une fois que vous avez fini, ouvrez les yeux."
Wayne était particulièrement doué dans cet exercice de concentration et d’introspection. Il faisait montre d’une prodigieuse concentration. Cependant, il sentait bien par rapport à sa posture et à la forme de sa voix qu’il n’était pas parfaitement honnête. Il lui occultait certains détails. Avait-il quelque chose à cacher, même à un psychologue ? Notant toujours ce que Bruce Wayne lui disait, il commençait à dresser un tableau de la situation. L’homme était en fait bien plus préoccupé qu’il n’y parait ou qu’il voulait le faire croire. Il était extrêmement préoccupé malgré sa vie en apparence facile. Strange suspectait de plus en plus qu’il y avait quelque chose de sombre et de caché chez cet homme. Ce qui l’interpellait le plus était le très léger mouvement de sa main et de ses phalanges et son expression brutale. Était-il quelqu’un de violent ? Cet homme était une énigme à lui tout seul. Strange avait exploré tous les aspects de la psyché humaine et pourtant cet homme était une énigme. Il montrait des signes qu’il n’était pas sensé montrer avec la vie qu’il menait. Comme si souffrait de TDI. Il avait eu l’occasion de se pencher sur le cas d’Harvey Dent et celui-ci présentait quelque similitudes dans son inconscient fracturé en deux. Bruce Wayne semblait pourtant sain d’esprit. L’était-il vraiment ?
"Vous avez été parfait Bruce, j’ai beaucoup appris de ce qui vous tracassait lors de ce petit exercice. Je vais maintenant vous demander une dernière chose. Je vais vous proposer le très caricatural mais néanmoins très efficace test de Rorschach. Je vais vous montrer des taches et vous allez me dire ce qu’elles vous inspirent. Soyez le plus honnête et précis possible."
Ce dernier test lui donnera enfin toutes les clés du subconscient de cet esprit torturé. Et pourrait même lui dire comment le contrôler. Wayne est tellement puissant que pouvoir le contrôler comme avec Sharp pourrait s’avérer extrêmement utile. Merci Rorschach.
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Sujet: Re: It's a Strange world. [PV Hugo] Dim 27 Aoû 2023 - 16:49
The Dark Knight
Le poids du passé est un des pires maux qui puisse hanter un homme. Depuis la mort de mes parents, j'ai toujours eu cette part de responsabilité, comme si j'avais été responsable de leurs morts à tous les deux. Je n'ai rien pût faire pour les protéger ... Je n'étais qu'un enfant, mais j'aurais dû faire quelque chose, quelque chose pour tirer mes parents de là, j'aurais dû agir. Je n'avais qu'une seule chose en tête : me venger de l'homme qui avait brisé trois vies ce soir-là et pourtant, lorsque je suis tombé sur lui quelques années plus tard, je n'ai pas eu le cran, ni-même l'envie de tuer Joe Chill. Un acte de pardon ? De pitié ? Peut-être. On dit qu'un homme qui fait le mal est condamné à vivre toute sa vie avec ses péchés sur le dos. C'est à ce moment-là que j'ai compris que la vie de Joe Chill était et serait toujours une horreur, un monde peuplé de fuites, une vie impossible à vivre. Et je ne l'enviais clairement pas. Je préférais le laisser vivre pour qu'il puisse souffrir à petit feu. Il ne méritait clairement pas qu'on s'occupe de lui. Mais maintenant, Joe Chill était mort, assassiné par Rex Calabrese, un ancien maitre de la mafia Gothamite qui a mystérieusement disparu de Gotham lorsque les Falcone ont pris possession de Gotham. Maintenant, Chill était mort, et malgré tout, il y'avait cette sensation d'insatisfaction qui me tenaillait au plus profond de mon être. Mais Strange semblait cependant s'intéresser de près à mon passé. J'essaie la technique de la plaisanterie, légèrement saupoudrée de niaiserie de riche.
Ce qui peut m'avoir frappé ces derniers temps ? Je dois dire que le fer de golf qui m'a percuté y'a quelques jours m'a laissé une belle bosse ...
Dis-je, pour ironiser. Légèrement, en tous bien, tout honneur. Il y'avait eu les rumeurs sur ma famille aussi. Beaucoup de choses horribles qui ont souillé la mémoire de mes parents, et je n'avais pas parfaitement accusé le choc. Non, la plaie était encore béante, ce que j'avais vu ces derniers temps. Toutes ces horreurs, toutes ces choses qui m'ont traversé l'esprit. La cruauté, la mise à mort, le spectacle. J'avais beau être habitué aux horreurs de cette ville, mais à chaque fois, elle trouve le moyen de faire mieux dans l'abomination. Je calme les palpitations de mon cœur, avant de reprendre, d'un souffle las.
Excusez ma plaisanterie. Ce qui est arrivé pendant le bûcher ... Ces horreurs que nous avons tous vu ... Cela m'a effrayé, je l'admets.
Le bon docteur me demande un exercice simple. Je ferme les yeux, et je me mets à repenser à cette soirée ... Fermant les yeux, je repense à cette rue. Il fallait que je vienne ici, dans cette ruelle infecte, il fallait que je vienne pour me dire que mon combat était juste, qu'il fallait sauver Gotham City de la fange dans laquelle elle se vautrait depuis tant d'années et que j'espérais libérer chaque jour, un peu plus. Je me dois de rester vague, de ne pas ouvrir mon esprit à n'importe qui. Tout le monde est un potentiel danger, tous sont dangereux, et depuis que Batman était intervenu pendant la crise des hiboux, je me devais de rester calme. De faire attention. Tous mes alliés pouvaient être attaqués, et je me refusais à enterrer de nouveaux amis. Inspirant légèrement, je revois toujours Crime Alley dans mon esprit. Mais l'évocation même de ces souvenirs m'est difficile, et j'essaie d'articuler, mot par mot, pour éviter de ne trop en dire, tout en dévoilant ce que tout Gothamite peut éventuellement soupçonner. Oui, Bruce Wayne a énormément souffert, et il avait fait un travail monstre pour s'en relever. Difficilement, sans peu dire. Mais les années n'ont pas été perdues. Non. Elles ont permis à Bruce Wayne de devenir quelqu'un. Quelque chose qui glace le sang de tous ceux qui semaient le chaos dans cette ville. Les yeux toujours fermés, j'essaie de ne pas flancher.
Ce que je vois dans mon esprit ... Un enfant ... Un enfant qui n'a pas réussi à protéger ses parents ... Un enfant perdu, abandonné ... Le bûcher m'a rappelé ce sentiment. Je n'ai rien pu faire pour sauver la ville ... Que les Wayne défendent ... Depuis des années.
Les larmes ne me viennent pas, toujours pas. J'étais quelqu'un d'endurci par la vie, j'étais déjà brisé depuis l'enfance et j'avais déjà tellement vu d'horreurs que je ne pouvais plus ressentir la moindre émotion. Je subissais les émotions, ce qui est tout à fait différent. Je ne ressens plus la tristesse ou la joie, je feins d'être humain mais au plus profond de moi, je suis mort émotionnellement. C'est ce que je ressens à chaque fois que je repense au serment que j'ai fait à mes parents, lorsque je combat le crime, je laisse mon intellect et ma force prendre le dessus, pas mes sentiments, ce qui est à la fois ma force et ma faiblesse. C'est alors que la voix du docteur résonne à nouveau dans mes oreilles, il me parle à nouveau, et me prévient d'un test de Rorschach. Je n'étais pas un fin psychologue, mais je connaissais les particularités de ce test, et c'est là que je devrais être méfiant dans mes réponses. On a beau avoir affaire à un membre du secret médical, le serment d'Hippocrate ne couvre pas tout. Je hausse les bras avant de répondre au bon docteur. D'une voix légèrement naïve, je hausse un sourcil avant de sourire légèrement. Après tout, Bruce Wayne était supposément un être naïf, mais bourré de fric, ce qui plaisait à énormément de monde dans la sphère de Gotham City.
Je n'ai jamais eu l'occasion de faire ce test, je suis curieux de savoir ce que vous penserez de mes soucis personnels, docteur Strange.
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Sujet: Re: It's a Strange world. [PV Hugo] Jeu 31 Aoû 2023 - 0:34
It’s a strange world
Le test de Rorschach avait une nature fascinante. Le cerveau humain est fondamentalement logique et tente d’interpréter tout ce qu’il ne reconnaît pas. C’est la paréidolie. C’est ce même phénomène qui nous fait reconnaître des formes dans les nuages ou qui nous fait voir des visages dans des objets du quotidien. Rorschach s’est aperçu que la façon dont un individu interprétait une paréidolie en disait beaucoup sur sa façon de réagir à certaines situations et par extension sur sa personnalité. C’était ce que Hugo allait tenter avec Wayne.
"Je vais vous demander de regarder cette première image, monsieur Wayne. Et de me dire ce qu’il vous vient à l’esprit en premier."
Cette image venait généralement après d’autres plus difficiles pour détendre le patient mais Strange sentait que Wayne était suffisamment concentré. La première réponse était plutôt basique, une chauve-souris.
"Bien Bruce. Continuons. Que pensez-vous de celle-ci ?"
La réponse cette fois n’était pas habituelle mais Wayne n’était pas un homme habituel.
"Et celle-ci ? Attention, il y a de la couleur."
La réponse était, cette fois-ci, extrêmement inhabituelle et même jamais vu. Dans la plupart des cas, cette image représentait deux humains, dans des cas rares un tuxedo. Mais la réponse de Wayne était étrange. Autant continuer sur une si bonne lancée…
"Je vois…cette image maintenant ?"
Comment pouvait-il donner ce genre de réponse ? Il ne décela ni les deux humains aux mains jointes, ni le crâne d’animal, le papillon ou la toupie. C’était à n’y rien comprendre.
"D’accord…celle-là alors ?"
Cette image faisait partie des plus compliquées. Voyons sa réponse.
Son fil de pensée était incompréhensible. Malgré sa difficulté, elle évoquait presque tout le temps un dos humain ou des ours roses mais ici aussi, Wayne donnait une réponse jamais vue.
"Voyons pour cette image si vous le voulez bien."
Cette image et la réponse était très importantes.
Cette fois, Wayne y observa une forme de dragon comme plusieurs patients avant lui. Phobie importante et/ou dépression ? Malgré la réponse un peu plus dans les clous, elle n’en était que plus troublante. Cependant, Strange ne montrait aucun signe d’un quelconque problème et continuait le test comme si de rien n’était.
"D’accord…nous y sommes presque. Celle-ci."
Les réponses sur cette image étaient pratiquement unilatérales : elle évoquait un sexe féminin. Cependant, une fois de plus, Wayne se démarqua et proposa une toute autre chose.
"Et enfin, cette dernière je vous prie. Observez-la bien."
Cette dernière réponse confirma ce que Strange soupçonnait depuis quelques minutes : Bruce Wayne mentait. Il mentait presque sans s’arrêter. En réalité, ce qui était inquiétant n’était pas tant les réponses en elles-mêmes mais la combinaison de celles-ci. D’après le test, Bruce Wayne était en réalité une adolescente atteinte de TDAH et de dépression chronique ce qui était, il fallait se rendre à l’évidence , hautement improbable excepté pour la dépression. En plus, le temps de réponse selon les images était très éloigné de ce que devait être une réponse honnête, peu importe la réponse. Wayne mentait délibérément mais pourquoi ? Il voulait l’induire en erreur sur sa véritable personnalité. Parce qu’il a quelque chose à cacher, comme Strange l’avait décelé sur le test d’avant. Malgré sa volonté de rester stoïque, Strange brisa son stylo par inadvertance. Il ne pouvait plus jouer la comédie plus longtemps.
"Bruce, au regard des résultats de ces tests, je dois me rendre à l’évidence, vous ne me dites pas la vérité. Maintenant, je ne veux en aucun cas vous obliger à me dévoiler des choses que vous auriez peur que j’ébruite, mais j’espère que vous êtes conscient que cela pourrait me mener à penser que vous me cachez quelque chose de dangereux ou une personnalité instable au vue, encore une fois, de vos résultats et malgré la confidentialité professionnelle je me verrai dans ce cas précis contraint de les communiquer aux autorités et aucun de nous deux ne veut cela monsieur Wayne. Je vous demanderai donc d’être plus transparent avec moi, de manière à ce que je puisse vous psychanalyser correctement et que nous puissions trouver une solution, ensemble. Êtes-vous d’accord ?"
Bruce Wayne était-il un super vilain en puissance ? Ce cancer qu’était la folie et la corruption était arrivée même dans les hautes sphères de la société gothamite, c’est de notoriété publique. Mais Bruce Wayne ? Le chevalier blanc, l’incorruptible ? Cela cachait forcément quelque chose, et quelque chose d’énorme. Wayne avait, tout d’un coup, une image plus floue. Entre cette légendaire Cour des Hiboux, le Joker, Batman et Bruce Wayne, cette ville semblait nager en plein délire.
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Sujet: Re: It's a Strange world. [PV Hugo] Ven 1 Sep 2023 - 12:22
The Dark Knight
Nous enchainons donc avec la suite de la thérapie. Enfin, si je pouvais appeler ce premier entretien comme une thérapie. Non. C'était juste pour mieux se connaitre, pour apprendre à en savoir plus sur ce qui me tourmentait au plus profond de moi. Oui, mais pas que. Je me devais de jauger ce nouveau médecin, et voir s'il était aussi rusé qu'intelligent que le prétendait la presse gothamite. Le test des tâches d'encre de Rorschach est l'un des tests psychologiques projectifs les plus connus au monde. Les psychologues l'utilisent pour examiner les caractéristiques de la personnalité et le fonctionnement émotionnel du candidat au test. Quoi de plus naturel au fond, mais il me fallait rester prudent, et donner mes réponses en fonction de ce que je pouvais ressentir, mais de manière désintéressée, et surtout, ne pas me jeter sur la première chose qui se produit devant moi, sans que cela n'en révèle de trop ... La première image qu'il me tendit n'était qu'une force élaborée, mais qui avait quand même un attrait assez prononcé. Ma première réponse aurait pû être "Kirk Langstrom", mais je me rappelais que je n'étais pas en train d'élucider une enquête.
Une chauve-souris. On en voit souvent à Gotham.
Dis-je sur un petit air de plaisanterie, qui ne serait peut-être pas du même goût que celui du docteur. Il me demande alors de continuer à regarder. Méfiance, il y'a peut-être un piège, quelque part. Le test de Rorschach est censé faire appel à la fois à la sensorialité du sujet et à son inconscient mais surtout à sa capacité projective à partir de son interprétation libre des taches. Autrement dit, c'était une façon pour le psychologue de tenter de rentrer en contact avec mon moi intérieur, mais la réponse de ce dernier ne risque pas de lui plaire, et encore moins, de me plaire. S'il venait à découvrir que Bruce Wayne était Batman, ce serait sûrement une très mauvaise nouvelle pour mes affaires, et je n'avais pas besoin de ça en ce moment. La deuxième image parût.
Une de ces statues que l'on voit dans le cimetière de Gotham. Vous savez, un de ces anges sombres qui garde l'entrée ...
Mais c'est la troisième qui retenait mon attention. Est-ce à cause des couleurs ? Est-ce à cause de ce que je pouvais y décerner ? Mon esprit ne réfléchissait pas, et c'est ainsi que sans crier gare, je prononçais la réponse sans poser ma pensée.
Un sourire.
Une référence à ce satané sourire qui me hantait depuis mes débuts : celui du Joker. Le rire hantait mes nuits, il me dévorait. Chaque fois qu'il s'échappait, je l'entendais, encore, et encore, et encore. Regrettant comme à chaque fois, de ne pas lui avoir serrer la gorge. La quatrième image indiquait deux hommes en train de se taper dans les mains, mais je me refusais de donner une réponse aussi banale. Non. L'esprit du Batman y voit autre chose, quelque chose de plus morbide. Quelque chose qui sonnait avec un écho lointain. Quelque chose d'enfoui que je ne voulais jamais revivre. La rue du Crime ... Père voulait prendre un raccourci, juste derrière le Monarch, il voulait couper plus rapidement pour rejoindre Alfred qui nous attendait ... Et c'est alors que le tueur surgit et tout devint rouge, un rouge sang qui vous marque à vif. Un enfant insouciant est mort, brisé par la pauvreté. L'enfance douce et heureuse a heurté de plein fouet la morsure de la mort, de la tristesse et de l'oubli. Mais cela a aussi contribué à apporter la rage dans son cœur, de la rage, une colère bouillante et qui s'enfermerait à jamais dans son esprit.
Deux corps sur le pavé.
Ce petit garçon, c'était moi. Les années ont passé et malgré tout, la rage s'est calmée pour devenir un moyen de combat, de lutte contre un système de crise financière et de déprime ambiante dans cette ville. Et même si mon combat est parfois semé de défaites, je sais que c'est dans le meilleur état d'esprit que je lutte pour un avenir durable à Gotham. Le docteur semble légèrement surpris de ma réponse. Peut-être qu'il l'est, mais il continue son jeu d'images, pour mon plus grand déplaisir. M'offrant au passage, un goût désagréable dans l'esprit. Celui de la mort.
Le canon d'un révolver.
Malgré la couleur, l'image formait comme un arrondi, et m'évoquait encore le spectre de la mort de mes parents. Il y'avait près de dix images normalement, dans ce test, mais je n'avais aucune idée desquelles le docteur me soumettrait. Malgré le fait d'avoir un esprit fort, je ne peux pas forcément être infaillible face à un test psychologique, et peut-être que je suis dans le déni, mais la mort de mes parents était peut-être ce qui me travaillait le plus au final. Est-ce que je ne mérite pas ma place à Arkham ? Un homme qui se déguise en chauve-souris la nuit avait sûrement une belle place réservée.
Un dragon.
Les dernières images se suivirent et pourtant, tout se ressemblait au final. Un test comme celui-là était certes long, mais il lui permettait de voir dans quel état d'esprit je pouvais être. J'essayais de rester le plus convainquant possible, mais aussi, j'essayais de rester dans les clous, et de penser comme une personne normale. Du moins, je l'espérais fortuitement. Que dire de tout cela ? Bruce Wayne avait-il vraiment besoin d'une bonne psychanalyse ?
Je dirais la tour Wayne pour cette forme assez verticale. Quant à la dernière, elle symbolise du gaz fumigène, comme on peut le voir à la télévision.
Mais le verdict n'était pas convaincant, et Hugo Strange venait de dévoiler le fait que je ne racontais pas la vérité. Qualifier un sujet de menteur constitue un subtil déplacement de l'acte à l'identité de la personne, un jugement non sur l'acte, mais sur l'être de celui qui parle. Il ne s'agit plus de ce qu'il dit, mais de ce qu'il est. Voila qui amène malheureusement le retour de bâton tant inattendu sur la forme que sur le fond. Le plaidoyer du docteur me glace légèrement le sang, même s'il n'en est rien physiquement. Il me faut peut-être relativiser, et voir comment aborder les choses de manière plus ... Pragmatiques. Avec un sourire, je me permets de chasser ces fausses théories hasardeuses et qui pourraient m'être néfastes. Je devais la jouer "enfant perdu" dans un corps d'adulte. Lui indiquer une porte de sortie qui lui permettra de voir que j'ai un syndrome de Peter Pan, quelque chose dans ce style. Quelque chose qui lui permettrait de comprendre que j'ai perdu quelque chose au fond de moi : Ma naïveté, mon enfance, ma vie d'avant. Histoire de lui donner du grain à moudre. Mais en dépît de ça ... Il est très très bon dans son domaine, je dois l'avouer. Je ne tremble pas, et j'exprime avec une voix plus douce mon ressenti. Mais je dois quand même continuer à noyer le poisson.
Mais je suis d'accord pour tout vous raconter, docteur Strange. Cependant, vous comprendrez qu'avec tout ce que je vis, tout ce que je dois accomplir, j'ai besoin d'un peu de fantaisie pour me sortir de ce monde si gris ... Si inintéressant. Tous les jours, nous vivons avec ces horreurs dehors, et je vous avoue que le monde serait un peu plus agréable, s'il y'avait un peu plus de couleurs. Vous ne pensez quand même pas que je suis un de ces monstres que l'on voit dans les rues de notre bonne ville, quand même ?
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Sujet: Re: It's a Strange world. [PV Hugo] Mar 5 Sep 2023 - 23:19
It’s a strange world
"Bien sûr que non, Bruce, je n’en pense pas un mot. Je m’inquiète juste pour vous, voilà tout."
Strange, ce spectacle il le trouvait pitoyable. Lorsqu’il parlait, il entendait le Bruce Wayne trader et vendeur de cacahuètes. Cet insupportable sourire faussement naïf qu’il servait à Vicky Vale, à Ryder ou à n’importe lequel de ces rapaces, il lui servait à son tour, comme si Hugo Strange n’était qu’un vulgaire médecin généraliste de bas étage. Cette manière dont il le regardait sans le regarder. Non. Il le regardait, attentivement même. Mais pas comme on regarde un étranger, comme on regarde une bête curieuse ou un phénomène de foire. Il tentait de l’analyser, comme Strange essayait de l’analyser aussi. Une raison de plus pour penser que Wayne n’était pas si innocent.
Un jour, juste après la remise des diplômes de l’université de psychiatrie, Strange se rendit dans la galerie marchande de Park Row. Il y rencontrait souvent une sdf qu’il aimait étudier, il avait une curiosité pour cette femme aux cheveux blancs hirsutes et à l’allure misérable, son nez rouge d’un mauvais vin mais pourtant toujours prêt à sortir un trait d’esprit. Cette femme était lucide sur le monde qui l’entourait, elle disait souvent que le monde était rempli d’injustice mais qu’elle avait appris à vivre avec. Le jeune Hugo Strange, alors un grand jeune homme ayant soif de connaissance, était fasciné par cette vieillarde philosophe. Il faisait déjà nuit lorsque la galerie marchande, sur le point de fermer mais toujours remplie à ras bord d’esclaves du système lobotomisés par la dernière réduction, se vit braquée par une dizaine d’hommes. Il étaient lourdement armés, et parmi eux, un homme en smoking, un casque rouge avec la forme d’un cylindre et arborant une cape du même rouge sang. Strange avait déjà entendu parler de ce criminel mais ne pensait jamais le voir en vrai. Red Hood, envoya un gorille voler tout objet de valeur que les clients, désormais allongés sur le sol, pouvaient posséder. Hugo, caché derrière une caisse de victuailles, n’avait d’yeux que pour la sans-abri malgré la panique. La vieille femme était d’un calme olympien et continuait à boire son mauvais vin sans se soucier le moins du monde des braqueurs qui brisaient désormais les vitrines des magasins. La vieille femme se leva subitement et Strange encore aujourd’hui avait du mal à croire ce dont il fut témoin. La vieille femme s’attaqua aux hommes armés et en quelques secondes les avaient tous tués. Et pourtant, après cette démonstration de force, Red Hood, le dernier encore en vie ou debout, voulut tuer un otage. La vieillarde, inexplicablement, protégea la petite fille que Red Hood visait et se sacrifia. Red Hood fuit et laissa la femme qui saignait désormais abondamment de l’abdomen. En quelques minutes, la femme mourait dans les bras de strange, un sourire aux lèvres. Pourquoi ? Pourquoi s’être sacrifié pour un être faible et sans importance ? Pourquoi n’a-t-ell jamais voulu révéler son identité ? Pourquoi le priver de réponse ? Cette question, insondable, Hugo était condamné à se la poser. Pour toujours il se demanderait qui était la vieille dame de Park Row. Strange se démena pour trouver l’identité de cette femme. Ses recherches, naturellement, furent couronnées de succès. Mais la victoire eut un goût amère.
"Nous allons finir la séance par le test de l’arbre. C’est un test extrêmement simple, enfantin même. Je vais tout simplement vous tendre une feuille blanche et des crayons. Je voudrais que vous me dessiniez un arbre, le la manière que vous voulez. Si vous vous demandez, rassurez-vous Bruce : je ne jugerai pas vos talents de dessinateur."
Pendant que Wayne planchait sur son arbre, Hugo se demandait si il allait laisser couler l’affront qu’il venait de lui faire. Le prendre pour un idiot comme il venait de le faire, c’était à croire qu’il ne s’était pas renseigné sur lui avant de venir. Avait-il prévu depuis le début de jouer la comédie ou a-t-il vu quelque chose chez Strange qui ne lui a pas plut ? Dans ce cas, on pourrait jusqu’à penser que Wayne n’est en réalité jamais venu se faire psychanalyser. Il n’est jamais allé voir aucun psychiatre depuis plusieurs années et tout d’un coup il vient le voir, lui, alors qu’il a des projets secrets pour Gotham et qu’il n’était pas loin d’arriver à la situation idéale pour le mettre à exécution ? Wayne était-il au courant de quelque chose ? Encore plus inquiétant, était-il au courant pour Arkham City ? Alors qu’il avait pris toutes les précautions du monde pour cacher le financement de Tyger et qu’Arkham City n’était encore qu’un dessin sur un patron ? La situation était en fait bien plus préoccupante qu’il ne l’avait crû au début. Bruce Wayne menait un double jeu, c’était maintenant certain. Strange tenta de se convaincre qu’il allait trop loin, que c’était la paranoïa qui s’exprimait mais c’était impossible pour cette idée de quitter son esprit. Peut-être que ça a à voir avec Gothcorp. Peut-être qu’il en sait plus que ce qu’il voulait révéler. Wayne lui posait la même énigme que la vieille femme de Park Row, mais celui-ci il l’avait élucidé. Rien ne l’empêchait de faire la même chose avec Wayne. Strange se leva et avança vers son bureau. Il ouvra un tiroir et effleura de ses doigts un dossier. Et si…?
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Sujet: Re: It's a Strange world. [PV Hugo] Mar 12 Sep 2023 - 14:15
The Dark Knight
Les paroles de Strange ne tombent pas dans l'oreille d'un sourd. Bien que j'aimerais approfondir avec lui plusieurs théories et voir dans quels recoins les plus sombres de mon esprit il serait capable de pénétrer, je ne tiens pas à ce qu'il devienne un véritable fouineur. J'observe avec attention les paroles qu'il prononce. Visiblement, il instille quelque menace sous-jacente que seuls les imbéciles ne seraient pas capables de déterminer. Il est intelligent. Très intelligent ... Et c'était dangereux. Mais Bruce Wayne était un imbécile, pas le Batman. Prenant le morceau de papier et le stylo, je m'exécute et je dessine un arbre, tout ce qu'il y'a de plus banal, et qui ma foi, n'était pas si mal dessiné. Un dessin comme un autre, et bien que je soupçonne Strange d'avoir quelque chose dans son crâne, je me devais de faire très attention au moindre trait, à la moindre fioriture. Ne pas se dévoiler. Surtout pas. Avec un sourire, je me permets de reprendre avant de lui rendre le dessin.
Je pense me présenter à la mairie de Gotham City. Je pense que cela pourrait être bénéfique pour la ville. C'est aussi pour ça que je passe cet entretien. J'aimerais voir si je ne suis pas quelqu'un de trop niais pour diriger une cité comme Gotham.
Je l'emmène sur le terrain de la politique, histoire de voir sa réaction. Mais le bon docteur, comme prévu, ne s'attardera pas sur ce sujet. Ce n'est pas ce qui l'intéresse non ... Ses hésitations et son intérêt pour moi le poussaient à aller encore plus loin, et je devais dresser quelques barricades mentales pour ne pas avoir des problèmes. Il était potentiellement dangereux, dans sa manière de disséquer les esprits humain. On a beau lutter contre les vénalités de ce monde, les gens ne se souviennent que du négatif, et oublient ce que les gens ont fait de bien. L'humain est comme ça, il s'enfonce dans une pseudo-moralité qui consiste à ne pas peser juste les actions, bonnes ou mauvaises, de l'autre. C'était comme ça et on ne pouvait rien y changer. Inspirant légèrement, et gardant une certaine distance avec lui, il fallait entretenir la conversation, noyer le poisson.
Je crois que les gens ont besoin de Bruce Wayne. D'ailleurs, j'ai rendez-vous avec le procureur Toreno après notre petite séance, afin de me mettre d'accord sur les grands axes pour relancer la ville. D'ailleurs ...
Malgré cette séance, malgré ce retour en arrière, malgré ces mauvais souvenirs ... Les larmes ne me viennent pas, toujours pas. J'étais quelqu'un d'endurci par la vie, j'étais déjà brisé depuis l'enfance et j'avais déjà tellement vu d'horreurs que je ne pouvais plus ressentir la moindre émotion. Je subissais les émotions, ce qui est tout à fait différent. Je ne ressens plus la tristesse ou la joie, je feins d'être humain mais au plus profond de moi, je suis mort émotionnellement. C'est ce que je ressens à chaque fois que je repense au serment que j'ai fait à mes parents, lorsque je combat le crime, je laisse mon intellect et ma force prendre le dessus, pas mes sentiments, ce qui est à la fois ma force et ma faiblesse. L'air grave, je me détache du regard d'Hugo Strange avant de regarder ma montre. J'en profite pour déposer quelques beaux billets verts sur la table du psychiatre avant de reprendre, d'un éternel sourire.
Ce sera bon pour moi pour cette première séance. Oh et ... J'organise un gala au Manoir Wayne. Vous y êtes invité. Tenue de smoking impeccable, cela va de soi. Peut-être que je vous présenterais à quelques uns de mes amis ? Je crois que Veronica Vreeland serait ravie de consulter.
Un projet de gala dans lequel je présenterais mon tout nouveau plan pour Gotham City. Une belle rénovation. Quelque chose de porteur d'espoir pour toute cette ville qui avait pris énormément de coups récemment ... J'espérais que le projet de rénovation urbaine je portais dans mes dossiers viendrait à jour, depuis la destruction de mes plans par la Cour des Hiboux, j'avais caché le dossier. J'en parlerais à Dinah quand nous serions ensemble en privé. Leslie Thompkins attendait beaucoup de cette nouvelle opportunité, et pour tout dire, Park Row avait besoin de soins, d'aide, elle avait besoin qu'on s'occupe de ce membre malade, pour moi aussi, et aussi pour honorer le lieu de la mort de mes parents. Je serre dans ma main, une petite perle, une des nombreuses perles que ma mère avait perdu ce soir-là, quand son collier s'est cassé. Pour tout dire, j'avais récolté un bon nombre de perles quand je devins Batman, mais je ne les ai pas toutes retrouvées, pas encore. Adressant un dernier sourire à Strange, je me dirige vers la porte, toujours avec ce sourire pouvant être ... assez énervant.
On se revoit bientôt, Hugo ! Je demanderais à ma secrétaire de prendre rendez-vous pour la prochaine séance.
Chose que je ne ferais pas. Par contre, le Batman sera ravi d'en savoir un peu plus sur lui. Quittant l'endroit, j'éprouve la désagréable impression d'avoir été disséqué à vif par cet homme. Un sentiment vraiment désagréable ... Comme si quelque chose avait été perdu aujourd'hui. Dans quelques heures, je n'y penserais plus ... Mais au fond, c'était étrange.
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Sujet: Re: It's a Strange world. [PV Hugo] Dim 17 Sep 2023 - 1:54
It’s a strange world
Wayne se présentant à la mairie ? C’était presque aussi original qu’un dauphin sautant dans des cerceaux. Strange sourit intérieurement. Les fortunés s’arrachent les postes de pouvoir, en rétorquant qu’ils veulent œuvrer pour le bien de tous. Du haut de leur tour d’ivoire, les gens comme Wayne jouent aux grands seigneurs. L’histoire se répète, inlassablement. Les riches gardent les positions de pouvoir pour mieux contrôler les masses. Là où Strange utilisait des médicaments et psychotropes pour contrôler ses patients, les riches utilisaient leur argent, leur influence et l’ignorance de la populace ce qui était bien plus pernicieux. "Je me politise rarement monsieur, mais je ne peux que faire preuve d’un truisme manifeste en vous disant que je pense que cette ville a bien besoin d’aide."
Oui, elle a besoin d’aide. Elle n’a pas besoin de plus de corruption ou de plus d’hôpitaux inutiles ou d’autres structures d’une inénarrable futilité pour faire semblant de vouloir le faire. Il fallait faire ce qu’aucun dans cette ville n’osait faire, même pas ce chère Batman. Hugo était le seul capable de sauver cette ville, même si elle lui cracherait au visage lorsqu’il essaiera. Et Wayne, l’homme le plus louche de la soirée, voulait devenir le maire, obtenir encore plus de pouvoir. Il voulait saboter le projet Arkham City. Et faire taire Strange. Ce n’était absolument pas une visite de courtoisie.
Wayne tendit à Hugo la feuille avec l’arbre. Pour l’instant, cet arbre n’intéressait pas Hugo. Wayne se leva en tenant sa veste en s’avança vers la sortie, laissant Strange seul sur son siège.
"Ce sera bon pour moi pour cette première séance. Oh et ... J'organise un gala au Manoir Wayne. Vous y êtes invité. Tenue de smoking impeccable, cela va de soi. Peut-être que je vous présenterais à quelques uns de mes amis ? Je crois que Veronica Vreeland serait ravie de consulter."
"Oh je ne suis pas mondain monsieur Wayne. Vous savez, le faste de la grande société me sied guère. Mais je serais ravi de…"
Vous étudier encore un peu.
"…vous rencontrer dans un contexte différent."
Après l’entretien.
Wayne était parti depuis longtemps. Et pourtant, Strange était toujours dans son cabinet, au grand dam de sa secrétaire. Il faisait nuit désormais. Hugo était avachi dans son fauteuil, visiblement agité. Il enchaînait les whiskys et sa jambe bougeait nerveusement. Il fixait le dossier posé sur la table basse en face. Il luttait contre cette envie irrépressible, après la séance, de l’ouvrir. Et pourtant, il regardait cette chemise comme une boîte de Pandore qui une fois ouverte déclencherait des catastrophes. Un seul mot en grosses lettres rouges, comme un avertissement : TOP SECRET Waller n’avait pas menti, ce dossier semblait bien authentique. Il avait passé un accord avec Waller, ou avec quelqu’un de son service en tout cas. En échange de…faveurs. Il avait accepté de lui fournir des résidents d’Arkham pour sa mascarade de Task Force X sans poser de questions une fois qu’il prendra ses fonctions comme directeur de l’asile dans quelques jours. L’intermédiaire avait fait une grimace lorsqu’il avait demandé des informations sur la Ligue des Assassins, dont il n’aurait jamais voulu connaître l’existence.
Il y a plusieurs années.
"Vous vous rendez compte de ce que vous me demandez Docteur ?! Vous voulez "examiner" le corps ? D’habitude je fais payer pour ça. Vous êtes sûr que vous voulez cette vieille ? Si vous voulez, on vient de recevoir le corps d’une jolie actrice… -Laissez-moi voir le corps, juste le voir. Je vous paye. -Juste la voir vous êtes sûr ?
Strange poussa peu violemment mais de manière menaçante le médecin légiste, la liasse encore en main.
"Prenez votre argent et allez-vous en."
Il observa le corps et le trouva plus propre que la dernière fois qu’il l’avait vu. L’abdomen de la vieille sdf arborait un trou, la où la balle qui lui fut fatale entra. Il était surpris par la corpulence. Elle était en réalité moins grande et vieille qu’elle en avait l’air et son était extrêmement athlétique. Pour la première fois, il eut l’occasion d’observer attentivement les traits de son visage. Les lunettes de soleil qu’elle portait en permanence et qui n’étaient plus là cachaient des yeux en amandes, typés asiatiques. De nombreuses cicatrices partout, vraisemblablement à l’arme blanche. Il repéra un étrange tatouage sur sa nuque qui représentait une tête de démon.
Quelques temps auparavant.
"Jamais !" hurla la femme, avec un fort accent arabe. Strange avait remarqué cette femme alors qu’elle avait été admise dans son service. Elle avait été appréhendée par Batman qu’elle avait tenté d’assassiner. Elle faisait partie de la Ligue des Assassins. Et le tatouage qu’elle portait était identique à celui de la vieille sdf de Park Row. Lorsqu’elle était arrivée, elle hurlait des choses en arabe et d’après un traducteur, elle disait : "Je dois tuer la chauve-souris traitre ! La tête du démon le veut mort !" et ce en boucle. L’organisation à laquelle elle appartenait connaissait Batman, et c’était un "traître" , peut-être alors…elle connaissait son identité !
"Jamais je ne trahirais la tête du démon ! شخص مثير للإ حتقار < Salaud >! -إهدأ < calmez-vous > mademoiselle. Personne ne vous entend ici. Cette partie de l’asile est mon petit jardin secret. Maintenant, je vais vous poser la question gentiment pour la dernière fois. Qui était le l’américain que Ra’s Al Ghul a prit sous son aile ? Dites-le moi et nous gagnerons du temps, tous les deux. Mhmm ? Motus et bouche cousue ? Fort bien. Dans ce cas…je vais être…bien moins conciliant." Dit-il en sortant diverses seringues.
Après l’avoir travaillée au corps, il avait enfin réussi à la faire craquer. Il avait pu lui soutirer une seule et unique date ; 1993, la date de l’arrivée de cet étranger. Strange en était convaincu, cet étranger était forcément Batman. Ses techniques, ses tactiques, c’était impossible qu’il ait appris tout cela tout seul et sur le territoire de l’oncle Sam. Le fait qu’il avait une connexion avec un secte secrète d’assassins originaire du Moyen-Orient était une pièce importante du puzzle. Strange était convaincu d’être sur la bonne piste.
Après l’entretien.
Ce dossier n’était pas une boîte de Pandore. C’était un trésor inestimable. Il contenait des informations dont même les gros bonnets de la sécurité nationale étaient à peine au courant. Des photos, des interrogatoires de membres de cette ligue. Strange était interpellé par cette photo d’une enquête. Un mur avec écrit en lettres de sang راس أل غول. Ra’s Al Ghul. La tête du démon. Cet homme en avait après Batman. Non, pas après Batman. Il en avait après l’homme derrière Batman. Dans ce bureau à l’ambiance tamisée par le feu de cheminée, l’air était lourd, lourd de la chaleur d’un cerveau en plein travail. Strange épluchait le dossier, le regroupait avec ses propres trouvailles, à l’affût du moindre détail qui trahirait Batman. En 1993, un homme est venu à la Ligue, un américain. Il lui fût enseigné les arts et techniques immémoriaux des assassins. Et cet homme sans visage disparut, sans laisser de trace. Comme un fantôme. Comme une chauve-souris dans la nuit. Rien. Rien ! Rien !! Rien !! Rien ne trahissait l’identité de ce mystérieux homme. Si Strange avait des cheveux, il aurait sûrement envie de se les arracher. Strange jeta un coup d’œil à sa montre. 3h du matin. Comme quoi, Batman n’était pas la seule créature nocturne de cette maudite ville. Le sol de la pièce était tapissée de documents. Strange était assis à son bureau, il se massait les tempes. Je suis fatigué. J’ai besoin de sommeil. C’était tout ce qui venait à l’esprit d’Hugo à cet instant. Son cerveau avait tout donné et il faisait toujours choux blancs. Il posa sa tête sur son bureau en bois vernis. Il laissa son regard divaguer dans la pièce. À côté de ses diplômes au mur, une brochure du Gotham Globe. Strange avait découpé cette page qui parlait de son premier succès, un patient qu’il avait réhabilité (à grand renfort de drogues, de médicaments et de tortures, mais ça les médias n’avaient pas besoin de le savoir) et cela lui avait valu un article. Sa première petite heure de gloire. L’un des rares souvenirs qu’il chérissait. Il sourit.
Cet article juste à côté, qu’était-ce ? Une photo de Bruce Wayne rentrant dans son manoir, en grosses lettres "Bruce Wayne : le retour du fils prodigue de Gotham". C’était un article sur le retour de Bruce Wayne après son voyage de plusieurs années. Les yeux mi-clos de Strange soudain s’écarquillèrent. Les résultats des tests, ils étaient la clé ! C’était justement pour cette raison que Strange avait ouvert le dossier après avoir vu Wayne, il lui avait laissé un sentiment étrange. Strange se leva d’un bond. Il regardait tout le contenu de ses dossiers. Tout correspondait. Strange riait frénétiquement. C’était trop beau pour être vrai, comment n’y avait il pas pensé plus tôt ?! Strange regarda en direction de là où il avait posé les notes de l’entretien avec Bruce Wayne. Il se jeta sur elles. Il les avaient analysés de la mauvaise façon. Mais en fait, il fallait les voir différemment. Il fallait les voir du point de vue d’un homme torturé qui faisait semblant d’être un play-boy, une couverture. Cette nouvelle perspective donnait une toute nouvelle interprétation des résultats des tests de Wayne. Strange passa en revue chaque note, chaque résultat, chaque mot du compte rendu. Tout était désormais clair. C’est pour cela que les résultats et la façon dont il répondait aux questions semblait faux. Il faisait semblant, en permanence. Tout en donnant un nouvel angle aux résultats et en les recompilant, en les réinterprétant, en les analysant individuellement puis en tant qu’un tout…Hugo en arriva à un résultat sans appel. En plus, la date du départ de Wayne de Gotham, 1993, correspondait à la date qui lui avait été donnée par la patiente qu’il avait eu le plaisir "d’interroger" tout comme la date de son retour ! Toutes les pièces du puzzle s’imbriquaient. Bruce Wayne menait double jeu mais il n’imaginait pas que ce jeu était tel ! Il regarda le dessin d’arbre du milliardaire et un rictus apparut sur son visage. C’était donc le bonheur. Le doux goût de la victoire. Le chevalier noir était désormais à sa merci. Dans un dernier signe de victoire, Strange sortit la plus grande feuille qu’il avait et un crayon.
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Sujet: Re: It's a Strange world. [PV Hugo] Mar 3 Oct 2023 - 19:08
The Dark Knight
Quelques heures plus tard, assis devant mon ordinateur dans la Batcave. Je me remémore chaque moment de cet entretien avec le professeur Strange ... Sur l'écran principal, un journal qui résume ce qu'il avait ressenti au contact de cet homme. Je suis fatigué. Fatigué de voir ma ville s'enfoncer, et de la voir sombrer à nouveau dans le crime, encore, et sans cesse. Mais maintenant, c'était différent. Malgré la fatigue qui me tenait par les tripes, je songeais à tout ce qui s'était passé dernièrement. Et j'étais un martyre de Gotham City. Sans cesse je continuerais la lutte, sans cesse, je croiserais le fer avec des criminels, et pour quelle finalité au fond ? Que serait ma récompense ? Me sentirais-je vraiment apaisé par mon auto-destruction ? Non, ce que je faisais offrait à la ville une lueur d'espoir, elle offrait à cette cité un possible avenir. C'était ça la véritable question. Pouvons-nous avoir un avenir ? Pouvons-nous avoir des enfants dans une ville rongée par le mal. Si nous y croyons, alors oui, cela peut-être une possibilité. Gotham City méritait qu'on se batte pour elle, tout comme le firent mes parents, Martha et Thomas Wayne. Il fallait se battre, se relever quand on encaisse un coup dur, et montrer les dents, ne jamais s'arrêter, jamais. Sans cesse continuer la lutte, et c'était comme cela que les guerres étaient gagnées. Dans les esprits. Sur mon ordinateur, le dossier se constituait.
Résumé du Bat-Ordinateur :
J'ai rencontré cet homme, Hugo Strange. La façon dont il m'a analysé me laisse assez circonspect sur ses manières. Il a tenté, et il a bien failli. C'est exactement le problème que je risque si je viens à le rencontrer une nouvelle fois. Il est très bon, un peu trop même. Je ne peux m'empêcher de penser à notre rencontre, à ces tests, à ce dont nous avons discuté. Et j'ai ce sentiment étrange qu'il n'a pas cru Bruce Wayne. Pas une seule fois. Et même si l'avenir peut me donner raison, j'ai peur qu'il soit plus retors qu'on ne le croit. Mais je veux croire à une simple maladresse, ou à une mauvaise interprétation. Les psychiatres sont forts, dans leur domaine. Mais je doute qu'ils puissent pousser leur logique à faire le lien entre Bruce Wayne et Batman. Mais dans le fond, un doute s'interpose. Nous avons longuement discuté, et j'espère avoir noyé le poisson. Mais cette question éternelle me hante au plus profond de mon être : Et si ?
Et s'il avait percé qui j'étais ? Et s'il pouvait trouver le moyen de me faire chanter ? Et s'il le révélait à la presse ? Et même pire, à mes ennemis ? C'est une éventualité, et je dois m'y préparer. Il ne sera pas le seul à avoir découvert ma double-identité. Ra's Al Ghul, Edward Nygma, Thomas Elliot. Je me dois de garder un œil sur lui, et prévenir mes potentiels alliés. Hugo Strange est quelqu'un de relativement dangereux pour nos opérations. Affaire à suivre.
J'imagine que vous ne continuerez pas votre suivi psychologique, monsieur Bruce.
La voix d'Alfred me sort de mes pensées, alors que j'éteins le dossier constitué sur Hugo Strange. Mon regard en dit long, et je laisse planer un silence, avant de reprendre.
Il est dangereux, Alfred.
Il faudra donc l'avoir sous surveillance alors. Je suis sûr que le Batman saura le désamorcer, au cas échéant où il viendrait à vous menacer.
Espérons.
Je n'étais pas invulnérable, mais qu'importe, je me relevais sans cesse, toujours, prêt, et combatif. La garde meurt, mais elle ne se rend pas, jamais. Les fichiers apparaissaient maintenant sur l'écran géant de l'ordinateur, avant de s'éteindre. Sur ces mots, je referme l'ordinateur. Je me tâte à prendre un toast avant de le porter à ma bouche. J'éprouvais moins la faim qu'autrefois. Mon corps pouvait s'en passer, temporairement. Je n'avais pas fait un bon diner depuis longtemps. Buvant une gorgée de café. Le cas Hugo Strange était à garder sous le coude. Je me méfiais. Vraiment. Comment définir le crime à Gotham City ? Comment lui donner une suite logique ? Voyez la chose comme ceci. Le crime à Gotham, c'est une hydre, composée de plusieurs têtes, à chaque fois qu'on en coupe une, une autre repousse automatiquement. Tout est conditionné, tout est renouvelé, sans cesse. Voila pourquoi je ne m'attendais pas à une véritable fin pour les atrocités commises à Gotham City, mais tant que Batman serait là, je pourrais sans cesse, continuer à combattre, et empêcher que des innocents soient tués. Sans plus tarder, je retire ma main de mon clavier et je me dirige vers la Bat-moto. Accessoire bien plus pratique dans une ville en décomposition lente et désorganisée. D'une voix bien anglaise, le vieux majordome eut un léger pincement au cœur avant de sourire, il en vint presque à faire tomber son plateau, sur lequel, sandwichs et bouteilles d'eau étaient improvisés. Beurre à la cacahuète pour la plupart, et spécialement conçus pour les soirées difficiles. Mais le crime ne se repose pas, jamais ... Quant à moi, la moto démarre et fonce à travers le tunnel sombre et humide. Toujours, et encore, vers une nouvelle mission. Sans cesse. La voix d'Hugo Strange s'estompe dans mon esprit, mais un doute subsiste ... Et Si ?