« Fortune & Gloire » [ Lake | Cobblepot ]

Sujet: « Fortune & Gloire » [ Lake | Cobblepot ] Mer 15 Nov 2023 - 22:59

Type de RP : RP normal
Date du RP : Novembre 2019
Participants : Pearl&Ruby Lake & Oswald Cobblepot
Trigger warning : ?
Résumé :

Fortune & Gloire

We all sell our souls sooner or later

L’argent n’a jamais été la priorité de Constantine, même après toutes ces années. Lorsqu’on a passé sa vie dans une pauvreté constante, on est habitué aux conditions de vie extrême. John se contentait de très peu, il ne comprenait pas toujours le principe de payer le loyer chaque fin de mois. Il arrivait toujours à berner le propriétaire des lieux avec un peu de chance et quelques tours d’hypnoses. Les aléas de la vie lui ont fait croiser la route d’Elio, un ancien flic qui avait fini par s’installer dans le débarras qu’était le studio de Constantine. Au fil des mois, ce débarras s’est transformé en un appartement deux pièces dans les rues d’Old Gotham, juste au-dessus des bureaux privés de l’ancien membre du GCPD. Il y a plus de trois mois, un petit incident les avait poussés à replier les cartons très rapidement.

Son colocataire avait opté pour un appartement bien trop grand pour deux personnes, dans un quartier un peu plus sécuritaire. Le métier d’Elio était dangereux et sa capacité pour se foutre dans la merde était assez conséquente pour impressionner Constantine lui-même. Il s’était enfoncé dans une névrose qui durait depuis trop longtemps. Il s’était attaché à un orphelin russe qui avait disparu, il était certain de pouvoir le ramener à la maison. John savait que la cause était peine perdu mais Elio avait un peu d’espoir et le britannique n’avait pas la force d’enterrer cette petite lueur six pied sous terre. Pour maintenir cet épave à l’eau, ils avaient besoin d’argent, beaucoup d’argent. Cette fois, John ne pouvait pas se contenter de fermer les yeux.

L’idée de trouver un vrai travail, de se fondre dans cette société qui animait la ville de Gotham, ne lui avait jamais traverser l’esprit. John survivait avec de la débrouille, la plupart du temps en arnaquant les plus débiles, à savoir les héritiers fortunés. Ils ont du fric qui s’échappe de leur poche, le britannique n’avait qu’à se baisser, prononcer deux ou trois belles paroles avant de les dépouiller sans scrupules. Constantine avait besoin de faire quelque repérages pour trouver les plus naïfs, les prochaines victimes. Les soirées de Gala sont souvent les moments idéals pour cerner les pigeons parfait.

L’Iceberg Lougne rouvrait ses portes, c’était le moment pour jouer les bourgeois, sortir sa meilleure chemise, redresser cette cravate et adopter l’allure d’un parfait connard aristocrate. John avait la tête parfaite pour le job, il ne lui manquait plus que l’allure. Le britannique était parvenu à s’improviser une invitation pour entrer dans le bâtiment fraîchement inauguré. Entre ces doigts se trouvaient une simple carte de jeu mais pour les personnes qui n’en étaient pas propriétaire, cette carte se métamorphosait en ce qu’il souhaitait, à savoir une carte d’invitation à ce gala de merde. Avec ces gadgets occultes, John n’avait eu aucun mal à entrer dans le groupe très fermé des petits riches.

Pour cette soirée, le maitre des arts occultes et arnaqueur à ses heures perdues allaient simplement se contenter de faire des repérages et faire profil bas. Une coupe de champagne à la main, John se promenait dans les allés pour observer chaque invité et évaluer les opportunités. Il avait échangé quelques mots avec ces dames, son accent britannique faisait des ravages et rendait jaloux les époux qui se promenaient non loin. Constantine avait déjà noté quelques noms dans un coin de sa tête pour les prochains jours. Il se fondait dans la masse avec une certaine élégance et s’adaptait à son environnement assez facilement. Mais à force de rentrer dans un déguisement, on commence à sentir les vieilles habitudes qui grattes aux portes. Il voulait juste s’en griller une, il jeta ce champagne de merde sur la première plante qui se trouvait sur son chemin avant de sortir cette cigarette et de s’installer sur une des tables pour faire un point personnel sur les opportunités. S’il pouvait simplement pilier le propriétaire de ce trou à rat, la situation serait nettement plus simple pour Constantine.

Sujet: Re: « Fortune & Gloire » [ Lake | Cobblepot ] Lun 20 Nov 2023 - 0:34

Fortune & Gloire

Glaciale Soirée

Oswald Cobblepot organisait un grand gala dans son Iceberg Lounge tout neuf après le massacre qui s'y était passées durant ce... terrible événement. Il y avait eu un massacre, là. Un agent du gant noir y avait élu domicile et avait été intercepté par des Black Ops du gouvernement. Elles avaient eu beau chercher, le soeurs Lake n'ont pas réussi à en savoir plus. Peut-être s'en fichaient-elles au fond. Le Pingouin était un de leur ennemi de prédilection. Un riche magnat gangster au comportement intolérable envers la gente féminine. Une cible parfaite pour des anarchistes. Pearl allait s'occuper de s'infiltrer chez lui pour se renseigner. L'entrée était sélect, il fallait un pass. Responsable des syndicats, c'était pas le genre de personnages que Cobblepot voulait avoir à sa soirée. Obtenir un pass d'une autre façon n'était pas bien difficile, elle avait pris contact avec un Démocrate aux accointances anarchistes qui n'avait pas spécialement envie d'assister à ce gala. Vêtue d'une robe noire qui mettait en valeur sa silhouette svelte et ses formes, d'un rouge à lèvres noir et d'un maquillage qui alliait un parfait mélange entre ... une classe intense d'une femme de la haute et... puer le sexe. En tout cas, en présentant son pass, le videur sembla vouloir dire quelque chose comme quoi elle n'était pas la bonne personne.

- J'y vais à sa place, je suis sa représentante. Vous pouvez l'appeler.

Cela suffit pour convaincre. Une mannequin avec un tel profil ne pouvait que ragaillardir les autres invités. Une fois à l'intérieur, elle s'émerveilla de... ce décor manquant de gout et de finesse. Le Pingouin n'était pas à vue, et des hommes de main pas franchement sympathiques d'apparence la mataient déjà. A ce qu'il parait, il avait une pièce avec un aquarium géant avec des animaux sauvages dedans. Elle devait en prendre discrètement des photos. On savait qu'il avait des Pingouins, mais un requin... l'endroit était immense, et comme la soirée venait de commencer, il valait mieux ne pas attirer l'attention en faisant des trucs louches tout de suite. On lui servit du Champagne et elle alla s'asseoir dans un coin, observant tous les invités pour savoir s'il y avait des profils intéressants à dénoncer à la presse anarchiste. Il y avait moyen de faire du lourd. Qui viendrait ici ? Bruce Wayne ?

N'étant pas insensible à un certain luxe, la blonde but tranquillement ce Champagne. Des missions d'infiltration du genre, elle n'était jamais contre. Ruby serait folle de jalousie. En fait, les deux seraient tout autant inefficaces pour une telle mission, mais le caractère ... ardent de Ruby ne ferait pas bon ménage avec cet excès d'alcool et de drogue. Un homme vint s'asseoir à sa table et discuta avec elle. Elle répondait très poliment. Elle le connaissait, Detective Flass, un mec de la police. Elle avait tous ses dossiers sur lui, surement un ripou. Pourtant, il cachait être de la police. Attrapant sa main chaude et épaisse de ses doigts glacés, elle le fixa dans les yeux.

- Vous partagez ?

Le sachet mis en poche, quelques dizaines de minutes plus tard et elle se retrouvait sur le bar au bord de la patinoire, à rire des gens qui se cassaient la gueule à essayer de l'impressionner. Encore plus loin dans le temps et elle avait repéré l'entrée menant au bassin où il y avait ce requin appelé Tiny. En quête d'autres substances à s'injecter, Pearl se rendit compte qu'une clope lui ferait du bien, et elle n'en avait pas dans son sac à mains. Elle s'assied à côté d'un beau blond mis à l'écart.

- Vous en auriez une pour moi ? Je vous revaudrai ça plus tard.

Posant ses coudes sur la table, elle toisait la foule.

- Regardez-moi cette bande de dégénérés. Toute cette thune qui circule, à portée de mains et pourtant... si loin. Et le plus dégénéré de tous, totalement invisible pour le moment. Vous savez qu'il a une pièce gigantesque où il a un putain de requin géant dedans ? Ouais. Il s'appelle Tiny. Et moi j'm'appelle Pearl. Et je veux voir le requin.

Son verre était bientôt vide. D'un bond, elle se dirigea vers le bar et prit une bouteille de Champagne qu'un serveur venait d'ouvrir qu'elle alla poser sur la table du blond.

- La soirée ne vous amuse pas ?

EPSILON

Sujet: Re: « Fortune & Gloire » [ Lake | Cobblepot ] Mar 21 Nov 2023 - 10:43

"COMMENT ? COMBIEN pour cette soirée de gala ? VOUS VOUS FOUTEZ DE MA GUEULE ?!"

Hurla le Pingouin à travers le téléphone, dans son bureau. Alors que Bossworth, l'homme à tout-faire de Cobblepot, attendait patiemment que son patron descende les escaliers pour rencontrer le public. Oswald raccrocha au nez de son conseiller, avant de se masser les tempes. Il avait besoin d'argent, de beaucoup d'argent. Il huma l'odeur de son cigare, l’œil énervé, et patibulaire. Il réfléchissait. Il fumait très fort, histoire de ne pas rester évasif sur les prochaines paroles qu'il allait devoir énoncer. Il se calma, se calma légèrement les tempes, mais la colère le reprit, comme à son habitude.

"QUI EST LE CON QUI M'A DIT DE FAIRE UNE SOIREE DE GALA ?!"

Hurla-t'il en direction de Bossworth. Le géant ne dit rien, car ce n'était pas de son apanage, non. L'obscure raison venait d'un petit conseiller de la mairie qui avait mis en évidence qu'une soirée de gala pourrait permettre de renflouer la position de force de Cobblepot. Oui, c'était vrai. Mais quand même ... C'était beaucoup trop de fric pour accueillir tous ces peignes culs. C'était quand même dingue de devoir faire un truc pour s'assurer l'aide des pigeons en tous genres. Cobblepot savait qu'on s'amusait beaucoup à la soirée, en bas, quelques étages plus bas. Tout le monde s'amusait bien, et cela énervait le Pingouin, mais vraiment. Mais il devait quand même faire dans du social, il se devait de garder les rênes de la mairie. Y'avait cet enfoiré d'Hugo Strange qui semblait bien énervé depuis leur dernière rencontre à l'asile d'Arkham, et pour tout dire, le plan n'avançait pas ! Strange n'avait rien fait ! Et Cobblepot voulait la mort de Batman au plus vite, mais là n'était pas la question. Il huma l'odeur de son cigare, avant de l'écraser dans le cendrier. Le calme revenait, et la seule pensée de décapiter Hugo Strange, et de mettre ce qu'il restait de sa tête dans une casserole à faire bouillir le fit sourire. Mais on n'en était pas encore à ce niveau. Il fallait cependant que les choses aillent dans le bon sens, et même si Cobblepot rêvait de rester à la tête de la mairie, car il ne faut pas se le mentir, mais les élections viendraient, assurément. Et avec toutes ces conneries du Gant Noir, on peut pas dire qu'il ait pleinement profiter de son mandat. Clairement pas. Mais il se rattraperait, et transformerait enfin cette ville en une monstrueuse défaite pour le Batman. Oh que ce serait d'un régal. De le voir, penaud, mendier dans SON hôtel de ville, de se voir immunisé à toute attaque de la loi. Cette jouissance d'être protégé ...

"Dit à Lark de voir avec le Calculateur, pour faire passer cette soirée de gala en frais pour la ville de Gotham. Le contribuable est habitué à payer."

Qui a dit que le pouvoir ne pouvait pas se faire de menus plaisirs ? Le socialisme, ça commence avec le fric des autres. Wak wak. La blague est finaude. Une des plus grandes blagues de ce pays. Le Pingouin avait besoin de ressouder son gang. De reprendre la main à Gotham City. Les dernières horreurs et humiliations qu'il avait subit, il allait les rendre au centuple, et ce sera cher payé. Déjà, il allait faire en sorte de reprendre ses territoires, puis, il annexerait les russkovs et les autres clandestins illégaux du Mexique. Il allait leur faire bouffer leurs couilles au tabasco, ce serait sévère. Oswald ricana tandis qu'il s'allumait son porte-cigarette. Candy eut la délicate attention d'allumer le bout de la cigarette avant de reprendre les caresses dans le cou du Pingouin. Il avait besoin de se divertir après tout. Dans un mois, ce serait Noël, et il faudrait faire en sorte d'organiser quelque chose. Quelque chose de monumental pour Noël. Peut-être un truc dans une œuvre caritative, histoire de couper l'herbe sous le pied de Wayne. Un Noël qui allait faire mal pour ce play-boy. Fumant son tabac, il se leva et enfila son imper, avant de mettre son chapeau sur le crâne. Candy, sa poulette de luxe, lui prit le bras, et Cobblepot s'apprêtait à faire une entrée remarquée dans le Gotham-Gotham. Après tout, c'était sa soirée non ? C'était pour lui qu'on faisait une aussi belle soirée. Il prenait son temps, et prit son meilleur haut-de-forme pour rester élégant, en toutes circonstances. Alors qu'il descendait vers les étages inférieurs, l'ascenseur s'ouvrit sur une grande salle bruyante et joyeuse. S'aidant de son parapluie, le Pingouin s'avançait vers le balcon qui surplombait la place, toujours Tracy au bras.

"Hin hin hin, le gratin de Gotham hein. L'élite. Hin hin hin."

C'était pas le meilleur que cette ville ait amené. Mais il s'en contenterait, vu les circonstances, fallait pas être difficile. Fallait pas non plus être irréaliste, c'était un peu la merde dans le fond du chiotte qu'on arrivait pas à enlever, ce qu'il avait en face de lui. Vous savez, ce petit morceau qui reste collé à l'émail du chiotte, et qui reste, qui reste, avant qu'on prenne le temps de passer le balai à chiotte. C'était donc par la force que Cobblepot allait s'établir, mais également par la ruse et l'intelligence, car il tenait de source sûre que l'un de ses plus grands ennemis voulait le renverser depuis belle lurette. C'était donc sans hésiter qu'il fallait agir. Agir vite et bien. Le Pingouin avait besoin de soutien pour sa réélection. Grandement besoin. Reprenant sa marche, claudiquant comme un Pingouin, il reprit de sa voix trainante, alors qu'il descendait les escaliers de ce balcon VIP.

"Chers amis, bienvenue à l'Iceberg Lounge ! C'est une telle joie pour moi de vous revoir, une telle joie pour nous ! Reprendre Gotham, et nous l'avons !"

Des applaudissements, Cobblepot souriait de toutes ses dents, alors qu'il allait commencer à serrer des mains, toujours sous la surveillance de ses gardes, de Tracy et de Bossworth. Personne n'approcherait le Pingouin sans une surveillance accrue. Cobblepot avait l'habitude de fréquenter des brutes, d'ailleurs, lui-même en était une. C'était donc bras dessus bras dessous qu'il flirtait volontiers avec le danger en espérant que Dame Fortune lui accorde sa bénédiction, ce qui n'était pas le cas à chaque plan, mais il se sentait poussé par une certaine motivation ces derniers temps qui ne l'avait vraisemblablement pas déçu. Peut-être que le fait de tout perdre le remotivait à se battre à nouveau pour sauver ce qui peut encore l'être. Qui sait ... Avant de continuer, le Pingouin tira trois grandes bouffées de sa cigarette avant de commencer à serrer des pognes.

Sujet: Re: « Fortune & Gloire » [ Lake | Cobblepot ] Ven 24 Nov 2023 - 22:28

Fortune & Gloire

We all sell our souls sooner or later

Le bout de la cigarette avait commence à se consumer et l’espace d’un instant, le temps s’est arrêté. Constantine avala une bouffée de tabac froid en observant les bouffons se mêler entres eux et espérer refaire le monde à coup de parlotte et de condescendance. John se plaisait bien dans sa table vide, à l’abris de la population et de cette odeur de bourgeois, d’eau de Cologne qui piquaient les narines du britannique. S’il écoutait sa petite voix, il aurait déjà dépouillé quelques têtes à claques. Certains avaient la tête de l’emploi du parfait gosse de riche complètement déconnecté de la réalité. C’étaient les cibles préférés de Constantine. Il leur faisait boire ses paroles, leur promettait des merveilles, leur garantissait qu’il deviendrait quelqu’un d’important, qu’ils graviraient les échelons avec son aide. La chute sera vertigineuse et encore plus satisfaisante pour le roi de l’arnaque.

Ces pensées s’échappaient jusqu’à ce qu’une âme se décide à venir vers lui. Ces yeux se redressèrent pour glisser en direction d’une ravissante femme. Du premier coup d’œil, Constantine ne voyait qu’une bourgeoise parmi tant d’autres dans le tas qui se trouvait en face de lui. En observant de plus près, il pouvait admirer la peau blanche et scintillante d’une belle blonde dans une robe qui mettait en valeur ses courbes féminines. John contemplait le paysage en sentant son cœur se serrer contre sa poitrine. Il y a quelque chose qui permet à cette femme de se détacher du lot, une chose bien plus profonde qu’une beauté envoutante. Était-ce les effets secondaires d’une vie monotone en compagnie d’un colocataire chiant comme la mort enfoncé dans une névrose ? Les premiers mois, leur cohabitation s’était avérée beaucoup plus mouvementé, non sans déplaire à Constantine. Les déménagements se sont enchainés, leur situation a évolué, laissant John seul face à une frustration intérieur qui lui tordait les tripes.

John laissa s’écouler quelques instants avant de glisser sa main à l’intérieur de sa veste pour en sortir son paquet de cigarette. La boîte est encore pleine, il accepte d’en céder une, la bloquant entre deux phalanges avant de la tendre à la jeune femme. Jusqu’ici, il avait gardé le silence, il la laissa prendre les devants pour analyser son comportement. Contrairement aux apparences, cette femme n’appréciait pas la soirée, comme si elle avait été forcée de venir ici. Était-ce la digne fille d’un héritier qui se languissait ou une prédatrice à la recherche d’un pigeon à plumer pour la nuit. John esquissa un sourire face aux nombreuses théories qui parcouraient son esprit. Il récupéra son briquet pour venir allumer le bout de sa mèche lorsque l’autre extrémité trouva ses lèvres.

« J’observais simplement l’élite de cette ville corrompu jusqu’à la moelle. Il n’y a rien de plus amusant, tu ne trouves pas ? » mentis le britannique alors qu’il se repositionnait sur sa chaise pour ne pas s’avachir. Il leva les yeux pour chercher ce fameux requin dans ce bordel, mais rien hormis une déco esthétiquement discutable. « Vraiment, un requin ? Et est-ce que ce requin a l’estomac assez accroché pour bouffer son propriétaire. »

L’idée lui est traversé l’esprit lorsque le Pingouin fit son entré, bien planqué dans son petit balcon, en train de regarder son peuple de haut. Un bref instant, John aurait aimé avoir les pouvoirs de Superman pour le faire descendre de son piédestal et lui écraser son nez crochu sur le sol pour savoir jusqu’à quel niveau il pouvait l’aplatir.

« On se demandait comment il pouvait tenir debout avec un si petit corps. Ces chevilles sont plus grosses qu’on ne le pense. » Il avala une autre gorgée de tabac avant de laisser sa clope se consumer entre ses lèvres. Il repensa à ce requin et la pensée d’envoyer cette créature immonde dans le bassin pour servir de nourriture. « Tu n’aurais pas envie de plumer un petit pingouin pour nourrir ce cher Tiny ? » Un sourire se dessina sur son visage. « J’aimerais bien voir cette bestiole de plus près. »

Sujet: Re: « Fortune & Gloire » [ Lake | Cobblepot ] Dim 26 Nov 2023 - 20:34

Fortune & Gloire

Glaciale Soirée

Pearl avait plongé son regard dans le sien alors qu'il lui avait allumé une cigarette. Elle avait toujours trouvé ça stylé, comme dans les romans noirs.

Il reprit le même discours qu'elle. La blonde le fixa, l'air indifférent. Ce qu'il disait n'était pas un mensonge, cela se voyait qu'il n'appartenait pas à ce milieu. Pearl le cerna cependant. Le genre d'homme qui lui plaisait de... traquer. De prédater. Elle n'eut le temps de répondre que déjà le clou du spectacle se pointait. La SPHERE de Gotham. Comme celle qu'ils projetaient de construire à Las Vegas, mais en plus teigneux.

- Voilà l'oiseau à la dentelure d'or.

Si près du peuple, si près de ses sujets, de tous les hommes qu'il corrompait. Ah si elle pouvait les photographier. L'entrée qui menait à - selon les plans - l'aquarium géant qui la faisait tant fantasmer était sévèrement gardée par plusieurs gardes. Le Pingouin n'était pas comme ces nouveaux riches à Gotham City, ces méchants de films qui truffaient leurs maisons de gadgets technologiques faciles à hacker. Comment hacker des gros gaillards pour passer une porte ? Parcourant l'endroit du regard, elle se tourna vers John :

- Oh, voilà les trois oiseaux de malheur. Jay, Raven et Lark.

Tirant sur sa cigarette, elle fit un geste de la tête pour désigner trois femmes. Une blonde, une brune et une noiraude, les trois portant des justaucorps et servant les invités, avec de jolis petits chapeaux melons.

- Il va falloir les garder à l'œil. Déjà parce qu'elles sont envoutantes physiquement, ne nous le cachons pas. Mais aussi parce que ce sont ses bras droits. J'aime bien la noiraude, elle a un côté doux. La blonde a l'air d'être une sadique. Plumer le Pingouin tu dis ?

Pearl haussa les sourcils et observa longuement le blond, avant d'acquiescer doucement, mais sans relâcher du regard.

- Je vous connais, vous, en fait. John Constantine, c'est ça ? Eh bien. Vous aviez une chance sur deux de tomber sur ma sœur qui vous aura pourri toute votre soirée. Peut-être il faudrait que je vous mette en contact, si vous cherchez du travail. Si je me souviens bien son délire en date c'était qu'elle était capable de communiquer par télépathie dans l'au-delà.

Tout en faisant une tête du genre "OUAIS, T'AS BIEN ENTENDU" pas convaincue, elle finit toutefois par prendre la défense de cette dernière. Reversant deux verres de Champagne, elle poursuivit :

- C'est une histoire très sérieuse. Je veux dire elle peut communiquer par télépathie pour de vrai, alors avec l'au-delà je n'exclus pas une incroyable chance sur 21'220 que ça soit possible. Si vous êtes vraiment aussi bon qu'on le dit... on en reparlera, je pense pas que ce soit le moment vu que vous êtes surement pas là pour ça, et j'imagine que vous avez suffisamment de travail pour ne pas vous intéresser à ce genre de choses qui paient probablement pas aussi bien que vous paieraient vos clients habituels, les ministres ou j'sais pas quoi. Je crois que Monsieur Cobblepot vient vers nous. Avant ça... il faudrait qu'on trouve un moyen de s'infiltrer. Je VEUX voir l'aquarium. A moins de lui demander directement ? Peut-être il voudra nous le montrer ?

Pearl se sentait comme une gamine mais elle aimait bien les animaux de la nature.

EPSILON

Sujet: Re: « Fortune & Gloire » [ Lake | Cobblepot ] Lun 27 Nov 2023 - 7:21

Serrer des paluches, montrer qu'on est un homme du peuple. Voila ce qui fait de vous un chef d'état. Cobblepot était tout sourire, alors qu'il passait dans la rangée improvisée pour se diriger vers une petite estrade à côté de l'immense iceberg conservé. Cobblepot appréciait le fait que tout soit redevenu à la normale, que chaque chose reprenne ses petites routines bien particulières, et notamment, de voir que ses affaires seraient rondement menées. Exit le fait qu'il devait payer très cher sa réélection. Pour le moment, il se devait de concentrer ses ultimes forces pour la bataille à venir, car effectivement, les élections approcheraient, et le cortège de nabots et autres crétins patentés ne tarderaient pas à vouloir le dégager de sa position de force. Il monta avec une légère grâce, après avoir serré un maximum de mains, sur l'estrade, avant de regarder l'assemblée, qui était néanmoins, assez grande. Il fallait croire que beaucoup de pigeons avaient cru en Cobblepot à la dernière élection. Tant mieux ! Tant qu'il y'aura des gogos, il y'aura de l'espoir, et Oswald savait très bien que les débiles étaient sa base électorale. Il fallait être complètement à la ramasse pour voter pour quelqu'un qui se sert dans le pot de miel autant qu'Oswald n'a pu le faire.

"Chers amis !"

Dit-il de sa voix rocailleuse, dans le micro à sa portée, devant de nombreux journalistes. Il eut un petit sourire, sorti un petit paquet de notes, qu'il posa sur son pupitre, puis, il les déchira à la vue de tous.

"J'ai pas besoin de discours pour vous dire que j'aime Gotham City. Que j'aime cette cité tout autant que n'importe lequel d'entre vous. Vous le savez, j'ai eu un passé tumultueux, mais tout cela est terminé depuis bien longtemps."

Ne pas oublier que ce sont des imbéciles, et que les médias, et autres influenceurs dans la salle, Gothtuber, et autres passionnés des réseaux sociaux, ne tarderaient pas à faire des memes, des reprises de son discours, ou à colporter des vidéos sur Cobblepot. Voila ce que Cobblepot avait compris : Les phrases choc ont plus de pouvoir que les mots bateaux, ça plaisait aux crétins, aux andouilles, et aux QI négatifs. Le service de sécurité n'est pas imposant, il ne fait certes pas grosse impression, mais les plus terre à terre se laissent leurrer par le fait que l'Iceberg Lounge est une immense forteresse, un véritable lieu où tout est scruté, analysé, et où Lark et Bossworth agissent en sous-main pour satisfaire la protection de leur patron.

"Cette année a vu une terrible épreuve pour notre ville, mais malgré tout, nous en sommes sortis victorieux. Mais à quel prix ? Chinatown dévasté, des quartiers brisés, des gothamites en souffrance, mais ... Je suis là ! Je suis avec vous, car je suis comme vous ! J'ai connu les bas-fonds, la ruine, la déliquescence et l’opprobre. Mais je suis toujours resté debout ! Et Gotham fera pareille ! Avec moi pour un nouveau mandat, je vous promets une reconstruction de cette ville, et vous vous direz donc à ce moment-là : Je suis fier d'avoir voté Cobblepot à l'époque."

On sous-estime le pouvoir des mots, ce qui était largement triste dans une époque aussi moderne que la nôtre, c'est pour cela qu'Oswald avait décidé de revenir dans le summum de l'élite. Plus de mots dégueulasses ou de choses dans ce genre, non. Il allait la jouer finaude, et rusée. Il allait se mêler au bon gothamite, il allait être ... Agréable. Pour se faire apprécier des gens. Mais il n'oublierait pas non plus de tacler, et de faire ce qu'il doit faire pour assurer sa réélection, si ça devait même être un chant du cygne. Cobblepot eut un nouveau sourire, alors que les caméras, les téléphones étaient tournés vers lui. On entend des applaudissements, quelques hourras dans la salle. Visiblement, le paroxysme n'est pas encore à son haut niveau, mais on s'en approchait, et Cobblepot allait donner l'assaut final, une nouvelle fois. Mais cette fois, Cobblepot ne mettrait pas les pieds dans le plat aussi vite que la dernière fois, après tout, il avait été élu par forfait, et par l'aide d'un Gordon qui avait quitté la scène politique plus vite que prévue. Hin hin, si ces imbéciles savaient. Cobblepot ricana intérieurement, avant de reprendre une nouvelle fois, vociférant dans ce micro qui avait déjà bien souffert.

"Mes amis, je me présente à vous, une nouvelle fois pour entériner une nouvelle page de l'histoire de Gotham. Avec un grand H ! Je me porte à nouveau candidat à ma propre succession à la mairie de Gotham City. Gotham est à nous, au peuple. Et pas à ces tocards de la haute comme les Wayne qui se partagent sans vergogne, cette ville comme un gigantesque gâteau. Aujourd'hui, ces richards que nous applaudissons, que le peuple doit protéger, s'accordent à se dire qu'ils ont sauvé cette ville ! Alors que j'étais dans les rues, à me battre contre le Gant Noir ! Alors que ces tartuffes du dimanche péroraient comme des perroquets du haut de leurs tours d'ivoire, nous avions les pieds dans la réalité ! Et maintenant ?! Aujourd'hui, ils reviennent tous, le nez enfariné, et demain, ils vous diront qu'ils ont raison, qu'ils sont toujours aux commandes et ils ne tarderont pas à vous envoyer un candidat fantoche pour vous enfoncer encore plus, et conserver le pouvoir qu'ils ont dans cette ville. Ils ont peur des gens comme vous, comme moi. Ils n'admettront jamais, ô grand jamais, qu'ils sont tous aussi laid que je ne peux l'être ! Vous savez qui je suis ... Vous savez ce que j'ai fais par le passé, mais j'ai toujours aimé cette ville."

Sur un ton plus calme, Oswald posa sa main sur son coeur, quelques applaudissements retentissent, alors qu'il observe l'assemblée.

"Comme dirait notre ancien procureur et mon ancien ami de cellule Harvey Dent, je crois en Gotham City."

Wak wak. Si ce vieux Harvey pouvait entendre ça, Cobblepot était sûr que ses deux oreilles se mettraient à siffler. Est-ce qu'une face d'Harvey serait attendri par ce discours ? Et l'autre aurait-elle envie d'écraser la gueule du Pingouin ? Possible. Oswald se mis alors à descendre les escaliers de l'estrade, sous les hourras, sous les acclamations. Muni de son porte-cigarette, il s'avançait, claudiquant avec son parapluie, à la rencontre de son électorat. Discuter, serrer des mains, mais c'était pour la bonne cause. Il s'avançait alors d'une espèce de dégénéré avec la clope au bec, et une espèce de grande guiche drôlement bariolée. Oswald savait se montrer affable, quand il le voulait bien.

"Bien le bonsoir, chers amis. J'espère que ce modeste discours n'a pas entaché votre délicieuse complicité."

Fortune & Gloire

We all sell our souls sooner or later

Il avait laissé une fenêtre d’ouverture pour laisser la belle inconnue parler. Elle n’avait pas l’allure ni le comportement d’une cible pour Constantine. Un seul coup d’œil a suffi au britannique pour comprendre qu’elle ne faisait pas réellement parti de la classe sociale qu’il cherchait à plumer. Elle n’était probablement pas si différente de lui, elle tâtait probablement le terrain avec un objectif qui lui était propre. John respectait au moins ça et ne comptait pas lui faire obstacle. Chacun pourra continuer sa route de son côté. Le britannique s’était toutefois permis de tendre une perche qu’elle a saisi en plein vol. Au fur et à mesure de ses paroles, John éprouva un sentiment de regret d’avoir fait les premiers pas. Cette femme était un véritable moulin à paroles qu’on ne pouvait pas arrêter. Chaque mot supplémentaire était devenu un incontestable tue-l’amour. Il commençait presque à regretter l’attitude amère et névrosé de son colocataire en la regardant droit dans les yeux. Un soupire silencieux glissa dans les narines de Constantine. Elle parlait trop, mais certaines de ces phrases avaient au moins le mérite de fournir des informations importantes pour sa chasse.

« Je crois que vous devez me confondre avec quelqu’un. » rétorqua John pour espérer que son identité reste cachée à la lumière de la plupart des riches de cette ville et même de cette femme qui n’a pas la langue dans sa poche. « Et je ne cherche pas de travail non plus, j’ai tout ce qu’il me faut. »

Un mensonge parmi tant d’autres. Ce n’était qu’une goutte d’eau dans un océan d’hypocrisie et de mauvaise foi que composait cette belle soirée. John laissa la fumée de sa cigarette lui bouffer les voies respiratoires pendant que la jeune femme juste à côté de lui continuait son monologue anxiogène. Le britannique devait s’armer de patience et de courage pour ne pas s’enfuir en courant pour se jeter sur le premier bourge qu’il croise et lui offrir sa meilleure conversation. John leva un sourcil lorsqu’elle mentionna des dons de télépathie. Une sensation de déjà vu avait commencé à envahir ses tripes, puis un sentiment amer qui le ramenait à la réalité.

« Ce n’est pas parce que vous finissez les phrases de l’autre que vous êtes télépathes. Télépathe ? J’en ai connu un. Ça vous grille le cerveau et ça prêtant que ça ne se contrôle pas… »

Le discours du Pingouin a interrompu l’occultiste qui a reporté son attention sur le petit être et maître de ces lieux. Rien que ce monologue rappelait à Constantine à quel point cette ville était pourri jusqu’à la moëlle. Il se demandait encore comment les quelques personnes qui restaient optimiste pouvait encore voir la lueur de l’espoir. Quand les criminels de la ville entrent dans la politique et se permette de devenir maire de la ville, c’était une preuve évidente de la damnation de Gotham. John n’avait pas besoin de preuve supplémentaire pour le comprendre. Si même le procureur du village devient complètement taré, c’est bien que quelque chose ne va pas dans ce coin, une malédiction ?

Contre toute attente, le Pingouin lui-même a commencé à se balader et graviter autour de ses invités. Son attention s’est rapidement focalisée sur les deux blonds. Constantine n’avait pas eu la prétention de s’attaquer directement au propriétaire des lieux mais l’idée lui traversa l’esprit lorsqu’il se rapprocha de lui. Plumer le gratin de l’élite de Gotham est un défi plutôt tentant. John croisa rapidement le regard de la blonde, comme pour lui demander de suivre la dance.

« Nous étions simplement en train de nous dire que cette ville réservait son lot de surprise. Ce sont les anciens criminels qui essayent de la maintenir à flot. Je trouve ça… ironique, vous ne trouvez pas ma chère ? »

Fortune & Gloire

Glaciale Soirée

Le Pingouin était monté sur la scène pour parler de son plan électoral. Son mandat n'avait pas été de tout repos, il fallait dire que le pauvre n'avait pas réellement eu l'occasion de travailler, à peine dans la mairie qu'il en fut chassé par le Gant Noir. A ce qu'il paraît, il s'était réfugié sur un bateau à pleurer comme un bébé. S'il n'allait pas être élu, il aurait eu tout le loisir d'avoir été maire sans avoir eu l'occasion de gouter le pouvoir.

SAH QUEL BONHEUR.

Dans tous les cas, il avait un sens du discours. Mais Pearl, aussi... conciliante qu'elle pouvait l'être n'allait pas être conquise pour autant. John s'était tourné vers elle et lui avait dit ne pas être John, et qu'il ne voulait pas de travail. Pearl avait été un peu brusque. Il valait mieux en effet de ne pas faire s'ébruiter... son identité. Elle le mettait mal à l'aise. Elle avait cet effet là sur les hommes. Pas toujours pour de bonnes raisons. D'un geste de main elle repoussa le vide devant elle.

- Désolée. Mon cerveau va vite pour de certaines choses, mais pas pour d'autres.

Elle ne rajouta rien de plus. S'il avait besoin d'un travail, il reviendrait, ou bien elle lui tomberait dessus. John Constantine en ville, il peut jouer le jeu qu'il veut, il n'échappera pas aux radars des jumelles. Il parla d'un télépathe qu'il connaissait. Une connaissance commune ?

- Oh. Non, on ne lit pas dans les pensées, on est juste connectées... émotionnellement. Je sais ce qu'elle ressent en ce moment et elle aussi. Bon, je ne vais pas de faire d'exemples car de toute façon je n'ai rien pour te le prouver. J'ai connu un télépathe aussi, un garçon un peu perdu avec des cheveux blancs qui ne voulait pas les teindre en roux. Je me demande ce qu'il devient.

Le Pingouin était là, tout... poli, tout gentil. Urrr. Pearl saisit sa main et la serra très poliment. Elle le laissa se présenter, quant à elle, elle déclara :

- Je suis le Dr. Pearl Lake. Ravie de faire votre connaissance, Monsieure Cobblepot. Il est vrai que les candidats de cette année sont un peu... sinistres. Mais je préfère mille fois vous à cette Selina Kyle. Qu'a-t-elle fait pour la ville si ce n'est que parader et pleurnicher. La ville a besoin d'un homme d'action. Entre le Space Marine, le médecin fou et notre très cher Cobblepot... le choix me semble vite fait. Sauf si une menace extraterrestre, ou que sais-je vienne de nouveau chambouler notre belle ville. A mon avis, Monsieur Cobblepot, si vous voulez conquérir le coeur des citoyens, il faut leur donner de l'espoir et de la stabilité. Refusez que le Gouvernement Fédéral vienne construire des prisons volantes, refusez que des terroristes de bas étage prennenz le contrôle de cette ville. Il nous faut de la sécurité.

Elle tentait de broder un truc, faisant des signes à John pour lui dire que tout allait bien.

EPSILON

Le Pingouin aimait ce genre de soirées. Mais il aimait plus que tout, qu'on le félicite, qu'on l'apprécie. Qu'on le remercie d'être là, dans le temps de toutes les merveilles, dans la boite la plus branchée de Gotham City, alors que le monde s'était écroulé. Alors qu'il était peut-être sur le point de tout perdre. Oswald ne pouvait que sourire, face à l'évidence de cette jeunesse désœuvrée. De ces gens qui se raccrochent au premier truc "normal" après tous ces mois, pour lécher les pompes du Pingouin. Délicieux et tellement agréable. Ah deux quidams forts sympathiques hein ? Oswald ne peut que réprimer un léger sourire tout en observant les deux êtres. Le premier était une espèce de jeune blondinet avec un accent, léger mais perceptible. Un accent qu'Oswald ne connaissait que trop bien, étant donné qu'il avait vécut en Angleterre pendant quelques années. Cobblepot éructa un petit rire bien gras, alors que le blond venait de donner la douloureuse ironie que cette ville suivait depuis bien des années. L'humour des anglais, ça avait toujours fait marrer le Pingouin. Cobblepot joua de son parapluie, faisant un petit retour-revient avant de reprendre de sa voix bien nasillarde.

"Quand on n'attend plus grand chose de l'élite et de leurs dérives, on fait plus confiance aux truands et aux honnêtes escrocs. Wak wak wak. Mais vous serez d'accord pour dire, très cher monsieur, que cette ville est un cas parmi la normalité. Gotham City n'est pas une ville normale, ce qui fait d'elle, une merveille à conserver. Et voila même pour vous, jeune trublion. Sachez qu'un Pingouin comme maire, dans une ville où les chats, les clowns et les chauve-souris se baladent, cela fait office de normalité évidente. Hin hin hin. Et quel est votre nom, mon cher ? Vous êtes nouveau à Gotham, non ? Je ne me souviens pas vous avoir déjà vu au Country club."

Le Pingouin aimait connaitre les noms, il aimait bien se renseigner sur les gens après, histoire de voir si les gens peuvent lui être utiles par la suite, ou non. Un mec comme ça, ça peut facilement se monnayer si on a les bons appuis, et puis, si ça se trouve, il était peut-être riche. Mais le regard de Cobblepot se détourna pendant un moment, alors que la jeune femme. Une doctoresse sûrement, d'après ses dires, même si elle avait la tenue d'une espèce de bourgeoise qui devait se faire prendre par dessus et par devant dans les soirées mondaines de chez Wayne. Pearl Lake, le Pingouin ne manquerait pas de retenir son nom, tandis qu'il se saisissait de la main de la jeune femme pour y déposer un baisemain des plus officiels. Cobblepot pouvait être un monstre de charme, cela dépendant bien sûr, de ses propres humeurs. Cobblepot sentit la douce main de cette jeune femme, puis, il la lâcha. Il avait repéré un parfum qu'il connaissait bien. Peut-être "Gotha" de chez Shreck's. Ouais, peut-être. Néanmoins, le Pingouin ne pouvait qu'applaudir devant l'évidence même.

"C'est le genre de discours que j'aime entendre, mademoiselle. Je n'ai pas eu beaucoup de chance ces derniers mois, et mon mandat n'a pas été de tout repos."

Cobblepot n'avait clairement pas eu de chance, mais d'après les premiers sondages, il semblait aussi être à la traine. Mauvaise publicité ? Nan, Cobblepot était un monstre de délicatesse. Il avait la chance d'être le meilleur des hommes, et il ne pouvait que être maire de Gotham City non ? Il faisait confiance en ces gothamites imbéciles pour le propulser à nouveau vers la victoire. Il gagnerait, il en était certain. Après tout, il était inattaquable, il avait un gros atout : tout ce qui s'était passé. Et on ne pouvait pas lui imputer une pareille faute. Non, très clairement pas. Il eut un sourire, alors que la discussion tournait plutôt bien. Mais force est de constater que le mandat minable de cette trainée de Catwoman était encore dans les esprits. Encore, malheureusement. Faudrait trouver un moyen d'effacer toute cette histoire débile de Selina Kyle. Peut-être qu'il pourrait réformer l'histoire et effacer ça. Comme avec l'autre abruti de Luke Fox qui n'a servit à rien pendant tout son mandat. Ah ça veut la place, mais une fois au pouvoir, ils sont incapables de gérer comme des hommes, la responsabilité. Heureusement qu'Oswald était là. Heureusement que la politique le passionnait. Sortant une cigarette qu'il mis dans son fume-cigarettes, Oswald l'alluma avant de tirer une taffe de son tabac.

"Docteur Pearl Lake, et vous êtes médecin en quoi ? Je serais ravi de parler sciences avec vous. Vous travaillez dans quel domaine ? Biochimie ? Ou vous êtes une généraliste de la santé ? Une femme aussi belle que vous, doit très certainement être à la tête de son propre cabinet de chirurgie."

Oswald n'était pas un grand charmeur, certes. Mais il avait quand bien même, une certaine pensée, une idée des choses et une répartie qui pourrait très bien en mettre quelques uns dans la difficulté. Et Cobblepot aimait bien creuser les esprits. Discuter lui permettait d'avoir des informations. Cela lui permettait d'en savoir plus, et de trouver pas mal de points de pressions pour appuyer là où ça peut faire très mal. On ne sait jamais ... Une maman qui vit seule, une petite fille. Un peu de chantage, et on peut trouver un arrangement. On trouve toujours des arrangements, pour peu qu'on y mette le prix. Mais ces deux-là intriguèrent le Pingouin. Ils discutaient de telle manière qu'il semblait évident qu'ils se connaissaient tous les deux, et qu'ils pourraient faire un mauvais coup. Manque de chance pour eux, si cela avait été des cambrioleurs, la fortune du Pingouin ne se trouvait plus ici. Petit changement de décor. Mais honni soit, qui mal y pense non ? Un petit sourire vint se poser sur les lèvres du Pingouin, alors qu'il reprit encore la parole.

"Seriez-vous prêts à voter Cobblepot le grand jour ? Aurais-je vos paroles de gentleman et de gente dame ?"

Sujet: Re: « Fortune & Gloire » [ Lake | Cobblepot ] Lun 8 Jan 2024 - 21:27

Fortune & Gloire

We all sell our souls sooner or later

John ne put s’empêcher de lever les yeux au ciel lorsque son interlocutrice justifiait son bavardage incessant par un cerveau pro-actif, une excuse sans logique qui n’est pas suffisante pour le convaincre. Le britannique se contenta de broncher pendant que sa cigarette se consumait d’elle-même. Le discours de cette femme demandait beaucoup trop d’attention pour s’occuper de son tabac. Même s’il ne croyait pas un traitre mot de ce qu’elle pouvait inventer, Constantine notait chacun de ses phrases dans un coin de sa tête. Le maître des arts occultes n’a pas encore découvert toutes les bizarreries. Il n’est pas à l’abris d’une surprise et qu’elle soit réellement sincère dans son histoire. Il avait laissé la jeune femme parler et encaissé chaque mot. Lorsqu’il sentait qu’il commençait à saturer, il se permettait d’abandonner sa clope un instant pour reprendre une gorgée de champagne comme tout bourgeois qui se respecte. Les paroles de Pearl ont fini par capter entièrement son attention lorsqu’elle mentionna un télépathe qu’elle avait déjà rencontré. La description de la personne ne faisait pas le moindre doute. John écarquilla ses yeux et sa gorgée de champagne se décida à prendre le mauvais chemin au même moment.

« Attends tu as dit qu… »

Sa gorge se contracta et une quinte de toux violente l’a coupé dans son action. Constantine s’est laissée submergé par des poumons et une gorge en feu. Il n’aura pas le temps de lui reposer la question. Cobblepot avait décidé de se ramener pendant que le britannique essayait de soigner sa gorge. Il reposa son verre sur la table juste derrière lui et laissa le maître des lieux faire son show avec une petite introduction. Il s’intéressait aussi bien à la belle demoiselle à côté de lui qu’à cette nouvelle personne qu’il n’avait jamais vue auparavant. Jusqu’ici, Constantine ne fréquentait que les quartiers malfamés et n’a pas chercher à aller plus loin. Il s’était toujours débrouillé pour arnaquer des personnes tout aussi stupide mais pas aussi dangereux. Pour payer tout ce qu’il devait à cette ville de merde, John devait désormais viser plus gros. L’idée de jouer avec les plus gros criminels de ce trou perdu ne l’enchantait pas plus que cela, mais il s’était retrouvé dos au mur. Oswald s’est rapproché d’eux en constatant qu’il n’avait encore jamais croisé le visage du britannique. C’est l’heure pour lui de se mettre en scène.

« Nous ne nous sommes jamais réellement croisés auparavant. Je m’appelle Sebastian Jones. Je suis un des actionnaires de Wayne Tech, fraichement arrivé dans cette merveilleuse ville remplis de paradoxe et de dégénéré. Ravi de faire votre connaissance. »

John prenait énormément sur lui pour venir serrer la main de cette raclure. Il jouait son rôle à la perfection, comme s’il avait fait ça toute sa vie. Tromper son monde est l’une de ses spécialités. Il resta assis au fond de son siège en croisant le regard avec le propriétaire des lieux. Un rictus se dessina sur son visage pendant qu’il s’adressa à la jeune femme juste à côté de lui. Constantine la remarque l’imiter et rentrer dans un rôle mais il ne comprend pas encore la raison qui la poussait à s’inventer une vie. A-t-elle des intentions vénales ? Ou est-ce que l’objectif est un peu plus personnelle ? Très vite, le discours du piaf s’orienta automatiquement sur de la politique et surtout sur les élections.

« Vous avez de sacrés adversaires derrière vous. Le flic, le directeur d’une maison de taré, et vous, le propriétaire d’un casino et probablement de deux ou trois bâtiment éthiquement discutable. Qu’est ce qui pourrait arriver de pire ? Je suis étonné de voir que Bruce Wayne demeure toujours absent parmi les candidats, lui qui nous fait croire en permanence qu’il est pour le bien de cette ville. Estime-t-il qu’il ne vaux pas mieux que chacun des candidats ? Franchement Gotham est… fascinante dans un certain angle et j’aime être le spectateur qui la regarde brûler du haut de sa colline. Et vous ? Pourquoi vous obstinez-vous ? Pour quoi vous vous battez ? »

Sujet: Re: « Fortune & Gloire » [ Lake | Cobblepot ]

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« Fortune & Gloire » [ Lake | Cobblepot ]

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