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 Le pouvoir des mots [Oswald Cobblepot]

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MessageSujet: Le pouvoir des mots [Oswald Cobblepot]   Le pouvoir des mots [Oswald Cobblepot] EmptyDim 9 Juin 2024 - 0:34




  • Type de RP : Normal
  • Date du RP : Mai 2020  
  • Participants: Oswald Cobblepot
  • Trigger warning: ???
  • Résumé: A définir



Le pouvoir des mots

The chains of my past are nothing compared to the wings of my thoughts

Autrefois un simple cobaye, maintenant fils du maire de l’une des villes les plus corrompus de Gotham City. A chaque scenario, Cassidy se retrouvait toujours spectateur de sa propre vie. Avant d’être le fils d’un politicien, le jeune télépathe était avant tout un outil que Strange avait formé pendant plusieurs mois à l’asile d’Arkham pour arriver à ses fins. L’adolescent avait été isolé dans l’une des ailes abandonnés où Hugo avait cherché à comprendre les pouvoirs imparfaits de l’orphelin, à les doser et les maîtriser pour réduire les risques de morts prématurés chez leur propriétaire et ses victimes. Avec ces expérimentations et ses ressources, il connaissait l’adolescent comme s’il avait toujours été avec lui, un fils biologique. Lorsqu’il avait décidé de sortir Cassidy de l’ombre, c’était avant tout pour s’attirer la sympathie de la population, une âme charitable qui donnait l’opportunité à un enfant malchanceux d’obtenir une seconde vie. La vérité est plutôt glaçante.

Comme Strange avait pu l’envisager, Cassidy n’était pas l’enfant modèle qui allait inspirer la ville. Les premières semaines, le jeune russe s’était montré très récalcitrant à l’idée de porter ce nouveau titre. Il avait profité de son changement d’environnement, un peu moins restreint, pour fuguer et tenter d’échapper de l’emprise de Strange. Malheureusement, en tant que maire de la ville, il avait le monde à ses pieds et la police aussi. Cassidy finissait toujours par être ramener à la maison. On prétextait qu’il avait des troubles mentaux, qu’il pouvait souffrir de démence et qu’il avait besoin d’être entouré de personne compétente pour être soigner, dont Strange. Le comportement et son ancien titre de patient à l’asile d’Arkham permettait de confirmer la théorie de la démence. Cassidy avait beau crier à l’aide, tout le monde le prenait pour un fou.

Avec le temps, le tempérament rebelle de Cassidy s’était calmé. Strange avait trouvé une faille dans le comportement impulsif et sauvage du jeune russe et il avait creusé dedans, jusqu’à ce que l’adolescent accepte de se soumettre à cette autorité parentale. Confiant de l’épée de Damoclès qu’il avait laissé au-dessus de la tête de son cobaye, Strange lui avait progressivement laissé un peu de liberté pour devenir un allié précieux. La télépathie avait permis au psychiatre de voler le trône du Pingouin en manipulant l’esprit des citoyens. Désormais, il devait maintenir la réputation de son père adoptif et accumuler des renseignements sur les alliés du maire ainsi que ses opposants.

Cassidy n’aimait pas toujours rentrer dans la tête de parfait inconnu. La télépathie lui demandait parfois beaucoup d’énergie et de concentration et il se trouvait parfois, à découvrir le pire de l’être humains, ses pires pensées, des souvenirs atroces. Cassidy devait jouer double jeu et trouver le pire pour satisfaire son père adoptif avide de pouvoir et de manipulation. Aujourd’hui, l’adolescent avait passé son après-midi à jouer l’enfant parfait lors d’une inauguration d’un énième projet municipal. L’adolescent n’avait même pas prit la peine de savoir ce qui pouvaient réunir autant de personne, son seul objectif était de traverser les esprits, découvrir les secrets de chaque personnalité invités à cette cérémonie.

En fin d’après-midi, le jeune russe était l’un des premiers à descendre les quelques marches d’escaliers qui le séparait de sa limousine. La portière était grand ouverte, attendant patiemment l’invité d’honneur. Cassidy se pressa pour entrer à l’intérieur du véhicule. Une femme l’attendait, Anne l’assistante de Strange qui n’avait pas pu se déplacer aujourd’hui. L’adolescent ne lui adressait pas un mot et finit par lui confier un petit carnet à la couverture recouverte d’une fine couche de cuir. A l’intérieur, les pensées et les pires secrets que le télépathe avait arrachés de chaque invité présent à l’évènement. Son écriture n’était pas toujours lisible, il était toujours en apprentissage pour écrire en alphabet latin mais la qualité de son écriture n’était pas le critère d’évaluation. Pendant qu’elle survolait le contenu, Cassidy essuyait le sang qui s’échappait de son nez après plusieurs heures à utiliser son don de télépathie. Il demandait beaucoup d’énergie, l’adolescent parvenait à le maîtriser lorsqu’il n’était pas confronté au stress où à d’intenses émotions. Il soupira de soulagement en refermant la porte, la journée était terminée, du moins, c’est ce qu’il pensait

« On a encore une dernière visite ce soir. » rétorqua Anne en renfermant le carnet et en le rendant à son propriétaire.

« Quoi ? Non, pas au courant. Je suis fatigué. » Cassidy grogna, son accent russe était assez prononcé et la syntaxe de ses phrases étaient souvent imparfaites.

« Ce n’est pas comme si tu avais le choix. Prends sur toi et avale tes vitamines. Je te rappelle que ce n’est pas moi qui aurai des problèmes si tu rentres les mains vides sans avoir rendu visite à un vieil ami. »  

« Vieil ami ? »

La limousine démarra. Durant le trajet, Cassidy a eu le droit à un petit monologue sur le vieil ami de Strange, celui qui se fait appeler le Pingouin. Enfermer à l’asile durant les élections, le jeune russe n’avait jamais entendu parler de ce personnage et il n’avait pas plus envie d’écouter le monologue d’Anne après avoir été contraint une nouvelle fois à être de nouveau exploité pour ses facultés. Malgré son manque d’intérêt à peine dissimulé, Cassidy gardait quelques paroles en tête avant d’attraper cette boite en plastique qui renfermait un cocktail de gélule et de comprimé. L’adolescent gardait toujours un œil sur le contenu avant de les avaler. La plupart du temps, il s’agissait de vitamines pour sa santé fragile, des antiépileptiques mais il n’était pas à l’abris d’un piège.

Iceberg Lounge, un endroit qui sent l’alcool et la débauche à plein nez. Cassidy est sortit de la limousine d’un pas nonchalant, accompagné par deux gardes du corps pour faire son entrée. A côté d’eux, l’adolescent n’avait pas l’air bien grand mais il était habillé de manière très élégante. Une veste de couleur sombre taillée sur mesure dessinait ses épaules, accompagnée d’une chemise écarlate. Ces cheveux étaient plaqués en arrière par une fine couche de gel qui lui donnait un air d’adolescent dédaigneux et hautain, un déguisement parfait pour que Cassidy rentre dans son rôle.

« Так это здесь ? Именно здесь прячется проигравший на выборах. » demanda-t-il à l’un de ses gardes du corps alors qu’il ne comprenait pas un seul mot de russe. « Où est donc ce…cet homme ? est-ce qu’il se cache ? »


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MessageSujet: Re: Le pouvoir des mots [Oswald Cobblepot]   Le pouvoir des mots [Oswald Cobblepot] EmptyLun 10 Juin 2024 - 18:24

De quoi rêve un Pingouin ? De trouver le moyen de faire son petit nid à Gotham City, sans être vraiment emmerdé par la crasse et par les imbéciles. Oswald avait profité de son avancée pour préparer dans ses propres projets. Il fumait agréablement un bon gros cigare avant de compter les billets qu'il avait ramassé la soirée d'avant. L'argent, ce nerf de la guerre viscéral. Oswald aimait l'argent, presque autant que sa propre mère. Quand on vit dans un monde sans amour, on s'entoure d'objets, pour essayer de se donner une importance, pour se donner un statut, et le Pingouin l'avait bien compris. Il appréciait la bonne compagnie, il appréciait aussi être au centre de l'attention, mais avant tout, il aimait ce qui était beau, précieux, riche. Il aimait l'argent, les bijoux et les beaux objets de collection. Une fois son travail fait, Oswald s'isola dans son appartement personnel, son grand quartier, son grand lieu de repos où il pouvait profiter pleinement de sa collection bien à lui, et à lui seul. Il observait, pensif, chaque objet qui l'entourait, dans son sanctuaire à lui. Chaque morceau, chaque objet lui rappelait une bataille, un marché, ou encore une confrontation quelconque. Mais essentiellement, c'étaient pour la plupart des objets, des objets très précieux. Une de ses plus belles pièces n'était autre qu'un des célèbres oeufs de Fabergé. Dont Oswald était pratiquement fier. Un des hommes du Pingouin fit son entrée dans le lieu sacro-saint du Pingouin. Il avertissait le Pingouin d'une arrivée tardive pour la soirée.

Homme de main - "Patron ! Le pantin de Strange est arrivé ! C'est comme vous avez dit, il est bien là !"

"Tu m'étonnes qu'il est bien là, imbécile ! Je m'en doutais et je le savais, pauvre con !"

Oswald regarda le type avant de viser de son parapluie le type qui réussit à éviter le coup. Oswald rugit de colère tout en observant l'homme qui venait de disparaitre. Personne n'avait le droit d'entrer dans son repaire, dans son nid, dans son lieu de repos bien à lui. Oswald voulait s'imposer en tant que parrain respecté, et gare à ceux qui le prenaient pour un faible. Hugo Strange, un des vieux rivaux du Pingouin, l'homme qui lui avait soufflé la victoire à la mairie. Il reposa son parapluie-flingue pour s'en servir comme canne. Il avait jamais pensé que ce vieux fou de Strange vienne à lui comme ça, c'était assez stupide de sa part, en envoyant son pion à lui. Mais bon, quelque part, Oswald aurait bien aimé le faire flinguer, juste pour l'exemple. Oh ! Il le pourrait, mais où serait le bénéfice de la chose ? Où serait son bénéfice dans tout ça ? Nan ... Le vieux Strange voulait quelque chose, quelque chose que le Pingouin possédait, cela ne pouvait être que ça et on envoyait quelqu'un au casse-pipe pour discuter. Donnant un coup de parapluie sur le crâne du type qui lui faisait face, Oswald rugit de nouveau.

"Et bien fais-le entrer ! Imbécile ! Et offrez-lui le champagne, pas le bon, celui coupé à l'eau !"

Le type s'éxecuta aussi vite que possible afin que le gamin, ce Cassidy Sverdlov, puisse être bien accueilli dans ce faste endroit. Il eut un ricanement qui sonnait atrocement faux, plein de détresse et de désespoir. L'idée de trahir Strange était tentante, de le faire patauger dans une histoire pourrie et de le trahir était très tentante. Surtout s'il y'avait moyen de rafler quelques territoires au nord de la ville ... Non, il ne le ferait pas retourner dans ces cellules crasseuses à Arkham, pas encore ... Le Pingouin avait sûrement un pion à jouer avec ce très cher Cassidy Sverdlov. Non, il ne subirait pas les examens interminables, les piqures, les injections, les tests. Des tests et encore des tests ! Toujours des tests ! Et l’incertitude aussi, le sentiment que jamais plu vous ne verrez la lumière du jour ! Les médecins qui vous regardent comme si vous étiez un rat de laboratoire, qui ne font aucun sentiments, auquel vos larmes et vos suppliques ne font réagir que par une grimace de dégoût ! Un endroit où vous n’êtes plus humain, mais un numéro de foire parmi d'autres ! Oswald connaissait bien ce sentiment ... Il connaissait Arkham ... Il avait été pensionnaire pendant quelques mois avant de retourner à Blackgate, il avait vu la folie, la véritable ... L'unique. Les hommes du Pingouin accompagnèrent Cassidy Sverdlov et son entourage dans la zone VIP de l'Iceberg. Oswald sortit de sa petite torpeur avant de se diriger à la rencontre de ce gamin, un grand sourire sur le visage.

"Monsieur Sverdlov, c'est un si grand honneur pour moi de vous accueillir dans mon modeste bâtiment. Je suis heureux de voir le ... Supposé du maire à ma table."

Strange aimait-il les jeunes mignons ? Bonne question, l'idée fit sourire de manière assez mauvaise, le Pingouin. Oswald s'approcha de ce gamin, qu'il allait couver pendant la soirée, afin de bien l'habituer au confort, au luxe, pour lui montrer que les affaires étaient florissantes. Bien sûr, cela dépendait malheureusement des circonstances. Soit Batman était dans le coin et tout tournait au fiasco, soit, tout se passait pour le mieux du monde et le Pingouin repartait avec une espèce de tranquillité d'esprit, mais surtout financier, dans le bagage. Mais à 80% des cas malheureusement, c'était Batman qui était le facteur "pertes et fracas". Mais Cassidy Sverdlov pouvait devenir LE pigeon idéal si jamais tout cela finissait mal. Furtivement, Oswald appuya sur un mécanisme, sous la table VIP, afin d'enregistrer tout ce qui allait se passer dans cette alcôve. Tout se passait comme il le souhaitait, du moins, pour le moment. Oswald n'était pas connu pour être très fin. En apparence. Après tout, c'était quand même un des plus grands stratèges du crime organisé, même s'il était monstrueux et cruel. L'arrivée de Sverdlov dans son Iceberg Casino allait sûrement se répandre dans tout Gotham City, et cela pourrait faire jaser. Monstrueusement. Souriant de ses plus belles dents de requin, le Pingouin reprit. Vous connaissez le proverbe avec le Pingouin ... Quand on demande un service auprès du Pingouin, il se sert toujours le premier, cela a toujours été.

"Cela faisait longtemps que je n'avais pas eu de nouvelles de la mairie. Est-ce je peux vous offrir quelque chose ? ... J'imagine que vous venez pour un service ..."


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MessageSujet: Re: Le pouvoir des mots [Oswald Cobblepot]   Le pouvoir des mots [Oswald Cobblepot] EmptyMer 12 Juin 2024 - 15:37

Le pouvoir des mots

The chains of my past are nothing compared to the wings of my thoughts

Cassidy avait côtoyé suffisamment d’hommes politique, de riches bourgeois cupides pour cacher sa gêne lorsqu’il est entré dans l’Iceberg Lounge. Inconsciemment, il avait la sensation d’être entré dans un territoire ennemi. Il redressa légèrement le menton, enfila son masque d’enfant gâté et arrogant, bien à l’abris entre ces deux gorilles qui lui servaient de garde du corps. Le jeune russe n’était pas un justicier, sa santé fragile le rendait vulnérable. Ses poings ne faisaient pas toujours mal mais son esprit pouvait provoquer d’important dégâts. Il avait longtemps fui les hommes de Strange et ne s’attendait pas à ce que ces derniers deviennent si précieux à ses yeux. L'orphelin était contraint d’entrer dans un univers hostile pour se plier à la volonté de son père adoptif, un agneau dans un repaire de loup. L’adolescent avait peaufiné ces talents d’acteurs et malgré la fatigue, il remplissait son rôle à la perfection, comme si sa vie en dépendait.  

Un premier homme s’était avancé pour l’installer et lui présenter une coupe de champagne qu’il refusa poliment. Aux yeux de la société américaine, Cassidy était encore mineur et l’alcool ne donnait aucun effet bénéfique lorsqu’on le mélange au cocktail de médicaments qu’il avait pris quelques minutes plus tôt. Comme à son habitude, il avait se contenter d’un verre d’eau, les boissons des américains étaient beaucoup trop sucré pour lui, peu habitué à manger autant de sucre en de si petites gorgées. Cassidy avait appris à vivre avec cette fragilité qui lui donnait des pouvoirs hors du commun. Il fit un signe de main aux deux hommes de rester à l’écart, à quelques pas derrière lui en attendant leur hôte. L'adolescent racla sa gorge, repositionna sa veste avant de s’adosser sur la confortable banquette qu’on lui avait confié.  

Quelques minutes plus tard, un homme fit son apparition. Cassidy baissa les yeux vers le propriétaire de cet endroit, paillant en sa direction. Il était d’un physique peu commun, presque repoussant. L’ancien cobaye étouffa rapidement un rire moqueur avant de se faire remarquer. On l’avait briefé sur beaucoup de chose mais pas sur le physique disgracieux de son interlocuteur. Il essayait tant bien que mal de garder son sérieux et de reprendre cet air arrogant qui marquait son visage. Il se redressa pour venir saluer son invité pour se réinstaller sur son siège. Cassidy observait chaque détail, chaque mouvement du Pingouin pour essayer de cerner le personnage. Avant d’entrer dans son esprit, il cherchait surtout à cerner qui se trouvait en face de lui. Anne lui avait dit de se méfier, cet homme était un ancien allié de Strange avant que ce dernier ne décide de lui faire concurrence avec cette histoire d’élection. Il avait probablement quelques informations en trop au sujet de l’adolescent, à commencer par son séjour à l’asile et peut-être même ses dons télépathiques. Cassidy devait redoubler de vigilance et ne pas se laisser emporter par de fausses promesses. Il observa l’une des mains du Pingouin glisser sous la table basse. Il fut intrigué par ce geste anodin mais n’en comprit pas la raison, sur le moment.  

« Officiellement, je suis plutôt considéré comme son fils adoptif. Je ne suis pas dans la... politique mais j’aide mon père quand il le faut. »

La gorge de Cassidy se resserra, ces mots étaient durs à prononcer car cela voulait dire qu’Hugo avait gagné, que l’adolescent reconnaître son triste sort. Pour survivre, il devait se soumettre et accepter tous les choix que son père adoptif lui imposait. La conversation s’est installée progressivement, le Pingouin cherchait à avoir des nouvelles de son ancien allié à travers le jeune russe qu’il avait recueilli. Ce dernier finit par reprendre ses esprits, avaler sa frustration et se concentrer sur son rôle d’enfant arrogant et intouchable.  

« Un service ? Je ne... pas penser que mon père est besoin des services d’un perdant. Il m’a seulement demandé de prendre des nouvelles de son ancien adversaire. Il... je crois qu’il veut savoir ce que fait un perdant. Il pense que tu t’es caché dans ton... domaine et que tu attendre la fin. »  

Cassidy jouait, il entrait dans la peau du personnage et cherchait le point faible, le coup de couteau stratégique qu’il pourrait enfoncer dans la plaie. Lorsqu’il aura perturbé son esprit par des émotions fortes, il pourra entrer dans ses pensées et faire ce que bon lui semblait. Il avait remarqué que plus l’esprit était instable, moins il avait besoin d’énergie pour y rentrer. L'adolescent n’avait pas lâcher le Pingouin du regard, un léger sourire mesquin se dessinait sur son visage. Cassidy n’était pas bien grand mais assez pour le regarder de haut, les jambes croisées, installé confortablement sur sa banquette.  

« Il vouloir savoir ce que ça fair... fait de tout perdre. Il paraître que vos affaires vont mal, très mal. C’est vrai ? »  



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MessageSujet: Re: Le pouvoir des mots [Oswald Cobblepot]   Le pouvoir des mots [Oswald Cobblepot] EmptyVen 14 Juin 2024 - 16:03

Les gens détestent le Pingouin, et pire que ça, ils insultent Oswald Cobblepot. Toujours. C'est toujours la même histoire. Dès que quelqu'un de laid et de monstrueux se sort les doigts du cul pour assurer sa propre existence, on le fustige, on le montre du doigt, on lui pisse à la raie. Et le Pingouin n'avait que ses actes pour se défendre. La défense oui, c'était bien ce qui caractérisait le Pingouin en ce moment. Il n'avait plus rien. Plus rien du tout. Plus aucun territoire, plus de lieux pour se réfugier, il était battu, mais pas vaincu, et c'est à ça qu'on reconnait les chefs. Faut pas mettre les pingouins en colère, et surtout, faut pas leur chier dessus, la colère serait divine. Du feu de Dieu. Mais Dieu pardonne, pas le Pingouin. Et Oswald connaissait ce genre de chansons. Quand la clientèle commence à vous déserter, faut faire du ménage parmi les concurrents, c'était dans la logique des choses, et on vit que cela était bon et juste. Tel était le châtiment de la loi à Gotham City. Le Pingouin avait des intentions très claires : Mettre la merde dans tout Gotham. Voir la cité brûler. Puisqu'on ne voulait pas de lui, alors il allait être une sacrée putain de gêne pour tous ces connards. Que ce soient les hommes, les femmes, les enfants, tout le monde allait y passer. Puisqu'on renie au Pingouin son droit d'exister en tant qu'humain, alors adieu Oswald Chesterfield Cobblepot, le côté bestial du Pingouin allait s'évacuer après les paroles merdeuses de ce petit connard. Mais au lieu de lui arracher le nez avec les dents, le Pingouin déboucha une bouteille de champagne avant de se servir un verre, un rictus sur le côté. Mentir ne servirait à rien, Strange savait parfaitement que le Pingouin était dans la merde. D'une voix mielleuse, et toute à fait calme, Oswald reprit.

"Tu sais que c'est pas poli d'insulter l'hôte d'une soirée ? Rien que pour tes paroles, je pourrais te faire empaler par le sphincter juste devant les locaux de la mairie, et faire passer un message à Strange. Alors, ou bien tu te calmes, ou je te calme. C'est compris ?"

Cruel, mégalomane, et sans pitié, c'était ça que l'on devait retenir de lui. Il était une légende de cette ville, il faisait partie de l'âme de Gotham City. Et tous les autres étaient des pignoufs et des culs-terreux. Le Pingouin ne mis cependant, pas longtemps pour que l'on vienne à lui. Quand une bête est blessée, elle ira jusqu'au bout, le Pingouin n'était pas un homme, il était un animal, une créature que personne ne désirait, et il allait tout faire pour survivre, il ferait tout pour montrer que c'est lui le patron. Quand on pousse un homme au bout, il en devient une créature dangereuse. Quand on fait tout perdre à un homme, il devient monstrueux, il n'a plus rien à perdre, si ce n'est la vie. Et c'est ce qui le rend dangereux en ce moment bien précis.

"Strange est un imbécile s'il croit que je suis dans la merde. Un pingouin retombe toujours sur ses deux pieds, et crois-moi, sous-estimer ses ennemis est une erreur à ne pas faire. C'est une règle que j'ai compris grâce à Carmine Falcone, pour peu que ton crâne de piaf sache qui il était."

Il n'avait honte d'aucune de ses actions, il était un monstre, un monstre cruel et au cœur froid, et il ne s'en cacherait plus, c'était fini. On l'avait poussé trop loin dans la colère, dans la déprime et dans la merde. Car c'était ça qu'était le Pingouin. Une bête que l'on voulait exclure de l'Humanité. Les animaux ne le comprendraient jamais, et les humains n'en voulaient pas. Gotham l'avait déserté. Et il se trouvait bien seul, dans cette immense bâtisse. Il remonterait la pente comme toujours, Oswald était un homme pleins de ressources, mais maintenant, les choses seraient monstrueusement différentes. Il l'observait, il rugissait intérieurement, émettait quelques bruits graves avec sa gorge, il observait comme un prédateur observait sa proie. Il observait ce jeune homme qui le narguait. Il n'avait qu'une envie, la déchirer, lui détruire le crâne à coups de marteau, et lui gober les globes oculaires, juste pour montrer qu'il ne plaisantait pas. Il ne voulait pas perdre la face, plus jamais. Il était un Cobblepot, mais avant tout ça, il était Le Pingouin. Il versa du champagne dans le verre du jeune homme, toujours en ne le quittant pas des yeux. Un pingouin n'a pas de maitre, et ne s'incline certainement pas devant le premier con venu. Surtout pas devant la chérie à son petit papa chauve, hin hin. Intérieurement, Cobblepot ne se demandait pas si le vieux Strange avait quelques petits fantasmes de jeunes hommes, ce qui ne le surprendrait pas. Il ravalait sa fierté, sa propre colère, alors qu'il restait d'un calme impassible et sûr de lui. Le Pingouin était un des plus grands criminels de cette ville, des gens sont morts à cause de lui, des gens ont eu leurs vies ruinées à cause du Pingouin sur un simple caprice, et maintenant, il était à terre, mais pas vaincu. Il se battrait jusqu'au bout, et il montrerait à cette ville qu'il est la pire menace jamais établie dans ce merdier bien noir.

"Veuve Cliquot. Il vient de France, vous m'en direz des nouvelles, j'en suis certain."

Comme Oswald pouvait détester faire des ronds du cul avec tous ces peignes-culs de l'élite de Gotham City. Il se souvint de cette fois en particulier, où Veronica Vreeland, une des filles chéries de Gotham, bonne petite fille à papa bourgeoise, avait manigancé un jeu pour se moquer du Pingouin. De manière assez cruelle. Ce n'était pas le Pingouin qui était cruel à la base : C'était la société qui rendait les gens cruels. Le Pingouin ne se dédouanerait jamais. Il avait accepté cet état de fait, et même s'il avait envie de mordre quelqu'un, de lui arracher les yeux et de boire du sang, il était en colère. Salement en colère. Il bouillait intérieurement. Et ce n'est pas peu dire. Vous voulez savoir à quoi ressemble la vie d'un Pingouin comme Oswald Chesterfield Cobblepot ? La vie est un égout noir, sombre, dégueulasse. Le genre où vous glissez dedans et dans lequel vous ne pouvez JAMAIS en ressortir. C'est glissant, y'a de la merde partout, et malgré la faible lumière qu'on essaie d'atteindre, on ne l'atteint jamais. C'était ça, la vie du Pingouin. Un tas de merde dans lequel il ne pourrait jamais s'en sortir. IL NE POURRAIT JAMAIS EN SORTIR ! C'étaient ses ténèbres à lui, et il les savourait chaque jour, il les supportaient chaque jour, alors un peu aujourd'hui, un peu moins demain, il s'en foutait. Il connaissait les ténèbres, sa vie était noire, sombre, et il l'avait connue comme ça dès le premier jour. Son père ne l'avait jamais désiré, ses frères le détestaient, et seule sa mère fut son rayon de lumière, pour un temps. Jusqu'à ce qu'elle décède. Oswald Cobblepot connaissait les ténèbres, son esprit y vivait depuis le début, à cause de son défaut physique ingrat. Il connaissait l'amertume, la colère, et la haine.

"Les affaires sont en train de reprendre. Cela ira beaucoup mieux, j'en suis persuadé. Après tout, c'est ça qu'il faut penser. Tout va se relancer."


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MessageSujet: Re: Le pouvoir des mots [Oswald Cobblepot]   Le pouvoir des mots [Oswald Cobblepot] EmptyMer 19 Juin 2024 - 18:48

Le pouvoir des mots

The chains of my past are nothing compared to the wings of my thoughts

Cassidy avait l’attitude parfait pour jouer les arrogants, le fils de bourgeois capricieux qui avait tout pour lui. Il se sentait intouchable, pensait que personne ne pourrait l’atteindre, bien encerclé entre ces deux gardes du corps qui se contentaient d’être spectateur. L’adolescent s’est confortablement adossé contre la banquette, comme s’il était chez soi. Il avait étiré ses jambes et ses épaules touchaient presque le dossier de son siège. Son accent russe accentuait le dédain dans le timbre de sa voix qui avait encore du mal à se faire à l’anglais et aux nuances de ses syntaxes. Cassidy laissa échapper un léger rictus sur le coin de ses lèvres en admirant l’hôte de ses lieux perdre ses moyens pour se laisser emporter dans sa colère. Le télépathe n’avait pas besoin de rentrer dans son esprit pour comprendre ce qu’il pouvait ressentir, le fond de sa pensée. Il pouvait entendre toutes les insultes proférées à son encontre. Anne l’avait prévenu que cet homme était un des pires criminels de la ville, qu’il ne craignait pas de se salir les mains. Son statut pouvait le protéger de ces mains sadiques mais il devait redoubler de vigilance. Il était trop précieux pour mourir ce soir, de sa main.

Le jeune homme se contenta d’hausser légèrement les épaules. Il ne comprenait pas les paroles du Pingouin et rapprocha l’un de ses hommes pour qu’il puisse reformuler avec des mots plus simple pour l’adolescent. Cassidy pencha sa tête sur le côté pour se rapprocher de son garde du corps qui lui murmurait une version simplifiée des paroles de l’américain. Le jeune homme laissa échapper une grimace et un léger frisson de gêne qu’il tentait tant bien que mal de dissimuler. Il ferma les yeux quelques secondes pour se concentrer et reprendre cet air de dédain, Cassidy faisait de son mieux pour ne pas se laisser déstabiliser, ni par ses paroles, ni par ses traumatismes. Pour cette fois, il était parvenu à retomber rapidement sur ces pattes et reprendre le contrôle de la situation.

« Tu ne faire rien. On m’a beaucoup parlé de toi et de ton… caractère. Tu es un peu grincheux sur les bords. Pas besoin d’être aussi agressif. Moi, je ne suis qu’un spectateur des… histoires de mon père. Vous être plutôt amusant à regarder. »

Cassidy aurait aimé être un simple spectateur comme il le prétendait l’être. Il était avant tout un outil qui devait utiliser ses compétences pour satisfaire son père adoptif, au risque de s’attirer ses foudres. L’adolescent semblait complètement soumis aux ordres de Strange. Les sévices, tortures et moyen de pression avaient fini par payer. Il regarda le Pingouin lui servir un verre de champagne, il continuait de se défendre, de proclamer que tout allait bien dans sa vie et que son père adoptif ferait bien de ne pas le sous-estimer. Il mentionnait d’autres personnalités qui avaient forgé le chaos qui composait ce trou à rat. Strange était assez laxiste pour la partie Histoire de son apprentissage à la maison. Il préférait avant tout que son enfant sache lire et écrire l’alphabet latin, qu’il devienne un véritable américain. Le choc des cultures est encore assez présent dans l’esprit de Cassidy mais il avait déjà prouvé qu’il avait des capacités d’adaptations assez remarquable pour un adolescent venu tout droit du fond de la Sibérie.

« Je ne prends pas la peine de m’intéresser à l’histoire ce trou à rat, c’est un ennui mortel » commenta l’adolescent, toujours accompagné de son accent soviétique très prononcé qui pouvait aussi bien séduire les dames qu’énerver les plus patriotes. Il regarda la coupe de champagne qui se rapprochait de lui. Il la glissa sur le côté pour l’éloigner de lui. « Je suis désolé, je ne pas pouvoir participer à l’invitation, Strange donner régime stricte. »

C’était une façon de cacher la vérité, de décliner l’offre en brouillant les pistes. Cassidy devait cacher ses faiblesses et devait paraître pour un télépathe qui ne possédait aucune faille de santé, ni de capacité. En parlant de ça, il était temps pour l’adolescent d’entrer dans le ring. Pendant que le Pingouin était en train de rechigner au sujet de Strange et de proférer mille insultes, Cassidy avait commencé à créer un canal télépathique pour lire les pensées de ses hôtes. Les pensées qu’ils arrivaient à percevoir étaient encore flou, il dû se concentrer un peu plus pour comprendre le sens de toutes ces voix. Peu à peu, le visage de Cassidy se décomposa en observant les pensées perverses et malsaine du Pingouin et de ses hommes. Il ne pouvait pas cacher le dégout qui défigurait son visage et les mauvais souvenirs que ces pensées malsaines pouvaient ranimés, probablement les pires. L’adolescent essayait tant bien que mal de ne pas se laisser submerger par de mauvais souvenirs, de peur qu’ils soient directement transmis dans l’esprit de ses ennemis.

En plus d’être dévisager par un adolescent, le Pingouin commençait à ressentir de léger picotement sur tout le cortex cérébrale, comme une début de migraine ou la sensation du champagne qui lui montait au cerveau. Un filet de sang s’était échappé de l’une des narines du télépathe, un effet secondaire de son pouvoir dont il avait un peu trop l’habitude pour y prêter attention. Il était focalisé sur le Pingouin et ses pensées malsaines qui réveillaient en lui une colère profonde. Anne lui avait donné une simple mission de surveillance, il devait seulement signaler les pensées rebelles du Pingouin et jouer les enfants modèles. A la vision de cette perversité sans nom, Cassidy ne pouvait pas se contenter d’observer la situation. En plus de devoir supporter les pensées hideuses de son hôte, le jeune russe semblait avoir télépathiquement reconnu un ou deux hommes qu’il avait déjà croisé lors de son séjour à l’asile, des hommes que le Pingouin avait confié à Strange et qui semble être revenu au bercail après la fin de leur alliance.

« Tu es une personne répugnante. Tes pensées, ton esprit me dégoute, celle de tes hommes aussi. Je pourrais faire tout ce que je veux, détruire ton business si ça me chante, daddy Strange ne pas m’en vouloir. Malheureusement pour toi, tes fantasmes sur les jeunes garçons te trahissent. Est-ce que Papa Pingouin n’aurait pas un peu trop jouer avec bébé Pingouin lorsqu’il était jeune et… encore attirant ? »

Le sang avait continué de couler de ses narines et le flux s’était intensifié pendant quelques secondes. Il avait manipulé l’esprit de deux hommes du Pingouin pour les pousser à se rapprocher d’eux. Le Pingouin pouvait sentir le souffle de ces deux hommes derrière sa nuque. Ils se tenaient immobiles, attendant les instructions du télépathe qui reporta son attention sur le Pingouin tout en continuant d’écouter les signaux d’alerte de son corps. Sa main se rapprocha de la bouteille de champagne.

« Je peux décider de détruire ton business, ou ta réputation en… ordonnant de mettre cette bouteille de champagne au fond de ton trou de balle devant tous tes hommes. Ça être un peu ridicule, tu pas trouver ? Moi je trouve ça amusant, fidèle à tes pensées dégoutantes. Av… ai-je votre attention ou toi vouloir une démonstration ? »

L’un des hommes de Strange, son garde du corps ne semblait pas réellement d’accord avec la scène qu’il venait de voir. Il se rapprocha de l’adolescent et lui saisit un peu brutalement son épaule pour forcer Cassidy a reporté son attention sur lui.

« Ce n’est pas ce qui était convenu. »

« Laisse-moi faire un ex..emple. Je faire que mon devoir. Restez à ta place. » grogna l’adolescent en repoussant l’homme d’un geste du bras.



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Cobblepot
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MessageSujet: Re: Le pouvoir des mots [Oswald Cobblepot]   Le pouvoir des mots [Oswald Cobblepot] EmptyAujourd'hui à 21:40

Un foutu télépathe. Un putain de télépathe, rien que ça ? Ce genre de connards étaient des plus insupportables, et Oswald avait déjà eu le malheur de croiser la criminelle Spellbinder, et d'autres connards du même genre qui étaient capables de lire dans les pensées des gens. C'était insupportable de se farcir ces trous du cul prétentieux qui se prenaient pas pour la dernière merde chiée par le clébard miteux du coin. Strange était une belle merde, lui aussi. Avec sa tronche de docteur issu des camps de la mort. Ouais, une espèce de docteur Mengele avec les cheveux en moins et la barbe en plus. Putain, c'était d'un cliché ... Roi des emmerdeurs notoires et cinglé en puissance qui cassait sérieusement les couilles. C'est une ordure, un salopard qui m'avait niqué quand j'étais le maire de Gotham City. Il m'avait assuré son soutien et m'avait clairement enculé comme pas deux. Un salaud comme on ne les fait plus en tout cas. Mais il resterait quand même méfiant face à moi, comme de tous ceux qui oseraient m'approcher ici. J'avais la vengeance méchante, et je peux me montrer assez sadique si on commence à me les casser fortement. Fumant mon cigare, j'eus un léger rictus devant les menaces et les paroles de ce freluquet. Posant mes deux mains sur la table, j'eus un mauvais sourire. Malgré une sale douleur dans le crâne, il sentait la présence de ce type qui essayait de lire en Cobblepot, comme dans un livre ouvert, mais malgré tout, certaines bribes lui échappèrent. Malheureusement. Il sentait comme un regard s'éterniser dans son esprit, quelqu'un qui regardait les moments les plus intimes du Pingouin, quelqu'un qui osait violer le sacré, la cache personnelle et sanctuarisée de ses souvenirs. Mais d'un geste rageur, il cogna sur la table.

"Avant toute chose, gamin. T'es peut-être un surhumain avec ton pouvoir, mais ici, t'es chez moi, et le premier qui lève la main sur moi se fait truffer de plombs."

Un naturel sérieux, Cobblepot n'avait qu'un sale petit sourire devant le pénible spectacle ridicule d'un gamin imbus de lui-même qui ne savait pas dans quoi il s'embarquait. D'un claquement de doigts, le mur derrière Cassidy se révéla être un passage avec un miroir sans tain. Bossworth était derrière, toujours prêt à protéger son patron. L'afro-américain, colosse de cent vingt kilos et à la mâchoire d'acier, se révéla derrière le jeune Cassidy, et l'embout de son Uzi était pointé droit sur la tempe du gamin. D'autres hommes en costards cravates surgirent, fidèles au Pingouin. Oswald n'eut qu'un léger sourire pour ça. Tous me croient fou, dangereux et imprévisible même si je mourrais d'envie de leur dire de n'ôter que le premier adjectif. Je ne suis pas un cinglé, je suis un monstre, rien de plus. On veut me voir enfermé dans Arkham, mais ce ne peut pas être la solution, je suis pire, je suis un véritable danger, même si je n'en montre pas la moindre trace. Un monstre au sang-froid prêt à se jeter sur le poisson qui tente de fuir face à mon arrivée. Les grosses bêtes mangent les petites, et je suis un cannibale de première dans ce domaine. Les grosses bêtes mangent les autres, et j'avais une de ces putains de dalle. Posant ses mains sur la table, le fume-cigarette dans la bouche, Cobblepot reprit, fumant la fumée de son cigare droit dans les narines du jeune garçon.

"Maintenant fiston, tu vas apprendre un truc. Qu'importe les merdes, les saloperies que tu essaieras de faire pour me baiser la gueule, je reviens toujours. Même à terre, ruiné, et sans rien, je suis toujours là. Je suis comme la merde, je reviens toujours coller dans le slip de celui qui me chie. Et t'as clairement pas envie de faire un pet foireux avec moi."

La politesse commençait doucement à tomber, à vrai dire, pourquoi se montrer poli avec des connards ? Le Pingouin était quelqu'un de plus intelligent que cela oui, mais cela, il ne le montrait à personne. Certains visages ne doivent jamais être dévoilés, sinon, ils deviennent des faiblesses pour n'importe qui. Le Pingouin émit un ricanement, un petit rire amusé et sec avant de reprendre un air des plus sérieux. Pour tout dire, il s'ennuyait, et le blabla du gamin, qui massacrait une si belle langue, le faisait clairement bien chier. C'était le genre de trucs qu'il détestait, surtout qu'il était obligé de subir ce con. Le gamin commençait à lui devenir insupportable, et cela ne devait clairement pas amuser le Pingouin pour un long moment. Cobblepot était quelqu'un de très intelligent, et de terriblement vicieux. Il pouvait être capable des pires saloperies, mais aussi des meilleurs coups dans le crime organisé. Après tout, c'était lui l'actuel roi de la Pègre en ce moment.

"Dis à tes gars de pas faire les cons, et reste bien calme, gamin. Ta tête ne tient qu'à un fil et je suis pas sûr que Strange aimerait te voir dans un joli sac poubelle noir ce soir. En hôte courtois, je disais ... Qu'est-ce que je disais déjà ? Ah oui ... Les Cobblepot ont géré cette ville depuis le dix-neuvième siècle. Mon aïeul, Theodore Cobblepot, était un maire respecté et apprécié des bons sujets de Gotham. Nous savions et nous savons toujours comment gérer cette magnifique cité ! Et je compte bien être un citoyen exemplaire pour Gotham, Gotham que j'aime tant. Et tu sais quoi gamin ? Avec le temps, j'ai géré cette ville, je l'ai comprise, je l'ai haïe, et j'ai accepté cette réalité qui nous enveloppe tous. Tout peut changer du jour au lendemain. Actuellement, tu fais le malin avec Strange, mais demain ? Qui sait ?"

Voila de quoi sont faites les légendes : D'hommes comme le Pingouin. Oswald était à deux doigts de s'énerver. Vraiment. Il n'aimait pas le manque de respect, et ne supportait VRAIMENT pas qu'on le prenne pour un moins que rien alors que cette ville lui devait tout. Il s'était forgé, il s'était battu, et il avait endossé un rôle monstrueux. Il avait souffert du regard des autres, et c'était UNIQUEMENT de leurs fautes à tous si le Pingouin avait sombré dans le mal absolu. Sa laideur et son physique lui ont fermé les portes de beaucoup d'occasions. Et ce n'était que justice qu'il réclame ce qu'on lui devait : Le respect. Le respect, le seul et l'unique. Oswald n'était pas un monstre, du moins, pas selon lui-même. Il pourrait être pire, bien pire ...

"Tu te dis que j'aime m'entendre parler. C'est vrai. Surtout quand mes gars sont prêts à te plomber. Si tu me touches moi, ou un de mes hommes, ta cervelle repeindra le mur et Strange devra se trouver un nouveau joujou pourvu d'une rondelle douce et jeune. Alors maintenant, je te pose la question. Est-ce qu'on peut parler affaire ? Ou dois-je vous faire escorter vers la sortie ?"


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