Messages : 3261 Date d'Inscription : 01/08/2021
▲ Goth-Passeport ▲ Alliés: Ennemis: ♦ Domicile à Gotham : Non-défini ♥ Love interest: ► Armes & gadgets: Costume balistiqueTian Hong | Sujet: Le Messager Mer 13 Sep 2023 - 0:16 | |
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- Type de RP : Solo
- Date du RP : 08/09/19
- Participants: Tian Hong
- Trigger warning: /
- Résumé: Un mystérieux étranger arrive dans le comté de la plus étrange des manières.
Un crissement, un léger choc, et déjà les amortisseurs font leur travail, la carlingue ralentit et la piste d’atterrissage défile de plus en plus lentement, jusqu'à l'arrêt. Les moteurs du jet continuent de vrombir, et d'ailleurs, il se prépare bien à aller se garer et n'a aucune intention d'ouvrir sa porte alors qu'il est encore en plein milieu de la piste, et pourtant, l'homme est déjà debout.
Seul occupant de ce côté-ci de l'appareil, imperturbable, il remonte lentement l'allée sans se laisser aucunement déséquilibrer par les mouvements du jet. Ainsi, il ne lui faut que quelques secondes pour ouvrir la porte devant lui et pénétrer dans la cabine de pilotage où deux hommes s'offrent le loisir de lui jeter un coup d’œil, avant de revenir à leurs manœuvres.
Aucun des trois hommes ne dit mot, et tous semblent très bien s’en accommoder. Alors que le silence n'est que ponctué par l’écho de l'activité aéroportuaire, le hangar ouvert se rapproche du cockpit et le plonge bientôt dans son ombre. Par confort, les deux pilotes ne tardent pas à commander un meilleur éclairage de la cabine et ne s'aperçoivent qu'alors que leur étrange passager a disparu dans leur dos, sans un bruit.
Et ni l'un ni l'autre ne s'en émeuvent. Stoïques, leurs yeux en amandes guettent la place qui leur est réservée et y emmènent leur véhicule. Ce n'est qu'une fois parvenu à leur emplacement, le nez du cockpit ramené vers l'extérieur du hangar, qu'ils daigneront couper les moteurs, et enfin, commander l'ouverture de l'appareil. L'instant d'après, un simple coup d’œil du pilote lui indiqua que leur passager s'en était très bien sorti avec la rampe intégré et avait retrouvé le plancher des vaches sans aide quelconque.
Une mallette pendue à sa main gauche, la main droite du borgne reste légèrement ballante le long de sa hanche, même lorsqu'il s'approche de la paroi ondulée du hangar. Ce n'est qu'à deux pas de la collision que la cloison de métal s'ouvre finalement, laissant apparaître le soleil et une Rolls, ainsi qu'un homme masqué.
Alors que ce dernier quitte immédiatement sa position pour aller ouvrir la porte arrière de la voiture de luxe, l'homme à la mallette poursuis son chemin avec conviction et assurance. Il ne fait halte que devant la portière ouverte et se tourne face à l'homme masqué. Le faux visage gravé dans le polymère noir semble lui renvoyer sa propre image d'asiatique éborgné, ainsi semblent-ils se toiser un long instant pendant que la brise porte les vacarme lointain des autres avions, arrivant ou partant pour quelques lointaines destinations.
Et finalement, toujours sans un mot, le borgne étire ses lèvres en un fin sourire, se tourne, et pénètre dans le véhicule. A peine sa silhouette s'est-elle échappée de la lumière du soleil que la portière se referme sur lui. L'homme au masque va ensuite d'un pas ample, mais sans empressement, contourner le véhicule pour prendre la place du conducteur. L'instant d'après, le véhicule s'en est allé.La porte du hangar grince, poussée par une bourrasque nocturne. Laissée ainsi ouverte, aucun mouvement alentours, aucune allée et venues, même les pilotes du jet ne semblent pas s'être donnés la peine de quitter le coin. Pourtant, une paire de phares allogènes vient éclairer l'ouverture. Le véhicule ne tarde cependant pas à virer pour présenter le côté passager.
Quelques secondes plus tard, le borgne émerge du hangar, à nouveau. Le pas moins raide qu'il y a quelques heures, il se donne même quelques secondes pour observer les alentours, guetter les innombrables points d'observations depuis lesquels criminels et justiciers de cette cité maudite puissent avoir eut vent de son subterfuge.
Puis il se décide à ouvrir lui-même la portière de la vieille Ford Galaxie et pénétrer à la place passager. A l'intérieur, le conducteur n'a pour toute réaction que de resserrer ses mains gantées sur la large volant. Avec l'absence de lumière du plafonnier de la voiture, la noirceur ambiante ne permet même plus de voir les gravures de son masque, d'autant qu'il n'a pas daigné jeter un coup d’œil à son nouveau passager.
"Ou allons nous ?" pensa t-il mécaniquement. "Droit au but." sembla lui répondre quelqu'un d'autre dans sa tête. Et ainsi tourna t-il le levier de vitesse derrière son volant avant de démarrer en douceur et quitter les lieux, usant quelques chemin de traverse pour quitter l'aéroport sans s'ennuyer de quelques formalités tels qu'un coup de tampon sur un passeport ou une vérification des bagages.
Direction le Chaudron, celui où les Triades concoctaient leurs plans pour se réapproprier cette ville perdue. |
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