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 Heroes's Rest

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Yakuza
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Tian Hong
Tian Hong
MessageSujet: Heroes's Rest   Heroes's Rest EmptyDim 14 Jan 2024 - 18:18




  • Type de RP : Normal
  • Date du RP : 04/11/19 au 10/11/19
  • Participants: Libre
  • Trigger warning: Deuil
  • Résumé: Tout Chinatown a fait rassembler les souvenirs des morts et des disparus durant la guerre contre le Gant Noir sur l'une des grandes places du district. Une grande cérémonie a finalement lieu pour la crémation des derniers héros asiatiques du Gotham Plaza.







Cela a commencé dès l'aube du premier Novembre. Alors même que les dernières poches de Gargouilles tentaient vainement de négocier un sauf conduit hors de Gotham, les gangsters de retour de leur exil avaient investis l'endroit, monté un grand bûcher avec ce qu'ils avaient trouvés de ci de là, badigeonné le tout d'essence et mis le feu à des dizaines de cadavres méconnaissables.

Dépouillés de la plus grande partie de leurs possessions, parfois même vêtus légèrement avant de disparaître dans les flammes, les truands faisaient pourtant montre de grande déférence envers ceux-ci. Ca et là, certains se recueillaient, priaient ou partageaient un instant la puanteur abominable du charnier pour monologuer avec un corps anonyme.

Et puis, le temps passant, d'autres hommes avaient amenés d'autres corps. Souvent en piteux état, certains en partie décomposés avant que le gel ait mis en suspend le processus, les hommes en armes s'étaient mis à faire disparaitre les corps des victimes qu'ils trouvaient à travers tout le district. Alors, la tristesse de la crémation des frères d'armes s'était transformé en machine administrative. Photographie des corps, des visages, des possessions et, graal ultime, récupération de papiers d'identités, tout se mettait en marche pour répertorier les noms de celles et ceux qui allaient disparaître quelques heures plus tard, transformés en fumée pestilentielle.

Et alors que tous commençaient à peine à relever la tête, prendre conscience de la fin de cette longue guerre, les familles éplorées et les orphelins se massèrent. D'abord tenues à l'écart, la menace grandissante d'une émeute avaient poussé les organisations criminelles à laisser le tout venant aller et venir sur les lieux, donner un nom, espérer une réponse et, pour les plus chanceux, se voir remettre un vase, une boîte ou quelque autre contenant plein de cendres à l'origine douteuse.

Mais au delà des meurtris, il y eu aussi les volontaires. Les bras chargés avec des matériaux, des outils, des possessions nominatives, des lettres, des photos, ils furent autorisés à démonter le bûcher central lorsque le flux de corps diminua. Là, en quelques heures, ils montèrent un autel fait de bois et de métal de récupération et commencèrent à y ajouter méthodiquement photos, bijoux, jouets et lettres entre autre souvenirs funestes. Et les gens continuèrent à se masser, aller et venir, chercher réponses et réconfort.

Ce n'est qu'à l'aube tardive du quatre novembre que la routine naissante fut bousculée. Marchant au pas comme des militaires, un grand cortège d'une centaine d'hommes bien armés traversèrent la place avec plusieurs cercueils plus ou moins décorés. Droits, fiers, disciplinés, ils disséminèrent leurs funestes chargement sur les monticules de bois de moins en moins bonne qualité et se soulagèrent du parfum tenace de chair brûlé de l'endroit en aspergeant le tout d'essence.

Et alors, seulement alors, le réseau de communication du quartier s'ouvrit, y laissant couler une voix qui avait marqué les esprits, deux fois, à travers les haut-parleurs tout neufs :


« Condoléances. Il n'est pas de bon mot, de bonne journée à souhaiter, de mots doux qui puissent apaiser ou soulager ne serait-ce qu'un peu la douleur qui vous étreint tous, alors je me joint à vous.

Je suis Sun Song et… je suis mort le 11 novembre 2018 dans l'explosion du Triangle d'Or, puis le 31 octobre, dans celle du bunker de Scorpiana. Par deux fois, j'ai fait injustement porter le deuil à mes frères avant de m'extirper des décombres, sauvé par un inexplicable concours de circonstance.

Ces mêmes circonstances qui ont pris nos parents, nos frères, nos sœurs, nos enfants, nos voisins, amis de toujours et connaissances d'hier. Aujourd'hui, nous nous souvenons, prions, pleurons, pour celles et ceux qui ont donnés leurs vies contre l'infâmie dégénérée. Victimes, combattants, innocent pris entre deux feux, qu'importe les circonstances car rien ne justifiera jamais le sacrifice de l'un de nous contre la barbarie dont seuls sont capables ces gens.

A visage couvert, je me suis tenu dans leurs rangs, j'ai levé la main sur des innocents et conduit d'autres à la mort, ou pire, pour préserver la position qui m'a permis d'agir au moment opportun. Nous tous, ici, avons fait des choses innommables pour traverser cette épreuve. Nous vivrons avec ces choses, et certains d'entre vous envieront les morts, qui ne souffrent plus, qui ne regrettent plus, qui ne se pétrifient plus au moindre choc sonore, qui ne hurlent plus dans leur sommeil. Vous, moi, les hommes en armes, jusqu'à vos voisins hors du district, nous allons partager les mêmes douleurs, et nous avancerons ensembles, pour notre bien.

Par ce que ceux que nous pleurons ne peuvent pas avoir disparus pour que nous nous laissions à notre tour entraîner dans les abysses. Aujourd'hui, nous nous souvenons, pour que demain, nous puissions avancer et empêcher cela de se reproduire.

Aujourd'hui, nos derniers héros du Gotham Plaza trouvent enfin le repos.
»

Disposés devant les différents bûchers, des cadres. Certaines photos sont assez anciennes pour délivrer une posture noble, voir un sourire pour les plus décontractés, d'autres n'ont pas cette chance et se voient dépeints dans leurs cercueils, le même qui attends de prendre feu. Tous ceux-là semblent avoir une particularité, celle d'avoir subit bien trop d'interventions médicales. Et alors que le portrait impérieux du Gùn se dresse devant le bûcher central, toisant avec férocité et détermination l'autel des disparus, la rumeur naît, puis se dissipe alors que tous se recueillent lorsque les flammes commencent à dévorer difficilement le bois humide.

L'endroit pullule alors de truands et gangsters armés jusqu'aux dents, mais il n'est pas trace ou présence d'une grande figure des Triades, comme d'une autre organisation criminelle de Chinatown. Nul ne semble être venu pour en découdre ou provoquer le chaos et ceux qui ont manigancés cette mise en scène depuis plusieurs jours ne laisseront pas gâcher cette noble cérémonie, à commencer par motiver un attentat par leur simple présence.

Mais nul (ou presque) ne sera empêché de venir se recueillir, ce jour et les autres à venir car, comme l'a dit l'homme aux nombreuses vies dans les haut-parleurs, cette douleur est aussi celle de tous les gothamites. Les plus discrets et les plus timides seront assurés qu'il n'y aura plus ni foule ni trop d'armes à la fin de la semaine de recueillement.
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AnonymousInvité
MessageSujet: Re: Heroes's Rest   Heroes's Rest EmptyDim 14 Jan 2024 - 19:07


Maseo ... Takeo ... Pardonnez-moi.

- Tatsu Yamashiro -



Le Deuil.

Tu connais bien ça, Tatsu ... Tu connais ce sentiment de vide qui te dévore, jour après jour, sans voir une possible lumière illuminer ton chemin. La mort est un vide, une place béante dans ton âme. Tu avais tant perdu, ton frère, et ton homme. Et pourtant, jour après jour, tu acceptais de continuer à vivre, refuser de te donner la mort par un simple coup de sabre. Non. Ce refus, tu ne le connais que trop bien. Donner la vie est déjà assez difficile, mais prendre une autre vie, c'était si facile ... La mort était une compagne que tu côtoyais depuis si longtemps, et malgré les nombreux cadavres que tu avais laissé dans ton sillon, tu ne connaissais que le goût âpre du sang. Ce sang sur tes mains, tout ça à cause d'une vengeance qui nourrissait ton coeur. La mort n'est que la suite logique des choses, et malgré tout ce que tu peux penser, elle fait toujours partie du cycle éternel. La vie, la mort. Il n'y avait rien de plus. Seuls comptaient les actes de notre vie. Et à cela s'ajoute le deuil. Ce sentiment de vide qui te détruit intérieurement, ce sentiment qui te fait supporter la vie. Pourquoi doit-elle continuer alors que ta raison de vivre n'est plus ? Pourquoi le soleil continue-t'il de se lever alors que la mort rôde dans ton âme ? Pourquoi les oiseaux continuent-ils de chanter ? Telle est la sempiternelle question qui illumine tes matins depuis la mort de Maseo. Mort injuste, mort infecte, mais terriblement puissante.

Ce soir, Chinatown était en deuil. De nombreux citoyens étaient venus pour se recueillir face aux héros de Gotham Plaza, aux gens qui ont perdu la vie durant les derniers mois. Trop de morts, trop de cadavres, et toi, que faisais-tu parmi eux, Tatsu ? Tu ne les connais pas. Tu ne les as presque jamais connu, sauf peut-être quelques uns. Des indics, des truands, des pick-pockets et même des chefs de famille. Tu les détestes tous, pourtant, et leurs morts devrait te faire plaisir. Non. Ces gens n'avaient pas mérité une mort aussi abrupte, aussi cruelle. Ce quartier n'avait pas mérité son sort. On murmurait dans les rues, qu'une organisation monstrueuse avait commis des massacres, presque un génocide dans ce quartier. Et pour tout dire, tu ne pouvais pas témoigner, étant hors de Gotham à ce moment. Un voyage au Japon, pour renouer avec tes ancêtres, tout en apportant un peu de réconfort à la famille de Maseo et de Takeo. Les deux frères qui t'aimaient, et que tu avais aimé. Et quand tu étais revenue à Gotham, quand les premiers avions furent autorisés à revenir ... Ton appartement et ta rue avaient flambés. Plus rien ne subsistait. Plus rien, pas même l'herbe qui pousse sur le trottoir. Un appel fut lancé, par de nombreuses personnes, à venir se recueillir ce soir. Beaucoup de choses étaient à dire ou à redire, mais même toi, tu sais que le lieu sera pollué par la présence de criminels, de salauds, et d'autres violeurs dans ce cortège. Ce soir, dans cet hôtel miteux du vieux Gotham, tu avais pris une chambre pour regrouper ce qui te restait, ce qui t'appartenait, et même s'il n'y avait plus grand chose, au moins, tu avais un toit sur la tête. Pour le moment ... C'est à cela, que tu décides alors d'enfiler ta tenue. Celle que tu arbores pour traquer les criminels. La tenue de combat que t'ont inspiré Maseo et Takeo. Tes bottes en cuir noires sont parfaites pour ne laisser aucun bruit, tandis que ta tenue, de cuir aussi, te permet de garder ton agilité et ta souplesse. Mais nul besoin de penser au combat ce soir. Tu mets ton bandeau sur tes yeux, et tu termines par mettre ton sabre à ta garde, sur le côté gauche. Tu es prête et tu peux aller toi aussi, témoigner de ce que tu sais, de ce que tu ressens. Quittant l'hôtel par la fenêtre, tu décides de partir pour Chinatown, et de voir ce que tu peux y dénicher.

En temps normal, tu aurais profiter de cette soirée pour rassembler un maximum d'informations sur les salopards qui trainent dans cette veillée funèbre. En temps normal, tu aurais très bien fait en sorte de te cacher sur un toit, de prendre des photos et de tirer un maximum de renseignements. Oui, tu aurais pu. Mais tu ne le fais pas. Non. Ce soir, est une soirée de trèves, et tu sais que le deuil est un moment difficile, surtout dans une communauté comme celle des asiatiques. Alors que tu sors un tissus long, de couleur blanche, couleur du deuil chez les japonais, tu l'accroches à ta taille, comme une ceinture, avant de descendre rejoindre cette veillée. Marchant le long de la route pavée, tu suis les gens qui se rendent sur le lieu de célébration. Une ambiance lugubre oui, à la manière des anciens rites de notre culture. Tu marches parmi eux. Citoyens, racailles, ordures, tu sens leurs regards sur toi, alors que tu marches d'un pas lent et déterminé. Et à ta manière, tu décides de rendre hommage, à chacune des stèles apposées. Même devant celles des responsables des triades, des mafias ... Pourquoi, Tatsu ? Tu as juré leurs pertes, et pourtant ... Pourtant tu as entendu des échos. Tu as entendu ces histoires où ces mêmes chefs ont décidé de se lever contre l'abomination. Et pour cela, tu as décidé de ne pas les traquer, pas ce soir. Tu as décidé de leur laisser une soirée, une soirée où le deuil serait respecté ... Mais tu sens leurs regards se poser contre toi. Tu sais que la plupart d'entre eux ne voudraient que ta mort, rien que pour tes actes passés, et à venir. Ils te détestent, Tatsu, ils te détestent cordialement, et n'auront aucun répît pour te faire payer tout ce que tu as fait. Mais la haine appelle la haine, comme la violence appelle la violence. Alors que tu te diriges vers une autre photo, représentant des photos des truands de la pègre locale, tu remarques que ceux-ci ont fait partie de la pègre dirigée par un certain Tian Hong, que beaucoup surnommaient "Le Gùn". Un homme dangereux, aux relations tentaculaires, et qui avait failli unifier ce quartier comme aucun ne l'avait jamais fait. Tu regardes les quelques photos de ces membres, de ces gens dangereux. Tu connaissais la plupart de leurs dossiers, de leurs vies, et tu avais tenté de les pister pour les abattre. Mais telles des ombres, ils furent difficiles à traquer, et telles des ombres, ils venaient de rejoindre ce vide qui nous attendait tous, une fois que la mort sonnera pour chacun de nous. Tu t'inclines, en guise de politesse, mais tu sens quand même les regards, les injonctions de certains qui t'insultent, mais tu restes droite. Ce qui n'est certes pas évident, mais tu acceptes cet état de fait. Demain sera un autre jour, et même si tu gardes une main sur la poignée de ton sabre qui est au repos, tu ne peux t'empêcher que dans d'autres circonstances, la lame réclamerait son quota de sang. Un jour où l'autre. Inspirant légèrement, tu joins tes mains, afin de demander aux esprits de les bénir, même dans l'au-delà. Un truand reste un truand, mais la paix éternelle de l'âme restait quelque chose d'important, surtout dans la communauté.


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AnonymousInvité
MessageSujet: Re: Heroes's Rest   Heroes's Rest EmptyMar 16 Jan 2024 - 20:54



« « Être mystérieux que j'avais toujours désiré connaître, et que je reconnus tout de suite, quoique je ne l'eusse jamais vu.» »




Putain t'es mort. T'avais pas le droit ... T'avais pas ... Le droit. Je retenais mes larmes, alors que je voyais défiler les photos de ceux que j'avais connu. Certains étaient des enculés et je les aimais pas, mais y'en avais deux trois qui étaient réglos avec moi ... Et ils sont morts dans cette belle bataille sur le Gotham Plaza. J'arrivais pas à croire ce que je voyais ... Lueur des bougies, l'autel était beau ouais, c'était bien beau tout ça, mais moi ? J'devenais quoi ? Maintenant, y'avait plus rien. Chinatown était en ruine, le gang où je bossais avait été décimé et maintenant, il ne restait plus grand chose ... Il ne restait que moi dans le secteur maintenant. Même le grand chef s'était fait farcir sur le champs de bataille, tel un de ces héros de guerre, il s'était dressé avant de mener ses potes au combat, et de tomber au champs d'honneur, comme dans les jeux vidéos dans lesquels je jouais ... Le raid leader était mort, les dps et les healers s'étaient fait goinfrés, et maintenant, il ne restait plus que les gars trop blessés ou ceux qui sont sur le banc de touche. Merde. Et moi, j'étais dans le camps des nullards, ceux qui avaient rien foutus et qui étaient restés comme des nazes, à attendre que ça se termine. Le Gùn était cané, et j'avais tout foiré ... Il serait pas mort à cause de moi. Je repensais à ces vers de Moby Dick qui exprimaient parfaitement ce que je ressentais au plus profond de mon cœur, la peine et la fin de tous les maux. « Et sur la bosse de la baleine blanche il avait amassé la somme de toutes les rages, de toutes les haines ressenties par tous les siens. Sa poitrine aurait été un canon, son cœur serait devenu un obus. » Je tombe en larmes, à genoux sur le sol près de l'autel. Je suis brisée, vaincue, j'ai souffert énormément et maintenant, on en rajoutait une couche sur le dos, comme si je n'avais pas suffisamment payé le poids de mon incapacité à faire ce qu'il aurait fallut que je fasse. Je m'en veux énormément, et je ne sais pas comment je pourrais réparer une telle bourde ... Je suis à genou et je laisse mes larmes couler sur mes joues. Malgré le fait que montrer ses émotions soit culturellement mal vu. Je suis meurtrie, brisée, vaincue, et personne ne peut comprendre la douleur que je ressens au plus profond de moi. C'était un peu comme ma seconde famille qui mourrait. Une part de moi que je ressentais, et qui se détachait. Ce soir, ce sera l'alcool qui me réconforterait. L'alcool et la beuh, attendre que la douleur se calme, qu'elle se taise. Ma voix s'articule mal à cause de la peine que je ressens dans le fond de ma gorge. J'ai une envie de crier si forte qu'elle en casserait sûrement quelque chose dans les alentours. Mais je dois me taire, et poser sur cet autel, une offrande pour apaiser les esprits des perdus. Trop de gens sont morts ...

La simple vue de cette justicière masquée qui se pointait me donnait envie de vomir, pourquoi elle était là, elle ? Elle faisait quoi ici, cette connasse ? J'avais qu'une seule envie, la frapper. Mais au vu du sabre qu'elle avait à la ceinture, c'était le genre à jouer au coupe-coupe l'arbuste avec. Et j'avais pas spécialement envie que ma tête se détache de mon corps. Je ne disais rien, mais intérieurement, elle prenait cher. Bon ok, j'avais abusé un petit peu, et voir son masque blanc s'incliner devant les copains m'avait faite me tasser tout contre l'autel, elle pouvait m'écraser la tête d'une main. Ce n'est pas le genre de truc à dire à une meuf qui peut vous trouer la cervelle. Alors, d'accord, plus de bêtises, plus de rébellion. J'obéis et je me tais, je me tais. Oui madame, bonjour madame. Un café madame ? Valait mieux fermer sa gueule. Quand t'es dans la merde, faut savoir la fermer. Toujours. Je regarde le ciel, la nuit est étoilée et c'est dans ce genre de moment-là que tout s'émerveille. C'est un adieu, mais au fond, leur souvenir restera au plus profond de moi, à jamais gravé. Valait mieux arracher cette blessure comme ça, d'un coup. Comme un pansement. Ils sont partis, et le mieux, c'est de leur rendre un bel hommage. Une dernière fois. M'inclinant, j'étouffe un léger sanglot, avant de m'en aller. Salut les amis ... Adieu.

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MessageSujet: Re: Heroes's Rest   Heroes's Rest EmptyVen 17 Mai 2024 - 9:47




Que fais-tu là, Helen ? Que fais-tu au milieu des cadres et des pleurs de ton quartier natal loin de l’hôpital où rien ne s’est calmé, où tout à empiré, où l’on a besoin de toi plus que jamais ? Que fais-tu de retour dans la communauté qui t’as vu naître quand on t’attend auprès de tous pour prendre la suite de la charge qui est la tienne ? Que fais-tu inclinée parmi le deuil de toute une communauté lorsque c’était ailleurs que tu t’acharnais du haut de tes maigres moyens à essayer d’aider cette ville et tes concitoyens ?

Les yeux mi-clos parmi les familles endeuillées, tu sens le poids de ton chagrin et de la chance qui est tienne. Un an tu as crains pour leurs vies comme ils craignaient pour la tienne, lorsque tu en sauvais à la clinique Blackwell. Mais après presque une longue année de craintes, tes parents, tes frères, tes plus proches amis, ceux que tu aimes sont en vie.

Le quartier de ton enfance est en lambeaux. S’empilent parmi les photos et les cadavres du bûcher ceux qui hier encore étaient tes voisins, tes connaissances, la vieille femme à qui tu souriais lorsqu’elle sortait promener son chien, un ancien patient, une camarade de classe ou l’épicier du coin. Tous ces gens que tu connaissais à peine, mais qui laissent un creux dans l’existence, un pli douloureux dans ton cœur là où tu ne les verras plus au coin de la rue, là où tu ne leur souriras plus en achetant des fleurs, là où vous ne partagerez plus une bière à la réunion des anciens de l’école en évoquant le bon vieux temps du passé.

La ville pleure et continue à vivre cependant. Il te paraîtra toujours bien gris, le balcon d’en face où ta voisine d’en face n’arrosera jamais plus ses bégonias servira aux nouveaux locataires à remiser un sèche-linge, une poussette pour bébés et un ficus en plastique fatigué, après avoir jeté les jardinières sèches et les fleurs fanées, mais la patronne du restaurant où tu déjeunais le midi, qui a perdu son mari dans une attaque des gargouilles a adopté le fils du notaire, orphelin depuis l’attaque du Joker. Les survivants essayent lorsqu’ils le peuvent de continuer à vivre. Les habitants se serrent les coudes. Et c’est bien.

Que fais-tu là, toi dont le blanc de la blouse à demi cachée sous ton manteau confond en un douloureux mélange le deuil asiatique et l’uniforme d’une médecine qu’elle espère universelle ? Que fais-tu là à partager la peine et le déchirement de la disparition de tant de salauds, de braves et d’êtres aimés, quand tu étais quelques mois plutôt celle qui a dû choisir que celui-ci ou celle-là, l’on ne pourra pas le sauver, que les efforts à essayer en condamneraient d’autres ? Que fais-tu là à réconforter les parents, les amis, de ceux qu’intérieurement tu ne peux t’empêcher de te reprocher de n’avoir pas su sauver ?

Peut-être essayes tu de trouver dans le silence de ce recueillement une communauté de souffrance et d’angoisse, silencieusement soudée dans la solidarité du malheur ? Peut être est-ce dans cette atmosphère de recueillement commun, de cette muette compassion partagée que tu trouves la seule communauté de sentiment qui réponde à l’inquiétude qui te serre le cœur de peur pour celle dont le sien l’a lâchée…

Que fais-tu là, Helen ? Aux funérailles d’un homme que tu ne connaissais pas et as pourtant toujours détesté ? Tu as toujours haï les mafias de la plus sincère de tes indignations. Celui dont la dépouille sous tes yeux se transforme en cendres as toujours été pour toi une figure abstraite, l’incarnation du mal et de tes malheurs, l’objet inatteignable de ta colère. C’est lui qui a charcuté le bras de Paul, c’est lui qui a mené vers les voies du crime ton jeune frère, c’est lui encore qui dirige l’organisation dont les crimes et la simple présence abîme le quartier comme une gangrène. Que fais-tu donc à te recueillir sur le braisier qui lui sert de tombe ? A réaliser que cette abstraction était un être de chair et de sang, qu’il a été vivant, vu la lumière, connu le froid et la chaleur, ressenti la joie et la douleur, qu’il a vécu et qu’il est maintenant mort.

Il a occupé tes pensées d’une haine intense, peut être moins pour ses crimes que comme symbole de tout ce que de ce monde tu voulais rejeter. Il est tellement plus facile de se contenter d’avoir un nom, cause de tous les maux, unique objet de ressentiment. Tu te rends comptes maintenant avec curiosité que tu ne sais rien de ce qu’il a été. De son vivant tu ne l’as aperçu qu’une fois, des moments de sa vie tu n’as rien partagé.

Mais toi ? Toi qui étais son ami, son compagnon d’arme, son bras droit ? Que ressens-tu maintenant qu’il n’est plus là ? Quels souvenirs a pu laisser cet homme qui est pour moi le derniers des salauds, la dernière des ordures, à ceux qui l’ont vu comme un frère, avec affection et admiration ? Quels sentiments de traversent ? Quels instants vas-tu regretter ? Comment encaisses-tu la violence de ce deuil ? As-tu besoin en ce moment en ce moment même d’une oreille amicale disposée à te comprendre et à t’écouter. Tu ne peux t’empêcher d’y penser. Tu ne peux t’empêcher de te le demander.

Car ce que tu fais ici, Helen et tu auras beau, autant que tu le peux tenter de le refouler tu le sais, c’est aussi jeter autour de toi des coups d’œil dérobés à l’impuissance des grondements réprobateurs de ta raison, espérant voir quelqu’un, espérant voir celui que tu t’es promis d’essayer d’éviter, espérant voir celui pour lequel tu as fini à contrecœur par admettre ton inquiétude, même si tu refuses encore de la nommer…
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