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 Chante le rouge-gorge

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AnonymousInvité
MessageSujet: Chante le rouge-gorge   Chante le rouge-gorge EmptyJeu 22 Juin 2023 - 20:17




  • Type de RP : Normal
  • Date du RP : 08.06.2019
  • Participants: Maestra, Batman
  • Trigger warning: Violence, ...
  • Résumé: Maestra se retrouve au Chaudron où elle applique la Justice avant de rencontrer Batman.


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AnonymousInvité
MessageSujet: Re: Chante le rouge-gorge   Chante le rouge-gorge EmptyJeu 22 Juin 2023 - 22:27

Chante le rouge-gorge
Sauvetage

De par ses sources, elle avait entendu l'appel de détresse d'un groupe de filles situées dans un bar du Cauldron. Une boîte de nuit, un appel de police, des filles tenues en captivité dans une salle qui ont réussi à appeler la police sans être entendues, la police ayant autre chose à faire que de les entendre. Mais Azzurra les avaient entendues et avait enfourché sa moto, mis son gilet pare-balle et son manteau ainsi que son masque d'or et se perchait au-dessus d'un bâtiment en face, utilisant la lentille de son masque pour zoomer et trouver les extrémités. Il n'y avait pas de moyens d'entrer aisément par en bas, mais les bureaux situés au dernier étage étaient accessibles par une fenêtre.

Sans trop attendre, elle descendit du bâtiment d'où elle se trouvait (ça faisait un peu peur la hauteur), avant de contourner le bâtiment où se trouvait la boîte, passer une barrière sans trop de mal qui n'était pas fermée, et monter l'escalier métallique menant à une sortie de secours. Sans aucune difficulté, elle court-circuita le système de sécurité et entra dans la boîte de nuit après avoir fermé la porte derrière elle.

Là, il y avait une musique assourdissante. Azzurra y était habituée. Les boîtes de nuit, elle avait l'habitude. Peut-être pas des boîtes de nuit de ce genre. Elle n'avait même pas été strip-teaseuse. Plutôt "hôtesse". Les boîtes de nuit s'adressaient à un public différent. En parcourant le couloir de bureaux, plutôt vide, et en fouillant chaque pièce au cas où en vain, la jeune femme vit au bout un garde qui lui tournait le dos. Elle ouvrit une porte, se glissa à l'intérieur et la claqua bruyamment avant d'attendre à l'intérieur. La porte s'ouvrit et comme prévu, l'homme entra pour voir avant d'être quasi assommé d'un puissant Haymaker.

Le masque d'or posa son regard sur le sien et demanda de sa voix métallique.

- Les filles, elles sont où ?

Il ne répondit pas, tenta d'hurler avant d'être assommé pour de bon cette fois. La jeune femme tira le corps dans un coin de la pièce et se glissa dans le couloir, pour rejoindre la foule. Se disant que sans masque en passant par l'entrée principale, elle aurait tout a fait réussi. Passant inaperçu à travers une foule désinhibée, attirant quelques regards un peu inquiets, elle traversa la partie surplombant le dancefloor pour voir s'il y avait quelque chose. Une pièce où étaient enfermées des filles. Un certain flux de gens en costume se détachaient de la tohu-bohu générale et semblait converger vers des pièces menant au sous-sol.

En toute logique, c'était là. Des hommes en noir l'observaient, elle les voyaient parler entre eux. Il fallait trouver un moyen de descendre.

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MessageSujet: Re: Chante le rouge-gorge   Chante le rouge-gorge EmptyMer 28 Juin 2023 - 16:25





The Dark Knight


Même si le Gant Noir est introuvable pour le moment, je me devais quand même d'agir dans la ville ... Un cadavre a été repêché par un employé de Falcone Industries. D'après les dernières nouvelles, ce qu'il reste du GCPD est déjà sur place et le corps avait été emmené à la morgue. Si le Bat-signal était allumé, c'est qu'on avait forcément besoin de mon aide pour ce sujet-là, et qu'aucun membre de la police n'avait la moindre idée sur ce qui se passait dans cette foutue ville. Sur le toit, Gordon m'explique les faits. Une jeune femme, Karine Stettle, 26 ans, une balle dans le crâne. Aucune trace, rien. Pas de cheveux, ni de peau sous les ongles, pas de traces ADN et encore moins de traces visibles de capture, de ligotage ou quoi que ce soit. Pas même la moindre trace de drogue. Le cas me semblait une énigme de plus dans la rubrique des chiens écrasés. Mais je ne classerais pas cette affaire tant que je n'aurais pas mis le fin mot sur cette histoire. Alors que je me hâte vers la scène du crime, je me balance de toit en toit pour arriver le plus vite possible sur le lieu du repêchage. Je garde néanmoins contact avec Alfred, qui m'assiste du mieux possible pour notre mission d'enquête. Alors que j'observe, une fois arrivé, la scène du crime, je repère les éventuels pistes possibles. Quelques cendres d'un cigare cubain, et une boite d'allumettes qui viennent du Pinky Match, un bar miteux du coin, qui se situait dans le Chaudron. Coïncidence ?

"Penny One ?"

"Monsieur ?"

"Avez-vous les recherches sur cette Karine Stettle ?"

"A première vue, elle a fréquenté beaucoup de centres de désintoxication, elle a tenté de se racheter en travaillant dans l'entreprise Sionis, en tant qu'aide auxiliaire au secrétariat, puis elle a replongé dans la drogue quand l'usine a fermé."

"Des contacts particuliers ?"

"Pas vraiment monsieur, elle n'a aucun petit ami, ni-même de connaissances répertoriées. Puis-je vous suggérer de rencontrer ces personnes qui vendent des substances illicites en jouant avec la vie des dépendants aux stupéfiants ?"

"Vous voulez parler des dealers n'est-ce pas ?"

"Le terme me semble impropre, monsieur. Désolé de ne pas vous rejoindre dans le domaine du langage des rues."

Je clos la conversation. Il était probable qu'elle devait de l'argent et qu'on l'ait éliminée car elle n'avait pas réuni le montant. Il fallait que je chope les raclures qui sévissaient dans le chaudron, un sale endroit. D'après les données de la police, quelques petites frappes vendent leurs saloperies dans le secteur. Autant être malin et en attraper un au vol. Je suis patient ...

23h56, sur les toits ...

Je repère un vendeur qui essaie de fourguer sa came à des passants éméchés qui sortent de la boite de nuit. Je fronce les sourcils, et pendant qu'il compte la liasse qu'il vient de récupérer, je le ferre grâce à un crochet au bout d'un câble, qui l'amène directement à moi, la tête à l'envers. Son expression de terreur et un cri retentit, après la montée et la rencontre nez à nez avec moi. Il laisse tomber les billets mais je m'en fiche éperdument. Une vie avait été volée, sous mes yeux. Et je n'allais pas laisser ça impuni. Le type s'appelait Harry, un petit être presque bossu, avec une barbichette et un crâne rasé. Un mec bien issu de la pauvreté de Gotham City, et qui n'avait aucun scrupules à jouer avec la vie des gens.

"Karine Stettle, parle."

"J'en sais rien ! Je sais pas de quoi tu causes, pitié, me fait pas de mal !"

Je lâche le câble, il fait une chute et je le rattrape à temps. Il pouvait presque toucher le sol avec sa main, je le remonte, décidé à en savoir plus. Il ne fallait pas me provoquer, pas en ce moment. Je fronce les sourcils et ma voix se fait entendre, tel un tigre sur sa proie. C'est amusant de les voir se démener et de jouer les cadors avec les plus faibles, alors qu'ils ne sont rien quand ils font face à ma justice ... J'aime ce moment où l'agresseur se veut être aussi doux qu'un agneau, avant que je ne le laisse avec quelques fractures et quelques côtes cassées.

"Ta dernière chance."

"Ok ok ! Elle est venue me voir, elle avait b'soin de sa dose et comme elle avait pas payé les autres fois d'avant, bah ça a pas plus au boss. Monsieur Whale aime pas quand on paie pas ses dettes. Il est au Chaudron ! Au Pinky Match."

"Si tu me mens, ne t'avise même pas de rester à Gotham ..."

"J'te jure ! Je te mens pas !"

Tout concordait avec ma première piste, et maintenant ... Il me fallait agir ... Tobias Whale, un monstre de foire qui se cachait à Blüdhaven. Une ordure de la même trempe que le Pingouin, prêt à toutes les malversations possibles pour avoir un nom et un monopole presque conséquent. J'avais les infos qu'il me fallait pour ce soir. Whale allait salement souffrir pour cette vie volée. Je lâche le câble, un cri se fait entendre dans la nuit. Je retiens et je coupe le câble, atterrissage en douceur après une seconde frayeur. Je réfléchis à ce que j'allais faire alors que je me dirigeais d'un pas pressé vers la boite de nuit. L'ambiance est en feu, et les gens semblant apprécier un bon moment, une bonne soirée. Il est temps pour moi de gâcher la fête, et de montrer que je ne suis plus aux abonnés absents ... Brisant la vitre du toit, je plonge au milieu de la piste de danse, des gens hurlent, courent pour éviter les bris de glace, et je me tiens là, à genou, me relevant doucement avant de toiser la sécurité de l'endroit ... Je ne prends plus de pincettes, c'était terminé.

"Les lavettes, dehors ! J'ai un rendez-vous avec Whale."




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AnonymousInvité
MessageSujet: Re: Chante le rouge-gorge   Chante le rouge-gorge EmptySam 1 Juil 2023 - 15:59

Chante le rouge-gorge
Sauvetage

La tension montait. D'une certaine façon, Azzurra poupette avait son sang qui bouillonnait. Elle avait son gilet pare-balles, elle était prête à casser des gueules et mourir bêtement. C'était pour ça qu'elle était devenue justicière après tout. Mais la peur, comme toujours, l'envahissait.

Elle décida de se cacher de la vue du monde en se glissant dans une petite salle annexe le temps de réfléchir. Il y avait une table ronde, là, pas d'issues. Ce qui était relativement embêtant. Un garde entra, encore assez poli. Il avait l'air jeune, propre sur lui, et était seul.

- Euh, salut. J'aimerais vous demander de partir. Les meufs en costume on aime pas trop ça, ici.

Azzurra fit un bond gracieux avant de le prendre par l'épaule, puis lui dire d'une voix sensuelle

- Les filles, elles sont où.

- J'ose pas dir- euh y a pas de filles ici.

- Allons, mon chou. Je t'attache, comme ça personne saura que tu as dit.

- Elles sont au sous-sol avec le patron.

C'était facile. Maestra saisit sa corde et s'empressa d'attacher le type qui se laissait curieusement faire, avant de lui glisser un baiser volant et fermer la porte derrière elle en sortant, un peu abasourdie que ça eut marché aussi bien.

Un craquement assourdissant vint la faire sursauter. Une figure sombre, le chevalier masqué. Un autre Justicier, et pas n'importe lequel. Le Batman. Pour qu'il intervienne, c'était que le danger en valait le coup. L'homme Chauve-Souris était un homme très sollicité dernièrement. Face à lui, Azzurra se raidit.

Elle s'était encore mise dans la merde. Sa respiration s'accéléra et le Batman déclara qu'il avait rendez-vous avec Whale.

Le Whale ? Tobias Whale. Un gangster assez connu qui portait plutôt bien son nom. Elle avait eu affaire ses hommes lors d'une soirée où elle était hôtesse. De loin. Il n'avait pas l'air sympathique. C'est pas les gens sympathiques qui paient le mieux. Déjà les clients commençaient à paniquer, même ceux qui avaient rien à se reprocher couraient vers les issues de secours. Dans la panique, certains sortirent leurs armes et visèrent le Batman. Azzurra d'un bond se jeta sur l'un le désarma, le coup partant non loin du Batman et le sauvant surement par la même, et se saisit de la force de l'autre pour le mettre à terre et l'assommer.

Maestra monta et rejoint Batman :

- Leur patron se trouve dans le sous-sol, ils ont des filles séquestrées là on doit les sauver. En fait, je m'appelle Maestra.

Deux hommes surgirent de l'entrée du sous-sol et se dirigèrent vers la salle de danse pour faire ce qu'ils avaient rêvé de faire depuis longtemps : neutraliser le Batman. Azzurra se glissa sur les côtés, et esquivant la foule, laissant Batman s'en occuper. Elle s'engouffra dans l'escalier menant au sous-sol et dévala quatre par quatre, déjà un peu essoufflée, pour rejoint les sous-sol.

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MessageSujet: Re: Chante le rouge-gorge   Chante le rouge-gorge EmptyDim 2 Juil 2023 - 11:06





The Dark Knight


Le silence de plomb qui nous entoure est assourdissant, mais je fais en sorte qu'il perdure encore un peu, histoire de mettre la tension, et surtout, qu'il élimine la plupart des minables qui n'oseront pas se dresser contre moi. C'est alors que quelqu'un surgit des ombres, pour prendre place à mes côtés. Je ne la regarde pas encore, à vrai dire, je savais qu'elle m'écouterait, mais je ne pensais vraiment pas qu'elle aurait l'audace d'entretenir la conversation. Elle ne se définissait pas comme une ennemie, mais semblait vouloir m'assister, un copycat en quelque sorte, le côté criminel en moins c'était certain. Une petite voix sortit de la pauvrette qui venait à moi, qui ne savait pas se camoufler et qui était repérable à un kilomètre. Une amateur, une de ces pseudos-justicières de la ville qu'Alfred me ressasse pour qu'ils me remplacent. Elle s'appelle Maestra. Un nom assez étrange, mais qu'importe ... J'aurais plutôt imaginé qu'elle s'enfuirait à toutes jambes, mais elle avait du courage et ça me plaisait, même si je n'étais pas très à l'aise avec l'idée de faire courir des risques à une gamine. Elle risquait sa vie à tout instant dans le rôle qu'elle voulait se donner, et je m'étais juré de ne plus voir d'innocents mourir pour rien.

"J'espère que tu donnes autant de coups que tu parles."

Ma voix est neutre, sombre, presque linéaire pour ne montrer aucune émotion. Je fronce les sourcils tandis que je me prépare pour réceptionner le premier criminel qui s'avance vers moi, d'un geste, je lui admets un bon coup de poing dans les gencives, histoire de lui apprendre la morale. Le type tombe. je l'avais peut-être mis à bas, comme ça, d'un coup, mais je me devais d'être strict avec ces soi-disant nouveaux justiciers et leur montrer qu'avec la vermine qui sévissait à Gotham City, je ne pouvais pas être intransigeant. Ce n'était pas un jeu. Je n'étais pas vraiment d'accord avec ce genre de choses, mais j'avais bien recueilli Dick sous mon aile. Et puis, une nouvelle génération se levait pour défendre Gotham. Même si je n'appréciais que très rarement la compagnie des autres comme Clark ou Diana, je n'aimais pas être responsable d'une bande de gosses qui s'aventurent à "jouer" comme des débutants aux justiciers amateurs. Le combat avait bien débuté, elle avait de bonnes techniques, un peu ratées sur certains abords en dépit de son jeune âge, mais elle avait du cran, et ça me plaisait beaucoup. Même si je ne le montrais pas, elle avait l'envie, la niaque, la lutte et le besoin de faire quelque chose pour sauver la ville dans laquelle elle vivait. Elle serait un bon soldat, un très bon soldat. Il me faudrait juste la guider ... En attendant, elle avait quand même cet esprit, cette ardeur au combat. Du coin de l’œil, je l'observais, j'analysais ses techniques.

"Monte ta garde."

Dis-je sur une voix impérieuse, dans l'optique à ce qu'elle reste focalisée sur ce qui nous attend. Elle me parlait de filles séquestrées. Chaque chose en son temps, d'abord la piétaille, ensuite le gros poisson. J'ignorais pour le moment, tout de l'identité de cette gamine, mais je ne tarderais pas à la pister et à savoir qui elle est. Après tout, je me devais de le savoir le plus vite possible afin de mieux la cadrer et lui mettre un peu la pression. Si elle tenait tant à combattre le crime, elle devrait faire ses preuves. J'éructe un petit grognement, montrant mon aversion pour cette nouvelle folie, mais je n'étais pas contre un peu d'aide pour cette affaire. Et puis, peut-être qu'elle ferait aussi un bon soldat, comme Grayson. Un autre type, un peu plus baraqué, s'avance vers moi. Il est du genre patibulaire, crâne rasé, bien baraqué. Il tente de me saisir, mais avec le plat de ma main, je lui coupe net la respiration en la plantant dans son cou. Il s'étouffe presque quasiment avec ce geste. Je ne suis plus autant "doux" avec la vermine qu'autrefois. Aujourd'hui, le crime s'est développé, jusqu'à devenir plus vicieux. Je le serais donc tout autant. Ce qui s'était passé pendant la conduite de la Batmobile et des ambulances prises pour cibles m'avait mis la puce à l'oreille. Une nouvelle criminalité sévit. Et j'allais devoir faire beaucoup d'efforts. Il fallait néanmoins que je briefe la gamine avec ce que je savais. Si elle voulait s'investir, je devais d'abord voir ce qu'elle pouvait encaisser. C'est un risque à prendre oui, mais Gotham ne peut pas se battre seule, et je ne suis pas non plus infaillible, ce qui est hélas mon vrai problème. Des monstres plus dangereux erraient encore. Je me rappelais mes entrainements avec la Ligue des Ombres. Je me souvenais de l'entrainement que Ducard m'avait accordé. Parfois, la force seule ne suffit pas, une épaule permet de mener à bien le but fixé. Peut-être que cette fille pourrait aussi travailler avec Dick ? Peut-être ... D'autres types arrivent, ils sont nombreux.

"Prend ça."

Dis-je avant de lui lancer un masque à gaz. Il était temps de nettoyer un peu la pièce. Cette boite de nuit allait fermer ce soir, et pendant un très long moment. D'un geste, je mets mon masque à gaz avant de lancer un gaz soporifique que je sors de ma ceinture. La plupart des hommes tombe sous ce gaz anesthésiant. Mais avant de sombrer, une petite frappe sortit son flingue pour viser Maestra dans le dos. Je sors du nuage fumigène à une vitesse alarmante et je lui broie la main, les os de la main. Plus jamais il ne tiendrait une arme dans cette main en particulier sans éprouver la plus horrible des douleurs. C'était injuste, mais cet homme avait fait son choix, elle était une justicière, et lui un criminel. Sa main broyée, il la méritait de toute façon. Alors qu'il hurlait, je décochais mon poing tout en disant.

"Fais de beaux rêves."




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MessageSujet: Re: Chante le rouge-gorge   Chante le rouge-gorge EmptyDim 2 Juil 2023 - 13:50

Chante le rouge-gorge
Sauvetage

Maestra se sentait envahie d'une certaine extase à se battre du côté de Batman. Il était aussi taciturne qu'elle le pensait. Un homme de peu de mots, mais de mots justes. Le peu qu'elle avait dit était déjà trop pour lui. C'était, génial. Lorsqu'elle avait un peu de temps pour s'arrêter, elle le voyait se battre. La brutalité de ses mouvements, la force et la prestance qu'il dégageait. Azzurra n'était pas bien grande et faisait pâle mine à côté, mais elle respirait également la force quand ses muscles explosaient et un type plus lourd qu'elle était éjecté sur plusieurs mètres. Elle attrapa le masque avant de l'enfiler, remplaçant son autre masque qu'elle rangea contre sa cuisse discrètement, cachée de toutes caméras.

En temps normal, un filtre pouvait s'ajouter sur son masque, mais elle n'en avait pas pris. En général, ils n'utilisaient pas de gaz interdits par la convention de Genève, hormis le Joker. D'autres venaient. Alors que les clients avaient évacué, d'autres semblaient venir, probablement d'autres de ce gang venus en renfort.

Le Batman la sauva, cassant une main au passage. Azzurra avait surement fracturé quelques os, mais ce sentiment lorsqu'elle ne contrôlait pas sa force et brisait quelque chose lui avait toujours donné quelques sueurs froides. Un homme fondit sur elle, elle bloqua son bras. Il avait une machette, elle lui mit un solide coup au cou. Il lui mit un coup de genoux dans le ventre, ce qui n'eut pas tant d'effet que ça à cause de son gilet pare-balles, mais le coup encaissé lui donna assez d'énergie potentielle pour attraper ses mains et le jeter au sol. Littéralement contre le sol, l'écrabouiller avec une force qu'il ne pouvait pas attendre d'une telle femme. Un coup de talon et il resta au sol.

La zone nettoyée, il convenait de descendre plus profondément dans les souterrains. L'endroit était un peu exigu et des hommes plus fortes les y attendaient.

- Je vous laisse passer devant, je couvre vos arrières.

Dans les souterrains, elle fait irruption dans une sorte de salle de pause où on l'attendait de pied ferme. Maestra fit craquer ses doigts et d'un pas agile esquiva le premier pour atteindre un second qui semblait vouloir rester à distance. Manquait plus qu'il sorte une arme létale, là où le danger du premier qui l'avait attaquée de front était bien plus quantifiable. Elle s'en saisit et dans un calme olympien lui déboîta la mâchoire, avant de se retourner subitement pour prendre le second fonçant sur elle et l'envoyer contre le mur, lui retournant un coup de pied qui n'eut pas faire du bien alors qu'il était contre le mur.

Plié en deux, la bouche en sang, il faisait signe qu'il se rendait. Ca suffisait pour Maestra qui revint dans le couloir pour une seconde bouchée. Se battre auprès du Batman lui donnait une force incroyable et elle souriait derrière son masque, chose qui n'arrivait pas souvent.

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MessageSujet: Re: Chante le rouge-gorge   Chante le rouge-gorge EmptyDim 2 Juil 2023 - 17:02





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Elle avait le sens de l'improvisation : Un excellent talent qui me plaisait. Elle m'avait montré qu'elle savait s'auto-gérer et que même si certains aspects de son entrainement sont maladroits, elle avait un style assez unique en matière de cabrioles. Cela me rappelait Dick. Elle m'avait montré que son style de combat était plutôt aérien et dynamique. Elle avait montré qu'elle avait un certain talent, oui. Mais elle avait encore beaucoup à apprendre. Elle me laissa passer en premier, dans la descente de la boite, dans les étages inférieurs. Je ne dis rien, mais le comité d'accueil, lui, il était au rendez-vous. Il faut croire qu'ils n'apprenaient jamais ... Encore une fois, cela se termine assez vite dans les larmes, dans les cris, et dans les hurlements. Il était temps que la justice soit au rendez-vous, et je n'allais clairement pas laisser Whale prendre ses aises à Gotham City. Il venait de Blüdhaven, et Dick devait se charger de ses agissements. D'une part, la logique était que Whale, sous les menaces et la pression de Dick, vienne à Gotham City pour essayer de supplanter le Pingouin qui était en exil. Manque de chance pour Whale, j'étais là, et je l'avais traqué moi aussi, mais je ne serais pas aussi doux que Nightwing puisse l'être. Non. Il allait comprendre que je n'étais pas du genre à laisser le mal continuer à s'étendre dans ma ville. Elle avait du talent dans le cassage de gueule, et alors que nous pénétrions dans une salle, elle venait de déboiter la mâchoire d'un des types, tandis que j'en prenais un à part pour avoir quelques explications. Je reconnais l'un des hommes que j'avais déjà traqué, il avait bossé pour le Pingouin à une époque lointaine, mais les ordures savent se recycler quand elles trouvent quelqu'un qui paie mieux. L'homme que j'interrogeais s'appelait Ricardo, un petit voyou qui tentait de se faire un nom dans la ville en vendant sa drogue immonde. Pas de chance pour lui, j'étais là.

Ricardo : "Putain non ! Pas toi ! PAS TOI !"

Hurla-t'il alors que je l'avais désarmé avec un batarang lancé dans la direction de sa main. L'arme tomba à terre et il se recroquevilla sous la douleur, tenant sa main, et en se blotissant contre le mur, comme un bébé. J'avais les nerfs, et j'avais besoin de réponses. J'écrase sa jambe avec ma botte, je sentis l'os se rompre sous mon coup. Il hurla. Tant mieux. Quand on appuyait sur le nerf, ça pouvait faire très très mal. Et parfois, on pouvait même en perdre la sensibilité, ce qui n'était pas du tout une bonne nouvelle non plus. Je n'hésiterais pas à écraser sa jambe si besoin était. Il avait des informations, et Maestra devait apprendre que nous devons nous endurcir pour réussir là où le crime triomphe.

"Tu te rappelles de la dernière fois, Ricardo ? Combien de temps la rééducation ?"

Il en avait chié. Et je l'avais moi-même observé, par-delà la fenêtre barrée de l'infirmerie. Il avait fait au moins huit de Je ne souris pas, mais je prends un certain plaisir à lui faire du mal. Il avait été dans de nombreuses affaires de rapts de jeunes femmes, et il avait travaillé pour le Professeur Pyg et le Chapelier Fou à une époque aussi. Il s'amusait à ramener des gens dans leurs griffes. Un travail de rabatteur en quelque sorte. Et il n'hésitait pas à jouer aux ordures, encore et inlassablement. Ce genre d'ordures ne comprenait jamais pourquoi je les traquais. Pas de chance pour lui, ce soir, il allait encore passer de longs mois dans une infirmerie miteuse de Blackgate, à attendre de pouvoir remarcher un jour, sans séquelles s'il avait de la chance. Il est en pleurs, il hurle de douleur et au fond de moi, j'apprécie de voir un de ces fameux prédateurs, devenir une véritable petite fille lorsque je me montre méchant.

Ricardo : "Pitié ! Pitié ! Les filles sont dans la pièce du fond ! Pitié, ça fait super mal, appelez une ambulance, je vous en supplie. Whale n'est pas là, il ... Il devait venir, mais il n'est pas venu, pas encore."

L'homme se met à table, très vite d'ailleurs. Whale se terrait sûrement à Blüdhaven comme promis, au siège même d'une fameuse enseigne de Gothcorps dans ma ville, de ce que je savais et de ce que Dick m'avait renseigné. Il avait quelques actions avec la Gothcorps. J'aurais une grande discussion avec Ferris Boyle quand je le verrais en personne. Je bâillonne à nouveau Ricardo qui pleurait à chaudes larmes, Maestra avait elle aussi eu les informations, mais elle a aussi eu la manière de les recevoir. Alors que nous nous éloignions tous deux de la scène du crime, je la jauge et je l'examine. Son costume est "étonnant" et assez simpliste, mais elle avait les talents avec. Je pense que la remercier et lui donner un titre de courage la rendrait confiante en elle-même. Enfin j'espère. Il fallait l'encourager et lui dire qu'elle avait réussit quelque chose, mais de l'autre côté, ça fait une vie en plus à surveiller et à protéger. Mais je ne le ferais pas. Pas pour le moment. Ce n'était pas terminé, et il y'avait encore du travail à accomplir. J'inspire lentement, avant de reprendre en direction de la jeune justicière qui n'attendait que mes ordres. Travailler avec une jeune amatrice, ce n'était pas de tout repos, mais il fallait quand même la diriger dans le bon sens.

"Occupe-toi de libérer les filles. Je me charge du reste."

Je me retourne vers l'escalier que nous avions pris il y'a quelques instants, jaugeant les environs pour repérer quelques indices qui pouvaient être intéressants à rappeler. J'informe néanmoins le GCPD de ce qu'ils trouveront ici, leur demandant d'envoyer du renfort. Tout était trop calme pour moi. Cela puait le coup fourré, et vu ce qui venait de se passer avec mon charmant informateur, il fallait néanmoins que je briefe la gamine avec ce que je savais. Si elle voulait s'investir, je devais d'abord voir ce qu'elle pouvait encaisser. C'est un risque à prendre oui, mais Gotham ne peut pas se battre seule, et je ne suis pas non plus infaillible, ce qui est hélas mon vrai problème. Des monstres plus dangereux erraient encore. Et Whale en faisait partie. Et s'il avait fait un pacte avec d'autres petits criminels ? Rien n'était impossible, et j'en étais certain. Tous les criminels de cette ville ont un prix.




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MessageSujet: Re: Chante le rouge-gorge   Chante le rouge-gorge EmptyDim 2 Juil 2023 - 20:28

Chante le rouge-gorge
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Visiblement, un des ennemis connaissait le Batmen, et pas en bien. Azzurra s'étira doucement dans le but de passer à la suite. Il déclarait que Whale n'était pas là. Comme c'était décevant. L'autre gamin lui avait menti, alors ? Elle croisa des bras, de la buée se formant dans son masque. Azzurra se tenait droite comme un piquet, jusqu'à acquiescer à la suite des ordres du Batman. Evidemment, les filles. Batman quitta la pièce et Azzurra avança au fond du couloir. C'était calme, on entendait quelques personnes gémir. La porte était fermée à clé. Elle donna un coup de pied dedans, puis deux, jusqu'à ce qu'elle ouvre avec fracas.

Derrière, il y avait les filles. Elles avaient l'air d'avoir été battues, certaines étaient à moitié déshabillées. Terrorisées comme des poules au fond d'un poulailler, et Azzurra était le renard.

- N'ayez pas peur. Je viens vous sauver. Prenez vos affaires et suivez-moi.

Elles se relevaient, un peu en peine. Qu'est-ce qu'il leur était arrivé ? Azzurra les invita à venir et les inspecta, faisant le tour pour voir s'il n'en restait pas. Tellement l'air mal en point que elle-même se demandait pas si elles arrivaient à marcher. Mais ça allait. Une fois que la zone était sécurisée, elle passa devant.

- Suivez-moi.

Une chancela. Azzurra l'attrapa.

- ... ça fait un moment qu'elle est là.

- Qu'est-ce qui lui est arrivé ?

- Ils nous ont rien donné à manger.

Azzurra fouilla dans sa poche de manteau pour en tirer des barres de céréales qu'elle donna à la jeune fille blonde. Celle-ci avait du mal à manger, mais finit par avaler calmement. L'aidant à marcher, elle traversait le couloir, suivie par les autres filles. Un gars en émergea, lui-même avait du mal à marcher. Azzurra pressa le pas pour le descendre d'un crochet, avant de secouer sa main. C'était rapide. Elles arrivèrent dans la salle principale où se tenait le Batman, ce qui leur tira quelques cris de joie.

- C'est bon. Je crois pas qu'il manque des filles. Il se passe quoi ? On doit partir... je pense que des filles ont besoin de soins.

Même si elle le cachait, elle se sentait si fère de se battre auprès de Batman.

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MessageSujet: Re: Chante le rouge-gorge   Chante le rouge-gorge EmptyLun 3 Juil 2023 - 12:43





The Dark Knight


Cette mauvaise période était une calamité pour la ville de Gotham City, et mes efforts pour mettre à terme ce plan démoniaque du Gant Noir était pour le moment, un échec retentissant. Malgré tous mes efforts, personne n'avait vu les grands responsables, de près, ou de loin. Pourtant, il devait y'avoir des informateurs, des gens qui leur offraient la nourriture ou le peu qu'ils pouvaient trouver pour leurs patrons. Néanmoins, le Gant Noir ne s'était pas encore véritablement mesuré à moi. Pas encore ... était-ce de la peur, de l'intimidation ? Ou encore même de la lâcheté ? Il ne s'était pas encore attaqué à moi, et ce manque de confiance témoignait qu'il avait peur que je ne le retrouve grâce à la faute qu'il commettrait. Je m'y attendais, et je restais aux aguets. Gotham City était si calme ... Sans électricité, sans bruit et fureur des voitures, tout était calme et propice ... Avant la tempête. Des criminels erraient encore, trop nombreux dans les rues, pour que l'on puisse espérer une reprise normale des choses, mais l'espoir venait caresser les rêves des habitants et des réfugiés : La refonte de notre ville apporterait sans doute leur contingent de promesses et d'espoirs brisés. Mais en attendant, j'avais un problème plus urgent à régler. Alors que Maestra se chargeait de régler le sort de ces infortunées jeunes femmes, je capte sur les ondes, un appel de Whale, qui est au courant de ce qui vient de se passer ici. Il arrive avec un contingent de voitures, et il attend que nous sortions pour donner la chasse. Même si la ville était en état d'urgence et qu'elle était laissée pour compte, Gotham était toujours sous ma protection, et qu'importe ce qu'il pouvait se passer, je ferais face, avec une dignité, et une ardeur au combat qui me pousseraient à donner le meilleur de moi-même pour réussir à vaincre le péril qui nous attendait. D'un regard, je me braque sur Maestra.

"Tu viens avec moi."

Je parle sèchement, me dévoilant et sortant de la pénombre de ce couloir puant la crasse et le stupre. La silhouette ombrée se détacha pour se montrer en pleine lumière, et Batman se dévoilait sous les yeux de la jeune fille, les traits devenant plus distincts pour elle à ce niveau désormais. Mais pour le moment, je me devais d'élucider ce problème qui se trouvait devant moi, à savoir, régler le compte des hommes de Tobias Whale. Je restais parfaitement calme, parfaitement maitre de moi-même, et j'abordais les choses avec une certaine neutralité. D'un geste, nous remontons les escaliers pour traverser à nouveau la boite de nuit. La musique continuait de tourner, mais il n'y avait plus personne désormais, l'endroit était vide, mais la musique, elle, tournait toujours. Nous sortons, au pas de course et dehors nous attend la Batmobile.

"Monte."

Je garde mon calme, je reste posé et je mesure l'étendue des possibilités qui s'offre à ce qui nous arrive. Cette jeune fille ne payait pas de mine. Ce ne pouvait pas être une assassin confirmée ... Fixant de mes yeux la jeune fille, je repense alors aux enfants que j'avais recueilli par le passé. Elle devait sûrement vivre seule, elle avait sûrement connu la faim, le besoin, les longues nuits dehors. En un sens, si elle n'était qu'une pauvre fille, je pensais à la prendre sous mon aile. Ou bien la confier à Leslie Thompkins, mais ça, c'était uniquement si les aboutissants pouvaient être positifs. Je ne referais pas la même erreur qu'avec Jason. Elle avait cependant du répondant, et elle me l'avait parfaitement montré. Alors que je pénètre dans le cockpit de la Batmobile, nous nous élançons dans les rues de la ville. Et ce que j'appréhendais arriva. C'est au moment d'accélérer que plusieurs voitures commencèrent à nous poursuivre. Regardant furtivement dans le rétroviseur, la jeune fille masquée à mes côtés, j'esquisse un bref sourire avant d'appuyer sur un des premiers boutons. Une monstrueuse trainée d'huile se déversa sur le bitume, et les premières voitures qui n'avaient pas eu la chance de l'esquiver, se mangèrent les murs aux alentours, se payant un magnifique carambolage. Allumant le canal crypté, j'avertis le GCPD.

"Vous aurez des hommes de Tobias Whale à récupérer à l'angle de soixante-dix neuvième rue. Suivez l'accident."

Dans le rétroviseur, je pouvais voir l'accident monstre qui venait d'avoir lieu. Les nombreuses voitures de Whale avaient eu un terrible accident, et il devait y'avoir beaucoup de blessés. Il comprendrait maintenant, que j'étais sur sa trace, désormais. Bruce Wayne n'était qu'une façade, un homme qui se vautrait dans le luxe, la grossièreté, et les scandales, mais en dehors de ce jeu d'acteur, Bruce Wayne était aussi un homme qui pouvait comprendre la souffrance des autres. N'avait-il pas compris la souffrance de Dick Grayson, quand celui a perdu ses parents au cirque Haly ? N'avait-il pas été là ? Et quand Jason n'était qu'un laissé pour compte, tandis que Tim accepta d'être un des pupilles de Wayne. Bruce Wayne en cachait beaucoup plus qu'il ne le disait, et les tragédies ne sont qu'un cercle pour Bruce Wayne, afin de rassembler les enfants brisés que cette ville a produit. Mais Batman, lui, était l'homme au-delà de sa condition, un homme qui ne devait éprouver aucune limite, aucun sentiment, aucune fatigue, mais ce soir, ce soir, Batman n'éprouvait qu'une infime tristesse pour cette jeune fille. Pas pour sa condition de jeune fille errante non, mais pour l'enfance qui lui fut volée à elle aussi, Batman pouvait comprendre, Bruce Wayne le pouvait aussi et encore une fois, j'étais impuissant. Je pouvais construire de nouveaux orphelinats, de nouveaux dispensaires de soins, mais hélas, c'était comme si cette ville prenait un malin plaisir à détruire tout ce qui est forcément bon et vertueux, comme si chaque chose que nous entreprenions était voué à un échec continu, et que le moindre espoir est broyé sous nos yeux. Mais je croyais en la rédemption, et en la chance, avec un peu de chance ... Un peu de chance, et peut-être que mon ami Harvey Dent guérirait de ses blessures, un peu de chance et peut-être que je trouverais le Gant Noir et que je mettrais un terme à ses menaces ... Alors que la voiture continuait de vrombir, nous quittâmes très rapidement Gotham City, avant de nous engouffrer dans la foret de Gotham City. Fonçant droit vers un pan de montagne, j'abaisse les grands phares avant d'accélérer. Le passage du mur hologramme nous fit pénétrer dans un vaste tunnel abandonné qui menait directement à la Batcave. Après quelques protocoles de sécurité, la voiture s'arrêta, et Alfred, toujours impeccable, s'avançait lentement mais sûrement, descendant le grand escalier. Toujours de façon élégante et très british. D'un geste naturel, le vieux homme tenait un plateau avec deux tasses de thé, et des pansements habituels. Quoi de plus normal dirons-nous ? De sa voix distinguée, Alfred observait son fils d'adoption et la jeune demoiselle qui sortit aussi de la voiture.

"J'ose espérer monsieur, que cette jeune fille des rues connait quelques règles rudimentaires. Comme se laver les mains avant de manger par exemple."




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MessageSujet: Re: Chante le rouge-gorge   Chante le rouge-gorge EmptyLun 3 Juil 2023 - 19:27

Chante le rouge-gorge
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Maestra se chargeait d'évacuer les femmes vers la sortie. Là, des policiers allaient les amener en sécurité et prendraient le relais. On la regarda avec peur, certaines pleuraient et la remerciaient, mais la plupart étaient silencieuses, comme des agneaux qu'on ramenait dans leurs enclos. C'était suffisant.

Azzurra leur avait sauvé la vie, et Batman avait fait de même en l'empêchant de se tuer sur autant d'hommes. Avec du recul, elle n'aurait peut-être pas pas réussi sans lui. Azzurra n'étais pas une femme qui réfléchissait avec des "Si". Elle avait réussi. Elle aurait pu en pas réussir. Batman aurait pu ne pas être là. Elle aurait fini parmi ces femmes à moitié déshabillées qu'on allait peut-être prostituer.

Elle ne pensait plus à ces choses-là. Totalement détachée de son corps, de sa vie.

C'était... elle n'arrivait pas à en être heureuse. Son esprit se vidait alors que la voix grave du Batman l'invita à le suivre. Elle leva la tête et sur son masque, on ne voyait rien. Et pourtant on le devinait à sa pose. La tête alors baissée, une respiration difficile sous son gilet pare-balles qui affaissait son corps, et pourtant une pose qui se voulait fière malgré la difficulté à se tenir debout. On devinait un mur de flammes derrière un corps chancelant. Elle le suivit après avoir acquiescé, sportivement, suivant le mouvement de sa cape. Jusqu'à arriver à la Batmobile. La légendaire.

Ca aurait été très audacieux de sa part mais Azzurra aurait voulu volontiers faire un tour dedans. Un rêve d'enfance qu'elle aurait eu, si elle en avait eu une. Une enfance où on imagine l'avenir, où on se berce de rêves, où on a des modèles à suivre pour lequel on a du respect. Cela n'avait jamais été le cas d'Azzurra. Au mieux un pion. Tous ses modèles d'autorité l'avaient utilisées, fait tourner dans tous les sens. En silence, elle fixait le masque du Batman.

Monte.

Aucune réaction sur le visage d'or. Mais Azzurra souriait. Elle se tut pour ne pas dire quelque chose de faux. Il n'y a rien à dire de correct dans ce genre de situations, si ce n'est qu'un doux silence. Alors elle monta sans poser plus de question. Sans aucun doute envers lui.

Le moteur vrombissait avec une régularité incroyable. Lancé à 200 km/h, elle s'y endormirait comme un bébé. Même son lit avait plus de turbulences. Quoique, dit ainsi, c'en était peut-être un peu cynique. Presque assoupie, le Batman semblait agité. Des poursuivants. Des hommes de Whale, très certainement. Jusqu'à ce qu'ils se crashent tous après avoir appuyé sur un simple bouton. Le Batmant mit le GCPD sur l'affaire et poursuivit son chemin. Azzurra n'en put plus et passa son bras derrière pour détendre son gilet pare-balles et prendre une longue inspiration. Elle tourna sa tête vers la fenêtre. Des lampadaires se suivaient à intervalles réguliers. La voiture la berçait.

Le Batman l'emmènerait-elle vers son repaire ? Azzurra se sentirait presque... être quelqu'un. Elle s'en voulait qu'un peu d'attention bienveillante la mette dans un état pareil. Elle ferma les yeux. Elle repensait à Lui. Ces balades sous le soleil Romain au bord de la mer Tyrrhénienne. Elle se souvint alors de ce moment dans la vie où elle avait eu de l'espoir. Ou elle était aimée. Ou elle rêvait. Partager une bruschetta sous un olivier. Un cliché dira-t-on. La simplicité d'une vie simple.

Un avenir. Des projets. Y repenser la perçait d'une flèche dans le cœur. Même si elle le voulait, même si Azzurra retournerait à Rome, elle n'y trouverait pas celui qu'elle a aimé. Les routes seraient désertes. Azzurra reviendrait aux endroits où elle avait vécu ses meilleurs souvenirs, les endroits où elle a espéré, aimé. Et n'y trouverait rien. De l'herbe. Du soleil. Des oliviers. Le jardin botanique de Gotham City faisait tout pareil. Elle ne retrouverait pas de toit. Il n'y aurait qu'un soleil vide de sens. Que des hostilités pour ceux qui encore connaissaient son nom.

Azzurra déglutit, rouvrant les yeux. Pas d'herbe à Gotham City. Des gratte-ciels menaçants. Le froid. Le crime. Gotham City était son cauchemar, et l'espace d'un instant elle aurait espéré donner sa vie pour celui qui la conduisait. Qu'on en finisse. On quittait la ville.

La voilà ta forêt. Azzurra laissa conduire dans l'obscurité, jusqu'à arriver à un endroit, une cave gigantesque comme dans les films ce qui tendit Azzurra qui se mit à regarder avec de grands yeux émerveillés, derrière un masque tout aussi inerte que d'habitude, mais à son corps on y voyait une curiosité doublée d'excitation.

Azzurra sortit du véhicule, et contempla les alentours. Un homme âgé, d'une élégance sans faille leur avait amené deux tasses. S'était-il attendu que Batman kidnappe une jeune femme ?

C'était son majordome ? Sa tête lui disait quelque chose.

Il avait emmené Azzurra jusqu'à son repaire ? Cette dernière remit le scratch de son gilet pare-balles pour le resserrer comme il faut, quitte à pouvoir moins bien respirer.

Elle avait beau être serveuse, Azzurra servait des tacos à des ouvriers. C'était à deux doigts qu'ils lui mettent une claque aux fesses quand elle passait et qu'elle en rigole. Personne ne l'avait jamais fait, tout le monde l'avait respecté et Lalo avait veillé à ce qu'il en soit toujours ainsi. Mais la droiture de cet homme l'impressionnait et elle serait incapable de lui faire honneur. Elle tremblait sur ses jambes, et d'une main tremblante passait sa main sur son masque pour en déverrouiller la mâchoire du masque et libérer sa bouche.

Azzurra saisit la tasse, encore plus angoissée de voir sa main trembler autant, la stabilisant d'une autre main. Elle était glacée. Mais elle tenait fort pour éviter que la tasse ne tombe.

- Merci. Je. Vous êtes vraiment élégant, Monsieur.

C'était pas la chose la plus intelligente à dire mais elle lui venait du plus profond de son cœur. Impressionnée, elle baissa la tête et espérait qu'on ne la réprimande pas.

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MessageSujet: Re: Chante le rouge-gorge   Chante le rouge-gorge EmptyMar 4 Juil 2023 - 18:27





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Alfred relève la tête dans ma direction, ne comprenant que peu de choses à ce petit manège. Il ne comprendrait pas, mais cela viendrait. Le vieux majordome n'en était pas à son premier visiteur incongru dans cette Batcave. Je me tais et je réfléchis. Dans d'autres cas, des enfants perdent leurs parents seulement parce qu'une silhouette noire surgit de derrière un angle et menace de vous tuer pour un simple collier de perles. Seulement ... Un collier de perles. Alfred fut le meilleur des pères pour moi, et même s'il ne me rendra jamais mes parents, il a été un homme toujours prévenant pour autrui, et je ne pouvais pas me passer de lui. Entre Dick, Jason, et Tim. Et bien d'autres, je n'en avais clairement pas fini cependant, avec la jeune fille qui était maintenant sous mon toit. Je la regarde avant de revenir à mon père adoptif. Il semblait comprendre que la jeune fille avait du mal à parler, sûrement le choc d'une telle découverte. Au moins, dans un sens, elle ne dirait rien sur la Batcave et sur son accessibilité, ce serait déjà une bonne chose. Je m'approche du bat-ordinateur, alimenté par un générateur de secours qui me permet de me tenir légèrement au courant de ce qui se passe dans le monde, et pour tout dire, ce qui s'y passe ne me plait pas. Mais je n'avais pas le temps pour ça, je lance quelques recherches, et notamment quelques résidus prélevés sur les gars de Whale, qui m'indiqueront certaines petites choses, notamment la possibilité de l'emplacement de la cache de Whale dans ma ville. Me retournant vers la jeune fille, je reprends.

"Cela fait un moment que je te surveille, Azzura Falcone."

Depuis quelques semaines, je l'avais observée, sur les écrans que je piratais grâce à mon logiciel espion. Et visiblement, elle avait du mal à se faire toute petite. Et elle avait eu de sacrés soucis avec certains criminels, par ailleurs. Elle manquait de finesse, et surtout, elle avait aussi de sérieux problèmes de discrétion, ce qui ne fut pas difficile pour la retrouver et vérifier deux trois petites choses sur elle. Falcone. Un nom des plus dangereux, et surtout, trop célèbre pour être vraiment pris à la légère. Je connaissais que trop bien, cette famille monstrueuse. Alfred et moi, nous n'envisagions pas de recueillir à nouveau une jeune laissée pour compte dans Gotham City, mais après la dernière révélation sur le Gant Noir et son attaque dans Chinatown, et ses monstruosités, il me fallait quand même offrir une nouvelle vie à quelqu'un, oser lui donner un espoir de croire dans un avenir qui peut être bien meilleur qu'il ne l'est actuellement. Pour tout dire, ma mentalité a toujours été assez rude : Il fallait rester seul, et détaché de toute substance presque humaine, sinon, on sombre, et pour de bon. L'idée, c'est de porter le masque, de maintenir un état constat de combat, de lutte, de ne jamais montrer la moindre épreuve de faiblesse vis à vis de ceux qui rôdent la nuit. Mais à force, on vit comme une bête ... On se détache de tout sentiment, pour devenir quelque chose de plus sombre, et j'ai déjà contemplé l'abîme. Et ce ne fut pas agréable ...

"J'ai vu ce dont tu es capable. Et je sais aussi quelles sont tes faiblesses. Je peux te former, te prendre sous mon aile. Mais cela passera par de l'entrainement intensif, une foi aveugle, et surtout, de la volonté."

Je m'avance vers elle, suivit d'Alfred, avec un léger sourire. Alfred devait penser que je devenais trop doux, trop compassionnel. Peut-être que oui, peut-être que non. J'avais besoin d'avoir quelqu'un auprès de moi. Dick était parti, Jason avait quitté Gotham City provisoirement, et Tim était aux abonnés absents. Il me fallait peut-être une nouvelle alliée. Qui sait ? Me tenant droit devant la jeune fille, je sors de ma ceinture l'insigne de Robin, le "R" noir entouré de jaune, et un autre insigne, celui de Red Robin, un "R" en or, entouré de rouge. Deux insignes que je lance sur la petite table de pharmacie d'Alfred, à la vue de la jeune fille. J'attends sa réaction et je lui dis.

"Gotham City évolue. Je dois suivre cette voie moi aussi. Et je souhaite que tu deviennes mon acolyte."

Le rôle de Robin n'était pas seulement d'être mon acolyte, c'était aussi celui d'être une espèce de lien entre la vie que j'ai choisie, et celle que je ne pourrais jamais avoir, me donner la force de me battre pour ce qui est juste et ce pourquoi je dois continuer. Il était important de fixer des règles aux jeunes apprentis. De leur apprendre que chaque chose qu'ils pouvaient faire était une erreur qui se répercuterait dans leurs futurs. Bien sûr, je ne m'attendais pas à ce qu'ils soient tous parfaits, mais ils devaient être au courant de ma façon d'agir, de ne pas se ruer bêtement sur le crime et qu'ils devaient réfléchir. Ma voix redevint plus neutre, plus détachée, mais toujours sûre d'elle-même. C'est à ce moment bien précis, que je relève mon masque, et que je dévoile mes traits. Ceux de Bruce Wayne, le célèbre milliardaire et philanthrope de Gotham. L'homme qu'on disait parti pour Zurich juste après les premiers massacres dans la ville de Gotham. Cette jeune femme était jeune, et pourtant, si débordante de vie. Même si cela m'ennuyait de prendre de nouvelles vies sur mon dos, ainsi que la possibilité de porter le poids de leurs cadavres sur mon âme, je ne pouvais décemment pas les laisser errer dans la ville. Que se passerait-il si l'un d'eux tombait sur Harvey Dent ? Ou sur le Joker ? Ou encore sur le Chapelier Fou ? Que se passerait-il si j'arrivais trop tard ? Je ne pouvais pas prendre le risque de voir un nouveau cas comme Jason Todd. Vraiment pas. Ils devaient apprendre à se contrôler et à battre l'ennemi qui était en eux. Ce n'était pas seulement une histoire de gentils et de méchants, mais aussi une histoire d'apprendre à se contrôler, à peser les actions et à se détacher des émotions. Tout peut-être faussé, tout peut-être cassé si jamais on avait de la famille prise en otage. Beaucoup de philosophie, mais être un justicier, c'est aussi se poser les bonnes questions, au bon moment. Un véritable combat interne à mener, pour éviter de faire la moindre erreur qui pourrait être fatale. Mais cette dernière décision, celle de révéler mon identité, celle-là, je l'avais bien posée. Mon visage maintenant révélé, je tente un bref sourire avant de lui tendre une poignée de main.

"Je sais qui tu es, je sais d'où tu viens. Et je sais que tu prendras la bonne décision. Celle qui s'impose, surtout pour toi."






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MessageSujet: Re: Chante le rouge-gorge   Chante le rouge-gorge EmptyMar 4 Juil 2023 - 20:03

Chante le rouge-gorge
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Azzurra Falcone. Il connaissait son nom. C'était donc si facile de savoir qui elle était ? Il était vrai qu'elle... était impulsive quand il s'agissait de faire la justice. Trop impulsive. Même si elle prenait le temps de planifier la plupart du temps, quand l'appel de la justice était là, elle se ruait tête baissée pour résoudre ça. Elle était comme ça. Peut-être faisait-elle passer sa vie après celle des autres.

C'était faux de dire ça. Il y avait une certaine frange de la population qui comme elle souffrait. Peut-être était-ce égoïste. Au final, Azzurra se battait pour elle, ses peurs, plus que pour aider ceux qui souffrent ? Elle ne voulait pas se poser la question. Son problème était sa particularité. Ses méthodes de combat. Beaucoup l'avaient reconnues à cause de ça. Une femme qui sait prendre des coups et projeter un homme sur plusieurs mètres.

Le Batman lui dit qu'il avait vu de quoi elle était capable et voulait la former ? Elle. L'espace d'un instant elle se crut importante. Mais c'était un choix déraisonné. Il y avait des gens plus jeunes qu'elle, avec bien plus de potentiel. Il était fortement égoïste que de saisir cette opportunité là où beaucoup d'autres en rêveraient. D'autres qui méritaient bien plus. Il avait sorti des insignes. Celle du très célèbre Robin. En fait, il y en avait plusieurs. Le masque cliqueta alors qu'elle corrigeait son zoom pour être sûre d'avoir bien vu, bien compris. Puis, planté devant elle, il enleva son masque. Instinctivement, Azzurra ne voulut pas voir. C'était impoli de regarder les gens sous leur masque.

Mais elle vit.

Bruce Wayne.

Un visage qui ne lui était pas inconnu. Un homme qu'elle avait profondément respecté, pour beaucoup de raisons. Déjà, parce qu'elle n'avait jamais croisé aucun de ses affiliés à des endroits où elle travaillait et où il y avait beaucoup de gens corrompus qui venaient passer du bon temps. Par instinct, Azzurra savait que tout le monde avait de sombres secrets à Gotham, et que personne n'était puissant sans se salir les mains.

Un homme aussi mystérieux que Bruce Wayne, le roi sur la colline, l'ombre dans le manoir, cachait forcément des choses. Quitter la ville ainsi, venant de sa part avait plutôt déçue la poupette. Mais il était là. Il était Batman. Et un sourire. Quelque chose cassait la glace et pourtant qui était emprunt d'un profonde mélancolie.

- C'est de l'injustice.

Ses mains tremblantes, Azzurra les passa sur les côtés du masque. Un cliquetis vint le décrocher et elle le retira, dévoilant son visage elle aussi. Sa vue devint floue car les lentilles étaient intégrées au masque. Des mèches de cheveux trempes lui collaient au front, son visage brillait à cause de la sueur et de larmes et une légère contusion dont elle ne saurait dire d'où elle venait lui maculait une pommette. Elle glissa son masque dans la partie interne de son manteau, alors qu'elle glissait sa main dans sa ceinture pour en extraire ses lunettes qu'elle posa sur le nez. Ses tremblements ne cessaient pas.

- Pourquoi moi ? Ma vie est déjà... gâchée... je ne mérite pas votre protection. J'ai vu tant de choses. J'ai vu beaucoup de jeunes... avec beaucoup plus de potentiel que moi. Je ne mérite pas une opportunité ainsi.

Elle n'osait pas le regarder dans les yeux, avant de soupirer. L'Italienne retira ses gants, douloureusement, dévoilant des phalanges écarlates un peu gonflées par l'impact des coups qu'elle a donné. Emotive, elle partit sur un soliloque.

- Ou peut-être que si. J'ai vu beaucoup de choses. Je connais c'est quoi dans les ténèbres de la ville. J'ai rencontré le Pingouin. Des gens contrôlés à distance ont tué des femmes battues, que je voulais protéger et soutenir. J'ai dû casser des jambes à des innocents qui rigolaient à cause du Joker, et je n'ai pas réussi à arriver jusqu'à lui. Un homme étrange qui pensait être dans un conte de fées voulait prendre le thé avec moi. Il était avec cet homme, lui il avait un masque en toile. J'ai vu autour de moi le corps des gens qui étaient morts avec la peur. Mais moi, je ne suis pas morte de la peur... mais je suis condamnée à vivre avec.

Azzurra soupira, assez difficilement car elle n'avait plus de force.

- Gotham m'a faite alors que je n'y suis pas là depuis très longtemps, monsieur Wayne. Elle m'a prise dans son nid et m'a donné mangé à ses araignées et moi je n'ai pas su les arrêter. Personne d'autre, je veux que personne d'autre n'ait à être mangé. S'il y a une personne qui doit être face à ces ténèbres pour que personne d'innocent n'ait à souffrir, alors ce sera moi. Jusqu'à mon dernier souffle.

Elle leva les yeux, encore timide.

- Vous avez dit que vous me connaissez. Vous savez que tous mes souffles jusqu'à mon dernier seront consacrés à rendre cette ville moins pire pour les innocents. Vous savez que je le ferai à vos côtés, ou pas à vos côtés. Mais que côte à côte nous serons plus forts, parce que je ne fuirai pas tant que je serai là. Même si je suis pas parfaite et même quand la peur me glace, je serai debout, pour vous soutenir, monsieur Wayne.

Azzurra soupira encore avant de saisir sa main pour la serrer. Une main chaude. Une main qui... transmettait une confiance en elle. Une... bienveillance, peut-être ? Elle sentit ses jambes défaillir alors qu'elle se penchait en avant et s'accrocha à son bras pour ne pas chuter. L'émotion la fit pleurer encore un peu, alors qu'elle tentait de se ressaisir tout en élançant son bras pour déscratcher son gilet pare-balles et l'enlever, parce qu'il était devenu trop lourd. Son corps entier l'était devenu. Elle voulut s'excuser d'avoir tant parlé pour rien dire, mais c'était comme si des années de choses qu'elle avait sur le cœur mais sans pouvoir être dites à quelqu'un car il ne comprendrait pas... comme si elle avait trouvé la personne capable de l'entendre. Et que tout était sorti d'un coup.

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MessageSujet: Re: Chante le rouge-gorge   Chante le rouge-gorge EmptyJeu 6 Juil 2023 - 8:37





The Dark Knight


Qu'est-ce qui fait de moi un héros ? Pourquoi en suis-je arrivé à là ? Être un héros, ce n'est pas seulement que de distribuer les coups, ni de casser les os des pires raclures de la ville. Être un héros, c'est savoir faire la part des choses, savoir intimider quand il le fallait, savoir jouer et mettre au pas ceux qui s'écartent du droit chemin. Être un héros, ce n'est pas que de tomber sur le criminel assoiffé de sang, non, être un héros, c'était être humain et se lancer corps et âme dans une croisade des plus difficiles à venir au bout. J'étais Batman, propulsé à être un martyre pour cette ville, sans vrai connotation religieuse cependant. Ce soir, alors que nous nous trouvions dans cette cave, à nous montrer nos identités respectives, une aura de respect semble s'être installée entre nous deux. Un léger sourire sur mon visage, tandis que je me serre la main de cette jeune femme, qui décide de rejoindre la croisade. Il faudra du temps pour la former, pour faire en sorte qu'elle soit prête pour le combat. Mais une chose était certaine, elle deviendrait une magnifique arme au service de la justice. Elle avait parlé, un sacré discours, qui expliquait son intention de vivre à Gotham City et de se battre pour elle, de faire en sorte que tout cela ne soit pas en vain. Et je la comprenais, que trop bien. Ma main la relâche, alors qu'elle continue de s'expliquer. C'était une Antigone des temps modernes, une jeune femme qui en avait trop vu, et qui acceptait son destin, aussi injuste soit-il. Mais c'était ce qui faisait la beauté de la tragédie grecque. Le Joker aimait dire que les meilleures blagues, viennent des tragédies. Je veux croire que nos tragédies sont faites pour nous renforcer, nous donner le courage de continuer, et d'avancer. Elle comprendrait au fur et à mesure de sa formation, que ce qui l'a faite, peut lui servir, et lui donner les armes pour devenir meilleure. Je laisse planer un petit silence, avant qu'Alfred ne racle légèrement sa gorge, disposant les tasses remplies de thé sur la petite pharmacie. J'avais longuement écouté pour en revenir à notre discussion.

"Tu n'es pas différente des Robin que j'ai formé. Eux aussi ont eu leurs vies gâchées par le crime, par la violence, et par la haine. Moi-même, j'ai connu cela ..."

Si elle connaissait mon histoire, elle devait savoir pour le meurtre de Martha et de Thomas Wayne, mes parents. Tout Gotham City le savait, c'était l'histoire la plus abominable que l'on ait pu ressasser pendant des décennies à Gotham City. Et cela m'avait transformé, moi, comme beaucoup d'autres enfants. Le mal sévit partout, même les gens les plus aisés. Certains s'en sortent, mais d'autres finissent en thérapie. Après tout, des enfants terribles à Gotham City, il y'en avait. Beaucoup d'orphelins ... Comme Jason ... Qui méritaient d'être recueillis, affranchis, et libérés de la rue. Elle avait le droit à sa chance, et j'y veillerai personnellement. Nous apprenions à nous connaitre, mais je n'étais pas quelqu'un qui était social, et pourtant ... Je m'entourais toujours de gens. On peut dire que je pouvais pousser à l'ironie, ou au paradoxe. Moi qui suis si solitaire, j'aime cependant avoir une voix dans les tréfonds de la Batcave, pour me rappeler que je peux encore être humain.

"Je ne te promets rien. Juste un lieu où tu peux être toi-même, où tu pourras apprendre. Un lieu qui pourra te permettre de continuer à agir et surtout, qui t'offre un foyer."

Je me devais d'être sincère avec elle, et surtout, je devais faire en sorte que les choses tournent pour le mieux dans son environnement. Elle voulait bien faire les choses, et je me devais de la pousser dans la meilleure direction possible. En temps normal, je lui aurais conseillé de s'arrêter et de vivre une vie normale. Mais avec un nom tel que le sien, elle ne pourrait jamais pleinement être intégrée dans une société comme la nôtre. De plus, j'avais besoin d'aide, et beaucoup de mes alliés étaient pour le moment, aux abonnés absents. Sauf Dick, qui avait quand même répondu présent, et qu'il serait toujours là pour m'assister. Elle se sentait blessée au fond d'elle-même, indigne, et pourtant. De ce qu'elle me disait, elle avait croisé le Joker, le Chapelier Fou, et même Jonathan Crane ... Tiens, tiens, tiens. C'est intéressant. L'épouvantail serait-il de retour à Gotham City ? Il faudra que je me penche sur lui ... Dès que possible. Mais pour en revenir à la jeune fille.

"La vie n'est pas simple. Elle ne le sera jamais. Tu seras traquée, haïe, prise pour cible par des ordures sans nom. Et surtout, tu peux être démotivée par le fait que les monstres peuvent toujours s'en sortir. Mais tant que tu seras sous mon toit, je serai là. Et il est temps de rendre les choses à la normale. Je ne te promets pas de grandes victoires, mais chaque personne que tu sauveras, chaque criminel que tu enfermeras, c'est un pas dans la reconquête de notre ville. Et toi, ainsi que les autres, vous en êtes l'espoir."

Je pose l'insigne de Robin sur la petite table, près des tasses à thé. J'attendais de voir sa réaction, alors que je me préparais à enlever ma cape, pour enfiler des vêtements plus amples. Être Robin, ce n'était pas que combattre le crime à mes yeux. C'était assurer la relève, se préparer pour un avenir qui peut apporter de l'espoir, de la confiance. Et surtout, même si parfois, ce fut tendu avec mes protégés, pour moi, cela voulait dire quelque chose. Maintenant, il fallait cesser de parler. Le résultat de cette soirée était splendide, agréable, et même si je ne le montrerais jamais aux autres, j'étais plutôt enclin à voir quelque chose de positif ce soir. Mais il ne fallait pas s'endormir. Ce sentiment ne durera pas, et Gotham City pouvait être une ville traitresse. Combien de gens allaient encore mourir ces prochains jours ? Combien de souffrance morale et physique Maestra pourrait-elle endurée ? Cette écorchée de la vie avait peut-être eu de mauvaises heures, mais on a tous un point de chute. Un moment où ça casse. Personne n'est infaillible. Mais je la préparerais pour. Je la formerais pour qu'elle devienne plus forte. Comme tous les autres. Croisant les bras, et fermant légèrement les yeux, j'attends sa réponse. Quoiqu'elle dise, je sais qu'elle fera le bon choix. Le choix nécessaire pour devenir quelqu'un de meilleure.

"Alors ? Partenaire ?"




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MessageSujet: Re: Chante le rouge-gorge   Chante le rouge-gorge EmptyVen 7 Juil 2023 - 22:57

Chante le rouge-gorge
Sauvetage

Alors Azzurra allait devenir Robin. Elle n'y avait jamais pensé. Elle n'était qu'une pute qui essayer d'aider les gens autour d'elle, parce qu'elle ne valait pas mieux. En voyant autant de gens découvrir son identité, que ce soit Mindy ou une autre, elle pensait être une piètre justicière. Elle en était une. Mais auprès de Batman elle ferait de son mieux. Personne ne saurait qui est la nouvelle Robin, et elle se ferait discrète.

Même si elle n'y avait pas pensé. Il lui promettait un foyer. Mais... est-ce que Bruce Wayne oserait s'exhiber avec une prostituée ? Les médias la stalkeraient et trouver des informations sur elle ne serait pas difficile. Même si elle utilisait un pseudonyme, ses visages n'étaient pas inconnus. Elle voulait se cacher. Elle ne méritait pas.

Remarque, elle avait d'excellents dossiers sur tout le monde. Il valait mieux que les grands pompes se taisent.

Azzurra avait tant voulu rencontrer le Batman pour lui parler de tout ce qu'elle savait. Elle avait un don pour se retrouver dans la merde, pour tomber maladroitement sur les pires crapules et les pires fils de pute de la ville. Ca, elle pouvait l'apporter à Batman. Après, tomber sur des fils de pute dans Gotham City, si ça avait été un talent le monde aurait été bien meilleur. C'était pas bien difficile.

Il la prévint alors qu'elle sera traquée, haïe, prise pour cible. C'était ce que les méchants voulaient au Batman, il était vrai. C'était ce que beaucoup lui voulaient à elle aussi, elle avait beau être discrète et peu expérimentée, beaucoup avaient des frais d'hôpitaux sur les décennies à venir qu'ils voudraient lui faire payer

Azzurra n'était pas juriste. Si elle avait quelques outils pour garder des criminels en prison, elle les utiliserait. Mais Azzurra ne savait qu'utiliser ses poings, son corps et un peu sa bouche. Elle livre les criminels la police. C'est tout ce qu'elle peut faire. Le reste ne dépend pas d'elle.

Azzurra retira son gilet pare-balles, poliment après avoir vu Batman se mettre à l'aise lui aussi. Elle le posa contre quelque chose et s'étira, libérée d'autant de poids, plutôt soulagée. Elle déboucla son harnais et le posa aussi, avec son manteau, pour se retrouver en chemise. Un peu calmée, elle accepta sa main tendue avec, enfin, un vrai sourire, qui lui venait de loin. De très loin.

- Partenaire. Pour Gotham. Pour les milliers d'âmes de cette ville, et ultimement aussi les nôtres.

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