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| Apprendre à être sage à l'école de la douleur | |
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Invité | | | | Invité | Sujet: Re: Apprendre à être sage à l'école de la douleur Dim 26 Fév 2023 - 22:18 | |
| Apprendre à être sage à l'école de la douleur Let me call the cops ! Le coucher de soleil était magnifique à cette heure. Il faisait nuit de plus en plus tard. La petite brune regardait par la fenêtre de la camionnette les rayons de soleil passer à travers les buildings. La rue était déserte, tout le quartier était désert. Celui qui conduisait s'appelait Pedro Da Costa. C'était un Portoricain avec un espagnol plutôt correct, bien qu'avec un fort accent. Elle ne le connaissait pas trop, il faisait partie de la communauté latina qui était plus ou moins gérée par la Chef du restaurant et l'Oncle Lalo lui-même.
Le restaurant avait pris l'apparence d'une soupe populaire, les gens les plus démunis venaient y manger, d'autres boire, et des contacts plus ou moins obscurs venaient amener les vivres pour qu'ils puissent faire ses soupes et autres repas distribués à prix abordable aux plus démunis en cette période noire. Certains hommes courageux faisaient même des rondes autour du quartier. Après avoir essuyé des attaques sanglantes, on avait commencé à sécuriser le périmètre.
Nul doute que les pilleurs aient été expulsés, violemment, puis par le sang pour ceux qui restaient. Et le restaurant retrouva peu à peu un fonctionnement normal, avec un peu de sécurité, un peu d'amour et de fraternité. Tout ce qui caractérisait le Tìa Lalo's Tacos !
C'était donc un contact obscur de Lalo qui avait déchargé des bidons d'essence pour les génératrices et surtout des conserves, et des tortillas et surtout des conserves, en périphérie e la ville, à un petit port. Ils venaient de l'extérieur de la ville, et procédaient par bateau pour éviter les voies routières, beaucoup moins sûrs vis-à-vis du Gant Noir que les voies des eaux.
Une autre voiture était allée éclairer et prendre possession des lieux, et éventuellement commencer à préparer les palettes à charger dans la camionnette. Les deux parlaient en espagnol.
- Normalement, ils doivent être déjà sur place. On charge et on part, on va pas faire trop long, plus on stagne et plus on s'expose.
- C'est joli ce coucher de soleil.
Il jeta un œil dans son regard. La jeune femme avait ses yeux ouverts bien grands, la joue collée contre la vitre, ses lunettes partant de biais sur son visage.
- Vous êtes un mafieux ? Comment vous connaissez l'oncle ?
- Pas un mafieux.
- Vous avez un fusil à pompes et vous savez vous en servir. Et je vous ai jamais vu avant.
- Si tu pouvais te taire un peu, gamine.
Elle s'assied convenablement, et le toisa en croisant les bras. Il devait avoir la trentaine, mais avait déjà pas mal de cheveux gris. Arrivés sur place, il jeta un œil aux alentours. Le véhicule était déjà là, garé non loin. La porte était encore ouverte, mais y avait pas une âme à l'horizon. La cargaison avait été démontée, visiblement pas pour être mise sur des palettes et embarquées.
- Ca pue. Tu restes là, je vais voir, d'accord ? Je vois pas où ils sont.
Il sortit du véhicule. Elle resta cachée derrière, se saisit du pistolet qu'on lui avait prêté pour l'occasion. Maestra ne tuait pas, mais Azzurra n'était qu'une petite serveuse qui avait tout à fait le droit de pratiquer la légitime défense létale. Armé de son fusil à pompe, Pedro s'approcha discrètement des caisses. Il regarda le alentours, puis chercha les deux autres. Visiblement, il n'y avait personne. Il se dit alors qu'ils étaient partis pisser, mais sans un pour garder la cargaison ? C'est idiot. Après, même si aucun soldat du Gant Noir n'avait été vu ici depuis bien longtemps, il valait mieux ne pas rester trop éloignés l'un de l'autre. Après avoir fait le tour du tas de caisses, il décida que finalement il n'y avait rien. Pas une âme qui vive aux alentours. Il fit un grand geste de haussement d'épaules à Azzurra qui put enfin souffler, avant d'être happé par de la chevrotine. Azzurra vit clairement la moitié de son visage partir on ne savait où, un bras lui être arraché, toute une jambe transformée en bouillie. Il rétorqua en tirant en direction des tirs. Un homme armé d'une machette qui fonçait sur lui fut arrêté net, découpé en plusieurs morceaux par les tirs de son fusil à pompe. Ca n'en empêcha pas un autre venu de l'autre côté de l'attaquer par derrière pour le découper violemment.
Pedro eut un dernier instant pour tirer dans les bidons d'essence, emportant avec lui plusieurs hommes qui l'avaient rejoint et la cargaison. Azzurra sauta sur le poste conducteur, démarra le véhicule - heureusement, il avait laissé la clé -. Quelqu'un ouvrit la porte, elle vit une machette tenter de l'assaillir. Elle referma la porte violemment en faisant une marche arrière pour s'extirper du port et rejoindre la rue. Des coups de feux vinrent amocher le véhicule par derrière. Des gens se mirent à courir, avec des machettes aussi. Elle vira, en esquiva un, sentit un choc, puis rejoint la rue avant d'être bloquée par un véhicule qui arrivait perpendiculairement pour bloquer sa route, que la jeune conductrice finit dans un poteau, heureusement après avoir pilé. Elle sortit du véhicule et courut là où il y avait de la place, en direction du port de nouveau, quelques centaine de mètres plus loin. En jetant un oeil derrière elle, elle vit deux hommes la poursuivre, toujours une machette à la main.
Aïe. Heureusement pour Azzurra, elle était sportive et avait le cœur bien accroché, mais rien ne disait qu'ils ne l'étaient pas aussi. Qu'est-ce qu'ils lui voulaient ? C'était qui ? |
| | | Invité | Sujet: Re: Apprendre à être sage à l'école de la douleur Mar 30 Mai 2023 - 13:06 | |
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Le nom "Gotham" s'affichait de plus en plus fréquemment sur les médias, via des images différées sur sa plus récente catastrophe parcourant la presse des pays du monde alors qu'on s'exprimait sur l'état tragique de ses citoyens. De l'aide avait été demandée, de la propagande avait été partagée sur les réseaux, puis des renforts avaient été déployés. Les unités du GCPD maintenant parsemés aux quatre coins de la métropole depuis les explosions sur tous ses immeubles clés, il fallait compenser avec d'autres régiments pour maintenir un semblant de protection. Chacun tentait de survivre dans ce chaos; du simple roturier, désireux de se mettre quelque chose sous la dent, du gamin obligé d'apaiser la faim le rongeant, au chef de clan pesé par le poids de la mort de ses équipes et tenu de garder en vie la retaille de son corps offensif. Tous devaient contrer le nouveau fléau, et c'est pourquoi quelques organisations des États avoisinants s'étaient rassemblées pour cotiser sur un envoi de ressource qui servirait à soigner, nourrir et peut-être même défendre les malheureux enfermés dans cet apocalypse urbaine. Les sources gouvernementales restaient maigres et se limitaient à de la nourriture ou de la médecine. Celles d'organismes charitables partageaient des valeurs identiques, mais quelques ventes au noir permettaient encore l'entrée d'armes léthales malgré les frontières fermées depuis les attaques.
C'était spécifiquement le but de la sortie de nos deux policiers; partis patrouiller les ruelles hasardeuses de la cité, à la recherche de ressources pour leur petite famille de fortune, celle-ci cachée dans un building d'appartements désolé. Ils étaient comme deux pilliers à leur survie, poussés par une responsabilité invisible pourtant conséquente; Davis, son bébé, la jeune Anna, Archie et Lincoln. Un cliquetis d'abord lourd puis sonore résona lorsqu'Edge poussa son chargeur creux dans le corps de sa crosse. Lèvres scellées tandis que Nathaniel inspectait les horizons d'un regard aiguisé. Le béton noir sous leurs ombres, chaque innocent craquement de feuilles représentait un danger; celui d'attirer des gargouilles, des hommes du gant noir, des crapules, des désespérés. Son fusil à pompes bien coincé contre son aisselle, le châtain balaya du regard l'environnement. Ils avaient fait quelques petits arrêts déjà, ayant fouillé des carcasses d'échoppes abandonnées depuis la catastrophe, puis visaient désormais les endroits encore grouillantes de la cité, celles servant d'aide à la population, voir s'ils pouvaient dénicher de la nourriture pour la petite troupe.
Grace n'était pas prête de partir, dans son état, mais sitôt indépendante de la transfusion de sang, Albrecht avait dans l'idée de piquer la voiture du garage adjacent au building où ils demeuraient puis de déguerpir dans les bois avec ses compagnons, rejoindre sa villa. En attendant, ils devaient gratter les croutes et survivre dans le brut. Cela ne lui plaisa pas, mais ça leur donnait une raison solide d'aider des citoyens et de secourir les survivants. Edge, de son côté, s'assurait de suivre son ami de toujours et d'apporter un soutien jusqu'à ce qu'ils soient sortis du merdier. Accessoirement, il n'avait plus de réels plans pour Gotham, vivant à court terme, goûtant au moment présent uniquement.
Puis dans l'âme, il restait policier. Quoi de plus gratifiant que de venir en aide aux innocents?
Roulant l'épaule alors qu'il posait sa paume contre son trapèze pour le masser lentement, le ténébreux leva les yeux vers le ciel étoilé, ne s'en séparant que pour remarquer un flash venu frapper l'obscurité ambiante. Sur la brique ombrée palpita une lumière vive tandis que dans l'air vibra un écho sonore et familier, le son de la mort fabriquée par l'homme, tonnant comme des feux d'artifices, mais envoyant un bien plus aigre message.
- Nat'.
Annonça celui qui eut en premier remarqué les coups de feux dans le lointain paysage. Il porta attention sur l'activité qui se rapprochait d'eux alors que Nathaniel se préparait déjà à l'offensive en cas d'attaque subite, évidemment alarmé par le bruit singulier au préalable.
- Ouais Egde, j'ai entendu. On devrait filer et se concentrer sur les ressources. C'est pas de nos oignons.
Un haussement d'épaules, un sourire en coin trahissant son excitement pour un désir fougueux de l'aventure quand l'interpellé replaça d'un doigté habitué le holster corporel supportant tout son attirail.
Il se mordit inconsciemment la lèvre inférieure en sachant qu'il trahirait les ordres de son ami.
- Quand t'es prêt. À ces mots, il se jeta dans la pénombre et n'attendit pas que Nathaniel dicte le pas. Ce dernier tressaillit et cracha son nom, partagé entre essayer de lui crier après et de rester surnois. Hélas, le détective n'avait pas pour choix de le laisser seul à se débrouiller, au risque de le perdre à tout jamais ou bien qu'il fasse une plus grosse bêtise. Dans tous les cas, il était coincé par l'impulsivilité du brun, obligé de nettoyer derrière ses conneries et sa nature bêtement téméraire.
Ainsi, il lui enjamba le pas et à deux ils firent la distance entre leur position initiale et la source du mouvement. De par les voix, les tirs, les jurons et le chaos général ils localisèrent facilement les fauteurs de trouble, restant d'abord cachés derrière les débris ambiants; Edge d'un côté de la rue et derrière une carcasse de voiture, Nat de l'autre côté, celui-ci près d'une benne à ordures.
Edge leva la pointe de son canon, paume contre capot lorsque les pas s'approchèrent de lui, mais il remarqua rapidement la silhouette fuyante cheminant rapidement entre eux deux. Derrière elle, deux menaces gagnaient de la proximité, et si lui ne sut pas trop comment interpretté la situation, son instinct lui cria fortement de frapper en premier les attaqueurs, ce qu'il fit, bientôt suivit de Albrecht qui fit crier son fusil à pompes sur l'un des hommes aussitôt la distance adéquate.
Les douilles pleuvèrent, puis les corps tombèrent, suivis de grandes larmes de sang et de morceaux de chair.
Évidemment, le châtain ne fut pas agréablement flatté par le déroulement de cette nouvelle péripétie, car il sentait férocement qu'ils piétinaient désormais un territoire inconnu, dangereux et qui surtout ne les concernaient pas.
- J'espère que t'es fier. Cracha-t-il, amer, avant de prendre la course vers la dame qu'il tenta d'arrêter. Edge le suivit de près et à deux ils tentèrent de l'attraper, sprintant jusqu'à ce que l'un d'eux puisse tendre les doigts contre le tissu de ses vêtements pour la ralentir et finalement l'immobiliser. - Edge attrape-la!
Le concerné usa d'un peu de force pour emprisonner la femme entre ses bras. Il grogna, peu enchanté de devoir utiliser de ses bras contre une femme, mais Nat avait raison, quelque part. En revanche, Edge savait que celui-ci chercherait à trouver des prétextes pour ne pas lui faire confiance sur toute la ligne, il le savait.
- Calme-toi poulette, on est de la police. Initia le ténébreux, vite interrompu par son comparse un peu moins amical. - On peut pas lui faire confiance, Edge. Hâta-t-il pour le dissuader de la relâcher, mais celui-ci défia une fois de plus les ordres de son partenaire, même si elle sentait bon.
Il s'écarta et leva les paumes en guise d'innocence, la mine fermée dans un sérieux ne lui ressemblant pas.
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| | | Invité | Sujet: Re: Apprendre à être sage à l'école de la douleur Sam 3 Juin 2023 - 17:54 | |
| Apprendre à être sage à l'école de la douleur Let me call the cops ! Azzurra fatiguait. Elle ne se voyait pas finir découpée en morceaux, elle se battrait jusqu'à la mort, ce qui ne serait pas extrêmement efficace. Des coups de feux retentirent et elle entendit des cris, des chutes. On lui tirait dessus, ou sur ses assaillants ? D'autres avaient commencé à la poursuivre. Des flics. OH.
Alors comme ça soudainement il y a des flics à Gotham et ils viennent spécifiquement pour l'arrêter ? Cazzooooooo. Elle accéléra le pas, complètement à bout de souffle, cherchant des issues correctes, mais elle avait couru à une vitesse supérieure à sa VMA pendant trop longtemps, et eux étaient tout frais forcément ils avaient attendu qu'elle soit fatiguée en mangeant des donuts ces tocards. L'autre la serra contre lui, elle grogna, se débattit avant d'être relâchée, de se retourner en grognant, hurlant, invectivant :
- Figli di puttana, toglietemi le vostre sporche mani di dosso, cani di merda ! Poulette ? Toi, la poulette !
Elle analysa rapidement la situation, le deuxième flic lui voulait plus de mal que le premier qui l'avait maintenue. Azzurra recula, tomba sur les fesses, complètement à bout de souffle. Il n'y avait pas à dire, elle ne pourrait s'échapper trop loin.
- Pedro est mort, il a explosé ave les autres. Vous étiez où ?
La brune se retourna sur elle-même, et d'un mouvement brusque se mit sur pieds avant de se retourner, pliée en deux, maintenant ses bras contre sa poitrine. Des gens du Gant Noir déguisés en policiers qui profitaient de la naïveté des autres pour les capturer ou juste leur tirer dans la tête, elle en avait entendu parler. Elle montra les dents, toussa, incapable de reprendre son souffle et paniquant. Il n'y avait aucune raison de leur faire confiance, mais dans l'état où elle était, elle ne pourrait pas courir.
- Me TOUCHEZ pas ! Laissez-moi tranquille !
Effectivement, il n'était pas possible pour elle de s'enfuir dans son état, en plus ils étaient armés. Il fallait donc jouer la carte de la... attirer la pitié ? Difficile à dire. Tout en fronçant les sourcils à l'égard du méchant flic, elle recula de quelques pas avant de se jeter sur un banc et étirer ses jambes qui lui brûlaient, sans dire un mot. Avec un accent italien qui avant lui avait donné la prestance vocale d'une diva tigresse, elle ronronna avec une certaine force, tout en gardant une douceur mesurée et charmante.
- J'ai pas des armes, je suis pas avec eux. J'étais allée chercher une camionnette que on a fait venir depuis dehors la ville avec à manger et de l'essence, mais c'est tout brûlé maintenant parce que ils ont voulu nous la voler Le monsieur qui était avec moi est mort, et eux ils ont essayé de me tuer. Ici c'est très très dangereux et les autres vont revenir car on est sur leur territoire, et j'ai plus de véhicule ni rien. On va tous mourir son reste ici longtemps. Si vous êtes vraiment des policiers vous devez m'emmener à un endroit sûr.
Tournant la tête vers le gentil flic, elle grogna entre deux halètements :
- Et vous vous êtes un malade, vous me touchez plus, et vous dites à votre copain de se calmer parce qu'il a l'air aussi loco que vous. Je suis pas dangereuse, mais il faut pas me chercher.
Azzurra eut un rire nerveux.
- Prouvez-moi que vous êtes des vrais policiers. C'est à moi de pas avoir confiance. |
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