Sujet: Without a badge | feet Porcelaine Ven 18 Fév 2022 - 11:17
RIVER KNIGHT
On voit quand même ma plaque dans ma signature, faites-y pas attention stp
«Comme je le disais, il y a une fonction intelligente qui s'appelle Trouvez mon téléphone et si il reste encore de la batterie dessus, on peut le géolocaliser. C'est utile à savoir quand on a un smart phone ma grande.»
David, un ancien officier de la GCPD et un ami de River (c'est drôle de dire elle a pas d'amis mais elle en a au moins un, en voici la preuve), était devenu détective privé suite à son congédiment pour perte de temps et fainéantise. Quand on devenait son propre patron, on était libre de faire ce qu'on veut et quand on veut. Il avait récemment reçu la visite d'une mère mega cernée qui a raté plus d'une nuit de sommeil, avec un mascara qui a eu le temps de sécher après avoir coulé le long de ses joues pour lui donner un air d'Alice Cooper.
Une dame. David avait de l'expérience avec les dames mais pas de cet âge là. On s'éloigne du sujet. La dame en question venait reporter la disparition de sa fille de 18 ans, expliquant que la police ne veut rien faire et ne considère pas qu'il s'agit d'une disparition si ça ne fait pas au moins 24 heures. Elle insiste qu'elles ne sont pas en chicane et qu'il n'est pas question d'une fugue. Elle offrait la somme de 3000$ payer à l'avance et le reste dépendait de ce qu'elle pourrait retirer avant que son mari ne remarque. Ce dernier disait que c'est sûrement une sortie entre amies et que c'était normal à cet âge. Maman était connaisseuse par contre, elle avait utiliser l'application Trouver mon téléphone et la carte affichait les Narrows. Papa Boomer explique que c'est un bug informatique et que leur fille ne peut pas être aux Narrows, mais Maman a vu beaucoup de fois le film Taken et elle a cet instinct de mère, elle le sent dans ses tripes que quelque chose de mal se trame. Ça n'avait aucun sens, les Narrows c'est pas du tout près de leur quartier, ni d'aucun endroit que sa fille fréquente.
David prenait l'affaire très au sérieux. On ne déconne pas avec cette application, elle fonctionne vraiment. Et même si il a une réputation de fainéant, il n'est certainement pas profiteur. La dame croit en lui et il allait retrouver sa fille. Mais David est ce que David est: un gros flemmard. Heureusement pour lui et the dame, il connaissait quelqu'un qui pouvait les aider. Il se rendit néanmoins aux Narrows par lui même car si la géolocalisation du téléphone intelligent dépendait de sa batterie, il s'agissait alors d'une question de temps. Vêtu d'un simple pantalon noir avec bretelles, d'une chemise blanche, une cravate et un imper' gris, il se fondait comme un vrai pnj. Il avait même décider de fumer un cigare pour avoir l'air crapuleux. Il arriva à retrouver le téléphone après un peu de recherche. La géolocalisation ce n'est pas exactement un radar qui vous dit chaud-froid avec une distance exacte m'voyez.
Il marqua l'emplacement exact avec une croix faite au sharpie et ramena le téléphone à son bureau. Il était préoccupé par le fait que personne n'avait ramasser un téléphone intelligent par terre, même si il se trouvait vraiment à l'écart. Un coin était craqué mais l'écran n'avait rien, c'était de l'argent facile. Cette affaire était louche, il le sentait. Il appella ensuite River. Il était sûr qu'il s'agissait d'une disparition et la police ne voulait rien faire. Elle n'aurait officiellement pas le droit de l'aider, mais ça faisait un moment que River se sentait bloquée par la loi parfois. David le savait et c'était l'affaire parfaite pour eux.
-Si je fais ça ce sera sans ma plaque, sans veste et sans mon arme de service. Je ne peux pas risquer mon job, autant que je veuille retrouver cette fille -Prends mon .38, j'ai un permis pour. Tu n'as qu'à porter des gants pour les empreintes et on dira que c'est moi qui l'a utilisé. Si jamais tu as besoin de l'utiliser. J'ai une oreillette blutooth pour qu'on puisse communiquer. Tu sais comment utiliser le blutooth ou je dois te montrer?
~Cette nuit, vers 10h du soir~
-C'était où? -Près des conteneurs, tu dois sauter par-dessus une clotûre mais j'ai coupé une chaîne pour prendre la porte -Oui j'ai vu la chaîne par terre, j'espère que personne d'autre n'a remarqué -J'ai marqué l'endroit au sol avec un sharpie -Non... -C'est dur à voir un sharpie ils verront rien -Moi non plus David. Il fait noir en plus! -Ça fonctionne, et puis t'as une torche -Oui mai- oh je l'ai trouvé -Bah voila -Et maintenant je cherche des indices c'est ça? -Exactement -Et c'est moi qui fait ça -J'ai peur la nuit. Si on me tombe dessus je peux rien faire
Une trentaine de mètres plus loin, River trouva une bague par terre. Pas une alliance de mariage mais genre un petit anneau doré débile qui n'a aucune valeur. Comment c'est arrivé jusqu'ici? Elle continuait en se glissant avec la furtivité d'un serpent dans la noirceur. La seule lumière présente dans le paysage provenait de sa lampe-torche, il n'y avait aucune lumière de rue et le ciel était couvert. Elle ne comptait pas résoudre cette affaire en suivant des indices laissés derrière comme Hansel et Gretel et se considérait déjà chanceuse d'être rendu où elle était, mais comment poursuivre? Ce qui était sûr c'est que Lisa n'était pas venu ici par elle même. Et que si on voulait l'emmener quelque part en voiture, le téléphone et le petit bijou stupide aurait été plus près de la rue. On l'a probablement déjà emmené en voiture, sa destination c'est ici. Elle ne pouvait pas être très loin. À moins qu'il ne s'agisse d'un transit avant qu'elle soit revendue ou droguée pour en faire une prostituée?
Tout ça n'était que des suppositions. Toutes basées sur son expérience et son instinct. Mais l'instinct c'est un de nos meilleurs atouts dans ce métier. River rôdait autour d'entrepôts désaffectés. Un bâtiment attira cependant son attention. Tout était usé ou rouillé ici mais une porte clotûrée était fermée avec un cadenas presque neuf. Pourquoi pas? Elle n'avait aucun crochet ni pince mais elle avait déjà broyé une poignée de porte auparavant. Elle pouvait recommencer, elle le sentait. Elle saisit le gros cadenas master lock et se mit à le serrer. Elle se concentra et le regarda avec une vilaine envie de lui faire du mal. L'anse se mit à plier comme un magicien plie une cuillère avec son esprit et le cadenas fendit dans sa main. Elle l'observa un instant et le laissa tomber au sol, pas tout à fait surprise d'avoir fait ce qu'elle venait de faire.
«David j'entre dans une bâtisse suspecte. Le cadenas est presque neuf. Oui c'est ce que je me suis dit. Non ne dit pas qu'il y a un monstre tu fais chier. J'espère presque ne rien trouver, c'est vraiment flippant ici.»
C'était dans ce bâtiment qu'elle la trouverait. Ou au moins une piste fraîche. La porte était aussi verrouillée et la poignée refusait de bouger. River ne ressentit aucune gêne à forcer un peu pour pouvoir entrer. Elle éteignit sa lampe-torche pour son infiltration et laissa ses yeux s'habituer à la noirceur. C'était impossible de ne pas faire grincer le plancher à chaque quelques pas, mais la policière avançait à pas feutrés malgré sa carrure. Elle ne voyait pas plus de deux mètres devant elle.
la faim était revenue. pourtant le cannibale en elle était mort. et pourtant l'appétit n'avait fait que grandir. autant nous n'étions pas fan de chair humaine, nous avions même une végétarienne parmi nous... autant clémence sinclair, la plus gourmet de toutes ici avait une faim inexpugnable qui grandissait. sa blessure au cou n'avait fait qu'aggraver son état. elle était devenue loquace, elle ne faisait que nous parler, nous écouter. elle était seule à présent, ayant perdu beaucoup de ses contacts liés à scarface. elle perdait ses moyens. beaucoup de ses ateliers avaient disparu de son contrôel. il lui restait de l'argent et des fidèles. qui lui apportaient de quoi manger dans son antre dans les narrows. sa grande silhouette de poupée s'avançait dans le froid. un détail sur le sol attira son attention, elle pensa : "c'est qui le gogole qui dessine des croix au sharpie sur le sol". elle entra dans l'imposant sous-sol de l'entrepôt. il y avait là toutes sortes de mannequins le long de couloirs, et dans une salle principale où se trouvait d'anciennes machines de fabrication de pièces métalliques, surplombées par des passerelles d'acier parcourant les cieux obscurs de la pièce comme des prothèses de hanche, on y trouvait plus de mannequins mais surtout une imposante cage de cinq mètres sur cinq (~16 ft sur 16 en unités retardées). elle alluma la lumière. la fille au milieu de la pièce lâcha un cri. porcelaine vint devant elle, et retira son manteau, puis ses vêtements jusqu'à se déshabiller complètement. - vous... vous êtes qui ? elle habilla une sculpture d'elle-même avec ses vêtements et entreprit de récupérer les vêtements d'une autre sculpture. - merci ma belle d'avoir gardé notre captive pour moi. fit clémence, en serrant une autre statue d'elle-même dans ses bras qu'elle entreprit de déshabiller ensuite - je prends le relai, d'accord ? elle prit délicatement l'unique nuisette rouge à froufrous noirs de la statue et l'enfila, avant de maintenir sa tête. - si vous pourriez vous taire. mh... non... non. s'il vous plaît. clémence soupira. ses pieds nus sur le sol gelé et poussiéreux se gelaient, alors la poupée sautillait doucement. la fille de l'autre côté, elle, n'avait qu'une couverture sur elle. - tu aurais pu mieux l'habiller, il fait si froid ici. et on ne peut pas chauffer... tu es particulièrement monstrueuse. est-ce que ça a mis sa crème ? ... non ? l'air est si froid ici, si sec. la peau se craquelle et explose en rotissant si elle n'est pas assez hydratée. c'est pénible. clémence tourna la tête vers la captive, puis eut un petit rire. - je suis désolée. c'est un véritable charnier, on doit revoir toute notre organisation, beaucoup d'entre nous sont mortes... la ferme ! taisez-vous je vous prie : je parle... oh ! sale pute toi-même. grosse salope. suceuse de bites. SUCEUSE DE BITES. - pitié... laissez-moi part... clémence s'agita, lâcha quelques insultes et attrapa le masque - représentant un visage, comme une peau de visage arrachée mais synthétique - sur le mannequin et le mit, puis, saisissant les barreaux, elle escalada sans aucune difficulté la cage. avec une agilité extraordinaire, une force de son tronc, bras et jambes exceptionnelle. sur la cage, elle sautilla jusqu'à arriver sur la trappe supérieur. il y avait un cadenas, là. - c'est quoi le code, monelle ? le code était 4395. elle l'entra, puis ouvrit la trappe, avant de faire descendre un panier contenant de la crème jusqu'en bas. ses infinies jambes à la peau crémeuse passaient à travers les barreaux et étaient ainsi pendantes. elle battait des jambes calmement. - ça enduit son corps de crème. je t'en prie, fais-le. - pitié ! elle n'en avait cure. elle invectivait en face d'elle - s'il te plaît, ferme ta gueule. j'en peux plus de t'entendre, t'étais très bien où t'étais. ferme ta putain de gueule. oui, elle m'énerve aussi cette salope. si elle enduit pas son corps de crème je lui balance de l'acide. rien à foutre qu'on puisse plus la bouffer, je peux juste plus vous supporter. la jeune femme restait tétanisée. porcelaine s'accroupit, posa ses pieds sur des barres, puis finalement sauta par la trappe en descendant telle une gymnaste le long de la corde. elle arriva devant la jeune femme qui recula devant elle. - s'il vous plaît ne me mangez pas ! faites-moi pas de mal... mes parents peuvent vous payer... je vous en prie ! ses grands yeux paradoxalement plein de vie brillaient derrière le masque qui lui donnait un visage atroce, comme si on avait greffé le visage d'un autre sur le sien. elle bondit sur la jeune femme et commença à pleinement la frapper et la tabasser. amaigrie et affamée, elle ne pouvait se défendre convenablement face à la furie masquée en nuisette. elle appliqua elle-même la crème, et remonta en escaladant les barres, avec la grâce d'une strip-teaseuse... ou d'une gymnaste. elle referma la trappe en haut et redescendit de l'autre côté. un de ses pièges s'activa dans le bâtiment. elle l'entendit. porcelaine vint donc se cacher parmi ses statues, rejoignant un cercle de huit sculptures de porcelaine, prit une pose qui lui permettait de se fondre parfaitement parmi les autres poupées. le deuxième repas semblait servi, elle devait juste user de la surprise pour chasser sa victime.
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Sujet: Re: Without a badge | feet Porcelaine Lun 7 Mar 2022 - 11:18
RIVER KNIGHT
It is pitch black. You are likely to be eaten by a grue.
Le noir total. Enveloppée dans l'obscurité, mais heureusement pas dans la solitude. Une simple voix dans son oreille ne pouvait en rien l'aider contre ce qui se tramait dans le nid de la mort. David ne pouvait que la réconforter, ou pire lui remplir l'imagination d'horreurs et redoubler sa paranoïa. Normalement River ne craignait que l'humiliation en public mais face à l'inconnu, en avançant lentement avec des demi-pas, elle découvrait une nouvelle sensation. C'est un cauchemar en étant éveillée. Même si elle ne trouvait rien, cet endroit risque de la hanter pour des semaines à venir.
-Tu vois quelque chose? -Rien du tout -Pourquoi tu chuchotes? -Pas faire de bruit, le plancher grince quand même -Ah ok mais tu vois rien? Utilise ta lumière -Non je veux pas alerter personne -Utilise la lumière de ton smart phone tu peux régler l'intensité de la lumière et tout, oh attends tu sais pas comment je paris? -Je pense que j'ai entendu de quoi -Quoi -Chuuut
Elle a vraiment cru entendre quelque chose. Elle avait vraiment entendu quelque chose. C'est normal dans un bâtiment vide, on entend sans nuisances sonores tout les craquements et grincements que le bâtiment lui même produit. Notre imagination est alors très créative pour nous suggérer de quoi il s'agit. Cette noirceur c'est la raison pourquoi ils ont inventé la Game Boy Advance SP et son écran rétro-éclairé pour pouvoir jouer dans sa chambre pendant la nuit.
-Je pense que c'était rien -Ok -Ma vision ne s'adapte pas, je vois toujours rien -Quand tu chuchotes tu as vraiment une bonne voix pour l'ASMR -Je sais pas si je veux savoir ce que c'est -C'est quand les gens chuchotent -... -Ils font des vidéos de chuchotage -... -C'est relaxant
Le pied de River s'accrocha à un fil tendu et dans sa surprise elle tenta de ne pas sursauter ni de perdre l'équilibre. Qu'est-ce que c'était? Elle se pencha et chercha à tâter le sol, trouvant rapidement sur quoi elle avait failli mettre le pied. Un piège? Mais rien ne s'était déclencher et elle ne devait rien avoir esquivé par hasard. Et si elle touchait volontairement cette corde? Elle se trouvait à une dizaine de centimètres du plancher. Son but n'était pas de faire trébucher. Bon tant pis, elle y touche, et pas qu'un peu. Elle prend la mince corde dans sa main et tire dessus. Toujours rien. Bizarre, pourquoi avait-on pris la peine d'installer un tel piège? La policière ne se doutait pas qu'elle venait d'alerter sa présence à quiconque se tapissait dans les méandres de l'entrepôt pas-désaffecté. La vibration parcourait le fil sur plusieurs dizaines de mètres et à l'autre bout se trouvait une clochette dans une bouteille, ou quelque chose dans le genre. Elle venait essentiellement d'appuyer sur la sonnette 10 fois.
-Il y a une corde qui fait rien -Oh non oh non River -Quoi quoi -C'est une sonnette, il y a vraiment quelqu'un là-dedans -Oh...
Gênée, elle omit de lui dire qu'elle a joué avec la corde par exprès en espérant obtenir un résultat. Elle se releva et continua son avance. Elle ne voyait toujours rien, on aurait dit le Dunwich Building, le noir semblait de plus en plus noir et la clarté ne s'améliorait jamais peu importe combien de temps on y restait. Elle était 90% sûre qu'elle continuait dans la bonne direction et qu'elle avait pas accidentellement fait demi-tour en investigant le piège. Seulement deux mètres après le fil, elle toucha un deuxième avec son genou et avant qu'elle ne puisse réagir, un contre-poids se relâcha et une batte se fracassa dans son dos. River fit quelques pas vers l'avant à cause de l'impact, marchant sur un autre fil qui à son tour déclencha un autre piège. Ce dernier consistait d'un double-cannon scié placé au niveau de la poitrine. La puissance d'arrêt était plus que suffisante pour projeter au sol sa cible.
-RIVER? RIVER?! RIIIVEEEEERRRRR!!!
Elle toussa et se releva piteusement. Une fois remis sur pied elle se sentait déjà mieux. Plus aucune excuse, maintenant elle utiliserait sa lampe-torche. La lumière lui révélait qu'elle n'avait parcouru qu'une vingtaine de mètres, c'était sale et rouillé, et puis il y avait encore une dizaine de fils devant elle. Rien n'était caché mais il n'y avait aucune fenêtre, aucune source de luminosité. On n'avait même pas tenté de camoufler les pièges, misant tout sur les ténèbres pour les dissimuler. Il y avait aussi la batte qui était ouverte en deux.
-Je vais bien
La nature méta-humaine de River s'était manifestée pour réduire la dureté des chevrotines tirées sur elle. Certaines avaient tout simplement explosé au contact avec sa peau. La plupart lui avait fait des ecchymoses en se fragmentant à l'impact. Quelques morceaux acérés s'étaient partiellement logés sous sa peau comme des échardes.
Elle observa le reste du couloir et les pièges restants ressemblaient aux précédents dans leur nature, c'était grossier mais vachement efficace. Elle voyait une massue retenue avec un ressort, une autre batte, plusieurs revolvers...
-C'est un jungle vietnamienne ici -Il y a des monstres qui sortent des trappes aussi? -Quoi non ta gueule avec les monstres j'ai suffisament peur comme ça! -Si jamais y en a, j'aurais prévénu
River enjamba habilement les obstacles, tourna le coin du couloir et atteint une porte. Pas une simple porte avec une petite poignée ronde mais plutôt une grande porte métallique qu'on tire sur le côté pour ouvrir. Aucun piège visible dans la nouvelle pièce mais on y retrouvait de la lumière, incitant River a fermé sa lampe-torche. Elle descendit un petit escalier et tenta de comprendre ce qu'elle avait déniché. Une grande cage d'environ cinq mètres par cinq mètres (5,33 yd par 5,33 yd en une autre unité retardée) entourée de mannequins. River décrivait tout à très basse voix dans son oreillette.
La scène ravivait une ancienne phobie d'enfance où elle craignait d'être oublié au centre commercial et que les mannequins prenaient vie la nuit. Elle a sûrement fait au moins un cauchemar aussi. Au centre de la cage, accroupie, une figure se leva délicatement et tremblotant. Ce n'était pas un mannequin. La personne semblait s'être enduite de beurre ou peut-être une sorte de crème, sa peau était visiblement luisante malgré la lumière tamisée. Ses yeux se plongèrent dans ceux de River et ses lèvres se mirent à trembler. C'était la fille sur la photo.
-Qui.. qui vous êtes?! À... à l'aide! À l'aide je veux rentrer chez moi...
Sa voix se cassa avant de terminer sa phrase, elle éclata en sanglots, entre son triste sort et l'espoir que la policière lui apportait, comme si elle était déjà en train de perdre la raison. River approcha une main et la tendit à travers les barreaux mais la victime n'osa pas s'approcher.
l'alarme. quelqu'un venait par la grande porte. la poupée se figea complètement. cachée dans son cercle, la jeune femme suivait du regard l'individue. une femme grande qui lui était totalement inconnue. elle était encore plus grande que cette femme qui l'avait honteusement torturée. parfaitement fondue parmi le cercle, la poupée observait l'individu. c'était... une femme grande. il était difficile à déterminer à cause de ses chaussures, mais probablement qu'elle était plus grande que cette très généreuse miss gotham. 40% de chances. son otage commença à parler : - vous venez me sauver ? c'est... c'est une tarée... elle dit être une poupée... elle veut me bouffer... je rigole pas c'est un putain de film d'horreur c'est un film d'horreur... un film d'horreur... y a des sculptures d'elle partout... elle se cache parmi elles... elle va vous empoisonner, vous bouffer vivante... elle l'a fait je vous le jure... je jure... c'était pas bon du tout. une des sculptures du cercle se mit à bouger la tête. totalement tétanisée, son otage ne la vit pas. la poupée parfaitement articulée se déplaça d'un pas furtif sous les yeux de porcelaine, elle se déplaça dans l'ombre, se saisit d'une seringue et commença à soigneusement remplir une seringue. son prochain repas allait être ferme, mais néanmoins parfaitement jouissif. cette intruse ne devait pas sortir vivante de cet endroit. la jeune femme réalisa toutefois quelque chose, elle avait marché sur quelques pièges mortels qu'elle avait soigneusement préparé pour donner un côté film d'horreur de série b à son atelier. sur la poitrine faiblement éclairée, elle y voyait les marques de chevrotines, de quoi tuer un boeuf à 30 mètres. c'était une magicienne elle aussi ? impossible. la poupée n'en croyait pas ses yeux, c'était une hallucination. mais si son redoutable adversaire pouvait se prémunir des coups de chevrotine, c'était pas une aiguille qui allait la vaincre. attaquer, ne pas attaquer ? prévoir un plan de fuite ? non. la fille avait repéré son visage. il fallait la tuer. fin du plan. faire sauter le bâtiment. mais pas avant d'en avoir su plus sur l'intruse. la sculpture grimpa sur de la corde pour atteindre soigneusement le plafond, dans l'obscurité, arachnéenne. elle se déplaça sur la poutre, disloquée, donnant à la jeune femme une vision de la scène d'en haut. clémence réfléchissait à tout. si elle ne parvenait pas à vaincre la femme, tuer l'otage. détruire l'atelier. la poupée mécanique se stabilisa au-dessus des deux personnes. clémence repérait quelle autre poupée contrôler pour se saisir d'une arme et faire exploser le crâne de son repas. faire brûler l'atelier ne serait pas hors de portée. très lentement, à l'image d'une araignée, la poupée descendit. puis, d'un coup, fut au-dessus de l'inconnue et lui asséna la seringue dans le cou.
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Sujet: Re: Without a badge | feet Porcelaine Mer 23 Mar 2022 - 9:24
RIVER KNIGHT
Hey freakshow, you're goin' nowhere. I got you for 3 minutes. 3 minutes of ~playtime~
«Ne t'en fait pas, je vais te sortir de là, je dois juste... trouver la clé... je suppose»
River jeta un coup d'oeil derrière elle au cas où la clé aurait été utilisé récemment et laissé pas loin, ou encore complètement en évidence par totale négligence. Vous seriez surpris combien de gens font ça, c'est pareil pour mettre la clé de voiture dans le parre-soleil, beaucoup de bétas dans ce monde et on est censé être l'espèce la plus intelligente. Mais là pas de chance, ce criminel là faisait partie des intelligents.
La victime la regardait avec des grands yeux touts mouillés avec des petites larmes qui arrivaient à peine à glisser au-delà de ses paupières, comme une mission suicide pour tenter d'aller réhumidifier son mascara qui avait coulait et sécher il y a de ça plusieurs jours. Elle faisait à présent un drôle de gémissement, peut-être du à une extinction de voix ou car elle sentait la présence de son bourreau et savait que ses méthodes étaient celles du silence et du camouflage, une artiste qui oeuvrait dans l'ombre des sons. Si elle ne prononçait aucun mots, ses yeux étaient inondés d'un message: ne partez pas, ne me laissez pas seule, ne vous éloignez pas.
En fait, nique la clé. Il n'y a aucune serrure ni porte à cette cage. Peut-être était-elle située sur un autre côté ou sur le dessus si ça se trouve, mais ça ne semblait pas très accessible. C'est quoi cette cage, c'est du fer, de l'acier? Un cadenas c'est fait en quoi? Ou une poignée? La pas-policière connaissait pas beaucoup sur le métal. Est-ce que ses "pouvoirs magiques" fonctionneraient sur les barreaux? C'est pas vraiment de la magie, c'est seulement une faute d'un meilleur terme, ça ne peut pas être de la magie car il faut savoir comment ça marche pour pouvoir en faire. Sauf si tu es Harry Potter dans la scène du zoo.
River prit fermement deux barreaux côte à côte et commença à tirer chacun de leur côté, sans se poser la question si c'était la meilleure manière de s'y prendre, ça avait juste du sens dans sa tête car c'est comme ça qu'ils font dans les films et les dessins animés. Les barreaux commencèrent à s'arrondir mais seulement là où ses mains se trouvaient, formant un petit cercle où on ne pourrait même pas passer la tête. Si elle n'était pas en période de stress, elle serait surprise que ça aie vraiment fonctionné comme elle l'avait imaginé. Son esprit était plutôt préoccupé par quoi essayer ensuite. Appuyer avec le pied?
Avant qu'elle puisse tentée une autre expérience de découverte personnelle, elle sentit un dard dans son cou, puis un petit cric. On avait tenté d'insérer une seringue en elle mais l'aiguille avec brisé presque aussitôt. Elle tourna subitement la tête pour savoir à quelle hauteur la gorge de son agresseur se trouvait pour lui rendre la pareille avec un coup de coude, mais personne ne se tenait derrière elle. Au-dessus?! Elle étira un bras pour saisir mais il était trop tard et le bout de ses doigts ne firent que frôler le bout de ses cheveux.
Elle n'arriva pas non plus à voir son visage, ni même discerner une couleur de cheveux dans la pénombre. Elle continua d'observer le plafond pour tenter de la repérer mais c'était peine perdue, aucune lumière n'éclairait là haut. Silencieuse comme elle était, la séquestreuse pouvait se trouver n'importe où, en fait. Ou alors elle observait en se demandant quoi faire ensuite. Un nouveau plan d'attaque après l'échec de la seringue. River se dit qu'elle pouvait rien y faire sinon de rester vigilante, et elle retourna à l'opération grande évasion. Avec de la détermination, de la sueur et de l'huile de coude, les barreaux avaient pris la forme d'un trou béant. Un trou en forme de cercle dessiné avec votre main non-dominante. Mais c'était suffisant pour passer la jeune femme à travers.
la seringue n'avait pas percé. aussitôt qu'elle le remarqua, elle activa un mécanisme de contre-poids qui la catapulta dans l'obscurité comme le batman. les choses allaient être plus terribles que prévu et clémence hurlait intérieurement. si la feinte ne fonctionnait pas, il faudrait alors plus de feinte. que faire ? si l'héroïne exfiltrerait la fille... celle-ci avait vu son visage. elle saurait. il fallait agir en deux temps. et pour cela, nous avions besoin de l'aide de l'autre clémence. celle qui chialait tout le temps. la poupée atterrit dans une salle annexe et une autre poupée s'anima. nous laissions alors la place à l'autre clémence. lorsqu'elle vint à la vie, elle vit son homologue de métal devant elle et comprit. - vous... non... vous pouvez pas me faire ça. celle de métal s'approcha de clémence d'un pas rapide et bloqua sa main de fer sur la bouche. clémence hurla avant d'être plaquée au sol. elle se défendit, tentant d'atteindre la créature qui se saisit de sa tête pour brutalement l'écraser contre le sol. les griffes et les morsures de la petite clémence tétanisée ne pouvaient se défendre et lorsqu'elle perdit en force, on la menotta contre le mur. oui... clémence était née dans le corps de métal. clémence en avait une peur bleue. cette artiste froide et implacable qui prenait un plaisir fou dans la barbarie. clémence l'avait observée dans l'ombre tant de fois. elle était celle qui ne supportait pas cette entité. la poupée. cette poupée qui se saisit d'un scalpel et qui s'approcha de clémence qui se débattait, qui se mit à hurler à pleins poumons. porcelaine se saisit d'un torchon imbibé d'huile de moteur qui trainait pour la faire taire et. nous savions que si cette héroïne ne sauverait pas clémence, alors, nous mourrions toutes. mais porcelaine était inarrêtable. alors que clémence s'étouffait, se tailladant les veines sur les menottes de mauvaise qualité en se débattant, la poupée porcelaine s'accroupit près d'elle. - depuis le temps que j'en rêvais... t'ouvrir... pour savoir ce qui te rend tellement plus humaines que nous... clémence sinclaire... petite pute. elle déchira ses vêtements, la déshabillant entièrement sans aucune once de vergogne (vergogneless en VO). elle attrapa ses chairs, la pauvre avait la peau sur les os, mais elle avait des os. pas des armatures de métal interne. une longue incision longea ses côtes, et clémence se mit à hurler, à pleurer, et s'étouffer, alors que le sang poursuivit sa lame. - c'est si beau ! regarde ce rouge... il est parfait. juste parfait... ! je me demande ce qu'il y a là dessous... sous nos regards intrigués, la poupée porcelaine, faite de métal à présent, passa le bout de la lame le long du sein de clémence, pour remonter jusqu'en haut et doucement pénétrer la chair, sous la clavicule. elle voulait voir... et nous observions toutes, intriguées, bien que mal à l'aise, par ce corps qui allait dévoiler ses secrets.
Invité
Sujet: Re: Without a badge | feet Porcelaine Sam 26 Mar 2022 - 11:05
RIVER KNIGHT
There are three things all wise men fear: the sea in storm, a night with no moon, and the anger of a gentle man.
La jeune fille avait réussi à balbutier «je j'entends un piège, un trébuchet je pense... non non ce n'est pas ça... j'ai peur» mais River était trop concentrée à lui faire une ouverture. Quand elle remarqua ce que la pas-policière (chut, pas officiellement) était en train de faire, ses mots devinrent un bégayement inintelligible puis elle se tut. Dans sa tête, elle n'était plus sûre de rien. Elle se sentait sauvée par un vrai super héros mais son expérience l'avait trop marqué et elle était encore terrifiée, des gifs de Porcelainecommettant des actes tortionnaires et cannibales vivaient sans loyer à payer dans son esprit.
L'ouverture n'était pas assez large pour que River puisse passer, elle ne pouvait pas tendre les bras et sortir la victime de là. Elle la prit par la main et lui demanda de se hisser, ce qu'elle eut du mal à comprendre, puis revint à ses esprits et obéissa comme si c'était sa mère qui lui ordonnait. La tâche n'était pas difficile et les barreaux endommagés n'avaient même pas un bout tranchant mais elle était affaiblie et ses jambes tremblaient. Ce qui devait être facile était pas commode à surmonter. C'était surtout lever les jambes qui lui donnait trop de mal, mais une fois la tête et le haut du torse passés, River la souleva dans ses gros bras costauds et fit passer le reste de son corps. Je sais pas ce qu'elles mangent les adolescentes ces jours-ci mais je dois faire trois fois son poids, se dit-elle.
Mais avant de pouvoir continuer, River fut alertée par des cris venant d'une autre pièce. Elle ne prit pas le temps de demander à la gamine si il y avait d'autres prisonniers, ni lui donna d'instructions. Abandonnée, la petite se retrouvait seule dans la seule véritable source de lumière, ce qui n'était presque pas rassurant. Elle s'accroupi au sol en se tenant la tête avec ses mains. Si River ne revenait pas ou si Porcelaine lui tombait dessus en premier, elle allait sûrement craqué. La pauvre.
Dans l'ambiance tamisée, River pu rapidement localiser la provenance des hurlements. Elle avait complètement ignoré sa sécurité et la possible présence de pièges. D'un côté elle se disait que la tueuse ne devait pas avoir traffiqué sa propre workshop, d'un autre elle pensait que dans le pire des cas elle va se prendre une autre batte. Elle ressentait peut-être à tort un sentiment que rien ne pouvait l'arrêter. La porte fut claquée avec une violence assourdissante. Ici aussi il y avait des mannequins. Il y en avait partout. Mais quand elle aperçu celui en train d'agresser la seconde victime par terre, River n'en pouvait plus. Elle fit irruption et éruption en même temps. Le premier dans la pièce, le second fut à l'intérieur d'elle.
Depuis longtemps elle faisait affaire avec de la colère, depuis qu'elle était enfant elle n'avait le droit de rien faire, strictement sous les ordres de papa. Pas le droit de s'amuser, un couvre-feu, pas le droit d'emmener des amis à la maison, pas le droit de jeux vidéos, restriction sur la télévision, restriction sur le sucre. Plein de règles. Un entraînement quotidien au judo. Tout ça pour le meilleur ou pour le pire. Elle ne tient aucune rancune envers son père, mais une rage de ne pas avoir une enfance normale s'accumulait. Cette rage se perpétue dans l'environnement toxique de l'école secondaire. Terrasser des bully c'est des miettes pour rassasier la bête. Elle doit toujours se présenter de manière impeccable partout où elle va, comme on lui a montré. Elle doit rester impliable devant le monde de connards des adultes, quand on lui montre un visage souriant et on tente de la poignarder dans le dos. La mentalité "sois gentil avec les autres... mais pulvérise la compétition".
Affronter le sexisme quand elle veut faire du sport avec les mecs. Celui des filles qui disent qu'elle a un physique de brute et qu'elle devrait se couvrir de maquillage comme une vraie fille devrait. Se faire traiter de géante. Se faire dire qu'elle fait trop peur. Affronter le sexisme du monde du travail. Affronter le sexisme dans le milieu policier. Le trépas du daron. Le coma de la daronne. Son envie, sa soif pour la justice, qui lentement devenait une faim pour punir les criminels. Pas n'importe quel. Seulement les pires. Plus une personne profitait de la misère des autres, plus elle était corrompue, plus elle infligeait le mal, plus elle fâchait River. Puis il y a les limites des protocoles policiers, qu'elle respectait énormément mais pas tout, celles qui accrochait n'étaient que de nouvelles restrictions. Des "pain in the ass" comme les anglophones disent. Mais elle a toujours su résister, jamais elle n'a nourri sa bête. Jamais elle n'a soigné son trauma.
Sans badge. Sans témoin. Sans conséquence. La brutalité policière n'a aucune justification. River avait longtemps un fantasme de justice naturelle. La solution pour les pires d'entre nous c'est l'extinction. Ils n'allaient pas manquer à la société. La rivière Nyx s'occupera de leur réhabilitation. Bien sûr, pour elle, tuer un tueur n'était pas un crime, c'était un service au bien de tous. La porce en métal venait de donner son dernier coup de couteau.
River se rua sur la création in-fer-nale et saisit une main levée tenant un scalpel, elle prit son autre poignet aussi, serrant tellement fort qu'ils vécurent le même destin que les poignées de porte. Elle était plus lourde que l'autre gamine mais pas assez pour empêcher le prédateur de la relever contre son gré. La main avec le scalpel fut tordue ainsi que toute la longueur du bras. C'est là que River remarqua qu'il ne s'agissait pas d'une vraie personne, mais cela ne changea absolument rien dans ses intentions. Elle asséna un coup de poing de toutes ses forces en plein visage.
Elle laissa choir le pantin par terre. Elle était complètement défigurée avec son nez tordu et sa mandibule fracturée. De l'huile coulait lentement de là où se trouvait autrefois des dents. Ce qui a déjà été joli était à présent un exemple de vallée dérangeante. Elle se secouait et produisait des grincements métalliques, puis répétait «Clémence Sinclair... petite pute... ce rouge est juste parfait» avec une voix normale. River lui infligea un autre coup de poing, cette fois contre la tempe. La forme de ses jointures fut moulée dans le crâne de la poupée d'acier, son arcade fendue, un globe occulaire forcé hors de son orbite par la pression. Sa construction pourtant solide était malléable face à la capacité de la pas-policière.
Son cou fut écrasé. Sa cage thoracique fut ouverte comme la cage qui tenait prisonnière l'adolescente séquestrée. River pensait qu'elle était super forte mais la réalité c'était qu'elle altérait la dureté de ce qu'elle touchait. Si elle jouait avec de la pâte à modeler avec Porcemétal c'était parce qu'elle était la résistance de métal en fusion entre ses mains. La psychopathe n'était vraiment pas chanceuse. Une colère internalisée pendant une vingtaine d'années et c'était sur elle que le volcan avait fait éruption. River ne criait pas, pas le moindre grognement. Une rage tranquille mais destructrice. Malheureusement ce n'est qu'un bout de viande lancé à la bête, la faim reviendrait, elle en redemanderait. Le pire, c'est que River trouvait dommage de démantibuler un automate. Non seulement elle y avait pris plaisir, mais elle aurait souhaité éteindre une vie.
Ses mains étaient couvertes de son sang et d'huile. Elle se releva, déçue, cette fois en réalisant que ce n'était pas le véritable coupable. Un androïde ne pouvait pas être derrière ce type de crime, il agissait pour quelqu'un, exerçait ses désirs, programmer pour tuer. C'était la même qui l'avait attaqué à la seringue? Il fallait rester sur ses gardes. Elle enleva son manteau et le mit sur les épaules de la porce en laine et la prit dans ses bras. La petite avait été sauvagement lacérée à plusieurs endroits.
«David? David!»
Aucune réponse. Ça fait longtemps qu'on ne l'entend plus parler ce bougre. River alla retrouver l'autre prisonnière. Elle était toujours accroupie dans la même position, mais releva subitement la tête en entendant des pas approcher, puis des larmes de joie apparurent. La pas-policière n'avait pas de place ni la force pour tenir deux personnes en même temps dans ses bras mais si elle pouvait elle le ferait. L'adolescente de 18 ans était faible mais pouvait toujours marcher, et se contenta de tenir son bras et servait d'elle comme appui. Si elle avait la moindre idée de ce que son héroïne avait fait, elle n'oserait pas s'approcher. Elle ne savait pas qui non plus se trouvait dans ses bras car sa tête était enfouie dans le grand manteau dans laquelle elle flottait à l'intérieur.
-Vo vou vous l'avez eu? Elle est où?! -... elle ne te dérangera plus jamais. -J'ai eu tellement peur elle voulait me tuer et me manger elle voulait oh merci, je oh je... merci merci!
River fit une introspection d'elle même. C'était mérité. Aucune culpabilité. Elle a sauvé deux vies, plus toutes celles qui auraient suivis. Elles auraient été mangé en plus. C'était la vraie justice à ses yeux. La loi aurait voulu qu'on perde du temps avec un procès, qu'un avocat défende le monstre, qu'on prenne les taxes payés par des honnêtes citoyens et citoyennes pour faire vivre le monstre, qu'on tente de le réhabiliter en société. Ce que le monstre a commis c'était inexcusable et la mort est tout ce qui l'attendait.
-River? J'ai manqué quelque chose? Je mangeais des burritos et j'ai du aller aux toilettes pendant que tu longeais le corridor. J'ai laissé mon téléphone sur mon bureau pour pas que tu entendes euh... ouais... -Euh... ok... David, appelle une ambulance. Il y avait une autre fille kidnappée, elle a été blessé. J'ai neutralisé une sorte de machine à forme humaine, je ne sais pas si quelqu'un d'autre m'attend dans cette entrepôt du cauchemar, je vais essayer de trouver une sortie -Et celle qu'on recherchait? -Elle va bien. Non elle va pas bien, elle a été kidnappé. Tu comprends ce que je veux dire.
clémence peinait à garder connaissance en voyant que l'entité qui la torturait se battait contre l'intruse. il le fallait. une femme grande, très grande, presque aussi grande que cette empaffée de miss gotham, à vue d'oeil. elle... la façon dont elle agissait avec la matière était contraire au loi de la physique. elle liquéfiait le métal ? pourquoi ? la porcenfer combattait vaillamment mais ne pouvait agir. cette fille avait des pouvoirs magiques. ou bien était-ce une méta-humaine ? voilà pourquoi elle n'avais pas pu être neutralisée par clémence. une femme effrayante, toute en brutalité. une harpie démoniaque. elle transforma rapidement la porcenfer en cube. parfaitement démembrée, elle finit par rendre l'âme, et clémence se mit à hurler car nous avions utilisé trop d'énergie pour animer cette marionnette. la grande femme mit son manteau sur les épaules de clémence qui la fixa. - ça brûle... elle ne manqua pas du visage de cette curieuse personne. jamais entendu parler. une nouvelle justicière... ? tout n'allait pas pour le mieux. il fallait tuer l'autre fille car elle témoignerait très vite et nous serions dans de sales draps. elle se fit libérer et mener vers sa victime qui, voyant la pauvre porcelaine qui se cacha un peu, ne réagit pas. trop en forme. petite fille trop en forme... tu ne partiras pas d'ici vivante ! mais comment ? cette grande femme était en communication avec un certain david. une ambulance... non ! il fallait fuir. fuir... mais comment ? si ils la retrouvaient dans cet endroit, même en tant que victime, ils feraient le lien entre clémence et tous les crimes suivant ce modus operandi. tôt ou tard ils lui tomberont dessus. dans de sales draps. dans de terribles sales draps. en s'approchant de la sortie, elle serrait très fort sa nouvelle maman dans ses bras. comment ? l'autre fille l'observait, de plus en plus suspicieuse. elle allait mourir bientôt... les poupées semblaient décédées, sur les côtés. tous ces mannequins qui prenaient la poussière et qui retournaient à l'état de bois. elle en capta une. qui se leva et qui courut aux sous-sol chercher une cache d'armes. lors que la maman s'approcha de la sortie, la marionnette sortit de sa cachette par derrière et mitrailla. il fallait viser juste. c'était difficile avec le peu de contrôle que porcelaine avait. elle ferma les yeux. les balles déchirèrent l'espace de leurs cris infâmes et vinrent cribler le trouple d'elles-mêmes. les premières déchirèrent le crâne de son amie, déversant toutes les informations compromettantes sur le sol. clémence les avaient senti venir alors elle se cacha derrière le corps de la grande sauveuse, espérant que ces balles la tuent elle aussi. elle hurla. le cri fut camouflé par une déflagration venant des murs, presque en même temps. personne ne put comprendre ce qu'il s'était passé, et les flammes vinrent lécher les fesses de maman river qui courut vers la sortie. le temps que les pompiers arrivent, il ne restera plus rien. clémence fut jetée au sol, dehors, dans la nuit noire. trouver un moyen de fuir... fuir... plus de forces. alors elle hurla. car des centaines d'heure de travail avaient été perdues ce soir-là.
Invité
Sujet: Re: Without a badge | feet Porcelaine Ven 8 Avr 2022 - 10:07
RIVER KNIGHT
Mission failed, we'll get them next time
Toujours en contact avec David qui lui parlait régulièrement à travers l'oreillette blutooth pour la rassurer et s'assurer qu'elle va constamment bien, River continuait d'avancer vers une éventuelle sortie. En tout cas elle espérait en trouver une. Elle pourrait finalement foutre le camp de cet endroit terrifiant. Notre imagination aimait exagérer l'inconnu et dans les ténèbres, la pas-policière s'imaginait dans un labyrinthe depuis qu'elle avait mis le pied à l'intérieur de l'entrepôt. Peut-être qu'elle tournait en rond.
Puis des pas de course se firent entendre derrière, elle n'eut aucun temps pour se retourner et voit de quoi il s'agissait: RA TA TA TA RA TA TA TA RA TA TA TA TA RA TA TA TA RA TA RA TA TA TA RA TA
River pensa à s'accroupir et se coucher au sol, mais avec sa protégée dans les bras cette action devenait trop complexe, à moins de la lancer. Elle la rapprocha d'elle pour la couvrir. Des craquements d'os, des ricochets contre le métal et de la chair qui déchirait: tout les sons qu'on pouvait entendre à travers le déferlement de la mitrailleuse. La situation passa de Charybde en Scylla quand un brasier s'enflamma avec une vitesse éclair. C'était impossible que quelqu'un aie décidé de tout brûler à cause d'elle. L'endroit devait être gréé de manière à ce qu'on puisse tout détruire, tout raser, tout effacer avec un simple bouton, ou un mécanisme similaire. Tout avait été prévu à l'avance, hop une petite urgence au cas où on viendrait s'en mêler.
La petite dans ses bras se mit à hurler. La chaleur envahissait rapidement l'entrepôt. Les flammes fournirent à River de la lumière pour mieux se diriger. Cet endroit n'avait plus rien d'un labyrinthe du cauchemar comme elle l'imaginait. La sortie était seulement quelques mètres devant elle. Elle tourna la tête pour regarder par-dessus son épaule pour voir son assaillant mais elle semblait avoir disparu. Du coin de l'oeil elle aperçu au sol, juste à ses côtés, l'autre petite fille, gisant au sol, la cervelle répandue comme un pot de yaourt échappé dans le stationnement d'un supermarché en plein après-midi caniculaire. Et comme un vrai pot de yaourt échappé, ça donnait pas très envie de le ramasser. Elle était déjà en feu de toute façon.
Une explosion fit secouer le bâtiment et River se dépêcha de sortir en mettant un coup de pied dans la porte. Elle continua de courir pour prendre une distance sécuritaire et déposa l'ex-prisonnière au sol, s'assurant qu'elle allait bien et qu'elle ne s'était pris aucune balle elle non plus. Pas le temps de lui poser des questions ni même lui demander où elle habite. Une autre explosion, plus grosse, rétentissa. River toussa. C'était le deuxième endroit en feu où elle est allée et décidément c'était très stressant et pas du tout recommandable.
Les sirènes commencèrent à se faire entendre au loin. Cela voulait dire qu'il était grand temps de partir, et curieusement la petite rescapée avait disparu, emportant avec elle son manteau. Bon bah heureusement que pour pas se faire retracer et reconnaître, elle avait décidé de prendre un vieux manteau qu'elle ne portait presque plus, et donc un manteau qui n'avait pas ses clés ou son porte-monnaie ni rien dans les poches.
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River cogna dans la partie vitrée de la porte avec la seconde jointure de son index, c'était le code secret pour dire ami. David ouvrit la porte de son bureau pour la laisser entrer, puis il se dépêcha de verrouiller la porte et fermer tout les stores et toutes les lumières hormis une lampe.
Elle lui expliqua tout ce qu'elle avait vu et entendu, tout ce qu'elle avait trouver, en dépit de répéter ce qu'elle avait peut-être déjà dit dans l'oreillette. Elle remarqua que leur communication avait coupé car l'appareil blutooth avait manqué de batterie. Pendant ce temps, David, qui n'a rien d'un docteur, inspectait le corps de son amie. Il avait sorti une paire de pince à long bec mais aucune balle n'avait pénétré la peau. Des fragments étaient éparpillés à travers ses vêtements, les lacérant à mesure. Les blessures se limitaient à de très nombreuses ecchymoses sur la poitrine et dans le dos, quelques-unes à l'arrière des cuisses, les fesses aussi, une dans l'arrière-bras, juste au-dessus du coude. Puis une dernière près de sa nuque. Ses mains étaient aussi légèrment éraflées.
River tenta d'expliquer comment ses pouvoirs fonctionnaient et comment elles les utilisaient mais elle insistait sur le fait qu'elle n'avait aucune idée comment et n'était sûre de rien. Elle lui expliqua toutes les autres fois où le phénomène s'était produit. David était un ancien collègue et c'était le genre de mecs qui partageait des chaînes de courriels et des articles débiles toute la journée mais il était digne de confiance. C'était la personne qui connaissait le mieux River et qui partageait de nombreuses inside joke avec elle, alors que la moitié du GCPD ignorait qu'elle était capable de rire. Il nota cependant une brûlure au premier degré dans le bas du dos et il mouilla une serviette d'eau froide pour venir la presser contre la région à traiter et River ne montrait aucune gêne avec lui.
-Tu es peut-être à l'épreuve des balles mais pas au feu, hein? -... -Tu travailles demain? -Non, j'ai encore un jour de congé, mais je pense que j'aurai encore mal d'ici là -Tu disais la seconde prisonnière ressemblait à quoi? -Rousse je pense mais je ne l'ai pas bien vu, elle s'est enfuie. Elle a été attaqué au scalpel, elle devait être complètement tétanisée -Espérons qu'elle s'en est tirée. En tout cas me demande pas de la retrouver. Si c'est toutes les infos que j'ai, je peux pas faire grand chose. Plus petite que toi et rousse ça pourrait être n'importe qui. Ça pourrait être Barbara Gordon si ça se trouve, héhéhé -N-non...
Il se frotta le double-menton comme si il était un vieux sage chinois tripotant sa longue barbe.
-Et les assaillants? T'en penses quoi? -Il y en avait un qui était venu de par en haut mais je n'ai rien pu voir. Ensuite un en métal. Le dernier s'est dépêché de tirer à la mitraillette avant de déguerpir -Ce que je trouve bizarre c'est que tout l'entrepôt était dédié à séquestrer des victimes. Normalement ce genre d'endroit est réservé pour des interrogatoires -Je ne pense pas qu'il s'agisse d'un gang ni d'une organisation. C'est un tueur en série, mais ils sont plusieurs. Quand est-ce que plusieurs tueurs ont agis ensemble? -Tu veux dire comme une famille? -Peut-être. Ils ne devaient pas être beaucoup car j'étais clairement toute seule et j'ai été considéré une assez grande menace à leurs plans pour qu'ils auto-détruisent leur repaire. Si ils étaient une dizaine ils auraient pu tous me sauter dessus, je veux dire... -Ah ouais. Ou alors ils sont peureux. Et tu disais plus tôt qu'il y avait des mannequins partout? -Je ne sais pas. Ça ne veut rien dire pour le moment. Il s'agissait peut-être d'un entrepôt de mannequins avant d'être abandonné, si ça se trouve... -Et pour la famille de la gamine? Tu veux leur annoncer la mauvaise nouvelle? Je peux le faire aussi
Le regard de River se perdit dans le vide. Elle était convaincue d'être une héroïne. Elle avait sauvé une vie. Elle ne faisait pas ça pour l'argent et le mérite. C'était son rêve d'enfance. Elle avait déjà sauvé plusieurs personnes avec son badge, mais elle sentait que cette fois-ci c'était spéciale parce qu'elle jouait le vigilante comme Batman. Ça parait stupide dit comme ça. Mais elle y était presque. La police n'avait rien fait d'autre que remplir un rapport. Cette fille serait morte sans leur intervention, personne n'aurait été l'aider. Finalement elle était morte quand même...
-Je vais leur dire... c'est ma faute... -Personne n'aurait pu empêcher une attaque surprise -Je sais, mais je ne peux pas m'empêcher de penser que j'aurais pu faire les choses différemment -Flash aurait été assez rapide. Superman aussi. Est-ce que tu te blâmes de ne pas être de leur étoffe? Je comprends comment tu te sens mais il ne faut pas te rabattre ainsi -Merci David