Résumé : Liz est obligé de faire un hack pour la triade. Porcelaine vient lui apporter ses amitiés.
Découverte des lieux
Lisbeth avait été kidnappée par la triade lors de l'assaut de la police visant à capturer la méta-criminelle auto-proclamé "Porcelaine". La petite punk s'était lancée seule dans un combat qu'elle pensait facile à gagner et qui c'était finalement avéré trop ardu pour ses compétences balbutiantes. La hackeuse s'était retrouvée étalée sur le trottoir, le poignet cassé, terrassé par un combat expérimenté et le contenue d'une seringue hypodermique. La mutante avait traqué les kidnappeurs de ce qu'elle pensait être la "gentille" Porcelaine, persuadée que son esprit était fragmenté en personnalités plus mauvaises les unes que les autres. Ce faisant, elle avait abusé de son pouvoir et en fut dépourvu au plus mauvais moment.
La Petite Souris apprit plus tard qu'ils l'avaient transbahuté par hors-bord dans l'un des repaires de la triade. Ses chances d'être retrouvé étaient minces, même si sa magicienne avait déjà réussi par le passé. Elle fut doucement tirée de son sommeil médicamenteux par des rires persans qui éclataient çà et là dans son cerveau. Des voix d'homme parlaient tout autour d'elle. Visiblement, ils l'avaient aspergé d'un peu d'eau froide pour qu'elle reprenne plus vite conscience, ils en étaient hilares.
Reprenant progressivement conscience de son corps, Liz sentit ses épaules chauffer alors que ses bras étaient tendus au-dessus de sa tête. Ses pieds nus peinaient à la maintenir stable. Elle avait froid et claquait des dents sans qu'elle ne puisse y faire grand-chose. Ses ravisseurs, dont elle ne comprenait pas le langage, lui avaient ôté son blouson de cuir, sa ceinture et ses lourdes chaussures. Ainsi que tout son attirail de bagues sans valeur et sa petite chaîne avec sa lame de rasoir. Elle ne pouvait compter que sur son débardeur "FUCK YOU YOU FUCKING FUCK" et son jean troué pour se protéger des regards qu'elle imaginait se poser sur elle. La Petite Souris ne portait jamais d'arme, pour suivre les règles du Batman et puis aussi, parce qu'elle pensait être elle-même une arme avec ses pouvoirs. Le plus dur pour la russe fut de comprendre qu'ils lui avaient posés un lourd bandeau sur les yeux, l'empêchant d'utiliser son don. Comment avaient-ils su ? L'une des mauvaises personnalités de Clémence sans aucun doute leur avait soufflé le tuyau.
La petite hackeuse ne réussit pas à savoir depuis quand elle était là, mais une faim de tous les diables la tenaillait. Des mains curieuses lui caressaient le bras gauche. Il fallait dire que Porcelaine le lui avait coupé, il y a de cela plusieurs mois et sa mère adoptive, Poison Ivy, le lui avait fait repousser. Dans une expérience où elle avait bien voulu jouer les cobayes. Son bras était parfaitement fonctionnel, mais fait d'un bois clair, avec quelques belles nervures, parfaitement lisse et ses nouveaux doigts avaient les mêmes empreintes digitales que ceux d'avant. La seule qu'elle avait perdue dans l'opération était ses ongles. Mais Liz avait acquis un sens aigu de la flore qui pouvait l'entourer. Et malgré ses 50 kilos l'ancienne boxeuse rua, hurlant des insultes en russe et jetant ses jambes espérant toucher l'un de ses ravisseurs. Mais ce ne fut pas le cas. Elle prit deux coups de poings secs dans le ventre qui lui chassèrent l'air de ses poumons. Elle dut se taire et les rires se firent plus gras.
Puis ils se lassèrent de leur nouvelle mascotte. Les heures passèrent suspendues là comme un trophée au milieu, estima-t-elle, d'une grande salle. Puis à nouveau des bruits de pas, on la détacha. Ses jambes ne purent la soutenir et elle chuta lourdement. Ses épaules bénirent ce repos inespéré, mais son poignet cassé lui envoya une décharge de douleur dans tout le corps. Elle n'eut pas le temps de crier sa douleur que la petite punk fut soulevée de terre par une poigne solide, traînée sur quelques mètres et assise sur une chaise sans ménagement. On lui posa une minerve pour bloquer sa tête et une atèle au poignet ainsi que des analgésiques sur compresses au même endroit. Ses avants-bras furent solidement fixés à une table, une sangle lui enserra le bas vendre et les deux autres les chevilles. La petite brune se débâtit comme un petit dragon pour se dégager, mais elle n'était pas la plus forte, loin de là.
Finalement et à sa grande surprise, on lui retira son bandeau d'un geste sec. Il lui fallut encore plusieurs dizaines de secondes pour que ses yeux se réhabituent à la lumière ambiante. Lisbeth distinguait un grand écran plat sur lequel un homme masqué et bien habillé s'affichait. Il la salua par quelques mots de russe avec un affreux accent asiatique puis continua en anglais. La mutante sentit sous ses doigts un clavier d'ordinateur.
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Sujet: Re: Pour quelques obligations de plus... (FT. Porcelaine, Tian) Jeu 29 Sep 2022 - 21:06
« Est-ce vraiment nécessaire ? C'est une innocente.
Pointant la large écran plat, Bo posa son regard dubitatif sur Sun et Tian qui ne semblaient pas douter du bienfondé de ce qu'ils observaient. La jeune femme semblait grelotter sur la pointe de ses pieds, clairement en souffrance, et ni l'Opérateur, ni le Gùn ne semblaient trouver à y redire, sauf...
- Aussi innocente que nous tous. Elle a baissée sa garde. Sans ça, elle aurait pu nous écraser. Si on la laisse reprendre des forces, elle enfoncera toutes les portes possibles jusqu'à une issue.
Tian se voulait clair, sans tournure de phrase alambiquées ni sous-entendus. Bo n'était pas bon à cela, il ne faisait que compter les moyens immoraux et disproportionnés mis en place afin de profiter au maximum de cette exceptionnelle opportunité. Si la hackeuse se pliait à leur demande, ils pourraient gagner plusieurs semaines, et sûrement même quelques mois d'avance sur leur programme. La chose était inestimable pour le cupide quand on comptait en terme de millions de dollars, mais aussi à l'altruiste puisqu'il était question de dizaines de vies humaines.
- Combien pour la dédommager ?Demanda l'épais chinois en croisant les bras et refermant son visage avec un air bougon.
- Cent-vingt milles, mais c'est la poupée qui va en payer la majeure partie. La drogue n'est pas au point, ça aurait pu nous coûter bien plus cher. Avec cela, il vaut mieux garder miss Sinclair dans le besoin.Répondit Tian d'un air quelque peu distrait.
- Navré Bo, mais il est évident qu'elle n'aurait jamais souscrite à notre cause. Pire, elle nous aurait menti pour mieux nous détruire lorsque ses intérêts auraient divergés des nôtres. Ce n'est que du mercenariat forcé, pense à ceux qui sont morts par sa faute, ceux qui ont finalement survécus ne compensent rien. Nous, au moins, nous ne lui faisons pas ça par ce que ça nous amuse. »
Et l'Opérateur avait raison. L'indifférence était bien ce qui les caractérisaient à cet instant. Et pour cause, miss Zalachenko n'avait droit qu'à l'apéritif pour se mettre dans de bonnes dispositions, ils n'allaient pas non plus commencer à la torturer pour de vrai. Enfin, le Gùn le pourrait, sans mal, mais la chose n'avait aucun foutu intérêt.
A l'écran, la jeune femme venait de prendre de violents coups dans le bide. La racaille manquait tellement de talent que c'en était pathétique, mais d'un commun accord, il avait été hors de question de menacer la vie d'un compétent ou d'un innocent en le mettant en présence d'une meta-humaine de ce genre. Redevenus silencieux, le trio l'observa se calmer puis ils s'écartèrent pour vaquer à leurs occupations.
« добрый вечер, miss Zalachenko. Excusez mon affreux russe, il y a bien longtemps que je n'ai pas eu affaire à un slave que je respectais. »
Les avant-bras posés sur un bureau en bois massif et gravé et les mains tantôt jointes, tantôt en mouvement, l'homme masqué poursuivi, exagérant sans doute ses mouvements de têtes pour mieux coller au ton qu'il employait. Pour l'heure, il n'avait l'air en rien désolé mais, dans le même temps, ne semblait ni amusé ni indifférent, difficile de savoir si il croyait ce qu'il disais.
Mais sans laisser la hackeuse réagir, il poursuivit avec une grande aisance, gommant partiellement son accent avec des efforts visibles pour ne pas prendre le risque de devoir se répéter :
« Vous êtes une jeune femme des plus audacieuse, qui plus est pleine de bonne volonté. Votre témoignage dans le procès de Gordon était clairement un tournant du procès mais votre acolyte n'avait manifestement pas votre admirable talent. Qu'il aurait été plaisant de vous voir vous renvoyer la balle à vous-même. »
Un soupire s'échappa d'entre les lèvres de l'homme, visage penché vers l'avant. Il se redressa pourtant aussitôt et repris avec plus d'entrain :
« Aujourd'hui, je ne vous demanderais pas de mettre à l'épreuve votre intellect de cette manière, j'en suis navré. Néanmoins, vos autres compétences seront mises à profit. Vous devriez voir apparaitre une liste de noms sur le côté de l'écran, une liste où, je l'espère, vous ne trouverez ni ami ni allié.
Avec douceur, les mains fines se joignirent et les doigts agiles se croisèrent. En effet, à gauche de l'homme au masque, une partie du non-décor d'une noirceur parfaite fut occupée par un grand cadre contenant une interminable liste où semblait figurer grandes et petites personnalités du monde du crime de Gotham City, plus quelques à côtés.
« Quelle que soit votre opinion sur ces gens, ils doivent disparaitre. Je ne vais pas tenter de vous rallier à ma cause, le temps et la confiance nous manquent, aussi ne vous sentez pas obligée de discuter la présence ou l'absence d'un nom, mes motifs et les moyens que je mettrais en œuvre. Vous allez me servir toutes les informations possibles sur ces individus et leurs organisations et, au terme de vos recherches, je jugerais bon de considérer votre tâche accomplie. En échange...»
Les mains du chinois se décroisèrent et pointèrent un index à la droite de Lisbeth où apparu Clémence Sinclair. Sa voix se fit alors plus grave, plus impérative, d'une assurance absolue, loin au dessus de toute menace ou agressivité :
« Je ne vous ferais pas l'affront de mettre votre vie en jeu, vos idéaux sont à l'épreuve d'une menace aussi banale. Non, je vous promettrais seulement de laisser la vie de celles de ceux que vous estimez ou aimez, entre ses mains à elle. Et je vous prie de croire que je saurais forcer sa coopération au besoin.
Qu'en dites vous mademoiselle Zalachenko ? »
Ainsi fit-il ENFIN silence, laissant tout loisir aux deux femmes pour échanger. Après tout, il observait bien au chaud, en sécurité, et avait clairement l'ascendant, donc il pouvait bien leur laisser un moment si nécessaire, même si cela démontrait patience et abnégation puisque seuls ses mouvements de respiration et de légers mouvements de tête pourrait prouver que la retransmission n'avait juste pas freezée.
Porcelaine avait réussi. Athénaïs, plutôt. Ou plutôt Porcelaine, en tant qu'entité unique. Grâce à toutes les porcenalités (et une bonne dose de drogues) qui s'étaient alliées, et ses propres alliés : Deadshot et les Triades, elle avait réussi à s'échapper, et même à abattre le Batman. Elle venait de se hisser au rang de grande criminelle, à présent. Ce qu'elle ne voulait pas forcément être, mais il fallait que les affaires tournent. Pas question de finir dans un asile de fous furieux. Elle s'était réfugiée à un des rares endroits dans Gotham où la police ne venait pas, à Chinatown. Et avec elle, Lisbeth Zalachenko.
Son ennemie et amie. Difficile à dire. Clémence avait un respect tout relatif pour cette fille. L'artiste la voyait comme un excellent modèle. Athénaïs... aimerait bien être son amie. Grâce à elle, elle avait obtenu des pouvoirs qui lui permettaient de donner corps à ses esprits. Elle lui avait également fourni un accès privilégié à Ace Chemicals qu'elle avait fait tentaculer plus loin, lui permettant l'accès à des précurseurs pour ses drogues de combat qui étaient encore... à revoir, vu l'expérience qu'elle en avait fait. Ils n'avaient pas réussi à découper en morceau le titan en armure. Quelle déception, un homme si gentil.
En tout cas, elle avait le champ libre pour se refaire et avait poursuivi ses activités.
Le Moulin-Rouge avait été réquisitionné par la police, et une bonne partie de sa fortune était allée emplir les poches, de Deadshot. De plus, elle devait également beaucoup d'argent pour les triades pour leur protection également, argent qui commençait à lui manquer le temps de reprendre des activités. Recevoir les prochaines livraisons, faire travailler son chimiste, tout devait reprendre. Pour se mettre Lisbeth dans la poche, elle était la clé de voûte de toutes ses entreprises depuis qu'elles s'étaient rencontrées.
Ca coute cher de vouloir échapper à la loi. Heureusement, il lui restait encore un peu de temps. En attendant, la poupée Porcelaine était leur captive. Il était hors de question qu'ils la relâchent dans la nature, pour le meilleur ou pour le pire.
Lisbeth reprenait doucement ses esprits, et put enfin entendre la communication de leur allié commun. Ainsi que leur projet, leur très agréable projet. Comment la rallier à elle ? Eugenia Rogova faisait partie de la liste, et les deux s'appréciaient tout particulièrement. Athénaïs tenait en horreur cette fille qui lui avait infligé cette odieuse cicatrice. Elle souffla de la fumée et écrasa sa cigarette dans le cendrier. Les cheveux attachés, la poupée avait radicalement changé de style pour un jeans et un gilet de cuir noir sans rien dessous. A sa manière d'être, elle était infiniment peu reconnaissable. Athénaïs ne recherchait n'appréciait pas le style froid et classique de Clémence, de toute façon, elle n'avait plus le choix. Peut-être se teindre les cheveux ? Il y avait assez de lumière pour que Lisbeth puisse tuer Athénaïs sur le champ. Très concentrée par l'écran, elle marqua une pause avant de lâcher un "yeap yeap" très concentré et se lever pour s'approcher de Lisbeth.
- Pas trop mal ? T'as pris cher, mais t'as l'habitude d'après le doc'. La p'tite souris cherche toujours les ennuis, et elle n'en est pas sortie.
Elle sourit. Poliment et pourtant ce visage semblait froid.
- J'vais pas t'faire de mal. J'me suis pas rendue à la police, finalement.
Elle soupira.
- Mon psychiatre m'a dit que j'devais faire la paix avec les aut' filles. C'est ce que j'ai fait. On a voté, et finalement, on a préféré la liberté. Même celle qui t'a fait du mal. Pour le moment elle est endormie, le Batman l'a cassée en morceaux. Mais elle reviendra, c'est une teigne.
Elle voulut s'extasier d'avoir logé une balle dans le crâne du Batman, mais il ne valait mieux pas mettre un stress supplémentaire lors d'une négociation serrée. Athénaïs mit la main devant sa bouche. La poupée prit un tabouret et vint s'asseoir à côté de Lisbeth, perdant son regard dans le sien avant de lui caresser les cheveux du bout de ses doigts de satin, parfumés.
- J'vais bien. Tout est sous contrôle. Tu sais... je te remercie. J'ai pas été honnête avec toi... j'crois. J'ai saisi l'opportunité dans chacun des coups de main que tu m'as donné. Mais j'ai jamais voulu te flouer. Alors... j'ai préparé une surprise pour toi... au-delà des gains financiers... pour te prouver ma bonne foi. Si tu collabores, tu seras la première au monde à mettre la main dessus. Avant même les armées les plus perfectionnées du monde auxquelles il est destiné.
D'un bond, elle se releva et fit tourner la chaise de Lisbeth jusqu'à une table dans un grincement strident. Dessus, une malle noire. Athénaïs se déplaca derrière et utilisa ses empreintes pour l'ouvrir, permettant à une sorte de drone à l'intérieur de se déplier.
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- Flathead Mk-1. Inutile de chercher sur Google, tu trouveras rien, ça n'existe pas encore officiellement. Un drone qui te permettra beaucoup de chose. Je l'ai designé moi-même, pour les détails techniques, on verra en temps voulu. Il donnera plus de portée à tes pouvoirs.
Le drone se replia et s'enferma dans la malle de nouveau. Elle revint s'asseoir à côté et approcha son visage du sien, dans un style tentatrice terriblement maternel.
- Qu'en penses-tu, trésor ? Une part de moi pense que tu es une personne de confiance avec qui la collaboration est possible sans trop d'ennuis. Une autre est prête à tout pour que tu acceptes...
Une douce menace, et pourtant, aucune agressivité. Elle voulait que tout se passe bien et n'avait aucune raison d'utiliser la violence... mais Porcelaine avait des résultats à rendre.
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Sujet: Re: Pour quelques obligations de plus... (FT. Porcelaine, Tian) Ven 30 Sep 2022 - 21:05
Laisser aller
Lisbeth plissa les yeux quand l'homme masqué commençait à lui parler à travers la télévision. Elle fit grise mine quand il évoquât le procès à demi-mot et le fait que sa petite métamorphose ne l'avait pas trompé. Elle se doutait que ceux qui la connaissait bien pouvaient avoir des doutes et faire des rapprochements, mais une personne qu'elle ne connaissait pas... avec toutes les précautions que la mutante avait prise. Quelque chose dans ce qu'elle avait fait l'avait trahi, mais quoi. Elle avait vraiment essayé de penser à tout. Ces types n'étaient pas à prendre à la légère. La petite punk se calma et attendit la suite du monologue.
La prisonnière détailla la liste des noms qui était affichée à l'écran. Elle n'en connaissait pas le dixième. Mais plusieurs noms qu'elle appréciait lui sautèrent aux yeux. Tout d'abord Paméla Isley : sa mère adoptive, rien de lire ce nom et de savoir que des fous lui faire du mal, le sang lui montait à la tête. Papa MIDNITE l'avait sauvé des séquelles d'une grenade, Selina KYLE était une cambrioleuse repentie et jeune mère et Eugenia ROGOVA était sa magicienne. Même si elles étaient en froid, elle avait de tendre sentiments pour elle.
_ "Vous allez me servir toutes les informations possibles sur ces individus et leurs organisations et, au terme de vos recherches, je jugerais bon de considérer votre tâche accomplie"
_ "Vous êtes taré" lança t'elle à la face du téléviseur. Mais comme elle ne savait pas s'il était muni d'un micro, la petite brune joignit le geste à la parole et lui montra ses deux majeurs. Au moins sa réponse était clair et nette.
Et puis les menaces et les ultimatums avait toujours eu tendance à la faire sourire et à la mettre dans un état où elle était prête à tout pour faire le contraire de ce qu'on lui imposait. Elle pouvait être une sacrée emmerdeuse quand il le fallait. A tel point qu'elle en voulait encore à Luthor pour la bombe qui lui avait collé dans le cou. Ce n'est pas un homme masqué qui allait lui dicter sa conduite. Mais Liz savait qu'elle était en sa procession... Pour le moment.
Quand il évoqua Clémence Sinclair, qui s'était approchée sur sa droite sans qu'elle n'en eût conscience, Liz paniqua quelques secondes. L'ancienne patiente d'Arkham s'était retrouvée dans cette cave sans lumière sans son bras et elle se débâtit de toutes ses forces pour se libérer, comme si on lui avait injecter de l'acide dans les veines. Sa démence ne dura quelques secondes, mais cela montrait bien à quel point elle haïssait la belle rousse. Celle-là même qui lui avait coupé le bras et fait manger par petits bouts pour avoir un peu du même amour que Liz donnait à Eugénia... Et accessoirement des pouvoirs de méta humaine.
_ "Bandes de salauds !" Hurla-t-elle hors d'elle quand ils menacèrent ses amis. Eux qui n'avaient rien demandé.
Puis Clémence se plaça devant elle, sans la moindre once de peur dans le regard, aucun mouvement de peur. Liz aurait pu lui casser la nuque sans même cligner des yeux, mais elle n'en fit rien. Tout d'abord, elle n'était pas une tueuse, elle se servait de son don pour se protéger des autres. Elle suivait CES préceptes. Et puis une partie de Clémence était gentille, une toute petite partie... Une partie peut-être trop mince pour être sauvé?
_ "Pas trop mal ? T'as pris cher, mais t'as l'habitude d'après le doc'. La p'tite souris cherche toujours les ennuis, et elle n'en est pas sortie."
Liz la laissa minauder.
_ "J'vais pas t'faire de mal. J'me suis pas rendue à la police, finalement."
_ "Mon psychiatre m'a dit que j'devais faire la paix avec les aut' filles. C'est ce que j'ai fait. On a voté, et finalement, on a préféré la liberté. Même celle qui t'a fait du mal. Pour le moment elle est endormie, le Batman l'a cassée en morceaux. Mais elle reviendra, c'est une teigne."
_ "Change de psy" conseilla Lisbeth, le visage aussi dure que celui de Clémence. Mais ses yeux glissèrent tout de même sur les formes que le blouson de la psychopathe cachait. Son cerveau et son cœur n'étaient pas d'accord sur la marche à tenir.
_ "Tu m'as bien baisée avec tes promesses de rédemptions et pour le casse de l'usine. J'ai été trop conne d't'croire." grogna la russe et détournant les yeux. Mais le mal était fait. Clémence savait qu'elle avait une sorte d'emprise sur la mutante.
Elle parla alors d'un cadeau tout en caressant les cheveux de la Petite Souris. Cette dernière se raidit un peu sous tant d'affection. Cela cachait souvent un coup de poignard, mais rien ne vient. Bufalo Doll fit pivoter la chaise et Liz put voir l'envers du décor. Une sorte d'entrepôt, très vaste avec des montagnes de caisse en bois de toutes les tailles, empilées du sol au plafond. Devant elle se trouvait une mallette sur une caisse et un drone en sortie. Elle avait dut engloutir des fortunes colossales pour réussir à faire cela. La petite hackeuse avait deux à son actif. Clémence avait pu voir le dernier dans la Maison de Mutants. C'était plus un canon sur patte qu'un drone d'infiltration. Mais celui qu'elle avait sous les yeux était très perfectionné et bien dessiné.
_ "J'en veux pas" trancha Liz en se mordant la lèvre inférieure. Si elle avait vraiment réussi à faire de ce drone un amplificateur de pouvoirs. Cela pourrait s'avérer un danger sans pareil. Un contrôle des poupées sur toute la ville...
_ "Athénaïs libère moi et on ira ensemble au commissariat s'tu veux. Tu peux encore t'nir ta parole" fit Liz presque sur le ton de la supplication.
Au lieu de cela, la meneuse de revue la tenta une nouvelle fois pour qu'elle la rejoigne. Zala ferma les yeux pour s'éclaircir les idées. Elle ne pouvait, ni aider Clémence ni ces alliés à accéder à autant d'informations surtout pour les utiliser à mettre sur pied des meurtres.
Elle rouvrit les yeux et annonça tout de go :
_ "J't'aiderais p..." Sa phrase mourut dans sa gorge. Clémence avait ouvert son blouson de cuir aux trois-quarts, dévoilant par là même son concept de "prête à tout" pour que Lisbeth la rejoigne. Le regard vairon de la hackeuse se détourna devant le spectacle, mais le rouge à ses joues trahissait ses envies. Clémence lui pose son index sur ses lèvres pour la faire taire. Au grand étonnement de Liz, cela fonctionna : elle ne pipa mot.
Sainclair se lova contre la prisonnière et l'embrassa doucement, presque avec tendresse. Lisbeth, sans s'en rendre compte céda et lui rendit son baiser, chose que son cerveau lui avait interdit de faire. L'étreinte dura de longues secondes, au point de faire se détourner certains des ravisseurs de leurs tâches habituelles. La petite russe se tendit comme un arc en soupira bruyamment par le nez quand elle sentit se glisser entre ses jambes la main de sa geôlière. Elle sentit ses yeux se révulser à cette sensation et tourna la tête malgré la minerve pour faire cesser la manipulation.
_ "Arrête ça" fit-elle en reprenant son souffle. Une larme coula le long de sa joue.
_ "J'hackerais rien et j'construirais rien pour vous. Ça finira mal, j'vous ferais tous du mal, même si j'le veux pas." Murmura-t-elle comme pour s'excuser par avance.
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Sujet: Re: Pour quelques obligations de plus... (FT. Porcelaine, Tian) Mer 12 Oct 2022 - 16:10
« Miss Sinclair, veuillez rompre contact ! »
La formulation était d'une grande politesse mais le ton était impérieux. Porcelaine avait beau être à plus d'un titre une effrayante personne, elle n'avait rien d'une combattante, contrairement aux loubards qui demeuraient à bonne distance, indifférent, ou incapable de comprendre la langue anglaise.
Durant la petite scène, l'homme s'était contenté de recroiser les doigts devant lui et attendre en respirant avec régularité. Mais à présent qu'il avait rompu le silence, sa tête se remis à se mouvoir exagérément, appuyer ses propos qu'il ne pouvait animer sur les traits de son visage.
« Vous avez tant à offrir miss Zalachenko, mais vous n'arrivez pas à surmonter les sacrifices que votre potentiel réclame. "Ca" devra se terminer. Bien ? Mal ? C'est une question de point de vue. Le vôtre est hélas vicié par votre culture. »
Il eut un léger moment d'arrêt, comme si il regardait quelque chose légèrement en biais de la caméra, puis revint à celle-ci, se donnant l'air de fixer les deux femmes à travers les interstices de son masque de démon.
« Comme je vous l'ait dit, je ne vous ferais pas l'affront de tenter de vous convertir à ma cause. C'est un chemin long, tortueux, où les faux semblants sont légions et tant se perdent en quête de réponse, vous devrez le faire vous-même, si vous avez ce qu'il faut. Quoi qu'il advienne, par votre action ou votre inaction, des gens vont souffrir, des gens vont périr. »
Enfin, il sépara ses mains, rendant son discours progressivement plus vibrant, plus passionné, mais toujours avec ce contrôle, cette assurance. Il semblait s'emballer, et en même temps, les mots, le ton, tout semblait être parti prenante d'un grand discours, d'une doctrine qu'il émiettait sur la hackeuse pour susciter son intérêt autant que sa soumission.
« Cette nuit, je vous prive de ce choix. Je le fais car votre souffrance m'est préférable que celles des innombrables individus, plus ou moins innocent que vous, qui auront à souffrir si vous me faites défaut. Par ce que je vous prive de choix, vous n'endosserez aucune autre culpabilité que celle d'avoir accélérée l'inéluctables destinée de gens que vous n'avez pas choisi. Vous chercherez également à vous venger, c'est dans votre culture mais vous savez d'ores et déjà ce qu'il en coûte d'arpenter cette voie. Contentez vous d'en fantasmer comme pour tous ceux qui vous ont offensés, au moins jusqu'à adopter un meilleur schéma de pensée. »
Enfin, il retrouva sa position initiale, doigts croisés, mains serrées sur le bureau devant lui, tête presque immobile, l'heure du sermon du faux sage chinois semblait terminé à moins qu'il ne s'agisse que d'une transition vers un discours encore plus abstrait, avec des idées qu'il ne valait mieux pas tenter de mêler à une quelconque gestuelle.
« Je vais vous faire une confession miss Zalachenko, si mon nom mérite un jour sa place sur cette liste, pas même vos formidables compétences ne permettront à mon cadavre de refaire un jour surface. Peut-être même finirais-je dissous par petite portions dans le système digestif de votre "Athénaïs". Votre meilleure chance est d'éviter de remplir sa chambre froide avec des innocents dont la "consommation" sera prioritaire sur la mienne.»
L'homme se redressa un peu et poussa un indiscret soupire. Difficile de savoir à quoi cela correspondait puisqu'il éluda la question avant même qu'elle soit posée pour relancer ses instructions :
« Vous allez me servir toutes les informations possibles sur les individus listés et leurs organisations et, au terme de vos recherches, je jugerais bon de considérer votre tâche accomplie. Miss Sinclair ici présente vous accordera son… soutien tout en faisant montre d'un sens de l'initiative plus modéré. Vous pourriez en avoir pour quelques heures, n'attendez pas trop tard pour accepter ce que vous ne pouvez refuser, aucun de nous deux n'a envie qu'elle vous donne la becquée. »
Ca aurait presque pu ressembler à de l'humour si il n'y avait pas eu un sincère dégoût dans la voix du chinois. Ceci additionné au dédain avec lequel il avait formulé "Athénaïs", sa façon d'évoquer ses méthodes, ses goût pour le moins originaux, tout cela ne ressemblait pas à une relation très positive. En fait, l'homme masqué semblait clairement faire montre d'infiniment plus de respect envers sa prisonnière qu'envers ce qui avait pourtant l'air d'être sa collaboratrice. Machination ou faille, qui saurait dire à part les intéressés ?
La petite Lisbeth avait raison d'être en colère. Change de psy ! Le Docteur Crane était un excellent psychiatre. C'était grâce à lui qu'elle avait permis à Athénaïs d'accepter, de tolérer la présence de l'Artiste. De passer outre ses pulsions de mort... et accepter d'avancer ensemble. Et ainsi, lui permettre de s'enfuir ici, au fond de Chinatown où elle serait en sécurité. Mais Athénaïs ne lui avait pas menti. Ce qui l'étonna, c'était qu'elle refuse le drone. Le fleuron de la technologie, quelque chose que même les armées n'avaient pas encore. Peut-être qu'Athénaïs était trop ambitieuse, trop cupide. Donner une telle arme à une fille aussi difficile à contrôler que la petite souris... telle une prédatrice, elle fondit sur elle et elles échangèrent un baiser. Cette petite était un danger pour elle-même. Pleine de potentiel... mais elle manquait de conditionnement. Cela ne fonctionnerait peut-être pas, mais si ils ne l'avaient pas avec eux, ils ne pourraient pas prendre le risque de l'avoir contre eux. Elle ne se laisserait pas avoir autant de fois d'affilée.
Aux ordres du grand chef, elle recula doucement. L'artiste lui dit alors : "je t'avais dit... après ce que je lui ai fait, tu n'est pas la personne la plus avisée à l'amadouer." Clémence fit alors des signes dans le vide pour lui dire de se calmer. La poupée avait soif de sang. Mais elle devait continuer de faire semblant. La poupée eut un rictus mauvais, son regard toujours vide, en direction d'Athénaïs, lorsque le maître parlait de manger. Athénaïs lui répondit en fronçant les sorucils. Mais elle resta coi. Quelques heures.
- Je suis désolée. Mais je ne peux pas me rendre à la police. Pas avant avoir réglé ma dette envers... des entités qui nous dépassent. Je ne suis pas comme Clémence. Et pas comme l'affreuse poupée qui...
Elle faisait des signes avec ses mains pour désigner.
- ... réclame du sang dans ma tête. Plus que du sang... elle veut terminer le repas qu'elle a commencé il y a quelques temps. Celui qu'elle a -- partagé --- avec toi---. Elle veut des choses terribles. Elle n'a pas la patience, d'attendre des heures. Notre entente est toutefois nécessaire à notre survie... et cette entente dépend de toi. Je ne peux rien te promettre. Je ferai ce qu'il faut pour survivre. Rien promettre. Mais je peux t'aider, si tu acceptes que ça arrive. Moi, je suis damnée à rester ici. Mais pas toi. Toi tu as encore une vie à vivre. Malheureusement. Ces lumières peuvent s'éteindre, et nous festoieront dans la nuit. Soit.
Athénaïs cessa de s'agiter, avant de s'approcher de Lisbeth, et de lui saisir le poignet.
- Tu as raison de ne pas me faire confiance, mais moi j'ai confiance en toi. Je ne veux pas te menacer, je ne veux pas te faire peur. Depuis que Clémence est morte, tout ce que j'ai désiré, c'était qu'il n'y ait pas d'animosité entre nous. Simplement une collaboration pour aller les deux vers l'avant.
Elle s'accroupit devant elle et posa la main sur le cœur de la hackeuse. Pour ressentir le battement accéléré de son cœur, puis descendre son bras pour attraper de nouveau son poignet.
- Je te promets que je ne laisserai personne te faire de mal. Même si ça implique de faire cela.
Et y enfoncer une seringue de verre, puis la serrer dans les bras une fois le liquide injecté, très fort.
- Tu es la personne que j'ai de plus proche à devenir mon amie. Mais tu ne me fais pas confiance malgré tout... je peux pas te laisser te laisser mourir. Ta vie vaut plus que la mienne.
Les autres n'allaient peut-être pas aimer, mais Athénaïs savait que ce serait le meilleur moyen d'avoir des résultats tout en se soumettant à l'ordre de "rester modérée"
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Sujet: Re: Pour quelques obligations de plus... (FT. Porcelaine, Tian) Lun 24 Oct 2022 - 14:05
Droguée
Lisbeth avait la tête qui lui tournait à la fois, par ce que lui ordonnait de faire l'homme au masque, mais aussi par ce que lui disait Clémence dans le creux de l'oreille. Elle avait saisie que le comportement erratique de Clémence n'était pas prévu, voir même une chose qui l'ennuyait. Pouvait-elle mettre en péril leur petite tentative de chantage ? Elle n'en savait rien. Il avait expliqué d'une manière claire et sans ambiguïté que des innocents périrons si la Petite Souris ne se mettait pas au travail tout de suite. Pire, les innocents pourraient devenir des proies pour la cannibale. Un destin pire que la mort. Il y a encore quelques semaines elle l'aurait fixé droit dans les yeux et lui aurait d'aller se faire foutre. Il tentait de renverser la logique... C'est lui qui tuait des innocents, pas la russe. C'était son choix à lui, pas à elle.
La voix douce de Clémence lui exposait un point de vue qu'elle avait du mal à comprendre, et même à conceptualiser. Sa main passait de son cœur à ses poignets tatoués comme si cela avait une signification précise pour la blonde. Elle voulait la dévorer toue crue, au sens premier du terme, et en même temps la protéger. Deux choix antinomiques qui pourraient, à terme, briser le peu de lucidité qui habitait encore la cannibale. La punk ouvrit la bouche pour crier qu'ils aillent tous bien se faire voir avec leurs menaces et qu'elle ne cèderait pas d'un pouce face à leur machination. Mais que cela n'arrive pas car le contenu d'une seringue lui fut injecté avant par l'une des personnalités de Clémence. Liz hurla et se débâtit violement à s'en faire saigner les articulations. Mais les liens étaient solides et sa geôlière l'agrippa pendant que le produit faisait son effet. Lui expliquant que sa vie valait plus que la sienne, ce qui était faux car toutes les vies ont une valeur intrinsèquement équivalente. Mais progressivement elle se calma.
Son esprit était léger maintenant, son corps ne lui faisait presque plus mal. La proximité avec Clémence la chatouillait, son parfum la fit éternuer. Et elle se mit à rire doucement, lui demandant de descendre de sa chaise. C'était SA chaise après tout.
_ "Tu m'chatouilles Ha Ha Ha!" fit une Liz hilare.
_ "Tu trouveras les informations pour nous ?" Demanda doucement Clémence. Ses mots pénétraient l'esprit embrumé de la hakeuse.
_ "Ha Ha, non... parce que v'ote plan est tout pourris... ha ha! Moi j'en ai mieux hu! hu!" s'amusa une Liz tous sourires.
_ "Qu'est ce que ce plan Lisbeth ?" Demanda patiemment Clémence en passant ses doigts qui avait tués et démembrés des gens bien plus résistant que Liz. Tout en regardant la télévision où l'homme au masque inclina sa tête en signe d'approbation. Les yeux de Liz roulèrent dans leurs orbites sous l'effet de la drogue et des manières tactiles de la geôlière. Ses dernières bribes de volontés fondirent comme neige au soleil.
_ "J'ai fabriqué une machine pour r'trouver les gens, un truc de dingue, qu'personne n'a, mouhahaha!" fit-elle en se tortillant sur sa chaise. "C'était pour r'trouver ma mère. Bha... ça a pas marché hahaha!" s'amusa la petite punk et bougeant des pieds.
_ "J'avais vous montrer" lança une Liz toute guillerette.
Clémence regarda l'écran qui lui demanda de continuer l'interrogatoire. Ce dernier prenait une tournure inattendu.
_ "Nous allons amener la machine ici Liz, tu nous montreras comment elle marche ?" questionna Clémence.
_ "Nop, haha, trop simple... J'ai piégé les générateurs et y'a que moi qui peut l'utiliser. Elle est planquée dans un entrepôt dans les Narrows, j'avais y aller avec vous TOUS ! ha ha! Même si ça fera beaucoup sur ma moto..." fit-elle énigmatique.
Sur accord de l'écran, la droguée fut mise en voiture avec Sinclair et deux autres hommes de mains. tandis que deux autres voitures les suivaient à distance. La virée dura 30 minutes, la hackeuse avait un mal de chien à s'y retrouver tellement la drogue était forte. Mais vers 02h00 du matin la petite troupe arriva dans une grande zone industrielle désaffectée. Puis passant de couloirs en couloirs, ils arrivèrent devant une lourde porte à double battants fermés par une chaine et un cadenas à code. Liz les fit entrer.
Elle désactiva vocalement la sentinelle qui gardait le lieu. Cette dernière alla se désactiver dans un coin de la pièce. [Image bientôt]
Tout ce petit monde se retrouva dans un hangar, vaste comme une maison, pourvu d'une seule pièce. Une petite partie servait de cuisine à la jeune femme. On pouvait y voir un frigo et un micro-onde une bouilloire et rien d'autre. En boule, sur un vieux matelas se trouvait des affaires sales et propres mélangées. Les murs étaient recouvert de grandes feuilles avec des calculs qui semblaient complexe pour les non-initiés et beaucoup de jargon informatique, à base de ACK et de OSI. Ainsi qu'une trés établis où était jonché des kilos de pièces électroniques de toutes sortes. Au centre de la pièce, un drap blanc recouvrait une forme. On aurait dit la coque d'un bateau de course à l'envers. Liz du s'y reprendre à deux fois avant de pouvoir dégager le drap. Riant d'être aussi maladroite.
_ "TA DA ! Avec ça... pouf... vous allez trouver tout vot'e petit monde"
Le drap couvrait une sorte de cockpit fait de 3 écrans mis côte à côte et d'un vieux siège de bureau. Au dessus de ce dernier on pouvait voir pendre un casque de réalité virtuelle. Il y avait bien un clavier mais la souris était remplacée par un trackball d'un côté et une grosse molette de l'autre. L'arrière de la machine était un amas de composant électronique alimenté par 2 vieux générateurs WayneTech. Elle mit en marche la machine et les écrans s'allumèrent tout en crachant des lignes de codes verdâtres. Liz tapa des mains toute excité. S'installa dans la siège tout en tapant quelques mots clefs sur le clavier. Puis fit basculer en arrière le siège enfilant le casque sur son crâne.
_ "Tout le monde se concentre ... on regarde les écrans et on attache ses ceintures... petite démonstration... POI pour Carmine FALCONE" lâcha la jeune femme.
La machine commença à balayer les documents administratifs numérisés dans la majorité des administrations de la ville puis supprima de ses recherches tous les doublons et les faux positifs. Permis de conduire, de construire, livret de famille, tous les achats en cartes de crédits commencèrent à apparaitre à une vitesse vertigineuse. Liz tournait la tête régulièrement avec son casque, voyant des informations et les collectant avec le trackball et la molette.
_ "Élargir Cercle 01" fit Lisbeth
La machine recalcula la recherche en prenant en comptes les connaissances proches de FALCONE, comme certains membres de sa famille. Et là encore des opérations d'achats immobiliers dans tout Gotham commencèrent à se dessiner sur une carte. La liste de toutes les connaissances du romain se fit de plus en plus conséquente.
_ "Sympa hein ?" demanda une Petite Souris toute gaie.
_ "TRACAGE Carmine FALCONE" demanda la jeune femme à la machine
Il ne lui fallu pas longtemps pour qu'elle active un appareil photo de l'un des hommes de main de Falcone et d'y retrouve le romain. Une position géographique en X Y le positionna avec précision sur une carte de Gotham.
_ "Et BIM trouvé !" hurla une Lisbeth toute fière
La jeune femme commença alors à convulser dans le siège gesticulant comme un pantin sans ficelle. De la bave coulaient à gros bouillon de sa bouche sur son tee-shirt. La machine bipa alors et s'éteignit.
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Sujet: Re: Pour quelques obligations de plus... (FT. Porcelaine, Tian) Sam 5 Nov 2022 - 16:20
Seuls trois hommes avaient suivis l'étrange duo jusque dans la cache de la hackeuse. Un quatrième larron était resté à leur voiture garée derrière celle utilisée par Porcelaine, prêt à déguerpir, et restait en contact avec le groupe intérieur à l'aide de son smartphone. A l'intérieur, les trois larrons étaient restés discrets, peu loquaces et l'air inutilement menaçants et balourds.
Malgré leurs airs asiatiques, aucun d'eux ne semblait avoir de difficulté à comprendre et parler l'anglais, ni même avoir un foutu accent, et c'est dans cette langue que l'un des trois discutait avec l'homme resté à la voiture. Les deux autres demeuraient aussi vigilants que possibles, tant vis à vis des deux femmes que de l'endroit qui avait clairement l'air d'être un piège.
Malgré tout, les trois racailles se laissèrent rapidement hypnotiser par le savoir-faire de la hackeuse et les informations défilant à toute vitesse sur ses écrans. Hypnotiser et impressionner, il y eut même des "wow" emprunt d'admiration et de craintes lâchés dans le dos de la hackeuse. C'était sans doute ce genre d'expérience que tous les nerfs du monde rêvait d'avoir, susciter une sorte de mélange entre adoration et peur de la part des plébéiens, et il était fort dommage que Lisbeth n'ait pas toute sa tête pour en profiter.
Cette étrange scène dura jusqu'à ce que la hackeuse éclate verbalement, affichant dans le même temps la position actuelle du Romain dans la ville tout en éclairant trois bouche bée à la lueur bleutée des écrans. Brusquement, tout se coupa et l'attention se retourna vers la propriétaire de l'étonnante machine, en train de s'agiter comme un épileptique dans son siège.
A la stupéfaction initiale des trois idiots fit place à une indicible peur panique. L'espace d'un quart de secondes, le trio se regarda, puis celui au smartphone hurla :
« On dégage on dégage ! Xui ! On dégage, te casse pas sans nous ! »
L'un d'entre eux dégaina une pétoire, les autres devant se contenter de dagues. Le premier avança, le poing levés vers l'issue de la salle, alors que les deux autres tentaient de se jeter sur Porcelaine pour pouvoir la maîtriser en lui foutant leurs lames sous le nez.
« Bouge pas ! Toi tu viens avec nous ! Allez ! Magne et résiste pas ! »
Bref, un exemple typique de ce qu'il en coûte de confier une mission aussi pointue, avec de potentielles situations de stress intenses, à quelques connards qui n'avait dans leurs CV que quelques menus larcins. Reste à voir si leurs langues si bonnes à lécher les pompes de quelques gangster de bas étage les sauverait de leur incommensurable connerie.
L'homme en uniforme noir, badge à la poitrine, au volant d'une voiture de patrouille du GCPD, lui, savait déjà quel avenir réserver à ces crétins, mais il attendait le bon moment pour agir. Les mains gantées et posées sur le volant, le souffle calme, le regard rivé sur l'angle par lequel il allait trouver les deux voitures. Si ces crétins ne se reprenaient pas, il leur faudrait un petit moment pour rebrousser chemin, leur destin n'était pas encore scellé.
A présent, tout dépendait de la malade mentale et la droguée (contre son gré) en crise dans son siège de netrunner.
Ca marchait bien, mieux que prévu. La poupée eut un petit sourire victorieux, que Wong apprécie ou non, elle avait atteint son objectif. Il fallait juste s'assurer que la petite ne déconne pas trop. Fallait-il réellement la croire ? Athénaïs était prête à prendre ce risque, pour tout dire, elle voulait rendre des comptes et donner à son bienfaiteur ce qu'il devait obtenir. Ainsi elles déambulèrent dans la nuit, Athénaïs tentant de la calmer de mots doux pour éviter qu'elle ne fasse une crise. Si ça ne tenait qu'à elle, elle lui banderait les yeux pour s'assurer que la hackeuse n'utilise pas ses pouvoirs, mais il valait mieux ne pas perdre de temps. Le Taiwanais n'apprécierait pas. Elles arrivèrent avec des hommes de main dans un hangar gigantesque. Visiblement, là où elle vivait, vu comme c'était aménagé. Ce qui était bon signe. Cet endroit aurait été parfait pour faire un gigantesque atelier. Laissant Lisbeth en bonne main, Athénaïs faisait le tour, enregistrant dans sa mémoire tout ce qu'elle voyait. Une nuée de petites Porcenalités ses hâtaient de leurs petites mais à prendre en note tout ce qui était visible.
Elle ne comprenait rien. Clémence avait probablement été la femme la plus à même de résoudre ça, elle connaissait un peu l'informatique. Oh, il y avait également une part de Lisbeth en elle qui pouvait tout comprendre, mais cette dernière s'était salement enfouie après que sa très chère petite amie l'ait égorgée. Enfin, tout ce qui était enregistré là pourrait être utile, à un moment. On libéra un étrange cockpit au fond de la pièce, et après avoir bâillé, la poupée laissa le petite s'installer, avant d'observer les documents défiler à l'écran. Athénaïs resta de marbre. Elle ne comprenait pas tout, mais finalement eut la position de Falcone. C'était réel ? Jusqu'à ce que la petite se tape une crise d'épilepsie. Athénaïs haussa les sourcils. C'était la drogue qui faisait ça ? Oh, y avait plus qu'à la calmer. En fait, y avait plus de gens que ça à calmer. Les Asiatiques se jetèrent sur Porcelaine, pour l'emmener, paniquant à la vue de Lisbeth qui faisait une crise. En plus de ça, ils la pointaient avec une arme.
Si y avait bien une chose qu'elle détestait, c'était être pointée avec une arme. Athénaïs se tendit, laissant place à la poupée qui elle... avait l'habitude de ce genre de cas. Son bras gauche se resserra, ses yeux s'écarquillèrent. Ses gencives prirent une teinte rougeâtre alors que la poupée se mit à trembler.
Elle savait que Lisbeth pouvait faire ce genre de choses. Animer l'inanimé. Au prix de son sang. Elle arracha les lames et le flingue qui tombèrent à terre, ce qui leur mit davantage de pression. Mais à ses yeux injectés de sang, ils comprirent qu'elle allait pas s'améliorer. Athénaïs reprit doucement possession de son corps. Elle déglutit. Avant de cracher ce sang au gout âcre qui lui remontait. La tête lui tournait, mais Athénaïs marcha d'un pas rapide, se frotta les yeux et attrapa délicatement la petite qui bavait et convulsait, avant de laisser l'autre reprendre le relais. Elle savait mieux s'occuper des corps. Son pouls ralentit, et avec une force - pas que Lisbeth soit lourde - assez insoupçonnée, elle la déplaça doucement sur son lit avant de la mettre en PLS, suivant la procédure médicale appropriée. Elle alla chercher dans son frigo à boire... fut déçue de trouver de la nourriture de si basse qualité, ah ! Son bras avait probablement été la meilleure chose qu'elle ait mangé depuis leur première rencontre, et trouva du jus de fruit beaucoup trop sucré et industriel qui lutterait contre sa baisse de tension.
La poupée, froide et calme, toujours dans des mouvements chirurgicaux et bien faits, élégants bien que très robotiques, et s'assied sur le lit, confortablement, avant de glisser la Lispoupeth qui luttait entre ses jambes et redresser son buste dos à elle, afin de la maintenir assise contre elle. D'une main aimante, elle lui caressa les cheveux, la serrant contre elle, et prit sa température sur le front avant de lui glisser son jus de fruit entre les lèvres.
- bois. ton travail n'est pas terminé... et moi, il n'est pas dans mon intérêt que tu te fasses du mal.
Si la petite ne coopérerait pas, il faudrait en remettre une dose, mais... à ce rythme elle la tuerait avant d'avoir toutes les informations. Cela ne serait pas viable du tout. Mais au moins, elle avait donné l'accès à cette base secrète à Mr. Liang. Elle espérait que les Triades aient de quoi soutirer des informations à la petite. Quelqu'un arrivait. Porcelaine serra Lisbeth contre elle. Espérant que la petite ne sache pas que celle qui lui tenait chaud était l'exacte même que celle qui lui avait fait manger son bras.
- tu sais, ils veulent simplement des informations sur ces criminels. ils ont leurs raisons et ne valent pas mieux qu'eux.. mais s'il peuvent éliminer ces criminels, ce serait tout gagné, non ? toi tu es comme moi. tu sais ce que ça fait de... survivre. choisir les bons alliés, liguer les uns contre les autres ses ennemis, et donner l'illusion d'être une alliée le temps de planifier un autre coup, pour au final gagner, et régner sur un champ de batailles en ruines. marcher sur le corps de ceux qui ont été plus puissants que nous. nous sommes similaires. nous avons toutefois nos différences, amour. mais nous devons les mettre de côté et assurer notre survie en éliminant tous ces criminels, par la main de ces hommes. c'est le prochain coup à jouer.
Elle soupira, avant de la détacher de son emprise et s'asseoir au bord du lit, rendant le contrôle à Athénaïs. Maintenant qu'elles étaient seules, elle voulait en profiter pour lui poser des questions sur ces pouvoirs. Elle était la seule qui pouvait y répondre, car elle les avait depuis bien plus longtemps qu'elle.
- Dis... Tes pouvoirs. Pourquoi... ça fait si mal ? Comment on arrête... la douleur ?
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Sujet: Re: Pour quelques obligations de plus... (FT. Porcelaine, Tian) Lun 21 Nov 2022 - 13:01
Quelle douleur ?
Liz avait perdu de vue l'objectif qui lui avait été fixé : retrouver les gens de la liste, pour la plupart des malfrats bien établis. La hackeuse était ailleurs en pleine descente. Son corps refusait de faire quoi que ce soit sauf trembler et avoir des bouffées de chaleur. La lumière de son casque de réalité virtuelle lui faisait mal aux yeux. Tous ses muscles se tétanisèrent à plusieurs reprises, son corps ne lui obéissait définitivement plus. La russe était arc-boutée, tendue comme un arc sur son vieux fauteuil. Puis plus rien, le noir, la perte de connaissance, le gouffre. Liz émergea progressivement alors qu'elle se retrouvait dans son lit, enfin, c'était juste un matelas jeté à même le sol, mais elle en avait passé des nuits blanches dessus à cogiter sur ses problèmes informatiques. Puis sentit qu'on la manipulait comme une poupée à qui on aurait coupé les ficelles.
Encore cette voix douce qu'elle ne connaissait que trop bien. Elle se faisait chaleureuse et maternelle. Mais cette fois, l'esprit de la petite russe n'était plus embrumé par la drogue, cette dernière avait cessé de faire son effet. Mais son corps encore faible comme celui d'un nouveau-né et l'empêchait de lutter. Un jus de fruit avec une paille lui fut tendu, un des siens visiblement. Liz voulut tourner la tête pour refuser la boisson, mais la paille lui fut directement placée dans la bouche. C'est à ce moment qu'elle s'aperçut qu'elle avait vraiment soif et vida la cannette d'un trait. Elle commença à retrouver des forces, mais pas assez pour se redresser et faire face ou même empêcher Clémence de lui caresser les cheveux.
La cannibale lui parla des informations qu'elle lui avait données et qu'elle devait continuer à livrer. La Petite Souris se figea en comprenant qu'elle avait dévoilé sa machine, son traceur. Ce dernier était en veille, seule elle, ou un bon ingénieur, pouvait la réveiller. Et, ce faisant, elle avait aidé un groupe de criminel. Son cerveau était encore trop en vrac pour savoir qui elle avait retracé. Mais l'expérience était concluante, car la blonde en voulait encore plus.
_ "J'veux pas t'aider, j'suis bien toute seule. Démerde-toi avec tes potes, les criminels" fit-elle d'une voix faible.
Le temps passa sans avoir de réponse. Et puis Clémence sembla se désintéresser des recherches et se focalisa sur ses pouvoirs.
_ "Pourquoi tu m'parles de mes pouvoirs ?" Liz perçue des hésitations dans la voix... On dirait dit qu'elle parlait des pouvoirs de Lisbeth mais en en partageant la douleur. C'était quoi ce piège encore.
_ "De quoi tu'm'parles, comment tu sais qu'ça m'fait mal ?" Demanda la petite punk. Elle voulut lui faire face, mais là encore son corps resta sagement collé à elle.
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Sujet: Re: Pour quelques obligations de plus... (FT. Porcelaine, Tian) Ven 25 Nov 2022 - 18:34
Le métal s'envola et les exclamations de surprises apeurées suivirent dans le quart de seconde. Si le type resté à l'entrée s'était contenté d'un pas vers l'extérieur, résistant à grande peine à sa furieuse envie de prendre ses jambes à son coups, ses deux larrons qui s'était imaginés emmener de force la poupée s'étaient tout simplement écroulés au sol, tétanisés.
Bien sûr, ils auraient put simplement ramper jusqu'à leurs armes tombées au sol et tenter de répliquer, ou même simplement lui envoyer un bourre-pif dans son lisse visage de française, mais non, ils restaient là, la bouche ouverte, effarés et intimidés par son regard. Une autre double exclamation retentit dans le local lorsqu'elle cracha une gerbe de sang. Les deux types au sol, purement et simplement horrifiés d'avoir été laissés entre les mains de cette inquiétante femme, trébuchèrent et foncèrent vers l'issue.
Ils ne furent stoppés que par leur comparse. Des murmures inquiets et colériques furent échangés, loin de la Porcelaine en train de fouiller le frigo. Un coup de poing fut même porté à un moment mais aucune bagarre ne suivit. Non, à la place, alors que la conversation s'engageait entre les deux ennemies, les figurants avaient, sur la pointe des pieds, cherchés leurs misérables armes de voyous pour finalement se rassembler vers l'entrée du local.
Si les deux méta-humaines sont attentives, elles pourraient même entendre un geignement d'exaspération, venu tout droit du type au téléphone qui venait de le retrouver très convenablement fissuré mais encore fonctionnel. Là, les murmures reprirent et le bruit caractéristique d'un appel et, assez tôt, le conducteur laissé dans la rue fut à la fois rassuré et beaucoup plus inquiet.
Le faux-flic, en revanche, sentait la frustration monter en lui et gardait la paume pressée sur son oreillette pour écouter très attentivement ces idiots depuis leurs exclamations horrifiées. Il ne devait intervenir que si ils semblaient vraiment se tirer, et ça n'avait finalement pas l'air d'être le cas. Bien sûr, dès qu'il avait entendu le fracas de téléphone projeté avant que la communication ne coupe, il était sorti de la voiture et s'était approché de l'angle de la rue, avait failli atteindre le point de non-retour, pour finalement rebrousser chemin d'un pas raide et retourner dans le bolide à gyrophares en évitant au dernier moment de claquer la porte de rage.
Ses yeux bridés s'observèrent eux-mêmes dans le rétroviseur central, et, peu à peu, momentanément, il retrouva son calme, même si il semblait se fusiller du regard, quelle chance qu'il n'y eut aucun témoin dans les environs pour témoigner de ce comportement somme toute un tout petit peu suspect de la part d'un prétendu agent du GCPD.
Hon. La poupée ne voulait pas l'aider ! Porcelaine plissa des yeux, mécontente de ce résultat. Son esprit semblait si friable, à cette petite, comme si elle avait déjà par le passé connu les affres de la manipulation mentale. Elle était non seulement une personne de grand intérêt pour la poupée blonde, mais en plus un terrain de jeu infini. En tout cas, elle avait réussi à briser sa carapace et capter son intérêt en lui parlant de ses pouvoirs. Athénaïs ferma lentement les yeux avant de les rouvrir. Avec ces Asiatiques, il serait très délicat de parler sérieusement de ce genre de choses.
- Mh. tu ne t'en souviens pas ? Cette nuit. Où... je... enfin. Ce n'était pas moi. On t'a fait subir des choses. J'en suis un peu responsable. Nous cherchons à acquérir la puissance. Nous en avons besoin pour subsister, et je n'ai pas osé me mettre en travers d'elle lorsque tes petites capacités sommes venues à notre attention.
Un soupir. Comment amener ça ? Elle tremblait un peu. Puis, soupira de nouveau.
- Je ne sais pas comment elle a fait. Elle a ses secrets... mais nous avons absorbé une part de toi. Dont... tes pouvoirs. Elle a fait ça avec une telle folie furieuse. Sans savoir le mal qu'elle pourrait nous faire. Me faire. Se faire à elle. Et encore moins à toi ! De la thérapie génique, peut-être ? Je l'ignore. Totalement, amour. Toutefois... on a ton sang qui coule en nous à présent.
Athénaïs la serra contre elle, s'approchant petit à petit avec un léger sourire de coin, bien qu'un peu triste. Il peinait à cacher une grande lassitude face aux choses de la vie. Leur fatalité.
- Et on peut faire des choses...
De sa sacoche jaillit la petite poupée bleue Rannilaine. Vêtue d'une grande robe qui tenait chaud et d'un immense chapeau de sorcière, la poupée semblait avoir deux visages. Elle avait quatre bras et marchait sur des petits talons, ou grimpait. Sur le lit, il était difficile de marcher élégamment.
- Si j'ai bien compris, nous pouvons donner vie à l'inanimé. Et ainsi avoir plusieurs corps. Tu l'as vu de tes propres yeux. Evidemment... il nous a fallu un petit coup de boost pour toutes les poupées de l'autre soir. On est capable de bien pires. Mais la souffrance. La souffrance nous motive à poursuivre. On veut la vaincre, se dépasser. Je suis atteinte. Je crois que je suis atteinte, atteinte, atteinte. La douleur... la douleur. Comment... s'en débarrasser ?
La poupée vint s'asseoir sur ses genoux et Athénais la flatta de la main, avant de poursuivre. Les yeux grands ouverts, fixant le vide, elle termina enfin son soliloque.
- Je suis captive, ici. Je ne peux pas partir, même si mon corps s'éloigne mon esprit est enfermé ici. J'ai besoin de ton aide. Je t'aiderai, moi. Maintenant que ton sang coule en moi... je suis toi. Je suis une part de toi, je suis ta soeur, je suis toi, je suis toi, je suis toi. Libère-nous. Si tu libères mon esprit de cet endroit... alors ! Nous pourrons partir. Je ne peux guérir tant que tu résistes, petite princesse.
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Sujet: Re: Pour quelques obligations de plus... (FT. Porcelaine, Tian) Mer 7 Déc 2022 - 11:57
Proposition
Les pensées de Liz étaient maintenant claires et aiguisées. La drogue avait terminé son effet de la transformer en légume excité à l'idée de dévoiler tous ses petits secrets. Elle se souvenait de l'homme dans la télévision et de l'arrivée de la cannibale pour lui faire peur. Ils avaient réussi, elle qui aimait le contrôle, elle avait perdu pied dès les premières secondes de cet entrevu. La punk avait mémorisé la liste des personnes pour laquelle la mafia ? (Liz n'en savait rien, mais ils avaient des entrepôts remplis à ras bord de caisses de toutes tailles et il fallait une sacrée organisation pour arriver à cacher cela aux douanes.) avait un intérêt. En effet, il avait une liste improbable de mafieux, politiciens véreux et autres voleurs de fonds publics. Mais plusieurs de ces noms étaient des amies, la Sélina Wayne, son Eugénia et sa mère adoptive Paméla, et la hackeuse ne pourrait pas les trahir au profit d'autres mafieux.
Elle était collée à sa Némésis, assises toutes les deux sur un vieux matelas, enlacées comme deux collégiennes en train de se faire des confiances dans le creux de l'oreille. Son cerveau lui disait d'utiliser ses pouvoirs pour s'arracher de son étreinte et la remettre aux autorités tandis que son cœur lui disait de badiner avec elle, peut-être qu'elle n'était pas si méchante ? Et qu'elle pourrait en apprendre davantage ? Son cœur était d'habitude si froid et si distant avec le monde entier, il s'était amouraché d'une de ces personnalités. Il fallait agir que les mafieux ne reviennent. Ils comprendraient bien vite que les deux femmes n'étaient pas sorties de l'entrepôt et qu'elles pourraient, le cas échéant, devenir une potentielle menace.
Lisbeth écouta une nouvelle vérité sortir de la bouche de Porcelaine. Elle avait servi de matériaux de base pour une thérapie génique. C'était pire que ce qu'elle avait pu penser dans les plus noirs de ses cauchemars. Le pire, c'est que la belle blonde en avait de le cerveau pour avoir réussi ce tour de force. La mutante avait pris en charge Eugénia pour ne pas qu'elle devienne folle avec son trop-plein de pouvoirs magiques. Elle pourrait aussi se charger de la tueuse. Elle la laissa se coller encore davantage et ainsi en apprendre encore sur son mystérieux pouvoir.
La Petite Souris comprit, en voyant la petite poupée sortir du sac et grimper sur le lit, ce qui s'était passé dans les entrepôts de Gotham. Et de l'avertissement que lui avait donné la poupée à taille humaine. Porcelaine était derrière tout cela. Le cerveau de Liz était en ébullition devant un tel potentiel. Déjà, elle voyait des possibilités d'exploitations de ce pouvoir bien plus puissant que de simples poupées. Et là, la belle se mit à dérailler, parlant de sang et de lien de filiation fictif.
Liz se retourna et s'assis à califourchon sur elle. Usant d'une fraction de son pouvoir pour l'allonger sur le matelas. La fixant d'un regard doux, pour ce qu'elle en savait, ses mains saisirent ces joues, les deux visages étant forts proches l'un de l'autre quand elle s'exprima.
_ "Yeah... Reste avec moi... Là voilà... La douleur est toujours là, c'est comme les vielles balances avec les deux plateaux : tu appuies d'un côté, la douleur monte de l'autre. T'as un pouvoir et la douleur est livrée avec en promo, pas moyen de s'en débarrasser. " Expliqua-t-elle
_ "Mais reste pas avec ces mecs-là... Tu leur dois rien, vient vivre avec moi. J'pense qu'si j'chuis là, tu f'ra moins de bêtises... J'serais ton garde-fou, on pourra même chercher à t'enlever c'pouvoir si c'est c'que tu veux. Alors rejoins moi..." Fit-elle avec le plus d'emphase dont elle était capable. Mais sa tête, un plan B était déjà établit en cas de refus...
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Sujet: Re: Pour quelques obligations de plus... (FT. Porcelaine, Tian) Mar 20 Déc 2022 - 13:41
Reprenant timidement courage, les trois larrons profitèrent de la distraction mutuelle que les méta-humaines se procuraient pour s'avancer plus avant dans le local. Les pas étaient lents, craintifs, mais pas discrets le moins du monde, pire, la communication avec l'extérieur procurait un bruit de fond au trio. Si Lisbeth ou Clémence laissaient trainer une oreille, elles n'auraient pas manquées de comprendre que l'homme tenant à la fois un téléphone à son oreille et un petit calibre pointé sur le duo rapportait tant bien que mal le contenu de leur échange, ce qu'il pensait en comprendre en tout cas.
Les deux autres, couteaux à la main, semblaient se sentir un peu cons. Ils avaient bien compris qu'il pouvaient être désarmés assez aisément, aussi n'osaient-ils pas avancer suffisamment pour réellement menacer les deux femmes, le véritable danger résidait chez l'homme au téléphone. Ce ne fut pourtant pas lui qui brisa la règle qui avait été établie par l'initié qui les avait briefé avant de prendre la route :
« Vous irez nulle part les tarées, vous nous appartenez. »
Beaucoup d’esbroufe, d'autant que le pauvre asiatique brandissait sa dague en tremblant, tout comme sa voix qui peinait à s'affirmer, à tel point que ses deux comparses grimacèrent de désillusion. Initiallement hésitant, le voyou au pistolet en tira le chien d'un air menaçant et viola à son tour l'injonction de ne pas chercher à discuter avec les méta-humaines qu'ils escortaient.
« Fais ton boulot la punk. Le reste on s'en fout, ni de vos douleurs, ni de ce que vous ferez main dans la main en partant au soleil couchant. "Ces mecs-là" ont une mission, et toutes les deux, vous nous devez beaucoup. »
Dans la voiture de police, un long soupire de nez s'extirpa des narines du taïwanais grimé en agent de circulation. Il n'arrivait pas à croire à quel point ses compatriotes pouvaient être cons et indisciplinés. Le cuir de ses gants crissa lorsque ses mains se crispèrent sur le volant de la voiture. Il mourrait d'envie de sortir et arracher le larynx de chacun de ces trous du cul ignorant et pleins d'initiatives toutes plus merdiques les unes que les autres.
Mais il lui fallait se garder d'intervenir, il ne devait pas être lui-même aussi indiscipliné, quand bien même il en crevait d'envie, qu'il aurait pu arriver en moins d'une minute, effacer les existences de ces individus inutiles, ces boulets qui se prétendaient de la même organisation que lui. Il tint, et son visage se crispa, son teint passant de son pâle naturel au rose reflétant sa sourde colère issue de sa frustration.
Il n'était pas encore temps de considérer la situation comme critique, mais il était plus attentif que jamais, il se l'était promis, à la moindre connerie supplémentaire, il tomberait sur le petit groupe avec bien plus de violence qu'un Batman, et ce sans égard pour les vies les moins importantes... peut-être pour les importantes aussi... ce ne serait pas le premier VIP qu'il faisait disparaitre...