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 Une once de pitié pour Mindy [Elio / Lisbeth]

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AnonymousInvité
MessageSujet: Une once de pitié pour Mindy [Elio / Lisbeth]   Une once de pitié pour Mindy [Elio / Lisbeth] EmptyDim 25 Juin 2023 - 0:38





  • Type de RP : Normal
  • Date du RP : 15.06.2023
  • Participants: Azzura / Elio / Lisbeth
  • Trigger warning: Psychiatrie
  • Résumé: Azzurra et Elio se retrouvent chez Lisbeth pour fomenter un plan afin de libérer Mindy d'Arkham. Leur plan préparé, ils passent à l'attaque.


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AnonymousInvité
MessageSujet: Re: Une once de pitié pour Mindy [Elio / Lisbeth]   Une once de pitié pour Mindy [Elio / Lisbeth] EmptyDim 25 Juin 2023 - 1:16

Une once de pitié pour Mindy
La Guêpe, Elio, Azzurra

La nuit, et le jour, ont été longs. Mais ils l'avaient fait, ils avaient regardé des dizaines d'heure de film, et ensuite avaient dormi aussi des dizaines d'heures pour rattraper, sans oublier le débat après avoir regardé Donnie Darko sur l'explication du film. Ils s'étaient ensuite mis en route chacun de leur côté pour chercher le matériel adéquat afin de se faire passer pour des psychiatres. Elio s'occuperait des accessoires alors qu'Azzurra passerait chez la Tégénaire trouver des papiers d'identités truqués pour leur nouveau petit rôle, ainsi qu'une blouse et quelques fringues.

Le matériel sous la main, Azzurra trouva le lieu de rendez-vous qu'elle avait convenu avec la Guêpe. Ses compétences étaient supérieures à celles de la Tégénaire pour ce genre de choses, c'est pourquoi Azzurra avait souhaité qu'elle participe. La brune avait ses lunettes sur le nez et portait un débardeur noir léger ainsi qu'un jeans serré en bleu délavé, et se trouvait là bien évidemment avant Elio. Sans oublier son sac qui contenait ce qui avait été prévu. Ne l'attendant pas à cause du soleil de plomb, elle s'invita alors chez la Guêpe et posa son sac, avant d'en sortir une cannette de Monster et attendre que tout le monde arrive.

Lorsque ce fut fait, elle posa les deux cartes sur la table :

- Pour nos identités, on sera le Dr. Mariana Pérez, et toi Archibald W. Collins. C'est pas moi qui a choisi les noms. Tu penses que les cartes sont assez réaliste, mademoiselle Guêpe ? En tout cas, j'ai ça. Et les blouses, comme convenues. Tu as tout, Elio ?

Ou devrait-elle dire, Dr. W. Collins. Le déguisement total était parfait : une blouse, des masques chirurgicaux en papier (elle en avait trouvé que des boîtes de 1000, comme si on allait un jour en avoir besoin d'autant ?), des gants en latex pour inspection anale, des lampes frontales, des stéthoscopes, tout était parfait.

- Tu en penses quoi de nos déguisement, Guêpe ? Tu crois que on nous croira que on est des psychiatres ? Aussi, il faut que on dise que on vienne de l'University of Texas Harris County Psychiatric Center, et qu'on doit transférer Mindy là-bas. Ils pourront vérifier, appeler là-bas par exemple ? Vous aurez une idée de comment faire que on pense pas que on ment ? Si on arrive à faire signer les papiers de libérer Mindy, et qu'on la sorte de là, on a réussi. Sinon, on peut prévoir un plan B où on l'évacue de force.

Azzurra croisa les bras.

- On va y aller ce soir, il n'y aura que Dr. Strange sur place et le personnel travaillant de nuit. Moins de monde pour poser des questions et se mettre sur notre chemin. On va à la réception, on dit qui on est, ils nous emmènent à Mindy, on part après avoir signé les papiers. Mais il faut que Lisbeth s'occupe de tout pour couvrir. C'est les idées j'ai pour le moment. Vous avez des idées ? Des choses à dire ?

Azzurra n'était pas vraiment la plus douée pour penser des plans et les accomplir, elle espérait qu'ils avaient compris.

- S'ils posent des questions on peut dire on parle que espagnol, moi je compte en abuser je préviens !

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MessageSujet: Re: Une once de pitié pour Mindy [Elio / Lisbeth]   Une once de pitié pour Mindy [Elio / Lisbeth] EmptyVen 30 Juin 2023 - 15:23

Lisbeth regardait un film sur son PC assise dans le vieux canapé, les genoux repliés sur ton torse et les mains jointes autour de ses jambes maigrelette. Quand on toqua à la porte la jeune femme cria d'entrer. Elle savait que la jolie justicière devait passer avec un ami pour lui parler d'une mission. Au téléphone, Liz n'avait rien comprit à l'exception que l'Italienne voulait son aide. La Petite Souris lui avait donné son adresse, un petit appartement au troisième étage dans les Narrows. Quelques mètres carrés décrépits, mais avec deux chambres et des bacs à fleurs sous toutes les fenêtres et sur toutes les tables. L'une des chambres était resté vide depuis le départ définitif de Mia, l'une de ses colocataires et amie.

Liz laissa Azzura s'expliquer puis tandis la main et attrapa les faux documents sur la table de la cuisine et après un coup d'œil distrait émis un "heum...heum" sans plus de commentaire. L'ancienne pensionnaire d'Arkham savait que les gardes ne regardaient jamais bien longtemps les cartes qu'on leurs mettaient sous le nez. Aussi la qualité des documents importaient peu selon sa propre expérience.

Lisbeth reconnu Elios, un ancien flic qui avait pris sa déposition quand le commissariat de Gotham tenait encore debout. L'affaire en était resté-la, mais quelqu'un avait porté plainte contre le président Luthor et pour la russe c'était ce qui comptait. Elle lui jeta un "Yeap" laconique, avec un petit signe de la tête, signifiant qu'elle l'avait reconnu. "Sale temps pour les poulets en c'moment" pensa-t-elle. Ils devaient se cacher pour ne pas tomber entre les mains des différents gangs qui infestent les rues de la ville. Et ils pouvaient se faire dénoncer pour une boite de raviolis.

La petite punk les regarda tous les deux avec leurs atouts d'un psychiatre. Les deux compères s'étaient donnés du mal pour rassembler tous les éléments médicaux en ces temps incertains. La petite brune finie par se lever de son canapé et c'est pieds nus vêtu d'un mini short et d'un tee-shirt "Fuck You" usé qu'elle jaugea les deux espions.

_ "C'pas encore ça... les psy d'là-bas, s'en fouttent des patients, ils veulent juste pas d'vagues et leurs argents à la fin du mois" pendant qu'elle prononçait ses mots, elle ôta d'un main le stéthoscope et les gants. Pour les remplacer par des crayons dans la poche de la blouse, là où serait accrochés leurs accréditations. Puis elle frotta frénétiquement les manches et les coudes sur un bout de métal pour les user. Et finalement, tacha les blouses avec un peu de café froid à certains endroits.  

_ "Prenez un peu d'cache, si ça tourn'mal, donnez un bifton aux gardes parfois ça ouvre des portes... où ça évite qu'elles s'ferment." finit-elle par leur conseiller.

_ "Dite juste qu'vous la transférez loin d'chez eux, et que maintenant c'est plus leurs problèmes, ils s'ront aux anges. S'ils posent des questions, parlez de vot'truc au Texas. Mais ça d'vrait pas en arriver là." proféra-t-elle

Liz toussa un instant pour chasser une poussière imaginaire coincée dans son larynx à l'énoncé du docteur Strange, tout en retentant ses larmes de couler. La petite russe était pourtant un modèle de calme et de cynisme, mais évoquer le docteur Hugo Strange était une souffrance pour elle de tous les instants. Il avait été son médecin traitant pendant ses jeunes années à l'asile. Celui qui lui avait injecter jour après jours des solutions bizarre dans sa moelle épinière, qui l'avait enfermé, privé de sommeil, de ses cinq sens dans des caissons spéciaux, fait subir des électrochocs et appliqué des traitements d'un ancien temps. Elle éprouvait autant de haine que de peur pour ce gars-là. Liz chassa ses grosses larmes d'un revers de mains et renifla bruyamment, avant de se racler la gorge.  

"_ Strange est malin, s'il vous croise, c'est cuit. Il vous laissera partir avec un sourire, mais vous ne franchirait jamais les grilles d'Arkham, vous serez baisés, alors évitez-le" énonça-t-elle les doigts crispés sur le montant de sa chaise.

_ "J'vais valider vos accréditations et vous mettre sur leurs agendas. Attention, sont p'être revenu au papier avec les merdes que connait la ville en c'moment. J'vais même vous attendre à l'entrée du pont, histoire d'bien voir que vous avez réussi à r'sortir."

Chose qu'elle ne faisait pas souvent, la Petite Souris posa sa main sur celle de la justicière et la fixa de son regard vairon.
_ "T'es sacrément têtue pour aller sauver c'te fille, sa place est là-bas. Si tu la sauve, rien ne l'arrêtera pour te r'trouver"
Le policier devait réellement en pincer pour Azzura pour aller ainsi se jeter dans Arkham avec un plan de l'épaisseur d'une feuille de papier à cigarette.
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MessageSujet: Re: Une once de pitié pour Mindy [Elio / Lisbeth]   Une once de pitié pour Mindy [Elio / Lisbeth] EmptyVen 7 Juil 2023 - 23:14

une once de pitié

Azzurra & Lisbeth



Il était incapable de comprendre comment un marathon cinématographique en italien allait se révéler utile à leur mission, néanmoins il savait que contredire une femme c’était beaucoup d’énergie dépenser pour peu de satisfaction. Les films avaient au moins eu le mérite de réussir à le faire dormir, et de parfaire sa culture. Ses emplettes furent rapides, s’étant dirigé vers une boutique spécialisée dans les accessoires de tournage.  

En retard, à cause des bouchons de Gotham, ses grands ennemis de toujours, il s’invita chez la « guêpe » après avoir toqué. Il reconnu tout de suite la jeune punk qui était venue porter plainte, l’année précédente, quand il était encore flic. Puis il l’avait recroisé durant la chasse aux métas, où sa propre inutilité avait été flagrante. Il aurait aimé la questionner sur le sort d’Eugenia, n’ayant pas reçu de nouvelles d’elle depuis longtemps, mais il n’en avait pas le courage, et ce n’était pas le lieu. Plongé dans ses pensées, il failli ne pas entendre ce qu’était en train de dire sa comparse.

-  En effet, Dr. Pérez. Ce qui m’a pris le plus de temps a été de traverser Gotham.

Tout en parlant, il posa son sac sur la table, puis s’installa sur l’une des chaises afin d’écouter attentivement leur échange. La Guêpe était ingénieuse, en plus d’être réaliste. Elio partageait son avis sur les psys. L’argent faisait tourner le pays, d’autant plus vrai à Gotham où la corruption était omniprésente. Il remarqua ses yeux mouillés de larmes avant qu’elle ne les essui rapidement, la manière dont elle serrait le dossier de la chaise. Il n’y avait pas besoin d’être un génie pour comprendre qu’elle connaissait personnellement le sujet, quand elle évoquait Strange.

-  Conozco un poco de español. Pero on va éviter d’en arriver là, comme dit la Guêpe on va rester normal, avec des objectifs normaux, pour s’en sortir normalement. Dans tous les cas, un stylo ça peut servir d’arme. Tout peut servir d’arme avec de la force et de la volonté. Je peux aussi prendre la mienne, mais si on est fouillé à l’entrée c’est une mauvaise idée. En tout cas merci des conseils.

Elio la regarda poser sa main sur celle de la justicière, se demandant si les deux étaient plus qu’amies. Il n’allait pas demander. Du moins, pas maintenant, et pas en étant sobre. Ou peut-être jamais, puisque ce n’étaient pas ses oignons.

- Et si le plan échoue c’est moi que rien n’arrêtera pour retrouver ta cellule, Azzurra. C'est une menace, pas une promesse.  




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MessageSujet: Re: Une once de pitié pour Mindy [Elio / Lisbeth]   Une once de pitié pour Mindy [Elio / Lisbeth] EmptySam 8 Juil 2023 - 12:26

Une once de pitié pour Mindy
La Guêpe, Elio, Azzurra

Azzurra avait écouté tout ce que Lisbeth disait. C'était comme entrer dans l'antre des enfers, elle n'aimait pas trop les psychologues, les psychiatres, tout ça. Elle avait vu trop de films horribles. Et ce, simplement les jours qui ont précédé. Mais toute sa vie aussi. Azzurra confirmait que elle pouvait se battre, sans pour autant être à l'épreuve des balles. Elle sourit à Elio et le prit dans ses bras.

- Je suis donc en sûreté à présent.


---

Arkham était effrayante. En fait, pour une femme aux relents romantiques comme Azzu, y arriver de nuit dans la brume par bateau, passer à côté de cette serre gigantesque qui avait l'air magique, elle aurait voulu y passer du temps, sans les fous et sans y être du côté patient. C'en était magnifique. Un endroit très beau qui serait une parfaite pouponnière pour criminels excentriques.

- C'est beau comme endroit. dit-elle.

Les deux avaient leur blouse blanche, leur mallette en cuir et leur stéthoscopes et finirent par trouver le bâtiment principal, qui était pourtant celui au milieu où il y avait écrit "Accueil". L'intérieur était vétuste et délabré, et une réceptionniste rousse les attendaient. Il y avait quelque chose de louche, parce que le costume de cette dame était inutilement échancré, elle avait l'air de porter un costume d'infirmière qu'on utiliserait pour des jeux érotiques, Azzurra le savait sans le dire car elle avait failli l'acheter mais elle trouvait la matière pas très confortable sur les photos. Vu en vrai, effectivement ça n'avait pas l'air confortable.

Mais Azurra essayait de rester très professionnelle. En traversant le couloir, elle se rendit compte qu'il y avait un patient au pied d'un escalier qui avait l'air d'essayer de jongler avec des... excréments. L'espèce d'infirmière réceptionniste les observa avant de dire :

- Bonsoir, et bienvenue. Les visites sont terminées malheureusement, que pouvons-nous faire pour vous ?

Azzurra répondit :

- Heu. Je suis le Dr. Pérèz et lui c'est le Dr. W. Collins. Nous venons de l'University of Texas Harris County Psychiatric Center afin de rechercher une patiente qui doit être transférée là-bas.

Incrédule, la Rousse haussa les sourcils.

- Vous n'avez pas d'accent texan.

Azzurra plissa les yeux.

- En Texas hay mexicanos, y también gente que no tiene acento tejano. ¿A qué estás jugando?

La jeune femme fut convaincue et fit oui de la tête plein de fois, avant de vérifier ses registres et confirmer.

- Ah oui, en effet. Monsieur Jensen a demandé le transfert de sa fille. Nous avons voulu l'appeler pour confirmer mais il nous a pas répondu. Vous avez l'autorisation de transfert signée ?

- Oui, nous l'avons vu ce matin. Il est très occupé en ce moment.

Azzurra fouilla sa mallette et en sortit un papier qu'elle avait signé elle-même en imitant la signature du médecin. Le papier était un formulaire officiel PDF téléchargé sur le site d'Arkham. La jeune femme s'en saisit et le mit de côté.

- C'est parfait. Le Dr. Strange viendra en personne vous emmener chercher la patiente. Il vous fera part de tous les tenants et aboutissants du dossier de Mlle Jensen avant de vous transférer la responsabilité. Vous pouvez l'attendre sur les fauteuils là-bas. Au fait, n'ayez pas peur du type dans le cercle, il s'appelle Bob et il est interdit d'en sortir, il ne vous fera pas de mal tant que restez hors du cercle.

Azzurra acquiesça et un peu perturbée vint s'asseoir avec Elio sur le fauteuil. La femme passa un coup de téléphone et une attente s'installa. Azzurra semblait perturbée, ses yeux virevoltants à travers l'immense lobby comme une proie dans une tanière de loup, attentive aux moindres mouvements, les épaules renfermées. Elle finit par secouer la tête et se détendre après dix minutes d'attente pour observer les tableaux effrayants qui tapissaient les murs de la partie d'attente.

- C'est des tableaux de patients. Ca fait très peur. Je veux pas être dans leur tête.

Elle s'attarda sur plusieurs tableaux dessinés par des personnes différentes représentant une sorte de poupée aux grands yeux qui avait l'air de manger des gens. Il y avait même un tableau dessiné par un enfant.

- C'est triste il y a même des enfants ici, regarde Monsieur Collins.

Le tableau représentait une petite fille entourée de multiples... des ballons ? Ou des poitrines ? Qui l'aspergeaient de lait. Il était intitulé "Sufocasion", et il était signé "Eugenia". Ca faisait froid dans le dos. Au même moment, un homme entra à l'accueil. Il portait un costume, avait l'air assez grand et plutôt costaud.

- Oh, Dr. Hollmann. Vous êtes là. Le Dr. Strange arrive, il finissait justement de préparer les patients. Vous pouvez l'attendre à la salle d'attente.

- Je connais, Mademoiselle Jenkins.

Il les rejoint et prit place sur un fauteuil, avant de lâcher un :

- Bonjour, Madame, Monsieur.

Derrière un sourire poli, il les jaugea de A à Z. Azzurra lui trouvait quelque chose de charmant, mais également d'extrêmement glacial, et son visage lui disait étrangement quelque chose. Son nom aussi, Dr. Hollmann. Elle s'en souvenait, maintenant. Il était le directeur d'un hôpital en ville où on pouvait s'y faire soigner gratuitement. Elle y était allée en tant qu'hôtesse à un gala, une fois, pour célébrer l'ouverture d'une nouvelle aile et l'avait vu de loin. Azzurra déglutit, espérant qu'il ne la reconnaisse pas.

- Vous êtes médecins ?

- Psy--chiatres. On attend Dr. Strange.

- Des collègues. C'est un plaisir de rencontrer de nouveaux frères et sœurs dans ce domaine magnifique qu'est la médecine. Enchanté, je suis le Dr. Hollmann. Je suis directeur de la clinique éponyme. Vous venez d'où ?

- Euh.. l'University of Texas Harris County Psychiatric Center.

- Oh, c'est pas vrai ? J'ai un très bon collègue la bas, le Dr. Wilson, le directeur de la neurochirurgie. Vous le connaissez surement. Enfin forcément. Il travaillait sur la "correction mécanique de la schizophrénie", comme il disait toujours. Comment va-t-il ? Ca fait bien un bout de temps que je ne lui ai plus parlé, j'allais justement lui proposer un golf ce mois-ci.

Il se foutait de leur gueule. Azzurra hésita à rire. Il se foutait de leur gueule. A tous les coups, il n'existait pas, et si ils disaient qu'ils le connaissent, malgré les costumes parfaits, il se rendra compte qu'ils étaient des inspecteurs. D'un autre, s'il existait... Il fronça les sourcils et tout en balançant la tête il fit à Azzurra :

- Peut-être que nous nous sommes déjà rencontrés tout compte fait, votre tête m'évoque vaguement quelque chose. Je jurerais vous avoir déjà vue quelque part.

Azzurra tourna la tête vers Elio et espérait qu'il la sauve. Au même moment, sans que personne ne s'en rende compte, Bob se trouvait devant eux, les mains plein de merde. A moitié chauve, comme s'il s'était corrigé la coiffure à coup de tondeuse, les yeux révulsés, il paraissait bien plus menaçant. Son sourire figé aux dents manquantes se tordit pour qu'il psalmodie ces mots dans un ton monocorde mais plein de vie.

- LE CERCLE. LE CERCLE A ÉTÉ OUVERT.

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MessageSujet: Re: Une once de pitié pour Mindy [Elio / Lisbeth]   Une once de pitié pour Mindy [Elio / Lisbeth] EmptySam 15 Juil 2023 - 0:27

une once de pitié

Azzurra & Lisbeth



A chaque fois qu’Elio pensait à Arkham, depuis quelques années, il s’imaginait portant la blouse blanche aux sangles serrées. Sans doute était-ce là sa place, lorsqu’il aurait finalement succombé à la folie de la ville après nombreuses épreuves traversées. Il fallait plus qu’une force de caractère, et son idiotie caractéristique pour ne pas virer déséquilibré, et commencer à régler les problèmes par la violence. Mais il ne serait qu’un Batman peu sportif et sans luxueux gadgets, alors l’idée était laissée tomber aussi vite qu’elle était apparue.  

Il regardait l’immense asile se dresser au loin, tel un château de film gothique. La brume humidifiait ses vêtements, créait une sensation désagréable de moiteur sur sa peau. Non sans une grimace à peine dissimulée, il observait sa comparse italienne, toujours rancunier quant au fait de s’être retrouvé dans cette situation pour une pauvre fille qu’elle ne semblait même pas appréciée. Mais il paraitrait que sauver autrui était le rôle des justiciers. Il avait malheureusement signé pour cela, après avoir quitté le GCPD. Ainsi Elio gardait ses mâchoires fermées, pour ne lâcher aucun commentaire désobligeant, aucune protestation, et même pas une blague pour alléger l’atmosphère, qui pesait à mesure qu’ils avançaient vers l’île. « C’est beau comme endroit », dit-elle. Il la détestait dans ces moments, sans qu’elle ne le sache. Elle avait tantôt pris sa menace de visiter sa cellule, s’ils finissaient dans l’une d’elle, comme une promesse de la sauver, et il valait mieux sans doute que cela reste ainsi. Il l’appréciait durant tous les autres moments, où elle ne le forçait pas dans ce genre de situation.  

Il marcha à ses côtés et pénétra à l’intérieur des lieux ; sa mine renfrognée devait aider à rendre son rôle convaincant. Elio ne pu s’empêcher de regarder le décolleté de la réceptionniste, maigre consolation dans cette aventure qui promettait d’être catastrophique, comme toutes ses précédentes. Ses yeux remontèrent aux yeux de la rousse, qui lui paraissait dépressive. On ne pouvait pas rester sain d’esprit en travaillant dans cet endroit. Ou alors on ne l’avait jamais été en premier lieu. Il laissa Azzurra parler, observant les alentours, en ignorant volontairement l’homme près des escaliers pour sa santé mentale.

Elio apprécia le fauteuil de la salle dans laquelle ils furent accompagnés, mais pas le moins du monde la décoration. Il observa le tableau que lui montrait sa comparse, remarquant un prénom qu’il connaissait bien – et alors, toute l’œuvre fit sens. Il se questionna : était-elle présente à Arkham ? Fallait-il qu’il la sorte également ? Il n’avait pas eu de nouvelles d’Eugenia depuis qu’ils s’étaient rencontrés dans le sous-terrain, où Lisbeth leur avait donné un robot, et ils n’avaient su qu’en faire…

- Non, ce n’est pas une enfant, c’est-

Il n’eut pas le temps d’expliquer qu’il ne s’agissait que d’une adulte avec un goût prononcé pour les femmes d’un certain âge, et les corps voluptueux – un joli terme pour éviter d’être vulgaire -, puisqu’un homme entra. Il se figea tout d’abord. Réflexe animal, mais faire le mort n’était jamais une bonne idée. L’homme était charmant. Elio supposait qu’il fallait alors s’en méfier. Il était conscient de sa tendance à être attiré par ce qu’il ne devait absolument pas approcher, tel un insecte attiré par une lumière bleue. Puis, de toute manière, ce n’était pas comme s’il souhaitait avoir cet homme à l’intérieur de son espace vital – ou un autre intérieur... Il cligna des yeux, son cerveau s’accrochant enfin à la conversation en cours.

Alors qu’il allait raconter un bobard pour sauver d’Azzurra, il fût surpris de voir l’homme des escaliers apparaitre dans la salle. Plus aucune pensée ne traversait son esprit, finalement vide après avoir été dans l’incapacité d’assimiler ce qui était en train de se dérouler. Après un court moment de flottement, il se redressa et croisa les jambes, puis les mains sur ces dernières. Il n’y avait que W. Collins pour répondre à ce genre de situation. Certes, l’homme n’avait jamais existé, et il ne l’avait jamais joué auparavant, néanmoins il n’y avait que prétendre être quelqu’un d’autre qui pourrait l’empêcher de partir sans mener à bien sa mission.

- Voilà qui est intéressant, Dr. Hollmann. Voyez-vous, au cours de notre étude nous avons rencontré un cas similaire, mais aucune de nos méthodes se sont révélées efficaces. Je vous avouerai que je suis curieux de voir les talents d’un homme tel que vous en action. Nous avons entendu beaucoup de bien de vos réussites de certains collègues de notre université, qui s’intéressent à Arkham. C’est, bien entendu, une demande entre confrères que j’adresse là, mais également en tant que scientifique curieux.

Sa voix, posée, enchainait les mots sans qu’il n’y réfléchisse. C’était par instinct de survie qu’il avait trouvé une soudaine confiance, déterminé à ne pas se faire démasquer dès la première étape. Puis, c’était dans ses habitudes de déléguer le travail à ses collègues ; ses années dans la police n’avaient pas été inutiles. Il ignorait les cris et jérémiades du pauvre fou, poursuivant son monologue pour tenter de convaincre le docteur.

- Ah. Aussi ne connaissons pas le Dr. Wilson que vous aviez évoqué. En effet, nous sommes très occupés par nos recherches et sommes un brin… Associables. Nous apprécions travailler ensemble, le Dr Pérèz et moi, puisque nous arrivons à nous comprendre aisément, mais nous n’avons pas chercher à rencontrer tous nos collègues. Ainsi nous n’avons malheureusement pas eu l’occasion de converser avec votre connaissance au sein de l’université, mais puisque vous le recommandez nous allons lui rendre visite dès que nous serons de retour au Texas.

Il hocha la tête pour le remercier, n’ayant pas bougé d’un centimètre de sa position, même lorsque Bob vint répétitivement cogner sa tête contre le dossier de son fauteuil. Peut-être allait-il se tuer, ou au moins défaillir, et ainsi le problème serait réglé avant même que le Docteur Hollmann décide de lui montrer ses méthodes douteuses et peu déontologiques. Il l’espérait fortement. Calmement, il tourna son regard vers Azzurra, vérifiant au passage comment se portait la jeune femme.

- N’est-ce pas, Dr Pérèz ?






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MessageSujet: Re: Une once de pitié pour Mindy [Elio / Lisbeth]   Une once de pitié pour Mindy [Elio / Lisbeth] EmptySam 15 Juil 2023 - 15:21

Une once de pitié pour Mindy
La Guêpe, Elio, Azzurra

Azzurra paniquait intérieurement jusqu'à ce que Daddy prenne la parole. Il gérait de ouf y avait rien à dire. Elle en était sûre. Il sortit son bullshit de Détective qui impressionna Azzurra. Elle en était presque contente de le voir participer car il se sentait un peu morose pour une raison qu'elle ignorait. Le type avec les yeux révulsés avançait tel un zombie au centre de la pièce, accompagné du sourire parfaitement calme du Dr. Hollmann. Azzurra restait calme, alors qu'il continuait de baratiner sur l'explication.

Il était difficile de voir si le Dr. Hollmann les croyait derrière son regard de glace et ses manières polies. Lorsqu'il croisait le regard de l'Italienne elle rougissait et détournait le regard. Elle acquiesça rapidement lorsque Elio demandait son avis. Bob commençait à s'agiter et s'agenouilla pour lécher la table devant elle en la regardant avec des yeux de chiens battus. Après une longue pause, Dr. Hollmann prit une grande inspiration pour parler, puis un autre individu vint les sauver par le Gong.

Une once de pitié pour Mindy [Elio / Lisbeth] 1689424072-professorstrange

- Athens. Mon ami.

- Dr. Strange.

- Tu es arrivé bien tôt.

- J'en suis désolé. Il ne fallait pas se presser pour moi.

- Oh, pas de problème ne t'en fais pas, tout était prêt.

Athens, visiblement, Hollmann se releva et serra la main comme un vieil ami à l'imposant Dr. Strange. Il avait une tête de fou furieux de comics, Elio put voir Azzurra toute tétanisée devant la prestance de cet homme caché derrières d'imposantes lunettes noires. Les deux médecins s'échangeaient des familiarités avant de passer aux choses sérieuse. A la vue du Dr. Strange, Bob s'était jeté à ses pieds et embrassait ses chaussures en lui implorant une étrange pitié.

- Tes patients sont prêts. Je te laisse les inspecter, et passer chez ma secrétaire pour signer le formulaire de transfert. Tu sais comment faire. Je dois m'occuper de ces deux, si tu as quelque chose à dire tu sauras comment m'appeler.

- Impeccable. On va faire ainsi.

Hollmann se tourna vers les deux prostrés dans leur fauteuil et leur fit avec un sourire effrayant :

- Dr. Pérèz, Dr. W. Collins. Ce fut un plaisir. Saluez le Dr. Wilson de ma part.

Azzurra acquiesça rapidement alors que ce dernier quittait la pièce, et vint serrer la main au Dr. Strange suivie d'Elio.

- Dr. Pérèz et Dr. W. Collins du Texas Harris County Psychiatric Center. Ravi de faire votre connaissance, je suis le Dr. Strange, Hugo Strange. C'est un plaisir de rencontrer des confrères. Veuillez me suivre s'il vous plaît. Mais avant une chose.

Il aida Bob à se relever et l'attrapa par le cou, avant de lui dire :

- Bob. Retourne dans le cercle, tu sais bien ce qu'il va t'arriver si tu en ressors. Le cercle est un paratonnerre quantique, il te protège de la sorcière électrique, Bob.

Bob se hâta de quitter la pièce et  courir dans son cercle.

- Pardonnez-le. Il était venu il y a deux ans pour un problème de paranoïa vis-à-vis de la gente féminine, mais une rencontre avec une ancienne patiente a fait durablement empirer son état.

Dr. Strange les invita à les suivre et, prenant son temps, il les fit sortir du bâtiment d'accueil et descendre quelques marches à travers la nuit noire pour se diriger vers d'autres bâtiments auxquels on ferait moins attention situés à l'arrière du complexe.

- J'ai trouvé ça étrange que M. Jensen souhaite transférer sa fille dans un autre hôpital. Enfin, je n'ai pas mon mot à dire à ce sujet. C'est pas comme si on manquait de patient, ici, à Arkham.

- Nous avons euh... faisons partie d'un des instituts psychiatriques qu'il finance. Nous sommes des vieux amis à lui et nous l'avons convaincu que le soleil texan ferait du bien à Mindy plutôt que cette île qui fait peur.

Il s'arrêta d'un coup, tira une tête étrange.

- C'est tout à fait concevable. Cette enfant n'est pas un cadeau, alors c'est un plaisir de nous la débarrasser. Le Dr. Hurt et moi ayons quelques différends quant à la manière de la soigner. Il préférerait une médecine plus douce, vous savez, celle qui ne marche pas ? L'hystérie, ça ne se soigne pas avec de la médiation et de l'hypnose. Un trop plein d'énergie, on ne peut pas l'épuiser, il faut la charger jusqu'à ce que toute la machine explose. L'ECT, et les barbituriques, y a que ça de vrai. Enfin, ça c'est quand on a le temps. Le Gant Noir nous envoie des fous furieux par paquet de vingt tous les jours, et nous devons purifier Gotham de la folie rapidement, c'est pourquoi nous pratiquons des méthodes plus expéditives. Vous en pensez quoi Dr. Pérèz ?

- Euh... vous lui avez fait quoi ?

Azzurra paniquait. Elle ne comprenait rien à ce qu'elle disait mais elle voulait absolument pas qu'on fasse de Mindy un potiron.

- Pas grand chose pour le moment, sitôt entrée elle est passé à l'aile pénitentiaire après avoir agressé une infirmière avant qu'on me le transfère dans ma petite aile personnelle. J'ai encore beaucoup d'autres patients à calmer avant. Toutefois, sous ordre de son père, voilà, il veut que je prenne mon temps avec elle. Vous savez comment sont les parents, un frein à la science et à rendre cette ville meilleure, ha ha ha !

Il marchait avant de faire passer son badge sur la porte d'un endroit appelé "Aile Médicale". Azzurra déglutit.

- Comment trouvez-vous notre île ? C'est un endroit magnifique. Je ne peux pas croire qu'on puisse concevoir que des patients préféreraient le désert à toute cette végétation. C'est si féerique pourtant.

En entrant, il salua les quelques infirmiers et médecins de garde, puis les invita à les suivre via un ascenseur réservé aux personnels. Ils s'enfonçaiaent

- Dites-moi, que diriez-vous de visiter toute notre petite institution tout à l'heure ? Les jardins sont magnifiques.

- On n'a pas le temps désolés. répondit Azzurra sèchement. Elle aurait voulu visiter les jardins mais plus vite ils avaient fui avec Mindy, mieux ça serait.

- Comme c'est dommage. Des médecins du monde entier viennent nous visiter, vous devriez en profiter tant que vous êtes là. Après, je dois vous admettre qu'en effet, les soins intensifs c'est l'endroit le plus intéressant, vous avez vu ça, vous avez tout vu. Ca et les jardins. Et l'aile médicale aussi, depuis que on laisse les patients opérer d'autres patients pour leur anniversaire, l'endroit a un petit côté charmant.

Voyant la tête de la brune, il rectifia.

- Je plaisante. Vous n'avez pas beaucoup d'humour. Vous êtes sûre que vous êtes psychiatre ?

Hilare de ses propres blagues, il les invita à le suivre à travers des couloirs. Il y avait sur un côté une première salle contenant des cellules pour les malades. L'endroit était vétuste, calamiteux, et peu ragoutant. Mindy était là-dedans ? La pauvre devrait être horrifiée.

Bien fait pour sa gueule, cela dit. Dans un détour de couloir, une homme aussi sinistre que les autres accompagnés de deux plus jeunes marchait rapidement, et, à la vue du Dr. Strange, fit un grand signe de main avant de sourire.

Une once de pitié pour Mindy [Elio / Lisbeth] 1689425787-jeremiah-arkham-dcnu

- Hugo ! Tu tombes à pic.

- En effet. Tout d'abord, Jeremiah j'aimerais te présenter le Dr. Pérèz et le Dr. W. Collins, vous savez, ceux du Texas dont je vous parlais.

- Enchanté, je suis le Dr. Arkham. Je suis à la direction avec le Dr. Strange. La patiente est en place. Nous allions commencer.

- Oh, ne divulgâche pas tout. Voyez-vous, vous arrivez pile au moment où j'allais présenter quelque chose de révolutionnaire. Vous qui travaillez dans la "correction mécanique de la schizophrénie", ce petit bijou pourrait vous intéresser. Vous devez absolument le voir. C'est pourquoi me permets de solliciter une petite demi-heure de votre temps. fit-il en regardant tout particulièrement Elio.

Azzurra se décomposait, elle ne comprenait rien. Pourquoi étaient-ils si heureux comme ça ? La patiente était en place ? On aurait dit un truc de films d'horreur. Azzurra suivit les deux psychiatres dans une grande pièce circulaire où se tenait au centre une chaise. L'endroit était plutôt grand, en tout cas l'espace n'avait pas l'air très optimisé. Il y avait une femme qui heureusement n'était pas Mindy, la cinquantaine, toute maigre, un thousand yard stare. Toute accrochée. Au-dessus de sa tête se tenait unn sorte de canon avec toutes sortes de disques accroché au plafond, au bout d'un bras articulé. Un médecin et deux infirmiers étaient autour, la connectant à un ordinateur et une machine bizarre. Le Dr. Arkham tout fier semblait fixer tout particulièrement Azzurra avec un regard un peu timide et tout fier pendant que le Dr. Strange vérifiait quelques paramètres.

Dr. Arkham invita Elio et Azzurra à s'asseoir, dans l'auditoire, auprès d'autres médecins psychiatres visiblement qui étaient venus assister au spectacle, prêts à prendre des notes sur des calepins ou des laptops. Le petit auditoire permettait d'avoir une belle vue sur cette femme torturée accrochée-là. Dr. Strange fit le silence avant de dire, d'une voix grandiloquante :

- J'aimerais vous montrer ma nouvelle invention. Enfin, nous avons travaillé conjointement le Dr. Arkham et moi, grâce à un financement sur cette nouvelle technologie. Je me tiens devant vous aujourd'hui en tant que le brillant psychiatre Hugo Strange, pour vous présenter ma plus récente réalisation scientifique : une machine révolutionnaire conçue pour apaiser les esprits tourmentés des personnes souffrant de maladies mentales graves. Permettez-moi de vous présenter "Sérénité B".

Mais ne vous y trompez pas, chers spectateurs, car cette machine va bien au-delà de l'idée banale de soulager les affres de l'esprit humain. Elle représente un bond en avant, un pas décisif vers un avenir où les tourments de l'esprit seront éradiqués, où la folie et la détresse n'auront plus leur place dans notre société.

Certains d'entre vous peuvent se demander : "Pourquoi vouloir éliminer les maladies mentales ? N'est-ce pas une partie intégrante de la nature humaine ?" Mais je vous réponds avec assurance que la folie est un fardeau que notre espèce ne devrait plus porter. La raison, la logique et l'ordre sont les piliers d'une société saine, et la maladie mentale est un virus qui corrompt ces fondations.

Imaginez, si vous le voulez bien, un monde où chaque personne, qu'elle soit génie ou simple d'esprit, puisse bénéficier de la clarté de la pensée. Imaginez des esprits qui ne connaissent plus ni l'angoisse, ni la dépression, ni les délires psychotiques. Nous pouvons construire un monde où la stabilité mentale est garantie pour tous.

Grâce à "Sérénité B", mes chers amis, nous pouvons offrir une solution à ces âmes perdues qui errent dans les ténèbres de leur propre esprit. Les ondes qu'elle émet, avec une précision et une puissance inégalées, pénètrent profondément dans les recoins les plus sombres de l'esprit humain. Elles calment les tempêtes mentales, apaisent les voix discordantes et restaurent la sérénité intérieure.

Certains peuvent brandir l'étendard de l'éthique et prétendre que la souffrance est inhérente à la condition humaine, que l'expérience des troubles mentaux fait partie intégrante de notre cheminement individuel. Mais je vous le demande, chers auditeurs, à quel prix ? Devons-nous condamner nos frères et sœurs à des existences marquées par la douleur et le désespoir, alors que nous avons en nos mains les clés d'une libération bienfaisante ?

Je sais que certains d'entre vous peuvent être sceptiques quant à l'impact de cette machine sur notre société. Mais permettez-moi de vous assurer que j'ai veillé à ce qu'elle soit utilisée avec précaution et discernement. La "Sérénité B" ne sera pas un outil de contrôle ou de manipulation, mais plutôt un catalyseur pour le changement positif.

Cependant, comme tout progrès scientifique, il est naturel que des résistances se manifestent. Des voix s'élèveront, craignant que cette machine ne conduise à une uniformité de la pensée, à une suppression de l'individualité. Mais je vous demande de faire confiance à ma vision, à ma détermination à guider l'humanité vers un avenir meilleur. Les esprits clairs et sains que nous construirons grâce à la "Sérénité B" seront plus forts, plus créatifs et plus capables de faire face aux défis de notre temps.

Mesdames et Messieurs, c'est avec une humilité mêlée d'excitation que je vous présente la "Sérénité B". Ensemble, nous pouvons bâtir un monde où l'harmonie mentale sera la norme et où les chaînes de la maladie mentale seront brisées. Je vous invite à embrasser cette vision, à soutenir cette révolution médicale et à prendre part à la construction d'un futur où la folie ne sera qu'un lointain souvenir.

Merci.

Tout fier, ses médecins l'applaudirent alors que la femme hurlait avant qu'on lui mette une sortes de mors pour qu'elle se taise. Jeremiah vint s'asseoir à côté d'Azzurra et lui dit alors assez discrètement :

- Vous verrez, c'est juste incroyable.

Il était un peu trop près. Il la mettait mal à l'aise. Le bras mécanique orientait l'espèce de canon pour se diriger sur le front de la femme alors qu'ils sanglaient sa tête correctement pour qu'elle ne bouge pas. Azzurra avait peur.

- Si personne n'a de questions, nous allons commencer, fit alors Hugo Strange, un sourire mauvais aux lèvres.

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MessageSujet: Re: Une once de pitié pour Mindy [Elio / Lisbeth]   Une once de pitié pour Mindy [Elio / Lisbeth] EmptyDim 16 Juil 2023 - 0:24

une once de pitié

Azzurra & Lisbeth



La situation fût sauvée par celui que tout le monde attendait. Il observa le pauvre fou se jeter aux pieds de son bourreau pour lui embrasser les chaussures, dégoûté d’être témoin d’un tel spectacle bien qu’il n’en montrât rien. Il s’était résolu à garder une mine froide et désintéressée, alors qu’il se leva pour serrer la main du Dr Strange. Elio remarqua à quel point l’homme appréciait s’entendre parler, démontrant ainsi l’immensité de son ego – et que les plus fous de cet asile n’étaient pas toujours ceux que l’on croyait.

Il marchait aux côtés d’Azzurra, observant que la nuit loin du centre-ville était bien sombre. Le temps couvert ne laissait entrevoir aucune étoile, comme si le néant cherchait à engloutir l’asile. Ou bien avait-il trop regardé de films doublés en italien sans sous-titres, hier soir, et ainsi se sentait-il poète. Sa paranoïa habituelle était titillée par la présence du danger qui les emmenait loin du bâtiment principal, peut-être pour leur découper le crâne tel un kiwi afin de constater leur absence de cerveaux. Lorsque le docteur demanda leur avis sur l’île, il s’empressa de répondre :

-  L’endroit est charmant, je dois dire. Le désert texan ne pourra jamais avoir l’élégance de ce type d’architecture et la beauté des jardins, mais ne le prenez pas mal si je préfère la chaleur du soleil à cette brume.

N’importe quel endroit serait bien mieux qu’Arkham, en réalité. Il regarda les cellules tandis qu’ils avançaient devant ces dernières, se demandant s’il pourra choisir la sienne quand Strange leur révèlera qu’il avait vu clair dans leur jeu. Il n’eut pas l’occasion de continuer d’y réfléchir, puisqu’ils furent rejoints par d’autres hommes, qui étaient à la recherche de celui dont ils avaient besoin pour partir le plus rapidement de cet endroit. Son regard clair croisa celui du docteur, soudain comprenant que ses précédentes paroles allèrent les mettre dans une situation compliquée.

-  Vraiment ?

La réponse était « non ». Peu importe ce qu’avait inventé les scientifiques ici, il ne voulait rien savoir. Il les suivit pourtant jusqu’à la salle où se trouvait une femme attachée, visiblement ayant déjà été torturée, et une chaise. Il remarqua ensuite l’étrange machine au plafond, puis observa les employés mettre le tout en place. Elio alla s’asseoir avec les autres, ne savant pas à quoi s’attendre. Il se doutait néanmoins que rien n’allait lui plaire. Comme toujours, il regrettait de ne pas avoir fermer sa bouche. Il écoutait Strange prononcer beaucoup de mots qu’il aurait pu résumer en : « on a fait une machine à lobotomiser un peu bizarre et effrayante parce qu’on n’est pas capable de voir qu’on est nous-mêmes des putains de tarés », mais il supposait que ce n’était pas un discours professionnel. Il applaudit mécaniquement pour se fondre dans la masse, les yeux rivés sur la pauvre femme.

-  J’ai une question.

Il n’en avait pas, mais s’il pouvait retarder le moment où ils allaient être confrontés à un nouveau souvenir traumatique, il allait l’effort d’en trouver une.

-  Un petit bijou comme celui-ci doit valoir cher… Avez-vous pour projet de rendre cette machine gratuite ? Je sais qu’il faut que votre travail de longue haleine, et l’argent que vous avez mis dans sa construction, soient rentables, mais voyez-vous telle invention serait grandement utile à l’humanité. De plus, si vous permettez à nos confrères sa libre utilisation, ils pourraient même y apporter des améliorations, faisant ainsi continuellement avancer la recherche. Pardonnez-moi de poser cette question sans avoir vu le chef d’œuvre en action, c’est bien parce que je ne doute pas de vos capacités que je me permets de voir plus loin et me montrer optimiste.

Avec un peu de chance, Strange ne raterait pas l’occasion de parler de lui-même et ses projets – cela semblait être ses sujets favoris. Cela n’allait pas pour autant les sortir de cette situation, à moins d’une apparition miracle.




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MessageSujet: Re: Une once de pitié pour Mindy [Elio / Lisbeth]   Une once de pitié pour Mindy [Elio / Lisbeth] EmptyDim 16 Juil 2023 - 14:04

Une once de pitié pour Mindy
La Guêpe, Elio, Azzurra

Azzurra ne put s'empêcher de facepalm quand Elio posa une question. Il allait essayer de sauver la dame ? D'énerver Dr. Stange. Dans ces situations-là, il ne fallait pas se faire remarquer. Mais non, monsieur faisait le curieux. Le Dr. Strange écouta calmement avec son sourire glauque, avant de dire.

- Eh bien, la machine à un coût malheureusement. Mais il s'agit d'un investissement ! Comme vous allez le voir, la procédure est très rapide et ne demande pratiquement aucune formation. Ca sera très rentable, et bientôt un incontournable dans les plus grandes universités et centres de psychiatrie du pays. La machine en elle-même ne demande presque aucun entretien. Bien sûr, vous aurez droit à un financement pour l'acquisition des machines dans des conditions très favorables. Je vous passerai le détail des calculs pour le moment. Nous passons à la démonstration.

Azzurra était mal à l'aise. Vraiment très mal à l'aise. Elle ne voulait pas voir des potirons. Alors que les médecins activaient la machine de façon tétanisée, Azzurra se leva avant de lâcher un "je vais aux toilettes". Le Dr Strange leva la voix et fit :

- Dr. Pérèz. Nous allons commencer.

- Je dois aller aux toilettes.

- Voyons. Vous pouvez vous retenir dix minutes. Vous manquez de respect à tout le monde.

Autant dire qu'Azzurra était presque assise. Le Dr. Strange sourit de nouveau après avoir mis son coup de pression. La machine s'enclencha alors et une sorte de rayon rouge visa le front de la dame. Lorsqu'il fut stabilisé ou quelque chose du genre Azzurra ne remarquait pas, elle détournait les yeux.

La machine accéléra comme un moteur, et il y eut un bruit aigu puis un bruit d'essoufflement. Le tout n'avait pas duré 15 secondes. Elle releva les yeux et elle vit qu'on détachait la femme qui avait l'air... béate. Calmée. On l'aida à s'asseoir, et le Dr. Strange vint se mettre à côté.

- Quel est ton nom ?

La femme avait un œil qui partait pas droit. Avant, il partait droit.

- Jane.

Elle semblait tanguer sur sa chaise.

- Comment te sens-tu ?

- Je me sens bien.

Dr. Strange fit un grand geste et tout le monde se mit à applaudir. Azzurra applaudit aussi. Quel enfer. Dr. Arkham avait l'air tellement heureux et enthousiaste en voyant cela. Et ce fut chancelante que la femme fut évacuée par une porte à l'arrière par les autres médecins. Les psychiatres serrèrent chaleureusement la main au Dr. Strange et Azzurra regarda Elio l'air de dire "putain de merde". Le Dr. Strange répondait aux quelques questions avant de se tourner vers les deux :

- Je vais rester ici un moment encore, pour répondre aux questions. Vous m'avez l'air assez pressés. Le Dr. Arkham prend le relais si cela ne vous dérange pas, j'ai déjà signé les formulaires il n'aura plus qu'à vous emmener récupérer Mlle Jensen. J'aimerais bien que vous parliez de ma machine au Dr. Wilson quand vous rentrerez. Je vous mettrai en contact ensemble afin que vous puissiez lui faire part de votre feedback.

Azzurra faisait "oui oui, oui, oui", avant de saluer et quitter cette salle infernale. Le Dr. Arkham les suivait comme un petit chien. Elle avait envie de le cogner. Il les invita à suivre.

- J'ai l'impression que ça ne vous a pas plu.


Azzurra avait l'air agacée.

- Nous étions venus chercher Mindy Jensen, pas la conférence improvisée, pas de publicité pour vendre des produits. Je suis une professionnelle très occupée. Emmenez-nous à elle, je vous prie.

- Je pensais que vous vouliez aller aux toilettes. Je vous accompagne ?

Azzurra soupira.

- Oui, s'il vous plaît.

Après quelques détours de couloirs, ils arrivèrent devant les toilettes où Azzurra s'enfonça. Elle n'en avait pas envie mais peut-être qui sait une nausée, une envie de vomir, ou quoi. Le Dr. Arkham resta devant les toilettes avant de se tourner vers Elio :

- Ravissante votre collègue. Mais elle a un fort caractère, ça ne doit pas être évident de travailler avec quelqu'un comme ça. Et vous, vous en avez pensé quoi de cette machine ?

Sur une passerelle non loin de là, on pouvait voir la dénommée Jane inanimée transportée par des médecins affairés.


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MessageSujet: Re: Une once de pitié pour Mindy [Elio / Lisbeth]   Une once de pitié pour Mindy [Elio / Lisbeth] EmptyJeu 31 Aoû 2023 - 21:52

une once de pitié

Azzurra & Lisbeth



Il avait beau chercher parmi toutes les paroles préconstruites accumulées dans son cerveau au fil des années, afin de se sortir de n’importe quelle situation inconfortable, il ne parvenait pas à trouver comment aider Azzurra à sortir de cette pièce. L’improvisation n’avait, vraisemblablement, jamais marché, dans aucun moment de sa vie. Il continuait d’espérer pourtant.  

Incapable de détourner les yeux du morbide et curieux spectacle, une sueur froide faisait coller sa chemise à sa peau. Mécaniquement, il applaudit avec le reste des observateurs ; à chaque clappement, ses mâchoires se serraient un peu plus. Une machine comme celle-ci était dangereuse pour l’avenir de Gotham – la ville était déjà damnée, néanmoins Elio préférait que les criminels cessent de se montrer ingénieux et originaux dans leurs créations, dans l’intérêt des innocents habitants. Les questions morales que soulevaient l’idée de Strange étaient trop compliquées pour qu’il s’y attarde. La machine aidait-elle la pauvre femme ? Était-ce un bon échange de terminer en légume pliable à tous les ordres, si cela signifiait qu’elle ne souffrait plus ? La seule conclusion à laquelle il pouvait parvenir, était qu’il préférait la destruction de tel outil.

Un dépressif tel que lui était en danger dans cette salle. D’un calme qui ne pouvait être que le résultat d’une dissociation, il se leva, salua les autres scientifiques, et sortit. Il restait devant les toilettes, légèrement plus proche de l’entrée que le Dr. Arkham, inconsciemment chien de garde pour protéger son amie de la menace que représentait le directeur de l’asile.

Au contraire, je préfère travailler avec quelqu’un de franc. Il est plus aisé de communiquer avec elle, et de progresser dans notre travail, qu’avec une personne qui tourne autour du pot et use de politesses superflues. La machine est intrigante je dois dire, je n’avais jamais rien vu de tel. Evidemment je ne peux que me questionner : comment êtes-vous parvenu à tel résultat ? Le résultat est-il réversible ? Pouvons-nous être certain que les effets vont être durables ?

Tandis qu’il parlait, il se demandait s’il ne serait pas plus simple d’embarquer le docteur dans les toilettes et le noyer dans un des sanitaires. A qui allait-il manquer ? Ses collègues ? Elio doutait que ces hommes ressentent une quelconque émotion humaine, ressemblant de près ou de loin à de l’empathie ; au-delà de leur camaraderie tordue. Il ne pourrait être respecté de ses confrères s’il mourait d’une façon si humiliante. C’était la mort qu’il méritait. Il enfonça les mains dans les poches de la blouse blanche ; il fallait d’abord sortir Mindy.

Néanmoins, vous savez, ma chère collègue a raison : nous sommes débordés et avons prévu de faire le voyage de retour très tôt, afin de ne pas avoir de retard dans nos travaux. Nous aimerions récupérer Mindy Jensen assez vite…




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MessageSujet: Re: Une once de pitié pour Mindy [Elio / Lisbeth]   Une once de pitié pour Mindy [Elio / Lisbeth] EmptySam 2 Sep 2023 - 16:04

Une once de pitié pour Mindy
La Guêpe, Elio, Azzurra

Azzurra sortit en trombe des toilettes. Elle avait l'air un peu pressée. La pauvre était déjà à bout moralement, cet endroit lui donnait une angoisse insaisissable. Le temps filait, pas forcément le temps réel mais celui de son horloge interne qui lui disait qu'il fallait partir au plus vite. Elle coupa la parole et indiqua :

- Bon, allons-y.

Le Dr. Arkham eut un rire et voyant à quel point la femme allait être en colère, décida de se bouger. Ils traversèrent encore une aile pour arriver à une chambre individuelle. La porte s'ouvrit et Azzurra fut soulagée de voir Mindy. Celle-ci regarda dans leur direction et ne sembla pas réagir à Azzurra.

Ce qui voulait dire qu'ils l'avaient...

- Ne vous en faites pas, on lui a donné simplement des calmants. C'est une enfant perturbée.

Mindy fixa Elio et vint se lever pour aller courir dans ses bras et le serrer fort. Azzurra fronça les sourcils en la voyant faire.

- C'est toi mon Daddy ?

- Perturbée... on la soupçonne d'avoir une... amante imaginaire. Une femme appelée "Zzuzu" qui serait une sorte de prostituée spatiale qui l'insulterait en rêve, ce qui susciterait chez elle une forte... excitation sexuelle ? Tout est consigné dans son dossier, vous verrez vous-même.

Un soignant attrapa les affaires de Mindy qui ne relâchait pas Elio.

- Revenons à l'accueil à présent pour que vous puissiez prendre son dossier et parler des médicaments qu'il faudra lui donner.

Azzurra était plutôt contente que Mindy ne la reconnaisse pas. Idiote comme elle était, elle aurait fait cramer sa couverture. Celle-ci était trop dans les nuages pour la reconnaître. Tant mieux. On dut un peu la soulever pour la faire marcher jusqu'à l'accueil où elle attrapa tous ses dossiers et vint lui faire quitter l'île. Tout se passa rapidement et ils furent embarqués dans le bateau les amenant au parking où se trouvait leur véhicule.

Azzurra débarqua ensuite Mindy sur le siège passager, l'attacha et s'assied à côté d'elle pour qu'elle ne fasse pas de bêtises.

- On s'en est sortis. Du coup... je te présente Mindy, ma stalkeuse et harceleuse.

Mindy avait l'air totalement défoncée, elle souriait bêtement et essayait de coller sa bouche baveuse sur le cou du chauffeur pendant que Azzzurra la maintenait en place.

- Daddy, où est Zzuzzu ? Il faut qu'elle s'assied sur mon visage, j'ai trop d'air ! J'ai trop d'air Daddy !

- ... et ça c'est la version défoncée. Quand elle est en pleine la possession de ses capacités, elle est terrible. Mais... je préfère comme ça que si ils font d'elle le potiron. soupira Azzurra.

Serrant ses bras contre elle alors que Mindy vint lui faire un câlin par derrière, elle ajouta.

- Je suis désolée de t'avoir mis en danger comme ça. Je t'ai un peu forcé la main. A présent je te dois une dette, tu pourras me demander ce que tu as envie. Je serai à tes côtés, je te dois la vie. Enfin, elle te doit la vie, mais je vais me contenter de rembourser pour elle parce qu'elle te demandera surement des trucs très bizarres, vu comment c'est parti.

Mindy tourna la tête vers Azzurra, ses yeux plissé et bavant un peu, elle demanda :

- Tu crois qu'il a une cage pour moi dans sa maison ?

La brune la tira contre elle pour la rasseoir sur le siège arrière et lui mettre la ceinture. Elle se demandait pas s'ils l'avaient pas transformé en potiron, tout compte fait, ou si c'était son état mental. Parcourant rapidement le dossier médical, elle confirma que normalement, tout devait bien aller pour Mindy. Le pire avait été évité, et c'était encore une victoire pour Elio le super Détective et Azzurra la... spatiopute.... ?

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MessageSujet: Re: Une once de pitié pour Mindy [Elio / Lisbeth]   Une once de pitié pour Mindy [Elio / Lisbeth] EmptySam 2 Sep 2023 - 17:32

Lisbeth avait attendu presque deux heures dans le froid et l'humidité des nuits Gothamite. Elle s'était planquée sous la pillasse du pont qui menait à l'ile d'Arkham, sa moto toujours allumée dans le cas fort probable où il aurait fallu sauver les deux tarés qui avaient décidé de sauver la seule personne qui devait rester enfermée entre 4 murs. Bref, ce n'était que son avis et rien d'autre. Ils s'en mordraient bien assez vite les doigts de cette Mindy et de ses obsessions.

Elle alluma une clope puis une autre mais il ne fallut pas une heure complète pour craquer et user de ses dons pour se faufiler dans l'informatique de l'asile. Telle une ombre numérique, elle pénétra le système de vidéosurveillance. Elle pouvait voir dans une qualité grossière et en noir et blanc ses deux acolytes se garer sur le parking et traverser le premier rideau de défense de l'asile : l'accueil. La blonde platine, recrutée pour son tour de poitrine, les renseigna et ils s'engagèrent dans le ventre de la bête. Ils rencontrèrent Hollmann, l'un des nombreux fidèles de Strange, ils papotèrent un moment tous les 3 puis Strange les rejoignit et finalement ce fut le tour d'Arkam.

Lisbeth se dit que les deux imposteurs étaient finis, elle ne put les suivre, l'aile de l'asile où ils allèrent était en dehors de toute caméra. Elle se déconnecta du réseau et reprenant conscience d'elle-même, après s'être projeté dans l'informatique de l'institution, sous le pont de l'autre côté de l'ile. Sa proximité, même numérique et rapide, avec Strange lui était insupportable. Elle se retrouva tel un petit moineau à côté de sa moto à vomir ses tripes en repensant à l'ignoble docteur.

Elle s'était remise de ses émotions et prête à aller chercher la justicière et l'ancien flic de l'asile quand il vit leur voiture passer le pont. Visiblement avec une troisième personne à bord. Contre toute attente et tous pronostiques, ils avaient réussi à sortir un patient d'Arkham. Lis leur adressage un rapide appel de phare avant de repartir chez elle.
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MessageSujet: Re: Une once de pitié pour Mindy [Elio / Lisbeth]   Une once de pitié pour Mindy [Elio / Lisbeth] EmptyMar 5 Sep 2023 - 0:30

une once de pitié

Azzurra & Lisbeth



Il dû effectuer un violent effort pour ne pas grimacer en voyant l’état de Mindy. Lorsque la pauvre – qu’il ne devrait pas plaindre, après tout ce qu’il avait entendu sur elle – vint l’enlacer, il se contenta de poser une main contre son dos, prêt à l’aider à rester debout afin de ne pas retarder leur sortie de cet affreux endroit. Il fallait déguerpir au plus vite, avant que Mindy retrouve assez de clarté pour reconnaitre la prostituée. Azzurra semblait penser la même chose.

Ils récupèrent le dossier, Elio salua ses « confrères » avec une politesse froide, puis laissa sa comparse se débrouiller avec Mindy à l’arrière de la Ford. Lorsqu’il sentit un souffle humide contre son cou, il se décala contre la porte afin d’éviter la bouche de la jeune femme - il était habitué à plus séduisant. Il démarra en trombe, ravi de partir en vie de l’île, et leur mission accomplie sans trop d’encombre, s’il ne pensait pas au nouveau traumatisme, qu’il s’empressera de ranger dans un coin de sa mémoire avec les autres.

- Non t’embête pas. C’est plutôt moi qui avais une dette envers toi, on est quitte maintenant. En revanche ne me demande jamais de retourner dans cet endroit. Et ne parlons pas de ce que l’on y a vu, pour le moment. Voir jamais. On devrait la mettre au lit puis commander des pizzas… Si tu veux on peut regarder d’autres films, juste… Rien avec des psys. De toute manière on a déjà tout vu.

Il leva ses yeux clairs au rétroviseur pour la regarder, mais ne vit que Mindy et son filé de bave qui coulait le long de son menton. Le chauffeur grimaça, et se concentra à nouveau sur la route. Il répondit à l’appel de phare de la motarde, avant d’appuyer sur l’accélérateur et griller plusieurs feux rouges. Il était pressé de les ramener chez Azzurra, passer une soirée tranquille avec de la nourriture et des bières. Elio espérait ne jamais avoir à se retrouver enfermer à Arkham ; pas étonnant que les plus grands criminels s’en échappaient toujours. Finalement, peut-être n’étaient-ils pas si fous.



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