Un exorciste chez les excités (Ft. John Constantine)
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Sujet: Un exorciste chez les excités (Ft. John Constantine) Jeu 10 Aoû 2023 - 12:21
Type de RP : Normal
Date du RP : 30/05/2019
Participants: Hugo Strange, John Constantine
Trigger warning: sequestration
Résumé: John Constantine se rend à l’asile d’Arkham sous une fausse identité pour voir un patient qui serait possédé par un démon. Il attire l’attention de Victor Absonus aka Hugo Strange.
Un exorciste chez les excités (Ft. John Constantine)
22h45 indiquait l’horloge de la salle de réunion du personnel soignant. Victor Absonus, une cassette à la main, repassait son entretien avec un patient qui leur était arrivé il y a peu. L’homme avait une apparence totalement quelconque, quarante ans, caucasien, les cheveux mi longs. Le plus intéressant se trouvait dans les détails : l’homme avait un faciès doux et son corps était exempt de marque, de tatouage ou de scarification. Cela laissait les docteurs penser que l’homme est subitement devenu fou. Plus étrange encore, l’homme psalmodiait des prières de langues inconnues dans sa barbe, presque en permanence. Cependant, on reconnaissait par moment du latin très ancien que Strange peinait à comprendre, tout ce qu’on pouvait en tirer était des menaces et des injures. De manière stupéfiante, le passé de l’homme n’indiquait aucune connaissance de quelconques langues anciennes et un examen approfondit de ses effets personnels n’était pas plus concluant. Il était difficile d’établir un diagnostic tant le patient était imprévisible : il exerçait tantôt des phases de lucidité pendant lesquels il demandait au personnel soignant de l’aider et de lui dire où il était. Puis d’une seconde à l’autre il pouvait se transformer en une créature sauvage qui mord tout ce qui est à sa portée. Il a déjà coûté un doigt à un docteur. Et l’instant d’après, il plongeait dans un état catatonique, les yeux grands ouverts et pleins de terreur. Les examens de montraient aucune lésion cérébrale, pas même un œdème. Sa famille n’arrivait pas à expliquer ce qui l’a subitement poussé à attaquer des gens dans la rue tout en psalmodiant ses mêmes galimatias. L’homme posait un tel mystère que les docteurs commençaient à opter pour la possession démoniaque. Ce qui était une blague en réunion se transforma en interrogation sur la vraie nature du mal dont souffrait cet homme : était-il d’origine démoniaque ? Strange n’en croyait pas un mot. Oui, il avait copiné avec l’occultisme de temps à autre, comme avec Ra’s Al Ghul, mais de tels phénomènes ne pouvaient être que le résultat d’un esprit malade. Hugo, sitôt son café bu, se rendit dans le quartier haute sécurité pour observer cet homme qui lui posait tant d’interrogation. Il se demandait déjà quel sort il allait lui faire subir.
Dernière édition par Hugo Strange le Lun 6 Nov 2023 - 0:23, édité 1 fois
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Sujet: Re: Un exorciste chez les excités (Ft. John Constantine) Jeu 10 Aoû 2023 - 22:06
Un exorciste chez les excités
One should never battle demons on an empty stomach
Gotham City dégageait une odeur particulière, nauséabonde dans son ensemble, mais il y avait un lieu qui dépassait tous les niveaux de puanteur. L’asile d’Arkham est un mélange de criminel psychopathe, capable des pires atrocités et de pauvres âmes égarés qui se retrouvaient condamnés par leur santé mental défaillante. Si John Constantine n’avait suivi que son instinct, il n’aurait jamais posé le pied dans cet endroit qui ramenait à la surface des souvenirs enfoui. Le britannique avait déjà séjourné dans un asile, il y a des années de cela, après une sale histoire. John était sain d’esprit mais difficile de convaincre les forces de l’ordre qu’un démon des enfers étaient apparu pour kidnapper une enfant et qu’il n’était parvenu à sauver. Son bras était resté collé à sa main et il ne se souvenait pas l’avoir lâché jusqu’à l’arrivée de la police.
John avait passé plusieurs mois, voir des années à Ravenscar, un hôpital sécurisé en plein cœur de l’Angleterre. Il était sous les bonnes gardes du docteur Roger Huntoon et de ses aides-soignants. Ces derniers avaient pris un malin plaisir à torturer leur patient, certain qu’il était le seul responsable de la mort de cette pauvre enfant. Les traitements du docteur Roger Huntoon n'étaient rien de moins que barbares et il a soumis John à d'intenses séances de thérapie par électrochocs. Heureusement pour lui, l’occultiste avait réussi à sortir de cet enfer, avec une rancune amère en travers de la gorge.
Cette même rancune amère a refait surface lorsque John posa un premier pied à l’intérieur du bâtiment. La cigarette entre ses lèvres, il observe les alentours pour contempler une pièce d’accueil mal entretenu et un style gothique qui rendait l’endroit encore plus effrayant qu’il ne l’est déjà. Même les plantes qui décoraient l’endroit se décomposaient à vu d’œil. Dans ce décor presque cauchemardesque, une femme a le regard fixé sur son l’écran de son ordinateur, trop absorbé par sa partie de solitaire pour remarquer la présence de Constantine. L’odeur du tabac l’avait trahi et la jeune femme avait enfin daigner lever les yeux vers le britannique. Elle ne s’attendait pas réellement à avoir de la visite aujourd’hui.
« Puis-je vous aider ? »
« Je suis le docteur Sebastian Jones, le psychiatre de ce pauvre Ryan Foster. Je ne pensais pas qu’il serait capable de tel acte, mais le mal est fait. Je suis venu lui rendre une petite visite pour voir comment s’est passé sa semaine à Arkham. »
« Je suis désolé Monsieur Jones, les visites ne sont pas autor… »
« Allons, vous pouvez bien faire un effort. Il ne s’agit pas d’une visite de courtoisie, mais d’une visite médicale. »
Sa main glisse vers la poche intérieur de son trench pour en sortir une carte de jeu, le sept de cœur. Aux yeux de Constantine, c’était une simple carte ordinaire. Pour la secrétaire, c’était une preuve que ce Jones disait la vérité et qu’il était bel et bien le psychiatre du nouveau patient, une sorte de carte professionnelle. Elle hésite quelques secondes avant de se dire que la présence de ce séduisant médecin allait un peu pimenter sa journée.
« Suivez-moi. » John laisse échapper un rictus, satisfait de son petit tour de passe-passe. Il range sa carte et ressort avec un briquet pour illuminer le bout de sa cigarette. « Il est interdit de fumer dans nos locaux. »
« Ben voyons. »
L’odeur du tabac ne ferait que se rajouter à l’odeur de la misère et de la haine humaine qui se concentrait dans les couloirs pour donner cette sensation oppressive. John avait entendu parler du cas de ce pauvre Ryan dans les journaux. Il aurait pu ignorer cette affaire s’il n’y avait pas vu un parallèle avec une vieille affaire. L’idée de replonger entre les murs d’un asile psychiatre ne lui plaisait guère et lui demandait beaucoup de self-control. Plus il s’enfonçait dans les profondeurs d’Arkham, plus il pouvait relativiser sur son passé à Ravenscar, cet endroit était pire.
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Sujet: Re: Un exorciste chez les excités (Ft. John Constantine) Ven 11 Aoû 2023 - 12:19
Un exorciste chez les excités (Ft. John Constantine)
Une thérapie aux électrochocs ? Une lobotomie partielle pour s’assurer de son obéissance ? Sa déshinibition lui confère une grande force qui pourrait lui être utile. Il regardait le patient, en position fœtale dans un coin de sa cellule toujours psalmodiant. Il vit venir l’infirmière de l’accueil, ses talons claquants sur le carrelage presque immaculé, accompagnée d’un homme. Il était grand et avait les traits durs du malheur. L’homme était loin d’être propre sur lui mais sa démarche témoignait pourtant de quelqu’un d’ancré dans le réel et de déterminé. "Monsieur vient voir Ryan Foster. -Pour quelle raison ? Les visites sont interdites dans cette partie de l’asile. -En fait il dit être son psychologue, Dr. Sebastian Jones. Il vient voir son patient." Étrange. Après avoir épluché le dossier de Foster, Strange n’avait décelé aucun élément de suivi psychologique. Il avait des antécédents ? Pourquoi n’avait-il pas été mis au courant ? "Vous pouvez disposer. Je m’occupe de Monsieur." Après un signe de tête, l’infirmière se retira. L’homme était désormais à ses côtés. Il sentait le tabac et l’alcool et…l’encens ? Pas vraiment le profil d’un psychologue mais bon, n’importe quel clown pouvait obtenir une licence de nos jours. "Monsieur Foster est vraiment un cas très intéressant. Pour quelle raison était-il suivi ? Nous n’avons pourtant trouvé aucun antécédent. Certains de mes confrères attribuent tout cela à une possession démoniaque. Bien que je trouve l’idée plaisante, cela m’étonnerait fort. On attribue toujours ce que l’on ne comprend pas à quelque chose de surnaturel. L’orgueil de l’homme en action. Cet homme est un esprit malade. Pour être parfaitement transparent avec vous, je pense le futur de monsieur Foster ne va pas plus loin que la lobotomie. Les médicaments ne lui sont d’aucun effet. Les tranquillisants, même les plus puissants, le ralentissent à peine. Il est impossible de converser. Cet homme est une peine perdue et je ne souhaite pas gaspiller les ressources de l’asile sur lui." Absonus adopta un ton presque menaçant. "J’ignore ce que vous êtes venu faire, et je ne suis pas certain que vous soyez réellement un médecin. Ni même un homme de science. Trop d’éléments me disent que vous êtes venu pour une raison toute autre que psychiatrique. Accepteriez-vous d’éclairer ma lanterne, Monsieur Jones ? Si c’est votre vrai nom." Strange s’amusait à l’intérieur de lui. Peut-être était-ce un exorciste, comme les Warren. Peut-être allait-il à tout moment se mettre à scander des passages de la bible comme dans un minable film d’horreur. Ces idées étaient ironiques bien sûr. Strange était sur d’avoir en face de lui un autre intrus venu se délecter de la folie de ses semblables. Ou pire. Un policier qui le soupçonnait d’être Hugo Strange. Venu rassembler des preuves. Si seulement ce Sebastian Jones savait que poser le pied sur cette île signerait son arrêt de mort.
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Sujet: Re: Un exorciste chez les excités (Ft. John Constantine) Lun 14 Aoû 2023 - 17:13
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John ne s’attendait pas à pouvoir entrer si facilement dans l’enceinte de l’asile. Le coup de la carte de poker aurait dû être qu’une première étape de son plan. La secrétaire ne s’était pas plus posée de question. Elle semblait blasée, pressé de terminer sa journée ennuyante. Elle acceptait tout ce qui pouvait l’animer. Les pensionnaires de l’asile recevaient très rarement de la visite. L’asile d’Arkham n’était qu’une annexe de la prison. C’est là qu’on enfermait tous les tarés de cette ville et les quelques habitants de cette même ville qui s’enfonçait dans une détresse perpétuelle, rongé par leurs maladies.
L’occultiste se laisse guider dans les couloirs de cet asile. Plus il s’enfonce dans l’établissement et plus il peut constater l’état désastreux dans lequel il se trouvait. Pas étonnant que les criminels tarés de Gotham arrivaient à s’évader. Les murs ne demandaient qu’à s’écrouler et les insectes y avaient déjà élu domicile. L’odeur de l’humidité dans l’air était si forte que même la fumée de cigarette qui s’éleva sous le nez de Constantine ne parvenait pas à camoufler. A côté de cet endroit, Ravenscar semblait être le paradis sur Terre et John n’est pas au bout de ses surprises quant à l’ambiance glauque de cet endroit. La secrétaire avait trouvé l’un des médecins errant dans ces mêmes couloirs, situé dans les profondeurs de l’hôpital. John s’est arrêté quelques mètres avant pour laisser la femme introduire le pseudo psychiatre.
John a profité de cette courte discussion pour observer en détail l’environnement. Son œil curieux essayait de voir à travers les portes des cellules pour observer chaque patient, leur état de santé mentale complètement détruite. Des souvenirs refaisaient surface dans l’esprit du britannique. Si ça ne tenait qu’à lui, il aurait déjà tourné les talons. Cet endroit lui glaçait le sang et lui rappelait malheureusement ces mésaventures à Ravenscar. Son attention est rapidement détournée par le médecin qui avait renvoyé la secrétaire. John ne laisse rien paraître et se rapprocha du médecin pour pouvoir jeter un coup d’œil à son patient. Il est à peine visible dans cette obscurité, recroquevillé contre l’un des murs de sa cellule, un regard vive et effrayé qui balayait frénétiquement les alentours, comme s’il se sentait menacé. Cet homme avait besoin d’aide.
Le psychiatre semblait un peu plus intelligent que l’infirmière. Il doutait de l’identité de John et s’est mit à lui poser des questions. Le britannique n’avait pas prit le temps d’élaborer un scénario crédible. Il ne céda pas à la panique pour autant. L’homme qui se tient à côté de lui dégageait une aura nauséabonde qui semblait similaire à celle de Roger Huntoon. Le regard de Constantine est presque méprisant à son égard. Cet homme dégageait un sentiment de déjà-vu chez le britannique, un goût amer, la sensation qu’il n’y avait rien de bienveillant chez cet même personne. Sa cigarette eut le temps de se consumer d’elle-même avant qu’il ne daigne répondre à ces questions.
« Monsieur Foster a été suivi quelques jours avant ces premières crise de démence intense. »
John s’engouffre dans un mensonge qu’il n’est pas certain de tenir. Cet homme avait une fascination pour son patient qui était presque malsaine, un comportement que le britannique méprisait au plus haut point. Il le prenait pour son rat de laboratoire, un candidat parfait pour répondre au sadisme refoulé de ce scientifique. Par principe et car John avait été témoin de ce genre de cruauté par le passé, il ne pouvait pas laisser faire. Très vite, sa voix devient encore plus menaçante que celle de son interlocuteur.
« Je suis le plus compétent d’entres nous dans le domaine, à ce que je peux constater. Vous réfléchissez à votre plaisir pervers malsain et non sur la santé de vos patients. Pas étonnant que cet endroit se casse la gueule. » John jette le mégot de sa cigarette. « Ouvrez la porte de la cellule, que je puisse prouver votre incapacité à soigner les patients qui ont besoin d’aide. »
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Sujet: Re: Un exorciste chez les excités (Ft. John Constantine) Mar 15 Aoû 2023 - 18:31
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Strange regardait l’homme qui ne cillait pas.
"Je vous demande pardon ?"
L’homme s’attendait-il vraiment à ce qu’il ouvre la cellule de ce frappadingue juste devant lui. Hugo n’arrivait pas à discerner si il était stupide ou bien extrêmement courageux. Quoique. En général, la ligne est très faible. Jones avait l’air le plus sérieux du monde. Le regard soutenu, pas une goutte de sueur et les épaules avachies, comme empreintes d’un flegme persistant. Strange adorera voir cette expression fondre sous le poids de la terreur. Il sourit. "Ouvrir la cellule d’un fou dangereux et intraitable à un parfait inconnu qui prétend connaître mon domaine d’expertise mieux que moi-même ? Comment refuser ?" Strange s’empara du badge où était inscrit son nom d’emprunt Victor Absonus, et la détacha de sa poitrine. Il était à l’affût du moment où son interlocuteur se carapaterait. En voyant l’homme qui le regardait sans sourciller avec sa carte dans la main, strange ne pouvait qu’aller au bout de son geste. Après un contact de quelques secondes sur le lecteur de carte et un bip retentissant, la porte s’ouvra. Strange aurait voulu être le maître de ce légume pour pouvoir lui ordonner d’attaquer Jones, comme à un chien. «Ksss ksss ! Attaque !». "Heureux ? Alors, montrez moi !"
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Sujet: Re: Un exorciste chez les excités (Ft. John Constantine) Mar 15 Aoû 2023 - 22:40
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Cet homme écœure Constantine au plus haut point. Il n’a pas besoin de voir davantage pour dessiner le portrait de cet homme. Il avait le même tempérament que son psychiatre, Huntoon, un homme tout aussi exécrable. John fait preuve d’un incroyable contrôle de ses émotions pour ne pas envoyer son poing dans la gueule de ce médecin lorsqu’il avait dressé la liste des traitements médicaux expérimentaux qu’il allait faire subir à son patient. Malheureusement, si le britannique voulait sauver cette pauvre âme, il devait faire profil bas ou être un peu plus malin que ça. L’impulsivité n’a jamais été la solution, encore moins quand on a décidé de jouer les exorcistes.
Malgré son self-control, John se montre très arrogant à l’égard de son interlocuteur. Il lui demande de prendre un risque inconsidéré en ouvrant la cellule d’un patient instable. Il était recroquevillé contre un des coins de sa cellule, mais John n’est pas à l’abris d’une pulsion meurtrière, surtout en étant possédé par un démon meurtrier. Rien ne semblait effrayé l’intrus, pas même les patients qui hurlaient à la mort depuis qu’il était entré dans ce couloir. John en avait vu beaucoup trop pour être choqué par ce qu’il allait assister. Son arrogance avait convaincu le psychiatre d’ouvrir la cellule de son patient. Il n’attendait probablement qu’une chose, que John se prenne un revers de karma dans la gueule pour satisfaire son égo. Le britannique ne lui donnera pas cette occasion.
John s’est positionné juste devant la porte grande ouverte. Il jeta un petit coup d’œil en direction du badge du psychiatre, comme si son cerveau malicieux avait une idée derrière la tête. Son attention s’est très vite réorientée en direction du patient, submergé par une panique et un stress intense. Son attitude a changé du tout au tout lorsqu’une lueur dans l’obscurité lui brûla les yeux. L’ombre de John ne parvenait pas à effacer tous ces faisceaux lumineux. Sa main glissa à l’intérieur de son manteau pour en sortir une petite fiole, autrefois utiliser pour contenir du whisky. Il s’en badigeonne les mains comme s’il s’agissait de gel hydroalcoolique et se rapproche dangereusement du patient qui devenait de plus en plus nerveux.
Comme l’avait prédit l’occultiste, le patient s’est emporté. Il s’est levé pour espérer sauter au coup de Constantine. Par chance pour le britannique, ces bras étaient restreints par la camisole qu’il portait, un vêtement qu’il ne connaissait que trop bien. John n’était pas impressionné par la brutalité du pauvre possédé. Il posa directement sa main imbibé de liquide devant le front du patient pour le couper dans son élan. L’eau bénite présente sur ces mains provoqua indubitablement les cris du douleur du patient, des cris beaucoup trop aigu pour êtres humains, avec un léger écho qui sortait de sa gorge. John profite de cet effet de surprise pour reculer la victime contre le mur pour limiter ces actions. La douleur était toujours présente, tant que la peau de Constantine restait collée sur le visage du patient, il ne semblait pas s’habituer à la douleur.
« Je souhaite parler au crétin qui a élu domicile dans le corps de ce gars. »
Le possédé n’était pas très bavard. Il répondait par des grognements, des aboiements. Sa mâchoire essayait de mordre la main de Constantine, en vain. Elle est bien trop haute pour être mordu. Malgré la résistance du parasite, John insista en marmonnant quelques paroles à peine audible, probablement du latin. La pauvre victime hurla de douleur mais l’exorciste ne faiblit pas pour autant, comme ces cris atroces ne le perturbait pas le moins du monde. Son regard était sérieux, déterminé à ravaler la fierté du psychiatre qui se trouvait derrière son dos. Au bout de quelques secondes, la tête du pauvre homme se redressa d’un craquement d’os pour plonger ses yeux gorgés de sang vers ceux de Constantine.
« Non, du simple tourisme, t’es juste sur mon chemin. » rétorqua simplement l’exorciste.
Il n’aimait pas vraiment que le démon qui possédait ce pauvre homme dévoile sa véritable identité. Il réglera ce détail bien plus tard. Ces quelques minutes avec le prisonnier avaient déjà servi à ravaler l’égo de ce psychiatre pervers. Il détourne légèrement sa tête vers lui lorsque le démon tenta une nouvelle fois de manger la main de John, un rictus satisfait sur le coin de ses lèvres.
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Sujet: Re: Un exorciste chez les excités (Ft. John Constantine) Mar 15 Aoû 2023 - 23:36
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Prodigieux ! Strange s’attendait à ce que patient soit agressif envers quiconque s’approche et, bien que ce soit le cas, l’homme n’était pas en train d’agoniser au sol sous les coups de Foster comme il l’avait anticipé. Foster l’a bien attaqué mais il a eu en face de Jones une réaction qu’il n’avait jamais observé auparavant : après que Jones lui ait passé un liquide sur le front, le patient a été pris de très importantes convulsions et s’est mis à crier comme un damné. Il avait déjà été vu en train de crier mais cette fois, son cri ne semblait pas humain, s’était au delà de tout ce que Strange avait pu observer. Si seulement il s’était intéressé plus amplement à l’occultisme ! Une voix s’éleva, une voix qui ne pouvait appartenir à un humain mais qui venait définitivement de Foster.
Constantine ? LE John Constantine ? Il avait bien entendu parler d’un zozo qui s’amusait avec les démons de par ses confrères de Ravenscar, et il est vrai que son nom était quelque peu répandu sur les terres de la perfide Albion mais pour le nombrilisme américain, ce nom n’était qu’une espèce de légende urbaine que les fan de black métal underground répétaient à leurs enfants « mange ton assiette ou bien je vais le dire à Constantine ! » mais Strange n'imaginait pas une seconde qu’il avait en face de lui le Van Helsing moderne ! Et qui, qui plus est, lui faisait une démonstration de son cru. Il fallait le documenter, l’enregistrer. ! L’émerveillement fait bientôt place à la colère. Son patient ! Son sujet ! Ces jours et nuits d’effort réduits à néant par un seul homme ! Non…il n’allait pas perdre au change, au contraire, même. Les deux hommes étaient dans la cellule. John regardait maintenant Strange comme pour lui prouver son erreur. Le misérable ! Il le nargue ! Derrière lui, Foster arborait un rictus que Strange se mit à imiter dès lors qu’il ouvrit la bouche.
"Bien Monsieur Constantine ! Très impressionnant…cependant, vous m’avez seulement dit de vous faire entrer…mais je n’ai pas encore décidé de vous faire sortir !" dit-il tout en enfermant Constantine avec Foster dans la cellule.
"Et bien ? Vous vouliez un face à face avec monsieur Foster, c’est chose faite ! J’ai hâte de voir lequel ressortira d’ici, vous où le démon ? Ou bien les deux en même temps…"
Il colla son visage à la vitre pour observer le visage de Constantine.
"Ce soir, je repartirais avec un sujet, Monsieur Constantine. Que se soit vous…ou lui !"
Personne ne peut le spolier de Foster. Il lui appartient ! Il est son sujet ! Sa chose ! Ou en tout cas il le sera. Strange ne repartira pas les main vide. Quitte à perdre Foster et son diable au corps, il prendra Constantine comme lot de consolation ! L’uniforme de l’asile lui ira à merveille. Il pourrait entrer dans sa tête, lui faire revivre ses pires souvenirs, lui faire avouer tous ses secrets ou même…utiliser ses compétences contre le Batman ! Un exorciste domestique ! Encore faudrait-il l’expliquer aux gens de l’asile, mais cela faisait déjà plusieurs jours qu’il les menait par le bout du nez, c’était comme si il possédait une île privée avec des centaines de cobayes à disposition. Cependant, il devait s’efforcer de faire profil bas. Il avait fait disparaître les plus perspicaces qui s’étaient rendu compte de son identité mais il devait faire tout son possible pour rester le docteur Victor Absonus, originaire de Santa Prisca. Bien qu’il s’était assuré le soutien de l’Épouvantail dans son plan, il y avait beaucoup à faire et Constantine pouvait lui être très utile. Avec ou contre son gré.
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Sujet: Re: Un exorciste chez les excités (Ft. John Constantine) Mer 16 Aoû 2023 - 12:31
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L’arrogance de Constantine l’a conduit droit dans un piège. Son attention était tellement focalisée sur l’être possédé qu’il en avait oublié la menace que représentait le psychiatre. John ne le pensait pas aussi déterminer à obtenir un sujet pour ces expériences aussi malsaine. Une fois que le démon qui parasitait le corps du pauvre américain avait révélé son identité, les choses ont pris une tournure beaucoup plus alarmante. Entre les grognements de douleurs de cette créature mystique, John prit conscience de la situation dans lequel il se trouvait lorsque le psychiatre avait reconnu son nom. Il s’est retourné vivement, mais il était déjà trop tard. La porte s’est refermée derrière lui, ne lui laissant aucune échappatoire. John aurait pu détourner son attention de son démon pour essayer de sortir de la pièce mais il aurait pris le risque de se faire attaquer par derrière. Il connaît la mentalité fourbe de ce genre de créature, c’est bien pour cela qu’il était resté immobile pendant que le piège se refermait derrière lui.
« Je savais bien que vous étiez ce genre de fils de pute. » grogne John.
Mais il ne le pensait pas capable d’aller jusqu’au bout. Foster laisse échapper un rire moqueur lorsque John est pris à son propre jeu. Ce dernier enfonça davantage ses doigts sur le front du possédé pour lui faire cracher quelques hurlements de douleur pour le ramener à sa condition de dominer. Le regard de l’occultiste foudroyait celui du psychiatre qui se collait le visage de manière malsaine contre la vitre de la cellule. Le mage glisse ses pupilles vers le bas pour constater qu’il n’y avait pas de verrou à l’intérieur, il ne pourra pas user de ses capacités de crochetage pour sortir.
« Si tu penses pouvoir me garder avec toi et me traiter comme un de tes sujets, tu te fourres le doigt dans l’œil pauvre type. »
John trouvera une solution à son problème plus tard. Il n’avait pas encore été dépouillé de ses affaires et avait plus d’un tour dans son sac pour s’échapper des convoiteurs. Les premières heures enfermées en tête à tête avec le démon, le britannique s’est concentré sur le démon. Il a retiré son trench coat pour le poser sur le matelas qui sert de lit. L'intérieur de ses poches regorgeaient encore plein de secret à commencer dans une boite remplie de craie, indispensable pour se protéger des êtres mystiques. Il a dessiné des runes autour dans un coin de la cellule pour garder le pauvre Foster prisonnier.
John garde un incroyable calme, comme s’il avait la situation sous contrôle alors que tout prouvait le contraire. Il fait les cent pas dans la cellule avant de se décider d’exorciser ce pauvre homme. C’est un démon plus impressionnant que résistant. Peu importe ce qu’il arriverait, cette personne ne méritait pas de finir dans cet asile alors qu’il était sain d’esprit, l’une des rares âmes saines qui erraient dans cette ville de tarés. Malheureusement pour le psychiatre, il n’arrivera pas à déchiffrer les prochains mouvements et paroles de John. La vitre ne lui permettait pas de voir le fond de la cellule et la voix de son nouveau prisonnier était trop faible pour passer à travers la porte. Tout ce qu’il pourra voir, c’est le corps de ce pauvre Foster recroquevillé sur le sol, endormi avec un John exténué, de l’autre côté de la petite pièce. Il s’est installé sur le lit, une nouvelle cigarette entre ses lèvres, le briquet présent dans l’une de ces mains. Son regard s’est levé en direction de la vitre. Il ne savait pas encore si le psychiatre était encore en train d’observer John. Il ignorait depuis combien de temps il était piégé dans cet endroit mais la nuit venait probablement de pointer le bout de son nez. Curieusement, le britannique restait toujours aussi calme, comme s’il pouvait sortir de sa situation désastreuse à tout moment.
« Je ne sais pas vraiment ce que tu attendais en me gardant ici, mais j’espère que tu as conscience des risques que tu prends. Foster ne te sera plus d’aucune utilité alors qu’est-ce que tu veux ? » Il espérait bien capter l’attention de quelqu’un.
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Sujet: Re: Un exorciste chez les excités (Ft. John Constantine) Jeu 17 Aoû 2023 - 19:25
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Cela faisait plusieurs heures que Constantine était enfermé dans la cellule en compagnie de Foster et Strange devait s’avouer un peu déçu. Il espérait une lutte sans merci pour la vie, une bataille titanesque du bien contre le mal. À la place, il avait un type en chemise assis dans un coin et qui le provoquait. Il fallait l’avouer, Constantine faisait preuve d’une concentration à toute épreuve, certains seraient déjà dingues à l’heure qu’il est. Il avait dessiné des signes ésotériques à la craie sûrement pour empêcher le démon de s’approcher. Il le laissa mariner encore deux heures, le temps de se chercher un café et s’adressa à Constantine, visiblement exténué.
"Je suis votre seul chance de sortir d’ici, John. Vous resterez aussi longtemps que je le voudrais. Tout à l’heure, vous m’avez demandé ce que je voulais. N’est-ce ce pas assez clair ? Je veux vous briser, créer un esprit malléable que je pourrais contrôler à ma guise. Vous avez raison, Foster ne me sert plus à rien. C’est vous que je veux. Cependant, vous avez le choix John. Trois pour être précis. Vous pouvez accepter de vous soumettre et me rejoindre. Si vous vous obstinez dans votre mutisme je vous laisserai là, et je suspecte que vous êtes un être humain qui a besoin de s’hydrater et de se sustenter. Enfin, je vous laisserai sortir de bonne foi si vous arrivez à exorciser notre ami dans les cinq minutes qui viennent. Vous déclarez pouvoir le soigner, alors faites-le au lieu de se recroqueviller dans un coin comme un lâche. "
Strange venait de lui donner des choix. Comment diable John pourrait-il le détester après ce geste ? Si vous sortez quelqu’un d’un trou dans lequel il est resté pendant dix ans, il sera l’homme le plus heureux du monde lorsque vous lui donnerez le choix entre se tirer une balle ou se pendre. C’est la nature de l’homme, il accepte n’importe quoi du moment qu’on lui donne le choix. Un choix qui nous est imposé reste un choix, peu importe la situation. John essaiera sûrement d’être plus malin, ou de prendre la dernière option mais il échouera.
Le premier contact de Strange avec l’occultisme avait été lors d’un voyage en Afrique. Dans le village où il était hébergé, un homme avait été vu dévorant vivants des poules et son chien. Il était secoué de spasmes et criait comme un fou lorsqu’on l’emmena dans la tente du shaman du village. Son verdict était sans appel : l’homme était possédé par un mauvais esprit. L’homme attaché, le shaman récitait des prières tout en mixant des plantes et divers épices. Il confectionna un encens dont l’odeur nauséabonde empestait l’air. Avec la mixture, il palpa le corps de l’homme et dessina des formes sur la poitrine du possédé qui criait toujours. Le shaman continua de psalmodier pendant trois jours et trois nuits jusqu’à un matin où les cris cessèrent. L’homme était redevenu sain d’esprit. Le shaman quant à lui était assis en tailleur, immobile, les yeux révulsés. Strange vérifia lui même et conclut que le shaman était mort. Si l’on considère qu’un mauvais esprit et un démon reviennent à la même chose, John ne pourra pas soigner Foster en l’espaces de minutes et Strange était sûr qu’il le savais. C’était tout simplement impossible.
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Sujet: Re: Un exorciste chez les excités (Ft. John Constantine) Jeu 17 Aoû 2023 - 22:47
Un exorciste chez les excités
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John était parvenu à capter l’attention de son geôlier. Malheureusement, il n’aura pas le droit au combat de coq qu’il attendait tant, simplement à un paresseux britannique qui s’était contenté d’assommer le possédé lorsqu’il en avait eu l’occasion. Il s’était installé sur le lit de ce pauvre homme, pendant que ce dernier était contraint de dormir sur un sol froid. John laisse échapper un rictus sur le coin de ses lèvres lorsque le psychiatre lui a révélé ce qu’il cherchait vraiment. Il avait entendu ce discours des centaines de fois et pourtant, il était toujours avec une santé mentale bien plus solide que la majorité des habitants de Gotham City. Il était loin de la vitre mais il pouvait apercevoir ces lunettes qui l’observaient avec, sans aucun doute, une arrière-pensée perverse.
L’occultiste ne s’est pas laissé déstabilisé par l’avenir incertain et malsain que lui proposait le psychiatre. Ces poumons absorbent une bonne quantité de tabac, cachant son visage derrière une épaisse fumée toxique avant de daigner répondre à ces provocations. Difficile de déstabiliser John Constantine, il est à la hauteur de sa réputation et il comptait bien le prouver. Il se contente d’un haussement d’épaule.
« Tu veux me briser ? J’ai entendu ce discours des dizaines de fois. Ils sont nombreux devant toi, alors fait la queue, comme tout le monde. »
John n’a pas envie de mourir entre ces quatre murs de déshydratation, ce n’est pas une mort honorable. Le choix que lui proposait son interlocuteur était loin d’être équitable. Un exorcisme ne se pratique pas en quelques minutes, surtout si le démon se montre particulièrement possessif avec sa proie. Toutefois, le maître des arts occulte pourra très bien négocier avec cet être pour obtenir gain de cause. C’était très naïf de la part de son ennemi de laisser l’homme qui arrive à faire tourner en bourrique les plus grand démon des enfers. John est conscient que cette même personne a quelques connaissances en matière d’occultisme pour définir un choix aussi impossible.
« T’as choisi le mauvais gars pour faire ce genre de chantage. Tu aurais mieux fait de te focaliser sur tes patients. »
Le britannique porte un coup d’œil en direction du possédé qui commençait légèrement à s’agiter. Il est en train de se réveiller. John pourrait très bien prétexter courber l’échine et tenter un exorcisme exprès impossible en s’accrochant à la chance de sortir d’ici mais sa fierté le rattrape. Son égo est trop important pour se plier à ce chantage. Il ne bouge pas d’un pouce, il attendra que son geôlier trouve son prisonnier ennuyant et décide de l’abandonner à son triste sort. Il se lève du lit le temps de se rapprocher de la vitre pour provoquer le psychiatre du regard.
« Voyons voir lequel d’entres nous est le plus patient. »
John tourne les talons pour se réinstaller à son point initiale. Il s’installa un peu plus confortablement sur le lit, posant ces chaussures sur le matelas déjà crade avant de reporter son attention sur son camarade de cellule. Sa clope était en train de se consumer d’elle-même. Il avait encore une cartouche pleine à l’intérieur de son manteau et s’il était désespéré, il pourrait boire l’eau bénite présente dans sa petite fiole. Les runes qu’il avait dessiné sur le sol seront amplement suffisant pour garder le démon à bonne distance et éviter qu’il ne cherche à le tuer pendant son sommeil. John a une autre idée en tête. Il se tourne vers le démon lorsque ce dernier essaye de se redresser malgré sa camisole.
« Hey, mon pote. Ça te dit de rendre la situation encore plus distrayante ? »
« J’te parle de faire tourner en bourrique tout un asile à toi tout seul. »
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Sujet: Re: Un exorciste chez les excités (Ft. John Constantine) Ven 18 Aoû 2023 - 19:27
Un exorciste chez les excités (Ft. John Constantine)
Consrantine n’avait pas l’air d’avoir envie de jouer le jeu. Il voulait sûrement voir jusqu’à quand Strange resterait calme comme il l’est. Il veut jouer au plus fin ? Très bien. "Je me demande avec quoi je vais vous gazer. Un échantillon que j’ai pris à l’épouvantail ? Un gaz excitant pour vous garder éveillé plusieurs heures et vous rendre fou ? Ou bien peut-être du zyklon B. Il peut donner un effet tout à fait remarquable en très petite dose. Avez-vous déjà eu le sentiment que vos poumons se déchiraient et que votre cerveau se liquéfiait dans votre boîte crânienne ?"
Malgré les menaces, Constantine ne réagissait pas. Il confinait à fumer sur le lit de la cellule. Il semblait en pleine conversation avec le démon. Était-il en train de négocier avec lui ? Le démon n’avait pourtant pas l’air disposé à l’écouter plus tôt. Il semblait même se délecter de la situation. Strange n’entendait pas, il parlait trop doucement pour être audible. Heureusement que Strange avait désactivé l’alarme incendie de la cellule lorsqu’il l’a vu sortir sa cigarette, il aurait eu l’air bien idiot. Pourquoi restait-il aussi calme en situation de danger. Tant pis, il l’aura voulu. Il va le gazer pour le faire souffrir avant de le ramasser à la petite cuillère. Il allait comprendre qui contrôlait la situation.
"C’est votre dernière chance John. Vous m’appartiendrez de toute façon !"
Il avait la main sur le tableau de contrôle. L’autre n’avait pas réagi. Tant pis pour lui. Il continuait à s’obstiner dans son égo au lieu de s’avouer vaincu par son supérieur intellectuel. Il avait la main sur le bouton.
"Vous l’aurez voulu monsieur Constantine !"
Quelque chose retînt d’un geste. C’était ce qu’il voulait. Lui faire perdre son sang froid. Le pousser à bout. Depuis son exil à Santa Prisca, Strange était de plus en plus sujet à des crises d’humeur et de paranoïa. Mais il n’était pas fou. C’était tous ceux autour qui avaient tort de se croire sain d’esprit et innocent. En plus…le gaz est inflammable et les démons contrôlent le feu non ? Et il a un briquet. Hugo venait de frôler la catastrophe à cause de son manque de discernement. Cela lui arrive souvent. Trop souvent.
"Vous avez failli gagner monsieur Constantine. Je ne peux que reconnaître votre stupide tentative de sauver votre peau en me manipulant. Je sais qu’au fond vous avez peur. Peur de la mort. Quelqu’un comme vous a forcément peur de la mort, car vous savez que même la mort ne peut nous sauver de certaines choses. Comme c’est ironique. Vous avez peur de vous retrouver en enfer à cause de vos péchés ! Et de retrouver vos compagnons de jeu de l’autre côté ! Ce tabagisme exacerbé, c’est une vaine tentative d’avoir une prise sur votre propre mortalité, vous préférez vous tuer à petit feu que de vous en remettre au destin. Comme vous êtes pathétique. Vous vous faites pour quelqu’un de supérieur, qui ne ressent pas la la peur, que plus rien ne surprend. Se construire une carapace est une conséquence commune d’un traumatisme, le saviez-vous ? D’où vient ce traumatisme ? A-t-on abusé de vous enfant ? Était-ce votre séjour à Ravenscar ? Ou quelque chose d’antérieur. La réalisation que notre réalité n’est qu’une réalité parmi tant d’autres ? Qu’il pourrait y avoir une vie après la mort ? Je vais aimer explorer votre psyché, John Constantine. Que comptez-vous faire pour vous sauver maintenant ?"
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Sujet: Re: Un exorciste chez les excités (Ft. John Constantine) Jeu 24 Aoû 2023 - 17:17
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Contrairement à ce que la situation pouvait monter, John avait plus d’un plan pour faire tourner en bourrique son tortionnaire. L’occultiste avait commencé à négocier avec le démon qu’il était censé exorciser. Pour en faire un allié utile, il fallait mieux pour le britannique qu’il reste dans le corps de ce pauvre homme encore quelques instants. A travers la porte de sa cellule, John parvient à entendre les propositions de torture du psychiatre mais garde un calme olympien. C’est une situation qu’il avait déjà traversée. A l’époque, il était complètement détruit psychologiquement, rongé par une culpabilité qu’il n’avait pas l’habitude de porter sur ses épaules. Le temps lui a permis de développer cette carapace si solide que les menaces de Strange ne semblaient même pas l’atteindre.
« J’ai probablement déjà utilisé ce genre de produit pour me défoncer, quand j’étais plus jeune. » suggère John après une bouffée de tabac supplémentaire.
Difficile de savoir s’il s’agissait qu’une véritable anecdote ou d’une nouvelle provocation de la part du britannique. Comme tout être humain, John ne dispose d’aucune résistance à la douleur de manière générale, pourtant il agit comme s’il disposait de ces qualités surhumaines. Il provoque l’homme qui l’avait enfermé entre ces quatre murs. Le calme légendaire de Constantine était parvenu à titiller les nerfs de son tortionnaire qui fut à deux doigts de commettre une erreur qui aurait pu être le début d’un plan d’évasion pour le britannique.
« Tu vas vite comprendre à tes dépends que je n’appartiens à personne, mec. »
John s’est levé du lit, au moment où l’attention du psychiatre était concentrée sur un bouton proche de sa cellule. Au dernier instant, il avait pris conscience de l’erreur qu’il était sous le point de commettre. Lorsqu’il lança son monologue, Constantine se retrouvait désormais devant la petite fenêtre de la cellule, la fumée dansant devant son visage pendant que l’employé d’Arkham Asylum avait commencé à l’étudier à partir des premières interactions qu’il avait eu avec son patient. John n’avait pas reçu de psychanalyse depuis sa sortie de Ravenscar. Il n’avait pas réellement envie de se rappeler de ce trou à rat et des supplices qu’il avait subi là-bas. Mais comme à son habitude depuis plus d’une heure, Constantine ne laisse pas sortir ces émotions. Il est hors de questions de donner la moindre satisfaction à son captif.
« T’as obtenu ton diplôme dans quelle université paumée pour me sortir des banalités pareilles ? Tous les êtres humains ont peur de la mort. La seule chose qui me différencie des autres c’est que je suis déjà passé par là et que je sais ce qu’il se passe de l’autre côté. C’est pas beau à voir mon gars. »
Il ne reste plus qu’un petit morceau de sa cigarette. John la savoure pendant que le psychiatre essaye de l’analyser et de cibler les traumatismes de son patient. Ce dernier laisse échapper un ricanement face à ses veines tentatives de comprendre sa psyché. Lorsque l’homme mentionna Ravenscar, John se décomposa pendant une fraction de seconde qui pourrait le trahir. Le simple fait qu’il connaisse son passif dans cet asile était loin d’être une bonne nouvelle pour lui. Son regard était redevenu sérieux l’espace d’un instant. Il a pris conscience que sa situation était un peu plus délicate que prévu.
« Ton discours à la con marchera peut-être un peu mieux avec tes autres patients cinglés, tu crois pas ? Dis-moi à quel point on peut être désespéré et détruit pour vouloir volontairement travailler dans un endroit qui empeste autant la merde et le désespoir ? »
John doit trouver un plan d’évasion rapidement. Il faudrait déjà qu’il se débarrasse de l’employer qui se tenait devant la porte et qui regardait le britannique enfermé en cage avec un regard presque malsain. Lorsqu’il demanda à John comment il comptait se sauver de cette situation délicate. Il se rapprocha davantage de la fenêtre qui les séparait.
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Sujet: Re: Un exorciste chez les excités (Ft. John Constantine) Jeu 24 Aoû 2023 - 23:58
Un exorciste chez les excités (Ft.John Constantine)
"Vous n’avez aucun ami ici, Constantine. Cependant, vous avez raison, d’une certaine manière : il faut être fou pour travailler dans ce genre d’endroit mais moi je ne travaille pas dans cet asile, je le contrôle. Même si je ne suis que chef de service, en réalité je suis chef d’un peu tout ici-bas. Suis-je donc le roi des fous ? Je pense que vous méritez ce titre bien mieux que moi. Je suis très lucide, au contraire. Vous savez, on peut avoir peur de la mort pour différentes raisons. J’avais un patient extrêmement dangereux : il avait fait subir des sévices à cinq enfants en bas âge. C’était un homme qui avait vu la mort plusieurs fois dans sa vie et pourtant il était terrifié par sa propre mort. Lorsque je lui demanda pourquoi la mort l’effrayait tant, il me dit que si il mourait, il n’y aurait plus personne pour s’occuper de son chat Moustache. Aussi contradictoire que cela puisse paraître, les malades mentaux ont plus peur de la mort que les sains d’esprit. Prodigieux n’est ce pas ? Je dirais que contrairement à ce que vous dites, tout le monde ne craint pas la mort. Les gens craignent en réalité de ne rien laisser derrière eux, un reste de pulsion primaire qui explique notre envie de procréer. Cependant, celui qui sait d’or et déjà qu’il laissera quelque chose au monde après sa mort n’a rien à craindre d’elle. Je ne crains pas la mort. Les octogénaires ne craignent pas la mort. Les artistes accomplis ne craignent pas la mort. Jésus de craignait pas la mort. Vous par contre, vous avez non seulement peur de ce qui se trouve derrière ce rideau noir qu’est la mort, mais vous avez aussi peur que rien de ce que vous avez fait de votre vivant ne serve à quelque chose. Me trompe-je ?"
Bien sûr qu’il ne se trompe pas. Il en est sûr. Il faut appuyer sur ce qui fait mal, détruire le mur qu’est son visage de marbre brique par brique.
"Je n’ai jamais mis les pieds à Ravenscar mais cela ne doit pas être un endroit plus charmant qu’ici. Vous y avez fait un petit séjour, et pas des plus agréables de ce qu’on m’a rapporté. Cependant, pourquoi vous êtes vous fait interner ? À cause de vos activités occultes ? Ou bien souffrez-vous bien d’une maladie mentale, que vous avez développée avant d’être interné ? Il faut creuser. Je suppose que vous ne voudrez pas parler de ce qu’il s’est passé avant. Ce n’est pas grave. Je suppose que Ravenscar vous a assez marqué alors voilà ce qu’on va faire : j’abandonne le gazage. Cependant, j’irai explorer toutes les pistes possibles de votre internement à Ravenscar et je vous ferais subir le même exact traitement qu’on vous a administré, au détail près. Un espèce de test pavlovien si vous préférez. Le principe des traumatismes c’est l’inconscient qui fait tout pour éviter la répétition d’une certaine situation traumatique. Nous allons donc aller en ce sens tous les deux, sur le chemin de la guérison. Voyons comment votre subconscient va le vivre. De quoi John Constantine a-t-il le plus peur ? Le démon avec lequel il est enfermé ou bien d’une petite aiguille ?"
John Constantine est un humain. Il a des peurs, des envies, des amours, des déceptions et des espoirs, tout comme le Batman. Et tout comme lui, il les cache derrière un visage stoïque dans une vaine tentative de s’élever au dessus de l’humain lambda. Qu’est-ce qui peut expliquer se telles envies de supériorité sur les autres ? Bruce Wayne a été traumatisé par la mort de ses parents. Qu’est-ce qui a traumatisé Constantine avant son internement à Ravenscar ? Hugo avait percé tous les secret de l’esprit humain, aucun doute là dessus. Il était le seul à pouvoir percer le mystère derrière ces justiciers masqués ou non qui se pensent mieux qu’il ne le sont. Strange avait toujours considéré son désir de soigner les esprits troublés comme un but à achever, un but supérieur. La folie se répand partout comme un cancer et pourtant personne ne la considère comme telle. Traite-t-on un cancer à coup d’anti-inflammatoire et de calmants ? Non, on détruit les cellules infectées par la chimiothérapie. Pas de cellule, pas de cancer. Pas de libre arbitre ou de raison de l’être, pas de folie. Cela était-il tellement difficile à comprendre pour les gens qui en étaient pourtant victimes ? Apparemment oui. Cette ville ne voulait pas être sauvée de son mal et ne sera pas sauvée par la chauve-souris. Bruce Wayne ne mérite tellement pas ce statut de légende vivante dont il profite. Strange le mérite plus que lui. Wayne ne fait qu’envoyer des malfrats en prison avec quelques côtes brisées pour qu’il puissent s’échapper de nouveau alors que Strange, lui, arrache le mal par la racine. C’était également ce qui le séparait de Constantine. Il ne faisait que renvoyer les démons de là où il viennent sans pouvoir faire réellement quoi que ce soit contre eux. Batman et lui étaient en réalité affreusement similaires, cela devait être à l’origine de la répulsion que Strange éprouvait à son égard depuis leur rencontre. La répulsion de la blanche colombe devant le crapaud.
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Sujet: Re: Un exorciste chez les excités (Ft. John Constantine) Sam 26 Aoû 2023 - 16:40
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John laisse échapper un rictus sur le coin de ses lèvres lorsque son geolier certifia qu’il n’avait aucun allié par ici. Effectivement, le britannique n’était pas en territoire connu. Il est un sang neuf pour Gotham City, il est difficile de croire qu’il est réussi à se faire des amis en si peu de temps. Pourtant, Constantine avait un don pour faire graviter les gens autour de lui. En général, ils devenaient rapidement leur pire ennemi. Dans d’autres circonstances, il peut se faire des alliés utiles. John avait également la particularité de pouvoir transformer son pire ennemi en un allié d’un jour alors sur ce point, le psychiatre semblait grandement le sous-estimé.
Pendant que ce dernier a décidé de refaire son traditionnel monologue, John s’est éloigné de la vitre qui les séparait pour s’attarder de nouveau sur son trench coat. Cette fois, il en sortit son téléphone. Dans le domaine de l’informatique, le britannique était un peu vieux jeu. Il disposait d’un téléphone à clapet, simple mais efficace. Strange est trop loin pour voir clairement voir le contenu de ce petit écran. John semble être sur la page de son répertoire et pianotait sur son petit clavier pour envoyer un message à une personne bien précise. Lorsque l’employé d’Arkham a fini son discours, John a relevé la tête en se contentant de répondre.
« Ouais, vous avez raison. Je n’ai pas d’amis. » Espérons que le réseau sera assez bon pour que le message passe. John a encore un plan dans sa poche mais il préférait le garder en réserve. « Crois-moi si tu savais ce qui attend les types dans ton genre après leur mort, tu ne ferais pas autant le malin. »
John est peu bavard, il laisse son interlocuteur parler, débattre, donner les informations de trop qui pourrait lui être utile pour sortir de ce trou à rats. Ce dernier connaissait une partie de la vie de Constantine. Il était l’un des rares à connaître son passé à Ravenscar, une situation qui l’avait rendu mal à l’aise. C’était il y a dix ans maintenant, l’occultiste avait été interné dans cet asile pendant plus de trois ans. Aujourd’hui, ce bâtiment a été recyclé comme un hôtel et un casino. Ce changement de bord sonnait presque ironique dans la tête de John. Il pensait que les archives le concernait avait été perdu dans la paperasse ou jeter dans un feu de cheminé pour amener un peu de chaleur aux nouveaux propriétaire de l’endroit. Cela ne semblait pas être le cas, d’où la surprise de John.
Il avale une dernière bouffée de sa cigarette lorsque l’homme devant la cellule lui révèle son plan macabre. L’idée est sadique et réveille l’instinct de survie du britannique. Même si la plupart des violences que Constantine avait subi n’ont pas été répertorié dans des archives, le traitement qu’on lui avait infligé était intense et douloureux. Hors de question pour lui de subir à nouveau le traitement de Huntoon. Cette fois, John ne s’est pas laissé déstabiliser. Il était rempli d’une soudaine détermination, accentué par une haine démesuré à l’égard d’un homme qu’il venait à peine de rencontrer et qui avait la prétention de pouvoir le faire souffrir. Il hausse légèrement les épaules en jouant avec le filtre de sa cigarette entamé avec le bout de ses doigts.
« Le loyer n’était pas très cher et l’accueil était bien plus chaleureux là-bas. Il y avait des petits fours et de la bière le premier jour. Franchement, vous ne pourrez pas égaler votre voisin britannique. » Les réponses sont évidemment ironiques. Dans un premier temps, John se veut provocateur avant de lever son regard déterminé, presque agressif en direction de l’américain. « Sachez simplement que vous entrez dans un terrain glissant, que votre vie deviendra un véritable enfer et contrairement à ce que votre égo et votre pseudo position de force vous fait croire, vous n’en sortirez pas vainqueur. »
Et ce petit duel va commencer maintenant. John s’éloigne à nouveau de la porte de la cellule pour se concentrer vers le pauvre homme qui lui sert de colocataire. Il ne l’a pas oublié, du moins pas complètement. En quelques secondes, l’exorciste a commencé à improviser et préparer le début d’un exorcisme, ou peut-être d’un autre rituel bien plus périlleux. John accélère la cadence, car il sait que la personne derrière lui peut l’arrêter à tout moment.
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Sujet: Re: Un exorciste chez les excités (Ft. John Constantine) Mer 30 Aoû 2023 - 22:11
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Constantine avait un plan en tête, c’était évident. Encore fallait-il savoir ce qu’il était. Strange se trouvait là, en face d’une cellule, perplexe comme il l’était rarement. Ses menaces étaient pratiquement inefficaces face à l’homme. Il ressemblait un peu trop à Batman maintenant, la comparaison était désormais forcée. Strange se rendit dans son bureau et ouvra un tiroir. Ce que l’on ferait pour la science.
"Je vais être très honnête avec vous, monsieur Constantine. Je m’aperçois maintenant que je me suis trompé. Vous êtes en réalité encore plus fascinant que je ne pensais. Cependant, je dois vous avouez que votre nouvel ami diabolique ici présent l’est beaucoup moins. Je sais c’est puéril, mais c’est avec une grande peine que j’éjecte monsieur Foster de notre petit jeu. Pas avec du gaz cependant. Non, pour une fois…" Sur ces mots, Strange brandit une tablette qu’il inspecta avec un certain dégoût.
"…je vais m’abaisser à utiliser la violence. Ou plus précisément, la puce sous-cutanée qui a été placée sur monsieur Foster à son arrivée.
C’était pourtant élémentaire, une conclusion en A+B. Constantine était venu sauver le malheureux Foster. Si il n’y a plus personne à sauver, alors Constantine n’aura plus d’autre choix.
"Cette fois, je n’hésiterai pas monsieur Constantine. Vous avez compris que votre mort me desservirait. La sienne en revanche…me sera complètement égale. Tellement de patients meurent ici. Un accident est si vite arrivé, n’est-ce pas ? Vous en revanche, êtes un peu plus mal loti. Vous aurez sa mort sur la conscience, comme bien d’autres j’imagine."
Enfin ! Un micro-mouvement de la part de John ! Ce que Strange attendais est arrivé. Il a enfin aperçu une faille dans laquelle il est possible de s’engouffrer.
"Vous avez causé beaucoup de morts n’est-ce pas John ? Inutile de nier, j’ai senti votre culpabilité à la seconde où j’avais fini ma phrase. Comment vous sentez-vous ? Est-ce vous entendez leur voix lorsque le sommeil vous vient ? Vous voyez leurs visages dans la glace le matin ? Je suis sûr que vous vous souvenez des noms de toutes les personnes qui sont mortes par votre faute ou que vous n’avez pas pu sauver. Et moi qui pensais que vous étiez spécial. En réalité, vous êtes faible. La culpabilité est un sentiment qui ne vient que par la faiblesse. Qui est mort par votre faute, monsieur Constantine ? De la famille ? Des amis ? Les deux, peut-être ? Monsieur Constantine, vous vous apprêtez à ajouter le poids de la mort de monsieur Foster qui va mourrir à cause de votre égo. J’ose espérer que vous en souffrirez. Cela doit-il vous faire vous sentir fort, d’avoir ces morts sur les épaules, vous devez vous sentir comme un sorte de Jésus qui porte sa croix. Comme c’est pitoyable. Je reconnais là l’orgueil des hommes comme vous."
Batman. Robin. Superman. Gordon. Black Canary. Zatana. Ces "héros" qui se sentent obligés de porter le poids du monde sur leur épaules pour paraître avoir un karma dans le positif. Ils sont tellement hypocrites, Batman en tête. Constantine n’était pas différent. Un mouton déguisé en loup pour se faufiler dans un poulailler, la comparaison en est saisissante. En fait, Constantine était le parfait mélange de deux hommes qui le répugnent aux plus haut point : le style tout droit sorti d’un film noir de Gordon et le complexe du sauveur de Batman. En plus de tout cela, Constantine souffrait d’un syndrome de culpabilité du survivant apparemment. Un bien beau mélange.
"Je vais formuler cette phrase de la manière la plus claire et la plus simple rien que pour vous. Dites moi qui est cet "ami" et dites moi ce que vous complotez avec le démon, ou Foster meurt."
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Sujet: Re: Un exorciste chez les excités (Ft. John Constantine) Ven 1 Sep 2023 - 0:29
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John est focalisé sur ses gestes, toute son attention se concentre sur son colocataire d’infortune. Le mage avait une idée derrière la tête et le simple fait qu’il est détourné son esprit ailleurs avait mit son geôlier en rogne. Il continuait à le regarder mais Constantine faisait comme s’il n’avait pas remarqué les deux gros yeux rond qui l’observait à travers la petite fenêtre de sa cellule. Le démon qui habite le corps de cet homme avait commencé à s’agiter, comme si les murmures et les gestes calculés du britannique le dérangeait et le plongeait dans une paralysie mystique. De temps en temps, le parasite essayait de le mordre lorsque ses mains étaient un peu trop proches, mais chaque geste paraissait être source de douleur pour ce dernier. John commençait à en avoir assez d’être observer comme une bête de foire et il avait commencé à accélérer la cadence avant que le psychiatre ne le coupe dans son élan.
Cette fois, il avait fait monter sa cruauté d’un cran pour capter l’attention de Constantine. Ces méthodes de dressage étaient bien plus malsaines que celle qu’Huntoon avait fait subir à son patient. John se retourne, comprenant très bien les enjeux derrière cette tablette qu’il brandissait fièrement. Le maître des arts occultes s’est redressé pour faire face à la personne qui tenait les rênes dans cet asile. John le croyait quand il disait qu’il était prêt à risquer la vie de ce pauvre homme pour arriver à ces fins. Il connait ce genre de type, ceux qui se pensent invulnérable, hiérarchiquement assez supérieur pour pouvoir cacher des cadavres sous le tapis. John avait un malin plaisir à faire descendre ce genre d’individu de leur pied d’estale. Pour l’instant, il se contentera de répondre à ses exigences, pour qu’il puisse doucement baisser sa garde.
« Mon ami ? C’est mon chauffeur. Il faudra bien que quelqu’un vienne me chercher lorsque je serais sorti de ce trou à rat, tu penses pas ? »
C’était un tissu de parole finement brodé avec un mélange de vérité et de mensonges. John ne veut pas complètement entrer dans le jeu de cet homme, il ne veut lui donner que l’illusion d’avoir gagner ce round. Il jette un coup d’œil en direction de son démon qui est devenu un peu plus calme que d’habitude puis reporte immédiatement son attention sur son geôlier qui veut toujours plus. Le regard de Constantine devient de plus en plus froid.
« Je connais les types dans votre genre, rien ne vous empêchera de faire exploser sa tête une fois que j’aurais répondu à vos attentes. Tu penses qu’il n’y a pas là assez de place pour une énième mort sur ma conscience ? Je te propose un autre marché. Tu vois, pendant que tu t’amusais avec ta petite technologie, je me suis amusé à faire sortir ce petit démon du corps de Foster. Ose lui faire exploser la tête et je me ferais une joie de laisser le démon sortir de cette cellule pour foutre en l’air toute ton asile ou, mieux que ça, peut-être qu’il préférerait prendre un autre hôte. »
Difficile pour des employés de l’asile de contrôler un être mystique et démoniaque. John avait l’arme idéal pour devenir le maître de cet endroit. Il laisse échapper un rictus sur le coin de ses lèvres, persuader d’avoir renverser la situation. Pour l’heure, difficile pour le psychiatre de savoir si John avait complètement exorcisé le mal, qu’il le gardait peut-être précieusement dans cette petite gourde qui ne se trouvait pas loin du corps. Ou peut-être qu’il s’était contenté d’une mise en scène, d’endormir le parasite pour gagner un peu de temps. En face de lui, il n’a pas à faire à un expert qui connait les gestes, les uses et pratiques de l’occulte. Il peut être facilement berné, n’est-ce pas ?
« Ai-je répondu à tes questions ? Suis-je toujours aussi divertissant, mon pote ? »
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Sujet: Re: Un exorciste chez les excités (Ft. John Constantine) Mer 6 Sep 2023 - 21:34
Un exorciste chez les excités (Ft. John Constantine)
"Hmm…ha ha…ha HA HA Ha ! Monsieur Constantine ! Vous êtes absolument brillant ! Cependant…je suis bien déçu. En réalité vous êtes monsieur tout le monde. Vous n’avez rien de spécial."
Comment avait-il pu être aussi idiot ? Lui qui pensait avoir en face de lui le sosie de Batman, un esprit torturé souhaitant sauver ceux qui l’entourent, quelqu’un d’intellectuellement challengeant. Un égal moral de Bruce Wayne, cet homme si spécial.
"Vous seriez prêt à bluffer en mettant en jeu la vie de monsieur Foster ? Mais enfin, "mon pote", je ne vous croyais pas assez stupide pour essayer de me berner avec une tactique si idiote. Vous m’avez fait douter pendant une seconde, mais je ne crois pas que vous l’ayez déjà fait sortir. La personne que je vous croyais être n’aurait jamais joué avec la vie d’autrui de cette manière. Moi qui louait votre intégrité, vous êtes comme les autres. Je suis persuadé que cet ami n’a rien d’un chauffeur et à vrai dire je n’en ai cure. Je suis amère Monsieur Constantine. Très amère. Je vais vous dire un secret. En réalité, nous n’installons pas de puce sous cutanée sur nos patients, cela serait trop coûtant bien que tentant. Cette tablette n’est qu’un simple IPad. Moi qui voulais vous tromper, j’apprends la vérité sur votre véritable nature. Je ne peux m’en prendre qu’à moi-même."
L’amertume emplissait la voix d’Hugo. Il s’était trompé. Heureusement qu’il n’a pas fait l’erreur de dévoiler son identité car la situation aurait été critique. Tout ce travail au corps, pour rien. Il n’avait d’autre choix que de le laisser partir. Ou bien…c’était le moment d’être magnanime.
"La porte est déverrouillée depuis le début de cette conversation. Vous pouvez partir quand bon vous semble. Ou bien vous pouvez rester et me prouver que vous n’êtes pas un complet incompétent en finissant ce pourquoi vous êtes venu. Quoi que vous faites, je n’interviendrais pas. Vous ne méritez pas que je m’intéresse à vous."
Batman est un individu unique en son genre. Il a une génétique si parfaite, un mental d’acier et une intelligence hors du commun. C’en est répugnant mais également fascinant. Et Strange a naïvement vu cela en Constantine. Quel idiot. Comment se le pardonner ? Constantine est…légèrement neurodivergent, rien de plus. Ce n’est qu’un homme. Strange et Wayne ne sont pas des hommes. Ils sont plus. Et Strange a presque honte de s’être abaissé au niveau de ce simple homme. Constantine n’a pas de destiné. Strange en revanche avait une grande destinée, glorieuse. Tous les hommes ne sont pas faits du même bois.
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Sujet: Re: Un exorciste chez les excités (Ft. John Constantine) Mar 26 Sep 2023 - 22:52
Un exorciste chez les excités
One should never battle demons on an empty stomach
Constantine commence à se lasser de ce petit jeu. Plus les heures défilaient et plus il commençait à perdre patience. Il était prêt à user de ces stratégies pour arriver à ses fins, jusqu’à jouer avec la vie d’un innocent condamné dans un asile. Pour John, sa vie était déjà foutue à la minute où il avait franchi les portes d’Arkham. Il ignorait encore comment il avait pu se retrouver avec un démon dans son corps et il ne chercha probablement pas à en savoir plus. John cherche également à savoir jusqu’où pouvait aller le sadisme de l’homme en face de lui. S’il était capable de laisser un être humain mourir, qu’adviendra-t-il de lui ? Il devait le savoir, quoi qu’il en coûte. Le britannique se moquait bien de ce que pouvait penser le psychiatre de ses agissements, ses réactions, son comportement.
Ces paroles ne lui font ni chaud ni froid et ses menaces sont toujours d’actualité. Ses yeux le fusillait du regard à travers cette petite fenêtre qui permettait aux deux hommes d’échanger. John ne cherche pas à être spécial, du moins plus maintenant. Le monde dans lequel il a décidé de vivre a choisi de le rendre spécial. Ces choix l’ont conduit à être détesté par des êtres qui dépasse l’esprit des êtres humains y comprit de celui du scientifique qui se trouvait en face de lui. Sa légende était probablement surfaite.
« Ça fait quoi de savoir que je ne vaux pas mieux que vous ? Qu’est ce que vous attendiez vraiment ? Je ne suis pas ce mec en collant que vous fantasmer chaque soir. » Son regard arrivait à devenir de plus en plus glacial. « Tu veux voir si je suis sérieux ? Tu lis quelle genre de merde pour croire tout ce que tu as lu sur mon cas ? »
Le psychiatre finit par dévoiler sa supercherie. Sous le stress de cet environnement, du sadisme familier de ce médecin qui jouant un peu trop avec la psychologie de ces patients, John était tombé dans le panneau. Son visage reste de marbre malgré les révélations. Il n’a pas honte d’avoir jouer avec la vie d’un pauvre homme, ce n’est pas sa première fois, ni sa dernière fois. Seul son égo est touché. John est resté immobile plusieurs longue minutes. Il profite de cet instant glaçant pour se remettre les idées en place. Il déteste cet homme, du plus profond de son être. Il ne vaut pas mieux que le personnel de Ravenscar.
« Je vois que tu t’es bien amusé. » Il avait cessé les formules de politesses. « Et cette porte ? Elle fait aussi parti de votre mise en scène ? »
Son pied s’écrase sur cette dernière et d’un geste violent, il poussa la porte pour qu’elle arrive violemment sur le visage de son interlocuteur. John a laissé parler toute sa force pour faire trébucher son adversaire et lui éclater quelques os, en plus de lui briser le nez. Il abandonne le pauvre Foster pour sortir de la cellule. L’exorciste profite de l’effet de surprise pour donner un autre coup de pied dans le ventre, histoire de l’empêcher de se relever.
« Trouves-tu toujours cela amusant ? Moi, oui. Attend de voir quand j’aurais libéré le démon de notre pote Foster pour qu’il te rentre directement dans le rectum, fils de chien. »
Il n’y avait que de la haine dans son regard.
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Sujet: Re: Un exorciste chez les excités (Ft. John Constantine) Ven 29 Sep 2023 - 20:47
UN EXORCISTE CHEZ LES EXCITÉS (FT. JOHN CONSTANTINE)
Hugo eu à peine le temps de se retourner vers la cellule que la porte en métal lui arriva dans le visage, assez violemment pour le faire trébucher vers l’arrière, s’étalant de tout son long sur le parquet blanc qu’il n’avait jamais vu de si près. Tentant de se relever, il sentit un coup porté à son ventre qui le stoppa nette dans son action. Il se retrouvait maintenant les fesses au sol. Strange examina son nez qui saignait et vaquait légèrement vers la droite. Il de tarda pas à l’agripper pour le remettre à sa place, avec un "crac". Se palpant rapidement le côté, il identifia un hématome entre la 8ème et la 7ème côte et l’une d’elles était fêlée ou brisée. Il eu du mal à respirer pendant quelques secondes le temps que son sternum se remette en place. Il souffrait affreusement mais comme il l’avait apprit il y a longtemps la douleur n’est qu’une information, un petit peu d’électricité parmi les milliards qui traversent les synapses chaque minute. Sa blouse blanche était tachée de son propre sang, c’était assez rare pour le souligner. Il vérifia que la perruque et la fausse moustache qu’il portait ne n’étaient pas enlevées au risque de trahir son identité, si tenté que Constantine sache à quoi il ressemble.
"Je vous ai donné deux options monsieur Constantine. Finir votre travail ou partir. User de violence n’en faisait pas partie. Connaissez vous la différence entre nous deux, autre que la flagrante différence de quotient intellectuel ? Vous usez de violence pour attaquer, vous avez en vous une violence latente grâce à laquelle vous avez appris à vous battre comme un cow-boy saoul dans un saloon, de manière désordonnée et sans aucune réflexion. Alors que moi, n’étant naturellement violent, j’ai affiné mon corps, comme mon esprit."
Strange enleva sa blouse et laissa paraître une chemise rouge dont il retroussa les manches. C’est une fois son épaisse blouse enlevée qu’il était possible de prendre conscience de la véritable stature de Strange. Naturellement plutôt grand, il arborait un corps musclé qu’il a affiné d’année en année. Le résultat de sa volonté de ressembler à son ennemi, toujours insatisfaite. Wayne possédait une génétique si spéciale, si parfaite que jamais sa forme physique ne sera atteinte par un humain normalement constitué. Sans avertissement, Strange envoya un chassé en pleine poitrine de son ennemi pour le faire reculer.
"Alors dîtes moi monsieur Constantine…,commença Hugo en s’approchant, pensez-vous que votre violence va vous sauver ? Je m’en vais vous montrer que l’esprit aiguisé n’a rien à craindre du premier bagarreur venu. Vous connaissez sûrement le proverbe. Qui vit par l’épée périra par l’épée. Ma théorie était donc la bonne. Vous êtes prêt à laisser le démon et monsieur Foster pour vous en prendre à moi, votre inimitié envers ma personne vous pousse à cela. Mais qu’est-ce qui vous a poussé à faire de l’exorcisme votre occupation ? Si ce n’est ni la culpabilité, ni le sens du devoir ? Ça ne peut pas être la gloire personnelle…si je vous…refais le portrait, me le révélerez vous ?"
Strange devait s’avouer surpris de la réaction de Constantine. Lui qui essayait de ne pas montrer que Strange l’avait atteint, c’était en quelque sorte une petite victoire, nonobstant le nez saignant et la douleur cuisante aux côtes. Il fallait rétablir la vérité, il fallait réaffirmer qui était l’être supérieur ici, en le surpassant dans l’esprit comme dans le physique. La violence physique répugnait Hugo mais elle pouvait en de rare occasions s’avérer pratique. Lorsqu’elle était exercée sur les autres.
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Sujet: Re: Un exorciste chez les excités (Ft. John Constantine) Dim 15 Oct 2023 - 23:04
Un exorciste chez les excités
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John a laisse parler son impulsivité. Quand on est obligé de fréquenter les pires êtres humains qui peuplent cette Terre, il est parfois nécessaire de lâcher prise. Pour le bien de sa santé mental, l’exorcisme a éclaté la face du psychiatre et il aurait aimé faire plus. Constantine l’observait de son regard dédaigneux. Le mépris n’était que plus grand lorsqu’il était plus bas que terre. Il reste immobile, fixant la souffrance de son adversaire et s’en délectant intérieurement. Derrière cette jubilation intérieur, son visage était toujours inexpressif. Il pourrait s’enfuir, prendre ses jambes à son cou mais il a une autre idée derrière la tête. Le scientifique se répare de lui-même, replace ses os, prend le temps de regarder chaque tache de sang qui a souillé sa blouse blanche trop pure. Il s’était permis de reprendre la discussion pendant que John s’était enterré dans un mutisme glaçant. Il a pris le temps de reprendre son trenchcoat, d’attraper une cigarette pour la poser entre ses lèvres.
« J’ai un préférence pour le plan C, D et les autres lettres qui suivent mon pote. Voilà qui prouve que tu n’es pas le grand psychiatre que tu penses être. T’es complètement à côté de la plaque. Tu ne me connais pas et j’te l’ai fait comprendre en t’explosant la gueule. Ça va mon chou ? Ton égo n’est pas trop touché ? »
Bien évidemment, il allait répliquer. Il avait une musculature plus impressionnante que prévu. John ne perdait pas de temps avec ces futilités. Il avait le corps d’un homme lambda qui ne passait pas ses journée à la salle. Il avait le début d’un ventre à bière, des kilos en trop. Ces compétences de combats, il les avait gagnées dans les bagarres de bar passé minuit. Toute son adolescence, il avait été entraîné dans des combats où il devait improviser ses coups avec ces poings et les objets qui se trouvaient à sa portée. Ces techniques de combat se résumaient donc à de l’expérience et beaucoup d’improvisation.
Malheureusement, il n’a pas eu assez de rapidité pour esquiver le premier coup en pleine poitrine. Il recula sous le choc, de quelques pas. Sa nuque s’est raidit et en quelque secondes, il ne ressentait plus la douleur. Après avoir fréquenter l’infréquentable, Constantine avait une résistance à la douleur assez impressionnante. Il s’est relevé comme s’il venait de se prendre une petite pichenette. Il a pris une grande inspiration pour vider ses poumons et reprendre son souffle. Le psychiatre se tient près pour un autre round mais John a d’autres outils dans son sac. Il sait qu’il n’est pas de taille en jouant la carte de la violence physique. Il avait simplement joué avec l’effet de surprise pour cogner son adversaire. Il n’a pas envie de répondre à ces interrogations. Cet homme commençait à l’agacer à poser trop de questions indiscrète. Il se pensait assez intelligent pour en déduire les réponses et le comportement de John, il a tort.
« Je vais pas me battre avec toi. Je voulais simplement jouer avec ton égo. »
John évalue son environnement et agit en conséquence pour que le sort lui soit favorable. Il effectua un pas sur le côté en marmonnant quelques phrases latines. En moins d’une fraction de seconde, Monsieur Foster, prit d’une démence démoniaque s’est levé d’un bond pour sauter à la gorge du psychiatre qui lui barrait la route. S’il était encore d’humeur, il ne savait pas vraiment qui sortirait vainqueur de ce duel et il s’en moquait bien. Ce n’était qu’une diversion. Lorsque les deux hommes sont à terre, il les enjambe et se retrouve enfin dans le couloir. Il prit le temps d’allumer sa cigarette.
« C’était bien sympas mon pote, mais la prochaine fois, je ne me montrerai pas aussi clément. Tu m’as fait perdre mon temps. Un conseil, reste en dehors de tout ça la prochaine fois. » John commence à tourner les talons. Au diable Foster, il veut juste sortir de cet enfer qui ramenait trop de souvenirs douloureux à la surface.
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Sujet: Re: Un exorciste chez les excités (Ft. John Constantine) Lun 23 Oct 2023 - 21:37
UN EXORCISTE CHEZ LES EXCITÉS
Foster se jeta sur Strange qui souriait à pleines dents.
"Très bien monsieur Constantine ! disait calmement Strange en tenant Foster par le cou. Je vais m’occuper moi-même de monsieur Foster."
Foster avait une force prodigieuse. Sa masse musculaire avait augmenté et il bavait de manière abondante, comme un chien enragé. Ses yeux vitreux témoignaient de violence et de haine. C’était les yeux d’un fou, comme Hugo en avait vu maintes fois. Il détourna son regard vers la sortie de l’aile où Constantine se dirigeait non sans l’expression de victoire qu’un enfant aurait après avoir volé un bonbon sans se faire pincer.
Strange se cambra, les pieds plantés dans le sol et, ses mains entourant le cou de Foster, il enfonça ses deux pouces dans son larynx. Il laissait s’échapper un gémissement d’instrument cassé mais continuait à essayer de saisir le visage d’Hugo dont les bras se fatiguaient plus à chaque instant. Le cou du possédé était violacé et les cris qu’il poussait n’était désormais plus que des bruits gutturaux qui ressemblaient à ceux d’un zombie. Le fait qu’il était debout était impressionnant sans être étonnant, le sujet ne ressentait sûrement pas la douleur. Strange opta pour une autre solution. Sans crier gare, il relâcha son étreinte tout en le poussant vers l’arrière. Lorsque le démon s’approcha assez, il prépara son poing comme pour donner un coup mais mettait en avant les phalanges de son majeur et de son index avec lesquels il frappa le philtrum de Foster avec une extrême violence. Foster s’immobilisa pendant quelques secondes avant de tomber au sol comme une poupée désarticulée. Qui suspecterait que cette petite fente entre la bouche et le nez cachait tant de nerfs qui pourraient provoquer une paralysie immédiate et une hémorragie cérébrale si ils étaient frappés assez violemment ? Strange pour commencer.
Foster, ou ce qu’il en restait, gisait au sol et gesticulait comme un poisson hors de l’eau, incapable de se lever, les stigmates de l’hémorragie cérébrale laissaient voir des yeux injectés de sang. Foster rampait tout doucement vers Strange qui se dirigeait tout aussi calmement vers la tablette et se baissa au niveau du possédé comme on parlerait à un chien sur le point de se faire piquer.
"J’ai un peu menti à monsieur Constantine. J’ai bien posé une puce sous cutanée sur votre hôte. Quel espèce de faible d’esprit ne le ferait pas ? J’ai juste à appuyer sur ce bouton et Foster mourra. Je ne sais pas ce que Constantine vous a proposé pour acheter votre coopération mais vous devez avoir compris désormais que cela ne sera pas. Monsieur Constantine a fait la moitié du boulot et vous a bloqué dans ce faible corps sinon vous en auriez sûrement changé, me trompe-je ? Mais je ne vais pas tuer Foster non…je vais activer la puce et griller les neurones de notre cher Foster et le plonger dans un état catatonique proche du coma mais pas assez pour vous laisser partir."
Strange appuya sur la tablette et Foster, dans un râle, se retourna sur le dos, les yeux écarquillés et révulsés et la bouche grande ouverte dans une expression à la fois horrifique et grotesque. En renfilant sa blouse, Strange s’empara de son talkie-walkie.
"Sécurité. Un homme de taille moyenne, chemise et trench-coat, cigarette à la bouche, vous le voyez sur les caméras? -Oui docteur. Doit-on l’intercepter ?" Strange eut quelques instants de réflexion. Oui, il pourrait demander à la sécurité de l’arrêter, l’enfermer, le faire passer pour un patient. Après tout, il en avait le pouvoir. Quelle était la difficulté d’ajouter un nom et un prénom dans une base de données ? Ou alors…ne rien faire. Après tout, il ne connaissait pas sa véritable identité, il ne connaissait pas ses plans. Et surtout, il lui avait donné tout ce qu’il attendait et même plus, plus que ce qu’il pouvait imaginer. Hugo devait lui être reconnaissant. Hugo n’avait qu’à balayer la pièce du regard pour en avoir un aperçu. Une empreinte digitale par ci, une goute de sueur par là, un mégot usagé ici. Tellement d’informations, d’échantillons, les détails de son visage, sa taille, sa voix, son odeur, un sujet tout droit sorti des enfers sur lequel il pourrait expérimenter à loisir. Au delà du matériel, Constantine avait montré à Hugo à quel point Gotham avait changé et à quel point ses nouveaux protagonistes méritaient son attention. Tous ces gens avec de telles caractéristiques, ces êtres atypiques avec de tels esprits presque aussi intellectuellement challengeant que le Batman lui-même. Il lui avait rappelé à quel point il aimait Gotham City et la jouissance que lui procurait la pensée de les voir périr dans les flammes de l’enfer dont la folie était issue. Il mérite de partir pour tout le bien qu’il lui a fait.
"Docteur ? -Laissez le. Mais faites passer un message à l’intercom."
Le jingle entêtant de l’intercom de l’asile résonna dans tout le bâtiment, comme un avertissement ou une ironique tinte joviale avant une sombre annonce, et la voix féminine qui se voulait rassurante mais qui se trouvait vide de chaleur n’arrangeait rien.
"Le docteur Absonus tient à remercier monsieur Sebastian Jones pour ses généreuses donations à l’institut Amadeus Arkham et à lui réitérer sa promesse que ce qui a eu lieu ici-bas ne sera jamais oublié, en aucun cas. Docteur Absonus invite le personnel à remercier chaleureusement monsieur Jones avant sa sortie."
Arrivé à l’accueil, Constantine quitta le bâtiment sous un tonnerre d’applaudissements du personnel, ravi de pouvoir compter sur l’aide de nobles âmes telles que lui.
"Pourquoi docteur ? -Vous n’êtes pas là pour poser des questions, Jenkins, mais pour m’aider. M’aider à exorciser les patients des démons qui les habitent.
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Sujet: Re: Un exorciste chez les excités (Ft. John Constantine) Mar 24 Oct 2023 - 22:57
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Constantine n’avait pas fait machine arrière, son instinct lui poussait à aller de l’avant sans se poser de question. Il avait abandonné son patient à son triste sort, du moins c’est l’illusion qu’il donnait. Même si l’endroit ne lui rappelait pas d’excellents souvenirs, le maître des arts occultes avaient un égo susceptible et ne pouvait pas partir sur une défaite. Il avait laissé le pauvre homme se faire ronger l’esprit par le démon qui le hantait, lui qui s’était juré de ne pas le laisser derrière lui. Une fois de plus, il avait tourné les talons lorsqu’il avait senti le danger arriver. Avec la masse musculaire du psychiatre, il n’aurait aucun mal à tenir tête à Foster mais il espérait que la rage du démon lui ferait quelques balafres sur les messages, essaye de lui arracher l’oreille avec les dents et bien plus.
Toutefois, les apparences sont trompeuses, John ne comptait pas en rester là-dessus, bien au contraire. L’effet de surprise avait donné un avantage pour le médecin, sans compter le nombre d’alliés qui gravitaient autour de lui. Jusqu’ici, Constantine pouvait s’estimer chanceux de ne pas avoir croiser de garde. En tournant les talons, le britannique avait une autre idée en tête, celle d’un plat froid, aussi délicat que la vengeance. Il connaissait le chemin de la sortie mais s’était permit de faire un petit détour de courte durée. Sa main glissa de sa poche de son trench pour en sortir un marqueur. Sur un point stratégique, il s’arrêta une seconde pour dessiner une première rune, marcher plusieurs mètres pour en dessiner une autre plus loin.
« Spiritus antiquus, liberatus a vinculis corporis humani. » marmonna-t-il entre deux dessins.
Foster commença à ressentir quelques spasmes avec les effets de la puce sous sa peau ou le démon qui entendait la voix mystique du maître des arts occultes. Constantine, sûr de lui, continuait de tracer sa route sans s’arrêter. Il était assez confiant sur le domaine pour savoir que ses paroles atteindraient les oreilles d’un démon qui n’attend qu’une chose, assouvir ces pulsions violentes et meurtrières.
« Exsurge in tenebris et esto mihi obediens »
Un message retentit, manquant de perturber le rituel de Constantine. C’était le psychiatre, il était parvenu à se libérer des griffes du démon un peu trop tôt à son goût. John leva les yeux en direction des différentes caméras de surveillance qui était réparti dans les angles des couloirs, à l’intérieur des cellules et peut-être ailleurs. Il n’avait pas eu le temps de toutes les repérer mais prenait un malin plaisir à faire un doigt d’honneur à celle qui croisait son regard. Le psychiatre taquinait son prochain, pensant qu’il était sorti vainqueur de ce duel car son adversaire avait préféré tourner les talons, reculer pour mieux sauter. John restait imperturbable et dessinait au marqueur indélébile ces runes sur son chemin.
Une fois l’accueil franchi, Constantine est témoin de la haie d’honneur organisé par son ennemi. Impassible, il n’y prête pas grande attention et ne se permet pas de croiser leur regard. Sa main s’est de nouveaux glisser dans sa poche pour ranger son marqueur et ressortir son paquet de cigarette, bientôt vide. Il profita de la situation pour s’en griller une et donner les dernières paroles de son incantation.
Lorsque Constantine franchit les portes, le corps de Foster ne réagissait plus. C’est comme si le démon qui hantait son corps avait cessé de réagir, ou qu’il avait quitté son corps. Une ambiance pesante, presque malsaine s’était répandu dans les couloirs de la cellule de Foster. On pouvait sentir une présence, celle d’un démon qui hante les lieux, cherchant un but. Hors de toute cette agitation, une voiture attendait non loin, celle d’Elio qui avait rappliqué après ces messages. John ne s’était pas retourné, pas une seule fois après avoir quitter l’asile. Toutefois, il savait bien qu’il n’en avait pas encore fini avec ces histoires de psychiatre tordu.
« Exaudi me, potentia mundi, et effunde vicium tuum »
HRP:
Merci pour ce RP fort sympathique ! Ne crois pas t'être débarrasser de moi aussi facilement.
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Sujet: Re: Un exorciste chez les excités (Ft. John Constantine)
Un exorciste chez les excités (Ft. John Constantine)