Invité | Sujet: [GCRTOBER2021] La vie d'une pyromane Sam 2 Oct 2021 - 21:35 | |
| 1- Le pouvoir de l'argent (Araceli 8 ans) L’obsession de Araceli pour l’argent remontait à très loin, à l’époque même où elle se battait encore pour survivre dans les rues sombres et dangereuses de Gotham. Elle n’était qu’une petite fille quand pour la première fois elle se rendit compte de l’important pouvoir que pouvait apporter la richesse. Une chose qu’elle ne pensait obtenir que dans ses rêves les plus fous, qui imaginerait qu’une petite fille toute crasseuse comme elle, allait un jour, diriger un bar de mercenaire ? Pas elle en tout cas, ça faisait déjà deux hivers qu’elle était dehors et ça faisait tout autant de temps qu’elle attendait patiemment sa mère à l’endroit même où elle l’avait abandonné. Elle lui avait promis de revenir la chercher et bien qu’intérieurement, elle savait très bien que ce jour n’arriverait sûrement jamais, une partie d’elle espérait toujours que ça n’était pas des paroles en l’air. Elle ne comprenait toujours pas pourquoi sa maman lui avait fait ça, surtout en sachant que la semaine d’avant elle parlait de déménager dans une autre ville. Peut-être avait-elle trouvé quelqu’un qui serait son papa ? Mais qu’elle devait prendre le temps de lui annoncer qu’elle existait ? Ça ne pouvait être que ça n’est-ce pas ? Elle se traitait régulièrement d’idiote de faire toujours confiance à cette femme. Elle l’avait trahie, elle l’avait laissé ici afin qu’elle meurt c’est évident sinon pourquoi ne l’avait-elle pas juste abandonné dans un orphelinat ? Elle se rappelait des paroles de sa mère lors de certaines crises d’hystérie qu’elle faisait régulièrement. C’est souvent les mêmes mots «tu as gâché ma vie», «si seulement tu n’existais pas » ou bien encore «sans toi je serai riche mais tu n’es même pas capable de m’être utile». Parfois, l’enfant se demandait si ces paroles dites sous le coup de la colère, était réellement ce que sa mère pensait d’elle. Sa mère s’excusait toujours après ce genre d'événement et Araceli lui pardonnait car elle était sa maman. C’est aussi pourquoi elle ne comprenait pas la raison de cet abandon. Etait-ce par colère ? Etait-ce parce qu’elle n’en pouvait plus d’elle ? Ou avait-elle fait quelque chose qui a gêné sa mère ? Elle ne savait pas et c’était frustrant…
Araceli avait compris à quel point l’argent était important dans la vie. Que ce soit chez les gens qu’elle observait dans la rue ou dans la vie de sa mère. L’argent semblait au cœur de tout, et c’était bien une chose qu’elle ne possédait pas. Après tout, elle avait réussi à survivre jusqu’à maintenant en volant de la nourriture à droite et à gauche. Elle devenait d’ailleurs de plus en plus douée pour ça. Peut-être devrait-elle commencer à voler d’autre chose encore ? Le truc qui lui faisait peur encore était de savoir si les punitions qu’elle recevrait en contrepartie serait plus douloureuse que celle qu’elle subissait parfois pour une miche de pain. Elle pouvait facilement supporter le fait d’être tabasser mais elle avait peur de ce qu’elle pouvait recevoir de plus. Les gens pouvaient être effrayants parfois mais c’était une chose avec laquelle elle avait appris à vivre. C’est étonnant de voir avec quelle facilité elle avait réussi à s’adapter à sa situation. C’est pourquoi la scène devant elle, ne lui fait ni chaud ni froid.
C’était lors d’un froid hiver, la neige était présent partout dans la ville et elle, habillait de simple vêtement usé et puant, se tenait au milieu d’une petite ruelle, les pieds nus et frigorifiés, en train de regarder un homme en train de tabasser un autre au sang. Ce n’était pas une scène inhabituelle pour elle, ça lui avait fait peur la première fois, elle voulait bien l’avouer mais elle s’était vite habitué, faisant même une carte mentale des endroits à éviter pour ne pas être mêlé à ce genre de chose, toutefois ce jour-là, c’était différent, ces mecs étaient venus dans sa ruelle à elle, celle où elle passait régulièrement la nuit car la chaleur du magasin d’à côté sortait un peu dehors et elle pouvait ainsi avoir moins froid. C’était donc avec ennuie et frustration qu’elle regardait la scène devant elle. La victime ne semblait pas quelqu’un qui a l’habitude d’aller dans des endroits du petit peuple et l’autre voulait sûrement l’argent qui sort pratiquement des pores de son vis à vis. Est-ce bien un diamant sur sa bague ? Elle aussi voudrait bien le voler, mais elle ne pourrait pas le revendre donc à quoi bon ? Elle se retenait de soupirer alors qu’elle se balançait d’un pied à l’autre. Elle avait froid. Et elle commençait à être agacée par la scène. Quand est-ce qu’ils allaient partir ? L’homme ne pouvait-il pas saigner sans mettre du sang partout ? Sa ruelle allait être encore plus sale qu’avant. Elle espérait que l'agresseur ne va pas laisser le cadavre de l’autre ici. Elle n’avait pas envie de chercher un autre endroit pour dormir. Elle en connaît peut-être d'autres mais ils étaient plus dangereux qu’ici et elle ne voulait pas être une cible facile pour quiconque. Qui savait ce qui pouvait se passer… Elle était une proie facile en plus, une simple petite fille que personne n’allait chercher si elle venait à disparaître. C’était déprimant en y pensant.
Finalement, son intérêt se retrouvait à nouveau attiré par les deux hommes. “J’ai de l’argent. Tenez!! J’en ai encore d’autres chez moi ! Je vous en prie laissez moi vivre.” La victime brandissait de grande liasse d’argent à l’autre, celui-ci comptait avec joie. Pourquoi n’a-t-il pas fait ça depuis le début ? Il aurait pu éviter de se faire lyncher...L'agresseur tourne la tête vers elle avant de sourire puis il finit par traîner le riche hors de la ruelle. Ils passèrent donc à côté d’elle et elle ne bronche pas, elle veut juste retourner sous la bouche d’aération où sort la chaleur du magasin. L'agresseur finit par s’arrêter et la regarde à nouveau avant de lui donner son manteau et un peu d'argent qu’il vient de gagner, tout ça en guise d’excuse pour avoir sali son chez-elle, puis repart traînant à nouveau l’autre. Elle ne dit rien, enfilant juste le manteau et se met à son endroit tant voulu. Elle ne reverrait jamais l’homme mais c’est pas grave car aujourd’hui est un bon jour, elle aura moins froid et le tout grâce à des morceaux de papier.
Elle aussi un jour, elle allait gagner encore une fois de l’argent et elle pourra alors s’acheter une maison et ainsi elle pourra vivre à nouveau avec sa maman. Oui, ça lui semble être une bonne idée...
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