Cela faisait quelques jours que la traque du Glouton avait eu lieu. C'était la première mission de Copperhead sous les ordres de Lisbeth, et avec les Tygers. Et quel première cela avait été. Elle s'en remettait à peine. Son corps avait été malmené et elle était shootée aux médicaments. Toutefois elle savourait cette victoire dans la douleur. Elle avait pu prouver sa valeur et par la même occasion ses compétences. En raflant un petit paquet au passage avec sa part de la prime. Bien que l'intégralité de sa part de cette dernière avait finalement servi à se reconstituer les réserves de poison qu'elle avait employé. Mais l'un dans l'autre, elle ne regrettait pas : elle s'en sortait sans être dans le négatif, et elle continuait à écrire ainsi sa légende.
Pour fêter leur victoire, la mercenaire avait ramené plusieurs bouteilles de Tequila, et comptait bien inviter sa Ruskof de boss à boire. Il fallait aussi préparer les prochaines missions, enfin si l'occasion se présentait. Et puis, elle soupçonnait que Lisbeth était sous écoute. Mais allaient ils s'amuser à vérifier chaque petit murmure au milieu de chansons paillardes en espagnol ? Elle en doutait.
Blessée, Maria évitait de sa la jouer "Copperhead" en gagnant les tentes. Elle avait déjà plusieurs côtes en vracs, autant évité d'empirer la situation. Souhaitant rester sobre, elle avait opté pour un maquillage noire aux yeux et un grand manteau marron par dessus un débardeur ample, ainsi qu'un pantalon à écaille très kitsh. Elle n'hésitait pas à tirer sa langue coupée au moindre regard de travers. Il fallait dire qu'elle faisait tâche avec ses tatouages de gangs et ses dreads. Par précaution elle avait amené avec elle un peu de matériel et quelques gadgets.
Arrivant devant la tente de Lisbeth, elle lâchait un "Toc. Toc." avec son fort accent mexicain, avant d'entrer sans même en recevoir la permission. "¡Hola pequenã! Ca va ? J'apportes de quoi boire pour oublier" lançait-elle en déposant les bouteilles de tequila.
Lisbeth était penchée sur la table métallique ou des cartes de la ville et des rapports s'entassaient. Elle prenait ses ordres d'une branche de l'armée inféodée au président. Grâce à cela, ou à cause de cela, personne ne venait fouiner dans ses affaires, enfin pour le moment. Mais sa tête était connue, à force d'arrestation à grand spectacle. Et puis dans les moment troubles comme ceux que nous vivions, les média raffolaient de ce genre d'histoire, une femme à la tête d'une force d'intervention. Ses chefs lui avaient même demandé de répondre à des interviews. Sa main faisait défiler les rapports d'écoutes téléphoniques sur l'écran et le positionnement géographique des interlocuteurs. Elle devrait bientôt trouver un nouveau méta à se mettre sous la dent. Elle avait des quotas à respecter et cela permettait de poursuivre la pression physique et médiatique sur les habitants de la ville.
Liz se redressa, contente de voir un visage qui ne lui était pas ouvertement hostile. Elle cacha ce sentiment sous une apparence détachée, mais l'arrivée de la mercenaire lui donnait une très bonne excuse pour stopper ses investigations. Surtout qu'en ce moment, le dissident le plus actif était le vieux commissaire moustachu. Et Lizbeth n'aimait pas s'en prendre au troisième âge, c'est comme s'en prendre à une maison de retraite. Enfin, elle avait une vision tronquée de ce que pouvait être ce personnage. Le plus dur serait de juguler ses soutiens. Mais nous n'y étions pas encore. D'autres cibles remontaient régulièrement.
Les soldats sous ses ordres étaient d'épaisses brutes à la recherche de proies faciles pour des primes faciles. Et ils n'aimaient ouvertement pas être commandé, ni par une femme, ni par une handicapée et encore moins par une méta, aussi "loyale" fut-elle aux yeux des médias. Elle mangeait depuis plusieurs semaines seules, prenait ses repas sous la tente de commandement seule et essuyait les regards bovins des ses idiots de subordonnés à longueur de journée. Le "glouton" avait tué son observateur et le prochain n'était pas encore arrivé, elle avait encore quelques jours de paix. Alors voir un visage nouveau mais amical et avec de la boisson qui plus est, était le bienvenu.
_ "спасение" [Salut] lança sur un ton neutre la petite russe.
Elle replia la liste de ces cibles potentielles et se décolla de la table de commandement d'un geste las. Puis avisa, d'un geste de sa seule main, la visiteuse des deux chaises qui étaient en vis-à-vis à côté de son lit de camp. Elle s'y laissa tomber mollement et du bout des pieds elle ôta ses Rangers qui n'étaient même pas lacées laissant apparaitre des petits pieds dans de grandes chaussette kakis. son bras racla l'herbe sous la chaise et fini par attraper deux petits verres et une bouteille entamée de Vodka.
_ "Boire avec les hommes serait un bon moyen de t'intégrer, non, j'chuis le vilain p'tit canard ici" lança-t-elle sans conviction.
La petite russe regarda les bouteilles avec intérêt, se demandant si l'on pouvait les couper à la vodka.
La boss avait l'air occupée, voir même totalement surmenée songeait la Mexicaine en s'étirant lentement. Pas de geste trop brusques, elle-même ne s'était pas encore totalement remise. Son nez était remis en face mais garderait la bosse caractéristiques des nez cassés. La où le bât blessait était ses côtes. Maria était une acrobate et une contorsionniste, deux choses qui étaient bien plus compliqués avec des côtes en vracs qui envoyaient des décharges de douleur au moindre geste brusque. Pour s'éviter une fin de carrière brutale, elle devait suivre un programme précis, prendre des médicaments, et surtout se reposer. Aussi, quand Lisbeth lui indiquait une chaise, la latina ne se faisait pas prier pour en annexer une.
Son regard ambré se posait sur la jeune Russe qui lui faisait face. Cette dernière se laissait tomber avec lassitude dans un siège, puis se mettait à l'aise. "Copperhead" était une prédatrice, aussi elle ne pouvait s'empêcher de noter ce genre d'attitude. Était-ce de la paresse ou de l'épuisement ? C'était difficile à dire pour l'instant, alors autant mettre les pieds directement dans le plat. Métaphoriquement bien sûr, bien qu'elle retirait elle aussi ses bottes à talon. Les rangers avaient un genre mais faisaient bien trop de bruits à son goût. Maria se penchait pour récupérer un des verres ramassés par Lisbeth, elle crachait sur un bout de son débardeur et venant "nettoyer" sommairement l'intérieur. On ne pouvait pas vraiment dire d'elle qu'elle était maniérée, et pourtant ceux qui fouillaient son passé, comme l'avait sans doute fait Lisbeth, pouvaient dénicher des mentions d'une Maria Herrera assez haut dans la hiérarchie d'un cartel mexicain de Central City.
Elle remplissait déjà son verre, et se proposait de remplit celui de la Russe. "Tequila d'chez moi. Tu me dira ce que t'en penses... Je m'intègre déjà. En ayant ramené le type blessé, et en ayant filé un peu de d'argent aux familles des morts. Et les autres me prennent pour une petite frappe, et changeront pas d'avis sur ça. J'te dirais bien de faire pareil, Pequeña, mais j'imagine qu'ils changeront pas non plus d'avis sur toi. C'type de brute, une fois qu'ils ont une idée... Qué cabrones, ¿no?" [Quels connards, non ?] commençait-elle, se moquant ouvertement d'être potentiellement sur écoute. "Patito Feo ? Vilain petit canard ? Ca te va bien" ricanait-elle. C'était un de ses problèmes, si on installait pas rapidement des limites, elle pouvait vite se montrer familière.
Levant son verre, elle buvait ensuite une rasade. Elle était spécialisée dans les poisons, il fallait bien prouver à Lisbeth que le contenu de la bouteille était buvable ! Elle ne faisait pas du tout ça parce qu'elle avait soif de se mettre la misère, elle nierait en bloc. "¡Salud! Hff... ! C'est avec toi que j'veux boire, Patito Feo. Déjà... Encore bien joué pour la dernière. On te crache dessus mais ça aurait pu tourner tellement pire. Mais... T'as l'air épuisée. T'as dormie depuis le psychopathe des égouts ? T'sais qu'même les conseillers d'présidents ils prennent des pauses. Teh, y'en avait encore un dans un tabloïd la semaine dernière, aux Bahamas j'crois... Bon. T'as pas une tête à aller aux Bahamas mais t'as droit à une pause !" marmonnait-elle en re-servant.
_ "C'est bien joué d'avoir ramené le gars et pour les familles aussi" Dit-elle levant un verre rempli à raz bord de Vodka. Bon la serpentine ne connaissait pas le CV du mec. A vomir. Pas certaine qu'elle ce bouge pour eux la prochaine fois.
_ "J'comprends pas tous tes mots, mais j'crois qu'j'ai le sens d'la phrase." fit-elle sur un ton neutre tout en vidant son verre et en se servant une tequila.
Elle étendit ses jambes et fit tourner ses chevilles comme pour les échauffer. Puis souffla comme si elle avait couru un 100 mètres.
_ "J'dors pas des masses c'est temps-ci. J'pense toujours à pleins de choses, ça va très vite dans ma tête et parfois ça m'empêche de dormir. Et puis j'voudrais pas qu'un d'ces gars s'amusent avec son arme sur moi pendant que je roupille. Mais toi t'as un code de conduite non ? Si on te paie et que tu acceptes, alors tu fais des choses ?" fit-elle tranquillement en sortant un billet chiffonné de 10 dollars qu'elle pose sur la table.
_ "J'te pose une question et quelque soit la réponse tu empoches le billet qui est sur la table ? Ca te dit ? Comme un jeu à boire" expliqua la petite russe.
_ "Est-ce que t'as un contrat pour me dessouder ?" demanda-t-elle sur un ton neutre, posant la question du but en blanc. Une fois certaine de sa neutralité, elle pourrait lui expliquer son plan avant.
Lisbeth pensait que non, car il lui aurait suffit d'agir dans les égouts, juste après l'attaque du glouton. Elle était faible et un peu de poison ou son gaz bizarre et elle n'aurait pas pu en réchapper. Mais le contrat avait pu être passé une fois la mission terminée. Comme une sorte de test pour la mercenaire. Ce qu'on appel dans le jargon une "dernière chance". Le gars qui reste derrière la cible et quand le méta fond un plomb, boom, sa tête prend une balle.
La téquila n'était vraiment pas mauvaise. Bien plus fruité et douce que la vodka russe de Liz. Elle se servi un tiers de vodka et deux tiers de téquila, puis vida d'un trait la boisson inventée. Pas fameux, mais agréable. Pouvait-on parler de retour en bouche avec ce genre de boisson à décaper un évier ? Son regard troublé par l'alcool s'égara sur les tatouages de l'assassin des cartels assise en face d'elle. Les siens avaient tous une signification bien particulière, suite à ses années de soin dans l'unité pédo-médical de l'asile d'Arkham. Elle se tortilla et sorti de sa poche un autre billet de 10.
_ "Tes tatouages c'est pour faire peur à qui ? T'es passé par un asile aussi ?" demanda-t-elle cette fois avec une voix piquée de curiosité. Puis elle enchaina avec une question / proposition, en posant un billet de 50 dollars cette fois-ci.
_ "J'aurais un contrat pour toi, un truc pas très long, quelques jours, la protection de personnes bien. Ca te tenterais ?" demanda-t-elle en poussant doucement le genou de Cooperhead du bout de son pied. Bon ok, ce n'était pas très professionnel, voir même aguichant, mais elle avait envie de toucher quelqu'un. C'était une chose simple le contact de la peau sur la peau. Avant elle avait son Eugénia qui se téléportait sur un simple sms de sa part. Mais elle l'avait enfermé dans une prison pour méta où la belle devait subir les pires atrocités. Son plan avait réclamé tous ces sacrifices. Elle savait qu'elle allait devoir le payer en retour un jour sous une forme ou sous une autre.
Zala fixa de ses yeux vairons ceux, ambrés, de la mexicaine en quête de réponses.
Sujet: Re: Vodka tequila. (Ft Lisbeth Zalachenko) Mar 1 Mar 2022 - 15:02
Réponses décevantes
Ft Lisbeth Zalachenko
"Merci. Même si ils sont louches, j'me vois pas laisser derrière un "allié"." marmonnait-elle en sirotant son second verre, écoutant tranquillement Lisbeth. C'était donc ça alors ? De la paranoïa ? Maria n'avait pas spécialement de pitié envers ça, toutefois elle pouvait se mettre dans ses bottes et la comprendre. C'était vite compliqué de se faire une place dans un groupe où, au mieux on ne nous aimait pas, au pire on souhaitait juste nous "remettre à notre place". Cette pensée renvoyait la Mexicaine en arrière, et lui arrachait une grimace. Elle s'enfilait le restant de son verre d'une traite, pour anesthésier ses pensées sous un flot d'alcool.
"C'est l'idée, ouais. Si on me paye, je fais des choses, hahaha" répondait-elle en riant devant la question qui lui paraissait si évidente qu'elle en devenait presque enfantine, candide. Puis ses yeux tirant vers le jaune se posait sur le billet. Pour tout réponse elle écartait les mains en lâchant un court : "Je suis joueuse."
Elle empochait déjà le billet de dix dollars, avant d'être surprise par la franchise de la question. Droit au but, pas de gants. Elle en lâchait un nouveau rire, avant de remplir de nouveau son verre. "Deux choses. Déjà, pour me faire vendre un client ou un contrat, dix dollars c'est léger. Ensuite, non, je n'ai pas de contrat sur ta tête. Et, fidèlement à mon code : je n'acceptes pas les contrats sur mes clients jusqu'à un mois après la fin de leur contrat. Donc tu risque rien de mon côté jusqu'à cette date, plus un mois. Enfin sauf si j'estime que tu me trahis ou me double, ou refuse de me payer. La, le contrat sera rendu caduque, et donc, la protection aussi." commençait-elle à expliquer comme une gratte-papier. Cela la faisait sourire : l'idée même de s'imaginer elle, une latina couverte de tatouages et avec un casier judiciaire plus long que la constitution, parler contrat conventionnelle et rupture de contrat. "C'est une vision un peu romantique de mon métier. Mais elle part d'un constat simple. Etre mercenaire c'est déjà un peu être une pute. Si je double mes clients en leur faisant à l'envers, plus personne ne viendra me voir. Et je deviendrais un peu la "mercenaire pas cher mais pas sûr". Et c'est pas le rôle que je veux. Je vise plus haut." disait elle en montrant le toit de la tente de l'index, avant de boire tranquillement son troisième verre. Elle parlait beaucoup, il fallait bien qu'elle s'hydrate ! "Mon "code" me permet d'établir des règles saines pour moi et mes clients. Et une éventuelle fidélisation, p't'être un jours. Criminelle, mercenaire... ne veut pas dire bête sauvage. Même si certains agissent comme tels." soupirait-elle. Elle se savait vieux jeu, mais elle ne pouvait rien y faire. Elle ne pouvait pas totalement abandonner son éducation de bonne catholique. La sainte mère ne s'en remettrait pas.
Maria observait alors de nouveau la Russe, s'assurant qu'elle avait bien compris sa réponse. Néanmoins son attention s'orientait rapidement sur son verre en la voyant mélanger les deux alcools. Quel était donc cette infamie ? La mexicaine faisait une moue, mais la curiosité l'emportait et elle tendait la main vers la vodka pour reproduire le "cocktail" de Lisbeth. Reniflant le verre, elle raflait de sa main libre le billet à peine était il posé. Bien sûr, dix dollars ça n'était rien pour elle. Un assassinat montait à minimum quatre chiffres. Mais ces dix dollars pouvaient toujours être refilés à son abuela sans lui attirer de soupçons ou de problèmes. Qui plus est, ils avaient aussi cette valeur symbolique avec Lisbeth : c'était une transaction. Comme de petits contrats qui duraient l'espace de quelques phrases, mais garantissaient le silence de Copperhead. Et puis merde, il fallait aussi être objectif, Maria était une croqueuse de billets.
"Mes tatouages ?" demandait-elle avec une certaine curiosité qui muait rapidement en amusement. Elle ignorait bien si la démarche était sincère, mais Maria restait une humaine. Parler d'elle-même était toujours un plaisir. Jouant le jeu, elle roulait un peu des épaules puis commençait à montrer sa main. "J'suis pas passée par un asile non. Mais par la rue, et la prison, oui. La plus part de mes tatouages ont un sens. Certains sont fait pour faire m'identifier. Comme ceux-ci". Elle montrait trois points en triangle, puis sur son autre main cinq points agencés comme la face d'un dé. Ensuite elle passait à son épaule où elle montrait un chat noir, et son cou, où elle présentait un crâne de squelette. Le tout en expliquant (dans l'ordre) : "Ceux la sont des tatouages de gangs. Les trois points signifient : Rue, Hôpital, Cimetière. La vie type des gens comme moi. Les cinq la, c'est moi entre quatre mur. Il signifie que j'ai fais de la prison. Ceux-ci sont comme un CV, pour montrer mes compétences : le chat symbole des voleurs... Le crâne symbole des assassins." soufflait-elle. Elle tapotait un tatouage très petit, de larme, au niveau de son cou avant de se tourner pour montrer le mamba noir dans son dos, il partait de son bassin et était relevé, gueule ouverte, comme prêt à mordre. Puis elle soulevait son débardeur pour montrer la vipère cuivrée sur son torse. Ce serpent la était orienté de façon à donner l'impression qu'il surveillait ceux qui le regardait, il était représenté enroulé autour du sein droit de Maria, comme pouvait le voir la Russe car la Mexicaine ne portait rien sous son haut. Maria lui coulait un clin d'œil avant de laisser retomber son débardeur. "Bien sûr les tatouages peuvent faire peur à ceux qui en connaissent le sens, comme la "larme", le tatouage de "tueur de flic". Mais... Ceux la sont plus pour faire "peur". Bien que j'aime aussi la signification, le mystère, le renouveau, et l'aspect des serpents." décrivait-elle en montrant les tatouages associés. Elle se montrait avare en détails sur le sens de certains, mais quand bien même ces détails, il en restait encore des dizaines et des dizaines. Impossible de tous les faire. Certains "doux" comme un papillon sur une fleur. D'autres plus sombres comme une représentation de la faucheuse en tenue de bonne sœur, qui semblait pleurer à genoux. Son doigt s'arrêtait d'ailleurs sur ce dernier, à son bras gauche. "Celui-ci peut inspirer la peur aux gens qui me croisent, mais son sens est tout autre. Il représente Mère Abiguail, qui était une religieuse de mon village. Elle m'a éduquée. Et... quand je lui ai appris ce que j'étais devenue, elle a pleuré dans sa chapelle... me déclarant que j'avais vendu mon corps et mon âme, que je n'étais plus qu'une morte débout, et qu'elle prierait pour moi... Hmpf. J'ai fais ce tatouage pour m'en souvenir. Et ne pas l'oublier, ni elle, ni ses mots." soupirait-elle, son humeur chutant plus vite que Lisbeth ne descendait les vodkas. Son doigts désignait ensuite une croix à sa hanche, recouverte d'une toile d'araignée. "La croix est le tatouage que l'on inflige de force aux prostitués. Quand à la toile, je l'ai rajouté moi même plus tard, pour extérioriser à quel point je me sentais prisonnière. On ne commence pas par "devenir" une assassin du cartel. J'ai commencé à l'échelon le plus bas..." terminait-elle, en secouant la tête. Elle buvait son verre d'une traite pour noyer les souvenirs qui remontaient. S'ébrouant pour encaisser la vague d'alcool, elle demeurant silencieuse, attestant que la discussions sur ses tatouages était close pour aujourd'hui.
Elle raflait toutefois le billet de cinquante quand ce dernier sortait. Un contrat de protection ? La Russe venait frôler le genoux de Maria qui penchait alors légèrement la tête. Elle ne rougissait pas, ni de semblait gêner. Surtout après l'aveu que la discussion, aidée par l'alcool, lui avait fait dire. Elle ourlait un simple sourire, avant de reprendre son sérieux pour déclarer : "Qu'ils soient bons ou pas ne change que le prix que j'en demanderais. Je peux essayer de protéger, ça me dérange pas, même si c'est pas la où je brille le plus. Mais t'as conscience que je peux pas être à plusieurs endroits ? Ca sera eux ou toi, en somme... " répondait la mexicaine du tac au tac. "Peut être que je serais plus utile à surveiller ta tente quand tu dors, non ?" ronronnait-elle presque, sur le ton du flirt, alors qu'elle remplissait de nouveau son verre.
Dernière édition par Maria Herrera/Copperhead le Mar 1 Mar 2022 - 15:06, édité 2 fois
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Sujet: Re: Vodka tequila. (Ft Lisbeth Zalachenko) Jeu 3 Mar 2022 - 18:04
La proposition
Lisbeth commençait à sentir les effets de l'alcool. Quand elle bougeait la tête, son cerveau avait quelques secondes de retard. Elle s'enfonça un peu plus dans son fauteuil comme pour se rassurer. Sa raison lui disait de ne pas multiplier les alliés et les personnes dans la confidence. Déjà le Glouton, mais cette mercenaire avec ces yeux ambrés, ses tatouages et son franc parlé plaisait à la russe. L'alcool ingurgité, la fatigue et le manque de nourriture jouaient certainement aussi dans sa décision. Elle fixait les tatouages de son interlocutrice, puis tenta de rester concentrée uniquement sur les tatouages quand la vipère cuivrée lui fut montrer. Elle reprit un shoot de vodka pour s'occuper la main et se donner de la contenance, évitant de croiser le regard la Mexicaine. Elle aimait ce qu'elle voyait, un peu trop peut-être.
_ "j'pensais pas qu'les tatouages pouvaient avoir autant d'significations." fit-elle à la fin de l'exposé de Maria.
La jeune femme avait du vécu, des périodes périlleuses dans sa vie. Liz comparait volontiers le malheur des autres au sien. Et elle était toujours vainqueur. Et dans sa manière de voir les choses, elle n'avait pas d'équivalant. Mais cette fille en avait bavé. Il lui avait fallu s'adapter ou mourir dans quelques lieux sordides. Alors elle avait survécu en se montrant plus impitoyable encore que les autres, une sacrée école de la vie. Graver sur sa peau ce qui s'était passé pour ne plus refaire les mêmes erreurs, c'était aussi ce pourquoi Liz les avait fait faire. Un point commun peu banal entre les deux femmes.
_ "Pareil pour moi..." Elle hésita un instant, mais n'expliqua pas leur signification. la hackeuse cachait son passé aux yeux de l'administration et de tous ceux qu'elle connaissait. Elle n'était pas encore assez soûl pour l'évoquer avec une presque inconnue... qui l'avait défendue dans une rixe qui aurait pu être mortelle. Zala n'était pas quelqu'un qui se mettait facilement à la place d'une personne. Elle traçait son chemin en écartant les gens, telles des variables que l'on écarte d'un problème. Le facteur humain ce n'était pas son truc du tout. Elle ne percevait pas les émotions comme il fallait et elle tapait à côté à chaque fois qu'elle les évoquait. Mais parler de ces tatouages l'avait visiblement un peu secoué. Elle lança une phrase, l'alcool aidant, espérant que cette fois-ci, cette dernière serait comprise et tomberait juste.
_ "C'est dernière toi maintenant, t'es maîtresse de ton destin... Ou un truc du genre" fit-elle
_ "J'aime bien tes règles. C'est pour protéger quelqu'un, une méta, dans l'un des endroits les plus moches d'la planète, tu prendrais combien ? Pour une semaine ?" demanda la petite brune affalée dans sa chaise pliante. Elle savait que la femme serpentine allait faire le rapprochement avec la prison volante. Ces indices n'en n'étaient pas vraiment finalement. On verrait ce qu'elle ferait, une sorte de quitte ou double. La Russe avait déjà eu affaire à Bane comme mercenaire. Mais il ne respectait pas les ordres du commanditaire. Elle aurait tout de même voulu l'engager, mais ce dernier était introuvable. Même pour elle, absent des réseaux, un fantôme. Mais elle avait une éthique, cela changeait la donne.
Tout était prêt pour exécuter son plan, et il lui restait quelques milliers de dollars tout au plus qu'elle avait mis de côté. Elle pourrait vendre sa moto, car avec un seul bras, plus moyen de la conduire. Mais s'offrir les services de la mercenaire était un luxe qu'elle pouvait se permettre pour s'assurer que son Eugi court le moins de risque possible. La magicienne était retenue prisonnière dans l'aile des méta, la plus surveillée de la prison.
_ "Dans la tente, nen, ça doit faire bizarre de surveiller quelqu'un qui dort" fit-elle avant de comprendre le sous-entendu et de regarder ailleurs, comme gênée, alors que quelque part c'est elle qui avait commencé à jouer.