« Et nos concitoyens et concitoyennes ont élus à la majorité … Jaina Hudson ! Jaina Hudson est la nouvelle maire de Gotham City ! »
Un frisson dans les jambes et dans le dos. Le regard sur la télévision, je regarde et j’écoute le présentateur de la chaîne sans réellement comprendre ce qui arrive. Je peux entendre un certain nombre de mes partenaires, associés, collaborateurs, ceux qui m’ont soutenu pendant la compagne, élever des exclamations. Certaines personnes viennent poser leur main sur mon épaule pour me féliciter. Une de mes amies vient m’enlacer et me complimenter. Seulement, mon regard ne décroche pas de la télévision. Je n’arrive pas à réaliser. A-t-il vraiment dit mon nom ?
On a réussi !
White Rabbit a l’air de sauter de joie, je ressens dans mon corps une chaleur qui me montre son excitation, son ravissement compte tenu de la situation. Je réalise que oui, je suis bien devenue maire de Gotham ce soir.
« Félicitations Jaina. »
Je me retourne pour la première fois vers une voix familière. Il est mon directeur de campagne, un élément qui m’était indispensable pour arriver où j’en suis. Dans ses mains il tient deux coupes de champagnes. Il me sourit, me tend la coupe et me sourit. Je lui souris en retour et accepte la coupe.
« Merci. »
Nous trinquons puis nous buvons une gorgée. Je suis ravie d’en être arrivée où je suis. D’un autre côté, je suis quelque peu stressée, j’ai peur de ne pas réussir, de défaillir, de ne pas être à la hauteur. Gotham est une grande ville avec beaucoup de problèmes. Les électeurs doivent vraiment penser que je peux tenir mon programme, que je leur serai fidèle. Il ne faut pas les décevoir.
Nous discutons tous les deux, autour de la campagne, du stresse qui régnait dans la salle pendant l’attente des résultats. J’étais moi-même tellement stressée que j’étais persuadée de ne pas être élue. Cependant, je ne me sens pas à mon aise. Je suis encore plus stressée qu’avant. La pression est retombée mais revient maintenant que je suis maire. Une très grande responsabilité m’attend. Je ne peux plus être l’organisatrice de soirée mondaine, je ne peux être Jaina Hudson. Je suis la maire Hudson.
« Excusez-moi. »
Je pose ma coupe de champagne sur une table, je vais vers le vestiaire prendre ma veste, je la mets et je me dirige vers une sortie de secours. Je pousse la porte et je sors dehors. En fermant la porte, je descends les quelques marches, menant aux poubelles, et je prends une grosse bouffée d’air. Les larmes me montent aux yeux, une chaleur et une douleur se cloître dans mon sternum.
Non, Jaina, ne stresse pas maintenant, ce n’est pas le moment …
Je ferme les yeux, respirant profondément et expirant lentement par la bouche. Je dois me ressaisir. Si je commence comme ça, je vais finir comme Bruce. Brusquement, mon cœur s’emballe, je saute et je me retourne pour voir mon directeur qui me rejoint, sa coupe dans une main, l’autre sur la porte pour la refermer.
« Tout va bien ? »
Tout allait très bien avant que tu te ramènes, sac à merde.
« Tout va bien, merci.
- Vous pleurez ?
- Non, c’est juste que …
- C’est normal, vous savez, une joie pareille, personne ne peut vous reprocher de pleurer.
- Je suis stressée, c’est tout. »
Et alors, il s’approche de moi pour me prendre dans ses bras. La chaleur qu’il émane et sa tendresse finissent par me rassurer un peu. Je me calme doucement lorsqu’il s’écarte, me regarde dans les yeux et se penche vers moi, mais non pas pour m’enlacer. Je recule légèrement, riant nerveusement au passage.
« Qu’est-ce que vous faites ?
- Et bien … Je croyais que … Vous savez, avec toute cette campagne, tous ces soirs où l’on s’est vu … »
Oh, je vois. Célibataire, s’inventant des films, des faux sentiments réciproques. Il profite de ma non réponse pour retenter le coup.
« Arrêtes, dis-je fermement.
- Mais … Ah, je ne savais pas que l’on se tutoyait.
- L’ambiance qui règne a l’air de le vouloir. Maintenant, laisse-moi tranquille.
- Tu n’es qu’une allumeuse.
- Pardon ?
- T’as très bien entendu, tu t’es bien servi de moi.
- J’avais besoin de toi, si tu as pensé que j’avais pu avoir un petit béguin pour toi, tu te goures. Ce n’était que du boulot.
- Bien sûr, tu m’as allumé parce que tu avais besoin de moi. Maintenant que tu as eu ce que tu voulais, tu m’envoie balader, pas étonnant que tu sois seule. »
Ses mots sont comme des poignards. Je le fixe, j’ai envie de hurler sur lui, de lui jeter un truc au visage. Je ne sais pas ce qui me prend. Je prends sa coupe de champagne des mains, je l’explose contre la rambarde des quelques marches, en tenant bien le manche dans la main. Il me regarde, surpris, voir choqué, et recule. Il me questionne, je ne suis pas sûre de ce qu’il me demande. Je fonce sur lui et je finis par planter le manche, cassé et pointu, dans la trachée. Il veut crier, il n’y arrive pas. J’entends sa respiration saccadée, sa volonté de respirer alors que je l’en empêche. Je retire mon arme et je le regarde s’écrouler. Les larmes remontent à mes yeux assez rapidement, ma respiration s’accélère, je suis sur le point de pleurer mais je ris nerveusement. Ressaisis-toi. Je regarde mes mains, une pleine de sang de ma victime. Je viens de tuer quelqu’un. Moi ? Comment est-ce possible ? Je regarde ce corps gisant au sol, mes jambes tremblent, mon cœur palpite et mes mains sont moites. Qu’est-ce que je peux faire ?
Ressaisis-toi !
Je jette quelques regards autour de moi. Personne. Je me tourne vers la grosse poubelle, je l’ouvre et je retire les sacs qui sont déjà dedans. Poussée par la frénésie, la peur de me faire surprendre et l’adrénaline, je me sens plus forte que jamais. Je jette à l’intérieur le morceau de verre restant qui se brise. Je viens prendre les pieds de mon directeur que je tire. J’arrive à le porter tant bien que mal pour le jeter dans la grosse poubelle. Je le regarde, lui, mort et caché dans une poubelle derrière une salle de réception. Étonnamment, je ne ressens plus rien. Je prends les sacs poubelles et je les balance sur lui pour remplir de nouveau le bac. Je referme enfin la poubelle, on n’en entendra plus parler. Je monte les marches pour ouvrir la porte de secours lorsque je dirige mon regard vers ma veste. Des tâches de sang. Bon sang ! Ça ne part pas facilement au lavage ça ! Je retire ma veste, je réarrange quelques mèches de cheveux et j’ouvre la porte. Une fois dans la salle, personne n’a l’air de remarquer mon absence ni mon retour. Je me dirige vers le vestiaire, où je plis ma veste sur une petite table pour cacher les tâches, et je pose mon sac par-dessus. Je me dirige alors vers les toilettes, le lavabo le plus proche pour me laver les mains.
Je retourne dans la salle, je récupère une coupe de champagne et je navigue entre le beau monde. Je me contente de leur sourire, je lève ma coupe vers eux, je reçois leurs félicitations et je suis ravie. Je bois un peu de ma coupe lorsque mon regard se pose vers un convive. J’ai déjà pensée au fait qu’il serait possible qu’il vienne ce soir, mais j’avais des doutes. Je ne sais pas ce qu’il pense de cette campagne, du fait que je suis maire, et de plus actionnaire de son entreprise. Je retire mes lèvres du rebord de mon verre et je lui souris.
Bonsoir Bruce Wayne.
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Sujet: Re: Où va le monde Dim 31 Mai 2020 - 23:58
The Dark Knight
Malgré les évènements qui se sont passés au Plaza, Gotham City se voulait être une ville toujours en activité, et même si l'attentat envers le célèbre milliardaire et maire de Gotham City avait fait les choux gras pendant plusieurs jours, bien peu de quotidiens avaient sût pour l'état de santé du célèbre milliardaire. D'après les rumeurs, Bruce Wayne était parti hors de Gotham City, en France, pour se faire soigner par les meilleurs chirurgiens, mais il n'en était rien. Il avait été transféré au Manoir Wayne, dans la Batcave, et c'est un Thomas Eliot sous la contrainte, qui dût sauver la vie de son meilleur ami. Avec tant mal que de bien ... Bruce Wayne avait été cru pour mort, j'aurais aimé que cela reste ainsi, mais Alfred me rappelait sans cesse de fournir une tête au corps de Wayne Enterprises, et que l'entreprise familiale ne pourrait survivre sans moi et sans Tamara Fox. Soit, il était temps pour Bruce Wayne de revenir sur le plan de la scène Gothamite, et même si l'idée de rejoindre une soirée d'élection presque ironique dirons-nous, tandis que les citoyens de Gotham City sont mal nourris, tandis qu'ils vivent dans un inconfort qui ne leur est pas dû, on avait encore quelques excentriques qui s'amusaient à montrer qu'ils méprisaient le petit peuple. En tant que maire, j'avais tenté le tout pour le tout, mais je n'avais pas pris en compte les actions du Joker. Je l'avais écarté de mes intérêts et il était revenu, et il s'en était pris à Bruce Wayne, physiquement. Comme si tout était lié, comme s'il savait ... Non. C'était impossible, il ne pouvait pas savoir que Bruce Wayne était Batman ... Quoique ... Non ... Cette carte à jouer dans la cave, cette sensation d'être surveillé à ce moment-là ... Non. C'était impossible. Il ne pouvait pas. Cette soirée d'élection avait tout du simulacre, de l'opulence, et de tout ce que je pouvais détester de la haute société de Gotham City. Mais certains projets que j'avais eu pour Gotham City se devaient d'être accomplis, et je devais discuter avec Jaina pour savoir si elle comptait m'aider à réaliser ce que je n'ai pas réussi à accomplir. Tandis qu'Alfred me sortit un des costumes les plus propres que l'on pouvait trouver, il me tenait une petite discussion à ce sujet.
"Les journalistes n'en reviendront pas, monsieur Wayne. Ils avaient déjà annoncé votre mort."
"Quel dommage pour eux et pour leurs ventes."
"Vous avez une idée de qui sera le prochain maire de cette ville ?"
"Jaina Hudson me semble désignée. Même si je reste réservé à son égard."
"Elle hante le Chevalier Noir, n'est-ce pas ?"
"Vous vous occupez un peu trop de mes flirts, Alfred. Je pense qu'il serait temps que je m'occupe un peu de la vôtre. Comment va Leslie ?"
"Jeune freluquet, ma vie ne vous regarde pas."
Alfred eut le dernier mot, et même si ce genre de pensées m'agaçait, ainsi que ces évènements ridicules, j'enfilais mon costume avant de me rendre grâce à la limousine, conduite par Alfred, au lieu où l'on organisait la soirée de l'élection. Encore une soirée où l'argent, la nourriture et l'alcool allait couler à flots. Le lieu avait été protégé, et le personnel avait assuré la propreté du lieu. Le Grand Hôtel Royal ... Dirigé par des mafieux, par Cesare Regoli. Un endroit qu'il me faudrait un jour où l'autre, surveiller de plus près ... Contrairement à Gotham City, on pourrait croire que ce lieu n'avait pas été touché par la criminalité. Le service de protection de l'hôtel semblait efficace, mais comme toujours, ce sont les plus riches qui en disposent. Le reste de la population doit jouer de consort avec la criminalité ambiante. Quelle tristesse de voir que tout cela ne changeait jamais. Sur le parvis de l'hôtel, la limousine s'arrête et c'est un Bruce Wayne diminué qui en sort, qui s'aide d'une canne pour se soutenir. Pour s'aider. Trois balles dans le torse, cela vous affaiblit, et je tenais quand même aussi à montrer que Bruce Wayne avait bien souffert de cela. La canne n'était qu'une option, mais elle donnerait une image plus fragilisée de Bruce, et du coup, on éviterait de me recoller au Chevalier Noir.
"C'est Bruce Wayne ! C'est Wayne ! Vite !"
"Chope-le en photo ! Va-y !"
Je dresse ma main pour éviter les flashs. Je ferai la couverture demain, sûrement en seconde page après l'élection de la ou du nouveau maire de cette ville. C'est alors qu'un homme m'ouvre la porte de la salle pour l'évènement. Et ce fut alors un cri qui m'extirpa de mes pensées. La salle m'observait, comme si ils avaient tous vu un cadavre franchir la porte. Je reste sur mes gardes, les criminels étaient une chose, mais les riches, c'était pire. Une fois que vous étiez dans leurs filets, vous étiez un jouet, et il fallait être quelqu'un de rusé pour se camoufler et s'extirper de leurs griffes. Une voix, grasse, bouffie, résonne dans mon oreille. Un look excentrique qui cache une obésité croissante, une de ces femmes de Gotham City qui n'aurait jamais le soucis des fins de mois et qui n'aurait jamais à combler un vide : Pétula Potin, une des raconteuses de cancan et d'autres fadaises du Gotham Globe. Une casse-couille qui essayait sans cesse de se faire bien voir dans la haute société, mais qui, avec un poids pareil, ne passerait même pas sous la fissure en-dessous de la porte. Façon de parler pour son estomac, au vu de la livre, elle a bien profité depuis la dernière fois où je l'ai aperçue. Pense à ce que te disait Alfred, Bruce, joue ton rôle, reste Bruce et oublie Batman pour le moment, joue le dépravé et le flambeur, oublie ton rôle.
"Bruuuuce ! Nous étions folle d'inquiétudes ! Cette canne ne vous sied guère ! Mon Dieu, mon Dieu ! Mon Dieu !"
"Non, appelez-moi juste Bruce."
L'art et la manière de rembarrer les gens et de les tourner en ridicule. L'art de couper la discussion avec classe et panache. Oui, en effet ... La petite punchline qu'il faut pour rembarrer et rabaisser un peu le caquet. Un peu d'amertume dans ma voix c'est vrai. Le rire des gens qui m'entourent est bien ponctué. Je me serais volontiers prit de passion pour emmener le tas de saint-doux voir comment ça se passe pour les plus nécessiteux dans Crime Alley, même pour tous ceux qui étaient présents. Ils n'avaient jamais côtoyé le mal, ni le crime, ni la détresse, et pourtant, ils étaient là, tous, dans leurs jolis costumes, à se pavaner et à se complimenter les uns les autres. Ils rient tous, se moquant éventuellement des pertes humaines qui aurait pût se produire pendant l'évènement du Plaza. Je détestais ces gens. Si imbus d'eux-mêmes, si parfaits à leurs propres yeux, ils me donnaient envie de fuir à toute vitesse de l'endroit. Perdu dans mes pensées, j'entends en fond sonore l'élection de Jaina. C'était couru d'avance. Je m'esquive au buffet, seul, observant avec attention ce qui se passait sur la table des plats servis. Tout autour de moi, ce n'était que rires, que des acclamations, des hourrah, mais tout cela me passe au-dessus de la tête. Je pose ma canne contre la table avant de prendre une coupe de champagne. C'est alors que je jette mon dévolu sur l'hôtesse de la soirée qui vient à ma rencontre, Jaina Hudson que je salue de loin. Elle vient à ma rencontre, et nous commençons alors à discuter. Elle a un magnifique sourire et je lui serre la main amicalement. Finalement, la soirée ne peut que bien se passer ? Qui sait ? Je la reconnue sans faillir dans la foule. Elle était belle ... Toujours aussi belle et terriblement séduisante.
"Mademoiselle le maire. Ou madame le maire. Je vous félicite pour votre élection. J'espère que vous finirez sur une note plus calme que mon mandat."
Une voix qui semblait fausse peut-être, mais au final, pas du tout. La jeune femme éveille mes curiosités comme à son habitude. Et ce depuis la dernière fois que nous nous étions revu, à la Tour Wayne. Elle avait une certaine chaleur, une certaine douceur dans la voix et un sourire, un sourire magnifique qui m'intriguait comme toujours. Je comptais énormément de conquêtes, mais elle, elle me terrifiait car je ne savais pas encore grand chose d'elle et pourtant, j'étais le serpent, et elle, la joueuse de flûte, et elle commençait à m'envouter. Prenant une flûte de champagne qu'un serveur me tend, j'observe un peu le beau monde. Quelques personnes que je ne connais pas, pas encore du moins.
"Vous n'avez pas trop le vertige, Jaina ? Pas trop peur d'affronter le conseil municipal tous les mercredis ?"
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Invité
Sujet: Re: Où va le monde Mar 9 Juin 2020 - 21:27
Où va le monde
- Bruce Wayne-
Je le regarde, il me salut. Autour de moi, les gens sont affolés. Ils n’ont pas peur, ils ne se doutent de rien. Ils sont affolés en voyant le revenant. Je lui souris aimablement, comme à mon habitude. Il est vrai qu’il ne m’a jamais laissé indifférente. Seulement, je sens que depuis peu tout devient différent. Depuis que White Rabbit est revenu m’habiter, j’ai l’impression de revivre mais aussi de détruire ce que je touche. Je ne savais pas que j’allais tuer… Non. Je ne peux toujours pas croire que je viens de faire cela. Pourtant, c’était si réel. Je me souviens de la chaleur de mon corps mais aussi des vibrations, des tremblements. Mon cerveau bouillonnait, ma main se déplaçait vers lui sans que je ne comprenne rien. White Rabbit l’a tué, j’étais spectatrice et actrice en même temps. Tout ce que nous faisons, nous le faisons désormais à deux. Je prends ma respiration et je m’approche de mon cher Bruce. Je souris aux invités pendant mon déplacement, je veux que l’on me trouve toujours respectable. Je veux que l’on me croie honnête et digne. Pourtant, je n’ai rien à prouver, car tout le monde me croit déjà comme une femme respectable.
J’arrive à la hauteur de Bruce, je me sens rougir et heureuse qu’il soit là. Il n’a pas l’air fâché, ni trop surpris. Je lui souris, presque de toute mes dents. Je ne peux m’empêcher de voir, posée à côté de lui, sa canne. Cela me fait un peu de peine de le voir aussi mal. Il faut dire que son discours n’a pas pu se terminer sur une bonne note, ce pourquoi je suis là aujourd’hui. Il ne manque pas de m’appeler madame le maire, ce qui me rassure dans son attitude envers moi. Il a l’air plutôt ravis que je prenne les devants. Il se peut que nous puissions parler convenablement ce soir.
Et plus si affinité.
« Bonsoir Bruce, vous pouvez m’appeler Jaina, voyons. Dis-je avec un léger rire. Merci beaucoup pour votre soutient et oui j’espère aussi … Finir sur une bonne note. »
Il prend les choses avec humour finalement et ce n’est pas plus mal. Cela pourrait être maladroit, mais la façon dont il a de parler avec moi me confirme un peu plus qu’il n’y a aucune animosité entre nous. Je le regarde prendre une flûte de champagne et regarder la foule. Tenant mon verre dans la main, j’observe également la foule qui discute entre eux sans vraiment cesser de tourner leur regard vers nous. L’arrivée de Bruce n’a échappé à personne. Il me pose maintenant quelques questions. Je souris en les écoutant. Il veut évidemment mon bien et détendre l’atmosphère. Je le ressens ainsi.
« Et bien … Un peu. J’ai peur de ne pas être à la hauteur. Après ce qui t’es… Enfin, ce qui vous êtes arrivé, j’ai eu envie de continuer ce que vous faisiez sans vraiment savoir à quoi m’attendre. En conséquence, on peut dire que d’une certaine manière j’ai un peu peur de me faire manger toute crue lors de la première réunion. »
Autant être franche et lui exprimer mes pensées intimes. Je n’ai pas peur de lui révéler cela. Je regarde les invités autour, ils n’ont pas trop l’air de vouloir détourner leur regard.
« Bruce … Oserais-je vous demander de m’enlever avant que je ne devienne la cible de tout le monde tout au long de mon mandat ? »
Je le regarde dans les yeux, je baisse légèrement mes lèvres et les sourcils pour faire la « moue ». Une technique d’enfant, j’espère qu’il y est sensible.
Messages : 7269 Date d'Inscription : 13/12/2016
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Sujet: Re: Où va le monde Jeu 11 Juin 2020 - 0:51
The Dark Knight
"Vous devriez savoir en tant qu'actionnaire, Jaina, que Wayne Entreprises a réussit à développer un tout nouveau jet-pack qui pourrait vous permettre de vous propulser hors de cette salle en moins de temps qu'il n'en faudrait pour dire le mot champagne."
Dis-je sur un ton de plaisanterie. Oui, Bruce Wayne faisait des plaisanteries parfois assez limites, de temps en temps, mais cela permettait de mieux masquer au monde la véritable nature de Batman. Une excellente chose. Mais pour ce qui est de la danse alors je pouvais vraiment remercier Alfred. Dieu merci ! Alfred m'avait fait connaitre les bases de la danse et grâce aux talents de Julie Madison, j'en savais assez pour garder mon flegme durant les frivolités du grand monde. Alors qu'elle semblait prendre les devants en terme de conversation, j'essaie de me trouver une petite plaisanterie sur le conseil municipal, mais rien ne va. Et puis, l'ambiance actuelle ne me prête personnellement pas à la rigolade et encore moins à l'envie d'être positif. Pour moi, j'avais l'impression que cette ville avait déjà tiré un trait sur le mandat de Wayne, tout comme ce fut le cas pour Cobblepot, ou encore Sharp. J'avais l'impression d'être déjà devenu de l'histoire ancienne. Ma canne bien serrée dans la main, je me reprend doucement. Dans ce genre de galas, on trouvait toujours une piste de danse sur laquelle, de nombreux tourtereaux y montraient leurs ébats. Pour ma part, avec une canne, ce sera bien difficile de danser ... Cela me fit repenser à notre dernière rencontre avec Jaina. Quand on y pensait, la danse était une forme de parade, de savoir-vivre, de calme, mais aussi une leçon sur notre complexe d'animal. Et c'est à bien y réfléchir car dans la même mesure, nous ne serions que des paons, doués de conscience, qui essayent vainement d'être un alpha du poulailler. Hors ici, hormis Jaina Hudson, il y'avait un quota de dindes et de jeunes coqs vaniteux. Je pensais avoir vu Hamilton Hill, un des anciens maires de cette ville, du temps où Rupert Thorne imposait sa patte dans la cité. L'homme avait été viré grâce aux révélations de Batman, ainsi qu'au travail faramineux d'Harvey Dent. Du bon travail, mais qui n'avait pas empêché Hill de recourir à l'aide de ses vieux amis de la mafia. Et même si j'étais la victime auto-désignée de Hamilton Hill, l'homme ne représentait qu'une faible menace. Un petit être qui ne serait jamais aussi brillant que mes plus coriaces adversaires. Les conseils municipaux sont le pire moment d'un maire, surtout quand il dirige une ville comme Gotham City. Un léger sourire tandis que j'entendais au loin, d'autres applaudissements en direction de la nouvelle maire fraichement élue. Elle avait eu de la chance, la concurrence avait été acharnée.
"Tu peux me tutoyer, Jaina. Je pense que nous avons franchi cette étape depuis longtemps. Vous rêvez de vous envoler, et je ne rêve que de vous donner les ailes afin de réaliser votre rêve ..."
Dis-je en me rapprochant d'elle. M'appuyant sur la canne. Je la jugeais. Dieu qu'elle était belle, magnifique, une femme qui hante vos songes par une nuit sans Lune. Elle était captivante, séduisante, et elle avait quelque chose dans ce regard, dans ce merveilleux regard nacré. Pour ce qui est des politesses, nous pouvions nous permettre une légère fantaisie. Elle le pouvait oui, après tout, depuis combien de temps nous nous connaissions ? Puis, je saisis une coupe de champagne qu'un serveur nous apporte sur un plateau d'argent. Maintenant, on allait discuter un peu plus sérieusement de ce que son équipe allait apporter pour Gotham City. Pour tout dire, je m'étais un peu renseignée sur Hudson, ainsi que son entourage, et elle faisait maintenant partie de la grande famille de Gotham City. Cependant, si je veux mieux la cerner, il faut quand même que je m'occupe de céder à sa demande. Posant ma canne en avant, et tendant mon bras pour qu'elle vienne le saisir, je lui fais un léger signe de la tête avant que nous nous dirigions vers un lieu un peu plus isolé. Toujours à mi-mot, à voix douce, j'essaie de ne pas trop hausser le ton, pour éviter que les oreilles sournoises ne se mettent à écouter ce qui ne doit pas l'être.
"Ce ne sera pas facile pour toi. Beaucoup de gens voudront te cerner, t'isoler, et surtout, te freiner dans ton travail. Est-ce que tu t'en sens capable, Jaina ? Peux-tu vraiment faire confiance aux gens qui t'entourent ? Parfois, les meilleurs poignards viennent de ceux que l'on croit connaitre."
Une mauvaise expérience passée que je n'oubliais pas. Les gens peuvent se révéler être des traitres. Sous couvert de l'amitié, ils peuvent vous poignarder pour des futilités, pour de la reconnaissance ou je ne sais quoi. Ils peuvent s'en prendre à vous par gratuité aussi. Pour Bruce Wayne, nul n'oubliait cette soirée de gala où j'avais présenté ma vision de la nouvelle Gotham City. Avec de nouveaux centres pour les familles nécessiteuses, pour les gens victimes de la crise et pour les orphelins, le tout, géré par Leslie Thompkins, avec l'ouverture d'une nouvelle clinique, plus personnalisée, plus ouverte, plus équipée que celle qu'elle avait pour le moment. Et même si le chantier prendrait sûrement place après quelques mois de remise aux normes, au moins, de nouveaux travaux seraient en cours, et c'était ce qui comptait le plus pour le moment. Mais malheureusement, tous mes projets pour cette ville étaient tombés à l'eau. Jamais Gotham City ne saura ce que j'avais en tête pour elle. Le Joker avait réduit mes espérances pour cette cité, et j'avais besoin maintenant, de me détacher d'elle. Pour un temps. Nous nous dirigeons donc, d'un pas assuré vers un des ascenseurs. Le Grand Hôtel Royal n'était pas ce que j'avais gardé de meilleur dans cette ville. Pour tout dire, savoir qu'il est maintenant aux mains de mafieux comme Cesare Regoli m’insupportait personnellement. Père venait souvent ici, avec son club, et maintenant, il n'y avait plus rien. Plus de club, plus de fraternité. Appuyant sur le bouton de l'ascenseur, nous montons vers le grand balcon véranda, qui doit être vide et qui doit surplomber la ville. Un peu de calme pour nous deux. Une mauvaise musique d'ascenseur vintage, et bien sûr, nos yeux l'un en face de l'autre. Elle était belle, très belle. Trop belle pour être maire de cette ville, mais elle venait de s'offrir à Gotham City. Elle venait maintenant d'offrir son ardeur pour sauver une ville qui se détruisait sous nos yeux. Mais sa beauté m'émerveillait.
"Est-ce que tu crois que ça peut marcher entre nous deux ?"