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 Identification anonyme (a. J.Constantine)

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Elmo Sonelli
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MessageSujet: Identification anonyme (a. J.Constantine)    Identification anonyme (a. J.Constantine)  EmptyLun 18 Mar 2024 - 10:48




  • Type de RP :
  • Date du RP : 28/11/2019  
  • Participants: Constantine, Sonelli
  • Trigger warning: Autopsie, évocation de meurtre, violences sexuelles, traffic d'être humain
  • Résumé: Enquête: Les enfants aux cheveux blancs - Autopsie du cadavre retrouvé dans l'East End - Officiers: Sonelli, Moneri (PNJ) - Civils : Constantine



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G.C.P.D
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Elmo Sonelli
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MessageSujet: Re: Identification anonyme (a. J.Constantine)    Identification anonyme (a. J.Constantine)  EmptyLun 18 Mar 2024 - 10:59

Une pluie fine comme des poignards s’abattait sur la grisaille de la ville. L’eau glaciale entrait dans les chaussures et s’infiltrait dans les vêtements à la manière d’épingles. Acérées. L’accalmie de la veille n’avait comme à son habitude été que provisoire. Les températures chutaient, inéluctables. L’hiver arrivait en avance cette année. Les deux hommes poussèrent un soupir de soulagement en franchissant la porte de l’enseigne, soulagés d’échapper aux caprices du temps.

Ils déposèrent leurs manteaux et s’assirent. Quelques minutes plus tard et sans même en passer par les tentatives de discussions anodines Sonelli relevant le nez du verre de grappa que le serveur qui les connaissaient bien leur avait apporté demanda à son collègue son avis sur l’affaire. Leur boulot était ainsi fait qu’il était difficile d’y échapper et la violence de l’affaire qui les occupait accentuée par l’hostilité du temps rendait son humeur maussade.

- Ne me dit pas qu’à ton âge, tu t’angoisse encore pour un homicide ?    répondit le médecin qui partageait pourtant son sentiment.

Sonelli haussa les épaules.

- Tu t’es habitué à voir des gamins morts, toi ?

Ici depuis bien longtemps, il avait beaucoup vu mais s’il y avait bien une chose qu’il détestait c’était voir la misère et la violence aveugle de cette ville toucher des enfants. Un sentiment de tristesse mais aussi de gâchis, de dégoût. Son père qui lui parlait parfois des scugnizzo loqueteux, maigres et en haillons, qui erraient dans les villes de sa jeunesse, cadets des soucis du régime, disait que la grandeur d’une politique, d’un pays ou d’une civilisation se mesurait au soin qu’elle portait à tous ses enfants. Sonelli qui lui donnait bien raison sur ce point pensait que Gotham malgré ses buildings à la pointe, la côte en bourse de ses entreprises et les innovations nouvelles exportés par avions cargos avait encore beaucoup de progrès à faire.

- On ne s’habitue jamais tout à fait à voir des morts, même avec le métier que je fais.  Répliqua Moneri, philosophe.   J’imagine qu’on s’identifie toujours un peu aux cadavres qu’on dissèque. Alors des gamins… Après, le métier reprend quand même le dessus. N’empêche que je me demande quand même quand est-ce qu’ils vont se bouger au-dessus parce que moi j’en ai ma claque de voir des gamins morts.

Le légiste se resservit un verre de grappa supplémentaire.

- Cela fait des années que je l’attends, l’amélioration des politiques publiques venues d’en haut. grommela l’inspecteur.  Ils n’arrêtent pas de nous la promettre. Toujours est-il que sur le terrain, je n’ai toujours pas constaté la différence.

- On fait tous les deux des métiers de merde.

Sonelli fixa l’étendue de chaises et de tables du restaurant d’un air pensif. Ici au moins il y avait quelque chose de réconfortant à ce que rien ne change. Cherchant un soulagement, fut-il frivole, il tendit la main vers le menu déposé sur la table. Depuis trois générations, la famille Alchetti servait à La Trattoria peu ou prou les mêmes repas que ses ancêtres servaient autrefois aux dockers du Rialto sans verser dans l’insupportable manie de le faire en portion congrue dans des assiettes en porcelaine au dressage gastronomique, ni de l’imbiber de mayonnaise ou de ketchup pour l’adapter à l’assujettissement au prêt-à-bouffer psychédélique des américains. Moyennant quoi et malgré tous les pronostics marketings attendus la gargotte ne désemplissait pas et offraient à Sonelli un refuge réconfortant. Ouaté comme le brouillard. Le confort de sentir un peu de résistance tenir tête au rouleau compresseur de la modernité et du passage du temps.

Même le papier ancien, doux et rugeux était ancien comme un livre de bibliothèque. Rien de comparable ces atroces papiers glacés, collants comme des timbres usagés ou des des lingettes humides. Ce toucher froid et répugnant. Ces feuilles qu’il faudrait lentement détacher une à une comme l’emballage d’une motte de beurre. Rien non plus de commun à ses tablettes, sites et autres images étranges. Choses informatiques inconnues, trop futuristes pour lui et devant lesquelles il se sentait incapable, perdu, surveillé, déshumanisé. Dépassé.  Ici le bruit des pages avait le froissement doux du papier. Accompagné d’un café et de quelques ricciarelli, il aurait pu presque se croire lisant son journal. Le calme de l’habitude renouvelée comme ces vieilles personnes qui attachés à l’activité mais dégouttés de la vulgarité de l’actualité qui relisent tous les jours le même numéro.

Dans ce réconfort opportun ils se retrouvaient. L’énumération de plats qu’ils connaissait par cœur, ils la relisaient une fois de plus sans bouder leur plaisir. Ils l’auraient pu lire les yeux fermés. S’arrêter au milieu et réciter la suite de mémoire en cœur comme une récitation. Les pas, bonhommes et mesurés, d’Alfonzo, le patron qui faisait lui-même le service en salle. Son approbation d’expert au plats choisis. L’odeur fumante de la ribollita ou des tortellis aux blettes.

Sonelli fut le premier à laisser de côté sa fourchette et à rompre le silence.

- Qu’est-ce que tu en penses ?

Ce n’était pas de la nourriture qu’il parlait. Son ami ne posa même pas la question.

- Alors voilà : A première allure le gamin devait avoir quinze ou seize ans mais il est possible qu’il en ait davantage. Les enfants de cette vie sont mal nourris, peu soignés, violentés donc souvent très rachitiques. Ils sont souvent de quelques tailles plus petit que leur âge. Il pourrait donc avoir dix-sept ans, peut-être même dix-huit. Le corps était froid et rigide, je pense qu’il a été tué au cours même de la nuit. Deux heures du matin. Trois heures.

- Il a donc été déplacé tout de suite après sa mort ? Le cadavre a été signalé un peu après quatre heures du matin.

- Ça s’est à toi de le découvrir.

Sonelli hocha la tête. Lui dont les pensées flottaient toujours dans les vertiges nébuleux d’une certaine angoisse, une nouvelle enquête le ramenait au présent. Comme l’évitant de tomber dans un gouffre en le rattrapant par la manche. Néanmoins, quand il pensait au petit cadavre oublié dans la morgue, il aurait de tout cœur préféré que cela n’arrive pas.

- La balle qu’il a reçue est bien la cause de la mort. Il présente des blessures de défenses sur les mains et les bras. Apparemment il a bien un peu essayé de se débattre mais il n’a pas tenu beaucoup. Pas d’autres blessures, pas récentes en tout cas. J’entends par là qu’il n’a pas été passé à tabac ou victime d’un de ces déferlements de violences qu’on observe dans les meurtres passionnels ou de férocité et de cruauté créative quand c’est un des psychopathes de cette ville. C’est une exécution. Enfin, à toi de voir. Ça pourrait toujours être autre chose…

- Une agression motivée par le vol ?

Lui-même n’y croyait pas.

- Ce n’est pas moi qui vais savoir te le dire, mais je n’espèrerais pas trop si j’étais toi…

Sonelli soupira. Trop d’éléments l’orientaient dans une direction qu’il ne voulait pas prendre. Tout indiquait que le gamin n’avait pas été victime de la malchance mais du crime organisé. Il ne s’en réjouissait pas. Voir la mafia ou tout du moins des professionnels du meurtre mêlée à cette affaire cela signifiait voir les chances de rendre justice à la victime s’éloigner. Spencer le surveillerait de près. On ne le laisserait pas enquêter. Remonter jusqu’au coupable. Arrêter les responsable. Au mieux deux sous-fifres prendraient quelques années de séchoir à la place des gros bonnets. En clair : on allait lui casser les couilles.
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MessageSujet: Re: Identification anonyme (a. J.Constantine)    Identification anonyme (a. J.Constantine)  EmptyMer 27 Mar 2024 - 19:07

Identification anonyme

I'm a nasty piece of work and i walk my path alone

L’odeur du tabac avait déjà envahi tout le couloir. Constantine n’avait eu aucun mal à rentrer dans l'enceinte du bâtiment. Il avait fait taire les plus méfiant en leur présentant son badge. Aux premiers coups d’œil, il s'agissait d'une simple carte issue d’un jeu, tout ce qu’il y avait de plus classique. Lorsque la personne tournait son regard vers cet objet insignifiant, il découvrait sans surprise, les papiers d’identités de l’inspecteur Sebastian Jones, des papiers authentique. Cet artefact mystique était grandement utile pour l’occultiste, avec lui, il n’avait aucun mal à rentrer dans des bâtiments où la sécurité était humainement contrôlée. Cette carte de jeu pouvait duper l’œil humain, mais pas les machines. Heureusement, Constantine n’aura pas trop de problème de ce côté-là. Il s’était fait passer pour un détective privé qui était de passage à Gotham City. Avec son scénario, il avait plus ou moins réussi à duper la médecin légiste et ses collègues lors du premier jour de la découverte du corps.

Les meurtres sont fréquents dans cette ville gangrénée par le crime depuis des années mais les particularités physiques et le jeune âge de la victime avait attiré l’attention de John, mais pas seulement. Le GCPD avait déjà commencé à envahir les liens lorsque le britannique avait décidé de s’en mêler. Il devait être un peu plus jeune que l’adolescent qu’avait récupéré Elio, il avait eu un peu plus de chance. Peut-être aurait-il connu le même sort s’il n’avait pas croisé la route de son colocataire un peu malchanceux. Constantine avait effectué ses recherches sur les lieux mais il n’avait pas trouvé d’élément qui pourrait l’aider à retrouver l’enfant disparu. Cassidy ne figurait sur aucun registre de personne disparu aussi bien aux Etats Unis, qu’en Russie. John avait essayé de retrouver l’identité de l’enfant décédé, en espérant qu’il lui ouvrirait de nouvelles pistes à poursuivre. Malheureusement, les deux enfants sont des fantômes, ou presque.

Elio, obstiné à l’idée de retrouver ce pauvre garçon, avait fait ses propres recherches de son côté. John l’avait laissé s’enfoncer dans cette spirale infernale. Il ne dormait plus, il était obstiné, persuader que l’enfant qu’il avait retrouvé était encore dans le secteur. Lors de son enlèvement, il avait été conduit dans un motel où ses ravisseurs devaient surement avoir rendez-vous pour parler business. Lorsqu’il a recueilli l’adolescent, ce dernier était atteint d’amnésie et était incapable de leur donner son véritable nom. Il leur avait juste confié qu’il s’était retrouvé enfermer dans un institut scientifique, perdu en plein cœur de la Sibérie. Habitué au surnaturel, John avait rapidement détecté les capacités télépathiques de Cassidy à un détail près. Ces pouvoirs semblaient inhabituels, instables, ils avaient l’air d’avoir été rattaché manuellement au corps de cet innocent qui n’arrivait pas à les maîtriser. Leur intensité pouvait être caricaturé par des montagnes russes. L'adolescent semblait souffrir d’effets secondaires provoqué par ses pouvoirs artificiellement implantés. Était-ce le cas pour les autres enfants ? Cassidy a été escorté seul jusqu’au sol américain, mais il avait affirmé qu’il n’était pas seul retenu captif dans cet institut. Il avait remarqué que les autres enfants étaient devenus fragile et plus impacté par les effets secondaires des expériences subits. Pourtant, il ne se souvenait pas que d’autres enfants avaient été déplacé durant sa captivité.

En se rendant à la morgue une seconde fois, il s’était armé d’un dossier, une copie des documents récoltés par Elio durant ses insomnies. En tant que visiteur, il n’avait pas réellement le droit de rentrer dans la morgue mais l’occultiste s’était fait discret pour se glisser dans les couloirs en suivant l’odeur de la mort. Dans la morgue, il n’y avait personne, les lumières étaient fermées. Constantine s’installa comme s’il avait toujours travaillé toute sa vie ici. Il enfila une paire de gant pour éviter de laisser trop de trace de son passage. John chercha minutieusement le dossier de l’enfant et retrouva l’emplacement où se retrouvait son corps. Il tira la poignée d’un coup sec pour glisser le corps jusqu’à lui. Il était aussi pâle que lorsqu’il l’avait découvert il y a deux jours, il avait été plutôt bien conservé. Le britannique laissa échapper une grimace, la vision d’un corps aussi jeune sans vie n’était jamais agréable et réveillait parfois de très mauvais souvenirs. Il retira légèrement le drapé qui cachait son corps dénudé jusqu’à la poitrine. Il observa les nouvelles cicatrices de l’autopsie et récupéra le rapport d’autopsie associé à ce petit John Doe.

« Allez gamin, donne moi des réponses. » marmonna le britannique.

John s’était installé un peu plus loin pour étaler le rapport d’autopsie, les recherches d’Elio et le siennes dans un même endroit. Avec ces compétences linguistiques et ses capacités d’hypnoses et quelques contacts, John avait fait le tour des administrations russes à Saint Pétersbourg et dans la région sibérienne pour essayer de retrouver des informations sur l’adolescent et son parcours. En retraçant toute sa vie, il espérait avoir des pistes pour retrouver l’identité de ses enfants et peut-être en retrouver d’autres à Gotham, encore en vie. Le rapport d’autopsie avait certifié que l’adolescent était mourant avec plusieurs tumeurs au cerveau. Le tir à la tête lui a été fatale, il avait subi plusieurs sévices avant d’être abattu. Avec ces informations, John cherchait avant tout à récolter des détails physiques qui pourraient le mettre sur la piste sur sa réelle identité. Il bénéficiait d’une grande liste d’adolescent orphelin russe qui n’avait pas donné signe de vie depuis plusieurs années. Il avait passé quelques heures avec Elio à faire un premier tri pour retirer quelques candidats. Il avait également emprunté les recherches de son colocataire sur une affaire étrange classée sans suite. Perdu en pleine toundra sibérienne, une fosse avait été retrouvé avec des corps sans vie d’adolescent plus ou moins décomposé. La corruption du pays avait permis de glisser ce scandale sous le tapis. Pourtant, les photos que Constantine avait récupéré de ce rapport laissait voir un indice crucial. L’un des corps encore intactes possédaient le même tatouage que la victime devant qui se trouvait sur ce brancard et l’adolescent qu’Elio avait cueilli. Il avait la sensation d’être à la fois si proche du but et si éloigner.



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MessageSujet: Re: Identification anonyme (a. J.Constantine)    Identification anonyme (a. J.Constantine)  EmptyMar 25 Juin 2024 - 9:26

- Il y a plusieurs détails étranges qui m’ont surpris au cours de l’autopsie.

La cuisine de La Trattoria était excellente mais il semblait que chaque fois qu’ensemble les deux collègues y étaient attablés, la conversation devait avoir un goût amer.

- J’ai regardé ses bras. J’ai envoyé les ongles au laboratoire mais je serais surpris qu’ils trouvent quelque chose de probant. Il ne s’est pas débattu très longtemps et au vue des traces de liens sur ses chevilles et ses poignets et a dû être exécuté ligoté.

- Ce qui renforce notre précédente déduction. renchérit Sonelli qui aimait de moins en moins cette affaire.

- Attends, je n’ai même pas fini. Au niveau de son bras droit, sur tout l’avant-bras droit s’étend un grand tatouage de serpent. Et en dessous une inscription : « C-03 ».

- Comme un matricule de camp de concentration ou un numéro de série…

Dans sa mémoire passa le souvenir de son père, qui avait perdu son meilleur ami en 44 à Fossoli.

- Ce n’est pas tout. Il y avait une cicatrice qui m’intriguait. J’ai vérifié mes soupçons lorsque j’ai réalisé l’étude des organes internes. Un rein manquait.
 
Sonelli fronça le sourcil. A chaque mot de son ami l’affaire grossissait comme une tumeur.

- Trafic d’organes ?

- Et bien… Il y a bien des pathologies qui peuvent nécessiter une ablation, mais avec le reste…

- On peut toujours espérer. Soupira l’inspecteur sans y croire.

Moneri hocha la tête en signe de dénégation avant de vider son verre de grappa d’un trait.

- C’est donc ça l’intuition des vieux routiers de la PJ ? Arrête… Un gamin exécuté d’une balle dans la tête, maigre, violenté et marqué comme un veau en partance pour l’abattoir. Et qui aurait été assez bien soigné pour qu’on lui retire un rein pour sa propre santé. Si tu veux les échantillons envoyés au labo nous donneront des éléments pour dire s’il y avait une pathologie rénale justifiant ce genre de soin. Mais si c’était un cheval tu miserais combien ?

- Pas plus que sur un outsider. reconnut l’inspecteur. Mais parfois ce sont eux qui gagnent.

Son collègue l’invita à laisser tomber d’un geste de la main.

- Point suivant. Tu as remarqué ses cheveux blancs ? J’ai bien dit blancs. Pas blonds. Ils ne sont pas teints ou décolorés. Il ne produit aucune pigmentation au niveau des cheveux. Pourtant sa peau est de couleur normale. Je veux dire par là qu’il n’est pas albinos.

- C’est impossible ? demanda le policier pour qui la médecine était presque une planète étrangère.

- Disons que c’est curieux. Je ne t’envie pas sur cette enquête, Elmo.

A l’exception de sa vieille mère, rares étaient les moments où il s’entendait appeler ainsi. Ils fixèrent tous deux leur dîner dans un silence monocorde. Seulement perturbé de l’uniformité grinçante des cris de la ville. Ce fut le médecin qui brisa de nouveau le silence. Abrupt. Une information qui n’aurait pu que l’être quel qu’en soit la formulation.

- De toute façon, il n’en aurait pas eu pour longtemps à ce rythme là.

- Pourquoi ? Il était si mal nourri que ça ?

- Non. Il n’était pas bien, je ne te dis pas le contraire. Maigre, faible, malmené. Crois-moi qu’il faisait peine à voir. Un léger retard de puberté, plus important si j’ai vraiment sous-estimé son âge, le cément dentaire nous en dira plus. Mais il était de bonne constitution, ou tout du moins l’aurait été s’il n’avait pas été charcuté comme cela a été le cas. Il aurait pu encore vivre encore des années si ce n’était que cela.

- Oui, je l’ai compris, épargnes-moi de ressasser ces aspects, veux-tu ?

Son ami le contempla en silence et repris. De la tristesse dans la voix.

- Tu sais, je n’aurais pas voulu lui ouvrir la tête, à ce marmot. C’est la procédure, et ça reste discret une fois recousu, mais tu as vu toi aussi des autopsies. Tu sais comme moi ce que c’est. Un massacre.

- Oh, je crains que personne ne viendra t’en tenir rigueur…

Indignation. Colère. Un désespoir profond comme par procuration. Tout cela le rendait cynique. Il jeta ce sarcasme comme s’il espérait en même temps cracher son mal-être et se détesta pour ces mots.

- Oh, je me fiche bien de cela ! Ce qui m’importe, c’est l’enfant, le fait qu’il n’ait pas eu le droit de donner son avis pour qu’on mette à l’air libre ce qui a été le siège de ses espoirs et ses pensées. Je deviens peut-être vieux, et sentimental ou superstitieux avec l’âge, mais crois-moi, si je n’avais rien trouvé qui puisse t’avancer, je l’aurais revu dans mes cauchemars et mes insomnies, me demandant pourquoi je lui ai découpé le cerveau en petits morceaux avant de l’envoyer dormir sous terre.

- Ce qui veut dire que tu as trouvé quelque chose ? Autre que la balle, j’imagine.  

- L’instinct du flic est de retour, à ce que je vois ! Tu ne te trompes pas. Cancer.

- Cancer ?

Un hochement de tête en guise de confirmation.

- Le cerveau criblé de tumeurs. Il n’est pas mort en beauté notre jeune ami, cela c’est sûr, mais en un sens il a mieux valu pour lui. S’ils avaient laissé faire la nature il aurait vécu quelques mois de plus mais finit en souffrant de manière insupportable.

- Parce qu’il ne méritait pas de les vivre, ses derniers mois ? Il ne méritait pas d’être soigné et de vivre ?   répliqua Sonelli soudain exécrable.

Lui-même n’avait pas vu la scène de crime. C’était Goldstein qui s’était chargée des premiers relevés. Mais il avait examiné les photographies prises par les flash de la police scientifique et erré dans les ruelles où le cadavre avait été laissé et cette image lui était insupportable. Abjecte. Une monstruosité.  Lui aussi avait un fils et qui avait eu le même âge et il ne supportait pas l’idée du corps refroidissant du petit seul couché sur les pavés malfamés. Son sort lui rappelait celui des chiens abandonnés à l’été sur l’autoroute. Débarqué au premier dégât, dès que devenu trop grand, trop vieux, plus assez rentable. Pris pour un nounours en peluche mais on s’était aperçu qu’il fallait s’en occuper aussi. Fatiguant. On s’en était lassé et parce que périmé dans le désir volatile des gens, il devait mourir. On ne lui avait même pas laissé l’espoir de ronger un peu sa corde pour courir une dernière fois dans l’air sauvage d’une forêt d’usines. Il était mort à bout portant. Encore la laisse au cou.  

- S’il avait été pris en charge correctement, il aurait pu être soigné ?    demanda-t-il. Il savait que quelque soit la réponse elle le blesserait, insoutenable, mais ressentait le besoin irrépressible de la poser.

- Mes clients n’ont pas l’habitude de me poser ce genre de question. répondit le légiste. Mais de ce que je sais de ce genre de cancer, ses chances auraient été mais minces. Le cerveau en général, ce n’est pas bon signe. On dit souvent que chez l’humain c’est l’organe le plus fragile. Pas toujours le plus exploité, je te l’accorde, mais le plus important.

Sonelli grommela quelque chose d’incompréhensible au-dessus de son assiette vide. Par chance, Alchetti leur offrit une distraction appréciée en débarassant les assiettes terminées et en apportant la carte des desserts. Des mustacciuoli pour Moneri, une sfogliatella pour Sonelli, ce gâteau fourré d’une crème de fruits confits et de ricotta.

" Ne te gave pas trop avant ce qui t’attends. " mis en garde le médecin, soudain redevenu presque léger et sarcastique. L’habitude ou peut-être à l’opposé pour oublier. "Je n’aimerai pas que le contenu de ton estomac vienne repeindre mon domaine."

Mais l’inspecteur haussa les épaules. L’ignora et attaqua la pâtisserie sitôt qu’elle fut servie. Il avait à l’avance une boule de cafard dans la gorge qu’il voulait écraser de sucre avant de devoir affronter l’inévitable corvée.

Il ne craignait pas l’atmosphère froide et lugubre de la morgue. Comme tout un chacun il préférait éviter d’assister aux autopsies, moments infiniment étirés où les crissement de métal et les gargouillements de chairs gorgées de sang ramenaient tout ce qui entourait la victime et le praticien à la viande organique et fragile qu’il était. Il ne s’évanouissait plus lorsque le scalpel entaillait le tronc pour dévoiler l’amas de viscères auquel ils étaient tous semblables eux qui étaient encore vivants. Jeune il s’était demandé comment les vieux briscards de la police dans l’ombre desquels il avait appris le métier faisaient pour manifester aussi peu d’émotions. Il en avait vu qui affirmaient avec un haussement d’épaules que cela ne leur faisait plus rien du tout. Lui restaient encore des années avant la retraite. Peut être qu’avant ce jour il en serait lui-même rendu à ce point-là. Mais il espérait que non.  

Il n’avait pas peur de voir des morts. C’était la vie qui l’effrayait. Sa noirceur. Sa violence. Ses routes barrées où l’on s’enfonçait vers nulle part. Il était une théorie qui faisait de l’amour et la faim les racines de tous les crimes et toutes les pulsions dans leur inévitables imbroglios et leurs infinies déclinaisons. Des passions nées de l’être animal qui sommeillait en chaque Homme sous le vernis de civilisation. Jalousie. Ambition. Avidité. Rage. Toutes les filles de la faim et de l’amour qui s’entremêlent dans le cœur de l’Homme, en font rejaillir la folie et la violence. Une idée comme une autre, pourquoi pas. Mais comment la faim et l’amour pourraient justifier que l’on exécute froidement un enfant comme cela ?

Tous disaient que Gotham était pourrie.  Gotham était comme ailleurs. Peut être pire mais en substance pas très différente. On vivait en pleine horreur et tout le monde s’en fout. Des enfants mourraient sous les bombes ou de faim quelque part à l’autre bout du monde, de jeunes gens à peine sortis de l’adolescence se massacraient à coup de fusil dans d’obscures histoires de trafics de drogue, des ouvriers mourraient dans les champs et sur les chantiers mais le monde restait accroché figé d’admiration, devant une poignés d’imbéciles qui gagnaient des millions en courant derrière un ballon. Le pire, ce n’était pas l’indifférence. Ce n’était pas d’entendre des présentateurs télé protégés dans leur monde abrité échauffer les esprits et les lames en s’écharpant sur le sexe des anges. Ce n’était pas que l’horreur et l’exploitation soient devenus ordinaires. Le pire avec l’indifférence, c’est qu’elle finit par gagner ceux qui s’en plaignent. De la bonne volonté, mais dont on ne sait comment l’utiliser jusqu’à ne rien faire. Ou ils s’en affligent en faisant autant que les indifférents, ce qui n’est pas meilleur.

A cet égard, Sonelli n’était pas sûr de se sentir immaculé ou meilleur que ceux qui le désespéraient. Si son métier avait consisté à protéger les innocents, il n’y aurait pas à l’heure même un bambino dans une chambre froide, tout juste recousu d’une dissection, abattu d’une balle dans la nuque. Il se savait décalé, aberrant, inutile, mais il voulait que le gamin au moins ait une justice parce que c’était la dernière chose qu’il pourrait faire pour lui.

Curieux oiseau perdu dans les rangs de la police, Sonelli réussissait l’anomalie de faire coexister en un même corps l’idéalisme presque naïf d’un jeune homme et le pessimise réaliste d’un vieillard, nourri de tout ce que chaque jour il voyait. Endossant, il ne savait rien faire d’autre, chaque matin un uniforme en lequel il croyait chaque soir de moins en moins. Représentant presque malgré lui d’un ordre et de lois auxquels il ne croyait pas. Etranger dans les bureaux familiers. Insolite cas de flic anarchiste, il restait là tentant de mener à bien ses enquêtes, ce qu’il pensait être son devoir. Essayer de réveiller un peu la justice. Arpenter le monde des vivants pour ensevelir les morts.

Ils sortirent. Malgré la pluie le policier fut soulagé de respirer un peu d’air frais. Même à cette heure tardive, la ville était loin d’être déserte. Des files de bruyantes de voiture roulaient trop vite dans les rues noires, les aveuglant de leurs phares par intermittences. L’inspecteur songea qu’il aurait aimé faire un détour. Se perdre dans les rues embrumées de la ville, marcher jusqu’aux docks, se fondre dans la brise qui poussait les mouettes contre le courant. Il n’était hélas pas temps de laisser libre cours à ses sentiments. Un mort attendait leur visite. Un petit cadavre attendait qu’on lui rende justice.
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MessageSujet: Re: Identification anonyme (a. J.Constantine)    Identification anonyme (a. J.Constantine)  EmptyMer 26 Juin 2024 - 0:23

Identification anonyme

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Constantine n’a jamais craint d'affronter les dures réalités de la vie, qu'il connaissait malheureusement trop bien. La cruauté inhérente à l'existence et à la nature humaine avait arraché la vie d’un enfant innocent. Historiquement, les Russes n'ont jamais été réputés pour leur respect des droits de l'Homme. Le maitre des arts occulte avait grandi dans un environnement où l'injustice et la brutalité étaient monnaie courante. Chaque jour, il était témoin de la lutte des gens ordinaires pour survivre dans un système qui semblait conçu pour les écraser. Malgré son cynisme et sa résignation apparente, il n'avait jamais pu se détacher complètement de la douleur environnante. L'innocence brisée de cet enfant était un rappel cruel de la réalité qu'il connaissait si bien. La mort n'était pas une rareté, mais une constante de son quotidien, un spectacle macabre auquel il avait été forcé de s'habituer. Le désespoir et l'indifférence étaient devenus ses compagnons familiers. Il aidait ceux qu'il pouvait, sans conviction que cela ferait une réelle différence. C'était un acte de défi silencieux, une manière de ne pas céder entièrement à la noirceur environnante. Constantine savait que son combat était futile, mais il ne pouvait se résoudre à l'inaction totale.

En profanant ce corps, il espérait rendre justice à l’enfant qu’avait hébergé Elio, John espérait d’une façon ou d’une autre rattraper une faute déjà commise. Il avait perdu plusieurs minutes à dépecer le rapport médicale de la victime sans que cela ne lui donne une vrai piste pour espérer retrouver l’adolescent perdu. Son identité n’a jamais été trouvé et il est impossible pour John de retracer ces dernières heures de vie avant son trépas. En observant l’épaisseur du dossier, le britannique comprend que cette affaire sera glissée sous le tapis et oublié comme de nombreuses affaires avant lui. John devait retrousser ses manches et se préparer à déshonorer une âme en paix.

John se tourna vers la morgue, les nombreux tiroirs où reposait les corps avant leur dernier voyage. Il s’était permis de s’installer, il avait retiré son manteaux, retroussé ses manches, piquer une paire de gants en latex pour ne pas laisser d’empruntes. Il tira le tiroir où reposait l’enfant russe, un drap recouvrant son corps jusqu’aux épaules. L’état de son corps était fidèle aux nombreuses photos qui complétait son dossier, mais ce n’était plus cela qui intéressait l’occultiste. Il resta quelques secondes à observer le visage de la victime. Sa peau était horriblement pâle, ses cheveux avaient la même teinte que l’enfant de la mafia russe. Il avait l’air d’être désormais en paix après probablement des années d’épreuve et de maltraitance que John pouvait déduire rien qu’en observant ses paupières fermés. Constantine ne s’attardait pas sur le corps en lui-même, il avait déjà perdu trop de temps à feuilleter le dossier médical de ce pauvre garçon, il était temps de passer à l’action.

Sous son manteau se cachait un petit sac dans lequel il avait emmené un peu de matériel. Il installait autour du corps quelques bougies à la cire noire et prit le temps de les allumer une par une et de les déposer sur un point précis. Constantine était devenue minutieux dans sa façon d’agir, le moindre faux pas pouvait provoquer de lourd dégâts. Quelques runes de nécromancie avaient été dessiné sur le brancard entre deux bougies, sur le drap qui recouvrait le corps de l’enfant. John s’attarda ensuite sur la dernière pièces du puzzle, un petit objet fait de métal sombre et ancien. Le sceau était recouvert de runes nécromantiques et des symboles de conjuration sur sa surface. Une fois le rituel prêt, John déposa le sceau près du cœur de l’adolescent et sortit un petit bout de papier dans lequel il avait inscrit une incantation en arménien, un rituel qu’il ne connaissait pas suffisamment par cœur pour la reproduire en se basant uniquement sur sa mémoire.

Les yeux de John allaient et venaient, scrutant alternativement son morceau de papier chiffonné et le corps sans vie au centre du rituel. Il s'attardait sur chaque mot inscrit à la main, puis revenait au cadavre, guettant la moindre réaction, comme si une réponse silencieuse pouvait émerger à tout instant. Il était convaincu d'avoir vu un doigt bouger et les lèvres trembler, une certitude troublante qui le poussa à intensifier son attention sur le corps immobile. Il perçoit un murmure, un sifflement dans la gorge, comme si quelqu'un tentait de parler après avoir été réduit au silence pendant des années.

« Lumière… lum… si froid. * » marmonna une voix d'outre-tombe, des paroles que John peinait à traduire, à la fois indistinctes et prononcées avec une perfection russophone qui lui échappait.

« Je sais, ça fait bizarre la première fois. Ne panique pas. Plus personne ne te fera du mal, tu es mort. * » John n’est pas subtil dans ces propos, son temps est compté et il a de nombreuses questions à poser à cet enfant, une première bougie s’éteint. « Je m’appelle John Constantine, je suis là pour comprendre ce qu’il s’est passé. Tu as un nom ? * »

« M..Matvei… Matvei Belkin. * » sa voix tremblait, il semblait perdu. « Je ne… sens plus rien. Mort ? * »

« Ce n’est rien, je vais te ramener d’où tu viens. Tu te souviens de ce qu’il s’est passé ? * »

« Non. Juste… le noir, rien. * » Une autre bougie s’est éteins.

« Tu te souviens d’un élément ? Quelque chose ? Vraiment rien ? * »

« Humide, froid, noir. Des hommes ils venaient et.. * »

Une autre bougie vient de s’éteindre, John perdait du temps mais il n’avait pas la force de brusquer l’enfant qui se remémorait de terribles souvenirs. Constantine ne pouvait pas se baser sur les souvenirs de Matvei pour espérer retrouver l’endroit où la mafia russe maintenaient leur marchandise prisonnière, en espérant que l’enfant qu’il recherchait fasse partie du lot. Le britannique s’attarda sur des éléments indépendants du dossier médical de Matvei. Il cacha la photo des dépouilles des enfants en Sibérie pour sortir une dernière photo d’un autre enfant aux cheveux blancs, la photo était assez floue, la capture d’écran d’une caméra de surveillance d’un aéroport. Il rapprocha le cliché des yeux vide du corps.

« Tu connais ce garçon ? Un enfant comme toi. Cassidy. Tu l’as vu ? S’il te plait, c’est important. * »

« Ke…Kessidi.* »

« Ok on avance. Est-ce que tu l’as vu avec toi ? Il est encore en vie ? Quelque part ? Un simple élément pourrait m’aider à le sauver, tu comprends ? * »

« Peur, peur… Ils se disputent, il… était… peur, douleur, le radiateur… le téléphone. * »

« Doucement je ne te comprends pas, le radiateur ? Il est en vie ? où ? * » Une autre bougie s’est éteins, il ne restait plus que deux petites flammes qui luttaient pour leur survie.

« Je… Je ne sais pas. * »

* traduit du russe



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MessageSujet: Re: Identification anonyme (a. J.Constantine)    Identification anonyme (a. J.Constantine)  EmptyLun 15 Juil 2024 - 12:08

Sur le goudron mouillé s’étalaient de larges flaques de pluies, lesquelles reflétaient les lumières multicolores des néons qui vantaient l’entrée des magasins et des cinémas nocturnes le long des allées. A intervalles irréguliers l’impact des talons venait brouiller les contours des reflets de l’eau. Sonelli leva les yeux vers les voitures dont les phares à perte de vue illuminaient l’obscurité, roulant en file vers nul ne sait où.

Le cri d’une sirène déchira la nuit et le brouhaha, et l’inspecteur aperçut la silhouette d’une voiture de police se profiler dans l’obscurité du flot. Un temps le flash strident du gyrophare leur éblouit les yeux et l’ouïe sur son passage avant de se dissiper au loin perdue parmi les lumières de la ville. Un chat miaula, un enfant pleurait, différentes tonalités de klaxons de part et d’autre s’interpelaient, une dispute se terminait en cris de plus en plus agressifs et de plus en plus forts. Les rues de Gotham étaient noires de nuit comme de monde, tendues sous le flot de la hâte, toujours encastrées de plus ou moins sordides recoins. Il y avait toujours un tapage quelque part. Des bâtiments d’affaires aux taudis des docks, il n’échappait jamais aux bruits ni à la tension que l’un d’eaux tôt ou tard devrait requérir son attention.

La pensée de ce vacarme incessant lui donna l’envie de décrocher. Prendre deux semaines pour retourner dans les Apennins. Retrouver le dialecte guttural des montagnards, l’envie de marcher dans des sentiers qui exigent la concentration pour contempler les grappes blanches des fleurs de châtaigner et ne pas trébucher dans les rochers du ravins, pas pour n’être pas avalé par la foule. Aspirer à rester loin de tout sauf de l’odeur du brouillard, des bois et des champignons. Profiter du son des nuits de la campagne que son esprit malgré tout citadin ne peut s’empêcher d’imaginer baignée d’une harmonie née du mystère. S’il sait que les contrées sauvages sont rudes pour les bêtes comme les hommes et que la lutte pour la survie n’y fait pas beaucoup plus de cadeaux que la société des Hommes, il peut au moins s’y complaire dans l’idée que rien de tout cela ne le concerne. Ni le cerf qui brâme ni le renard qui glapit ne nécessitent aucune action de sa part.

En d’autres circonstances, il aurait pu mener cette sorte de vie. Être ce type droit et simple de la campagne qui fait les foins, tond les bêtes et surveille le troupeau. Qui le soir venu lorsque le tracteur est rentré dans la grange, retape des vieux meubles ou boit un verre de grappa devant son porche en regardant hululer les chouettes. Regarder éclore les bourgeons, mourir les feuilles à l’automne, laisser dans les bas-fond des lointaines grandes villes s’entretuer les voyous et leurs victimes. Regarder en spectateur le monde tourner tout seul. Sans savoir si c’était par répulsion ou par regret cette pensée l’angoissait.  

Quoiqu’il en soit, idyllique ou angoissant, le portrait qu’il en faisait n’existait plus. Trois heures de voiture après les derniers murs de la ville, jusqu’aux prairies mêmes et aux champs, le ciel était fragmenté de fils électriques. Les gigantesques étendues si typiquement américaines étaient jonchées de pylônes haute-tension, et à deux pas de la maison où son père était mort, les sapins des montagnes où les maquisards se cachaient des fachistes avaient été coupés pour installer une piste de ski. Même le Pô maintenant ressemblait à un égout. Plus de sable, plus de poissons, plus d’eau propre mais toujours des bateaux de touristes. Des brochures pleines de mensonges et des appareils photos remplis d’illusions. Ici cela puait tout autant, mais là-bas, c’était tragique parce que cela avait un jour été beau. Du moins le paysage. Il reporta son seul espoir sur la pluie, sur l’espérance abstraite, absurde, presque religieuse, que l’eau sur son passage balaye toute cette merde. Il savait toutefois que cela n’arriverait pas.

Sans prévenir, son ami qui s’était tu depuis leur sortie du restaurant repris la parole, le tirant brutalement hors de ses pensées sinistres.

- Il y a autre chose qu’il faut que je te dise.

Après un mariage, un divorce, un parent mort d’un cancer et l’autre diagnostiquée d’une maladie dégénérative et incurable, Sonelli ne savait que trop bien que ce genre d’effets d’annonce n’augurait rien de bon. Le mauvais pressentiment né de l’hésitation. Chez son ami qu’il savait direct et clinique à plus forte raison. Il songea qu’à tout prendre, il aurait préféré rester dans sa nostalgie et ses sombres pensées.

- L’analyse de la zone ano-génitale… Je te passe les détails mais le petit a subi un viol dans les heures qui ont précédé son décès. En fait, il présente aussi des lésions plus anciennes et les cicatrices d’une IST mal soignée, ce qui laisse à penser que ce n’était sans doute pas le premier.

Le médecin regarda son collègue, attendant une réponse. Au moins une réaction. Elle n’arriva pas. Le policier regardait droit devant lui, les yeux dans le vague. Maussade, presque désespéré. L’inspecteur ressassait autant son dégoût et son empathie que sa propre impuissance devant l’injustice. L’impression devant le seuil même de l’enquête qu’on ne le laisserait jamais aller jusqu’au bout de celle-ci. La stérilité de sa rage devant les lois qu’il jugeait injustes mais était obligé de faire respecter et devant ceux qui faisaient les lois en protégeant ceux qui commettaient des atrocités. Il supportait chaque jour de moins en moins la comédie autour de ses enquêtes. Ses supérieurs, les procureurs, les journalistes, le tribunal… La justice qu’il était chargé de faire respecter lui apparaissait comme une sinistre comédie dans laquelle il se sentait hypocrite. La seule chose qui le retenait de rendre son tablier, c’était d’être humainement solidaire des victimes. Sans doute pour son malheur.
   
Bien que la fuite soit pour un policier sans doute la pire des solutions, Moneri le laissa marcher seul devant, sans dire un mot. Ce fut pourtant le médecin qui le premier ouvrit la porte de son domaine sur l’étrange homme et l’étrange scène qui se dévoilait à leurs yeux, comme ce fut lui qui s’avança vers l’inconnu pour lui demander des comptes, qui il était et ce qu’il faisait ici. Dans la pesanteur de l’atmosphère si sombre de l’autopsie d’un enfant assassiné l’hurluberlu et ses bougies et leur décalage qui aurait pu en d’autres circonstances pu prêter au rire semblait ici sinistre, presque obscène.
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MessageSujet: Re: Identification anonyme (a. J.Constantine)    Identification anonyme (a. J.Constantine)  EmptyLun 22 Juil 2024 - 22:45

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Le maître des arts occultes restait impassible devant les souffrances de ce pauvre enfant, privé de la chance de rencontrer quelqu'un capable de le sauver de cet enfer. John avait été témoin de tant d'histoires similaires et en avait encaissé tellement qu'il ne ressentait plus grand-chose. Cependant, il éprouvait une légère empathie pour Matvei, conscient de son propre comportement parfois trop brut. Il se força à mettre de côté son indifférence habituelle pour se concentrer sur ce garçon qu'il ne connaissait même pas personnellement. Constantine ne pouvait plus rien faire pour ce pauvre petit être. Il était probablement bien mieux là-haut, loin de l'enfer qu'avait été son existence terrestre. Pourtant, une part de lui ne pouvait s'empêcher de regretter de n'avoir pu faire davantage pour sauver cette âme innocente des ténèbres de ce monde. Un simple regard sur son dossier médical suffisait à faire grincer les dents du britannique.

Cassidy était encore en vie, John était sur la bonne voie et l’enfant disposait encore d’informations précieuses mais ne parvenait pas à faire le tri. Son esprit était embrumé par ce retour dans le monde réel, il ne comprenait pas réellement ce qu’on attendait de lui. Voyant que le temps allait lui manquer, John essayait de stimuler la mémoire de Matvei, l’invitant à se rappeler d’un détail qui pourrait déterminer où se trouvait cet endroit. Le britannique jeta un rapide coup d’œil vers les bougies, il n’en restait plus que trois encore actives, chaque seconde était précieuse pour espérer retrouver l’enfant.

« Je sais que ces souvenirs t’effraient, mais ils peuvent encore sauver une vie. * » rappela Constantine pour essayer de ramener son témoin sur le droit chemin. « Le moindre souvenir, un détail peut m’aider à comprendre ce qu’il vous est arrivé. * »

« Alcool… ça sentait l’alcool. Beaucoup de bruit… ça sentait mauvais. Sous terre… Musique. * »

« Tu as reconnu quelqu’un ? Une personne, un visage ? N’importe quoi. * »

« Une voix… une dispute. * »

« Tu te souviens de quelque chose ? un mot ? * »

« Peut-être… peut-être… Orlov ? * »

« Quoi ? »

La dernière bougie s'éteignit. Les yeux de l'enfant retrouvèrent leur aspect de mort, et son corps se vida de toute présence. Par réflexe, John posa sa main gantée au niveau de sa colonne vertébrale pour éviter d'abîmer le corps et le reposa délicatement sur toute sa longueur. Il soupira silencieusement en observant sa seule source d'information disparaître sous ses yeux. Sur un morceau de papier, il avait pris quelques notes, essayant de se rappeler des éléments importants ou anecdotiques qui pourraient s'avérer utiles dans ses recherches. Au fond de lui, John avait la sensation de ne pas avoir posé les bonnes questions. Il aurait pu en savoir plus s'il avait eu les bons outils, au bon moment. Arracher un enfant des mains du paradis pour le replonger en enfer était déjà une technique moralement discutable, et avec du recul, John n'avait plus la volonté pour enfoncer un autre pieu.

Constantine attrapa son sac et commença à ranger son matériel. Il avait passé beaucoup trop de temps dans la morgue, et sa simple présence en ces lieux allait éveiller les soupçons. La vision des bougies autour du corps de Matvei et la petite pièce près du cœur de ce dernier restaient gravées dans son esprit. Il se hâta de ramasser les dernières traces de son rituel, effaçant toute preuve de son passage, ou presque. Un bruit attira son attention, des pas se rapprochaient dangereusement de la morgue. Lorsqu’il redressa la tête, il était déjà trop tard. John se tenait face à un inspecteur au visage fermé et le gérant de la morgue, dont le regard semblait dévisager chaque détail dérangeant qui captait son attention. L’occultiste avait encore une ou deux bougies à moitié consumé à ranger et l’une d’entres elle se trouvait encore dans sa main.

Un long silence glaçant et particulièrement gênant s’installa entre les trois hommes. Constantine s'était arrêtée dans son élan, son corps s'était immobilisé et son regard s'était redressé en direction de l'agent. Son esprit inventait déjà mille scénarios et mensonges pour se sortir de cette situation sans passer pour un détraqué nécrophile venu faire sa petite affaire pendant que personne ne regardait. Un raclement de gorge rompu se silence de mort, John se redressa et ajusta sa chemise pour entrer dans son rôle de détective privée.

« Au vu de votre regard, je suppose que personne ne vous a informé de ma présence. » John se tourna vers la poche intérieure de sa veste pour en sortir sa carte. « Sebastian Jones, je suis détective privé. J’ai été engagé pour une affaire qui pourrait impliquer la mort de cet enfant ici présent. »

Sans se laisser déstabiliser par la présence des étrangers, John fit comme si de rien n’était et continua de ranger ses affaires dans son sac, en priorité ses accessoires occultes, du moins ce qu’il en restait. Il leva les yeux en direction de son dossier, qui se trouvait un peu plus loin dans la pièce, à proximité de l’agent de police. Au-dessus de ce même répertoire se trouvait une série de photos de scènes de crime, ainsi que la photo floue d’une caméra de surveillance d’aéroport. La plus visible était celle d’un enfant, proche de l’adolescence, aux cheveux bruns, aux yeux foncés, avec un visage fatigué. L’enfant regardait l’objectif de la caméra sans comprendre pourquoi il se tenait là, en face de ce petit objet.

« Classé sans suite. Continuez sur cette voie, vous êtes sur le bon chemin pour rester dans l'oubli. C’est précisément à cause de votre incompétence que des parents désespérés doivent débourser leurs économies pour bénéficier de mes services. Je voulais vous remercier. Votre incapacité à résoudre ces affaires contribue grandement à la prospérité de mon business. Maintenant, si vous voulez bien m’excuser, j’ai du travail qui m’attends, ailleurs… »

* traduit du russe





Dernière édition par John Constantine le Sam 3 Aoû 2024 - 20:23, édité 1 fois
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Elmo Sonelli
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MessageSujet: Re: Identification anonyme (a. J.Constantine)    Identification anonyme (a. J.Constantine)  EmptyMer 31 Juil 2024 - 22:30

S’avançant vers l’homme qui repliait pour partir ses bagages, le médecin pressa le bouton de l’interrupteur. Chassée, la lumière ténue des ampoules latérales et du verdâtre glauque des issues de sortie laissa place à la puissante et crue blancheur des néons grésillant au plafond. La morgue se dévoila dans la lumière froide et vacillante.

Dans un crissement électrique, le luminaire depuis trop longtemps inchangé laissait choir un bref instant de noir à rythme régulier. Mais sous le flash de son éclat allumé brillaient les carrelages mouchetés de taches anciennes et incrustées qui tapissaient les murs. Cette unique saleté ressortait, sordide, dans cet ensemble trop propre pour n’être pas dérangeant. Quoiqu’elle fût à la vérité, aucun esprit, si pu dépourvu d’imagination qu’il soit, n’y pourrait s’y figurer autre chose que du sang. La masse frêle immobile sous le drap ne laissait par sa forme quant à elle aucune place à l’imagination. Plus terrible encore. La couleur d’un bleu turquoise brillant, qui eut fait merveille de poésie pour peindre un lac dans la lande au soleil couchant rendait ici cette rigidité médicale et cadavérique plus sinistre encore.

Une puissante odeur de produit chimiques émanait du linoléum, plus écœurante que la mort et le sang, peut-être précisément parce que l’esprit voyait surtout ce que l’on tentait d’empêcher le nez de sentir. A travers l’agression olfactive du ménage et de la propreté s’infiltrait une curieuse senteur de fumée. Tremblante comme la bougie qui l’avait émise, insaisissable comme une ombre. Tout juste perceptible, d’autant plus entêtante.

Un espace liminaire presque surnaturel, totalement vide de personnalité. Tellement aseptisé qu’il en devenait dérangeant. Sous la lumière futuriste et les reflets métalliques des tuyaux d’évacuation aux couleurs de métal chromé, n’en ressortait qu’un peu plus la vétusté.

" Personne, oui. Or, je suis le médecin légiste de cette morgue et seul habilité à, ou non autoriser une présence étrangère dans ces locaux. Aussi je vous redemande : que faites-vous ici ? "

Plus offensif que son collègue resté en arrière, Moneri, s’interposa entre l’homme qu’il chassait hors d’ici et la sortie. Piqué au vif par le sarcasme qui visait pourtant plutôt son ami, bien plus que celui auquel était adressé le propos narquois.

" Et vous donc ? C’est sur ces sortes d’illuminations que vous fondez votre science ? Vos efficaces méthodes, c’est du spiritisme ? C’est précisément à cause des charlatans dans votre genre qui empêche les véritables policiers de faire leur travail que les coupables ne sont jamais appréhendés. Continuez sur cette voie, vous êtes sur le bon chemin pour vous faire coffrer pour intrusion et escroquerie. "

Tandis que, chacun défendant autant que leurs égos des opinions diamétralement opposées, que ce soit de leur métiers ou de la vie, magicien et scientifique se faisaient face et avec mépris se jaugeaient et se toisaient, dans le fond, dissimulé parmi les ombres, l’inspecteur observait.

" Les photographies. " intervint-il soudain. Il désignait le dossier que le britannique avait laissé, posé là. Un peu trop en évidence. " Ce ne sont pas celles de la police. Qui vous a fourni ses images ? "

L’inspecteur détailla l’inconnu. Chemise un peu froissée, cravate lâchement nouée, gants fort pratiques pour ne pas laisser d’empruntes, imperméable brun semblable au sien. Sourire désabusé, railleur énigmatique. La dégaine ordinaire des marginaux bien intégrés. En ce qui concernait l’apparence du moins, il avait devant lui l’homme qui dans une vingtaine d’années pourrait comme une goutte d’eau à une autre lui ressembler. Il avait déclaré se nommer Sebastian Jones. Nom banal pour une allure banale. Rien qui ne trahisse d’écart à la normalité. Jamais patronyme n’avait été moins adéquat. Moins mérité.

A la différence du médecin il n’avait pas élevé la voix dans cette salle sinistre où le moindre murmure ressemblait à une psalmodie. Le soupçon tranquille qui le voulait voir rester était plus lourd que l’agressivité qui lui ordonnait de sortir. Ce que le policier trouvait étrange, c’était qu’un enfant inconnu, même pas identifié, anonyme victime d’un trafic d’être humain, trouve pour enquêter sur sa mort personne assez riche et déterminée pour envoyer sur ses traces un détective privé. Ce que le policier pensait étrange, c’était de le trouver aussi calmement installé en cet endroit auquel il n’avait pour sûr aucun droit d’accéder. Ce que l’inspecteur jugeait suspect, c’était que le détective en question paraissait particulièrement bien renseigné.
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MessageSujet: Re: Identification anonyme (a. J.Constantine)    Identification anonyme (a. J.Constantine)  EmptySam 3 Aoû 2024 - 23:45

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Pris sur le fait, Constantine se rattrapa en jouant sa carte maîtresse, se faire passer pour un détective privé. Sebastian Jones était la carapace parfaite pour accéder aux recoins cachés de la ville. Il avait adopté cette identité depuis qu’il avait élu domicile à Gotham, et cette affaire russe avait poussé John à embrasser pleinement cette seconde personnalité professionnelle. Tout en continuant à ramasser son matériel, John interpella les deux hommes et parvint à retourner la situation en sa faveur, malgré sa présence, sans autorisation, dans la morgue. Malgré l’assurance de John, le médecin n’était pas convaincu par ses explications et essayait de comprendre les réelles intentions de John dans cette morgue, proche du cadavre de l’enfant slave. Le britannique prit le temps de ranger son matériel, observant du coin de l’œil le regard des deux hommes dérivés en direction des dossiers étalés à proximité.

« Votre travail. Je fais votre putain de travail. » marmonna John après avoir refermer la fermeture éclair de son sac pour l’abandonner sur le carrelage froid de la morgue. « Ça vous pose un problème ? »

Constantine s’accrochait à son rôle, persuadé qu’il aurait le dernier mot dans cette histoire. Son assurance lui permettait de dissimuler son comportement douteux avec le mort, comportement qui aurait pu être interprété comme de la sorcellerie ou des superstitions de bas étage. Les membres de l’ordre qui se trouvaient en face de lui étaient des hommes de science avant d’être des hommes de croyance. À leurs yeux, John était rapidement catégorisé comme un charlatan, exploitant la détresse des parents de cet enfant pour obtenir des réponses, et non pas un simple détective privé. Cette perception ajoutait une tension palpable dans l’air, chaque regard lancé dans sa direction chargé de suspicion et de mépris.

« C’est accessoire. » se justifia John. « Disons que je prends un peu plus de temps à creuser, à utiliser mes ressources pour aider des familles dans le besoin. Contrairement à vos méthodes, qui se bornent à la surface, je vais au fond des choses. Si cela implique d'explorer des avenues que vous trouvez dérisoires, alors soit. Mais au moins, je ne laisse pas des parents désespérés sans réponse, ni des criminels en liberté faute de preuves. Vous pouvez me qualifier de charlatan si cela vous aide à dormir la nuit, mais n’oubliez pas que parfois, la vérité se cache là où vous refusez de regarder. »

John avait le bras long, en plus d’avoir une longueur d’avance assez importante sur l’affaire des enfants aux cheveux d’argent. Il avait également reçu l’aide précieuse d’Elio, son colocataire qui l’avait embarqué malgré lui dans une histoire qu’il aurait préféré ne pas connaître. Malheureusement, la conscience de John l'avait rattrapé. L'enquête visait à retrouver un enfant, une âme innocente, et cela avait fait pencher la balance en faveur de son implication, malgré les risques énormes et les dangers qu'il aurait préféré éviter. Sa décision de se lancer dans l'enquête était guidée par le besoin de protéger cette innocence et rattraper ces erreurs passées. Sur le moment, l’occultiste se contenta de lever les épaules.

« Si vous vous préoccupiez vraiment de cette affaire, vous auriez su que ce gamin n’a pas de famille, c’est un orphelin de nationalité russe qui est arrivé sur le territoire américain il y a un mois sous une fausse identité probablement. »

Pour gagner un semblant de confiance, John se permit de révéler quelques informations qu'il avait recueillies au cours de son enquête. Contrairement à l'image de manipulateur que l'on pourrait lui attribuer, les éléments qu'il fournit au médecin légiste étaient véridiques. Le Britannique avait soigneusement sélectionné ces détails afin de limiter leur impact sur ses propres investigations. Il souhaitait que les enquêteurs se concentrent sur Matvei et détournent leur attention du reste. Au fond, John aurait pu être persuadé qu’aucun des deux hommes n’auraient eu le courage de rouvrir cette enquête, jusqu’à ce que l’attention du policier se concentrent sur les dossiers de Constantine.

Un des dossiers étalés sur la table était une copie du rapport du GCPD relatif à l'affaire criminelle en cours. Le second dossier était plus volumineux et contenait divers éléments de preuve, dont une grande partie était rédigée en cyrillique. Parmi les éléments visibles à l’œil nu, l'attention du policier s'était immédiatement concentrée sur les photographies. Certaines des photographies étaient des captures d'écran provenant des vidéos de surveillance d'un aéroport américain. Chaque photo montrait un garçon différent, tous deux aux cheveux blancs, mais à des dates distinctes. Une autre représentait un tatouage, similaire à celui que portait la victime sur son bras. Un seul élément avait changé sur la photo, le numéro tatoué sur sa peau. Les dernières photos étaient bien moins faciles à regarder. Elles représentaient une fosse commune perdues au cœur de la forêt sibérienne. A l’intérieur, des corps d’adolescent plus ou moins décomposé et protéger par le climat boréal du pays. Certains avaient encore la peau intacte, congelé avec le même dessin dessiné sur le bras.  

« Non. J’ai le bras long, mate. Ces photos viennent d’un rapport de la police russe que j’ai subtilisé à ma manière. J’aurais pu le faire de manière légal mais ça aurait prit des mois pour obtenir une réponse et le temps passé à se tourner les pouces est susceptible de couter la vie d’autres enfants. Donc inutile de me faire la morale. »

Constantine ramassa le premier dossier qu’il avait subtilisé au GCPD, de peur qu’on lui arrache des mains. Heureusement, l’attention de l’officier était orientée vers le second rapport, toujours concentré sur les photos qu’il avait sous son nez. Mécaniquement, le britannique avait saisit le second dossier pour éviter que l’officier ai trop d’élément sous le nez. Lorsqu’il attrapa la pochette, son esprit se remémorait les dernières paroles de l’enfant avant que le rituel se termine. Lorsqu’il ouvrit le dossier, il en oublia presque les deux personnes qui se trouvaient en face de lui pour explorer le contenu. Il se souvenait d’une feuille, une liste qu’il avait récupérer en s’attardant sur le passé de Cassidy. Constantine était parvenue à retracer son parcours et son passage dans un orphelinat de Saint-Pétersbourg. Le détective en herbe était parvenu à retrouver la liste des enfants qui étaient passé dans cet établissement, une liste de plusieurs pages regroupés par un simple morceau de ferrailles sur l’un des coins.

Au bout de son doigt, il parcourait la liste et ne semblait éprouver aucune difficulté pour comprendre le cyrillique. Dans cette dernière, il avait déjà surligné le nom de Cassidy Sverdlov, il trouva également le nom de Matvei Belkin un peu plus bas dans la liste. En plus du nom et prénom, la date de naissance et la date d’entrée dans l’orphelinat y figurait. Son doigt glissa progressivement jusqu’à s’arrêter vers le mot qu’il était persuadé d’avoir vu quelques parts lorsque l’enfant l’a mentionné.

« Orlov. » marmonna l’occultiste, des paroles à peine audible. « Alekseï. Putain, y'en a un autre. » Il rangea précipitamment le dossier, comme si sa vie en dépendant, peu de temps après cette révélation. Chaque seconde comptait.



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