Il parait que lorsque l’on reçoit des messages anonymes on doit avertir ses supérieurs ; mais Elio Phillips a décidé qu’il s’est endormi au cours de cette leçon à l’école de police. Comme beaucoup d’autres (pratiquement toutes). A dix-neuf heures trente-trois il n’y a plus grand-monde, de toute manière, et surtout pas le Lieutenant Flass qui… Il préfère pas savoir ce qu’il fait de ses nuits. Pas envie de demander l’avis de son partenaire adoré non plus, ça serait du travail supplémentaire si ce dernier pétait un plomb à cause de la charge mentale. Ou un truc du genre. Le sergent n’est pas trop doué en psychologie, sinon il aurait choisi un autre métier que flic, et surtout une autre ville que Gotham.
« Un conteneur dors à l'entrepôt 215, sur les quais de Chinatown, personne ne l'a réclamé. Avec les chaudes et difficiles journées qui s'annoncent, un peu de neige pour le GCPD, ce serait agréable. » dit le message. Il ne faut pas être un génie pour comprendre ce que signifie la neige, en revanche faut être sacrément con (comme lui, donc) pour y aller tout seul. C’est peut-être un piège, mais qu’est-ce qu’il a à perdre ? Absolument que dalle. Triste vie.
Le sergent fait tournoyer sa chaise. Deux tours plus tard – pas plus, sinon il allait avoir la gerbe -, il est enfin décidé à lever son fessier pour se mettre en action. Il est vingt heures cinq lorsqu’il démarre la voiture, feutre sur la tête. Il est certes con, mais pas au point de se balader avec le kit complet du flic désirant se faire tabasser.
Sa fidèle Ford Falcon est garée pas loin du fameux quai – assez pour qu’on ne puisse la repérer. Il vérifie une dernière fois que son flingue est chargé avant de sortir, pour partir à la recherche de l’entrepôt. L’air est frais, agréable. Si l’on oublie l’odeur de pollution et de poisson pas frais qui règnent dans le coin, et qu’il peut très bien se retrouver égorgé par un asiatique le trouvant un peu trop fouineur, ça ressemble presque à une balade.
de la neige...c'est à cause du réchauffement climatique
Si Chinatown District n'a pas si mauvaise réputation grâce aux efforts de Koreatown et Little Tokyo pour apparaitre agréables, occidentalisées, modernes. En revanche, Chinatown quartier, c'est une autre paire de manche. Malgré la nuit tombée, jamais le couvre-feu n'a eu cours ici et même si les rues sont plus clairsemées, il continue de s'y mouvoir bien assez de population et d'yeux indiscrets. Pour sûr, la Ford avait été forcément aperçue et le seigneur du crime ou l'un de ses laquais aurait tôt fait de savoir qu'un blanc était allé faire un tour vers les quais.
Ca et là, la route aura imposé à Elio un écart pour éviter de bêtement se foutre en l'air un pneu, ou pire, la roue toute entière. Quelques attroupements de gens louches auront bien tut leurs conversations pour l'observer ostensiblement passer. Au moins put-il constater une fois atteints les quais et les entrepôts que les travailleurs nocturnes n'étaient visiblement pas nombreux et n'avaient d'ailleurs pas grand chose à foutre d'un quidam.
Ainsi, bien que les lieux ne soient pas déserts, personne ne semble se cacher dans les environs immédiats, un cariste bahute des palettes depuis un entrepôt vers une remorque sans tracteur, quelques types rigolent volontiers, s'exclamant en cantonais tout en fumant une cigarette artisanale qui passe de main en main. Au loin, sur l'eau, deux chalutiers semblent s'engueuler à coups de cornes de brumes, s'éloignant en direction de Tricorner Yards qu'ils contourneront pour aller lancer leurs filets quelques miles plus loin.
L'entrepôt 215, identique à tous les autres énormes abris de tôle autour d'eux, affiche seulement son numéro sur toutes ses façades. Des lampes brillent sous les rebords de son toit, éclairant ses alentours vide de toute présence. Aucun bruit ne semblait en provenir même si les quelques travailleurs en pause à côté du 212 pouvaient peut-être suffire à masquer une subtile activité. En tout cas, la fenêtre crasseuse de la portée d'entrée ne laissait passer aucune lumière. En somme, rien de plus qu'un banal entrepôt dans un banal dock commercial.
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Sujet: Re: Message anonyme [solo] Mer 26 Oct 2022 - 17:18
Message anonyme
Chinatown
C’est carrément étrange que personne ne décide d’arrêter le gars qui n’a rien à foutre là. Phillips a des facilités pour s’infiltrer, mais là, quand les autres le voient clairement, il se pose des questions. Pas assez pour opérer un demi-tour et repartir glander dans son bureau- euh, travailler durement. Elio marche à pas prudents – sa main est prête à dégainer, au moindre signe qu’il aurait mieux fait de se casser. Il est téméraire, en a ras le derrière d’enchaîner les journées de merde, néanmoins pas encore totalement suicidaire. Ou plutôt, il préférerait une mort moins douloureuse.
Sur ces pensées joyeuses, il trouve enfin le fameux nombre. Un haussement d’épaule, il s’approche de la fenêtre sale pour tenter d’apercevoir un quelconque mouvement à l’intérieur ; vaguement amusé, il suppose que ça doit être drôle de voir sa tête de con soudainement apparaitre. Ça sent le piège, mais Elio est un abruti qui continu ce qu’il a commencé, surtout si c’est une mauvaise idée.
Il n’hésite pas longtemps, et attend que les travailleurs voisins aient la tête tournée pour ouvrir la porte. Le flic retient sa respiration quelques secondes ; ce qui ne sert à que dalle puisque le grincement de gongs en manque d’huile se fait entendre. Il se magne alors à entrer et à trouver un coin éloigné de l’entrée, afin de pouvoir marcher sans se faire repérer. Jusque-là tout se passe bien. Il se demande si le conteneur allait divinement apparaitre sous ses yeux, comme dans les films. La lumière, les angelots, le chœur ecclésiastique, et tout le bordel. Quoique la drogue n’a rien de très catholique. Enfin il en sait que dalle, après tout il n’a jamais été religieux, bien qu’il prie quelquefois pour des miracles.
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Sujet: Re: Message anonyme [solo] Mar 1 Nov 2022 - 12:42
La tôle frottant la tôle grince fort mais avant qu'un docker intrigué ne jette un œil, le flic a déjà disparu. Sans doute que cela n'aurait rien changé pour autant, à part si l'un de ces types était en cheville avec le syndicat du secteur. A l'intérieur, la presque obscurité aidée par la porte retournant d'elle-même à sa position close ne permet hélas pas d'y voir grand chose. Il doit bien y avoir un interrupteur tout près pour allumer les luminaires pendant du plafond, une dizaine de mètres plus haut, mais ce ne serait pas la meilleure décision à prendre pour une opération discrète.
Le léger claquement de la ferraille contre la ferraille résonne dans l'endroit. Pas assez plein. L'endroit semble regorger de marchandises, toutes dissimulées dans des caisses de tailles variables et une vingtaine de containers inutilement éparpillés. Ainsi disposés, les contenants semble dessiner un labyrinthe au delà des évidents corridors, assez larges pour laisser passer deux chariots-élévateurs qui se croiseraient. L'écho fini par se taire après avoir circulé pendant une longue seconde contre les parois pour se terminer en un grondement sourd, comme si la vibration du claquement de la porte avait menacé l'intégrité des murs eux-mêmes.
Et finalement, des bruits de pas, non pas sur le béton, ou la tôle. Quelqu'un semble circuler à pas calmes sur une surface boisée. Dans la pénombre, impossible de distinguer clairement le sommet des empilements de caisses qui ne sont pas rangées dans les armoires métalliques. Cela se déplace, vers le fond de l'entrepôt. Malgré la noirceur ambiante, la silhouette de containers se dessinent dans la même direction, mais il y en a également d'autres, plus proches.
Que disait le message à propos de celui qui devait contenir la prétendue cargaison ? En fait, rien. Le jeune détective allait-il devoir les ouvrir un à un ? Etait-il en danger ? Après tout, il n'y voyait quasiment rien et, clairement, il n'était pas seul ici. Qui sait si un docker malveillant ne préfèrerait pas l'assommer et le balancer à l'eau plutôt que d'être pris la main dans le sac ?
Prudence.
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Ses yeux clairs se tournent vers un interrupteur placé non loin, qui serait ô combien pratique si on oublie le risque d’alerter quelqu’un. Enfin, avec le bruit de la porte, il fallait être sourd pour ne pas savoir qu’il vient d’entrer. Il y voit cependant, étrangement optimiste, un point positif : à moins que l’autre dont il entend les pas ne soit nyctalope, il est possible de se déplacer dans cet entrepôt avec peu de lumière. Maigre consolation, quand il n’a aucune foutre idée de sa prochaine action. Généralement, c’est le moment où ses décisions impulsives prennent une mauvaise tournure.
Il aurait pu se faire passer pour un des dockers, mais son visage occidental le trahirait. Sauf s’il le cache sous son feutre… Et si l’homme présent lui parle dans une langue qu’il ne comprend pas, quoi ensuite ? Non c’est complètement con. Phillips reste planter sur place pour réfléchir au sens de la vie, l’univers et le reste. Puis se décide enfin : la décision la plus stupide est la meilleure. Il allait ouvrir les containeurs les uns après les autres, en commençant par les plus proches, puis de là progresser jusqu’au fond en évitant de croiser l’autre homme. Tant pis s’il se fait prendre ; au point où il en est, la mort est un cadeau. Si on balance son corps à l’eau, ça fera de la nourriture aux poissons. Et puis si on ne le retrouve pas, pas de frais d’obsèques. En somme, que du positif.
Le sergent veille tout de même aux bruits de pas. Car il ne compte pas non plus se livrer aisément. Il possède encore un peu d’instinct de survie. Il avait également encore des choses importantes à ac-complir dans sa vie comme... Ou encore… Bref. La nuit risque d’être longue, mais il n’a rien de mieux à faire.
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En progressant sur sa droite, vers les trois containers empilés, l'officier de police voit ses narines titillées. Une odeur de tabac, froid, envahissante, âcre, désagréable, un cendrier de fortune se dessine à son regard, trônant sur une caisse frappée de nombreux sinogrammes rouges. En passant devant, l'odeur devient prégnante, chatouille la gorge, un filet de fumée blanche s'élève toujours du pot de métal ! En jetant un coup d'œil dedans, l'agent des stups verra un filtre de cigarette rongé par une combustion lente. Quelqu'un a fumé ça tout récemment et n'a pas pris le temps de l'écraser comme les autres mégots.
Pendant ce temps, depuis le fond du hangar, les pas continuent de s'éloigner, puis le son de bois piétiné se voit remplacé par des résonnements métalliques avant de s'arrêter. Un chuchotement suis, discret mais résonnant malgré tout entre les rayonnages, une conversation semble se tenir à distance mais un seul interlocuteur peut être vaguement perçu.
En se rapprochant des containers, l'odeur désagréable se fit plus indistincte avant de s'évanouir pour être remplacée par cette ambiance poussiéreuse et moisie typique des lieux de stockages en bord de mer. Les grandes boîtes d'acier peintes se tenaient là, presque accolées au mur de tôle et bien rangées côte à côte. Dans une telle pénombre, impossible de distinguer leurs couleurs, encore moins les possibles sigles signifiant leur appartenance à une entreprise précise d'import/export.
Mais coup de chance, à première vue, ils semblent tous trois déverrouillés et n'attendre qu'un peu d'huile de coude pour être ouverts. En revanche, vu le peu de visibilité dans le hangar lui-même, observer l'intérieur des contenants relèvera de l'impossible sans un peu de lumière. D'autres part, bien que l'officier du GCPD ait sûrement communiqué sa vague présence par ses pas sur le béton, ouvrir les containers permettrait à l'autre individu de le localiser très précisément.
Que faisait cette personne d'ailleurs ? Elle qui avait visiblement cessée de parler. Impossible de savoir jusqu'à ce que...
A priori, un vif et très localisé éclair de lumière et une détonation étouffé (et surement imperceptible à l'extérieur) mais malgré tout amplifiée par le lieu fasse savoir au policier qu'un pistolet silencieux venait d'être utilisé. Clairement pas le genre de matériel qu'un docker utilisait, même ceux en cheville avec les Triades, méfiance donc.
Le moment était venu de choisir quel genre de risque prendre et, à présent, Elio avait une idée un tout petit peu plus précise du merdier dans lequel il se trouvait. En fait non, les questions sans réponses ne faisaient que s’accumuler mais quelque chose de plus louche encore qu'une histoire de poudre pouvait se tramer dans le coin, à moins que tout n'y soit lié. Mais alors, pourquoi ce soir ? Coïncidence ?
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Le nez plissé, il se demande si sa voiture a la même odeur désagréable de tabac froid. Ce qui n’est certainement pas le bon moment pour se poser ce genre de questions – quelques minutes plus tôt, et il aurait croisé le fumeur, qui lui aurait vraisemblablement fait passer un sale quart d’heures mérité. Après ses diverses expériences à travers Gotham, Elio a compris que sa verve maladroite ne pouvait le sortir que de peu de situations.
Une discussion se fait entendre plus loin, et par réflexe le policier s’accroupit derrière les containers. Rien de bien utile puisque déjà tapis dans la pénombre, néanmoins une protection supplémentaire est toujours appréciable. De sa position, il lui est impossible de comprendre quoique ce soit. La mission « récupérer la caisse puis partir » n’est plus sa priorité ; quelque chose se trame dans l’ombre. Tout ce manège ressemble fortement à un piège. Ce qui ne serait guère étonnant ; mais il a tout de même naïvement pensé que, pour une fois, les choses allaient se dérouler sans accroc. Qu’il existe des gens sympathiques dans cette ville, qui facilite la tâche des forces de l’ordre. Tandis qu’il pèse les avantages et inconvénients de prendre la fuite tout de suite, il remarque que les containers ne sont pas verrouillés. Ce qui lui fait une belle jambe : impossible d’en ouvrir un sans attirer l’attention. Il s’apprête à lâcher un soupir, qui n’aurait sans doute pas été si discret, quand une lumière et un bruit suspect là où se trouve l’autre homme attire son attention. Le souffle coupé par une soudaine montée d’adrénaline, il n’ose plus effectuer de mouvement – la fameuse technique animal du « je suis mort », ou celle complètement idiote du « si je fais semblant de ne pas être là je ne suis vraiment pas là ».
Sa main se glisse sous son imperméable, puis rencontre le holster qu’il garde précieusement contre son flanc, depuis que ses tendances paranoïaques ont pris le dessus. Est-il assez bon tireur pour se penser en sécurité avec l’arme sur lui ? Aucunement. Mais c’est toujours mieux que n’avoir aucune arme. Puis il aimerait éviter de tuer quelqu’un, car cela commence à faire beaucoup à raconter au psy, et les rapports sont toujours plus longs à rédiger.
Si le type est venu chercher les containers avant lui ? Cela l’arrangerait. Sauf si celui qui lui a envoyé le message a un plan, et comptait réellement sur Phillips pour le mener à bien. Ce qui est complètement stupide de sa part, puisque tout le monde sait que Phillips n’est pas le plus fin. Comment a-t-il eu son numéro, de toute manière ? Tant de questions et pas la moindre idée de ce qu’il est censé foutre. Impulsivement, puisqu’il ne compte pas dormir ici, il saisit le cendrier et le lance plus ou moins adroitement dans la direction de la porte en fer non loin de sa cachette. Soit l’autre allait directement voir la source du bruit, ce qui lui permettrait de voir son visage et d’agir, soit il est plus intelligent que lui et viendra vers les containers, ce qui le mettrait dans la merde. Heureusement, il court vite. Malheureusement, peut-être que l’autre aussi.
je ne suis pas toujours stupidemais quand je le suis, je suis le plus stupide des stupides
S'envolant, planant, mal, avant de s'écraser sur le sol dans un grand fracas mais aucun dégâts, le cendrier ne sembla pas susciter de vive réaction de la part de l'individu présent. Il y bien un mouvement un peu vif, sur les containers du fond, ceux qui avaient été évités. Hélas la pénombre rendait trop difficile de distinguer si l'inconnu avait été surpris, apeuré, ou sur le point de tirer. Quoi qu'il en soit, le bruit de quelques pas sur toujours la même surface métallique creuse, puis le bruit de quelqu'un qui retombe sur ses pieds, sur un sol bétonné. Et puis rien d'autres, rien jusqu'à ce que le téléphone du sacré agent des stups ne l'alerte de l'arrivée d'un sms.
Faites votre boulot.
02h42
Suivi presque immédiatement d'un autre, tout aussi court, aussi impératif, et peut-être un peu plus agacé, sans doute à cause du manque de smiley, encore un boomer au clavier assurément :
Sans vandalisme.
02h42
Le message semblait assez clair, et pourtant, il continuait à se charger inutilement de mystère. Au final, tout ce qui semblait clair, c'est que l'anonyme ayant tenu à le prévenir était sans doute présent, là, ici, en ce moment. Peut-être était-ce même la personne armée, à moins qu'une autre ne soit là, encore invisible et inaudible. Après tout, si Elio avait bien vu un mouvement, il n'avait en revanche vu aucune lumière de smartphone. De quoi filer la chair de poule, et même rendre carrément paranoïaque.
Puis il y eut un nouveau moment de silence seulement perturbé par le bruit lointain des vagues, du vent marin, de l'un ou l'autre chalutier ou gros porteur faisant "pouet-pouet" dans la nuit pour attirer l'attention. Et enfin, le moment fort !
« A l'aide ! Je suis enfermée ! Sortez moi de là ! »
Une voix aussi féminine que juvénile, pas le moins paniquée du monde, très mauvaise actrice à vrai dire, qui semble murmurer mais dans un volume bien, bien trop élevé. Le genre de truc qui puait le piège à plein nez, mais qui provenait également de là où semblait s'être trouvé l'inconnu, inconnu qui semblait, lui, avoir réussi à disparaître du coin des containers sans faire de bruit. Selon toute vraisemblance, la source de la voix provenait du même coin, et vu ses dires, pouvait se trouver dans un des containers.
Cela valait le coup d'aller vérifier, ou bien d’appeler des renforts et partager les problèmes, ou la gloire, avec le reste du GCPD. Dans tous les cas, les choses semblaient à présent avoir pris une tournure bien trop étrange et inquiétante pour seulement s'en détourner. Après tout, qui sait si quelqu'un ne l'attendait pas déjà dehors pour qu'il ne révèle jamais tout ça ? Pourquoi ses collègues refusaient obstinément de patrouiller le coin déjà ? Une histoire de grillades... un truc comme ça.
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Il ne s’attend pas à ce que son téléphone vibre ; déjà, car il n’est pas habitué à l’avoir sur lui, et encore moins à ce qu’il ne soit pas en mode avion. Le sergent a enfin un peu de bon sens et cache la lumière de l’écran à l’aide de son imperméable, afin de savoir qui a absolument besoin de le contacter à presque trois heures du matin. Il ne s’attend clairement pas à recevoir des messages de celui qui l’a mis sur la piste. L’autre homme n’est pas le seul à être agacé par la situation, et l’interdiction de vandaliser l’entrepôt lui donne envie de faire l’exact inverse, par pur esprit de contradiction – ou comme un enfant de deux ans à qui l’on demande de ne pas mettre les doigts dans la prise.
Pardon. Vous n’avez pas précisé ce qu’implique mon boulot donc je suis obligé de faire avec les moyens du bord pour, je ne sais pas, évité de finir avec une balle dans la tête. Peut-être que, la prochaine fois, vous pourriez donner un peu plus d’informations.
02h47
Et si jamais l’objectif du type qui l’a contacté est d’assassiner un policier, il y a plus simple. Quoiqu’il ait sans doute envie de le voir se débattre un peu avant, ce n’est pas ce genre de personnalité qui manque à Gotham. Le vol pathétique du cendrier n’a eu aucun effet, pourtant l’autre personne présente sait obligatoirement qu’il est ici – la porte et ses pas n’ont eu rien de discret. Frustré, il considère envoyer un nouveau message pour manifester son mécontentement vis-à-vis de la situation – un sur cinq sur TripAdvisor -, quand une voix féminine se fait entendre. Le policier se sent davantage largué. Il peut toujours appeler du renfort, mais cela le mettrait davantage dans la merde : il n’est pas censé agir sans les ordres de quelqu’un, encore moins obéir à ceux d’un homme qui offre une cargaison de stupéfiant dans un entrepôt où se déroulent des évènements étranges.
Possible que cela fasse parti d’une mise en scène, orchestrée par son mystérieux destinateur, pour l’aider, ou non. Rien ne fait sens, comme toujours dans cette ville de dérangés. Il ne met pas des plombes à se décider ; autant être stupide jusqu’au bout. Elio se redresse et, l’arme toujours à la main, poursuit son chemin le long des containers pour remonter jusqu’à la source de la voix, espérant ne pas tomber nez à nez avec le danger.
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Sujet: Re: Message anonyme [solo] Dim 5 Mar 2023 - 13:57
Evidemment, aucune réponse au sms du flic. Qu'il aurait été aisé de régler toute cette affaire avec des instructions simples et claires mais, évidemment, les gens bizarres qui se retrouvaient en possession de ce genre d'information aimaient bien trop faire des mystères, à moins qu'ils apprécient simplement ne pas laisser suffisamment de traces si jamais une bévue les conduisaient devant les tribunaux.
Fort heureusement pour les inconnus en question, Elio s'était finalement décidé à agir dans leur sens, et ce contre toutes les règles de prudence. Restait à espérer que le cerveau de toute cette affaire penserait à virer ceux qui avaient failli tout faire foirer. Pour l'heure, en approchant des containers originellement évités à cause de la présence de l'inconnu, la respiration rapide et très faussement paniquée se fit de plus en plus proche, jusqu'à...
Juste là, par terre, à deux doigts de se faire bêtement piétiner par la bonne âme policière. Clairement, les sons en provenaient, ce qui annonçait définitivement le piège, et pourtant, rien ne s'était dévoilé, aucun coup de feu n'avait été tiré, aucune corde ne s'était resserré sur la cheville de ce sacré Elio pour le retourner la tête en bas et faire de lui la risée du GCPD avec une photo de lui, l'imper retourné au niveau de la taille, pendant depuis le plafond de l'entrepôt comme un salami.
Non, juste le téléphone qui appelait à être ramassé, laissé tout proche d'une douille, encore chaude, et un cadenas très visiblement percé par balle, et ce devant la porte de l'un des containers. Invitation plus évidente aurait demandé une pancarte ou des inscriptions à même le métal du contenant, mais l'inconnu n'avait apparemment pas eu le temps d'en arriver là. Le temps ? Ou juste la flemme ? Les mafias ne mettaient clairement plus autant d'efforts dans leurs plans…
C'était en tout cas la seule piste pour l'agent des stup' puisque même si le téléphone ne semblait aucunement verrouillé, à peine l'aurait-il allumé que la communication aurait coupée, venue d'un numéro masqué et laissé en haut-parleur. Ne restait donc que ces objets expliquant un peu mieux la scène qui s'était déroulé l'instant d'avant, et ce qu'Elio n'allait probablement pas voir, et ce qu'il n'avait aucune chance d'avoir vu.
Quoi ? Un asiatique en costard, profitant que le flic était occupé avec le téléphone pour l'avoir contourné… et se diriger, dans son dos et à pas de loups, vers la sortie, évitant soigneusement de shooter malgré lui dans le cendrier pourtant quasi invisible dans la pénombre. Si il parvenait à la porte indétecté, l'inconnu parviendrait aisément à sortir avant que son opposant policier ne puisse réagir à l'ouverture et les grincements d'enfer de l'issue.
Pour le reste… à quoi bon même l'évoquer ? Si Elio avait seulement de l'instinct, quand bien même un inconnu lui échappait, il sentirait bien qu'il n'était pourtant pas seul dans l'entrepôt.
Dernière édition par Tian Hong le Mar 25 Avr 2023 - 18:30, édité 1 fois
Messages : 888 Date d'Inscription : 13/07/2021
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Bientôt trois heures du matin, Elio se demande une nouvelle fois ce qu’il fout dans cet entrepôt poussiéreux lorsqu’il manque de marcher sur un téléphone. Il n’irait pas jusqu’à dire qu’il aurait préféré un peu d’action, tomber tout droit dans un piège, mais se prendre une balle serait la suite logique de cette étrange soirée insensée. Rien de tout ça – pour le moment ? -, seulement une douille et un cadenas appartenant, avant le coup de feu, au container non loin. Le sergent ne met trop de temps pour saisir le téléphone, et tant pis pour les empreintes digitales qu’il laisse sur l’écran, peu étonné de voir la communication coupée, ainsi qu’un numéro masqué. Tout cela ne le mène à rien, et il est trop méfiant pour penser que l’on essai de l’aider – qui s’emmerderait à faire une mise en scène si compliquée, si on l’avait invité à venir fouiner ? Beaucoup trop de criminels à Gotham. C’est le genre de la ville de regarder galérer les pauvres abrutis comme lui pendant un bon moment, avant de les attacher à une chaise pour les étriper et leur faire manger leurs propres boyaux. Elio aurait aimé que ce soit métaphorique. Elio espère que ça ne restera qu’un scénario hypothétique.
Un léger grincement de porte parvient à ses oreilles. Il ne prend même pas la peine de se tourner, dorénavant bien trop occupé à ruminer sur sa propre incompétence, maudissant au passage la personne qui l’oblige à travailler sans avoir donné plus d’indications – le plus idiot reste celui qui a aveuglément obéît à un numéro inconnu, mais c’est une évidence qu’il n’a de cesse de se répéter depuis le début de la soirée. Pourtant, même avec l’homme sorti de l’entrepôt, il ne se sent pas rassuré pour autant. Il n’est pas le plus futé, souvent imprudent et impulsif, néanmoins possède assez de neurones fonctionnels pour se dire qu’il n’est pas en sécurité – on ne l’est jamais, dans le coin. Toujours sur ses gardes, il empoche téléphone, cadenas et douille, puis, arme toujours en main, se dirige vers le container dorénavant ouvert. Plus qu’à l’explorer, à l’aide de la lumière de son téléphone. Pour sans doute finir enfermé dedans afin d’être envoyé à l’autre bout du monde. Qui sait. (Il ne souhaite pas savoir).
Regardant le benêt mignon entrer imprudemment dans le container d'acier, la petite Lucy, fille loin d'être en sucre, ralluma son smartphone pour le déverrouiller. Même avec la luminosité au minimum, un subtil éclairage dévoilait les contours de son visage adolescent, le regard braqué sur l'écran où son pouce volait sur le clavier virtuel, rédigeant message sur message blindés de fautes et parfois à la limite du compréhensible.
Et alors que Lucy échangeait sans un bruit, mobile en silencieux et dextérité suffisante pour lui épargner les vilains "poc" du doigt percutant l'écran, elle, elle écoutait les sons qui provenaient de l'intérieur de la cache déverrouillée, parée à éteindre si Elio avait le malheur de débouler sans prévenir. De toute façon, l'aurait-il réellement vue ? Perchée au plus haut d'une étagère blindée de caisses, à quelques six ou sept mètres du sol, elle-même en doutait, si elle ne commettait aucune erreur en tout cas.
A l'intérieur du caisson de métal, le noir total, jusqu'à éclairage par téléphone de flic. Pas d'odeurs, pas de bruits, juste d'imposantes silhouettes blanchâtres et semi-opaques, des housses en plastique hermétiques et jetables. Le conteneur comptait des dizaines de tapis, sans doute plus d'une centaine, étalés et empilés ou tenus debout en rangées, coincés par des caisses en bois ou d'autres piles de tapis. Tous étaient roulés dans leurs housses pour ne pas subir l'humidité du voyage, ou d'un long entreposage sur un quai, sans doute étaient-ils encore en parfait état, peut-être même qu'ils valaient chers.
A première vue, rien qu'un chargement délaissé comme tant d'autres à Gotham. Faillite d'entreprise, mauvais trajet, perte, mise en stock temporaire, les nombreux docks de la ville ne manquait pas de ces trouvailles qui n'appartenaient à personne. La question se posait néanmoins, pourquoi s'ennuyer à mettre des tapis sur le flanc, d'autres debout ? La marchandise était loin d'atteindre les portes que venait de passer l'agent des stup' et occupait environ deux tiers de l'espace intérieur.
Ça, c'était suspect, hautement suspect même, de se donner autant de mal pour rien. En fait non, pas pour rien, plutôt pour empêcher de voir les marchandises au fond. Peut-être était-il possible d'ouvrir la boîte d'acier de l'autre côté, ou pas, ç'aurait été vraiment idiot de boucher la vue d'un côté si le contenant pouvait être ouvert par erreur dans le mauvais sens... et il y aurait aussi un cadenas si c'était possible... mais il faudrait aller voir pour en être certain.
Sinon, restait la méthode la plus rapide, la moins futé et la plus fatigante. Se hisser sur les caisses et les tas de tissus tressés pour aller voir au delà, et même éventuellement passer, non pas que les tapis dressés forment une barrière infranchissable, juste improbablement chiante à défaire sans un transpalette. En revanche, un homme seul s'y glisserait sans trop de problème mais s'interdirait la possibilité de sortir en vitesse de la boîte de métal. Elio n'en était définitivement pas à son premier risque mais ce n'est pas comme si il s'inventait cette situation étrange.
A moins qu'il ne soit juste en train de rêver ça et soit en réalité dans le coma, sa voiture plantée dans un lampadaire de Chinatown, ce qui serait un plot twist extrêmement mauvais et décevant.
Un sourire aux lèvres, la jeune gymnaste étira ses jambes au dessus du vide, les plia et déplia. Elle n'était pas là depuis aussi longtemps que le gangster qu'elle avait chaperonnée mais sa position élevée et sa discrétion absolue l'avait contrainte à l'immobilisme le plus total, ce qui avait tendance à refroidir les muscles autant qu'à remonter le risque de crampes musculaires.
Certains ordres lui avaient été donnés, l'annonce de son salaire avait été faite. Agile comme un chat, elle pivota sur son postérieur puis roula doucement pour revenir sur ses appuis, soulevant un léger nuage de l'épaisse poussière recouvrant la caisse sur laquelle elle s'était installée. Surprise par la remontée de particules, elle pris une brève mais profonde inspiration, erreur à laquelle son inexpérience ne l'avait pas préparée.
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Sujet: Re: Message anonyme [solo] Mar 23 Mai 2023 - 16:52
Message anonyme
Chinatown
Quelqu’un l’observe toujours dans cet entrepôt, mais Elio a abandonné l’idée de découvrir qui et où. La porte du container ne s’est toujours pas refermée derrière lui, alors qu’il s’enfonce dans les ténèbres qu’il chasse à l’aide de son téléphone, il estime donc être relativement en sécurité. Il est cependant déçu de ne pas être directement tombé sur la drogue, mais des tapis assez sympathiques, au point où il envisage de faire l’acquisition d’un de ces rectangles décoratifs qui font un bon lit lorsque l’on est trop torché pour marcher jusqu’à la chambre. Elio aime allier pratique et design.
Le flic remarque que le container s’étend derrière les caisses. Si on l’a conduit jusqu’ici, au point où il en est, il ne lui reste plus qu’à capituler devant les désirs du maitre du jeu invisible. Un long soupire s’échappe d’entre ses lèvres ; la tête jetée en arrière, il implore mentalement la personne qui s’amuse à le voir souffrir d’aller enfin droit au but. Il fait froid, il est fatigué, il aimerait rentrer. Il est bien au courant que c’est son métier de serrer les dents, braver éléments naturels et tempêtes de plombs pour la justice, mais cela devient difficile pour lui de trouver une raison de bosser pour l’avenir de Gotham.
Prenant son courage – ce qu’il en reste – à deux mains, il met son téléphone dans la poche de son imperméable, puis se hisse sur les caisses pour se frayer un chemin jusqu’à l’arrière du container. Sa progression n’a aucune méthode, étant peu sportif en réalité, néanmoins il y a un avantage à cette situation : Elio a du talent pour se trouver dans des endroits où il ne devrait pas être, en plus d’être curieux de connaitre le fin mot de cette histoire. Ainsi ne recule-t-il pas devant l’exercice physique, grognant et soupirant aussi discrètement que possible. Il sait pertinemment qu’une fois dans le fond, il sera difficile de s’en extraire – et s’il avait un peu plus d’énergie, un peu plus de souffle, il aurait ricané comme un con en pensant au sous-entendu. Il est tenté de se rendre à Chinatown, juste après cette aventure (s’il en ressort vivant), pour trouver qui est responsable de son malheur. La vérité étant que c’est sa propre faute. C’est lui, le plus abruti des abrutis.
Abruti qui parvient enfin, tant bien que mal, de l’autre côté de la montagne de caisses. Bravo à lui.
Alors qu’il commence presque à se sentir en confiance dans cet espace étroit, un faible bruit parvient à ses oreilles. Quelque chose qui ressemble à un éternuement, petit et mignon, très féminin. Le flic se fige et retient sa respiration, pour tenter de percevoir un autre son qui lui donnerait davantage d’indices sur l’autre personne présente dans l’entrepôt. Non pas qu'il compte faire quelque chose de l'information, mais il craindrait moins une demoiselle qu'une montagne de muscles. Quoique.
Un craquement, une légère toux. Malgré qu'il soit enfoncé profondément dans le container, le flic pourrait jurer que cela venait des hauteurs. Puis tout redevint calme, assez pour que sa curiosité l'amène à éclairer l'étroit espace dans lequel il s'était finalement rendu.
Si les caisses elle-même ne payaient pas de mines, l'absence totale d'inscription dessus les rendirent immédiatement suspectes. Pas de sigles, pas le moindre bon de transit, juste des cubes en bois à la contenance inconnue. Il n'y en avait pas beaucoup et le fond du container n'était qu'à trois pas, mais cette découverte était prometteuse quoi que téléphonée.
Plus loin, troublant sa suspicieuse contemplation, Elio perçut de nouveaux bruits. Crissements de métaux et frottements de caoutchouc baissant graduellement en altitude. Rien qu'à l'oreille, la chose était claire, quelqu'un descendait une étagère de l'entrepôt, sans précipitation. Était-il vraiment trop tard pour retourner à l'entrée du container à temps ? En tout cas, si Elio l'entendait, alors il pouvait parler à cette personne.
Lucy, elle, ressentait seulement l'extrême besoin de partir sur le champ. Puisqu'elle n'avait rien entendu de plus dans la grosse boîte de métal, elle avait supposée… rien du tout en fait. La panique surmontée, la peur continuait pourtant de lui tordre le ventre, la simple idée de se retrouver au poste pour Dieu sait quoi lui semblait bien plus couteuse que ce qu'on la payait, elle devait donc s'enfuir, et tant pis si elle n'était pas certaine que le flic ait mis la main sur la drogue.
En arrivant sur le plancher de béton, inquiète, elle se tourna vers le container et commença à reculer vers l'entrée à pas bien plus menus et discrets. Néanmoins, compétente mais inexpérimentée, elle jeta à plusieurs reprises des regards inquiets à son téléphone, l'allumant à répétition pour y jeter un œil, éclairant son visage bien plus innocent et pur que ce à quoi elle participait présentement.
Messages : 888 Date d'Inscription : 13/07/2021
▲ Goth-Passeport ▲ Alliés: Ennemis: ♦ Domicile à Gotham : ♥ Love interest: Madame Smirnoff Armes & gadgets: Elio Phillips
Enfoncé dans l’obscurité seulement chassée par la lumière de son téléphone, il est sur ses gardes, de peur de se faire enfermer dans le container, pour être envoyé à l’autre bout du monde. Non pas que rester à Gotham lui procure une immense joie, mais partir de force n’est pas ce qu’il espère ; pas après s’être emmerdé à trouver un appartement plus que convenable, et à gravir les échelons. Elio, malgré ses capacités douteuses, n’a pas pour projet de s’arrêter en si bon chemin, motivé par ses collègues passionnés. L’avenir parait, pour une fois, certain. A moins que le commissariat prenne feu à la suite d’une attaque d’un criminel quelconque, mais bon c’est peu probable. Ce n’est pas comme si les policiers sont leurs ennemis naturels dans cette jungle. Batman et autres justiciers sont des menaces plus sérieuses.
Du bruit à l’extérieur le fige quelques secondes, puis il continue son exploration quand personne ne débarque pour l’assassiner. En même temps, il serait difficile de le rejoindre au fond du container. Il y aurait plus pratique, comme envoyer un gaz, y mettre le feu, écraser le rectangle de fer et lui en dessous… Que de joyeuses pensées qui lui donnent assurément envie de s’attarder parmi les tapis. Il observe les caisses de bois, et recherche un moyen d’en ouvrir une afin d’en vérifier le contenu. Tandis qu’il réalise que rien ne peut l’aider, ou alors est-il trop stupide pour trouver une solution, il perçoit d’autres bruits. Une nouvelle confirmation qu’il n’est définitivement pas seul. Il retient l’idée qu’on l’a guidé au container, et par conséquent il s’agit bel et bien de la marchandise, néanmoins les mystères qui entourent le message initial, la raison pour laquelle on l’a demandé ici, et l’appel téléphonique le forcent à se montrer curieux.
Il rebrousse chemin, escalade à nouveau les caisses et les tapis, tout en notant mentalement qu’il faudrait se mettre sérieusement au sport s’il souhaite continuer dans cette carrière. Plus rapidement que lorsqu’il s’est engouffré au fond du container, il ressort dans l’entrepôt et s’empresse de regarder les alentours, qu’il éclaire de son portable.