Pride & apologize FEAT Conner, Dick & Tim

Type de RP : Normal
Date du RP : Mai 2020
Participants: Conner Kent, Dick Grayson, Timothy Drake
Trigger warning: Nope
Résumé: Conner est allé se réfugier chez son ami Tim pour prendre de la distance avec M'gann suite à une nouvelle mésentente. La martienne cherche à se faire pardonner, et va alors faire la rencontre de ce qui deviendra, probablement, de nouveaux amis...

Pride & apologize FEAT Conner, Dick & Tim 214965

Pride & apologize FEAT Conner, Dick & Tim ZZHhBh7

Pride & apologize FEAT Conner, Dick & Tim APZwZhh

Pride & apologize FEAT Conner, Dick & Tim WBJUB6Z

Pride & apologize FEAT Conner, Dick & Tim BzfUAL3

Pride & apologizeFT. Conner Kent, Dick Grayson & Timothy Drake M’gann était sur Terre depuis déjà plus d’un mois. Si les premiers jours avaient été très calmes, puisqu’elle n’avait pas encore de contact avec d’autres héros, tout s’était accéléré depuis. Au départ, elle n’avait pas forcément tout saisi aux propos assez vagues de son oncle, Martian Manhunter. Quand elle était arrivée, il lui avait annoncé qu’elle allait faire partie d’une équipe, et il lui expliqua brièvement qu’il s’agissait d’un tout nouveau dispositif que Batman allait mettre en place. Le martien vert lui avait ensuite donné un téléphone en lui disant que le chevalier noir la contacterait bientôt, sans plus de détail. Après quelques jours sans aucune information, à louer une chambre d’hôtel et à se balader dans Gotham, la chauve-souris était enfin apparue, et le voile s’était levé sur ce mystérieux projet. Des jeunes héros, novices, réunis pour épauler Gotham, formés par Batman et peut-être ses acolytes. En plus de ça, la martienne blanche, qui se faisait appeler Megan sur Terre, fut inscrite à l’université de Gotham – c’était une des règles de Batman pour les jeunes héros de cette équipe – et s’est vu offrir un endroit pour vivre, cadeau du mentor pour l’équipe. Tout s’accélérait, et M’gann était aux anges. Elle avait encore beaucoup de boulot, devait s’entraîner dur autant physiquement que psychiquement, mais elle savait qu’elle allait faire de son mieux.

Faire de son mieux, c’était une des devises de Megan. Sauf que voilà, parfois ça voulait surtout dire faire trop, et ça arrivait bien trop souvent au goût de son tout nouvel acolyte Conner Kent, alias Superboy. Ils s’étaient rencontrés il y avait assez peu de temps, et il fallait admettre que la martienne enchaînait bourdes sur bourdes avec lui. Le beau brun était une boule de colère et de ressentiment, quant à l’inverse M’gann n’était que bienveillance et empathie trop exacerbées. Résultat, alors qu’elle essayait de créer du lien avec lui et de lui venir en aide, ça n’allait jamais. Elle était toujours à côté. Le jeune homme ne supportait pas qu’on s’introduise dans son esprit, et les martiens faisaient ça tous les jours sur leur planète, c’était tellement commun que Miss Martian avait du mal à se séparer de cette habitude. Et à chaque fois que M’gann sentait Conner mal, elle avait le réflexe de chercher à l’apaiser, à lui dire mentalement des choses gentilles, et évidemment à chaque fois cela déclenchait une crise de colère de Superboy. Megan avait du mal avec les limites, et Conner avait du mal avec elle. Ça promettait ! Le souci venait aussi du fait que la martienne avec un faible pour le demi-kryoptionien, mais ça, c’était autre chose…

Ce jour-là, Megan avait encore dépassé les bornes, et Conner avait claqué la porte de leur antre. Comme ça, d’un coup. Autant dire que la martienne était au comble de l’inquiétude, en plus de beaucoup culpabiliser. Alors elle avait tenté de passer le temps en cuisinant, histoire de ne pas y penser. Elle avait eu le temps de faire des cookies ainsi qu’un gâteau, mais même après tout ça, Conner n’était pas rentré. Le soleil se couchait, et elle n’avait aucune nouvelle de lui. Qu’aurait fait Megan, celle de la série que la martienne prenait en modèle ? Elle serait surement allée chercher son ami pour s’excuser, alors c’est ce que décida de faire M’gann. Elle emballa les cookies et le gâteau dans des boîtes en plastiques, les glissa dans son sac à dos, et parti à la recherche de Conner. Pour une télépathe, ce n’était pas forcément compliqué de retrouver quelqu’un, surtout une personne avec qui elle vivait depuis quelques semaines. Il lui suffisait juste de retrouver son empreinte mentale et de la suivre, en quelque sorte. C’est comme ça qu’elle débarqua dans un quartier étrange, presque lugubre. Elle aurait dû être inquiète, mais le danger ne lui sautait pas aux yeux. Et elle avait autre chose en tête. Elle faisait maintenant face à ce qui semblait être un ancien théâtre, abandonné surement depuis des années. Sans hésiter, elle frappa à ce qui restait de la porte, avant d’essayer de la pousser. Conner n’était pas seul, elle le sentait. Qui vivait ici ? Elle n’en savait rien, mais elle priait pour que Conner ne lui en veuille pas encore plus d’être venue. Au moins, elle avait de quoi offrir à manger…

Pride and ApologizeFT. Timothy J. Drake-Wayne
FT. Conner Kent
FT. Megan Morse La journée avait été longue, étirée par un rapport à écrire. C’est la troisième victime qu’ils trouvent avec le même modus operandi. C’est plus que suffisant que pour craindre le pire. Dick avait donc été plus que méticuleux lors de l’écriture de son rapport, sachant pertinemment qu’il finirait sur le batcomputer dans peu de temps.

Dick croit en son travail, clairement. Il y croit profondément et intimement. Mais il y a tant de corruption. Que cela ait été à Blüdhaven ou Gotham, il y a toujours cette ombre au sein des commissariats. Et, clairement, le vigilantisme gère plus rapidement ce genre de cas. Il est plus simple de faire régner la justice quand on n’a pas à s’inquiéter de méthodes légales pour inculper les responsables.

Dick est fatigué pour le moment. Entre son boulot de jour, ses activités de nuit et l’entrainement qu’il offre à Conner, c’est tout juste s’il a du temps pour lui, pour souffler un peu. Il essaye de faire les choses bien, il s’efforce de les faire correctement. Il n’a toujours pas osé demander à Bruce si Clark est au courant de l’existence de ce nouveau clone.

Tant de choses à faire… Avec tout ça, il n’a pas eu le temps de se pencher sur les démarches administratives pour prendre Novalynn comme pupille. Peut-être que si son père n’était pas aussi émotionnellement constipé qu’il l’est, il aurait répondu à son message, lui aurait envoyé la marche à suivre ainsi que quelques encouragements pour cette nouvelle aventure dans laquelle il aimerait se lancer.

Mais non, rien. Silence radio de la part de la chauve-souris bougonne de Gotham, de la part de son père. L’ainé de la fratrie ne peut s’empêcher de se flageller mentalement d’avoir, encore une fois, espérer que son père se comporterait comme… eh bien… comme un père. Il se sent abandonné dans une période qui pourrait être charnière dans sa vie, la frustration grandissant davantage à chaque jour qui passe où Bruce laisse son sms en vu.

Quand son téléphone avait vibré, un peu plus tôt dans la soirée, il avait sauté dessus. Et lorsqu’il avait vu le nom de Tim à l’écran, il s’était un peu plus détesté d’avoir espéré y voir celui de son père. A une époque, Tim et lui s’envoyaient souvent des messages. Mais maintenant que leur relation est brisée, c’est devenu une chose rare que Dick a appris à chérir malgré tout.

Au moins cela rend la piqûre de la déception moins amère.

Un sourire doux lui était monté aux lèvres alors qu’il avait lu la tentative maladroite de son petit frère de rétablir le contact entre eux. Son cœur s’était serré sous l’émotion. Depuis de nombreux mois, il lui avait tendu la main à de nombreuse reprises, lui répétant qu’il voulait sérieusement réparer ce qu’il avait brisé entre eux. C’est la première fois que Tim est celui à initier le premier pas.

Enfin, pas vraiment… Mais la fois où il l’a fait pour le manipuler et le jeter du haut d’un immeuble ne compte pas, merci bien.

Voilà donc sa soirée de prévue. Il avait rapidement envoyé un sms à Barbara pour la prévenir et s’était appliqué à boucler son rapport le plus vite possible, gardant un œil attentif à l’heure pour ne pas arriver trop tard chez son petit frère.

Et c’est ainsi qu’il se retrouve là, à cet instant. Il descend de sa moto qu’il a garée dans le garage caché de Tim, à côté de sa Ducati et décide de faire le tour par l’extérieur. Dans une main, cinq pizza – il n’avait pas pu se résoudre à choisir et cela fera des restes pour Tim lors de ses nuits passées accroché à son ordinateur – entassées et, dans l’autre, deux cafés empilés.

Il rentre par ce qui avait été à une époque l’entrée des artistes. Poussant la porte de ses fesses, ses mains trop occupées à manœuvrer repas et boissons, il rejoint la partie publique du théâtre, celle qui donne l’illusion qu’il s’agit juste là d’un lieu abandonné. C’est là qu’il la remarque, à travers les vitres de l’entrées.

Bruce les avait tous débriefés par rapport à la nièce de Martian Manhunter qui était, elle aussi, à Gotham. Un vent de changement pour la ville et surtout pour Batman et sa règle interdisant les meta dans sa ville. Un sourire monte aux lèvres de Dick alors qu’il s’approche de la porte.

Tim aurait dû lui dire qu’ils ne seraient pas seuls ce soir. Il ne voit pas d’autres raisons pour laquelle la martienne pourrait être présente au Nid que celle où elle y a été invité. Une chance qu’il a pris assez de pizza pour nourrir une petite armée… Il dépose ses cafés sur sa pile de pizzas et les balances à l’équilibre pour venir ouvrir la porte à la jeune femme, l’un de ses sourires aveuglants aux lèvres.

« Hey ! Megan, c’est ça ? Je ne savais pas que Tim attendait de la visite ce soir. Suis-moi, je vais te faire rentrer. Tu peux me tenir ça, s’il te plait ? »

Il récupère les deux cafés – un café noir pour Tim et une abomination qui contient plus de sucre et de lait que de café pour lui – et les tend à la martienne. Il se détourne ensuite, rejoignant l’endroit où le petit pavé numérique avait été caché, à l’étage supérieur du théâtre.

« J’onn m’a beaucoup parlé de toi. Je n’ai pas eu le temps de monter à la Watchtower depuis ton arrivée à Gotham mais j’ai squatté la ligne de la Batcave pour me tenir au courant des actualités de tout le monde. »

Il parle d’un ton joyeux et enjoué, sa voix se faisant presque chantonnante alors qu’il ne semble pas prêt de s’arrêter de parler.

« Tu t’habitues bien à la vie sur Terre ? J’onn a eu du mal au début et il a encore des difficultés sur certaines choses aujourd’hui. Si tu as des questions, n’hésite pas, surtout. Je dois être la chauve-souris la plus mentalement équilibrée, socialement parlant, de Gotham. N’écoute jamais B sur tout ce qui est social, d’ailleurs. Il souffre d’un cas grave de constipation émotionnelle. Et, tout aussi étrange cela puisse paraitre, je n’en suis pas à mon premier rodéo pour ce qui est d’expliquer à un ou une extraterrestre les codes sociaux humains. D’ailleurs, j’espère que B n’est pas trop dur avec toi ? Il est du genre territorial et n’aime pas laisser entrer de nouveaux héros dans Gotham. Pour être honnête, on a tous été surpris quand on a appris la nouvelle. »

Pendant qu’il parle, l’air de rien, il construit ses barrières mentales. Il avait passé un peu de temps, à l’époque, à s’entrainer avec Martian Manhunter justement pour renforcer sa résistance aux attaques mentales. Une demande de la part de Batman, un entrainement que Dick n’avait pas réellement apprécié mais qu’il se félicite d’avoir suivi rigoureusement malgré tout.

Pour le moment, son esprit est trop en bordel que pour qu’il accepte de laisser une télépathe inconnue – bien qu’approuvée par Batman – y faire un tour. Il y a juste… trop de choses… Le deuil d’Alfred qu’il ne s’est pas encore autorisé à faire, l’inquiétude pour Bruce, l’envie de reconstruire les choses avec Tim, l’espoir de voir Jason redevenir un justicier, ce besoin paternel étouffant de prendre sous son aile et de protéger Novalynn, les tensions qui existent toujours entre lui et Barbara, le devoir de mentor qu’il a accepté de prendre regardant Conner. Dick est épuisé, et la seule chose qui le fait continuer de fonctionner, c’est de savoir que tant de personnes dépendent de lui, de sa présence, de ses sourires. Alors il s’oublie, il s’efface.

Autant dire, qu’il se porte bien mieux sans que Megan ne vienne s’inviter dans son esprit pour le moment.

« Ma porte t’es ouverte si jamais tu en éprouves le besoin à un moment où un autre. Batman peut être un mentor impitoyable. Je suis déjà le point de ralliement pour les autres chauve-souris de Gotham quand ils ont besoin de pousser un coup de gueule dans le dos du Chevalier Noir. Gotham n’est pas vraiment une ville facile non plus, c’est un peu injuste de t’y coincer alors que tu viens d’arriver sur Terre. Je t’assure que Gotham et Blüdhavens, sa cité jumelle, sont des exceptions dans le paysage humain. On a les plus hauts taux de criminalités de l’Amérique. Tu devrais demander à ton oncle, à l’occasion, de t’emmener faire un peu de tourisme ailleurs. En général il n’y a que les gothamites qui arrivent à trouver du charme à leur ville. Mais, eh, c’est un trou pourris mais c’est notre trou pourris, n’est-ce pas ? » rigole-t-il

Ils arrivent à l’endroit où le petit pavé numérique est caché. Confiant, Dick le dévoile, entrant le code que Tim lui a créé il y a quelques semaines de cela, pour ne pas qu’il ait à demander à Oracle de forcer l’entrée du Nid une nouvelle fois en cas de besoin.

« Timmy, c’est moiiiii ~ » chantonne-t-il alors qu’un mur coulisse pour les laisser entrer dans le nid.

Dick y rentre comme s’il avait été chez lui, le pas léger et un sourire large aux lèvres.

« Tu aurais dû me dire que Megan serait là. Et tu aurais pu lui donner plus d’indication, la pauvre avait l’air toute perdue devant l’entrée du théâtre. »

Pride & apologize FT. Conner Kent
FT. Megan Morse
FT. Richard "Dick" Grayson Cette soirée aurait dû être l’une de ses rare soirée de détente. L’une des rare soirée ou le costume reste au placard, ou l’ordinateur ne compile pas de données en rapport avec les affaires sur lesquelles il travaille. Aujourd’hui aurait dû être simple et facile. Oui, même alors qu’il avait décidé, pratiquement sur un coup de tête, d’inviter Dick à se joindre à lui pour la soirée.

La relation des deux frères, bien que toujours tendue, ne souffrait plus de non-dits, ou du moins d’une quantité largement restreinte comparés à ce qu’elle avait pu être ces dernières années. Et les choses se passaient bien entre eux, depuis que Tim avait accepter de laisser une nouvelle chance à Dick. Il était tout sauf certain de pouvoir un jour récupérer cette relation fraternelle qui lui manquait tant avec l’autre homme. N’était pas certain de pouvoir lui offrir sa confiance aveugle comme il avait pu le faire par le passé. Mais faites-lui un procès, son grand frère lui manquait.

Il avait donc invité Dick Grayson a passé la soirée au Nid avec lui. Une soirée loin des masques et des drames. Ou en tout cas pas plus que ceux que son aîné faisait naitre autour de lui en tant que générateur de chaos ambulant.

Pour préparer la soirée, le justicier avait fait un brin de ménage, histoire de rendre le Nid vaguement présentable. Tim était quelqu’un de relativement ordonné, lorsque ça avait de l’importance. Tim avait également tendance à se fixer sur un cas, sur une énigme et à ne plus lâcher l’affaire avant d’en avoir vu le bout. Ce qui était tout sauf conducteur à un environnement de travail ordonné.

Il s’était donc mit au travail, optant malgré tout pour un effort minimum, se contentant de poser les diverses tasses qui avaient contenus du café dans l’évier de sa petite cuisine. La vaisselle sale serait une diversion parfaite si la situation venait à devenir un peu trop bizarre à son gout après tout. Quelques dizaines de minutes plus tard, le reste de l’espace de vie du Nid offre une vue relativement présentable. Les coussins sont de retour sur le canapé, la table basse débarrassée de ses dossiers et les poussières passées.

C’est avec le sentiment du devoir accomplis que Tim se laisse tomber dans son canapé. Et à l’instant ou il avait osé songer à la soirée tranquille qui l’attendait avec son grand frère, son téléphone s’était mis à vibrer. Parce que l’univers le déteste. Juste. Il s’était penché sur l’objet, vaguement inquiet que Dick n’ait annulé leur soirée, pour découvrir que c’est Conner qui l’avait contacté.

Tim avait doucement froncé les sourcils, capturé dans une tempête d’émotions contradictoires. La nature ambivalente du clone avait de quoi le laisser dans l’expectative. Après tout, le kryptonien n’était pas l’ami qu’il avait perdu il y a plusieurs années maintenant. Mais il possédait tout de même toute une série de ses souvenirs, donc quelque part il l’était ?

Mais c’était Kon. Au final, quelle que soit la version, Tim savait au fond de lui qu’il était incapable de ne pas faire preuve d’une loyauté profonde envers le jeune homme. Il ne s’était cependant pas attendu à ce que le plus jeune ne demande asile pour la soirée. Immédiatement inquiet, il s’empresse de répondre par l’affirmative, suivis d’une série d’instruction plus ou moins codée pour trouver l’entrée de son Nid. Il faudra qu’il nettoie le téléphone de Conner après ça, il n’est pas à l’aise à l’idée de laisser trainer ce genre d’information à des endroits ou des hackeurs peuvent les trouver.

Il allait, dans la foulée, prévenir Dick que leur soirée allait probablement devoir être reportée que déjà il entendait le bruit de la porte qui s’ouvre. Abandonnant immédiatement son téléphone, Tim se lève de son canapé pour accueillir le clone de son meilleur ami décédé. Il songe vaguement que si quelqu’un s’était mis en tête d’obtenir tout un tas d’information top secrète sur les justiciers de Gotham City, un clone de Conner était probablement la meilleure façon de procéder. Mais c’était Kon. Et vraiment, si Dick avait passé autant de temps avec le jeune héro sans voir le moindre indice de duplicité, Tim allait devoir se reposer là-dessus pour apaiser sa propre bat-paranoïa.

Tim ne peut s’empêcher de se figer le temps de quelques battements de cœurs lorsque son regard accroche celui de son invité. Décidément, il se demandait si il se ferait jamais à la sensation de voir le kryptonien en vie, après tant de temps à se débattre avec son deuil. Une part de lui lui souffle qu’il devrait probablement en discuter avec Dick, qui est déjà passé par là. Mais l’idée d’avoir une discussion aussi émotionnellement chargée avec son aîné, si peu de temps après la précédente, le fait grimacer.

Il efface cependant bien vite sa grimace, revenant au présent, se remettant en mouvement pour faire signe à Conner d’entrer plus avant.

« Bienvenue dans mon humble demeure Kon. Oh… Tu préfères peut-être Conner maintenant ? Je veux dire… J’avais l’habitude de t’appeler, enfin d’appeler l’autre toi Kon… Mais je comprendrais si tu voulais… Enfin… » Bavarde-t-il, se sentant un peu plus gêné par chaque mot qui franchit ses lèvres.

Ou était donc la confiance en soit de Red Robin quand il en avait besoin au juste ? Pourquoi devait-il systématiquement se ridiculiser de la sorte ? C’était juste la deuxième fois aujourd’hui, pas de quoi s’inquiéter après tout ! Il finirait bien par se faire à l’idée de vivre dans un état de malaise et de gêne perpétuelle !

Le justicier qui a fait trembler Ra’s al Ghul lui-même se retrouve à passer sa main sur son visage, tentant de camoufler comme il le pouvait le léger rougissement qui avait trouvé sa place sur ses joues. Est-ce qu’il allait vraiment devoir enfiler son costume de super héros pour parvenir à arrêter de mettre son invité mal à l’aise ? Il s’octroie quelques instants pour se recentrer avant de laisser tomber sa main, déjà un peu plus maître de lui-même. Il cherche à nouveau le regard de Conner et lui offre un sourire d’excuse.

« Entre je t’en prie. Je peux te servir quelque chose ? Un café ? Un Gatorade ? »

Après tout, le Kon avec qui il avait partagé tant d’aventure avait toujours eu un faible pour la boisson. Ou peut-être était ce simplement parce qu’il voulait pousser Tim à s’hydrater lui-même ? Dans tous les cas, Tim ne s’était jamais totalement défait de l’habitude de consommer cette boisson et d’en stocker dans son frigo. Une sorte d’hommage un peu étrange. Il ne savait pas vraiment si cette seconde version de son ami aurait les mêmes gouts ou non. Mais proposer ne pouvait pas faire de mal, pas vrai ?

« Et si tu me disais ce qui t’amène au juste ? Non pas que je ne sois pas heureux de te voir. » Demande-t-il alors qu’il guide l’autre jusqu’au canapé.

De là s’en suit une discussion qui semble aussi familière que stellaire au justicier. Il ne pouvait s’empêcher d’éprouver une fascination étrange pour ce jeune homme qui portait le visage et les mimiques de son amis, mais dont le comportement, les réactions, différaient parfois si largement.

Tim avait compati au problème de Conner. Vivre avec une télépathe qui n’hésitait pas à faire usage de son don aurait mit n’importe qui dans cet état. Et ce n’était certainement pas sa dernière rencontre avec un télépathe qui allait le faire changer d’avis. Cassidy avait un contrôle tout relatif sur ses compétences, et le justicier avait eu beaucoup de chance de s’en sortir avec une migraine et la plupart des informations top secrète toujours enfermées bien au fond de son cerveau.

Perdu dans la conversation, Tim se retrouve à sursauter, surpris, lorsqu’il entend la voix de son frère venir de la porte d’entrée. Merde, il a complétement oublié de décommander.

« Timmy, c’est moiiiii ~ »

Tim offre une grimace d’excuse à son ami (étaient-ils amis ou de parfaits inconnus ? Est-ce que les souvenirs que Conner avait de lui étaient suffisant pour que les deux ne développent une amitié ?) avant de se lever et de se diriger vers l’entrée.

« Tu aurais dû me dire que Megan serait là. Et tu aurais pu lui donner plus d’indication, la pauvre avait l’air toute perdue devant l’entrée du théâtre. »

Et juste comme ça, Tim se sent à nouveau stressé. Son regard passe de son frère à la martienne quelques fois et sa main viens masser ses tempes dans une veine tentative de chasser la migraine qui menace de poindre.

« Dick… J’allais t’appeler. J’ai un visiteur inattendu et je… Enfin, disons que maintenant j’ai deux visiteurs inattendus. »

Il laisse à nouveau retomber sa main alors que son regard se pose sur la jeune femme, et il se permet de hausser un sourcil interrogateur. Il n’avait à priori rien contre Megan, mais l’idée de se retrouver soudainement en présence d’une télépathe qui a apparemment pour réputation de faire du zèle avec ses pouvoirs ne l’enchantait guère. Surtout qu’il ne pouvait nier la pulsion protectrice qu’il ressentait envers Conner.

« Megan. » La salue-t-il enfin « Je suppose que tu es ici pour voir Conner. » Conclue-t-il, probablement un peu plus froidement qu’il ne devrait.

Bat-Résumé Gotta go fast

Tim, distrait par l'arrivée surprise de Conner, a oublié de décommander sa soirée avec Dick
Tim passe au dessus du malaise qu'il ressent encore en la présence de Conner pour l'écouter parler du problème qu'il rencontre avec Megan
Ils sont interrompus par l'arrivée de Dick et Megan, ce qui ne met pas Tim en joie

Pride & apologizeFT. Megan
FT. Dick
FT. Tim
Conner dévalait les marches des escaliers qui partaient de leur loft et qui descendaient tout bas du bâtiment, sautant parfois des pans entiers de marches, passant d’un demi-étage à un autre en un bond. Très en colère, il n’avait aucune envie de rester une seconde de plus ici. Arrivé au rez-de-chaussée il emprunta une porte de service, puis une autre avant de descendre à nouveau quelques marches et de se trouver vers une troisième porte qui donnait vers leur garage privé et secret. Il déverrouilla la porte blindée avec l’empreinte de sa main et se dirigea immédiatement vers la moto que lui avait fournie le Bat, une grosse cylindrée, trafiquée une première fois par on ne sait qui puis améliorée convenablement par Conner lui-même. Il ferma son blouson en cuir, mit ses mitaines, démarra l’engin, enfila son casque et partit en trombe direction Gotham.

Sur le trajet il ne cessa de ruminer ce que M’gann avait fait. Il lui en voulait, vraiment, même si au fond de lui il savait que ce n’était pas méchant, il lui en voulait. Elle avait voulu bien faire, c’est vrai. Ça partait d’un bon sentiment, c’est vrai aussi. Portant cette fois-ci, plus que les autres n’étaient pas passées auprès de Superboy.

Arrivé au plein coeur de la ville Conner se retrouva finalement un peu perdu, ne sachant ni quoi faire, ni ou aller. Sa colère lui donnait envie d’aller chercher les embrouilles histoire de se défouler un peu, mais ce n’était pas raisonnable. Le jeune héros arrêta son véhicule à une station-service pour faire le plein avec le peu d’argent qu’il avait et se posa quelques instants pour faire le point. Ruminer sans cesse ce qu’il venait de se passer n’allait pas l’aider, se dit-il, valait peut-être mieux en parler à quelqu’un pour que ça sorte… Cette personne serait sûrement aussi de bon conseil en plus d’être une bonne oreille. Bien que Kon ait passé plus de temps avec Dick, ce fut sur la photo de contact de Tim que son pouce s’arrêta. Leur relation était compliquée, certes, mais c’était de son meilleur ami dont il avait besoin. Dick aurait été de très bon conseil et l’aurait apaisé sans nul doute, mais Conner lui en avait déjà trop demandé… et puis c’était de Tim dont il avait besoin dans l’immédiat. Ce genre de moment allait potentiellement être gênant, mais ça allait aussi consolider leur amitié plus ou moins naissante.

Après une brève conversation part message dans laquelle Kon demandait asile à son ami et que ce dernier lui ait donné l’endroit et les accès où le trouver, le demi-kryptonien enfourcha à nouveau son bolide et partit en direction du nid.

Une quinzaine de minutes plus tard, il aurait mis trois fois plus de temps s’il avait été en voiture, merci les bouchons dans Gotham même le soir, Conner arriva devant un grand théâtre semblant être désaffecté vu de l’extérieur. Il suivit scrupuleusement les indications que lui avait donné le propriétaire des lieux et gara sa moto dans le garage secret du bâtiment défriché. Conner déambula dans le théâtre jusqu’à arriver devant le pavé numérique sur lequel il pianota le code que Tim lui avait donné puis entra dans l’antre de l’oiseau rouge. Son regard fit rapidement un tour de l’endroit avant de se figer dans celui de Tim qui s’était lui-même figé tout court à l’apparition de Conner chez lui avant de lui intimer d’un geste de la main d’entrer un peu plus.

« Bienvenue dans mon humble demeure Kon. Oh… Tu préfères peut-être Conner maintenant ? Je veux dire… J’avais l’habitude de t’appeler, enfin d’appeler l’autre toi Kon… Mais je comprendrais si tu voulais… Enfin… »

Le demi-kryptonien ne répondit pas tout de suite, au lieu de ça il s’avança vers Tim, lui empoigna la main de façon virile et vint se caler sur son flan, dans son épaule, posant sa tête dessus l’espace d’une seconde. « Je suis content de te voir … » puis il recula, relâchant la main de son ami, bombant légèrement le torse comme si cet instant d’émotion allait s’envoler grâce à ça avant de faire un petit tour sur lui-même.

« Entre, je t’en prie. Je peux te servir quelque chose ? Un café ? Un Gatorade ? »

Conner passa sa main sur l‘arrière de sa tête et répondit : « Je veux bien un grand café s’il te plaît. Merci de m’accueillir dans ton nid à cette heure-ci c’’est vraiment sympa. » il laissa un blanc avant de reprendre un peu gêné : « Et tu peux m’appeler comme tu en as envie, je me sens autant Kon, que Conner, que Superboy donc fait toi plaisir. » agrémentant ses paroles d’un sourire et d’un clin d’œil amical.

« Et si tu me disais ce qui t’amène au juste ? Non pas que je ne sois pas heureux de te voir. » lui demanda Red Robin en le guidant vers le canapé. Conner s’installa, récupéra son café des mains de Tim et commença à lui raconter ce qui c’était passé avec M’gann un peu plus tôt dans la soirée. En parler à son ami lui fit le plus grand bien, extérioriser ses sentiments et ses émotions l’aidait à mieux les comprendre, d’autant plus qu’il se sentait écouté et compris par Tim. Néanmoins, malgré toute la compréhension de l’oiseau rouge, il avait l’impression de se plaindre et il détestait cette sensation. La conversation fut familière entre eux, presque naturelle, comme s’ils se connaissaient depuis toujours et ne s’étaient finalement jamais quittés. C’était fluide, Conner se sentait en sécurité, et ils auraient sûrement pu discuter ainsi une grande partie de la nuit s’ils n’avaient pas été interrompus par la voix de Dick qui fit sursauter Tim ...

« Timmy, c’est moiiiii ~ »

Tim sembla s’excuser sans que Kon ne comprenne vraiment pourquoi, voir Dick serait des plus plaisant et agréable après tout. Cependant la réplique et la vision qui suivit refermèrent immédiatement le visage du demi-kryptonien.

« Tu aurais dû me dire que Megan serait là. Et tu aurais pu lui donner plus d’indications, la pauvre avait l’air toute perdue devant l’entrée du théâtre. » Dès lors qu’il vit M’gann entrer dans la pièce Conner se leva du canapé prestement et prit de la distance avec le duo qui venait d’arriver. Les sourcils froncés, il dévisagea la martienne tandis que Tim lui se massait doucement les tempes, signe que ça devenait d’autant plus compliqué pour lui.

Ce dernier s’expliqua auprès de Nightwing qui visiblement ne s’attendait pas à voir M’gann et encore moins Conner. Le clone comprit en voyant les bras de Dick chargés de pizza et de cafés que les deux batkid avaient initialement prévu une soirée entre eux et que ni Superboy ni Miss Martian n’avaient été envisagés dans le scénario de départ.

Conner fut submergé par plusieurs vagues d’émotions différentes. Il était en colère de voir M’gann débarquer dans un endroit où il se pensait tranquille si tôt après l’avoir fuie, mais il était aussi très mal à l’aise d’avoir gâché, par son unique présence, la soirée que les deux frères s’étaient préparée.

« Megan. » Là salue-t-il enfin « je suppose que tu es ici pour voir Conner. »

Le clone prit immédiatement la parole après Tim et s’adressa directement à la martienne d’un ton sec et agacé : « Tu m’as suivi ?! Vraiment ?! Tu ne veux donc pas laisser mon esprit en paix ! Il faut que tu viennes jusqu’à chez mon meilleur ami, accompagné de mon mentor qui plus est, pour … Pourquoi d’ailleurs ? Pénétrer à nouveau mon esprit sans mon autorisation ? Ton viol cérébral doit cesser ma grande !

Le demi-kryptonien se rua sur le canapé où il avait déposé ses affaires pour attraper son blouson de cuir et son casque de moto qu’il prit sous son bras avant de déclarer : « De toute façon, on est en train d’interrompre une soirée entre frères. Ne souhaitant donc pas la gâcher plus qu’elle ne l’est déjà je m’en vais! Conner contourna légèrement les deux derniers arrivés pour éviter un contact trop proche avec la martienne et lança un « Salut Dick » un peu froid à la hauteur de Nightwing avant de s’engouffrer dans le petit couloir qui menait jusqu’à la porte sécurisée laissant le temps à qui le voudrait de le retenir…

Pride & apologize FEAT Conner, Dick & Tim 726b60c7c177860d745c37136ad5a4ca

Pride & apologize FEAT Conner, Dick & Tim 7O93Cxa

Pride & apologize FEAT Conner, Dick & Tim QTwwWFH

Pride & apologize FEAT Conner, Dick & Tim HeXw3dv

Pride & apologize FEAT Conner, Dick & Tim VZPpSoQ

Pride & apologizeFT. Conner Kent
FT. Dick Grayson
FT. Timothy Drake M’gann était en train de se demander si c’était vraiment une bonne idée d’être venue jusqu’ici lorsqu’une voix interrompit le flot de ses pensées en ouvrant soudainement la porte, et ce avec un grand sourire chaleureux. Un grand sourire, et une montagne de pizza surplombée de cafés. Immédiatement, il la salua comme s’il la connaissait déjà, et la martienne se détendit quelque peu, rassurée par un accueil aussi bienveillant. Elle ne l’avait jamais vu, mais elle comprit rapidement qu’il s’agissait d’un membre de la Batfamily. Selon les bribes d’informations qu’elle avait recueillies auprès de Bruce mais aussi de Conner, il devait surement s’agir du plus âgé : Dick, le premier Robin, se faisant maintenant appeler Nightwing. Elle lui rendit son sourire et répondit d’une voix basse, gênée « En fait, il n’attend pas ma visite… ». Sans attendre, le brun en face d’elle la fit entrer puis lui confia les gobelets chauds avant de chercher quelque chose dans le mur. Les membres de la Batfamily étaient aussi bien équipés en termes de technologies que Batman, le système pour entrer serait surement quelque chose de très avancé technologiquement parlant, cela n’étonnerait en rien la martienne qui suivit le mouvement sans vraiment se poser de question.

En fait, elle n’avait plus vraiment le loisir de le faire, tant Dick Grayson parlait sans s’arrêter. Il évoqua son oncle, et le sourire de la martienne s’agrandit. C’était plaisant, d’avoir une interaction sociale chaleureuse et positive. L’homme en face d’elle ne la regardait pas comme un monstre, ne lui parlait pas sèchement… Il était normal, avec elle. Il poursuivit en demandant si elle s’acclimatait bien à la vie sur la planète Terre, avant de détailler le fait que son oncle avait eu quelques difficultés et que si elle avait des questions elle ne devait pas hésiter. Alors qu’il avait des paroles réconfortantes et très gentilles – lui donnant des conseils avisés et la faisant se sentir bienvenue -, M’gann sentit sans le moindre souci les barrières mentales qu’il érigeait doucement mais surement entre elle et lui. Et une boule se forma dans sa gorge. Sous son apparence parfaitement bienveillante et accueillante, Dick était en train de se barricader derrière un épais mur de brique, comme si elle était dangereuse. Comme si elle faisait peur. Elle aurait pu laisser échapper un rire aux mots « constipation émotionnelle » - parce que c’était franchement drôle – mais elle eut du mal à faire comme si de rien n’était. Alors elle se contenta d’afficher un petit sourire qu’elle espérait convaincant, en hochant la tête.

« Il est strict, mais je crois que c’est ce dont on a besoin, Conner et moi. Après tout, on veut marcher dans vos pas, à toi et à tous les autres, et pour ça il faut qu’on donne notre maximum » répondit-elle avec une détermination sans faille. C’était son rêve, son but. Prouver sa valeur, effacer les atrocités de ses semblables, se faire aimer. Aider les autres, aussi, bien sûr. Alors oui, Bruce pouvait être dur, mais elle survivrait. Elle avait survécu à bien pire qu’un peu de discipline.

Dick reprit la parole, et déclara que sa porte était ouverte si elle en éprouvait le besoin. Une petite voix dans l’esprit de M’gann se demandait s’il était vraiment sincère. Après tout, il s’était barricadé dès le début de leur conversation, comme face à un ennemi… Il parla de l’aspect disons compliqué de Gotham, et M’gann laissa échapper un petit rire, auquel celui de Dick se joignit lorsqu’il parla de son trou pourri. « Je veux visiter tellement de choses, sur Terre… » admit-elle, un sourire dans la voix. « Mais pour être honnête, comparé aux paysages martiens, ici ce n’est pas si mal… » ajouta-t-elle avec un sourire en coin.

Ils arrivèrent devant un mur qui, au premier abord, n’était pas différent des autres, mais Dick fit apparaître un pavé numérique sur lequel il tapa un code révélant une entrée. Puis il passa la porte, chantonnant son entrée. M’gann le suivit d’un pas hésitant, les doutes sur la légitimité de sa venue lui revenant en pleine poire alors qu’elle pénétrait chez quelqu’un qu’elle ne connaissait pas et qui ne l’avait pas invitée. Conner n’allait pas être content, qu’importe qu’elle arrive avec des cookies et un gâteau, ainsi qu’avec des excuses et de la culpabilité… Ou alors il y avait un espoir que les choses se passent bien ?

Alors que Dick sermonnait le dénommé Timmy – ils étaient donc chez Timothy Drake, alias Red Robin – M’gann vit tout de suite le visage de ce dernier se fermer. Le regard du plus jeune des deux batkids présents passa de Dick à elle, avant qu’il se ne masse les tempes dans un geste qui en disait long sur son état à ce moment précis. Le visage de Conner aussi, s’était fermé instantanément. Mais lui, c’était plus de la colère qui en découlait. Elle pouvait sentir le ressentiment, la colère, la surprise mais aussi la méfiance, tous les sentiments des deux hommes, se diriger vers elle comme des aiguilles qui piqueraient sa peau. Elle n’était pas à sa place. Ici, ou sur Terre en général peut-être. Et à cet instant précis, alors que Tim la salua d’une manière aussi froide que la banquise – enfin, de ce qu’elle en savait hein, elle ne l’avait encore jamais vu ni touchée – elle compris qu’elle avait encore fait une erreur. Une de plus. Elle n’était plus à ça près. « Je… » commença-t-elle à répondre, mais Conner, d’une voix profondément agacée, pris immédiatement la parole pour s’énerver contre elle.

Le flot de pensées négatives de la martienne s’entrechoquait violemment à celui des paroles de Conner, ces dernières gonflées de colère et d’amertume. Alors qu’elle sentait sous estomac se retourner sous toutes ces accusations, une larme glissa sur sa joue. Conner se dirigea rapidement vers le canapé pour prendre ses affaires, et en même temps M’gann sorti les tupperware remplis de cookies et de son gâteau pour les lui montrer. « Je… Je voulais m’excu… » bégéya-t-elle tout bas. Mais Conner, qui soit ne l’avait pas entendue tellement elle s’exprimait bas, soit s’en fichait, déclara qu’ils venaient de toute façon de gâcher la soirée des deux frères et qu’il partait pour ne pas continuer à le faire. Puis il prit la porte. Retenant le sanglot qui montait au fond de sa gorge – mais pas les larmes qui coulaient de ses yeux – la martienne déposa les boîtes sur la table avant de se tourner vers Dick et Tim. « Suis-je bête, évidemment que c’était une mauvaise idée… Pardon, pour tout ça… Pour tout… »

La rouquine avait envie de vomir. Ou de pleurer encore plus. Elle ferait mieux de rentrer, de toute façon. Pas au loft, non. Sur Mars. Chez elle. Enfin, ce qu’était considéré par les autres comme son chez elle. Parce qu’en vérité, elle pensait que ce serait ici, sur Terre, son foyer. Elle n’avait même pas tenu trois mois sur cette planète, et n’avait pas réussi à se faire accepter ne serait-ce que d’un humain, alors qu’elle était en martienne verte. Pour redorer l’image des blancs, on repasserait. Elle baissa la tête, essuya ses joues de manière totalement inutile vu que ça n’arrêtait pas de couler, et marcha en direction de la sortie à son tour.

Pride and ApologizeFT. Timothy J. Drake-Wayne
FT. Conner Kent
FT. Megan Morse Uh oh. Il semblerait que leur soirée entre frère se transforme en soirée entre protégés de Batman. Pas que cela dérange Dick, mais il avait vraiment été content de passer un peu de temps privilégier juste avec son petit frère. Mais s’il y a bien une chose qui caractérise l’ainé des Wayne, c’est sa capacité à s’oublier. Alors il ravale sa petite déception au profit des plus jeunes.

Et il aurait sans doute sourit si Conner, à côté de son frère, ne ressemblait pas à ce point à un volcan sur le point d’entrer en éruption. Difficile de rater la tension qui s’étire entre les deux jeunes héros. Le sourire de Dick s’efface alors que ses muscles se tendent légèrement. Plus alerte qu’avant de rentrer chez Tim, il observe le dérouler des événements.

« Dick… J’allais t’appeler. J’ai un visiteur inattendu et je… Enfin, disons que maintenant j’ai deux visiteurs inattendus.
- Je vois ça, oui. » tente-t-il du ton léger et agréable qui fait de Nightwing un superhéros apprécié par énormément de monde dans la communauté.
« Megan. Je suppose que tu es ici pour voir Conner.
- Je…
- Tu m’as suivi ?! Vraiment ?! Tu ne veux donc pas laisser mon esprit en paix ! Il faut que tu viennes jusqu’à chez mon meilleur ami, accompagné de mon mentor qui plus est, pour … Pourquoi d’ailleurs ? Pénétrer à nouveau mon esprit sans mon autorisation ? Ton viol cérébral doit cesser ma grande ! »

Dick grimace sous ces mots. Si son souffle s’accélère légèrement, il parvient à ravaler l’odeur de jasmin qui menace de revenir à sa mémoire. Bruce aurait vraiment dû y réfléchir à deux fois avant de mettre quelqu’un sortant tout droit des laboratoires de Cadmus avec une martienne fraichement arrivée sur Terre. C’est même étonnant que les choses n’escaladent que maintenant.

« Je… Je voulais m’excu…
- De toute façon, on est en train d’interrompre une soirée entre frères. Ne souhaitant donc pas la gâcher plus qu’elle ne l’est déjà je m’en vais ! Salut Dick. »

L’ainé des Wayne soupire alors qu’il coule un regard à son petit frère. D’un hochement de tête à peine perceptible, ils se mettent d’accords sur qui va s’occuper de quel adolescent. La jeune femme est clairement trop émotive que pour que Tim soit parfaitement à l’aise pour la calmer et la rassurer là où le puiné à clairement l’avantage d’un début de complicité qui s’installe avec Conner. Après tout, il n’est pas venu jusqu’au Nid pour rien.

« Suis-je bête, évidemment que c’était une mauvaise idée… Pardon, pour tout ça… Pour tout… »

Dick laisse son cadet filer à la suite de son meilleur ami là où, lui, s’approche de la martienne. Il dépose la nourriture qu’il avait apporté avec lui sur le plan de travail de la cuisine et vient poser une main rassurante sur l’épaule de l’adolescente. Doucement, il la dirige vers le canapé du petit salon du Nid.

« Tu n’as pas à t’excuser, Megan. C’est une situation compliquée et aucun de vous deux n’est en tort ici. Batman aurait dû savoir que c’était une mauvaise idée que de vous faire cohabiter si tôt. Conner est encore fort traumatisé de ce qui lui est arrivé à Cadmus. »

Profitant de la petite taille des lieux, il va remplir un verre d’eau à la cuisine pendant qu’il parle, sachant que sa voix porte assez loin que pour que la jeune femme continue de l’entendre. Il revient avec le verre d’eau qu’il lui tend. Il s’installe à côté d’elle.

« Recommencer à zéro dans un endroit où on ne connait personne demande beaucoup de courage. Quand j’ai dû arrêter d’être Robin, soudainement, je n’avais que mon équipe et mon QG. Bruce ne voulait plus de moi au Manoir ou à la Batcave. C’était terrifiant et excitant en même temps. Je n’ose pas imaginer ce que cela doit faire d’être carrément sur une autre planète, là où la culture est si différente, voire carrément en opposition avec la sienne. »

Il lui offre un sourire doux et chaleureux. Méticuleusement, il baisse certaines de ses barrières mentales. Il garde cependant bien sous verrous tout ce qui doit l’être. Ses plus gros traumatismes, toutes ces choses qui lui donnent la sensation de s’enfoncer dans des sables mouvants au quotidien, tout ça reste soigneusement caché au fond de son esprit.

Il sait à quel point les martiens échangent par télépathie. A quel point cela doit être étrange pour Megan de voir de telles réactions face à ses tentatives de communication ? Alors il lui laisse la place pour établir un lien mental, juste assez que pour qu’ils puissent potentiellement terminer cette conversation par télépathie.

« Sur Terre, le monde de l’esprit est quelque chose d’extrêmement privé et de personnel. La télépathie a tendance à faire flipper plus d’une personne. Il serait sans doute plus sage à l’avenir de demander aux personnes qui t’entourent s’ils sont d’accords pour établir en lien mental. Si tu veux, tu peux en établir un avec moi. »

Il sort un paquet de mouchoir de la poche de son jeans et en extrait un. Minutieusement, il vient essuyer les joues de l’adolescente, laissant le reste du paquet entre eux sur le sofa si jamais elle éprouve le besoin de se moucher.

« Je ne peux pas juste baisser toutes mes barrières mentales parce que j’ai mes propres secrets et j’ai besoin de ma propre intimité à préserver mais une conversation ne me pose pas de soucis. Cela te ferait te sentir mieux de communiquer par un biais plus confortable pour toi. »

Et, surtout, cela leur permettra de parler ouvertement sans que la fine oreille d’un certain demi-kryptonien ne traine dans les parages. Dick lui lance un sourire bienveillant, essayant de dégager un maximum d’émotions positives et rassurantes, ravalant ses anxiétés et angoisses.

« Et si tu m’expliquais ce qu’il s’est passé entre toi et Conner ? À nous quatre, on devrait pouvoir trouver une solution à votre problème, non ? » termine-t-il non sans un clin d'oeil complice.

Pride & apologize FT. Conner Kent
FT. Megan Morse
FT. Richard "Dick" Grayson « Je…
- Tu m’as suivi ?! Vraiment ?! Tu ne veux donc pas laisser mon esprit en paix ! Il faut que tu viennes jusqu’à chez mon meilleur ami, accompagné de mon mentor qui plus est, pour … Pourquoi d’ailleurs ? Pénétrer à nouveau mon esprit sans mon autorisation ? Ton viol cérébral doit cesser ma grande ! »

La situation est tendue, Conner est en train d’exploser, de laisser libre cours à sa colère, Megan semble se recroqueviller sur elle-même comme si elle aimerait disparaitre, Dick semble profondément mal à l’aise, mais Tim retient tout juste un sourire. Conner l’avait appelé son meilleur ami. Ce n’était pas franchement un développement étonnant, compte tenu de l’éventail social réduit du kryptonien, mais le justicier ne pouvait s’empêcher de se sentir comme si une part de lui qui était restée de travers des années venait enfin de trouver sa juste place.

Mais cette réalisation devra attendre, parce que la situation pourrait très rapidement dégénérée. Cette version de Conner ne possède pas le même éventail de pouvoir que la précédente version pouvait posséder, mais un Super en colère était dans tout les cas une recette pour un désastre. Et si Tim avait pensé être parvenu a apaisé son ami avec leur discussion, la présence de la source de sa colère avait suffit à la faire renaitre.

« Je… Je voulais m’excu…
- De toute façon, on est en train d’interrompre une soirée entre frères. Ne souhaitant donc pas la gâcher plus qu’elle ne l’est déjà je m’en vais ! Salut Dick. »

Le regard du puiné Wayne attrape celui de son aîné. Si Tim se sent un peu paniqué à l’idée de laisser un Superboy en colère dans les rues de Gotham, de laisser son ami en proie à ses émotions, il est en revanche beaucoup moins pressé de s’occuper de celles de Megan. Non pas qu’il ne le ferait pas s’il n’y avait personne d’autre, mais ce genre de sentiments… N’étaient clairement pas son domaine d’expertise. Tandis que de canaliser un Super en colère… Ca il avait de l’expérience !

Et Dick était après tout la personne la plus adaptée pour gérer la jeune martienne. Nightwing avait toujours eu cette aura de mentor auquel on peut se confier. Il dégage ce quelque chose qui pousse les gens à se confier, à s’ouvrir (même Tim, il devait bien l’admettre).

Après s’être assuré que Dick prendrait soin de M’gann, le justicier laisse échapper le juron qui menaçait depuis l’instant ou Kon a manifesté son désir de quitter les lieux, s’élançant à sa suite.

« Conner attend ! » Appelle-t-il alors qu’il rattrape le jeune homme.

Peu désireux de le laisser partir sur cette note, et tout à fait déterminé à la jouer fourbe, il attrape d’une poigne ferme le poignet de son ami. Bien sûr, le Super pourrait tout à fait se dégager de la prise si vraiment il en ressent le besoin, mais pas sans utiliser sa force pour se dégager, et risquer de lui faire du mal. Et il a une confiance totale et absolue en le fait que cette version de son meilleur ami ne lui fera jamais de mal volontairement.

Le regard bleu du Wayne se plonge dans celui du kryptonien alors qu’il le contourne pour lui faire face, sans jamais lâcher son poignet.

« Tu n’as absolument rien gâché. » Commence-t-il. Une phrase qu'il aurait aimé entendre plus souvent dans sa vie.

Enfin, techniquement, la soirée pizza qu’il avait prévu avec Dick pouvait probablement être jetée aux orties… Mais ils auraient d’autres occasions. Rien n’avait été irréversiblement brisé. Pas cette fois ci en tout cas. Et il voulait le faire comprendre à son ami.

« En ce qui me concerne, un ami en détresse aura toujours la priorité sur une soirée pizza. » Il hausse les épaules, comme si l’idée que l’inverse puisse être vrai est totalement absurde. « Et puis, à choisir… Je préfère passer du temps avec mon meilleur ami qu’avec Dick. »

Il offre un sourire qui se veut chaleureux à Conner. Ce n’était probablement pas la manière la plus subtile qu’il ait jamais trouvé de communiquer ses sentiments à quelqu’un, mais la vérité c’est que l’éventail social de Tim était probablement presque aussi réduit que celui de Kon. Et que, bien que leur amitié soit encore fragile, hantée par le fantôme du précédent Superboy, elle était probablement ce qui s’approchait de plus solide dans la vie de Tim. A part Cassandra (qui est sa sœur, donc qui ne peut pas concourir au rôle de meilleur ami), la plupart des proches de Red Robin l’ont profondément blessé à un moment ou un autre, physiquement ou émotionnellement. Conner, dans cette version comme la précédente, était exempt de ce défaut (on ne comptera pas le clone du futur qui a essayé de le tuer, pour le bien de cet argument).

« Je sais que la situation est loin d’être idéale, mais reste, s’il te plait ? Parce que si tu m’abandonne avec ces deux-là… » Il pointe dans son dos avec son pouce, désignant l’intérieur de son repère, laissant un sourire malicieux se frayer un chemin sur ses traits. « Ma vengeance sera terrible, Conner. »

Ça ne résolvait pas complètement le problème. Mais il ne pense pas que la situation entre les deux jeunes héros puisse réellement s’améliorer tant que la martienne ne comprendrait pas un peu mieux les us et coutumes des terriens. Tim pouvait comprendre que ce grand écart culturel soit difficile pour la jeune femme, mais il ne pouvait s’empêcher de compatir profondément avec Superboy sur ce coup-là, l’intimité de ses pensé ayant toujours été quelque chose de quasi sacré pour l’oiseau rouge de Gotham. Il se laisser aller à pousser un soupir devant la complexité de la situation.

« Je ne suis pas fan des télépathes non plus. Je sais bien que c’est invasif et inconfortable, mais je pense qu’elle est venue pour présenter des excuses. Si vous êtes amenés à travailler ensemble, il faudra que vous résolviez ce conflit. C’est pas vraiment la spécialité du Batclan que de gérer ce genre de choses, mais entre Dick et moi, vous avez les deux ex-leadeurs des Teens Titans. On devrait pouvoir vous aider à trouver un terrain d’entente, si tu veux bien essayer ? »

Le justicier utilise sa prise sur le poignet du plus jeune pour le tirer doucement vers lui, sachant pertinemment que si Conner voulait résister au mouvement, Conner avait plus qu’assez de force que pour rester immobile. Il se penche en avant pour murmurer avec un air conspirateur à son ami.

« Mais si tu veux toujours prendre la poudre d’escampette, par pitié, prends-moi avec toi ? »

Pride & apologizeFT. Megan
FT. Dick
FT. Tim
En passant à côté du duo M’gann/Dick, le demi-kryptonien avait eu le temps de remarquer la boite pleine de cookies que la martienne avait ramenés. Il avait aussi entendu les mots, difficilement prononcés par sa coéquipière « je… Je voulais m’excuse… », pourtant il ne s’était pas plus arrêté, filant directement dans le petit couloir sombre qui menait jusqu’à la porte sécuriser. Conner pianota le code qui fit ouvrir la porte et au moment où il prit la poignée de cette dernière pour la pousser afin de sortir, il entendit la voix de Tim : « Conner attend ! »
Le clone passa le seuil de la porte et avança de deux pas lorsqu’il sentit la main de son ami prendre son poignet pour le ralentir voir le stopper.

Si la voix de Tim ne le fit pas s’arrêter, sentir la main de ce dernier sur sa peau le fit se fixer instantanément. L’espace d’une seconde Conner se dit qu’il pouvait largement se dégager de l’étreinte de son ami, mais aucunement sans forcer et sans lui faire de mal, ce qui était, pour le coup, totalement inenvisageable. Le clone ne bougea pas d’un centimètre alors que Tim, venait lui faire face plongeant son regard bleu dans l’azur de celui de Conner.

« Tu n’as absolument rien gâché. En ce qui me concerne, un ami en détresse aura toujours la priorité sur une soirée pizza. Et puis, à choisir… Je préfère passer du temps avec mon meilleur ami qu’avec Dick. »

La personne de son monde à qui il tenait le plus actuellement, celle avec qui il espérait une relation amicale puissante et durable venait de dire que Conner était son meilleur ami. Une telle déclaration, faite comme ça dans l’instant, sans discours préliminaire pour le préparer, vint toucher le clone en plein coeur et humidifier ses yeux par la même occasion. Le sourire chaleureux que Tim lui offrit appuya d’autant plus ses propos ce qui bouleversa Kon davantage.
Le demi-kryptonien eut la gorge nouée, troublée par ce qu’il venait d’entendre et ne répondit donc pas dans l’instant laissant à Red Robin toute la place de s’exprimer à nouveau.

« Je sais que la situation est loin d’être idéale, mais reste, s’il te plait ? Parce que si tu m’abandonnes avec ces deux-là… Ma vengeance sera terrible, Conner.».

La résistance qu’il y avait pu avoir dans son poignet s’effaça tout doucement. Les muscles de son corps se relâchèrent petit à petit, le mouvement de son corps vers l’avant c’était stopper le laissant sur place dans l’encadrement de la porte, cette dernière ouverte devant lui, mais avec un Tim lui barrant le passage, déterminé à le convaincre de ne pas le laisser seul. La dernière phrase du cadet Wayne fit étirer sur les lèvres du clone un léger et fin sourire d’amusement.

« Je ne suis pas fan des télépathes non plus. Je sais bien que c’est invasif et inconfortable, mais je pense qu’elle est venue pour présenter des excuses. Si vous êtes amenés à travailler ensemble, il faudra que vous résolviez ce conflit. C’est pas vraiment la spécialité du Batclan que de gérer ce genre de choses, mais entre Dick et moi, vous avez les deux ex-leadeurs des Teens Titans. On devrait pouvoir vous aider à trouver un terrain d’entente, si tu veux bien essayer ? »

Oui, entendre une autre voix que la sienne dans sa tête était invasif et inconfortable, Conner en savait quelque chose. Cependant comme l’avait souligné son ami, M’gann était venue présenter ses excuses, Conner l’avait entendu et avait vu la boite de gâteau. De plus comme Tim l’avait fait remarqué à Kon , lui et la martienne allaient devoir travailler ensemble, et ce genre de « problème » allait devoir être réglé s’ils veulent espérer être une bonne équipe.

Tandis que sa colère diminuait de seconde en seconde depuis que l’oiseau rouge lui avait dit que Kon était son meilleur ami, Superboy commença à se remettre en question. Sa réaction avait peut-être été démesuré, ses paroles ont peut-être été trop lourdes de sens, trop tranchantes pour quelque chose qui ne se voulait être qu’un accident après tout. Effectivement M’gann était une nouvelle fois rentrer dans sa tête pour communiquer avec lui par télépathie toutefois il savait qu’elle ne le faisait pas méchamment. Conner était conscient qu’il était parfois difficile de se séparer d’une habitude , d’une façon de faire naturelle afin de mieux convenir aux personnes qui nous entourent. Lui même se devait de faire un effort sur la gestion de ses émotions et notamment de sa colère. Pouvait-il vraiment en vouloir à sa coéquipière de se montrer affectueuse et prévenante avec lui ? Non c’était une évidence.

Le jeune justicier au S sur la poitrine sentit son corps se faire légèrement tirer vers celui de son ami le sortant de ses pensées. Tim, se penchant, lui murmura :

«, mais si tu veux toujours prendre la poudre d’escampette, par pitié, prends-moi avec toi ? »

Un sourire un peu plus large étira les lèvres de Superboy qui se racla la gorge pour la dénouer avant de tousser légèrement pour prendre la parole. « ce ne sera pas la peine. » Conner attrapa l’oiseau rouge pour le prendre contre lui et lui faire un câlin exprès. Tim n’eut pas vraiment le choix que de se laisser-faire vu à la vitesse à laquelle il s’était retrouvé contre l’épaule de Kon, se dernier le serrant contre lui l’espace de quelques petites secondes. « mon meilleur ami m’a dit de rester avec lui et qu’il m’aiderait à résoudre le souci que j’ai avec M’gann. » le clone relâcha son étreinte et recula d’un pas pour mettre une distance émotionnellement raisonnable entre eux. « j’ai totalement confiance en toi et en Dick pour nous aider elle et moi à mieux nous entendre et à mieux vivre ensemble. »

Superboy se retourna alors et se défit de façon légère et souple de l’emprise que la main de Tim avait sur son poignet pour attraper la même main et tirer, d’un coup sec, imprévisible, mais modérément fort, son ami pour le faire passer devant lui. Après avoir fait un pas en avant la porte sécurisée se referma dans son dos. Après avoir ralenti le mouvement de Tim pour ne pas qu’il tombe vers l’avant Conner lâcha sa main et vint poser la sienne sur l’épaule de son ami se tenant à ses côtés le regard fixé vers l’intérieur du nid ou se trouve Miss Martian et Nightwing.

« J’ai peut-être exagéré dans ma façon de réagir. M’gann a le droit de s’excuser et j’ai le devoir d’au moins l’écouter. Et puis en vérité elle voulait juste être gentille avec moi, comme elle l’est à chaque fois. Je crois que je suis trop dur avec elle. Quoiqu’il arrive M’gann est toujours bienveillante, chaleureuse et affectueuse envers moi tandis que pour seule réponse elle n’a que colère et mépris de ma part… » Conner laissa un blanc, sa conscience étant prise d’assaut par sa culpabilité. « C’est moi qui devrais aller m’excuser, lui demander pardon pour mon comportement. Lui dire qu’elle n’a rien fait de mal, qu’elle est adorable et qu’elle me plaît… » dit-il le regard fixé au loin comme semblant être absent avant de se reprendre : « enfin, je veux dire que son empathie est adorable et que sa façon de cuisiner me plaît ! »

Les joues du demi-kryptonien se teintèrent de rouge en revenant à lui sentant une certaine gêne vis-à-vis de ce qu’il venait de dire. Il aurait pu rentrer dans la pièce et faire son mea-culpa, mais c’était comme s’il attendait que son meilleur ami valide sa décision et prenne la tête de la marche.

Pride & apologizeFT. Conner Kent
FT. Dick Grayson
FT. Timothy Drake La soirée n’aurait pas plus mal tourner. M’gann ne savait même pas vraiment à quel moment cela avait pris ce tournant si mélodramatique. Tout allait de travers. Et ça ne concernait pas que cette soirée, mais bien tout depuis son arrivée sur Terre. Elle ne savait pas y faire, avec les terriens. Elle le voyait bien dans ses interactions sociales. Conner, Batman, et même les batkids maintenant… C’était risible la façon dont elle réussissait à se faire détester de tout le monde. Il suffisait de voir la colère dans le regard de celui avec qui elle passait le plus de temps pour savoir qu’elle ne s’en sortait pas, mais alors pas du tout…

La jeune femme ne perçu même pas l’échange de regard et la discussion silencieuse qui se joua entre les deux oiseaux de nuit. C’était ça, fonctionner comme une équipe. Ou une famille. Et elle était loin d’avoir cette complicité avec le super qui venait de quitter la pièce. Debout, pleurant au milieu de l’appartenant d’un homme qu’elle ne connaissait pas, après que son « partenaire » lui ai tourné le dos… Franchement, il fallait admettre qu’elle était assez pathétique. Elle se sentait vraiment nulle.

Alors qu’elle allait tourner les talons à son tour, elle fut sortie de ses pensées négatives par une main qui se posa avec douceur sur son épaule. Elle releva alors les yeux embués de larmes vers Dick, qui la conduit sur le canapé du salon. Elle s’assit, sans vraiment comprendre pourquoi il voudrait la faire rester. Après tout, Conner avait raison, ils avaient gâché la soirée des deux frères. D’une voix calme, et douce, l’homme tenta de rassurer la martienne, déclarant que personne n’était en faute et que la situation était compliquée. Ajoutant que Batman n’aurait pas dû les faire vivre ensemble si tôt, et que Conner était très traumatisé suite à sa détention par Cadmus. M’gann hocha simplement la tête, parce que oui, elle savait très bien à quel point cela affectait encore le jeune homme. Elle l’avait vu, dans sa tête.

Dick revint vers elle avec un verre d’eau, et elle ne se fit pas prier pour le boire, puis il s’assit à côté d’elle. Il évoqua le courage qu’il fallait pour recommencer une vie entière du début, dans un endroit où l’on ne connaissait personne. Le cœur de la jeune femme se serra à la pensée de sa planète, et de sa famille. Elle avait choisi en son âme et conscience de tout laisser derrière elle, et au départ elle était persuadée que cela n’aurait aucun impact sur son moral, qu’elle savait ce qu’elle faisait et qu’elle était prête à en assumer les conséquences. Dans les faits, c’était beaucoup plus compliqué… Dick se confia à elle, sur la période juste après qu’il eut choisi de ne plus être Robin, sur le rejet de Batman. Et il fit le parallèle avec sa situation à elle.

« C’est… » commença-t-elle, ne sachant pas si elle devait jouer les fortes, ou si elle pouvait être honnête, ne serait-ce que quelques minutes. « Dur. Je sais pourquoi j’ai quitté Mars, et ses habitants, mais parfois je me demande si j’ai fais le bon choix… Je pensais trouver mon foyer ici, faire mes preuves, avoir une famille… Mais je dois me rendre à l’évidence que tout n’est pas aussi évident que je le pensais, et que je ne dois pas être très douée pour tout ça… » murmura-t-elle en baissant légèrement les yeux. Et c’est à ce moment précis qu’elle le senti. Derrière son sourire doux et bienveillant, Dick était en train de lui ouvrir son esprit. Pas tout, évidemment, mais quelques-unes de ses barricades venaient de tomber. Il la laissait entrer. Mieux encore, il l’invitait à le faire. Elle releva les yeux pour trouver les siens, et pour la première fois elle eut l’espoir d’être accepté par un terrien. Elle et ses pouvoirs. Elle et son esprit.

Il profita de ce moment pour expliquer à Megan à quel point le monde de l’esprit était quelque chose de très intime sur Terre, de très personnel. Il lui conseilla de toujours demander avant d’établir un lien mental avec quelqu’un, ce qui ne se faisait jamais sur Mars évidemment. Et il ajouta qu’elle pouvait le faire avec lui si c’était plus confortable pour elle. Les larmes aux yeux d’émotion, elle créa un lien mental. Et un poids sembla quitter ses frêles épaules. C’était bête, elle le savait, mais ça faisait tellement du bien de retrouver ce lien avec quelqu’un. C’était un peu comme chez elle. C’était la première personne à lui autoriser, à être d’accord avec ça. Dick Grayson était un grand frère, c’était clair. Bienveillant, à l’écoute… Peut-être qu’il allait devenir un pilier pour elle, ici, sur Terre. En tout cas, il était en train de grandement l’aider.

Il essuya doucement les joues de la rouquine avant de laisser le paquet de mouchoirs à disposition, ce qui était très prévenant de sa part. Il continua en expliquant pourquoi il ne pouvait pas baisser toutes ses barrières mentales : il tenait à ses secrets et à son intimité. Encore deux notions qui étaient plus que compliquées à appréhender pour une martienne, mais elle commençait à comprendre, de plus en plus en tout cas. Mais il était d’accord pour une conversation, parce que cela pouvait être plus confortable pour elle, et que cela pourrait la faire se sentir mieux. Merci… dit-elle, poursuivant mentalement. Tu n’imagines pas à quel point ça me fait du bien, j’avais presque oublié ce que c’était… ajouta-t-elle.

Dick lui demanda ensuite de lui raconter ce qu’il s’était passé, histoire que tous puissent trouver une solution ensemble, ponctuant sa phrase d’un clin d’œil. Je crois que j’ai juste encore… dépassé les bornes dit-elle mentalement, posant le verre sur la table basse pour jouer avec ses doigts, comme une enfant prise en faute. Conner est rentré, et j’ai tout de suite senti qu’il n’était pas bien… C’était de la colère, mélangée avec plein d’autres choses… De la tristesse je crois, mais aussi d’autres choses que je n’ai pas identifiés tout de suite. Et je… Je n’arrive pas à m’en empêcher… Je voulais l’aider, le rassurer. Je voulais qu’il arrête d’aller mal… expliqua-t-elle, peut-être un peu confuse. Je suis rentrée dans sa tête. Je voulais juste lui faire entendre des choses positives, calmer ses pensées négatives… La martienne haussa les épaules. Mais je devrais savoir qu’il déteste ça, que je ne fais que remettre de l’huile sur le feu… Il était tellement en colère. Il a crié, et il est parti. Et j’avais peur pour lui, et je me sentais mal…

Pride and ApologizeFT. Timothy J. Drake-Wayne
FT. Conner Kent
FT. Megan Morse « Merci… Tu n’imagines pas à quel point ça me fait du bien, j’avais presque oublié ce que c’était… »

Un léger sourire flotte sur ses lèvres. Il aurait du mal à l’imaginer réellement mais il sait ce que c’est que d’être entouré de personnes qui ne communiquent pas comme nous. Quand Bruce l’a récupéré, son anglais était encore approximatif. Il avait des bases dans de nombreuses langues mais il n’y a que le romani qu’il parlait réellement. Apprendre l’anglais était vite devenu vital et communiquer avec autrui n’avait pas toujours été évident. Une chance pour lui, Bruce avait pris sur lui d’apprendre, lui aussi, sa langue maternelle pour pouvoir fluidifier leurs échanges.

Il se souviendra toujours des premières fois où il a réellement pu tenir une vraie conversation en pleine confiance avec Bruce.

« Je crois que j’ai juste encore… dépassé les bornes. Conner est rentré, et j’ai tout de suite senti qu’il n’était pas bien… C’était de la colère, mélangée avec plein d’autres choses… De la tristesse je crois, mais aussi d’autres choses que je n’ai pas identifiés tout de suite. Et je… Je n’arrive pas à m’en empêcher… Je voulais l’aider, le rassurer. Je voulais qu’il arrête d’aller mal… Je suis rentrée dans sa tête. Je voulais juste lui faire entendre des choses positives, calmer ses pensées négatives… Mais je devrais savoir qu’il déteste ça, que je ne fais que remettre de l’huile sur le feu… Il était tellement en colère. Il a crié, et il est parti. Et j’avais peur pour lui, et je me sentais mal… »

Dick hoche la tête, laissant glisser un sentiment de compréhension à travers le lien mental que Megan a établi entre eux. S’inquiéter pour les autre, avoir peur pour eux et se sentir mal de ne pas pouvoir les aider autant qu’il le voudrait, c’est quelque chose qu’il connait, un sentiment qu’il éprouve au quotidien regardant sa famille et leurs étranges dynamiques. Probablement que s’il avait les dons de Megan, lui aussi aurait fait quelques tentatives pour apaiser ses adelphes.

« Je comprends le sentiment. Quand on est perceptif, c’est difficile de laisser les choses telles qu’elles sont. »

Il coule un regard dans la direction ou Tim et Conner ont disparu et retient un soupire de justesse. Probablement que la martienne a dû le ressentir dans leur lien.

« J’ai moi aussi souvent fait l’erreur de penser que je pouvais aider mon équipe ou ma famille à chaque fois que je percevais que quelque chose n’allait pas. Je n’ai pas tes dons mais je ne suis pas mauvais quand il s’agit de lire l’attitude corporelle des gens. Ce que j’essaye de dire, j’imagine, c’est que les gens ne peuvent être aider que s’ils en ont envie. Autrement, cela mènera irrémédiablement à des tensions et du ressentiment. »

Il reporte son attention sur la jeune femme avant de s’étirer, courbant son dos d’une manière qui aurait pu être douloureuse pour pratiquement n’importe qui mais qui est nécessaire pour lui s’il veut vraiment étirer correctement ses muscles.

« Par contre tu peux être présente pour ces personnes et rester à leurs côtés quand ils en ont besoin, même s’ils ne le verbalisent pas. C’est avant tout une question de respecter leur espace. Personne n’aime être bousculé quand il ne va pas bien. Laisse-lui le temps, je suis sûr qu’en apprenant à te connaître il pourrait se montrer bien plus acceptant de tes dons. Mais, lorsque ce sera le cas… »

Il laisse sa pensée en suspens. Son léger sourire disparait et son regard se durci légèrement dans un mélange d’inquiétude et de professionnalisme.

« J’aimerais que tu vérifies pour moi que Cadmus n’a laissé aucune commande mentale dans sa psyché. On a déjà eu des mauvaises blagues avec eux là-dessus. Pour le moment je surveille ses mouvements mais je serais rassuré si tu pouvais y jeter un œil par toi-même à l’occasion… quand il te laissera volontairement approcher son esprit, bien sûr. »

Son sourire léger revient et c’est comme s’il n’avait jamais été question d’être sérieux.

« Conner est quelqu’un de bien. Il l’a déjà été par le passé, il le sera encore aujourd’hui. Mais il a besoin de temps avec lui-même pour gérer ce qui lui est arrivé. Tu ne peux malheureusement pas l’aider pendant ce temps, personne ne le peut. Le plus qu’on puisse faire, c’est être présent pour lui quand il a besoin de nous et rester fidèle à ses côtés. De mon expérience, il est difficile de faire rentrer quoi que ce soit dans la tête d’un kryptonien en colère. Tu pourrais avoir envie d’attendre qu’il se calme avant de t’excuser du coup. Mais je suis sûr que, au fond, il comprend tes intentions. »

Un léger rire le secoue et, cette fois ci, s’exprime de vive voix, assez fort pour être entendu par les deux autres.

« Vous allez rester derrière la porte encore longtemps ? » taquine-t-il.

Après tout, il est difficile de surprendre une chauve-souris de Gotham.

Sujet: Re: Pride & apologize FEAT Conner, Dick & Tim

» An asterous come back | ft. Tim & Conner
» notre histoire n'aurait jamais pu finir dans le calme et la tendresse. (ft. conner)
» A Mad Tea Party [PV : Cassandra / Dick ]
» Téléphone de Dick Grayson
» La puanteur des égouts [PV Dick et Croc]

Pride & apologize FEAT Conner, Dick & Tim

Pride & apologize FEAT Conner, Dick & Tim

Sujets similaires

Sujets similaires