SYDNEY'S FAIR, FEW DAYS AGO // la nuit était tombée depuis plusieurs heures sur sydney et les températures étaient toujours aussi douce. un vrai plaisir pour toi qui appréciait tout particulièrement la douceur et le temps de cette période de l’année. cette soirée était d’ailleurs assez spéciale pour toi, parce que pour la première fois depuis des années tu t’autorisais à revivre vraiment pour toi. troisième rendez-vous avec ce gars qui te plaisais bien. petit nerd, étudiant en littérature avec qui tu avais eu l’occasion de beaucoup échanger et avec qui le rapprochement s’était fait de la manière la plus naturelle qu’il soit. ça t’faisait du bien, vous parliez de tout et n’importe quoi et pourtant, aucun de vous deux n’aviez oser allez jusqu’à vraiment vous embrasser. un rapide baiser volé par-ci, un autre par-là, rien de bien fou. tout c’que tu savais, c’est que il te plaisait bien et que c’était réciproque. peut-être que c’était votre simplicité mutuelle, ça te changeait. c’est ce don t’avais besoin : la simplicité, quelque chose de simple, loin de tout ces souvenirs d’une vie lointaine et complexe. là c’était simple, trop simple, tu finirais peut-être par t’ennuyer et tu savais très bien que t’aurais jamais avec qui que ça soit ce que t’avais eu avec ton ex fiancé. surtout qu’il était tout ce que conner n’était pas, mais dans tout les cas tu l’appréciais tout particulièrement. peut-être car justement, c’était tout ce qui te séparait de cette ancienne vie que tu avais menée.

t’étais habillée simplement, même pour un date. t’avais voulu faire les choses simplement, une simple jupe, et un débardeur et une paire de bottine. rien de bien extra, fameux, juste une tenue que tu portais également tout les jours mais qui te convenait, que tu agrémentais soit par un maquillage un peu plus voyant soit par quelques accessoires en vue de l’évènement. et ce soir, c’était spécial mais simple. tu voulais pas trop en faire, tu savais qu’il risquerait de prendre la fuite dans tout les cas. alors autant faire les choses simplement. — attends, t’as jamais lu dracula ? tu souris, balayant la tête de gauche à droite de manière innocente. — dorian gray ? frankeinstein ? — nope. tu continues de répondre négativement. des classiques de la littérature qui apparemment devaient être lu une fois dans une vie. toi qui cherchait constamment à étendre tes connaissances, tu gardais le nom dans un coin de ta tête tandis que tu l’écoutes te citer divers noms parler avec passion. c’était passionnant, et c’est peut-être ça qui te fait craquer. tu observes vaguement autour de toi, pour voir la fête foraine vivante sous vos pieds, la roue tournant d’une lenteur telle que tu aurais parfois presque l’impression que le temps se stoppe. et alors qu’il remonte ses lunettes sur l’arrête de son nez en tournant le regard vers toi, tu t’approches de lui de manière à venir l’embrasser. vraiment cette fois. là le temps se stoppe vraiment tandis que vous restez comme ça pendant quelques secondes avant de vous séparer par les mouvements de la roue. le rouge apparaît sur tes joues tandis que tu souris légèrement, bêtement.

la soirée continue, simplement. des jeux, du tir à la carabine, aux autres trucs divers. c’est drôle, vous riez, vous adorez. il parle, tu parles, vous continuez de vous découvrir tout en vous arrêtant de temps à autre pour venir vous embrasser. tu t’sens tellement jeune, tellement gamine, et dans l’fond tu l’es megan, mais tu peux pas t’empêcher de te sentir telle une adolescente, les papillons dans l’ventre et tout ça. — parfum de glace ? tu te penches pour observer les diverses propositions. tu sais pas trop, tu n’as pas l’habitude de sortir de ta zone de confort alors après de longues secondes, tu décides de ne pas renouveler, de faire simplement. — vanille caramel. tu dis en redressant le regard vers lui. il commande, il paie et très vite, vous voilà marchant de nouveau au sein de cette fête foraine, vagabondant, vous amusant comme des vrais gamins. le temps qui continue de s’écouler, simplement. — et là c’est orion. tu dis en pointant les trois étoiles situées l’une à côté de l’autre, formant ainsi la célèbre ceinture d’orion. — fascinant, n’est-ce pas? tu dis d’une petite voix en gardant les yeux rivés vers le ciel sombre. — c’est tellement difficile de réaliser l’étendue de tout ça. tu acquiesces, petit air nostalgique au visage. — nous ne sommes d’un minime point parmi tant d’autre. peut-être que les martiens nous observes en se disant « hey, regarde, c’est la terre là-bas! » tu dis d’une petite voix qui déraille légèrement. tu savais qu’ils le faisaient, tu savais que la terre apparaissait telle une étoile dans le ciel sombre de mars. tu savais qu cette vision que vous voyiez de temps à autre dans l’année de votre planète, ils avaient la même en vue des proximités de celle-ci. tu baisses le regard, la nostalgie se lisant sur ton visage avant de vite retrouver le sourire, te tournant alors vers l’homme à tes côtés. — j’veux que tu m’apprennes les constellations. tu souris, acquiesçant. — promis. tu manges un autre morceau de ta glace avant de la tendre au brun qui te tend aussi la sienne. tu apportes tes lèvres à la friandise glacée lorsqu’un bruit bien distincte et un courant d’air se fait sentir, caressant alors ta peau si pâle. tu glisses une main dans tes cheveux, ramenant une mèche derrière ton oreille, des murmures se faisant alors entendre. tu tournes alors le regard et à peine tes yeux se posent sur la silhouette qui est soudainement là devant toi, ta glace tombe au sol sous la surprise. tu te redresses afin de faire face au brun qui est là devant toi, le « s » de son costume bien distincte. tes sourcils qui se froncent. — conner ? tu demandes de manière réthorique, tu sais très bien que c’est lui tandis que les exclamations se font entendre. les gens s’extasient devant superboy, dont le gars avec qui t’étais ce soir. toi tu restes là, incapable de dire quoi que ça soit, ton coeur loupant plusieurs battement. il est toujours aussi séduisant, toujours tout. — je … tu sais pas quoi dire, tu bafouilles, t’es perdue, même mal à l’aise. — comment tu … tu regardes autour de toi, tandis que l’attention est tournée vers lui. — attends, tu connais superboy ?! clame ton rendez-vous de ce soir. tu baisses le regard, l’observant alors d’un air confus. t’as aucune explication à donner, tu baisses simplement le regard. — on s’appelle ? tu demandes. il te souris, voyant bien que tu es perturbé et il se penche vers toi pour embrasser ta joue. tu te raidis soudainement, peut-être à cause de celui avec qui tu fus fiancé à une époque lointaine et il commence à quitter les lieux. toi, tu redresses alors le regard vers le brun qui est là, en face de toi. — comment tu m’as retrouvé ? tu demandes enfin, totalement incapable de savoir quoi dire quoi faire. tu avais des doutes sur ton oncle qui avait peut-être dévoilé ta localisation. fuck, tu lui avais pourtant dit de rien dire, pour justement éviter de voir ton ex déboulé dans ta vie et tout rechambouler.   

(c) mars.

tu sais pas quoi dire, tu restes sans voix, déstabilisé. tu t’attendais à tout sauf à le voir ici, débarquer comme ça, foutant tout ce que tu t'étais acharnée à construire en l’air. tu te pinces les lèvres tandis que le temps semblait s'arrêter, vous laissant que vous deux au milieu de ces personnes qui vous observait tous avec attention, ou plutôt qui l’observait lui tandis que toi, tu avais l’air d'être tout aussi perdue. tu savais vraiment pas comment réagir, quoi dire, quoi faire, ton coeur battait vite, trop vite, manquant de s'échapper de ta cage thoracique. tu l’observes, tes grands yeux se plongeant dans les siens sans savoir comment réagir. tu restes silencieuse, tandis que sa voix parvient à tes oreilles, l'hypnotisant au passage. cette intonation grave qui fait presque vibrer ton âme, une voix qui t’avais tellement manqué plus que tu voulais l’admettre.

tu peux pas t’empêcher de sourire légèrement face à la remarque du, peut-être car c’est la chose la plus cliché qu’il soit. surtout pour vous, ou toi, martienne ayant toi même été parmi ces étoiles, loin de cette planète bleue, dans un monde si différent ou tu avais vécu des rejets constants de part ton identité de martienne blanche. tu avais finalement trouver ta place ici, sur cette terre au sein des titans, puis tu étais parti, te reconstruisant, doucement et tu avais finalement réussi à construire quelque chose de stable. certaines parties de ta vie passée te manquaient, conner principalement mais tu avais simplement constamment songe au fait que dans l’fond, c’était mieux comme ca. aussi loin que possible de gotham, des titans, de ton ancienne vie. pourtant tu avais voulu le retrouver, vraiment. il t’avait manqué, son odeur, le son d’ta voix. mais t’avais jamais pu te résoudre à revenir. peut-être en vue d’la manière dont tu étais partie sans explication, faisant exploser tout c’que vous aviez eu tant de mal à construire. alors forcément, ca t’touche de savoir qu’il pense encore à toi, ton estomac se retourne tandis qu’il est là, en face de toi. tu te pinces les lèvres, sans savoir quoi dire.

les vieilles habitudes reviennent tandis que tu connectes automatiquement vos esprits. tu veux pas que les oreilles indiscrètes se penchent sur votre conversation et vous aviez cette manière d'être souvent connectés mentalement. des longues conversations mentales, aux vraies interactions. c’était presque habituel pour toi qui avait toujours eu cette habitude de communiquer mentalement sur ta planète, c’était c’que vous faisiez, entre martiens. -- j’habite à cinq minutes d’ici. tu dis, tout en continuant d’l’observer. n’importe qui pourrait sans doute trouver ça étrange, d’avoir une telle connexion, un regard si profond tandis qui en disait beaucoup tandis que tout se passait par télépathie. -- est-ce que tu veux qu’on y aille ? on sera peut-être plus tranquille. tu regardes autour de vous, tandis que les regards continuent d’affluer vers vous, quelques téléphones se levant au passage pour capturer l’instant, l’honneur de se dire qu’ils ont eu la chance de se tenir à proximité d’un sup. tu lui offres un sourire sincère bien qu’un peu mal à l’aise. quitte à parler, tu veux l’faire en privé, tu veux pas attirer l’attention, tu veux pas qu’on te vois autre chose que comme la petite étudiante que tu es. tu t’es battu pour reconstruire ta vie, loin de tout ce que tu avais construit au sein des titans, pour devenir simplement megan et plus m’gann. tu pouvais pas nier le fait que tu restais une martienne, c’était dans ta nature mais tu pouvais essayer de noyer le poisson dans l’eau. de prétendre, camouflant la vérité, tentant d’arranger les choses comme bon te semblait. et ca avait marche, après toute ces années, alors tu voulais pas tout foutre en l’air aussi facilement.   

(c) mars.

vous avancez, silencieusement jusqu’à ton appartement. la marche est lente, silencieuse mais au moins vous serez à l’abris des regards indiscrets qui seraient tenté de se voir trop curieux. l’air est frais mais pas trop, juste assez pour que ça offre le petit courant d’air parfait, contrastant avec l’air chaud d'après midi et le soleil qui tape fortement sur ta peau. les minutes semblent être des heures et enfin, vous arrivez au niveau de ton petit chez toi. une clé dans la porte plus tard et quelques marches grimpées pour atteindre l'étage propice et vous voilà dans ton petit appartement. pas extraordinaire, juste un appartement trois pièces qui te suffit largement. la table de ton salon est un peu en bordel en vue des nombreuses révisions que tu as fait récemment, alors tu avances jusqu’à celle-ci, attrapant tous les papiers pour les ranger sur une même pile. outre ca, la décoration est plutôt vintage, des vinyles accrochés au murs, des guirlandes de lumières, quelques photos recouvrant un mur dont une sur laquelle conner apparait. une guitare traîne dans un coin, lubi que tu avais tenté de te trouver et petit balcon qui menait directement au toit sur lequel un télescope était posé, quelques plantes que tu réussissais à maintenir en vie étaient également là. . en soit rien de bien particulier, un appartement des plus lambda dans lequel tu vivais là petite vie de megan morse, étudiante en astrophysique. son compliment te fait plaisir, tu souris legerement. -- merci. tu réponds alors, ouvrant le frigo qui est presque vide. t’aurais peut-être dû songer à refaire les courses ? ou à prévoir toujours quelque chose pour les invités. tu attrapes alors une bouteille de jus et deux grands verres. -- désolé, j’avais pas prevu de recevoir du monde donc c’est tout ce que j’ai. tu hausses les épaules, verses un peu de liquide dans les deux verres et tu laisses de nouveau ton regard glisser sur le brun. t’as tellement de questions à lui poser, mais tu veux pas entrer dans son intimité, c’était ton code moral : ne jamais lire les pensées de tes amis ou des gens bien.

mais là question était : est-ce que conner était , ne serait-ce que ton ami ? tu savais pas, vous aviez pas parler depuis si longtemps et surtout vous vous étiez séparés dans des conditions qui laissaient à désirer. enfin, c’est toi qui était parti mais tu l’avais fait aussi bien pour calmer cette peur qui te rongeait les entrailles que là peur de lui faire du mal. indirectement, c’était aussi pour lui que tu l’avais fait ne voulant pas le mettre en péril ou dans un potentiel conflit si tu avais fini par péter les plombs sinon là ligue lui serait tombé dessus. mais tu avais promis de ne jamais lire ses pensées et aujourd’hui, cette pensée s’appliquait encore. hors de question que tu failles la seule promesse que tu es en mesure de tenir.
tu l’observes encore pendant de longues secondes, observant notamment les muscles soulignés par son t-shirt. tu les connaissais par coeur pour les avoir caresser, embrasser, découvert puis redécouvert encore et encore sans arrêt. un moment de nostalgie se fait ressentir tandis que tu te souviens de ces nombreuses soirées passées ensemble ou là température montait par elle même. combien de vous vous échangiez des mots pour vous chauffer mutuellement par télépathie, parfois en public même ?
tu dis rien de plus avant de baisser le regard, sans trop savoir quoi dire. c’est awkward forcément, tu t’attendais pas à ce que vous vous sautiez dans les bras surtout après les conditions de ton départ. en tout cas il est toujours aussi séduisant. non, toujours aussi beau. -- alors ? tu demandes sans trop savoir vers où toute cette conversation va mener. pourquoi même il était venu jusqu’à toi. tu attrapes ton verre de jus et le sien que tu apportes jusqu’à lui. tu finis par t’asseoir sur le canapé en l’observant, toujours un peu confuse. -- qu’est ce qui t'amène ? t’espere qu’il te demandera pas d’explication, parce que tu veut garder pour toi. t'espère qu’il te demandera pas de revenir parce que tu voulais rester aussi loin que possible de gotham. mais tu sais pas où toute cette histoire va vous mener, tu sais déjà même pas pourquoi il est là. -- tu as une bonne mine en tout cas. tu dis avant de boire une longue gorgée de ta boisson fruitée. le mélange de saveur fait exploser tes papilles tandis que tu ne quittes pas le brun des yeux. son regard te transperce, ca t'ensorcelle. tu veux pas retomber, tu retomberas pas m’gann, tu t’le promet. t’es parti, t’as été assez forte pour le repousser c’est pas pour craquer de nouveau. -- comment tu vas .. ? tu oses demander, comme inquiète d’une possible réponse négative à ta question. tu esperes pas, tu esperes qu’il s’est reconstruit. parce qu’il le merite, c’est quelqu’un d’bien conner peut-être même plus que toi - parce que oui, même si tes actions ne sont que pleine de bonté, tu n’as pas cette vision de toi, seul tes cauchemars définissant à tes yeux une soi disant possible personnalite néfaste enfoui au plus profond d’ton petit corps.    

(c) mars.

tu sais pas quoi dire. vous ne semblez ne rien avoir à vous dire, c’est d’ailleurs la raison pour laquelle ça t’étonnes d’autant plus qu’il soit là. tu comprends pas, y a quelque chose de pas clair dans cette histoire, pourquoi aurait-il fait autant de kilomètres pour te voir si c’était pas pour quelque chose d’important ? y a quelque chose qui ne tourne pas rond, quelque chose qui n’est pas spécialement clair dans toute cette histoire et t’es incapable de dire quoi. pourtant bien vite tu sembles avoir enfin la réponse à tes questions et ce que tu redoutais arrive.
vraiment.
tu plisses le nez, fronce les sourcils tandis qu’il t’avoue que les titans ont besoin de toi. tu baisses le regard sur ton verre, voyant ton reflet dans le liquide jaune tandis que tu sais pas quoi dire. tu restes là, cherchant une réponse mais avant que tu puisses mettre de l’ordre dans tes idées, il s’avance vers toi et tu te retrouves avec cette photo devant le nez. il la glisse jusqu’à toi et tu saisis celle-ci, l’observant alors en détail.

voilà pourquoi tu avais voulu partir. voilà pourquoi tu avais refait ta vie. parce que tu voulais pas te retrouver avec tout ça sous l’nez si soudainement, tu voulais fuir ces cauchemars qui avaient hantés et qui te hanterais de nouveau dés que tu refermerais l’oeil. tu sais pas quoi dire, alors tu l’écoutes, remarquant vos amis. artemis et wally, cassandra, kori et karen, jaime, dick, kaldur et tout le reste de l’équipe. tu fronces les sourcils en baissant finalement tes yeux noisettes toujours incapable de dire quoi que ça soit. c’était derrière toi, tu savais même pas si tu serais en mesure de pouvoir de nouveau user de tes aptitudes comme avant. tu te contentes de fixer un point invisible, ton coeur se déchirant un peu plus. ta réaction, c’est parce qu’il se déplace, avançant jusqu’à la porte de sortie de ton appartement. tu redresses le regard vers sa silhouette et t’es incapable de dire quoi que ça soit. y a juste quelques larmes qui commencent à couler sur tes joues. tu réagis pas, silencieuse observant celui qui t’avais tout donner repartir, te remettre en face de cette réalité atroce. t’avais tout foiré, mais tu pouvais pas prendre le risque d’être un danger pour quelqu’un. pour eux. t’en avais jamais parlé, outre à ton oncle qui s’était montré rassurant et encore, il ne savait pas toute les atrocités que t’avais pu voir.
il baisse la poignée, et c’est l’élément déclencheur. ce qui te fait sortir de tes songes destructeurs. — conner, attends ! tu clames soudainement. dans la précipitation, ton verre s’est éclaté au sol mais ça ne change en rien ta réaction et surtout, ta peau est largement plus résistante que le commun des mortels. si certains se seraient coupé, c’est loin d’être ton cas.
tu t’retrouves là, comme une idiote avec tes fringues tâchées totalement vulgairement. il ne te fait que quelques secondes pour changer de jupe, la transformation se faisant elle même sur toi tandis que tu le regardes, prise au dépourvu. tu sais pas quoi dire, tu sais pas pourquoi tu l’as retenu. les questions s’enchaînent dans ton esprit, t’es perdue, tellement à l’ouest.

— t’as pas fait tout ce chemin juste pour me dire que t’avais besoin de moi au niveau des titans. tu finis par dire d’un air un peu interrogateur. — encore moins quand tu peux trouver mon numéro en cinq minutes chronos par le biais de toute la technologie du hidout. tu dis d’une voix posée, calme. t’es naïve, mais t’es pas stupide. certaines choses te passent au dessus d’la tête, mais toi même tu userais de cette technologie si tu avais juste besoin de contacter quelqu’un pour un seul « salut, l’équipe à besoin de toi, ciao. » tu joues un peu nerveusement avec tes doigts tandis que tu détournes le regard, préférant ne pas l’affronter, trop effrayé par son regard. — j’peux pas. tu dis d’une petite voix qui se brise, connaissant parfaitement les conséquences si tu refaisais surface. tu veux pas risquer ça, tu peux pas risquer ça. tu te mords l’intérieur de la lèvre avant d’hausser les épaules. un soupire s’échappait d’entre tes lèvres et tu contournes cette table pour finalement t’avancer jusqu’au brun. tu t’arrêtes à quelques centimètres de lui, croisant tes bras tout en appuyant contre le mur, tes yeux papillonnant. — on peut prendre le temps d’en discuter. et je te dirais tout. pourquoi c’est impossible pour moi de pouvoir revenir. qui sont aussi les raisons de mon départ. tu avoues dans un murmure. tu baisses encore le regard, ne sachant pas trop quoi dire, quoi faire. t’es prise au dépourvu, tes idées se chamboulent sous la présence de cet homme pour qui l’affection dépasse tout c’que t’as pu connaître. — mais reste. au moins ce soir. histoire que t’ai pas fait toute cette route pour rien. tu dis, toujours dans un murmure. t’as pas d’idées déplacées, pas encore du moins. mais tu l’penses, de manière affective, tu peux pas lui faire ça. t’as pas le droit. même si pour lui c’est presque rien, comme ça le serais pour toi si tu retournes par la voie aérienne   

(c) mars.

y avait plein de chose que tu ignorais. n’ayant pas eu de nouvelles de gotham outre que le strict nécessaire par ton oncle tu ignorais beaucoup trop de choses, de fait sur la vie là-bas et notamment sur le brun en face de toi. certains éléments qui avaient toute leur importance, qui pouvait influencer ce qui se passerait dans les prochaines secondes, minutes. tu t’attendais à tout, sauf à ce baiser voler et pourtant, tu mentirais si tu dis que ça te plaisais pas comme surprise. au début tu réagis comme n’importe quelle demoiselle prise de court, t’immobilisant, te raidissant presque. la surprise parlant pour toi, pourtant c’est conner, et conner et toi, ça date pas d’hier. une histoire longue, qui s’est construite au fil du temps le poussant à poser genoux à terre. pendant un court instant tu réalises qu’aujourd’hui, tu serais peut-être sa femme si tu n’étais pas parti aussi sauvagement. pensé qui te brise le coeur tandis que tu te détends un peu plus, glissant une main dans sa nuque, répondant alors à l’appel de ses lèvres qui était si tentant. tu savoures ce contact qui t’électrise qui t’avais tellement manqué, pourtant, arrive l’instant où celui-ci se termine, et tu t’retrouves là comme une idiote, le regardant alors de tes prunelles, tes cils papillonnent tandis que tu clignes plusieurs fois des yeux.
puis tu l’écoutes, comme pendue à ses lèvres à ses mots. tu balaies la tête de gauche à droite face au non-sens que celui-ci te sors. — te détester ? tu demandes, comme surprise. pourtant tu reprends presque ses mots puisqu’il avait évoqué que tu pourrais potentiellement le haïr pour avoir débarqué comme ça dans ta vie. — conner, si quelqu’un mérite de détester quelqu’un d’autre c’est toi vis à vis de moi. tu dis simplement, haussant les épaules. pourtant il a évoqué tes cauchemars et forcément, ça te trigger un peu. la manière dont tu renfermes tes bras sous ta poitrine et dont tu as le regard fuyant montre bien qu’il vient d’appuyer sur un sujet sensible. — concernant mes cauchemars, j’ai pas envie d’en parler. le ton employé est d’ailleurs assez froid, franc, chose qui contraste avec ta voix d’ordinaire si enjouée. ouais, en fait, tu veux même vraiment pas en parler, alors tu restes renfermé sur le sujet.

puis il a une manière de dédramatisé la situation qui a presque le don de t’agacer. tu fronces les sourcils, balayant la tête de gauche à droite. — évidemment, tu comprends pas. tu souffles simplement. non seulement tu veux pas en parler mais en plus, tu veux pas qu’il insiste. non, absolument pas même. c’était tellement facile pour lui, comme si toi, t’allais débarqué comme sur une fleur, comme si il ne s’était pas passé des années pour récupérer un poste que tu n’estimais même pas mériter. sans oublier le fait que tu n’avais pas user de tes pouvois pendant tellement longtemps qu’il te faudrait du temps pour tout rapprivoiser. tu l’observes, t’appuyant à ton tours contre le dos de ton canapé. — si tu crois que ça va me convaincre, alors tu ne me connais définitivement pas assez. t’étais un peu têtue m’gann, et tu avais toute les raisons du monde de pas vouloir retourner sur gotham. ta vie ici t’allait parfaitement, même si la présence du brun te manquait terriblement tu devais t’avouer heureuse de manière générale. — alors économises ta salive, la réponse est non. tu lâches, clairement, telle une bombe sur ce semblant d’entente que vous puissiez avoir. c’est pas pour toi le soucis, c’est pour lui. tu l’connais, il est nerveux, trop nerveux alors tu crains un peu. forcément, tu crains un peu qu’il se retrouve à te faire des leçons de moralisation.

et alors qu’il s’avance vers toi, te montrant son téléphone, tu l’écoutes. une boule naît dans ton estomac tandis que tu n’as absolument plus faim. après tout, avec l’heure tardive, tu avais déjà mangé et il était normal que tu n’ait absolument plus faim. tu croises de nouveau les bras sous la poitrine un peu embarrassé tandis que tes prunelles se redressent vers l’homme. — hm, prends ce qui t’inspires. tu dis d’une petite voix distraite. — mais lui est super bien noté. tu dis en posant ton doigt sur l’écran de son téléphone : le meilleur de la vile, sans hésiter. tu lui offres de nouveau un petit sourire avant de le laisser commander. tu te retiens de lui dire que t’as pas excessivement faim et t’espères qu’il comprendra le message, que toi, t’as déjà mangé en vue de l’heure. tu lui dirais si besoin, mais tu veux pas le vexer.
puis d’un seul coup, il t’observe de nouveau. alors tu redresses ton regard vers lui, et sans surprise, tu t’retrouves captivé par ses opales bleutés. tu restes là, à l’observer pendant quelques secondes, sans rien dire. encore une fois vous voilà, vous regardant droit dans les yeux, et pourtant tu peux pas t’empêcher de laisser tes yeux glisser sur sa mâchoire, observant alors ses lèvres que tu avais vaguement goûté quelques secondes auparavant. trop court. beaucoup trop. ta main s’avance jusqu’à la sienne, tandis que tu saisis le téléphone qu’il tient, d’une douceur et lenteur exceptionnelle. — sinon, tu sais tu peux toujours prendre chez eux, c'est moins cher et c’est pas trop mal. tu dis, comme pour tenter de te changer les idées, montrant un autre livreur d’un signe de main. oui, vraiment en plus c’est vraiment pas mal c’qu’ils font. tu dois pas retomber megan et pourtant, tu sens encore son regard sur toi. tes petits yeux quittent enfin l’écran du téléphone pour se redresser vers le brun. de nouveau tu l’observes, comme ça, silencieusement.
le temps s’arrête, de nouveau.
et alors que tu poses le téléphone derrière toi, tu t’avances. tu te redresses totalement tandis que d’un seul coup, tes lèvres retrouvent celles du brun. t’es là, un peu maladroite sur la pointe des pieds, et pourtant, tu veux pas profiter de tes potentielles aptitudes. tu restes contre lui comme ça, tandis que tu rencontrais de nouveau ses lèvres que tu pouvais de nouveau les embrasser, les savourer, les déguster comme tu l’avais tant fait auparavant.et fuck, qu’est ce que tu étais heureuse de pouvoir de nouveau goûter à celles-ci, l’embrasser si calmement, tendrement. ta main viens d’ailleurs se nicher dans sa nuque, signe que tu profites de cette étreinte si spécifique entre vous, ne faisant que vous rapprocher en vue de ce lien que vous aviez déjà.   

(c) mars.

avec conner c’était facile. peut-être trop facile. vous aviez ce truc, cette complicité. vous vous compreniez sur tellement de point peut-être en vue de votre similarité sur certaines choses. vous étiez des outsiders, ne correspondant à aucune des cases prédéfinies par la société ou par les attentes qu’on se faisait de jeune justicier. vous étiez sur la même longueur d’onde et c’est peut-être pour cette exacte raison que vous aviez fini par vous rapprocher. vous vous compreniez, personne d’autre que vous ne pouvait vraiment aussi bien compléter l’autre que vous deux, comme deux âmes venus d’ailleurs faites pour vous rencontrer et partager votre épopée terrestre ensemble. certe, conner était originaire d’ici mais son sang kryptonien en disait tout de même beaucoup sur sa manière d'être.

alors forcément, y avait ce truc qui se faisait lorsque vous vous embrassiez. cette explosion de sentiment qui te faisait regretter d'être parti qui te rappelait les raisons pour lesquelles tu étais tombée amoureuse de lui. ce baiser, il est doux. comme ta personnalité, plein de bonté et de bienveillance. tu te laisses faire tandis que ses mains se posent sur ses hanches pour qu’il te plaque un peu plus contre lui, sentant sa musculature sous ton petit corps, sa présence protectrice même si tu es loin d’avoir besoin de protection. tu t’sens revivre comme une came prenant une soudaine nouvelle dose d'héroïne. tu t’laisses faire et bien vite, le mur te sers d’appuie tandis que le hoquet de surprise que tu lâches démontre que tu ne t'attendais pas à ça. pourtant, c’est loin de te déplaire surtout quand on sait à quel point le mobilier a déjà pris avec vous dans votre ancienne maison. qu’il s’agisse des lattes de lit au robinet du lavabo, c’était plus vraiment un secret pour toi qu’avec cette manière qu’il avait de te briser les reins et vos pouvoirs, y avait toujours des choses qui finissait détruite. en sommes c’était même habituel avec vous.  
la musique change, tu souris tandis que tu commences à danser en même temps que le brun, restant collée contre lui. toi même tu chantonnes en rythme avec la chanson, restant collée contre le brun. ce n’est cependant pas suffisant pour vous garder loin de l’autre puisque bien vite, vos lèvres se retrouvent dans un baiser qui s’approfondit, les secondes devenant des minutes. ainsi, tu te retrouves là dans ce salon, tes lèvres dansant en rythme avec celles du brun connaissant encore cette chorégraphie par coeur. tu découvres ses lèvres, de nouveau et elles t’avaient tellement manqué.
t’es incapable de dire combien de temps vous restez là, dès longues minutes sans doute. ta main droite glissant dans sa chevelure brune, ton corps collé contre le siens et ta main gauche qui elle vient là, tout de suite se poser timidement sur le ventre du brun. si tu laisses ta main glisser sur le tissu pendant de longues secondes, laissant ainsi la force de ses muscles renaître dans ton esprit, tu finis par laisser celle-ci glisser doucement mais sûrement vers le bas jusqu’à atteindre le bout du tissu. alors sans grande surprise, tes mains glissent dessous laissant ta peau rencontrer la sienne , ta main glissant sur ce torse dont la musculature semble être celle d’un dieu, laissant la pulpe de tes doigts effleurer cette partie si divinement bien dessiner du brun. tu étais prête à lui enlever son t-shirt, à venir embrasser ce torse que tu aimais bien trop, que tu voulais redecouvrir avec chaque parties de ton corps mais le livreur décida d’autre choses en sonnant. tu lèves les yeux au ciel tandis qu’enfin, tu te sépare du brun, le laissant alors faire tandis que tu croises tes bras, l’observant échanger rapidement avec le livreur. pendant cet échange, là musique suivante se fait entendre : chains, de fleetwood mac. il t’en faut peu pour laisser ton petit corps se mouvoir en rythme avec le son, cette musique divine qui vient jusqu’à tes oreilles. tu ne sens même pas le regard insistant du livreur, comme si dans l’fond ça n'avait aucune importance,

bientôt t’es rappelé à la réalité par le voix du brun qui s'élève. tu te stoppes alors, l’observant tandis que tu lui emboîtes vite le pas. non, t’as pas faim, absolument pas même. mais tu veux tout de même profiter de chaque secondes en sa présence, parce que tu comptes pas rentrer sur gotham. Ca veut dire que cet instant n’est qu'éphémère que dans quelques heures il sera encore loin de toi mais ca, megan, tu peux t’en prendre qu’à toi même. tu veux pas y penser, ça te déchire le coeur rien qu’à cette idée, rien que de savoir qu’il sera bientôt loin, trop loin. alors tu acquiesces, simplement en venant te mettre derrière lui, posant tes mains sur ses larges épaules que tu commences à doucement masser. tu te penches ensuite en avant, laissant tes bras glisser sur ses épaules pour venir simplement embrasser sa joue, enroulant tes bras autour de son cou. -- hm hm. tu dis d’une petite voix tout en continuant d'inonder la peau de son visage de baiser. -- je te promets d’y réfléchir. tu continues, ta poitrine s’appuyant contre son dos, tes lèvres se posant constamment sur son visage. -- seulement si tu danses avec moi. tu viens murmurer dans son oreille d’une voix suave, laissant tes doigts glisser encore et toujours sur ses larges épaules tentant de le masser le mieux possible 

(c) mars.

un immense sourire s’affiche sur tes lèvres tandis que tu te retrouves assise sur lui, collant ton front contre le sien. ta main glisse dans sa nuque tandis que tes petits yeux se plongent dans les siens. tu pourrais rester comme ça une éternité, peut-être car il t’avait manqué. trop manqué. plus que tu ne voulais l’admettre. c’était un fait véridique et maintenant qu’il était là tu savais pas comment t’avais fait toute ces années sans lui. peut-être que d’être loin des états unis, de vivre loin de toute ces informations, loin de l’ombre des héros, d’la justice league ou des titans t’avait aidé. au début ça avait été dur, ton arrivée ici t’avais plombée le moral, tout ayant été si différent et te réadapter avait été complexe. le manque aussi, les habitudes à prendre tandis que tu avais vécue avec conner pendant des années : le changement avait été rude mais tu avais fini par t’y habituer, éventuellement. tu t’en étais sorti, pas trop mal, repris tes études et bien heureuse d’avoir pu te stabiliser. une vie simple, loin de tout ça et tu avais pu profiter d’une vie des plus rangées. t’entendait plus parler de toute ces actions héroïque, l’australie étant particulièrement calme. le plus dangereux restant la faune et la flore dans l’fond. t’avais exploré le pays, bronzé sur le plage qui à cette période était encore accessible - il fallait avouer que le changement d’hémisphère aidait pas trop mal. tiens, ça pouvait être un truc à faire prochainement histoire de profiter avant l’arrivée de l’hivers. peut-être que tu pourrais même y allez demain, avec conner ? si il se décidait à rester quelques heures. ça s’trouve il repartirait bientôt, tu voulais pas y penser. tu voulais pas envisager son départ, l’état dans l’quel tu serais parce qu’il partirait. tu pouvait pas, c’était trop dur pour toi d’envisager une telle chose. alors tu chasses ces pensées aussi vite qu’elles sont venues.
son surnom te fait esquisser un sourire, tu l’observes alors en haussant les épaules, petit sourire innocence aux lèvres. — green babe? vraiment ? tu demandes de manière réthorique. pas très accurate avec la situation actuelle, voilà pourquoi il ne te faut que quelques secondes pour que ta peau change de couleur, passant de ce beige habituel au vert émeraude typique des martiens vert. tu peux même pas te rappeler la dernière fois que tu as abordé cette couleur qui reste celle que tu usais le plus en compagnie des titans. à une époque tu ne changeait ta couleur de peau que pour allez t’intégrer au lycée ou quand tu sortais du hideout. mais aujourd’hui, tu n’abordais presque plus cette couleur de peau verte, parce que justement, tu gardais une certaine retenue. puis on sait jamais. un regard un peu trop insistant de la part de tes voisins d’en face ou quoi que ça soit d’autre et tu peux éveiller les soupçons. tu n’as jamais pris la peine de demander au brun ce qu’il préférait d’ailleurs. honnêtement, tu t’étais toujours sentie plus toi avec la peau verte mais ici y avait plus de m’gann. juste megan. alors c’était différent. le seul avantage que tu avais peut-être à retourner sur gotham serait de pouvoir de nouveau aborder cette couleur qui a beau ne pas être ta naturelle, te rapproche un peu plus de ce que tu es vraiment : une martienne.

tu t’laisses porter, te laissant entière faire tandis que bien vite, tu te retrouves contre lui à te dandiner. tu cherches pas spécialement à danser, tu cherche juste à être proche de lui, contre lui. tu souris légèrement tandis qu’il t’entraine avec lui et que vous êtes là, dansant l’un contre l’autre. enfin dansant, c’est plus un gros mot qu’autre chose, pour tout dire vous êtes sans doute plus en train de vous tester, de savoir lequel des deux craqueras en premier. t’as presque envie de tricher, allant fouiner dans ses esprit tandis que tu es presque sûr qu’il réfléchit et pense déjà à toute les choses qu’il pourrait te faire dans les heures à venir. le prendre au dépourvu, mais ça serait pas juste, encore moins quand tu avais promis, des années auparavant d’arrêter de faire ça. parce que ça brisait des esprits, et parce que c’était tout sauf correcte. c’était pas quelque chose qu’on faisait ici, alors tu ne le faisais absolument pas. plus. jamais. même si c’était parfois terriblement tentant.

quand tu sens le mur contre ton dos, tu te doutes que dans l’fond, il pensait sans doute à plein de chose qui pourraient en choquer plus d’un. ton regard se perdant dans le sien, tu hausses les épaules tandis que cette proximité est à son apogée. ta main glisse encore de nouveau, allant de sa nuque plus vers le bas, glissant sur ses épaules, retraçant sa clavicule de tes doigts fin, pour allez entre ses pectoraux et descendent un peu plus, finissant par venir mourir sur sa taille où tu laisses celle-ci. tes lèvres retrouvent les siennes et comme depuis le début d’la soirée, c’est plus qu’agréable. t’as presque oubliée les raisons qui t’ont poussées à sortir à l’origine, ce gars avec qui tu fricotais ne semblait plus exister dans le plus profond de ton esprit tandis que tes lèvres continuent de danser avec celles du brun comme elles avaient si eu l’habitude de faire à une époque. tu sépares parfois vos lèvres dans l’ultime but de pouvoir reprendre ton souffle avant de replonger les trouver. tu l’embrasses, avec passion mais surtout avec amour. tu sais pas où ça mènera, tu sais pas c’que ça donnera. dans tout les cas, tout ce que tu savais c’est que ce soir, il était avec toi. que ce soir, qu’importe le monde extérieur, tu retrouvais l’homme qui t’avait fait te sentir vivante pendant des années, celui que tu étais supposé épouser. finalement, tu sépares ses lèvres des tiennes et tu l’regardes encore. — une semaine complète ? tu répètes, comme pour être certaine d’avoir bien compris. tu souris, légèrement en coin tandis que tu le quittes pas des yeux, ta main venant encore se glisser sous son t-shirt, comme éternellement en recherche de proximité. — ça tombe bien. ici les températures sont encore assez élevées, j’me disais que je serais bien allez à la plage avec toi. tu avoues, petit sourcil haussé. tu te penches alors un peu plus en avant, venant murmurer dans son oreille d’une voix de nouveau suave. — j’me demandais d’ailleurs sur quoi on partirait ce soir. mais une semaine nous permettrait d’absolument tout ré-explorer, non ? le sous-entendus est évident, ta voix renforçant celui-ci. et comme pour rester dans cette optique particulièrement subtile, tu profites pour venir partager tes propres pensées avec lui, celles-ci n’évoquant que des longues nuits torrides que vous ayez pu vivre par le passé. son corps se fondant parfaitement au tien, tes lèvres redécouvrant sa peau, son parfum prenant en otage tes narines, ces mains dans ta chevelure longue, tes supplications pour qu’il continue, la tête de lit qui cède sous sa force. des images subtiles qui elles veulent tout dire, son bien assez parlante. après tout, le subtil a toujours plus d’impact ? c’est suggestif, et tu vs pas tarder à savoir si ceci aura eu l’effet escompé sur le brun. — et pour en revenir à ta question précedente, pourquoi tu ne tentes pas de le découvrir par toi même ? concernant cette cadence qu’il avait simplement évoqué remettant presque tes aptitudes et ta force en doute.   

(c) mars.

tu peux pas t’empêcher de sourire face à ses paroles parce que ça t’fait plaisir de savoir qu’il est partant pour que vous puissiez faire des activités ensemble. tu acquiesces, d’un simple signe de tête tandis que tu reviens coller son front contre le siens. — je fait pas grand chose, outre vivre comme n’importe quelle demoiselle de mon âge. j’alterne entre l’université et des activités lambda. allez au cinéma, faire du shopping, allez bronzer sur la plage. rien de bien fou tu sais. ma vie est particulièrement ranger et normale. mais honnêtement ? j’adore ça. tu dis en riant légèrement, restant contre lui. tu voulais plus te séparer d’lui, tu voulais plus savoir c’que ça faisait d’être aussi loin pendant autant de temps. tu retombais à pieds joint dans cette affection que tu avais pour lui, dans cet amour qui ne cessait de grandir, encore et encore. il t’faisait vibrer, il t’rendait dingue m’gann, c’était un fait irrévocable et tu sais toujours pas comment tu avais pu passer autant de temps loin de lui. tu sais pas si tu pourrais y arriver à l’avenir d’ailleurs. — et toi ? tu demandes tut en restant là, ta main caressant la peau d’son torse, frissonnant presque à ce contact des plus délicieux. faut dire que tu t’estimais terriblement chanceuse d’avoir un tel homme dans ta vie. et tu l’avais laissé partir, d’une manière si lâche. tu t’en étais tellement mordu les doigts et même aujourd’hui il t’arrivait de te réveiller en pensant à lui, mais ça ne changeait en rien le fait que ce qui avait été fait, était fait. et pourtant, te dire que c’était vers toi qu’il revenait après tant d’année, c’était flatteur surtout pour une gamine pour toi qui avait connu les pires déception, trahison, traumatisme. peut-être que dans l’fond, tes cauchemars étaient dû à tes propres ptsd mais ça ne changeait en rien le fait que craignais. trop, un peu trop. heureusement, si tu perdais les pédales, le feu était là pour annihiler tes aptitudes et ça, c’était rassurant.
le teasing continue, bien que légers. tu hausses un sourcil, l’observant alors avec ce petit air joueur au visage. d’ordinaire t’étais renfermée megan, plutôt même de nature timide. jamais tu n’oserais montrer une potentielle facette de toi qui sortait de ta maladresse habituelle à qui que ça soit, outre conner. il était le seul à t’avoir vu dans tes instants de faiblesse, quand la peur s’emparait de toi ou que tu perdais le sommeil lors de tes longues nuit à combattre le sommeil pour ne pas avoir ces éternels cauchemars. et conner était aussi le seul qui pouvait voir ce côté très joueur, séducteur, car dans l’fond, y avait qu’avec lu qu’il fallait attiser cette flamme.

tu l’observes en haussant un sourcil tandis qu’il referme les rideaux de ta fenêtre. probablement pour éviter les regards un peu trop indiscret qui pourraient s’aventurer aux fenêtres, et forcément, ça t’fait sourire. ses paroles t’interpellent et tu fronces les sourcils avec un éternel air de défis. sans grande surprise, il t’en faut peu pour commencer à déboutonner doucement ta chemise. celle-ci étant tout de même retenue par ta jupe, tu n’as pas vraiment le temps de terminer, ça ne t’offre qu’un simple décolleté prononcé, offrant d’ailleurs une première vision sur ton soutient-gorge blanc qui contraste parfaitement avec ta peau devenue émeraude. d’ordinaire, tu uses de tes aptitudes pour te changer mais depuis que tu vivais ici, tu avais tendance à prendre des habitudes terrienne pour ne pas te faire remarquer justement lorsque tu devais potentiellement être amenée à te changer devant quelqu’un. ça éveillerait trop de soupçons, alors tu avais opté pour des vrais vêtements et par délaisser tes aptitudes. pourtant tes possibilités de métamorphose t’offrait la possibilité de faire énormément de choses et c’était pour des tracas du quotidien que tu les utilisais; changeant de coupe de cheveux, de couleur ou de quoi que ça soit qui pourrait potentiellement t’agacer quand tu voulais changer. tu avais cette apparence clé, celle que tu t’étais créée des années auparavant t’inspirant de cette série télé et tu la gardais, peut-être car elle représentait beaucoup pour toi. ton arrivée sur terre et beaucoup d’autre chose, la découverte des coutumes terrienne et tellement d’autres petits détails qui peuvent paraître stupide mais qui sont tout de même particulièrement important, ancré dans tes souvenirs, t’ayant aidé à tenir le coup quand tu pensais que t’allais craquer suite à la catastrophe que ton peuple avait vécu. — tu es peut-être l’invité, mais c’est toi qui viens de parcourir des kilomètres juste pour me voir. tu dis, toujours ce grand sourire aux lèvres. au final, même quand tu tentais d’être sexy tu pouvais pas t’empêcher de rire ou de rougir, ou de faire des trucs qui te faisait plus passer pour quelque chose de mignon que faire l’effet escompté. — et tu as ruiné mon rendez-vous. j’avais sortie ma meilleure lingerie au cas où. du coup c’est à toi de te faire pardonner. tu déclares en haussant les épaules, te pinçant les lèvres et petit air toujours des plus innocents. autant s’amuser un peu, après tout ce temps et tester toute vos limites de résistance l’un à l’autre. puis c'est vrai que par précaution t'avais opté pour ton meilleur ensemble. mais au moins, t'allais pouvoir savoir si celui-ci ferait l'effet estompé puisque la soirée semblait prendre dans tout les cas cette tournure que tu avais imaginé, juste pas avec le partenaire d'origine.

bien vite, vos lèvres se retrouvent, sa main glissant dans ta nuque. toi, tu l’embrasses, tendrement, laissant tes doigts continuer de redécouvrir son torse que tu pouvais pourtant dessiner de mémoire, les yeux fermés par coeur pour l’avoir embrasser, caresser, observer pendant des années. pourtant, c’était comme la première fois, tu redécouvrait son corps, ce corps que tu avais tellement aimé. la chaleur qui s’émane de celui-ci est d’ailleurs terriblement agréable, rassurante. bien vite, tes bras s’entourent autour de sa taille, permettant à tes deux bras de se joindre dans son dos tandis que tu veux profiter de sa chaleur corporelle, de son odeur, de sa présence qui te rends si sereine, si … heureuse.   

(c) mars.

  

(c) mars.

  

(c) mars.

  

(c) mars.

(c) mars.

t’avais espoir. du plus profond de ton coeur, t’avais espoir. espoir qu’il accepte, espoir qu’il abandonne tout et que vous puissiez reprendre là où vous vous étiez arrêté, l’espoir que votre vie reprenne en duo. après tout, vous étiez bien tout les deux ensemble non ? vous étiez même extraordinaire. tu l’observes, restant contre lui, tes grands yeux continuant de l’observer. pourtant, tu remarques qu’il semble soudain distrait, et sa manière de se déplacer et de faire les choses le montre. tu fronces les sourcils, l’observant alors, appréhendant ses remarques. tu t’empresses d’enfiler des vêtements tandis que ton regard glisse sur cette silhouette que tu appréciais un peu trop, silhouette qui te faisait fondre de sa simple présence.
et la négation de sa réponse te brise un peu plus le coeur mais c’est rien face aux informations qui suivent ensuite. là, c’est plus ton coeur qui se brise, c’est un couteau qu’on enfonce à vif dedans. ton estomac se retourne, les larmes coulent, d’elles mêmes, sans que tu puisses rien contrôler. — je … quoi ? seule ses dernières phrases raisonnent dans ta tête. comme une ritournelle qui tourne, en boucle, et en boucle, et en boucle tandis que tu assimiles l’information. il a quelqu’un. quelqu’un. il te décline son identité et si tu ignores qui est cette stephanie, tu peux pas t’empêcher de te sentir désolé pour elle. parce que si t’avais su, rien de tout ça ne serait arrivé.
puis dans l’fond, qu’est ce que ça change, que son coeur t’appartienne ou pas ? c’est facile à dire à des kilomètres de gotham mais une fois de retour, que se passera-t-il? toi ? elle ? toute tes pensées s’emmêlent et tu t’laisses simplement tomber sur le canapé, fixant un point invisible pendant de longues secondes. comment avait-il pu te demander de venir sur gotham si il avait été en couple avec quelqu’un ? comment pouvait-il faire ça à une fille d’une innocence sans nom, qui n’avait rien à voir dans vos bailles ? savait-elle qu’il était là, avec toi ? toi, son ex qui avais été sur le point de l’épouser ? de prendre son nom ? tu baisses le regard, le laissant faire sa petite parade tandis que toi, tu pleures, silencieusement, sur ce canapé, attendant d’entendre de nouveau sa voix briser le silence.

avec tant d’années loin de ces habitudes que tu avais pourtant prise, tu as perdue le contrôle de certaine de tes aptitudes. ou du moins un contrôle total. ce qui fait que prise de cette soudaine tristesse, tu ouvres un peu trop ton esprit, captant alors les pensées du brun que tu n’avais pourtant absolument pas envie d’écouter. pourtant, c’est c’que tu fait tout en pleurant silencieusement, dos à lui. quand enfin, tu te retournes pour lui faire face, tu remarques qu’il est désormais un peu plus haut, narguant la gravité. tu fronces les sourcils tandis qu’il commence à partir, et toi, tu restes là comme une idiote, sans vraiment réaliser ce qui vient d’se passer.
sérieusement ? il est sérieux ? tu mets quelques secondes avant de comprendre, de vraiment comprendre. tu clignes plusieurs fois des yeux avant de finalement sentir ne colère indescriptible à son égard. il peut pas faire ça. il a pas le droit. sans plus attendre, tu t’élèves, t’amusant toi aussi à contrer les lois terrestres pour finalement t’empresser d’le rejoindre. tu tardes pas à remarquer sa silhouette et t’avance jusqu’à lui, l’air frais de l’heure avancée de la nuit te faisant légèrement frissonner. — qu’est ce que tu crois que tu fou là ? tu demandes d’un air des plus sévères. tes sourcils se froncent tandis que tu te retrouves devant lui, lévitant, tandis que tu croises tes bras sous ta poitrine. — genre, c’est tout c’que t’as a dire pour ta défense ? ta voix se veut cassante, tes yeux lancent presque des éclairs tellement tes soudainement totalement remonté contre lui. tu te fous de ses explications mais les faits sont là et les fait sont loin d’être glorieux et en son honneur. — t’as pas le droit de faire ça conner. tu finis par dire, d’une voix qui s’éteint, ressortant comme un murmure. c’est surtout pour ne pas lui faire entendre cette intonation qui se brise, cette tristesse qui refait surface. — tu m’entends ? t’as pas le droit de débarquer dans ma vie, comme ça, foutre en l’air ce que je me suis tué à construire toute ses années. loin des titans, loin de … ça pour te barrer ensuite ! tu clames en écartant tes bras, montrant que tu parles de ta peau à la teinture verte. — et non seulement tu fous tout en l’air, mais en plus tu repars sur gotham ? genre, tu joues à quoi en fait ? ta meuf te satisfait pas donc tu voulais juste venir tirer ton coup ? tu lèves les yeux au ciel sentant les larmes qui menacent encore de couler tandis que tu balaies la tête de gauche à droite. — j’aurais dû m’en douter putain. je suis tellement stupide d’être retombée pour toi. tu déclares balayant la tête de gauche à droite avant de croiser de nouveau les bras sous ta poitrine, tentant de camoufler ces goûtes qui viennent rouler le long de tes joues sous ta chevelure rousse.

(c) mars.