Sujet: On the rocks (Feat. Pearl et Ruby Lake) Sam 2 Sep 2023 - 17:43
Type de RP : Normal
Date du RP : 18/08/2019
Participants: Sean MacTavish / Pearl et Ruby Lake
Trigger warning: /
Résumé: Suite à un deal qui a mal tourné, Sean cherche à se changer les idées dans un bar. Cependant, il va se retrouver embarquer plus ou moins contre son gré dans une drôle d’histoire. Après tout, les soeurs Lake ont toujours ce qu’elles veulent.
Dernière édition par Sean MacTavish le Dim 3 Sep 2023 - 1:57, édité 1 fois
Invité
Sujet: Re: On the rocks (Feat. Pearl et Ruby Lake) Sam 2 Sep 2023 - 20:27
Il est tard, mais je pourrais pas dire quelle heure. Il pleut comme pas possible, et je n’ai rien pour me protéger de l’averse. Mais ça va, j’ai vu pire. Ça nettoie le sang sur mon visage, c’est déjà ça. J’avais cruellement besoin d’une douche. Et j’ai cruellement besoin d’un verre.
Habituellement, marcher dans Burnside Heights, à l’aube de la rentrée universitaire, ça détonne vachement du reste de la ville. C’est le genre de coin qui se remplit de jeunes adultes rêveurs et d’étudiants en état d’ivresse dès qu’on tombe dans les premières heures de la fin de semaine. C’était à ça que je m’attendais, du moins. J’aurais bien dû m’imaginer qu’avec le Gant Noir, les choses allaient changer. J’étais déjà venu, il y a quelques années, avec le vieux. Il avait du matos à récupérer à Gotham, et il m’a demandé de l’accompagner. Je crois qu’il se cherchait surtout un prétexte pour passer un peu de temps avec moi, maintenant que j’y pense. Mais ça, je sais bien qu'il ne le dira jamais. N’empêche, découvrir sa ville natale, ça m’a fait quelque chose. La voir dans cet état me désole un peu.
Sauf que bon, la nostalgie, c’est bien beau, mais ça me donne surtout soif. Ça fait un moment que je marche en cherchant une boîte de nuit décente. Pas un pub. J’ai assez vu de pub pour ce soir. Le dernier que j’ai visité est criblé de balles à deux ou trois pâtés de maison d’où je suis. Plus jamais j’engage de crétins de Bludhaven. Au moins, ma marchandise est en lieu sûr, ça pourrait être vraiment pire.
Le plus compliqué a été de trouver une boîte dans les conditions actuelles. Dans une ville entière sans courant, c’est loin d’être simple. Mais j’avais souvenir d’un club ou deux, depuis la dernière fois que j’étais venu. Avec un peu de chance, peut-être que l’un d’entre eux était encore fonctionnel, malgré la panne généralisée. Il y a peut-être quelqu’un d’assez fou pour investir dans ce genre d’endroit par un temps pareil. Après tout, je ne suis clairement pas le seul qui ait envie de boire.
Ça me prend un moment, mais je fini par arriver, à la pluie battante, devant un des clubs que j’ai déjà visité. En m'approchant de sa porte, j’entends de la musique, et des gens. Du moins, c’est ce que m’évoque les sons étouffés par la porte en acier. C’est tout ce que j’ai besoin de savoir. Je cogne à la porte, et boîte de nuit oblige, un videur me dévisage à travers le grillage pendant de longues secondes avant de m’ouvrir. Le peu de sang que j’avais sur moi ayant été lavé par la pluie, et mon révolver étant avec mes flingues, je n’ai eu aucun problème pour rentrer. La file d’attente n’était pas particulièrement grande, sans surprise.
Déjà à l’intérieur, je me sens mieux. Ce n’est pas nécessairement mon genre de musique, j’apprécie plus le jazz ou le funk que de la techno, mais c’est loin d’être un problème. C’est un vrai miracle d’avoir trouver cet endroit. Je ne suis pas un buveur solitaire. C’est pas mon style. Pour moi, boire est un acte social, et j’aime l’ambiance électrisante des endroits comme celui-ci. Les gens dépensent leur énergie et leur fric sans lendemain, ça danse, ça boit, ça se saoule, ça s’embrasse, bref, ça vit! La boîte de nuit baigne d’hormones jusqu’au plafond. Les lumières rouges, roses, blanches, flashent sur la piste de danse, faisant du club cet immense stroboscope incandescent. Putain, c’est beau à en tuer un épileptique.
Je m’installe sur un tabouret au bar, non loin de la piste. La barmaid me regarde un moment, attendant ma commande. Je prends le temps de m’imprégner de l’ambiance, respirer un bon coup.
- Un Scotch on the rocks, s’il te plaît.
Puis, je repense au boulot qui me reste à faire, aux armes qui ne se vendront pas toutes seules, à cette ville de dégénérés qui n’attend que de me poignarder dans le dos, et je change d’avis.
- Je crois que je vais en prendre un double, finalement. J’ai eu une drôle de journée.
Invité
Sujet: Re: On the rocks (Feat. Pearl et Ruby Lake) Lun 4 Sep 2023 - 1:29
On the Rocks
Aider une demoiselle en détresse.
- C'est pas un endroit pour une jeune femme seule ici. On va t'accompagner...
Ils étaient deux à l'accueillir dans le couloir menant des toilettes d'où elle était sortie. Cette jeune femme aux cheveux blonds, portant des lunettes noires. Du rouge à lèvres rouge foncé. Un teint très pâle, la pauvre ne voyait pas énormément le soleil malgré la canicule de ce mois. C'était une nocturne, à n'en pas douter. Elle portait des converses et un pantalon en jeans, ainsi qu'une décolleté et tailleur ouvert. Elle avait les mains dans ses poches.
- C'est quoi ces lunettes ? Y a trop de lumière ici ? On va te faire voir de la lumière.
- Tu peux répéter, fils de pute ?
- OH- POUR QUI TU TE PRENDS ?
- Répète. Devant mon ami... qui a son canon planté dans tes... bourrelets.
Derrière une ombre planait sur les deux. Le petit gros s'était tu, alors que l'autre s'était dégagé d'un pas et se mit précipitamment à fouiller pour quérir son arme.
- TUT. Erreur.... erreur !
Un mouvement de charge et une arme brillante pointée sur lui. La blonde dodelina de la tête avec un sourire de peste chargé de dents étincelantes, bercée au son de la musique qu'on entendait depuis derrière la porte menant sur la grande salle du club.
- On veut- on rigolait ! On veut pas de problème ! Ah-ah !
- On lève les pattes. Toi aussi, Porcelet.
Les deux obéirent. Elle glissa sa main dans leurs poches pour en extirper leurs portefeuilles et lut à haute voix.
- Raulo Barreto. Terry N. Wilburn. Pas d'argent liquide sur vous... fit-elle en les délestant de quelques billets (totalité). Elle leur rendit le reste calmement. Elle n'était pas un monstre. Elle vérifia bien leurs poches et ne trouva pas d'armes à feu, mais un cran d'arrêt sur le grand con qu'elle subtilisa. Elle se mit à trembler, toute excitée, son regard derrière ses lunettes qui pourrait faire peur pour peu qu'on le voyait. Alors, elle répéta après avoir vérifié l'heure sur son téléphone.
- Raul Barreto. Terry N. Wilburn. 18 Août 2019. 20h22. A ce moment, je, moi, vous ai fait remarquer que deux détonations de mon SIG Sauer P365 9mm ne seraient entendues de personne de part la musique à haut volume et l'absence de témoins dans le couloir. Cependant, nos chemins se sont séparés là. Et nous nous recroiserons plus jamais avant le jour de votre... décès prématuré. Êtes vous d'accord avec ce scénario ?
Ils n'avaient pas écouté mais hochaient de la tête en furie. Allistair les dégagea avant qu'elle leur hurle :
- ALORS FOUTEZ-MOI LE CAMP OU JE VOUS ARRACHE LA QUEUE ET JE VOUS LA FAIS BOUFFER.
Ils détalèrent. Ruby rangea son arme et serra sa main dans l'autre, sautillant sur elle-même, ressentant des fourmillements dans ses doigts, notamment son index qu'elle avait porté sur le côté de la détente. Heureusement, elle avait gardé la sécurité, mais sa main était comme envahie d'une mémoire d'elle tirant sur cet enculé.
- Ca va, Ruby ?
- Ils m'ont cramé ma montée. C'est la meilleure partie.
Son interlocuteur était Allistair. Un grand black musclé d'1m90 à vue de nez, ancien Maître K9 de la GCPD, il fut un des premiers à rejoindre l'unité de Jade reformée à Gotham.
Un homme à l'air dur, moitié de la trentaine, à la voix portante, qui n'avait jamais eu aucun mal à se faire respecter et qui avait une réputation très sérieuse. Il était le garde du corps de Ruby (ou Pearl) lorsqu'elles allaient dans des endroits dangereux.
Il avait plusieurs chiens et travaillait dans une fourrière où on récupérait les anciens K9 à la retraite où d'autres qui avaient échoué à être de bons petits chiens utilisables par les forces de l'Etat. La seule personne qui osait défier son autorité était son Chihuaha, un putain de clebs de merde pour lequel elle n'avait aucun respect. Il était complètement attardé, ça se sentait que l'Homme n'était pas prêt d'égaler Dieu en matière de sélection tellement cette chose ne devrait pas exister.
Allistair vivait dans un appartement minable, et allouait la seule chambre qu'il avait à sa disposition à Rupee. Il avait une vieille tapisserie rose dans cette chambre, il avait un berceau, il allait la bercer chaque soir. Y avait des jouets pour chiens partout dedans. Il avait un PUTAIN D'INSTAGRAM OÙ IL MONTRAIT SON CHIEN DE MERDE EN COSTUME ET IL ECRIVAIT DES PETITS COMMENTAIRES COMME SI C'ÉTAIT SON CHIEN QUI L'ÉCRIVAIT.
Lui dormait sur son canapé-lit au salon. Il emmenait son chien de merde pratiquement partout où il allait, sauf quand il y avait du danger. Pas ce soir en tout cas, parce que y a trop de bruit pour les pauvres oreilles de ROUPI.
Son chien s'appelait ROUPI. Parce qu'il adorait The Legend of Zelda. Quand il hurlait avec sa grosse voix, "ROUPI, AU PIED", et que Ruby était à ses côtés, elle avait une légère tendance à partir en vrille t'es qui fils de pute pour me parler com - ah oui le clébard.
Des bons chiens, y en avait pourtant ! Mais plus c'était attardé visiblement, plus il aimait. Il avait eu dernièrement un superbe berger allemand recalé de l'école des chiens qu'elle aurait préférer qu'il garde avant qu'une salope l'adopte sous son nez. Elle l'a appelé Hadrianus cette conne en plus. Elle y connaissait rien en chiens, ni en grand-chose visiblement avec sa gueule de demeurée et son accent d'handicapée.
Si elle retrouvait cette connasse, Ruby lui casserait la gueule. Parce que jusqu'à la prochaine promotion, il n'y avait plus de bébous chiens K9 à disposition à aller caresser à la fourrière. Enfin, d'ici là sa lubie des chiens serait passé. Ce serait trop compliqué pour leur couverture, de toute façon, d'adopter un chien.
Le duo de choc entra dans la boîte de nuit. Ils n'étaient pas venus là pour les chiens. Ruby était à la recherche d'un vendeur d'armes. Les armes se faisaient rares, surtout alors que cette guerre contre le Gant Noir touchait à sa fin. Elles avaient des projets. Des grands projets de destruction massive au nom de l'anarchisme. Mais il fallait des ressources. L'homme de la situation était un certain Sean MacTavish. Et... il était là ce soir. Comment elles le savaient ? Ca n'avait pas été évident, les gens comme lui ne laissaient pas beaucoup de traces sur la toile. Elle se stoppa au milieu de la foule et déclara :
- C'est mieux que le Froid Blanc. T'es sûr que t'en veux pas ? - Non. Je dois rester alerte. - Alors, je t'en garde pour après. Elle est à chier cette musique, tu crois pas ? - Reste concentrée. - J'ai vu leur modèle de routeurs en entrant. C'est un modèle plein de failles. Je suis sûre qu'ils ont pas mis le dernier firmware dessus, les boîtes de nuit ne le font jamais, encore moins quand y a plus Internet d'accès aisément et des gens crucifiés dans les rues.
Allistair croisa les bras. Encore un délire de geeks. La blonde ouvrit grand les yeux et lui dit d'un air joueur :
- On parie que je change la musique en cinq minutes rien qu'avec mon téléphone ? Cinquante DOLLARS.
Il soupira. Comme elle avait envie.
- Je parie pas d'argent, je sais que tu ne paries que quand tu es sûre de gagner.
- Deux dollars ?
- Non.
- ... une photo de chiot berger allemand ?
- Vendu.
Trois minutes trentes à tapoter sur ton téléphone et dans l'incompréhension générale, la musique changea.
- Tu aimes ?
Les gens avaient continué de danser, mais la gueule du DJ qui essayait de comprendre cette sorcellerie était à se tordre de rire. Amusé, Allistair sourit et secoua la tête au rythme de la musique. Complètement tarée, cette gamine. Adorable. Elle repéra rapidement la cible.
- Tu te mets au bout du bar. J'engage les pourparlers. Tu connais la chanson.
- Compris.
La blonde vint s'asseoir à côté de lui. Elle joignait les mains de façon nerveuse et laissa le barman la servir.
- Double scotch on the rocks. Je vous prie, merci.
Lorsqu'elle fut servie et que le barman fut éloigné, lui et ses oreilles indiscrètes, sans regarder son comparse de droite - il put ainsi deviner son visage derrière ses lunettes noires - elle lui lança :
- Monsieur MacTavish. Vous avez des choses qui m'intéressent, et j'ai des choses qui vous intéressent. Faisons affaire, mais avant, trinquons. Et ensuite, nous pouvons aller discuter où vous voulez. Vous aimez la musique ?
Elle tendit sa main gauche vers lui et lui fit doucement le geste d'approcher son visage, avant de désigner la scène où se tenait le DJ et deux ou trois personnes, visiblement des techniciens - enfin, si on pouvait en trouver dans ces conditions - , qui s'arrachaient les cheveux avec une certaine férocité pour tenter de faire changer la musiques.
- Ce n'est qu'un petit aperçu de l'étendue de mes pouvoirs. Non, si ça vous saoule, je remets comme avant. Ou je peux mettre quelque chose qui vous plairait davantage ? ... enfin. Je ne suis pas venue pour jouer aux DJ.
Se tournant finalement vers lui, elle passa sa main doucement sur son menton et approcha sa tête un peu trop près pour lui parler. Pas qu'elle se soit trompée de personne. Non, il correspondait aux photos. Un visage comme celui-ci ne se confond pas. Elle raconta alors sa petite histoire.
- Voyez-vous à l'instant j'ai été sauvagement agressée par deux individus, un de type Mexicain et un de type Redneck. Par un jeu du hasard, j'ai pu m'échapper et je suis en sécurit à présent, puisque je suis à vos côtés. Désolée si je donne peut-être trop de détails mais vous êtes le connaisseur, moi je vous dis tout ce que je sais afin que vous puissiez mieux cibler le type d'articles dont j'ai besoin. Sortir tard le soir me fait très peur, moi, qui suis pure et innocente comme la neige sur un lac gelé dans l'hiver sibérien. Si seulement j'avais une petite arme pour me défendre, en cas de force majeure, dans l'unique but de me sauver la vie en situation de légitime défense. Maintenant imaginez que je sois Sarah Connor. Et que j'ai euh... disons vingt, allez trente amies Sarah Connor à mes côtés qui doivent être armées aussi pour pouvoir sortir le soir en se sentant en sécurité. Et que les agresseurs soient des Terminator. Vous auriez de quoi m'équiper ? Bien évidemment, dans l'unique but de protéger une demoiselle en détresse ?
Sujet: Re: On the rocks (Feat. Pearl et Ruby Lake) Mar 5 Sep 2023 - 19:44
N’ayant jamais joué à Morrowind, Sean n’avait pas la moindre idée d’où pouvait provenir cette musique étrange qui résonne désormais à travers la boîte en entier. Ça l’intrigue un moment, mais il laisse tomber. Il n’a jamais pris goût à la mode, concernant la musique. Comment pourrait-il savoir que ce n’est pas la chanson de l’heure? Le plus important était que l’ambiance reste la même, et c’était bien le cas. Il a très rapidement remarqué, en revanche, la dame à la chevelure platine et aux lunettes fumées qui est désormais à côté de lui. Cette grande et impériale inconnue semblait en savoir long sur lui, et était intéressée par ses services.
- J’aime bien plus l’énergie d’une foule en délire que la musique en elle-même, en toute honnêteté. Mais ceci dit, je tiens à vous prévenir. Je ne trinque avec un client que pour conclure une affaire. J’ai commandé ce verre seul, alors si vous permettez…
Je bois en deux ou trois gorgées le double scotch. Pas mauvais. Ça aurait été du gâchis d’avaler cul sec un scotch de grande marque, alors une chance que celui-là n'est pas d’aussi bonne qualité. Ça reste un verre profondément décevant, ceci dit. Mais allons bon, c’est tout de même le verre le moins gâché de la soirée. Reste à voir ce que cette dame me veut, maintenant. Elle est peut-être l’opportunité que je cherchais.
- Bon, maintenant, parlons business.
Je me rapproche d’elle en suivant son indication, en posant mon regard vers la scène légèrement surélevée devant la piste de danse. Le changement soudain de musique vient donc d’elle. Et apparemment, le DJ n’aime pas avoir perdu le contrôle de sa playlist. C’est une scène assez drôle à voir de loin, mais je ne suis pas certain de ce qu’elle sous-entend. A-t-elle des pouvoirs psychiques? C’est peut-être aussi simplement une hackeuse. Ça expliquerait à quel point elle m’a trouvé facilement... Dans tous les cas, il faudra que je m’arme de patience pour avoir une réponse satisfaisante à ce sujet.
- Oh, c’est impressionnant.. Vous pouvez faire ce que vous voulez de la musique, ça ne me dérange pas plus que ça. Je ne dis jamais non à un peu de chaos.
Elle se met ensuite anormalement proche de mon visage. Ça m’aurait peut-être déstabilisé dans d’autres circonstances, mais on est dans une boîte de nuit, on s’entend à peine parler, on discute d’un deal tout sauf légal… Et après tout, elle a un certain charme qui ne me laisse pas indifférent. Mais bon, c’est surtout une cliente potentielle, et parmi toutes les choses que j’ai dû endurer pour des clients, être à quelques pouces de son visage n’est clairement pas le pire.
Ce qu’elle demande est d’ailleurs assez costaud. Un lot d’entre vingt et trente armes, c’est un achat impressionnant. Je n’ai que les armes que j’ai échoué à vendre ce soir, mais ça reste un échantillon conséquent, en plus d’être d’excellente qualité. Aucune garantis que je puisse me réapprovisionner pour ce genre de calibre militaire, cependant. C’était déjà un immense coup de chance que je tombe sur sept de ces flingues en premier lieu. Dans quoi je m’embarque, exactement?
J’ignore le baratin qu’elle a formulé pour justifier la demande et je passe à l’offre. Rien de définitif, ni de trop clair, bien sûr. Je ne compte pas parler dans un lieu aussi populeux de mon stock, ou de son prix. L’une des leçons du vieux était de ne jamais fixer un prix avant que le client en propose un. Je devrais au moins suivre un de ses conseils ce soir, ça ne me fera pas de mal.
- Disons que dans ma situation actuelle, je peux fournir à 7 de vos Sarah Connor du très bon matos. On fait rarement mieux en auto-défense que ce que je propose. Il ne restera plus grand chose de vos Terminators après ça. Cependant, trouver suffisamment de ces joujoux pour toutes vos copines risque d’être plutôt long, risqué et… coûteux. Je peux aussi vous trouver plus rapidement du matériel de moins bonne qualité, et bien moins cher, mais soyons honnêtes, aucune Sarah Connor ne devrait se risquer à utiliser la marque générique.
Laissant un pourboire généreux sous mon verre vide, je quitte mon tabouret avec un sourire en coin, avant de dire à l’oreille de mon interlocutrice:
- Il serait plus raisonnable de parler affaire dans un endroit plus tranquille, si vous le permettez.
Invité
Sujet: Re: On the rocks (Feat. Pearl et Ruby Lake) Ven 8 Sep 2023 - 18:40
On the Rocks
Aider une demoiselle en détresse.
Il ne voulait pas trinquer avec elle. Quel professionnalisme. Ruby soupira et but quand même, lâchant un sarcastique avant de finir son propre verre :
- A notre non-relation, alors.
Elle faisait ce qu'elle voulait, elle était grande, et en plus elle ne voulait forcer la main de personne. Pas si c'était contre ses intérêts, ce qui était le cas à présent. Celui-ci ne sembla pas apprécier spécialement la musique, ni la détester. Peu importe. Au moins les deux avaient un certain amour pour le chaos. Elle adorait le chaos. Très bon vendeur, il expliqua n'avoir que sept armes à disposition tout de suite. S'étirant sur toute sa hauteur, la blonde scruta le fond de la pièce et réfléchir. Sept armes, mais de bonne qualités. Putain, ça allait coûter un bras. Il se leva après avoir donné un pourboire plutôt généreux, et Ruby le talonna de près. Le barman fit un regard bizarre, près à l'interpeller quand elle pointa le billet sur le bar avec un clin d'œil pour lui faire comprendre qu'il y avait bien assez pour deux avec ce pourboire.
- Suivez-moi, j'ai un endroit parfait pour discuter.
Elle l'invita, talonnée de loin par Allistair qui surveillait que ce type allait pas l'assassiner dans une ruelle. Ils arrivaient dans le parking dans une ruelle à l'arrière, protégé par une barrière, avec des voitures assez luxueuses, laissant dénoter qu'il y avait une certaine sécurité à cet endroit. Peut-être le propriétaire traitait directement avec le Gant Noir. Elle entra sur le siège arrière d'une BMW assez luxueuse, un peu cabossée certes, mais dont l'intérieur était tout neuf, l'invitant à s'asseoir à ses côtés en faisant le tour du véhicule. La première chose qu'elle fit une fois installée fut de changer la musique avant de déconnecter totalement, leur permettant de prendre contrôle sur leur réseau et remettre la musique qu'ils voulaient.
La musique en question : https://www.youtube.com/watch?v=dQw4w9WgXcQ
- Ah, un semblant de vie normale me fait du bien. Je comprends même pas ce qui nous rattache à cette ville de merde. Certaines personnes s'évertuent à rester dans la misère dans laquelle ils évoluent. Ne se rendent-ils pas compte qu'ils jouent contre eux-même ? Enfin. Nous ne sommes pas sur cette banquette arrière pour jouer aux cartes.
Elle s'adossa contre le coin entre le dossier et sa portière, tendant ses jambes un peu transversalement.
- Bon, sept armes seront suffisantes pour tenir. Avez-vous des munitions ? Quelles armes avez-vous ? Elles sont neuves ? Enfin, peu importe, tant qu'elles ne sont pas trop usagées, la question est surtout de savoir quel prix. Nous allons partir sur une transaction rapide et efficace, enfin, tant que les bonnes moeurs et le respect mutuel sont de mise. Et si tout se passe bien, nous regarderons pour de potentielles autres armes un autre jour. Les Terminator pullulent en ville et nous devons faire ce qui est en notre pouvoir pour les contenir...
Sujet: Re: On the rocks (Feat. Pearl et Ruby Lake) Mar 12 Sep 2023 - 3:32
Je n’ai pas pu m’empêcher de sourire à la remarque sarcastique de la dame. J’aime faire affaire avec des gens qui ont de l’humour. Elle m’emboîte le pas dès que je quitte le bar, et me propose de la suivre ailleurs, pour continuer notre marché. J’accepte sans détour. Je me doute bien que je devrais faire preuve de plus de vigilance, mais j’ai déjà vécu ma fusillade de la journée, et elle semble être une cliente raisonnable, ce qui se fait de plus en plus rare, de nos jours.
- Volontier.
Voir autant de bagnoles de luxe explique déjà un peu plus pourquoi une boîte de nuit tient encore debout dans Gotham. Le fric, plus que jamais, domine le monde. Même à la veille de l’apocalypse, on va prioriser la loi du marché aux vies humaines. Bon, vous me direz, en tant que vendeur d'armes, j’ai pas vraiment le droit de m’en plaindre, je fais exactement la même chose qu’eux. Mais reste que les proprios de cette boîte sont pleins aux as. Ça donne presque envie. Par la suite, elle m’invite à l’intérieur d’une BMW, où l’on va discuter plus amplement de l’achat. C’est le genre de voiture qui aurait tendance à attirer l’attention, normalement, mais dans la nuit d’une métropole sans lumière, c’est une cachette fiable.
Une fois à l'intérieur, la musique brise le silence pesant de la ruelle et me fait presque sursauter. Si on m’avait dit que Rick Astley allait s’incruster dans un de mes deals, je ne l’aurais pas cru. L’absurdité de la situation me fait rire un peu trop fort à mon goût, mais je reprend rapidement mon sérieux, peu de temps après que la musique s’arrête. Je regarde un instant mon interlocutrice, avec un air embarrassé, dû à mon manque de professionnalisme, mais je fini par faire comme si il ne s’était rien passé, murmurant un “pardon” à peine audible.
Elle se met ensuite à parler de Gotham et du malheur atroce dans lequel ses habitants vivent. Je ne peux pas lui donner complètement tort, mais je reconnais à son discours une fille de bourge. Elle n’a probablement jamais connu la misère des quartiers pauvres. Elle n’en parlerait pas si légèrement si c’était le cas.
- Je vous dirais, pour avoir grandi moi-même dans un trou à rat, que sortir de ce genre de misère, c’est extrêmement rare. Évoluer dans la misère semble disgracieux, mais je vous garantis, c’est mieux que d’y stagner. Il y a une certaine fierté chez ceux qui ont survécu par eux-mêmes, sans l’aide de qui que ce soit, même s' ils vivent dans un merdier pas possible. Je vais être honnête avec vous, ce qu’on m’a dit de cette ville, c’est qu’elle est cannibale. Elle se dévore toute seule, et les gens qui y vivent font de même… Mais bref, vous avez raison, passons aux choses sérieuses.
Je me rapproche légèrement, pour pouvoir garder un ton plus discret, mais aussi pour écouter l’étendue des questions de ma cliente. Je compte bien répondre à chacune d’entre elles.
- Pour chaque arme, il y a trois chargeurs de munitions régulières, mais je sais que les précédents propriétaires pouvaient utiliser des munitions perforantes ou explosives dépendant des circonstances. Ce sont des fusils d’assaut à rafale de quatre balles, mais on peut changer le mode de tir pour du semi-automatique. Ils sont équipées de lunettes de visée infrarouge, d’une crosse d’épaule renforcée pour contrer le recul, ainsi que d’un suppresseur pour diminuer un tant soit peu le son et le flash provoqué par les tirs. Je ne peux pas garantir à quel point c’est du neuf, mais pour sûr, ça n’affectera pas la performance de vos nouveaux joujoux.
Ce qu’avait affirmé ma source, c’était que les armes provenaient d’un convoi se dirigeant vers une base militaire. C’était en route pour être utilisé par un commando de soldats surentraînés, ou un truc du genre, mais jamais les armes n’ont atteint la base. J’ai eu de la veine de tomber sur un deal aussi généreux, sauf que probablement qu’il désespérait à les vendre. Pas besoin d’être un génie pour connaître le destin de ceux qui font chier la Task Force X.
- Rassurez-vous, rien n’est plus important dans mon business que d’entretenir une relation de confiance et de respect.
J’ai en effet compris très tôt dans ma vie que, pour bien survivre dans le milieu, il fallait être sympathique et compréhensif. Suffisamment pour que les clients les plus humains se mettent à développer une certaine confiance envers moi, et que les clients les plus immondes me traitent en laquais et ne se sentent jamais menacé par ma présence.
- Pour ce qui est du prix pour le lot d’armes, ça risque d’être une certaine somme, mais le matériel étant déjà à Gotham, il n’y aura pas de supplément pour transport grande-distance. La transaction en elle-même se fait habituellement en deux parties, cinquante pourcents du montant une fois le deal fait, et le deuxième cinquante pourcents une fois la livraison achevée. Ceci étant dit, vous me semblez être une femme plein de bon sens, ce qui n’est pas commun dans ce domaine, vous devez vous en douter. De ce fait, situation exceptionnelle pour cliente exceptionnelle, si le montant total est handicapant, il est possible d’augmenter le nombre de versements, sans intérêt. Vous pouvez considérer ça comme… une offre de bienvenue, disons.
J’avais mentionné cette offre avec un sourire en coin. Si d’un point de vue extérieur, j’ai l’air de lécher les bottes à cette dame, faut savoir que ce n’est pas pour me la taper, ou parce que j’ai cruellement besoin de client. Non, en fait, je tiens à être le plus généreux possible pour me débarrasser de ses foutus flingues rapidement. Je sais à quel point ça peut être une cible dans le dos, surtout à Gotham. Cependant, ce qui me sort de mon fil de pensée et me déstabilise complètement, c’est que je viens de percuter. Comment je peux achever une transaction avec quelqu’un sans savoir de qui il s’agit? Qu’est-ce qui me prend, ce soir?!
- D’ailleurs, pardonnez mon indiscrétion, mais… par quel nom devrais-je vous appeler, madame?
C’est bien sûr beaucoup plus simple de faire un deal lorsqu’on connaît le nom de son client. Décidément, je fais beaucoup d’erreurs de débutant ce soir. Le vieux s’en arracherait les cheveux.
Invité
Sujet: Re: On the rocks (Feat. Pearl et Ruby Lake) Mar 12 Sep 2023 - 18:01
On the Rocks
Aider une demoiselle en détresse.
Ruby écoutait son discours à propos de la misère. Il avait raison. Elle-même n'avait pas vraiment vécu dans la misère. Ni manqué d'amour. D'amour maternel, surement. En fait, son père travaillait énormément, Ruby et Pearl s'étaient entre-éduquées toutes seules. L'amour était là, mais avec un peu d'absence. Cela leur avait permis d'être indépendantes très vite, mais elle avaient eu la chance d'avoir un sens des responsabilités élevés étant jeunes pour rapidement s'entre-substituer à la mère qu'elles n'avaient jamais eues. La misère, elles la voyaient tous les jours parmi les anarchistes. Elle était entièrement dévouée à la cause. Les deux l'étaient. Toutefois, il fallait de l'argent pour armer les Sarah Connor, un bien ironique paradoxe.
- Le rêve américain. En travaillant dur on peut obtenir ce qu'on désire, et on élève en héros le forçat qui a eu plus de chance que les autres. Pendant que des milliers de prolétaires mal nés sont maintenus dans l'illusion, on leur ôte le pain de la bouche, on les force à courir après comme des chiens en leur faisant miroiter cette illusion que s'ils courent assez vite ils pourront être comme ceux qui parient dans les gradins. Et c'est pour cela qu'ils courent. Je veux que les chiens naissent hommes. Je m'égare. Les armes !
Il expliqua alors ce qu'il avait. Assez de munitions, dans tous les cas il n'était pas prévu de les utiliser, mais des terroristes avec des magasins vides ça le faisait pas. Fallait au moins pouvoir tirer un coup de semonce pour donner le ton, ils allaient pas faire le bruit avec la bouche. Le dernier qui a fait ça, Ruby avait longuement hésité à le frapper et elle l'avait fait ensuite.
Ca, c'était persuasif. Il lui expliqua les armes, elle écouta patiemment en prenant note dans sa tête.
- Vous auriez pu me dire les modèles ! Je m'y connais en armes j'aurais compris. A moins que vous les aviez pas... je vous embête. C'est du matériel professionnel très sérieux, j'aime beaucoup. Et adaptés à des opérations urbaines.
Visiblement, son professionnalisme se confirmait, c'était rare que des gens dans ce métier soient aussi conciliants. Le prix paraissait correct. Ou bien était-il très sympathique, ou bien peut-être un peu débutant ? Ou bien elle le mettait mal à l'aise ? Se mettant davantage confortable et étirant ses jambes, elle réfléchit au prix qu'il annonçait pour le tout. C'était dans le budget. Valeur moyenne haute, les autres seraient pas contents, mais c'était le prix le plus abordable qu'ils avaient eu ces derniers mois. Il avait l'air malléable, il devrait y avoir moyen de négocier un peu plus.
Même si on ne lui en voudrait pas d'accepter un tel prix, elle sentait qu'il y avait quelque chose à creuser là-derrière.
- Mon nom est Ruby. Votre proposition est alléchante. Je souhaite tout de même émettre une contre-offre. Une petite ristourne de 20% sur la somme totale serait plus que bienvenue. Si vous acceptez, vous aurez la somme totale dès que j'aurai claqué des doigts.
D'un regard, elle jeta un œil dans le rétroviseur comme pour désigner quelque chose, Allistair, les bras croisés qui attendait, un peu dissimulé à l'arrière dans le parking.
- Sinon ce sera un peu difficile pour moi, il faudrait que j'aille renégocier avec mes associés, et y aura des râleurs, des tensions, des bagarres, on devrai peut-être payer en plusieurs fois et la transaction sera longuement délayée. Beaucoup d'énergie perdue, pour vous et pour moi. Ca vous dit ? Et ensuite, mous irons retourner boire un verre ? J'aimerais rendre les clés de la voiture à son propriétaire original au bar avant qu'il remarque leur disparition. Je ne suis jamais contre un peu d'action nocturne, mais j'appréhende de le voir arriver en courant dans le parking en hurlant, et de devoir démarrer une course poursuite en voiture avec un verre dans le nez, je ne suis pas fan. D'autant plus que cette BMW a une boîte manuelle et je ne sais pas comment ça marche.
Sujet: Re: On the rocks (Feat. Pearl et Ruby Lake) Sam 16 Sep 2023 - 1:02
Je crois maintenant savoir à qui j’ai affaire. Pas précisément, mais tout de même, je sais à quel genre de clientèle elle fait partie. C’est une bourge certes, mais une bourge de gauche tout de même. Sa tirade sur le capitalisme, je l’ai déjà entendue ailleurs. Pas mot pour mot, mais le message m’est familier. Du peu que je connais la politique de Gotham, j’ai déjà entendu parler de militantisme violent. Bon, à vrai dire, tout se résume, de près ou de loin, à de la violence à Gotham, mais n’empêche, certaines manifestations ont été explosives. L’extrême-gauche, ici, ça se résume pas à une bande d’étudiants bien pensants avec des pancartes. Non, ici, l’extrême-gauche, ça fait boom, et on parle d’attentats, de guérillas et de molotov à travers les fenêtres. Ils croient faire la révolution d’Octobre, et la chauve-souris leur casse autant la gueule à eux qu’aux fous d’Arkham.
C’est rare, des clients avec ce genre de discours qui ne sont pas extrémistes. Après tout, dans toute ma carrière, j’ai eu trois types de clients. Des barons du crime giga-capitalistes, des psychopathes qui ont les moyens pour écouter les voix dans leur tête, et des apprentis-révolutionnaires qui fantasment sur Staline et Castro. Je parie un double scotch que madame est dans la dernière catégorie.
- Pardon, j’ai tendance à vulgariser pour mes clients. Ça n’aurait pas été la première fois qu’on veuille m’acheter du matériel sans avoir connaissance de ses spécificités. Pas que je considérais que c’était votre cas, comprenez bien. C’est juste une habitude, une déformation professionnelle, si on veut. Bien heureux de savoir que les armes vous plaisent, ceci dit. Je ne vends jamais de camelote.
J'ai finalement appris le nom de ma cliente, Ruby. Ce sera simple à se remémorer, comme nom. Cependant, bien sûr, fallait qu’elle parle de ristourne. Décidément, tout le monde veut un rabais, ce soir. J’ai déjà été aussi généreux que je le pouvais, alors autant espérer qu’elle le comprenne. J’suis pas autant de mauvaise humeur que plus tôt ce soir, mais c’est pas une raison pour que je laisse de la thune me filer entre les doigts.
- Et bien, un plaisir de vous rencontrer, Ruby! Il faut cependant que je précise une règle de la maison, vu qu’il s’agit de notre première transaction. J’ai un montant fixe minimum que j’instaure pour une marchandise. Ce montant-là permet de financer mon entreprise, mais également de payer mon réseau de receleur et mon service de distribution. Autrement dit, c’est de l’argent investi dans mon business, donc pour encore plus satisfaire mes clients à l’avenir. Il peut y avoir des coûts additionnels, et certaines affaires peuvent être plus lucratives que d’autres, mais autrement dit, en dessous de ce montant fixe, je suis à perte. Je ne donne pas de rabais. Je peux déduire des coûts excédentaires, il peut y avoir un échange de bons procédés, mais je ne donne pas de rabais. Vous avez reçu mon offre la plus généreuse d’office. Je ne suis donc pas dans une position où je peux raisonnablement réduire le prix. Si vous avez besoin de temps, ou de multiples versements, je ferai preuve de patience. Je préfère attendre une paye complète qu’en recevoir une plus maigre dans l’immédiat. Vous avez des associés vous-même, Ruby, vous devez avoir conscience que lorsqu’on parle d’argent avec eux, ils s’attachent très rapidement aux montants qu’on leur promet. Leur offrir moins pourrait ne pas être un problème, mais je suis un homme de parole.
En espérant qu’elle soit aussi compréhensive qu’elle l’a été jusqu’à maintenant. La soirée commençait à s’améliorer, alors par pitié, espérons que ma chance tourne.
- En revanche, si vous avez une autre sorte de proposition à me faire, je suis tout ouïe. Hormis les rabais, je peux m’avérer très compréhensif. Et lorsqu’on se serrera la main, je serai le premier à vous offrir un verre. Nous aurons quelque chose à célébrer, après tout!
Je n’aurais pas cru qu’une dame de sa stature se vante de voler des clés, mais Ruby me semble être le genre de personne qui adore semer le chaos. Pas que je m’en plaigne, j’aime ce genre d’énergie, ça me rappelle les conneries que je faisais à Belfast, avec ma vieille bande. Ça me fera définitivement plaisir de boire un verre ou deux avec elle. Elle a l’air très intéressante. Ça pourrait bien être une associée de grand intérêt.
- À mon avis, ce n’est jamais une vraie course poursuite sans avoir pris au moins un verre ou deux. Et j’ai l’habitude des bagnoles manuelles, particulièrement les européennes, alors comptez sur moi si la soirée dérape. Ça fait longtemps que j’ai pas volé de voiture.
Invité
Sujet: Re: On the rocks (Feat. Pearl et Ruby Lake) Sam 23 Sep 2023 - 18:38
On the Rocks
Aider une demoiselle en détresse.
Il était si mielleux. Pourtant la blonde fronçait les sourcils, visiblement appréciant peu de le voir refuser de négocier en bloc. C'était perturbant. Cela la mettait face à ses propres faiblesses. Elle avait tant de pouvoir de persuasion en moins quand elle n'était pas dans toute sa splendeur. Elle l'écouta patiemment. Dans ce milieu, les vendeurs d'armes étaient... très agressifs dans leur façon de négocier. Lui était diplomate, et charmeur. Croisant les bras sur sa poitrine, s'affaissant davantage, tentant en vain de percer le regard de son camarade, le visage de la blonde semblait être à deux doigts d'exploser d'une violente colère. Puis, elle lui sourit avant de se rasseoir comme il faut.
- Bien. Je... vous êtes décontenançant, amour. Vous avez votre style. Ca me change des brutes. J'aime aussi. Je vais m'entretenir de votre offre avec mon associé. Je reviens dans cinq minutes.
Elle ouvrit la porte et l'expulsa d'un coup de pied, avant de se diriger vers Allistair situé plus loin. La blonde s'alluma une cigarette et en alluma une à son compagnon avant de s'appuyer contre un mur et se masser le front, sa cigarette entre deux doigts. Via un mouchard, Allistair avait entendu la conversation.
- Il porte bien son nom.
- C'est plus cher que ce dont on a l'habitude.
- Ca va le faire. On a vraiment besoin d'armes, surtout qu'on a encore quelques caisses de munitions en rab' pour les modèles qu'il a, même si on trouve un autre qui propose moins cher, il aura peut-être pas ce modèle et les munitions seront perdues. A moins que les flingues soient pas bien entretenus, c'est une offre correcte. En plus on en a besoin vite, on a pas non plus le temps.
- Compte tenu de la conjoncture actuelle. Ca va. Je vais prendre ce qu'il a avec ce qu'on a et on lui achètera le reste par la suite.
- C'est parfait. Je vais en parler à Pearl.
Ruby termina sa clope et rejoint sans se presser le type dans la voiture avant de refermer la porte derrière elle.
- Nous acceptons votre offre. Ma dignité après avoir raté ma négociation, un peu moins mais elle a tendance à devenir très secondaire après quelques verres. On vous donne la moitié de la somme. Vous nous livrez l'entièreté des armes, vous aurez l'autre moitié au même moment. Vous avez le reste de la semaine pour nous livrer ce qui manque. Sinon, on ira chercher nous-même... mais la transaction se fera un peu différemment. Enfin, vous êtes en service depuis longtemps, j'ai toute confiance en vous, alors je vous épargne le discours bullshit habituel. Tout se passera bien et notre collaboration sera longue et fructueuse.
Allistair s'approcha avec un sac contenant la somme amenée et glissa le montant dans la fenêtre entre-ouverte. Ruby le laissa compter en prenant tout son temps, et lorsqu'il donna la validation, elle fit signe à Allistair de partir. Il avait fait sa part du boulot, quant à elle, elle tendit la main vers son nouvel associé pour la serrer.
Sujet: Re: On the rocks (Feat. Pearl et Ruby Lake) Dim 1 Oct 2023 - 20:40
La dame ne semble pas particulièrement apprécié mon offre. Je l’ai peut-être frustré, mais ça ne m’empêche pas de soutenir son regard. Une autre leçon du vieux, ça : “Détourne jamais les yeux et soit de bonne humeur. Faut inspirer la confiance aux clients, et une lavette déprimée, ça inspirera jamais la confiance à qui que ce soit.” Elle semble furieuse, à première vue, mais elle devient rapidement souriante, ce qui est assez déstabilisant, c’est le moins qu’on puisse dire. Mon métier m’a habitué aux relations conflictuelles et parfois violentes entre vendeur et client, alors je m’attend rarement à ce qu’une affaire se passe bien tout du long, mais n’empêche, cette femme me surprend. Pour ma part, j’essaye d’être aussi relaxe que mon professionnalisme me le permet. On m’a déjà accusé de nonchalance, mais personnellement, je préfère le nonchalant au sociopathe. De ce que je comprends, c’est le cas de ma cliente aussi. Elle me demande ensuite de s’entretenir avec un associé, ce qui ne me dérange pas le moins du monde.
- Prenez le temps qu’il vous faut, Madame, j’ai toute la nuit.
Et elle part prendre l’air. Qu’elle va faire un coup de fil ou qu’elle va s’entretenir avec quelqu’un n’a pas d’importance. Pas pour moi, du moins. C’est pas n’importe quelle transaction, faut se le dire, alors faut être sûr que tout le monde soit partant pour être aussi généreux sur le portefeuille. Par contre, ça peut vouloir dire qu’elle était accompagnée depuis le début de la soirée. Évidemment, c’est pas envisageable de me buter avant la transaction, mais il faudra que je fasse gaffe la prochaine fois. C’est Gotham, après tout.
Elle est revenue un certain temps après, avec la bonne nouvelle que j’espérais. Je pourrai enfin vendre ses flingues. Ça va faire un poids de moins, pour sûr. C’est évident qu’elle reste sur sa faim, elle aurait aimé plus pour moins cher, comme n’importe qui d’autre, mais que voulez-vous, faut bien prendre soin du peu de principe qu’il nous reste dans ce bas-monde!
- Ruby, vous avez un deal! Je vous livrerai les armes le plus tôt possible, vous pouvez compter sur moi là-dessus. On connaît tous les deux assez les rouages de ce business pour savoir que ce serait une terrible idée que j’agisse autrement. Ce n’est pas pour rien que j’ai bonne réputation, je sais rester raisonnable.
Peu de temps après le retour de ma cliente, un grand type baraqué dépose dans la voiture un sac qui contient le premier versement de ma paye. Je ne me gêne pas de compter au moins deux fois, pour être certain de mon coup. Le compte est bon, il ne manque pas le moindre billet. Ce n’est que la moitié, mais tout de même, c’est une sacré somme. Maintenant que j’y pense, elle était bel et bien accompagnée. C’est logique, après tout. J’aurais été accompagné moi de même, si mon premier deal de la soirée n’avait pas été un fiasco, alors mettons cette erreur-ci sur le dos des circonstances.
Après avoir refermé le sac, je souris à Ruby, lui serrant la main.
- Tout se passera bien, et notre collaboration sera longue et fructueuse.
Je répète ses mots, anticipant l’opportunité qui se présente devant moi. Une milice, même modeste, a toujours besoin de matériel, alors je serai pour eux un grand investissement, sans l’ombre d’un doute. Non seulement ce sera lucratif, mais en plus de ça, ce sera un partenariat avec une cliente plutôt raisonnable. C’est rare que raison et fortune vont de concert, dans ce domaine.
Le contrat étant achevé, il ne reste plus qu’à boire. Pour honorer le deal, pour festoyer ou pour oublier, peu importe, mais il faut tout de même boire. Célébrons, franchement!
Après lui avoir serré la main, je quitte la voiture, lui ouvrant la porte avec le peu d’élégance dont je peux faire preuve.
- Parfait, maintenant que les affaires sont réglées, trinquons! Il fallait régler le cas de votre dignité, après tout. Vous verrez, boire avec un irlandais, ça saoule de la meilleure des manières. Est-ce que la boîte de nuit convient à Madame, ou est-ce que vous souhaiteriez trinquer ailleurs?
Invité
Sujet: Re: On the rocks (Feat. Pearl et Ruby Lake) Mar 10 Oct 2023 - 15:44
On the Rocks
Aider une demoiselle en détresse.
Il avait raison, si il avait une bonne réputation c'était qu'il était fiable. C'est comme ça que ce monde fonctionnait, le seul moyen d'avoir les choses qui se passent bien était la réputation. Ou beaucoup d'argent pour payer des facilitateurs. Il lui demanda alors si l'endroit lui plaisait pour boire. La jeune femme croisa les bras et réfléchit.
- T'sais quoi. J'ai envie de faire des folies. Je connais un bar pas loin où on pourra avoir une place confortable. Attrape le fusil à pompes, je prends le volant.
Ruby l'invita alors à s'asseoir sur le siège passager situé à l'avant et prit la volant. Par pur égoïsme. Elle avait beau être une anarchiste, il n'y avait pas à dire, elle ne pouvait cacher le gout du luxe. Elles n'avaient jamais connu la misère, ces deux femmes avaient malheureusement une intelligence rare pour tout ce qui était ... se permettra un certain luxe. Le combat anarchiste impliquait de l'argent, on ne mène pas des actions convaincantes sans de l'argent et de la haine. Caressant le volant avec peut-être trop de sensualité, la jeune femme se mit à réfléchir encore.
- J'oubliais que ces machines avaient des puces GPS. Je suis partante pour la balade nocturne dans une 700CV avec Kavinsky à fond, mais je dois admettre que je ne suis pas prête pour la course poursuite. Tu permets ?
Elle déverrouilla le capot, bondit dehors, l'ouvrit et en un tour de main corrigea quelque chose dedans avant de refermer. Puis, elle revint au galop et démarra le moteur avant d'affectueusement câliner le volant pour ressentir les vibrations, puis elle lança un programme sur son téléphone.
- Oh. Il ronronne. On dégage.
La voiture quitta le parking avant de rouler à une vitesse totalement illégale, les feux devenant verts lorsqu'elle arrivait sans parler des radars qui ne flashaient pas. Ils finirent par se garer dans le parking d'un autre bar et elle l'invita à sortir.
- J'ai quelques amis qui bossent là-bas.
L'endroit était plutôt grand. C'était semblable à une sorte de boîte de nuit, quelques personnes dansaient au milieu mais l'endroit était tellement vaste que les tables situées plus loin étaient dans une relative tranquillité. Des lumières flashy rayonnaient vers le centre. Visiblement, il s'agissait de danseurs professionnels. L'endroit semblait assez riche et pourtant de nombreuses jeunes personnes y faisaient la fête. Elle passa sans qu'on lui pose de question à travers l'accueil. Elle se dirigea alors vers la gauche et rejoint un étage supérieur. Cet étage faisait en fait le pourtour de la pièce, avec un grand vide au milieu qui surplombait la scène et les gens en dessous. Là, ils trouvaient une table circulaire entourée de fauteuils confortables où ils avaient une bonne vue sur tout. Elle s'assied sans attendre.
- On est plutôt bien, là, non ? Pas trop de bruit, mais quand même un peu d'ambiance. Après si c'est votre délire, on peut descendre danser tout à l'heure.
Un serveur, bien habillé arriva et leur demanda ce qu'ils voudraient boire.
- Amenez une bouteille de Champagne, et deux verres, pour commencer.
Il s'éloigna, rapidement. La vision de la blonde se perdait dans les quelques danseurs en bas.
- N'allez pas croire que je suis riche et puissante. Ou que j'essaie de vous convaincre que je suis importante. J'aimerais bien, je suis un peu mégalomaniaque. On est en sécurité, ici. J'ai la protection du gérant. J'aime bien vos cheveux.
Le serveur leur servit les verres et elle trinqua :
- Santé. J'ai envie de me mettre une ruine, ce soir. Pour commencer.