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 Rendez-vous dans la rue du crime [Fin de l'intrigue]

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AnonymousInvité
MessageSujet: Rendez-vous dans la rue du crime [Fin de l'intrigue]   Rendez-vous dans la rue du crime [Fin de l'intrigue] EmptyLun 11 Sep 2023 - 15:53




  • Type de RP : Mini rp/event/normal/solo/flashback
  • Date du RP : Quelques minutes après l'incident au Plaza.
  • Participants: Ceux qui ont été invité.
  • Trigger warning: Mort, violence.
  • Résumé: Quelques instants après le déclenchement du détonateur, la bombe nucléaire risque d'exploser dans 45 minutes. Gotham s'assemble pour se lancer dans cette course contre la montre.






Tu n'es qu'un imbécile.

La voix sombre et tranchante refroidissait désormais les ardeurs de l'apprenti Néron, qui commençait à éructer nombre de poèmes sur la fin de Gotham City, et de ses souffrances. Tout ça en direct et Hurt n'avait rien compris de cette abominable soirée. La voix, quant à elle, ne faisait que suivre le déroulement direct de ce qui se passait ce soir. Ce que l'homme vit, il ne le jugeait pas bon. Indigne, idiot, et surtout, dangereux pour les affaires du Gant Noir. Par la faute de ce minable petit rital de merde qui venait de me placer dans une situation des plus tendues avec nos commanditaires. J'avais dépêché le club des vilains, pour venir à bout de cela. Et à l'heure où nous parlions, mes gargouilles étaient en train de préparer la suite des évènements. Mon visage est austère, en colère, et surtout, j'avais une certaine haine pour ce minable qui venait de mettre tout le plan en l'air. Claquant le portable qui m'avait permis de voir le spectacle désastreux de Caligula, j'éructais seul, mais assez énervé de voir ce qui s'était passé.

Tu viens de foutre des mois et des mois de préparation en l'air. Pourquoi jouer à ce numéro minable ? Pourquoi sortir de ton rang alors que je t'avais donné l'interdiction formelle d'agir. Charlie ... Tu me mets dans une position des plus inconfortables, et tu sais ce qui arrive, quand on me contrarie ?

Je parlais seul, mais j'étais cerné, et je ne savais plus où donner de la tête ... Je sortis une arme, un révolver de poche, et je tira droit dans le crâne, avec la précision d'un chirurgien. Un des lieutenants de Caligula qui était venu à moi, venait de se faire aérer le crâne avec une précision des plus morbides, et j'avouais que cela ne m'avais pas déplu. La mort de ce minable remettait certaines choses en suspens, et tout le jeu, tous les paris que j'avais organisé avec le Gant Noir, tout cela venait d'être remis à terre. Je n'avais plus la main-mise sur le jeu. Et au moment où nous parlions, mes forces étaient en train d'exterminer les gladiateurs et les légionnaires de Caligula qui fuyaient la ville. Je devais commettre un massacre pour me faire comprendre, je devais faire en sorte que tout cela soit effacé, mais une telle abomination, ne passerait pas inaperçu, malheureusement. J'étais exposé, et je savais très bien ce qui me pendait au nez. Inspirant profondément, j'observais ce cadavre sanguinolent qui ne comprenait sûrement pas le pourquoi du comment à mon acte. Je n'avais pas le temps de m’apitoyer. Gotham City avait chuté, et pour la meilleure des fins, je devais remettre tout ça à zéro. Mes parieurs n'avaient clairement pas apprécié ce petit jeu de cet imbécile, il me fallait maintenant éclaircir les choses, une bonne fois pour toutes. Ce soir, le Gant Noir se remet en jeu. Ou ça passe, ou ça casse, et je n'allais pas accepter une défaite. Je reprends alors la discussion avec mes parieurs, prêt à enclencher la suite.

Le jeu est terminé, Gotham.

D'un coup, d'un seul clic, l'électricité revint à Gotham City. Ce qu'il restait de lumières étaient maintenant toutes allumées. Cette fois, mon visage apparait sur les écrans de Gotham Plaza, sur les iphones et autres portables qui tenaient encore, sur certains canaux de radios, tous m'entendaient. Ceci n'était que l'Oméga tant attendu. La fin que nous attendions tous. Caligula était quelqu'un de trop facile à discerner, et pendant qu'il s'amusait avec ses petites imbécilités, j'avais pris les devants pour offrir à cette ville, la fin qu'elle méritait, dans la situation la plus lamentable qu'on avait vu, et préparée. Après tout, Gotham City méritait de finir en bouillie, de finir dans un enfer de flammes et de chaleur qui réduirait tous ses rêves en bouillies. Une fin explosive, pour que jamais rien ne repousse dessus. Pour que jamais rien ne revienne jamais à Gotham City, la ville de mes chers Wayne. Mon allure est grave, mais mes mots seront lourds de conséquences.

Vous n'avez pas suivit mes règles. Vous n'avez pas accepté mon jeu. Ce soir, je mets fin à toute cette comédie. Vous avez quelques minutes de répit avant de confier vos âmes à Lucifer. La bombe nucléaire qui est sous le Gotham Plaza ne va pas vous manquer. Là où se dressa le bûcher de la Cour autrefois. Là où Arkham City fut déclaré. Là où la ville a chuté ...

Mon visage sur les écrans fait place à ce qu'il reste d'un homme. Battu, à moitié vivant, le visage tuméfié. Mon très cher valet, mon cher traitre. Le visage d'Alfred Pennyworth était maintenant perceptible sur les écrans. Au bord de la mort, le vieux majordome n'ouvrait plus les yeux. Tout cela bien sûr, était pour te provoquer mon cher Bruce. Pour te faire le plus grand mal et de voir ta frustration quand tu n'arriveras pas à temps pour le sauver. Comme j'aimerais voir ton visage quand cela arrivera.

Je ne vous dis pas au revoir, Gothamites. Car je sais ... Que nous ne nous reverrons pas ... Plus jamais.

Je déconnecte et j'arrache les fils du casque. Un hélicoptère m'attend et depuis que le minuteur est activé, il ne reste que quarante-cinq minutes de sursis à toute cette ville pour que les choses ne soient plus que poussières. Mais il y'avait encore quelques protagonistes dans cette soirée, et je ne doutais pas de leur ardeur à se défendre le mieux possible pour réussir à sortir vivants ... El Sombrero me regarde, comme surpris par cette révélation, le Mime semble aussi désemparé. Je préfère ne pas avoir à leur prêter de place dans mon hélicoptère et je leur tire une balle dans la jambe, chacun.

Je n'ai rien contre vous, messieurs. Néanmoins, vous m'avez déçu. Vous êtes libres de mourir comme les autres agneaux de cette ville.

Je n'avais aucune empathie pour mes alliés. Ce jeu avait échoué, et il était maintenant temps de sonner la fin de la partie, et pour de bon. Mais consolons-nous quand même ... Ce jeu fut des plus amusants, et voir la moitié des quartiers de cette ville ayant subit les affres que je leur ai réservé, j'avais énormément apprécié ces horreurs, et en parlant de ça, il me fallait gagner mon hélicoptère au plus vite ... Mes gargouilles étaient trop mentalement lessivées pour accepter que je parte sans eux, ils tiendront leurs postes ... Et les pièges d'El Sombrero les empêcheront d'arriver à la bombe ... Effet tactique. Il suffisait d'entretenir la haine, la destruction parmi tous ces protagonistes. Il fallait les affaiblir le plus possible. Mon plan se devait de compter sur ces données. Ils étaient tous débordants d'énergie, de haine pure, chacun avait bien la sienne et se réservait ce moteur pour détruire et imposer sa marque à Gotham City. Pouvons-nous parler de "l'âme" de Gotham en quelque sorte ? Dans notre "merveilleuse" société, nous demandons seulement un peu d'ordre pour nous protéger du chaos. Rien n'est plus douloureux, plus angoissant qu'une pensée qui s'échappe à elle-même, des idées qui fuient, qui disparaissent à peine ébauchées. Néanmoins, je suis plus un masochiste moral que pervers ... Le masochiste moral se différencie du masochiste pervers par deux traits : d'une part, il n'agit pas en rapport apparent avec la fonction sexuelle, d'autre part, il ignore qu'il est masochiste, qu'il crée sa souffrance et en jouit, jouissance autrement interdite. La ressemblance entre les deux formes de masochisme réside dans la recherche, par des voies différentes, de la souffrance, moyen et non but en soi. Il était temps pour moi de quitter la ville, au plus vite ... Mais au fond de moi, je savais très bien que quelque chose n'allait pas se passer comme je le voudrais ...



Pour ce premier tour, je vous laisse arriver sur les lieux. Attention, vous avez quarante-cinq minutes ingame. Je vous conseille de bien peser vos arrivées.
- Les gargouilles patrouillent.
- Des snipers sont sur les toits.
- Les pièges mortels d'El Sombrero sont dans les souterrains sous Gotham Plaza.

Pour chaque tour où je posterais, nous enlèverons 5 minutes.
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MessageSujet: Re: Rendez-vous dans la rue du crime [Fin de l'intrigue]   Rendez-vous dans la rue du crime [Fin de l'intrigue] EmptyMar 12 Sep 2023 - 18:18





The Dark Knight


Les rues serpentent dans tout Gotham City, ma ville, chaque rue est empreinte d'une histoire que j'ai apprise au fur et à mesure. Chaque parcelle de cette ville avait eu un impact historique, et tout cela était gravé dans ma mémoire, car je me fondais en Gotham, je me fondais dans ma ville pour mieux la comprendre et mieux la saisir, mieux m'approcher de ce qui faisait le malheur total de ma ville. J'essayais de comprendre tout ça, de comprendre pourquoi un père de famille peut se transformer en tueur, ou bien pourquoi un gamin peut se tourner vers le crime. Bien sur, les réponses ne sont pas difficiles à déterminer, mais la drogue, le manque d'argent, est-ce que tout ce que Bruce Wayne faisait était vraiment utile à cette ville ? C'était comme si la ville en broyait plus, qu'à chaque goutte d'eau, un torrent d'eau polluée était multiplié par mille. Toujours, et encore, quiconque faisait une bonne action voyait son approche devenir monstrueuse par un karma presque incompréhensible. Si un homme faisait quelque chose de bon, automatiquement, à Gotham, quelque chose de mauvais le guettait, et s'abattait inéluctablement sur lui. Comment pouvais-je comprendre Gotham City ? Je tentais sans cesse de voir son schéma mais ma vue restait brouillée. Comprendre Gotham, ce n'est pas seulement comprendre son histoire, c'est aussi s'adapter dans une ville jungle urbaine et inhospitalière. Cette année monstrueuse m'avait fait comprendre que Gotham City voulait ma peau, quoique je fasse, elle essaierait de me retenir loin de mon but, elle le montrera sous bien des formes : Hurt, La Cour des Hiboux, Hady, le Joker, Dollmaker et bien d'autres ... Mais je ne fléchirai pas devant la menace, je serai continuellement opposé à défendre ma ville, même si elle se rebelle contre mes actes. Un bolide fonce à travers les égouts de Gotham City. Il n'en avait pas fallu longtemps ... Pas longtemps avant que Hurt ne repasse à l'offensive. J'étais fourbu. Anéanti par cette soirée au stade, et voila que Hurt s'apprête à lancer le coup final. Il était temps de m'occuper de lui personnellement. Et ce que j'avais vu sur les écrans, concernant Alfred, ne m'avait aucunement plu. Alfred était en danger, et pire, il pourrait très bien être gravement blessé. C'était une tentative pour m'avoir, pour m'intimider. Pour me pousser à bout. Mais cela ne marchera pas. Azzura était avec moi, à l'arrière du batskiboat, dans le siège passager, pour cet épitaphe, pour la fin de ce chapitre de nos vies. Alors que nous foncions en direction de Gotham Plaza, je ne pouvais m'empêcher de passer un appel à tous mes alliés.


Si vous m'entendez sur le canal, le code gris est enclenché.


Les données que Tamara Fox m'envoient sont les images en direct d'une bombe nucléaire qui commence à démarrer. Je n'aimais pas cette nouveauté ... Il était temps de ramener le Réseau, de faire en sorte que le combat ait une importance. Je tente de nouer contact avec le Bat-Bunker, aucun signal, là, ça m'inquiétait. Peut-être qu'ils étaient déjà sur les lieux ? Sûrement. Pour ma part, une longue nuit allait m'attendre. Ordonnant quelques directives à l'ordinateur du Bat-bunker, un signal est envoyé à mes alliés du Réseau, à mes soldats dans Gotham City. Un bip allait les mettre au courant de mon ordre et de se diriger vers le centre de Gotham City. Il fallait être prudent, nous n'affrontons pas un ennemi basique, mais quelque chose de dangereux, de vicieux et qui avait la main-mise de la ville et de ses citoyens. Ce message repassera en boucle. Peut-être que mes alliés viendront. Peut-être pas. Mais j'avais déjà Robin pour m'épauler. Cette soirée au stade avait été des plus chaotiques, et j'ai bien cru que tout cela avait été un simple rêve. Mais le bolide dévalait dans les égouts abandonnés de Gotham City.


Les données m'indiquent que la station souterraine abandonnée sous Gotham Plaza est active. Il y'a des formes thermiques. Prépare-toi à combattre, Robin.


Pas de noms personnels, toujours nos alter-egos. Une question de logique. Gotham City était pour la plupart de ses quartiers, fondée sur l'ancienne ville. Celle qui avait été enfouie il y'a de nombreuses années. Le passé reste toujours présent à Gotham, et qu'importe ce qu'il s'y passe, il reste toujours décidé à revenir fortement dans nos esprits. Un drôle d'endroit pour un grand final. Je laisse un dernier message sur le canal, histoire de me faire pardonner, et surtout, assumer l'importance d'un tel moment qui pourrait très bien être le dernier pour chacun d'entre nous.


Oracle, Nightwing, Red Robin, Red Hood, si vous m'entendez, et si je devais échouer. Sachez que je vous ai aimé comme des fils. Je suis ... Fier de vous.


L'heure n'était plus aux larmes et aux regrets. Non. Ce soir, il allait y'avoir encore des larmes, de la haine, et du sang à verser. Les ordres, ils les connaissaient déjà pour la plupart. Le but de cette phrase, c'était de leur rappeler que même dans les plus sombres ténèbres, notre garde ne doit jamais s'éteindre. Que nous ne devons jamais faillir à notre mission. Ou bien nous réussissons à sauver cette ville, ou bien nous mourons en héros. Agir, selon son propre chef, agir et s'unir. Agir et combattre sans cesse et ce malgré ce qui venait de se passer. Je ne sais pas ce que manigance Hurt, mais il était certain qu'il se préparait à notre venue. Il était certain qu'il ne laisserait pas une telle abomination sans surveillance. L'idée de fracasser des crânes à ce moment me mettait de bonne humeur, pour un grand final. La fin de cette époque abominable. Demain, demain serait un autre jour, un autre moment dans nos vies. Ou bien la fin de toute chose dans cette ville. Ce soir, nous lutterons. Et nous vaincrons. Imperturbable, le batskiboat redouble de vitesse et s'approche d'un quai barricadé de l'ancienne gare qui était à moitié immergée. D'un coup du doigt, je lève un bouton, et deux torpilles sortent du bateau et se dirigent vers le quai, pour faire une entrée en fanfare, naturellement.




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AnonymousInvité
MessageSujet: Re: Rendez-vous dans la rue du crime [Fin de l'intrigue]   Rendez-vous dans la rue du crime [Fin de l'intrigue] EmptyMar 12 Sep 2023 - 21:12

Sherlock Holmes
I'll turn around wait and see

Azzurra - Robin avait peur. Enfin, Robin ne devait pas avoir peur, Robin n'avait pas peur. Mais Azzurra était tétanisée. Il y avait une bombe atomique et si elle explosait, Azzurra mourait. Mindy mourrait. El Padre mourrait. Batman mourrait (le chat). Azzurra mourait. La ville mourrait. Ce serait la fin. Pourquoi la vie devait être si difficile ? Elle entrait dans le Batskiboat pour la première fois de sa vie. Tant de technologie et d'argent investis pour un tel appareil. On était au-delà de la qualité militaire.

Assise aux côtés de Bruce, elle le laissait communiquer, silencieuse, se préparant mentalement à... sauver la ville ? C'était trop de pression. Mais c'était le moment ou jamais. Si elle réussissait, alors Batman sera fier d'elle. Et si ils échouaient, eh bien ils mourraient. C'était gagnant / gagnant du moment qu'on acceptait de mourir ce qui n'était pas le cas actuellement. Après avoir fait son calcul, elle se rendit compte qu'elle voulait simplement voir Batman fier d'elle.

- Gotham Plaza. Compris.

Il fallait se battre. Azzurra était préparée pour, échauffée, et en pleine forme. Et mieux que ça encore, entrainée à faire face à ce qui allait leur tomber dessus. Il déclara alors aux autres justiciers leur... amour. Sa façon de déclarer son amour. Azzurra n'était pas mentionnée, pour tout dire il n'avait aucune raison d'être fier de la Robin actuelle. Pour le moment. Robin vérifia qu'elle avait tout préparé, son matériel, ses gants pour cogner, et que son masque avait des lentilles bien ajustes à sa vue, la rendant capable de voir dans le jour, dans le noir, recouverte de sang et de tripes, et même dans un nuage radiaoctif bien qu'il ne fut pas testé à cet effet.

- Je suis à vos côtés, je me battrai pour sauver la ville. On s'en sortira. On s'en sortira toujours, il ne faut pas avoir peur.

C'était elle qui disait ça ? Ca la rassurait de dire ça avec beaucoup de conviction. La pauvre n'y croyait pas trop mais elle avait déjà vu beaucoup. Alors que les torpilles partaient, la peur se calmait. Elle allait frapper pour faire mal, et allait y arriver.


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Cobblepot
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MessageSujet: Re: Rendez-vous dans la rue du crime [Fin de l'intrigue]   Rendez-vous dans la rue du crime [Fin de l'intrigue] EmptyJeu 14 Sep 2023 - 16:45

Oswald n'était pas là lors de l'attaque des héros au stade de Gotham. Mais il avait vu le message de Hurt sur les écrans. Cet imbécile voulait la jouer en mode Joker, hein ? Tout sacrifier dans un grand boum et ne pas s'exposer de trop. Comme un lâche quoi. Il avait pris le poste de maire à Oswald, et osait s'en prendre à la ville de cette manière ? C'est non. Clairement non. Il avait quitté le trou dans lequel il dormait, non loin du zoo de Gotham. Si tu t'assois près de la rivière ... Ouais, ouais, ta gueule avec ce proverbe à la con. Nan, si on veut que les choses soient bien faites, il faut faire les choses par soi-même. Et rien de tel qu'une petite reprise de pouvoir à Gotham City dans un bain de sang magistral. Fort heureusement, Cobblepot avait quand même eu une belle réunion avec les divers criminels de cette ville. Strange, Crane, Freeze, il les avait dans sa poche, et ils viendront l'aider à reprendre Gotham City par la suite. Mais ce soir, c'était personnel : Salement personnel. On lui avait pris son titre, son lounge. On lui avait pris sa fierté, et c'était un Pingouin enragé qui s'était muni de deux parapluies lourdement armés pour faire le ménage dans tout le bordel du Gant Noir. Mais Cobblepot n'était pas un abruti, non. Il avait encore un peu d'estime pour lui-même, et il avait encore pas mal d'atouts pour régler les affaires : Ce soir, on taillerait un costume au Gant Noir, mais un costume mortuaire. Il s'était rendu au zoo de Gotham, dans un de ses anciens repaires. Là où il s'était réfugié avec son premier gang : le cirque du triangle rouge. Bien entendu, il ne restait plus grand monde, excepté le joueur d'orgue de barbarie, qui avait bien vieilli, deux trois clowns, et quelques pingouins qui vivaient encore là. Cobblepot s'avançait, observant avec une certaine nostalgie, ce lieu qu'il avait connu pendant de nombreuses années. D'un pas claudiquant, il avait été ferme quand le vieil homme qui habitait encore là, vint dans l'espoir de retrouver son ancien chef. Oswald le repoussa d'un coup de parapluie.

"Je n'ai pas le temps pour parler du bon vieux temps. J'ai une affaire à régler. Et peut-être que je reviendrais te voir si je reprends mon poste de maire. En attendant, tu veilles sur mes bébés, comme convenu."

L'homme ne dit rien, mais comprit alors la venue de son ancien patron. Le Pingouin venait récupérer le canard en plastique qu'il avait utilisé il n'y a pas si longtemps, quand Arkham City avait séparé la ville en deux. Tapotant le bec en plastique, Cobblepot eut un sourire, se rappelant ses meilleures attaques avec. L'ironie le saisissait, alors qu'il s'apprêtait à rentrer dedans. Il entassa ses parapluies sur le siège passager, et se prépara à actionner la clef de l'appareil. Quel doux son mélodieux que le ronronnement d'un moteur mécanique. Le Pingouin n'avait peut-être plus son matériel de base, ni ses meilleures armes, mais sa volonté, elle, était toujours bien là.

"Aaaah, mon vieux compagnon. On en a vu des batailles ..."

Dit-il, sur une pointe de nostalgie, tout en se remémorant ses plus grands méfaits. Il prit le temps de savourer ce moment. Quelques petites secondes avant de reprendre court à ce qu'il s'apprêtait à faire. Il venait de charger ses armes, il venait de préparer son plan de combat : Foncer et tout exterminer. Et puis, et puis on verra pour la suite. Un sourire perlait sur son visage, alors qu'il s'apprêtait enfin à reprendre du poil de la bête. Le retour était programmé, il reprendrait son fauteuil de maire, et après, ce sera la nouvelle ère pour lui. Il deviendrait à nouveau quelqu'un, la personne la plus en vue de tout Gotham, et personne n'oublierait ce qu'il est au plus profond. Sa voix reprit, une nouvelle fois, avec un sourire alors qu'il s'allumait un cigare, un dernier avant le combat.

"Vieux, dépassé, mais terriblement intimidant pour mes ennemis. Wak wak."

Le musicien d'orgue de barbarie acquiesçait, tandis que son ancien patron s'affairait. Les pingouins présents dans cette salle souterraine jabotaient, alors que leur "père" adoptif leur faisait ses derniers adieux dans une belle révérence. Peut-être que c'était la fin. Peut-être qu'ils ne les reverraient pas. Mais il savourerait quand même le moment où il planterait son cigare dans les yeux de Hurt, un peu avant que la bombe ne pète. Il monta alors dans son canard en plastique, et actionna les roues avant de se diriger vers l'eau des égouts. Le temps allait cependant être relativement court ... Quarante-cinq minutes pour sauver cette ville. Pwah, c'était pas la joie en terme de timing, il faudra faire vite. Il enclencha les moteurs de son appareil et se dirigea dans le réseau des égouts de la ville. Nul doute que ces imbéciles de justiciers viendraient pour se joindre à la fête. Tant mieux, le Pingouin avait envie de montrer qu'il ne laisserait pas une bande de guignols déguisés comme des tantouzes dominer cette ville qui LUI appartenait. C'était comme ça, mieux qu'une baston de poivrots de comptoirs, c'étaient les mauvais jours qui revenaient nous piner la gueule. Et Oswald adorait les coups, à chaque fois que quelqu'un s'en prenait aux intérêts des Cobblepot, il trouvait toujours le moyen de redorer son blason, de sortir blanc comme neige, et de faire en sorte que ce ne soit jamais pour rien. L'air patibulaire, il se dirigeait grâce à son canard bateau, en direction du Gotham Plaza. La sous-station, il la connaissait, et il ferait très certainement un petit carton en faisant péter tout ça. Il espérait au plus profond de son être que le combat serait intéressant, et il espérait bien mettre la main sur le Bossu, ou sur Hurt, histoire de leur faire passer l'envie de détruire ses projets.


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MessageSujet: Re: Rendez-vous dans la rue du crime [Fin de l'intrigue]   Rendez-vous dans la rue du crime [Fin de l'intrigue] EmptyJeu 14 Sep 2023 - 22:19

Let Me Fly One More Time, Sweet Death


Je reçois les différents messages de Batman, les infos et puis ses chouineries. Bien que dans un sens ceci me touchais, ce n’était pas le moment de me déconcentrer, et puis un tel message sur le canal général laissait à penser que nous allions perdre. Nous n’avions pas d’autre choix que de gagner… Sinon direction pour une troisième fois au ciel… Et deux fois avaient été déjà bien assez.


En raison de ma position originelle, je n’étais pas allez en direction de la bombe, Batman saurait y accéder et si besoin la désamorcer, du moins je l’espérais. Je savais qu’il était en compagnie du nouveau Robin, c’était un bon baptême du feu en termes d’énorme catastrophe. Pour ma part j’avais donc décidé de rester à la surface, grâce aux différents scanner à notre disposition nous savions qu’il y avait milices et snipers dans les environs, en revanche, aucune idée d’où.

C’est de toits en toits que ma moto sautait, les différentes améliorations apportées par la Batcave en faisait un excellent véhicule tout terrain et elle avait survécu au manque de moyens techniques de ces derniers temps, néanmoins la question était que maintenant que j’étais monté tout en haut avec la bête, comment allais-je faire pour la redescendre… ? Je verrai ça plus tard.

Je ne put cependant m’empêcher de contacter Batman sur le canal général, ne voulant pas que les autres soient autant défaitistes.

- Ils tiennent Penny-One (nom de code d'Alfred), on reste concentré Batman. Je m’occupe de la surface, foncez-toi et Robin. On n’a pas d’autre choix que d’y arriver.

Alors que je m’approche de Gotham Plaza un tir retentit, du gros calibre, avant que je ne puisse réagir, l’avant de mon deux-roux vol en éclat me faisant perdre de la vitesse juste avant de décoller pour un énième saut.

Ce dernier est donc trop court, alors que je commence à tomber, je me vois obligé de dégainer mon bat-grapin que je déploie en quelques secondes pour finalement atterrir sur le toit visé plus tôt… La question de redescendre la moto était maintenant réglée, en revanche celle de ma survie venait d’apparaitre et pour y répondre le plus positivement possible je trouvais refuge derrière l’entrée des escaliers donnant accès au toit, plusieurs murs de briques rouges assez épaisses pour que même un gros calibre ne puisse percer le premier puis le second mur.

En revanche, pour l’instant aucune idée d’où le tireur était, je priais intérieurement que le sniper n’a pas repéré ma cachette. En revanche, je me devais de bouger pour le repérer, je me laisse alors tomber de l’autre coté de la rue et commence à m’envoler à l’aide de mon grapin, prenant de la vitesse à chaque déclenché pour m’élevé à chaque fois un peu plus haut dans les air, les optiques de mon masque scannant les bâtiments et les toits pour repérer le premier tireur, j’espérais en trouver plus, histoire de permettre aux autres forces de notre coté de nous aider plus facilement.

Tenue de Red Hood:



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MessageSujet: Re: Rendez-vous dans la rue du crime [Fin de l'intrigue]   Rendez-vous dans la rue du crime [Fin de l'intrigue] EmptyVen 15 Sep 2023 - 13:30

(Je suis allé un peu vite en besogne. Pour coller au RP je considère que Liz a déjà fait 3 tours (15 min) Je posterais donc au tour 4)

Lisbeth avait été surprise par le retour soudain de l'électricité. Tout son matériel se mit à ronronner et elle lança des batteries de diagnostics pour évaluer les dégâts potentiels qu'avait pu subir ses petites inventions. Les deux robots n'avaient subi aucune dégradation, mais leurs batteries étaient à plat. La petite russe les brancha sur le réseau électrique public et commença leurs rechargements. Des centaines de publicités, appels manqués, de rappels, eux aussi manqués, commencèrent à saturer ses moniteurs. La petite hackeuse pesta devant le boulot de tri qui lui restait à faire, plusieurs mois d'abstinence forcée loin des réseaux, une vraie purge pour elle.

Elle zappa rapidement sur les chaînes nationales et une fois encore, on pouvait entendre parler de Gotham qui semblait se réveiller de sa torpeur. Depuis quelques minutes les mines des présentateurs et présentatrices étaient plus sombres, comme prises au dépourvu. Liz n'était pas du genre à écouter les médias "mainstream" mais la petite punk, intriguée, augmenta le volume.

_ "...Que nous ne nous reverrons pas ... Plus jamais...." Puis le masque du chef du Gant Noir apparut. Les présentateurs reprirent en cœur le terme de bombe nucléaire et de Gotham Plaza et quelques images innocentes de ce lieu apparurent. La hackeuse ouvrit grands ses yeux devant la surprise de l'annonce. Le chevalier de Gotham avait partagé ses informations avec elle, quelques nuits plus tôt lors d'une des ces visites impromptues dont il a le secret. Lisbeth savait qui se cachait sous le masque du fou à la bombe. Et elle avait déterminé, à l'aide de ses dons, les coordonnées de la matière fissible qui entrait dans la composition de la bombe. Batman lui avait sommé de ne rien faire. Mais, visiblement lui non plus n'avait pas agit pour la soustraire à l'ennemi, ou pas suffisament.

La petite punk faisait les 100 pas, son cerveau pédalait à fond. Ses premiers plans furent de fuir la cité du crime... Mais par où ? Tous les ponts de Gotham seraient pris d'assaut suite de cette déclaration et elle doutait de pouvoir s'y faufiler avec sa petite moto, c'était plié d'avance. Les airs non plus, et les bateaux n'iraient pas assez vite pour fuir le rayon de l'explosion. Elle était baisée et frappa du poing sur la table de sa cuisinepour évacuer sa frustration, n'aimant aucunement se retrouver dans ce genre de situation depuis son passage à Arkham. Elle activa son automate.

_ "Promeneur, on va en balade" fit-elle d'un ton morne.

45 min, trop court pour se faufiler dans les égouts avec son Promeneur. Et puis elle pourrait s'y perdre. Mais la mutante avait pensé à une autre façon d'atteindre la bombe : elle avait son plan.

C'est 15 minutes plus tard, dans une rue proche de Gotham Plaza, qu'elle se dit que ce plan était peut-être bien pourri. La mutante avait été surprise par des tirs nourris venants d'une contre-allée. La Petite Souris avait trouvé réfugie derrière une benne à ordure débordante de saletés. Son corps ressentait les impacts tellement la benne vibrait sous le déluge de balles.

_ "Promeneur, dégomme-les !" Hurla-t-elle en se recroquevillant plus encore derrière sa protection odorante, les mains collaient à ses oreilles.

Le robot doté de 4 pattes, fit lentement le tour de la benne pour identifier les menaces. Les tirs furent rapidement dirigés sur lui, mais son blindage, bien que très sommaire, tient bon. Et il put faire feu en éliminant les menaces. Liz lui avait installé sur le dos un petit canon qui tirait des cannettes de soda vide. Ces dernières, propulsées par un courant électromagnétique, prenaient de la vitesse et s'écrasaient sur les cibles désignées dans une traînée de petits arcs électriques bleutés.

Lisbeth passa sa petite tête d'un côté de la benne pour voir s'il n'y avait plus rien à craindre. Le danger semblait écarté même si son robot boitait dangereusement. La Gotham Plaza était en vue, mais pas encore atteignable pour le moment.


Dernière édition par Lisbeth Zalachenko le Mar 19 Sep 2023 - 12:29, édité 1 fois
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Arkham Asylum
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MessageSujet: Re: Rendez-vous dans la rue du crime [Fin de l'intrigue]   Rendez-vous dans la rue du crime [Fin de l'intrigue] EmptyLun 18 Sep 2023 - 6:09


Je n'ai pas pu leur dire… Nora et Koonak. Ma femme et mon fils. Cela fait quelques semaines depuis que j'ai discuté avec Cobblepot et ses alliés qui souhaitent reprendre le contrôle de cette ville. J'ai ainsi du ressusciter mon "personnage" de Mr.Freeze une fois de plus et même si mon implication dans leur nouveau plan me semble minime pour l'instant, je suis certain que Strange ou Oswald n'hésiteront pas à me sacrifier dès qu'ils le jugeront nécessaire. Mais tout cela, c'est le futur. Ce qui se passait, c'est que ma famille peinait à survivre dans ce Gotham laissé à elle-même et qu'il fallait absolument que je fasse quelque chose afin que mes proches puissent mieux survivre dans cet enfer qui s'éternise, dans cette ville qui agonise et ce, depuis… Combien de temps maintenant? Qu'importe le nombre de mois qui se sont passés depuis la première grande offensive du Gant noir, chaque jour de plus dans cette misère est une journée de trop. Il fallait que je fasse quelque chose et cette chose a été d'accepter l'invitation du Pingouin. J'espère juste que je serais pardonné quand mes proches apprendront la vérité. Depuis que je me suis personnellement occupé de Boyle il y a quelques années, j'ai fait l'effort de tenter de retrouver une vie normale et je pense pouvoir affirmer que j'avais réussi : grâce à l'aide que j'ai reçu, j'ai pu payer pour mes crimes, faire revivre ma chère épouse, ravoir un travail stable et cela a fonctionné pendant si longtemps que j'ai cru pouvoir continuer ainsi pour toujours.

Mais le Gant noir… Ce satané gant noir… Ces monstres ont réduit tous mes efforts à néant. Cela m'enrage de l'admettre, mais mon alliance avec Oswald a été, malheureusement, la meilleure chose qui soit arrivé depuis longtemps. C'était… Un mal nécessaire. Parmi les gains que j'ai pu obtenir de ma « soumission », j'ai eu le nécessaire afin de remettre en marche ma combinaison la moins énergivore, la même que j'ai utilisée lorsque je suis allé confronter le Joker qui gazait la ville et puis a soudainement tout arrêté en se débarrassant de ses propres alliés sous mes yeux… Décidément, je ne comprendrais jamais ce clown cinglé, mais il a bel et bien réussi à me faire rire pour une fois.

L'exemple parfait d'une joie de courte durée est tel la présente situation : l'électricité est soudainement revenue, oui, mais le message reçu sur ma radio m'a révélé toute l'horreur de la situation. Une bombe nucléaire, une fichu bombe nucléaire sous la Gotham Plaza, là où j'ai affronté mes ennemies jurées lors du bûcher de Gotham.

-‘’Espèce de merde…’’

Je sais qu'insulter ma radio ne changera rien, mais cela reste mieux que de défouler ma rage en broyant cet appareil avec mes mains. D'ailleurs, puisqu'il communique la position de son arme de destruction massive, c'est clairement une invitation pour y aller en personne. Rare sont ceux qui puissent désamorcer une bombe et si j'ai appris quelque chose lors de la dernière offensive du Joker, c'est que le chevalier noir n'est pas toujours disponible. Je vais devoir y aller moi-même et espérer que je puisse rejoindre la bombe à temps. Je ne peux nier que j'ai de la chance dans mon malheur: mon appartement est situé dans le même quartier que la Plaza. C'était Nora qui avait insisté pour que notre nouveau chez nous soit situé à Central Gotham. Elle voulait ouvrir sa propre école de danse… Mais les circonstances ne lui ont même pas laissé la chance d'accomplir son rêve. Cette ville est définitivement maudite, mais puisque ma femme tient tant à y rester, alors je ferais le nécessaire pour que cette ville survive.

C'est pour cette raison que je me suis hâté de porter ma combinaison cryogénique et que je cours présentement vers un accès vers les souterrains. Les égouts me répugnent, mais depuis que j'ai dû apprendre à les utiliser durant Arkham City, je reconnais qu'ils ont une certaine utilité, comme pour ce genre de situation par exemple...

J'espère que j'arriverai à temps…
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Yakuza
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Tian Hong
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MessageSujet: Re: Rendez-vous dans la rue du crime [Fin de l'intrigue]   Rendez-vous dans la rue du crime [Fin de l'intrigue] EmptyLun 18 Sep 2023 - 14:50




Mise à jour de vos positions.


Depuis un coin du van, le Gùn fit tourner ses baguettes dans la cup, regardant s'affairer son général en compagnie de trois nerds pianotant à toutes vitesses sur ce qu'il restait du matériel de leur plate-forme de commandement. Une partie avait dû être cannibalisée pour préparer des avant-postes mobiles, et le pire, c'est que ce ne serait même pas pour reprendre Chinatown. Pourquoi Hurt avait-il choisi ce soir là ?! C'était comme si le Gant Noir avait été au courant de tout et avait décidé de monter la difficulté au maximum. Tian n'était pas assez futé pour savoir s'il s'agissait d'un piège pour en finir avec eux, il avait choisi de s'en remettre à l'éminence grise.


Déploiement des drones.


En l'espace de vingt secondes, une quinzaine de points apparurent sur la grande carte interactive, encerclant partiellement Gotham Plaza. Les Triades avaient lancé le branle-bas de combat dès la fin de l'annonce, précipité le chargement des camions et modifié leur plan à la volée. Fort heureusement, si l'objectif était bien différent, l'adversaire demeurait le même, avec les mêmes failles, la même témérité, les mêmes foutus mercenaires qui se croyaient encore auréolés de leur victoire sur les mafias. Et surtout, ils avaient provoqué un tigre blessé, un tigre qui avait léché ses plaies à deux pas du lieu du combat, dans le Chaudron. Ainsi allait-il subir le feu nourri des mafias asiatiques sur leur pourtour Nord/Nord-Ouest/Ouest.


Mise en place des batteries. Rappel : Aucun tir directement sur la place. Contentez vous de pilonner les tireurs embusqués et les patrouilles hors du périmètre défini. Sinon, restez en stand-by et éclairez la place.


Ces nouilles étaient dégueulasses, c'est l'avis que le leader mafieux se fit de la part de l'imbroglio de nouilles instantanées qu'il tenait dans sa boîte en carton. Après avoir sniffé une double dose de morphine histoire d'affronter la fin de tout avec le sourire aux lèvres, il avait eu besoin d'être transporté jusqu'au van de commandement. Là, il n'avait rien trouvé de mieux que de réclamer qu'un de ses larbins lui réchauffe un peu la nourriture qu'on y stockait, et il avait immédiatement regretté son choix. Les prétendus bouts de porc ne valait pas mieux que des morceaux de caoutchouc enduit de sauce, c'était proprement abominable, pire dernier repas possible !


Personne ne tente de percée. Aucun héros, aucun mort inutile ! Laissez cette ville se soigner d'elle-même, nous ne sommes que le scalpel pour leur donner une ouverture.


Amusé, et clairement sous l'emprise d'une trop puissante dose d'opioïde après des mois de rationnement, Tian ricana et éleva bien haut la voix, faisant se retourner les quatre hommes qui en auraient presque oublié sa présence :

« Un scalpel ?! Une putain de tronçonneuse ! »

Puis, ne laissant pas l'occasion à son public de pouvoir l'ignorer ostensiblement, le taïwanais ouvrit la porte arrière du van et lancer la cup de nouilles sautées au porc pour la laisser s'écraser sous la roue du SUV leur servant d'escorte arrière. Si les lieux étaient plutôt bien éclairés (qui va casser des lampadaires privés d'électricité ?), les rues demeuraient encore vide. Cependant, la panique allait bientôt réveiller les grands mouvements de foule et c'est pour cette raison que l'Administrateur avait décidé de précipiter leur mise en place. Les éléments les plus longs arriveraient probablement avec du retard, gêné par des rues noires de monde, le reste des troupes devait donc être déjà en place et mettre la pression aux gargouilles du Bossu.


Chaudron. Rapport de situation.


L'avantage d'avoir été précipité fut de devoir laisser un nombre non-négligeable de force dans leur pitoyable quartier général. Non pas que devant l'apocalypse, la perte du peu de ressources stockées là menaces l'intégrité de leur organisation, mais convenablement déployé pour observer les mouvements de troupes depuis Chinatown, en fait toute la partie Ouest et centrale de Somerset, les hommes du mafieux junkie n'auraient aucun problème à prévenir les troupes de Gotham Plaza d'une tentative de prise en étau.

Au besoin, l'Administrateur se ferait grand plaisir à rappeler ces réserves et, même désorganisées, les envoyer fracasser les forces de Scorpiana, mais il compta sur le fait qu'eux-mêmes étaient soit déjà présents, soit pris par surprise et n'interviendraient pas. Le résultat serait le même, mais Bo avait à cœur d'éviter de perdre de précieux hommes qui deviendraient inestimables dans le "monde d'après".

Sans à coup, le van ralentit et se stoppa. Cessant d'humer l'air frais au dehors, le Gùn se retourna vers l'homme qui avait tenu la place de second depuis bien des années, et déjà une paire ici à Gotham. Un large sourire orna son visage épuisé et amaigri.


« Pour le Syndicat.

D'ordinaire si sérieux et pince sans rire, l'armoire à glace au QI surdéveloppé quitta son poste de commandement, se rapprocha de son petit patron et regarda sa main levée amicalement. D'un geste vif et puissant, Bo la pris dans la sienne et la serra, et les deux hommes s'étreignirent avant de remettre un peu d'espace entre eux.

- Pour le Triangle d'Or.

Tian acquiesça puis se tourna vers de grosses mallettes noires empilées tout prêt de la porte du véhicule. Il déverrouillé et ouvrit celles du dessus et commença à glisser des armes à feux dans ses holsters d'épaules et de cuisses, plusieurs petits pistolets mitrailleurs et des chargeurs à n'en plus finir à sa ceinture, et une AK-12 flambante neuve pour occuper ses bras secs. Plus ridicule qu'un mec en costard sur un champ de bataille ? Un mec en costard avec des flingues qui dépasse de toutes ses poches.

- Et pour les sept armées de Chinatown ! »

Un clin d'œil complice, puis le chef incontesté de tous les bridés armés ici présent sauta du van pour en faire le tour. Immédiatement escorté par huit hommes visiblement mieux protégés et pas moins armés, il avança vers un barrage de véhicule, ne sursautant même pas lorsque le mortier artisanal propulsa une fusée éclairante en direction de la place. Sourd ? Il l'était quasiment à présent, mais cela ne l'empêcha pourtant pas d'entendre le larsen des haut-parleurs de la ville. Le Gant Noir avait-il une autre pitoyable annonce à faire ? Pas vraiment.

Rendez-vous dans la rue du crime [Fin de l'intrigue] Qrkc

Je suis l'Opérateur Sun Song et le bunker de Scorpiana est mon préféré de Gotham City.
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MessageSujet: Re: Rendez-vous dans la rue du crime [Fin de l'intrigue]   Rendez-vous dans la rue du crime [Fin de l'intrigue] EmptyVen 22 Sep 2023 - 11:47




Était-ce une larme qui perlait au coin de sa paupière ? Était-ce un gémissement de douleur qui se faufilait à travers le recoin de ses lèvres ? Était-ce le goût acre de la bile qui remontait dans sa gorge ? Si l’anarchiste tentait devant ses amis de faire bonne figure, d’éviter que le réseau tressautant qui figeait une image par minute depuis sa webcam ne s’arrête sur son visage crispé de douleur, à elle-même elle ne pouvait guère se mentir : elle avait mal.

La douleur qui dans le feu du combat avait muselé sa voix geignarde pour faire entendre l’exaltation militante et la droiture justicière de l’anarchiste, et se focaliser sur sa survie, avait soudain éclot, en descendant du char sur lequel son alliée providentielle l’avait tirée de l’Arène. Refusant d’être rapprochée de sa cachette – on n’est jamais trop prudent avec la sécurité- elle s’était douloureusement trainée jusqu’à sa planque comme un animal blessé.

A l’abri de la petite cachette aménagée dans la planque anarchiste, la tigresse recroquevillée dans son bosquet à l’abri des regards indiscrets et des lames ennemies avait léché ses plaies, pansé ses blessures, comme elle le pouvait. Si la plupart, sans que cela les empêche d’être douloureuses, s’étaient révélées plus superficielles que prévu, l’alignement du côté droit de son genou et son mollet est… moche. Moche et douloureux. En haut s’étend une longue déchirure au couteau, zébrée des déchirures dont l’ont agrandie sa course désespérée. Mais, pire encore, relever le bas de son pantalon lui a révélé un mollet gonflé, violet de la violence du coup, et suintant du rouge des chairs brûlées.

Tremblante de douleur, elle avait serré les dents et lancé malgré tout son ordinateur.  Quelque part de l’autre côté de l’océan Atlantique, des camarades attendaient de savoir si avaient été libérés ceux d’ici. Et surtout d’apprendre si elle était encore en vie. Après les mois de cet affreux silence qui les avaient séparés pour de bon, retarder d’un instant ce message n’était pas une option. Certes, l’opération de remise en place du réseau n’avait que partiellement évité d’être un fiasco. Ils avaient réussi, certes. Mais il s’était bien vite avéré que ce providentiel réseau retrouvé, avait bien des limites en matière de qualité. Disparitions soudaines et parfois prolongées de la connexion, grésillements continus, brusques sauts de l’image et lenteur infinie était le lot quotidien de ce nouvel accès à la technologie. Et c’était sans compter l’absolue nécessité d’économiser au maximum des maximums l’électricité. Et le petit générateur qu’elle avait avec les moyens du bord construit pour que les camarades et elle puissent charger leurs batteries n’avait ni grande puissance ni grands moyens pour tourner…. Mais au moins, elle et la bande des Dubliners pouvaient de nouveau se parler ! Lentement, laborieusement, au prix d’une attente infinie, mais les uns et les autres savaient qu’ils étaient en vie !



La première chose qu’elle vit, ce fut que son message s’envoya immédiatement au lieu de la faire patienter deux bonnes minutes. Coup de chance, se dit elle. Elle ne percuta pas. L’instant d’après, elle se rendit compte que l’image revenait, nette et en haute résolution. La fraction de seconde qui suivit, elle s’aperçu que le chargement de son matériel était actif de nouveau. Internet était revenu, le réseau était revenu, l’électricité était revenue. Incrédule, elle pressa l’interrupteur. Luxe insensé, une vague lumière de morgue éclaira sa chambre. Fiat Lux. Vue de loin, cela ressemblait beaucoup à une bonne nouvelle, mais lorsque l’on vit à Gotham on apprend vite à se méfier.

Le son qui se fit entendre à travers l’écran lui confirma qu’elle avait raison. Plus que raison. Ni le visage, ni la voix à l’écran de lui disaient quoique ce soit. Elle n’était pas à Gotham depuis assez longtemps pour connaître le nom de tous ses habitants. Elle aurait été Irlande, elle n’aurait pas pris au sérieux l’illuminé qui prenait le contrôle des écrans pour prononcer des paroles définitives d’un ton mégalomane. Un taré de plus, il y en avait beaucoup par ici. Mais lorsque l’on vit à Gotham, on apprend vite que les tarés dangereux peuvent avoir très facilement accès à une débauche effarante de moyen de détruire et de tuer. Ce qu’ils adorent faire.

La première chose qui réagit en Aliénor, ce ne fut pas la peur de mourir. Ce ne fut pas le désespoir de voir anéantit les efforts que pour le mouvement anarchiste de Gotham, elle avait fait au péril de sa propre existence depuis un an. Ce ne fut pas l’horreur de se rendre compte que tout allait se terminer ici, qu’elle ne reverrait plus ses amis, que ses os seraient perdus dans les cendres de la cité américaine, qu’elle ne mourrait pas sous un ciel irlandais, comme elle en rêvait. Et ce ne fut pas non plus cette étrange et morbide fascination pour le danger, la perspective de l’infini instant où elle se verrait chuter vers la fin de ses démons et de ses souffrances, la tentation de la mort qui la hantait de nouveau depuis qu’elle avait été prise au piège, que le sang avait coulé, qu’elle avait dû fuir les landes brumeuses et les vertes prairies de son pays.

Non, première chose qui réagit en Aliénor, ce fut son cerveau de physicienne. Le déclenchement de l'explosion a lieu lorsque toutes les parties de la matière fissile sont brusquement réunies. Lorsque la masse critique atteinte, une réaction en chaîne se déclenche. Chaque noyau consommé par l’explosion est divisé en deux. Chaque division en deux libère sur son passage des neutrons et des rayons γ. L’énergie est libérée sous forme de boule de feu, d’onde de choc, de champignon atomique… qui….tuent.

A côté d’elle, un talkie. A l’autre bout, les camarades. Elle n’eut pas besoin d’une seconde de réflexion. Elle s’en empara, déverrouilla la communication et commença à parler. Elle qui depuis que ses bottes avaient touché le sol américain, peinait toujours à aligner plus de quelques mots face à d’autres êtres humains, s’entendait prévenir, décrire, détailler, sans accrocher sur les mots, et sans même hésiter. Elle qui se sentait toujours étrangère parmi eux expliquait avec calme et aplomb où il fallait se cacher pour se protéger du souffle de la déflagration, comment limiter l’exposition aux radiations. A travers les ondes de l’appareil, son oreille percevait des murmures horrifiés, étouffés, et des pleurs. Son cerveau ne les entendait pas.


Déjà elle se levait, enfilait sa tenue de Tigre, remettait son masque, attrapait ses couteaux, saisissait son sac, y fourrait avec précipitation mais discernement tout ce dont elle pourrait avoir besoin dans la folle entreprise qui était la sienne désormais. Après tout, une bombe, nucléaire ou pas, ça se désamorce. Elle est ingénieure. Elle avait déjà mis en place la messagerie cryptée sur laquelle elle échangeait avec ses amis, participé au retour du réseau internet à Gotham, mis en place, avec succès, la manifestation pyrotechnique qui avait détourné l’attention de Caligula. Elle devait en être capable ! Elle ignorait si elle en était capable…

Son esprit dériva un instant sur la petite hackeuse au mince visage de souris perdue dans la ville. Comme elle aurait aimé l’avoir à ses côtés dans ce combat. Nul doute qu’elle était infiniment plus compétente qu’elle dans ce domaine. Tant pis ! Cette fois, elle devrait s’en remettre à elle-même.

Le long de la porte, avant de refermer celle-ci, elle récupéra les deux balais inflammables qu’elle avait préparé en prévision de son prochain combat. Décidemment, elle allait vider Gotham de ses outils à faire le ménage !  Les précédents gisaient, carbonisés dans l’arène effondrée qu’elle avait quittée quelques heures plus tôt. Mais heureusement, à Gotham, on apprend vite à avoir quelques balais d’avance.

Toutefois, avant de refermer la porte, le vacillement de douleur de sa jambe la lui fit réouvrir, brusquement. Dans un coin de sa table, une plaquette d’antidouleurs. La notice était très explicite : elle précisait que consommer plus d’un cachet par jour était fortement déconseillé. L’anarchiste en engloutit trois d’un coup avant de dévaler l’escalier. Si elle réussissait et que cette petite overdose, elle, ne lui réussissait pas, elle pourrait toujours chercher un camarade avec des connaissances médicales, voire même un médecin si par miracle elle pouvait se le payer. Si elle échouait, cela n’aurait de toute façon plus d’importance.

Le vacarme lointain de catastrophe apocalyptique la prit à la gorge comme l’odeur des poubelles dans un réduis ou celle de cadavre en entrant dans une pièce ou a été commis un meurtre. Elle secoua son visage masqué, cherchant à se débarrasser de cette sale impression, de ces sombres pensées. Au détour d’une rue adjacente, elle vola une mob qui était garée à sa place. Si elle réussissait, elle pourrait toujours la rapporter à son légitime cavalier. Et si elle échouait, cela n’aurait de toute façon plus d’importance.



Vrombissant à pleine puissance, le véhicule qui par quelque miracle incongru possédait encore de l’essence fonçait à travers la nuée dense et paniquée de la circulation. Droit au but direction l’endroit que tous fuient. L’anarchiste et sa monture motorisée slalome entre les véhicules qui se précipitent dans le sens opposé. Et dire que sur la mobylette de Lisbeth, les rues vides et la circulation désertée lui rappelaient les longues balades sur les routes paisibles et loin de tout du parc naturel de Glenveagh hors saison ! Aujourd’hui bien différents étaient les souvenirs du passé qui, même à travers sa concentration déterminée ne se privaient pas pour remonter, reconnaissant dans les mouvements, dans les rythmes, formes et contours mêmes de la situations la cavalcade agile et effrénée de course-poursuite qui l’avait poursuivie toute sa vie. Père, harceleurs, flics, skinheads ou mafieux, selon l’âge et les occasions, combien de fois n’avait elle pas ainsi fuit, galopant à travers les rues, zigzagant entre passants et poubelles d’un village hostile ou d’une Dublin surpeuplée. Si elle mourait aujourd’hui, elle pourrait définitivement l’affirmer : elle avait ainsi couru de courses poursuites en courses poursuites toute sa vie.
Les mains crispées sur le volant et la concentration agrippée au guidon au dernier degré, elle ne remarqua même pas qu’elle ne sentait plus la douleur et que sa jambe qu’elle traînait difficilement tout à l’heure remarchait normalement. L’aurait-elle remarqué, évidemment, elle aurait prêté ce phénomène uniquement à l’usage des médicaments.

Le regard fixé sur la route en une flamme brûlante d’intense concentration. A coups de volant brusques et soudains, elle réagissait aux mouvement des autres véhicules et à l’apparition des obstacles sur son chemin. Loin d’être une conductrice expérimentée, elle enchaînait les violents changements de directions et les équilibres précaires, conduisant vite, conduisant brutalement. Entrainée, aguerrie par des années de fuites éperdues à travers la jungle urbaine et la forêt, elle anticipait les dangers et les espaces où se faufiler à la manière du réflexe, presque à l’instinct.

Mais ce n’était pas toujours suffisant et elle remarqua un peu tard le camion qui déboîta soudainement. Elle pressa en urgence le frein de toutes ses forces. Le pneu s’arrêta à quelques mètres de l’accident mortel dans une vague de crissements dont la violence manqua de peu de l’éjecter hors de son siège. L’anarchiste se retrouva le torse collé contre le guidon, le souffle court et le cœur battant à cent à l’heure.

Vaguement sonnée, elle repris la route presque s’en rendre compte, frayant son chemin à travers la circulation dans un état second, le corps toujours bloqué dans cette position. Laquelle lui sauva sans doute la vie lorsque retentirent les premières détonations de balles sifflant au bord de ses oreilles. Reprenant conscience d’un coup sec, elle appuya sur l’accélérateur comme une tarée. Mais éviter les balles est au-delà de l’opération compliquée. Une se figea dans son sac à dos, une autre dans la carlingue de son véhicule.

Le feu venu des toits était trop nourri. Elle va crever si elle reste là ! Obligée de tourner dans une ruelle et de mettre pied à terre pour éviter de tout simplement mourir sans avoir atteint son objectif et bêtement, elle pensa qu’atteindre la bombe allait s’avérer délicat et ne pu s’empêcher de penser que serait plus que bienvenue l’aide de camarades, qu’en même temps elle ne pouvait que préférer et espérer loin du danger.


Ceux qui croient assez en l'avenir pour se battre pour leurs valeurs sont fêlés.
Et tant qu'y aura d'la haine dans mes seringues, je ne chanterai que pour ces dingues !



Portrait d'Aliénor :


Quand fera-t-il jour camarades ? :
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MessageSujet: Re: Rendez-vous dans la rue du crime [Fin de l'intrigue]   Rendez-vous dans la rue du crime [Fin de l'intrigue] EmptyDim 24 Sep 2023 - 16:58

Le retour de l’électricité, cela devenait inespéré. Alexa se trouvait dans une des planques anarchistes de Gotham, elle aidait comme elle pouvait les gens qui étaient blessés et qui avaient souffert des privations que le gant noir imposait à la population de Gotham. L'électricité était un premier espoir, tout recommence à marcher autour d’eux mais quand un des anarchistes allume son téléphone et montre le message du Dr. Hurt, cela signifiait la fin du gant noir mais surtout cela pouvait signifier la fin de Gotham City. Alexa ne savait pas trop quoi faire et la panique commence à monter dans la planque, certaine voulait chercher un abri anti-atomique, d’autre essayer de se battre. Malgré ces capacités hors du commun, elle n’avait pas assez confiance en elle pour être l’héroïne qui sauve Gotham d’une explosion nucléaire. En premier lieu, elle veut aider les anarchistes avec qui elle est de se cacher dans un abri antiatomique, mais un des leaders anarchistes qui l’a déjà vu en action vient la voir et essaye de la pousser à partir au niveau du Gotham Plaza.

Alexa prend une bouffée de courage et décide de ce qu’elle pense être un sacrifice, et décent seule du van qui est sensé déposé les blessés en lieu sûr pendant qu’elle se fait emmener pas très loin du Gotham Plaza, les anarchistes lui laissant un talkie-walkie pour pouvoir communiqué avec peut-être d’autre troupe présent sur place.

Elle entend déjà des bruits de balle et des cris de personnes se faisant tuer un peu plus loin d’elle, la guerre avait déjà commencé. Elle voit un groupe d’habitant de Gotham armé se lancer dans la bataille, mais ils sont rapidement tués par des snipers. Alexa reste à l’abri ne sait pas trop quoi faire, mais elle tombe rapidement sur un groupe de gargouilles. C’étaient les pires ennemis liés au gant noir pour Alexa et ils foncent sur la superheroine. Ils étaient un groupe de cinq, sortant des armes contondantes, des matraques télescopiques.

Tout va exploser ! On va tous y passer !

Elle commence à se battre sûrement que dans la tête de ces malades, ils pensaient partir en beauté et capturé une jolie blonde, mais Alexa arrive a facilement prendre le dessus et les mets presque tous KO, un des gargouilles avaient réussi à s’enfuir et sûrement que des renforts allaient venir dans sa direction. Alexa enlève sa tenue civile rapidement et se retrouve en costume de bombergirl et surtout elle s’éloigne de la petite bataille qu’elle avait eu avec ces gargouilles. Elle sent une balle de sniper la frôler, elle ne sait pas si elle lui était destinée, mais elle reste à couvert quelques minutes. Elle décide alors de sortir le talkie walkie.

ICI ALEXA JE SUIS PROCHE DU GOTHAM PLAZA... EST-CE QU’IL Y A QUELQU’UN ?

Alexa attend une réponse, elle restait cachée pour l’instant, elle avait l’idée de passer par les égouts pour éviter les snipers, mais elle pense que les égouts aussi serait piégé qu’une telle évidence ne serait pas laissé au hasard. Elle attendait une réponse du talkie walkie auquel elle avait branché des écouteurs pour entendre la future réponse sans être entendue, mais elle entend aussi un groupe de gargouille arriver dans la direction ou elle s’était battue.


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MessageSujet: Re: Rendez-vous dans la rue du crime [Fin de l'intrigue]   Rendez-vous dans la rue du crime [Fin de l'intrigue] EmptyLun 25 Sep 2023 - 19:17

40 minutes avant explosion.




Le chaos. Rien que ça. Et pourtant ... Sur mes écrans, à bord de mon hélicoptère, je ne pouvais que voir sur les écrans ce qui se tramait. Bon nombre de citoyens fuyaient le danger, ils fuyaient la terrible bombe qui allait les anéantir tous. Mais peu importait. Le temps qu'ils arrivent à s'éloigner, ils seraient happés dans le feu nucléaire, mais moi je serais déjà loin. Très loin de tout. C'était dommage pour mes associés, mais je n'avais pas le temps de les sauver, et surtout, ils m'avaient tous péniblement déçu. Mais qu'importe ... Sur les écrans, j'observais une forme monstrueuse qui se dirigeait à toute allure dans les égouts. Une forme noire, sombre, et dangereuse : lui. Il semblait motivé à venir vers sa propre mort. Prêt à se lancer à corps perdu dans les ténèbres pour tenter de sauver cette misérable ville. Il était lamentable, trop tenté par ses propres faiblesses pour avoir le bon sens de quitter la ville. Il pourrait ... Mais il ne le fera pas, car c'est Bruce Wayne, bien sûr. Il est le héros de Gotham, le seul et l'unique. Mais sur les écrans, je pouvais aussi voir du remous qui arrivait. Sur un autre écran des égouts, un ... Canard jaune ? Non ?! Je croyais que Caligula et le Bossu l'avaient éliminé ... Comment avait-il survécut à son attaque du lounge ? C'était impossible !

Merde.

Rendez-vous dans la rue du crime [Fin de l'intrigue] 1o0u

666, le pilote, ne répondit pas, mais me lança un regard. J'ignore s'il était inquiet ou non, mais il semblait de toutes évidences intrigué par cette déclaration. Qu'importe. Cobblepot mourrait lui aussi dans les flammes atomiques. Mais cette résistance à toutes les attaques que nous avions lancé sur la pègre les avaient ragaillardi ... Et que dire de ce qui se passait en surface ... Le chaos. Ultime ravissement. Au fond, ce spectacle me plaisait. La violence, la mort dans les rues, et bien sûr, cette haine qui se répandait. Voila les merveilles que peut offrir le Gant Noir dans ses meilleures heures. Inspirant longuement, je fermais les yeux, brièvement, pour saisir pleinement le délicieux carnage qui se répandait dans les rues de cette ville. Qu'importe leurs vies futiles, ils mourront tous. Tous sans exception. Mais je n'allais pas laisser ces gens tranquilles dans leurs petites tentatives de s'en sortir comme ça. Non. Reprenant mon micro, je contacte les équipes encore disponibles sur le terrain. Ils devaient suivre mes ordres, jusqu'au bout. De toutes façons, ils savaient qu'ils étaient tous foutus, mais quand on recrute des demeurés et des névrosés, ils acceptent plus facilement de laisser leurs vies sur le terrain. Voila qui était des plus réjouissants.

Relâchez les prisonniers. Voyons comment ils vont faire ...

Un mince sourire s'affiche sur mon visage, et aussitôt, des gargouilles font sortir des civils enfermés dans des camisoles de force. Avec des bombes sur leurs torses. Programmées pour exploser si leur rythme cardiaque chute à zéro. Programmés pour exploser au moindre choc : nitroglycérine, vous voyez le genre ? Ces civils ont les yeux bandés, et à part courir, ils ne peuvent pas faire grand chose. Dans la cohue, dans le bruit qui va régner, personne ne pourra hurler assez fort pour prévenir ces gens. C'était divin comme attaque, c'était presque ... Délectable. Alors que le premier civil relâché venait de percuter la statue du Gotham Plaza, une explosion vive pulvérisa la statue et les quelques personnes qui se trouvaient autour. Les explosions ne sont peut être pas "fortes" mais elles font quand même du dégât. Et n'oublions pas les snipers. Snipers qui hélas, ont bien du mal avec le justicier connu sous le nom de Red Hood. Celui-là était violent. Très violent, donc potentiellement nocif.

Tiens ? Un de tes bâtards, Bruce ? Voyons s'il est capable d'éviter les balles. Snipers, voici votre nouvelle cible. Abattez-le !

Mais tout ce cirque ne pouvait clairement pas être passablement ignoré, alors que tu venais à moi, Bruce. Toi et ton attirail de héros, toi et tes alliés. Même Cobblepot semblait être là pour t'assister. L'ennemi de mon ennemi, pas vrai ? Même le très glacial Victor Freeze fait une entrée dans les égouts. Voila qui allait être très intéressant. Vous voulez que la partie se corse ? Soyons sérieux. Depuis quand les criminels d'Arkham et de Blackgate sont à prendre au sérieux ? Quant aux mafias, il faut dire que leur petite tentative de lancer une guérilla urbaine en plein centre Gotham n'allait clairement pas être de tout repos. Les "kamikazes" que nous allons leur envoyer allaient très certainement leur donner du fil à retordre. L'hélicoptère continuait de s'envoler en direction de la fin de la ville, et malgré tout, quelque chose me gênait au plus profond de moi. Quelque chose de terriblement pénible ... J'avais l'impression de commettre un terrible gâchis en n'étant pas présent à cette petite sauterie. Mais au moins, je serais en vie. Et pas eux. Les gargouilles m'obéissaient. Le restant des troupes de Caligula avaient été exterminé par mes troupes. Il était temps de laisser les petits jouets d'El Sombrero s'occuper de ceux qui se trouvaient dans les égouts. Et Lady Scorpiana allait se charger personnellement de tous les intrus sur le Gotham Plaza. Il était temps d'actionner de gentils petits boutons, des petits pièges qu'ils vont tous, adorer. Un petit rire alors que j'actionne les premiers pièges des égouts. Voila qui s'annonçait des plus amusants !



Batman & Azzura.
Sur votre chemin à bord du Bat-boat, en direction des fondations de Gotham Plaza, vous êtes attaqués :

Batman, le pilote : Fais un rand ici : https://legendsofgotham.forumactif.org/t6516-rendez-vous-dans-la-rue-du-crime-rands
Code:
[rand]1,2[/rand]
1 : Tu évites les torpilles lancées par les membres du Gant Noir qui ont prévu ton arrivée.
2 : Tu te prends les torpilles, et il faudra que tu abandonnes le bateau.

Azzura, co-pilote : Fais un rand ici : https://legendsofgotham.forumactif.org/t6516-rendez-vous-dans-la-rue-du-crime-rands
Code:
[rand]1,2[/rand]
1 : Tu tires avec brio, avec des balles en plastiques, sur les membres du Gant Noir qui tendent une opération d'embuscade sur les côtés.
2 : Tout s'enraille et on te démolit ton poste de tir.

Cobblepot & Freeze.
Le chemin des égouts ? Pourquoi pas. Bien que vous preniez une voie différente, elle n'est pas sans danger.

Pingouin : Fais un rand ici : https://legendsofgotham.forumactif.org/t6516-rendez-vous-dans-la-rue-du-crime-rands
Code:
[rand]1,2[/rand]
1 : Tu tombes nez à nez avec des gargouilles. Offre leur une surprise qu'ils n'espèrent pas ! Tu as l'avantage.
2 : Ton canard se fait remarquer et tu te fais plomber par les gars du Gant Noir. Tu perds ton bateau, mais tu flingues à tout-va.

Freeze : Fais un rand ici : https://legendsofgotham.forumactif.org/t6516-rendez-vous-dans-la-rue-du-crime-rands
Code:
[rand]1,2[/rand]
1 : Tu déclenches un piège dans les égouts, et des cocktails molotovs te tombent dessus. Ta combinaison te protège et tu y survis.
2 : Tu actionnes un piège qui t'explose au nez. Tu survis, mais ta combinaison prend cher.

Tian Hong & Red Hood & Lisbeth & Alexa & Aliénor.

Le Plaza est une zone de guerre, mais vous avez peut-être un atout à jouer ...

Tian : Fais un rand ici : https://legendsofgotham.forumactif.org/t6516-rendez-vous-dans-la-rue-du-crime-rands
Code:
[rand]1,2[/rand]
1 : Ton attaque massive est un succès et déloge une partie des gargouilles qui avaient fortifié la base. Tes attaques coordonnées sont nettes et tu as peu de pertes dans tes rangs.
2 : Malgré ton offensive foudroyante, un des "civils" piégés fonce sur quelques uns de tes hommes, et une violente détonation survient. La bataille n'est pas gagnée ...

Red Hood : Fais un rand ici : https://legendsofgotham.forumactif.org/t6516-rendez-vous-dans-la-rue-du-crime-rands
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[rand]1,2[/rand]
1 : Les snipers te prennent en grippe, et visiblement, tu as plus de répondant que ces imbéciles. Tu en dégommes quelques uns avec brio avant de continuer ta progression.
2 : Les snipers ne te loupent pas, et tu te prends une belle balle dans le flanc OU la jambe.

Alexa : Fais un rand ici : https://legendsofgotham.forumactif.org/t6516-rendez-vous-dans-la-rue-du-crime-rands
Code:
[rand]1,2[/rand]
1 : Tu es encore bien loin du centre de l'évènement, mais ton courage ne faiblit pas et tu décides de t'en prendre aux gargouilles qui viennent vers toi. Et tu les auras.
2 : Les snipers ne te loupent pas. Tu prends une balle dans l'épaule OU dans la jambe.

Aliénor : Fais un rand ici : https://legendsofgotham.forumactif.org/t6516-rendez-vous-dans-la-rue-du-crime-rands
Code:
[rand]1,2[/rand]
1 : Ton voyage à moto te permet de faire quelques cascades en sautant sur des véhicules pour atteindre l'entrée du métro, donc vers la bombe sans avoir le moindre problème sur ta route, malgré les tirs dans ta direction.
2 : Une balle de sniper touche la roue de ta moto. Te voila désormais sans ton véhicule. Et malheureusement, te voila seule. Peut-être que Red Hood pourrait t'aider ? Ou même Lisbeth ? Ou encore même Alexa ? Qui sait ?

Lisbeth : Fais un rand ici : https://legendsofgotham.forumactif.org/t6516-rendez-vous-dans-la-rue-du-crime-rands
Code:
[rand]1,2[/rand]
1 : Ton robot te permet d'identifier qu'il y'a des gens qui ont besoin d'aide. Tu peux te porter à l'aide des personnes mentionnées ci-dessus. Et éventuellement les couvrir au cas où.
2 : Malheureusement, une explosion proche fait tomber un pan du mur d'un bâtiment. Tu arrives à sauver ta peau in extremis. Mais pas ton robot ...


Dernière édition par Simon Hurt le Lun 25 Sep 2023 - 19:17, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Rendez-vous dans la rue du crime [Fin de l'intrigue]   Rendez-vous dans la rue du crime [Fin de l'intrigue] EmptyMar 26 Sep 2023 - 12:47

Lisbeth calma sa respiration quand elle perçu que la menace était écarté. Toujours cachée derrière sa benne à ordure, la petite mutante rappela son robot à ses côtés. Un bref examen visuel lui apprit que sa création ne pourrait plus courir le 100 mètre, mais son canon était lui fonctionnel. Elle pesta en pensant qu'elle n'avait jamais pris le temps de résoudre le souci de la cadence de tir, ni sa portée. Mais bon le petit quadripode pouvait tout de même la suivre vaillamment à travers les rues de Gotham, c'est tout ce qu'elle lui demandait... Pour le moment.

Un bruit de grêles lui fit relever la tête dans les hauteurs, un homme casqué vêtu de noir et de rouge, armes aux poings vidait un chargeur dans une direction précise. Puis quelques secondes après un homme du gant noir et son arme, un long fusil muni d'une lunette de visée s'écrasa sur le sol, tout proche de la punk. Liz tourna la tête, mais trop tard : le bruit d'os qui craque et l'image d'un corps étalé sur le trottoir ne la quitterais plus. Elle eut un haut-le-cœur, mais se retient de justesse de ne pas rendre son petit-déjeuner. Finalement, Liz l'identifia comme un allié du Batman et donna l'ordre à son robot de le compter comme "ami".

Promeneur, pointa alors son capteur vers les toits et lança une salve de tir en direction d'un des membres du Gant Noir qui faisait face à Red Hood. Un hurlement lui indiqua qu'il avait fait mouche. Promeneur avait beau tirer des cannettes de soda vide, la vitesse qu'il impulsait était tellement énorme qu'il en faisait une arme mortelle à courte portée. Le sniper pourrait certainement le confirmer. La vision du justicier sautant de toits en toits lui avait redonné du baume au cœur. Peut-être qu'ensemble, ils pourraient faire pencher la balance du côté de la vie ?

Mais la petite hackeuse déchanta bien vite quand elle vit arriver sur elle plusieurs "bombes humaines". De pauvres hères aveugles, empêtrés dans une camisole et comme si cela ne suffisait pas, relié à des bombes artisanales placées bien en évidence sur leurs torses. Elle n'avait pas vu pareille cruauté depuis ses séances avec Strange. Elle eut la mauvaise idée de crier de ne plus bouger, mais cela eut l'effet inverse, les 3 personnes se dirigèrent vers elle en se guidant à sa voix, réclamant de l'aide. Prenant peur, Liz usa de son don pour casser le tibia des bombes humaines. Les deux premières hurlèrent de douleur en tombant sur le sol, mais ne semblaient plus être un danger pour personne. Tandis que la troisième explosa en touchant le sol sans autre forme de procès, envoyant des viscères et des esquilles d'os sur une Lisbeth terrorisée.

L'ancienne patiente d'Arkham rampa à nouveau pour aller se cacher derrière la benne à ordures. En état de choc, elle essaya tant bien que mal de s'enlever le sang et les bouts d'os qui la maculaient. Mais ses mains tremblaient trop pour arriver à un quelconque résultat.
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MessageSujet: Re: Rendez-vous dans la rue du crime [Fin de l'intrigue]   Rendez-vous dans la rue du crime [Fin de l'intrigue] EmptyMar 26 Sep 2023 - 16:03





The Dark Knight


Rendez-vous dans la rue du crime [Fin de l'intrigue] 87eg


Prend la tourelle.


Plus nous avancions dans la direction du Plaza, plus nous aurions sûrement des complications. Et je n'aime pas compliquer ce qui est déjà complexe. Mais comme prévu, des hommes du Gant Noir nous attendent. Des torpilles. Rien que ça ? Je me prépare à faire en sorte que nous puissions les éviter aussi vite que possible. Azzura avait la charge de la mitrailleuse. Pas létale, bien sûr, mais suffisamment puissante pour assommer les adversaires qui tenteraient de s'en prendre au véhicule. Je serre les dents alors que les torpilles s'avancent vers. Je prends plus de vitesse avant de faire glisser le Batskiboat sur les parois, faisant un magnifique looping le long du toit avant de revenir sur les eaux. Les torpilles sont évitées, maintenant, il me fallait dégager la voie droit devant nous. C'est alors que je prépare un message destiné à un membre de la JLA, tout particulièrement pour consolider mes arrières. Bien que je n'aimais pas lui faire confiance dans un tel moment, ni que je puisse être totalement sûr de ce qui risque de se produire par la suite, je préfère néanmoins avoir un atout dans ma manche, quand viendront les dernières minutes. Le message n'est émis qu'à lui, et à lui seul. Il saurait quoi faire au cas où je viendrais à ne pas pouvoir atteindre la bombe.


Ce message est pour toi. Il ne reste que quarante minutes pour désamorcer la bombe. Mais au cas où j'échouerais, je veux que tu le fasses, comme nous avons convenu.


Azzura n'en sait pas plus sur le mystérieux être à qui je discute via le canal privé. Mais force est d'avouer que je n'avais pas à lui dire, pour le moment. Non. Je me devais de garder mes meilleurs atouts quand viendra le moment le plus critique de notre opération de ce soir. Sur les côtés des égouts, pour en revenir à ce qui se passe, cela mitraille de partout, et j'espérais qu'Azzura allait pouvoir manœuvrer la machinerie avec brio. Ce qui n'est pas compliqué. Mais je m'inquiétais quand même. Je n'avais pas fait les révisions nécessaires de la machine. La dernière mise à jour avait été faite il y'a des années ... Au fond de moi, j'espérais que le système de neutralisation marchait toujours. Mais en attendant, nous gagnons de la vitesse. Pour l'effet de surprise, les gargouilles du Gant Noir repasseront. Sur les canaux de diffusion, j'entends beaucoup de choses, beaucoup de gens qui ont besoin d'aide. Un message parvient. La voix d'une jeune femme. Une certaine Alexa. D'un calme impassible, je me permets d'intervenir alors que nous approchions de plus en plus de notre destination.


Alexa, écoute-moi bien. Si tu es capable de te défendre, monte une troupe d'hommes et de femmes pour sauver cette ville. Si tu ne t'en sens pas capable, replie-toi vers les Narrows.


Un simple conseil, mais une vie d'épargnée, c'était une vie de gagnée. C'était tout ce que je pouvais faire, à ma modeste aide pour le moment. Ma voix s'éteignit, mais c'est celle de Red Hood qui me surprit. Je ne pensais pas qu'il me répondrait. Oui ... Ils ont Pennyworth, et bien que je n'aimais pas cette idée, je devais garder la tête froide. Jason avait raison ... Pour une fois. Même si nos divergences avaient souvent été néfastes comme pour l'un et pour l'autre, je devais avouer que me rabibocher une dernière fois avec lui, cela me réchauffait le cœur. J'aurais aimé en dire autant pour Dick, et Barbara, qui visiblement, ne sont pas là pour m'assister. Ils avaient très certainement un devoir à accomplir. J'espérais que tout allait bien pour eux. J'espérais que rien de grave ne leur était arrivé. Nous verrons bien ... En attendant, Robin et moi, nous avions un travail à terminer. Je réponds à Red Hood, de la manière la plus calme possible, évitant de me laisser déborder par les émotions, et par un potentiel sentiment de faiblesse.


Nous allons y arriver, Red Hood. Nous le devons. Fais attention à toi.


Je reviens alors à Azzura, ma nouvelle Robin. Je reste calme alors que devant nous, se dresse un mur de briques. Assemblé dernièrement, le tunnel n'était pas bouché. Donc, c'était pour nous. Bien. Je garde mon calme, comme toujours, et j'active un des boutons qui se trouve sur mon tableau de bord. Une couche d'acier s'active et protège l'avant du bateau, ainsi que le cockpit. Nous pilotions en aveugle désormais, mais la seule marche à faire, c'était toujours tout droit. L'impact serait sans doute violent, j'espère que Azzura avait bouclé sa ceinture. Et d'un geste du pied, je mets les gaz, fonçant comme une voiture crash-test, en direction du mur de briques renforcé. L'ordinateur de bord hurlait, annonçant l'impact imminent. Mais nous devions le faire. Nous devons le faire. En avant, et que la justice guide nos pas. Je sais que j'ai raison de le faire. Nous devons le faire. Tous ensemble, pour Gotham City.


Tiens-toi bien, Robin. Il va y'avoir des secousses.





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MessageSujet: Re: Rendez-vous dans la rue du crime [Fin de l'intrigue]   Rendez-vous dans la rue du crime [Fin de l'intrigue] EmptyMer 27 Sep 2023 - 23:25

rue du crime

intrigue



Il y a quelques mois, Elio aurait été ravi d’apprendre que quelqu’un s’était enfin décidé à éradiquer Gotham. Plus de ville, plus de crime ; au moins, à cet endroit précis des Etats-Unis, et peut-être les alentours selon la puissance de la bombe. Il aurait festoyé au milieu du centre-ville, acclamé le courage d’effectuer ce que lui n’aurait jamais osé – tout d’abord puisqu’il manquait de moyen financier pour s’offrir ce genre de jouet, et un prêt à la banque aurait été compliqué (quel motif donner ?). D’autant plus qu’il ne savait pas à quel spécialiste du nucléaire s’adresser pour ce genre de requête, puisqu’il n’en connaissait aucun.

Toujours était-il qu’Elio avait désormais des personnes à protéger, à qui il tenait malgré ce qu’il pouvait en dire, et une vie qu’il pouvait apprécier malgré les emmerdes qui arrivaient toujours à le trouver, même quand il ne fonçait pas tête baissée vers elle. Sans laisser de mot à l’attention de ceux qui résidaient avec lui depuis plusieurs mois maintenant, il sauta dans sa voiture et démarra en trombe. Elio n’avait aucun plan, hormis celui de ne pas mourir bêtement, ni même l’ambition d’arrêter la bombe – car s’il avait vu beaucoup de films d’action, ces derniers n’étaient pas tellement pédagogiques. S’ils survivaient, il demandera au prochain maire s’il serait possible de financer ce genre de cours, afin d’être prêt quand le prochain criminel décidait de rejoindre le concours de qui possédait la plus grosse.  

Donc, plutôt que foncer tout droit vers le Gotham Plaza, où il était certain que plus compétant que lui (tel que, au hasard, Batman) se rendait déjà, il était déterminé à aider les trompe-la-mort qui désiraient se battre pour Gotham. Il ne savait pas comment. Comme à son habitude, il aviserait sur le terrain, quitte à être complètement inutile – mais au moins, il aura essayé ! Et c'était l'attention qui comptait (rester vivant, aussi, était important).

je m'incruste avec un tour de retard


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MessageSujet: Re: Rendez-vous dans la rue du crime [Fin de l'intrigue]   Rendez-vous dans la rue du crime [Fin de l'intrigue] EmptyVen 29 Sep 2023 - 13:46

Toujours à couvert, le bruit de la bataille autour d’elle était assourdissant, elle s’était juste battue avec quelques gargouilles, mais elle avait déjà l’impression de manquer de souffle. Elle entend la voix de batman, mais elle était seule et se replier n’était pas dans ces plans. Elle donne sa position si une de ces alliés des anarchistes était dans le coin. Mais elle se fait couper la parole par le retour de la gargouille qui s’était enfuie, qui était revenu à la charge avec huit autres gargouilles. Ils essaient de l’entourer rapidement, Alexa attend quelques secondes voir comment ils allaient l’attaquer, mais une des gargouille sort un revolver.

Alexa ne reste pas sur place et court à une vitesse folle les quelques mètres qui la séparent de la gargouille armée, il n’a pas le temps de tirer qu’il se fait mettre KO, elle attaque directement celui à coté et le met aussi KO. Elle se retrouve entourée de six gargouilles armées de matraque. La superheroine savait qu’il n’avait pas le droit à l’erreur et que toute la ville était en danger, elle n’avait jamais été aussi concentrée sur un de ces combats que celui-là. Elle esquive la plupart des coups et arrive à mettre encore trois gargouilles KO. Le problème, elle doit bouger pour esquiver les coups et se retrouve totalement à découvert des snipers. Elle tend son bras pour mettre un coup à une des gargouilles qui tombe comme les autres. Malheureusement pour elle un sniper ne la loupe pas et elle se prend une balle dans l’épaule, la douleur était très violente un choc dans tous le corps d’Alexa qui ne voit pas venir un coup de matraque au niveau de son cou.

Elle chute une balle passe au-dessus d’elle, sonnée elle arrive a bouger la tête au dernier moment pour éviter un coup de pied dans le visage, elle essaye de reprendre ses esprits, elle fait vite quelques pas en arrière pour se retrouver une nouvelle fois à couvert. La douleur encore vive elle se tient l’épaule et pose aussi une main vers sa nuque. Elle voit les deux gargouilles arriver vers elle, le regard rempli de haine envers la superheroine, une des gargouille vient alors mettre un coup de pied contre l’épaule blessée d’Alexa qui hurle de douleur, avant d’encaisser un coup de matraque dans le ventre qui coupe son cri et son souffle.

La gargouille commence à lever le bras pour donner un coup sur la tête d’Alexa et l’assommer, mais elle avait encore ses jambes et vient casser le genou de la gargouille et avec son bras libre faire pareil avec la jambe de l’autre gargouille qui écrasait son épaule blessée contre le mur.

Alexa se tord de douleur se tenant l’épaule, mais au moins, elle était à l’abri et s’était débarrassé des gargouille, les deux dernière qu’elle met KO alors qu’elles étaient au sol. Elle ramasse le revolver d’une des gargouilles et trouve de quoi soigner son épaule.

Elle reste assise derrière son mur et commence à mettre un bandage autour de son épaule, bandage qui coupait les saignements, mais elle était incapable de bouger son bras pour autant. Elle restait sur sa position attendante si quelqu'un allait venir avant de se déplacer le plus prudemment possible pour s’approcher du Gotham Plaza.


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MessageSujet: Re: Rendez-vous dans la rue du crime [Fin de l'intrigue]   Rendez-vous dans la rue du crime [Fin de l'intrigue] EmptySam 30 Sep 2023 - 13:39

Sherlock Holmes
I'll turn around wait and see

Azzurra était aux aguets. Prête à combattre, prête à en découdre. Même si la peur était toujours là, voir Batman aussi calme que d'habitude lui faisait comprendre qu'il n'y avait pas lieu de s'inquiéter davantage. Ou bien il était très bon à ne pas montrer d'émotions, ou bien il avait l'habitude de ce genre de situations. En fait, elle ne savait pas.

Il lui demanda de se mettre aux tourelles. Azzurra se jeta de son siège et se dirigea vers les tourelles. Elles les avaient manœuvrées plein de fois pour s'entraîner, mais elle trouvait cette tourelle plutôt amusante et ergonomique à manier. Accrochée comme elle put, elle fut toutefois un peu prise de court par le looping, avant d'être prise d'un rire à cause de l'excitation. Là, des individus se mirent à arriver en masse. Elle n'attendit pas plus avant de les neutraliser, s'attaquant aux pilotes en premier pour le plaisir de les voir se crasher et ensuite peut-être se noyer. Ou pas ? Enfin, ils mourraient, sinon ? Elle les assommait du mieux qu'elle pouvait, mais n'était responsable de rien en cas de perte de contrôle de leurs véhicules.

Batman parlait à quelqu'un d'autre, mentionnant un potentiel échec. Azzurra déglutit alors. Le Bat-Bateau partit dans les égouts, et après avoir dissuadé beaucoup d'ennemis de revenir, ça se calma un moment. A mesure qu'ils s'approchaient de Gotham Plaza, d'autres avaient installé des postes de garde et se mirent à les harasser derrière leurs sacs. Robin ne se laissait pas faire pour autant, et se mit à les viser, puis aussi leur matériel électrique, et tout ce qui pourrait un petit peu exploser. Il n'y avait pas beaucoup le temps de réfléchir ou viser, mais force était de constater qu'elle était parvenue plutôt bien sans faire de réels dégâts létaux.

Elle avait envie de leur faire très très mal. Très mal. Mais Batman la rappelait alors à s'asseoir. Robin se jeta sur le siège, attacha sa ceinture et lui sourit.

- Allons-y. Prête !

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MessageSujet: Re: Rendez-vous dans la rue du crime [Fin de l'intrigue]   Rendez-vous dans la rue du crime [Fin de l'intrigue] EmptySam 30 Sep 2023 - 23:28


Tenez vos positions, concentrez vous sur- qu'est ce que ?!


La retransmission d'un des drone de reconnaissance part quinze secondes en arrière. L'écran offre une vue panoramique de la grande place, les coups de feux éparses, la lignes de fronts établies par les hommes du Gùn, ceux du Gant Noir. Et puis le no man's land, l'explosion d'un mortier qui creuse un nid de poule en soulevant une colonne de gravier. Et enfin, la silhouette en camisole qui percute la statue, puis disparait dans une formidable farandole de chair, de sang et de marbre.

Enculé de fils de pute lui vint à l'esprit, mais l'Administrateur n'en lâcha pas un mot à ses capitaines. S'ils avaient eu cinq hommes comme l'Assassin… mais il n'en avait même plus un. Impossible de donner un tel ordre à ses troupes. Ils n'étaient pas des bouchers, ils devaient tenir la ligne et laisser les héros faire.

A moins que...




* * *



« Joue pas au héros !

Le casque anti-émeute se tourna vers l'asiatique, puis sa main agrippé à son épaule. A moitié relevée, la visière teintée laissait ainsi apparaitre une mâchoire hargneusement serrée et des lèvres pincées sur une cigarette à moitié consumée. Malgré son gilet pare-balle léger, sa chemise crasseuse laissait apparaitre diverses tâches, des plus répugnantes aux plus inquiétantes.

- Personne ici n'est un putain de héros. »


Un pas sur le côté, le Malfrat heurta son comparse et lui envoya un coup d'épaule pour le renverser au sol. Nuage de fumée, regard méprisant glissé par dessous la visière, puis un violent coup de pied dans son ventre pour faire taire sa petite gueule bredouillante. Avec un geste vif et connaisseur, Tchang chargea sa M249 et tourna les talons pour la braquer sur l'assemblée de viets, de chintok, de japs qui se raidirent de surprise.

« Si quelqu'un a à redire, qu'il me tire dans le dos. »

Sans demander son reste, et surtout pas voir l'un de ces trous du cul porter ses couilles, le Malfrat s'en retourna face au champs de bataille. Malgré l'éclairage apporté par les lampadaires encore en état, par les fusées éclairantes aussi, il ne parvenait pas à distinguer quoi que ce soit de précis. Peu importe, pensa t-il, il n'avait pas pris un fusil de précision. Aussi, après quelques pas, il se tourna vers une silhouette à une quinzaine de mètres, et pressa la gâchette sans la moindre hésitation.


La victime eut bien tentée de prendre la fuite grâce à un début de rafale imprécise, hélas pour elle, elle fini malgré tout par tituber et perdre l'équilibre. La camisole ne lui permet pas de tendre les bras pour retenir sa chute, et la voila qui s'écrase, face contre terre.


Le souffle fait s'envoler le mégot des lèvres du truand, mais celui-ci ne cille pas. Le nuage de poussière et de gravier retombe après une petite seconde, et le petit rambo chinois continue d'avancer, la visière baissée à présent. Dans son sillage, les criminels plus prudents se déploient et l'observent, il relève le canon de sa mitrailleuse vers trois formes sombres qui peinent à se relever après l'explosion.




* * *



« Putain de taré… murmura Tian avec malice, tu te crois pire que moi ?! »

Oubliant sa propre ligne de front, le leader des forces asiatiques présentes se lança sur le capot du 4x4 crasseux qui le protégeait des tirs des Gargouilles, roula et se laissa retomber sur ses chaussures vernies, à découvert. Le sourire aux lèvres, le rire au bord de la gorge et plus aucun son ne lui parvenant si ce n'est les vibrations des explosions, il leva son AK vers deux camisolés qui avaient bifurqués dans sa direction pour fuir le bruit de la batteuse de Tchang.



Sans avoir le temps de vraiment bien calculer son tir, l'une de ses deux cibles disparu dans un formidable éclair de feu et emporta à sa suite le malheureux qui se trouvait à ses côtés. Ebloui et encore pris d'un faible réflexe de survie, le taïwanais leva le bras et sentit le shrapnel brûlant glisser sur le tissage balistique de son costume. Ne resta qu'une légère odeur de brûlé et la sensation d'avoir la main moite.

Un coup d'œil sur celle-ci permis au chef de Triade d'attester de la dangerosité des kamikazes déployés. Sans ressentir quoi que ce soit, il laissa son fusil d'assaut ballotter sur sa hanche afin de libérer son autre main et tirer le morceau de métal fumant qui était probablement destiné à son visage. Un grésillements et un nouveau larsen dans les hauts-parleurs a moitié bousillés le lui fit alors lever, et espérer.




Rendez-vous dans la rue du crime [Fin de l'intrigue] Qrkc


Que penses-tu de ça Simon ? Nous sous-estimes tu autant que Caligula ? Il a au moins eu l'audace de faire face à son échec.

Opérateur à tous les Capitaines !  

我们不是烈士!打击这些自杀式炸弹袭击者,保护哥谭的冠军!

Spoiler:



Expirant longuement, l'Administrateur fit le vide dans son esprit et se réinitialisa. Cinq Assassins ? A quoi bon puisqu'il avait trois Légendes. Par le regards des drones, il vit plusieurs snipers s'en aller de bien sales manières. Ils n'étaient pas seuls, il n'avait pas à prendre cela comme un duel, il ne devait pas agir comme à Chinatown. Il lui fallait s'en remettre à d'autres et éviter à tout prix d'emporter un allié dans leur furie.


Plus d'artillerie sur les snipers. Saturez le no man's land, ne permettez à rien ni personne de passer. Les chanceux s'en iront par le Sud. S'ils sont déjà morts, pas un de nos combattants ne dois partir avec.


A peine ses ordres transmis, plus pour valider et appuyer la verve du revenant qu'autre chose, il changea le canal de sa radio et lança avec plus de sécheresse :


Tian ! Tchang ! Le Syndicat aura besoin de vous ! Vivants ! Rentrez dans les rangs, sur le champ ! Vous êtes dans la zone de déflagration à présent !
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Arkham Asylum
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MessageSujet: Re: Rendez-vous dans la rue du crime [Fin de l'intrigue]   Rendez-vous dans la rue du crime [Fin de l'intrigue] EmptyDim 1 Oct 2023 - 0:22



Je ne sais pas où. Je ne sais pas quand. Je ne sais pas non plus comment. Mais ce que je suis certain, c'est qu'il y a des pièges par ici. Malgré ma vision thermique qui me permet de voir et de progresser dans l'obscurité, je n'arrive pas à deviner où pourrait être situé ces obstacles surprises qui ont le potentiel de m'éliminer. Pourtant, j'entends des choses, des échos lointaines. Des voix? Des coups de feu? Ou des vieux tuyaux endommagé qui agonisent bruyamment à cause des fluides sous pression qu'ils contiennent? Difficile à dire pour l'instant. Les articulations pas très silencieuses de mon armure cryogenique ne me simplifie pas la tâche. Je me surprends moi-même à regretter l'époque où la pire chose qu'on pouvait croiser ici-bas était ce mutant meurtrier, Killer Croc. Cela dit, cela fait déjà un long moment que je n'ai plus rien entendu à son sujet. Les TYGER de Strange l'aurait-il vaincu durant l'existence d'Arkham city? Cela m'étonnerait qu'un scientifique tel que Strange veuille sa mort. Étant moi-même à la fois scientifique et mutant, je reconnais l'intérêt d'étudier les corps comportant ces diverses anomalies qui nous rendent si surhumain. Après tout, depuis le jour de mon accident, j'ai complètement cessé de vieillir. Bien des hommes seraient prêts à tout pour obtenir ce précieux avantage, mais peu d'entre eux pourrait comprendre réellement pourquoi cet état est une malédiction...

Malgré ma hâte, je reste à l'affût des indices potentiels qui me préviendraient d'un danger imminent. Mais aucun semble présent dans l'immédiat. Il suffit pourtant que je doute que d'un seul instant de l'existence même de ces trappes pour que mon pied appuie sur un mince fil. Je comprends trop tard que ma vue actuellement calibré sur le spectre infrarouge ne me permet pas de différencier un petit élément de l'environnement locale qui est pratiquement de la même température, mais j'ai l'excellent réflexe de protéger mon casque vitré avec mes bras. Il suffit du temps d'un clignement d'oeil pour que des bouteilles enflammées me tombent dessus et répande un véritable brasier sur moi. Le métal ne brûle pas bien, surtout quand il est refroidi comme celui de ma combinaison, mais être couvert de flamme n'est jamais agréable. C'est pourquoi je m'asperge rapidement de mon propre hélium à base température, sous forme de gaz bien sûr, pour refroidir ces flammes. Finalement, les options non-léthal de mon arme que j'ai mise au point après ma dernière arrestation m'ont finalement été utile, même si je n'ai jamais imaginé que j'utiliserai cela sur moi-même un jour.

Puisque les dégâts que j'ai subi me semble négligeable, je reprends ma route en vitesse. Il n'y a pas une seconde à perdre...
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MessageSujet: Re: Rendez-vous dans la rue du crime [Fin de l'intrigue]   Rendez-vous dans la rue du crime [Fin de l'intrigue] EmptyLun 2 Oct 2023 - 14:32





De sa cachette, l’anarchiste entendait le rythme ininterrompu des balles. Le point positif, et elle le comprit assez rapidement, c’était ce que cela signifiait : elle n’était pas seule. Le Gant Noir avait d’autres ennemis. Il y avait dans cette ville d’autres personnes déterminées à sauver la cité et leur vie par la même occasion. La mauvaise nouvelle, c’était qu’elle était complètement bloquée dans cette putain de ruelle, parce qu’elle allait immédiatement s’en prendre une et crever inutilement dès la première seconde où elle mettrait le nez dehors.

La situation, rageante, frustrante, qui la faisait bouillonner d’une rage d’autant plus douloureuse que l’inaction faisait ressortir la souffrance de sa jambe blessée, devint intolérable lorsqu’à travers le tonnerre des détonations un fin bourdonnement se fit entendre. Celui de son talkie. Puis à travers celui-ci une voix, une voix qui demandait de l’aide. Alexa !


« Alexa, ici Tigre ! Je suis à proximité, j’arrive ! »

Vivante, si possible… pensa-t-elle très fort, mais elle n’en dit rien. Une fois de plus, elle maudit sa méconnaissance de la géographie de la ville, si différente de sa Dublin natale. Ici, le dédale embrouillé des rues, des avenues, des culs-de-sac et des ruelles ne lui disait rien. Trianguler la position du talkie émetteur du message était techniquement possible pour les compétences de la jeune ingénieure, mais demanderait plus de temps et de matériel qu’elle n’en avait. Restaient la prière, ou la chance. Autant dire que là, elle était nettement moins bien armée…

Hors de son abri, le déluge de plomb ne tarissait pas, il s’amplifiait même. Il fallu quelques secondes à la tigresse pour réaliser ce qu’il se passait. Quelques rues plus loin, un type à moto portant un masque rouge multipliait les excentricités et les cascades, et c’était manifestement après lui que les tireurs en avaient. Aucune idée de qui s’était ni de pourquoi ils en avaient spécialement après lui. Mais merci camarade pour la diversion !

La mob avait reçu des impacts. Aucun radar du monde ne serait plus jamais en mesure de lire cette plaque d’immatriculation et pour les phares, il faudrait repasser. Pourtant, étonnamment, elle redémarra sans trop de difficultés. L’anarchiste inspira un grand coup. Elle qui avait tant de fois souhaité son trépas, tant de fois plus ou moins intentionnellement frôlé la mort, devait bien se l’avouer : elle avait peur. Mais l’heure n’était pas à se demander ce qu’elle venait maintenant craindre là-dedans, ni si elle le risquait, ni ce qu’il adviendrait. L’heure était à l’action. Tirs de leur cible, couverture de celle-ci par un sniper allié embusqué, leurs ennemis eux-mêmes avaient fort à faire avec ceux qui les visaient. Ils étaient plus occupés ailleurs qu’à la descendre. C’était maintenant ou jamais. Et jamais n’était pas au programme.  

Sous les mains pressant à toute force l’accélérateur, le moteur vrombit, fonçant vers ce qu’elle pensait être la direction d’Alexa et de la bombe. Les tirs, jusque là concentrés sur Red Hood, mirent quelques précieuses poignées de secondes à la repérer, mais cela ne dura pas. Les balles sifflèrent à ses oreilles. Tendue comme un arc, elle manœuvrait à coup de virages imprévisibles et serrés, brouillait sa trajectoire, se penchait ou se relevait pour éviter le ballet mortel des balles. Les plombs pleuvaient. Chaque instant lui semblait être le dernier de sa vie. Chaque balle lui semblait porter le nom de son trépas. Mais elle ne pouvait pas s’arrêter.  S’arrêter pour se mettre à l’abri et attendre que le déluge de plomb passe pour ne pas mourir, c’était s’arrêter pour se mettre à l’abri et attendre que la bombe explose et mourir. Opération nulle.

Une détonation. L’anarchiste se plaqua contre le guidon dans le dernier recours du fol espoir d’éviter le projectile, mais sentit le choc. Etonnamment pourtant, la douleur se faisait attendre. Elle tenta de mouvoir ses muscles, aucune déchirure de blessure par balle ne se faisait ressentir.  Et elle ne mourrait pas. Le crissement d’un sifflement qui n’est pas celui des balles répondit à ses interrogations. Ce n’était pas elle que le sniper visait. Percé, le pneu arrière se dégonflait comme un ballon de baudruche.

Violent coup d’épaule à droite. Un dernier coup de guidon pour se mettre à couvert dans une ruelle et un geste désespéré. La dernière étincelle de vie de la mobylette fonça, vers la protection relative du passage. Elle avait réagi à l’instinct, sans prendre le temps de voir où elle se cachait, sans avoir le temps de repérer l’amas difforme de poubelles, de barrières et de cadavres de vélos vers lequel elle fonçait.

L’impact la faucha un coup sec, la laissant choquée, percluse de douleur et le souffle coupé. Sonnée, elle resta un long instant bloquée sous le fatras de métal, le corps meurtri de tant de souffrances qu’elle aurait pu se demander lesquels de ses os n’était pas rompu si elle ne s’était pas trouvée dans un état d’absence proche de l’inconscience. Son esprit, déconnecté, ne parvenait pas à réaliser qu’elle n’était pas morte. Progressivement son cerveau repris pourtant conscience qu’en dépit de toutes les apparences, elle avait survécu à la chute. Péniblement, elle parvint à s’extirper des restes inutilisables de son véhicule, se demandant comment elle arrivait encore à se mouvoir.

Ses os et ses muscles oscillaient comme l’estomac d’un acrophobe perdu dans un grand huit et sa démarche avait les tremblements de la bougie sous le vent. Et puis soudain, mouchée comme la flamme d’une chandelle la douleur omniprésente qui la torturait disparu tout d’un coup. Elle ne s’attarda pas sur l’étrangeté de ce phénomène, frappée comme par un coup de poing par une réalisation non moins dramatique.  Elle était seule, elle était loin du but, sans véhicule, entourée d’ennemis et complètement perdue. Jamais elle ne s’était sentie si misérable.

En fait, si. Plein de fois au cours de sa courte vie qui s’achèverait bientôt. Et comme chaque fois qu’elle désespérait, les traumas d’hier se mêlaient à la douleur d’aujourd’hui. Mais pas le temps de s’émouvoir de sa situation. Le boucan de tous les diables qu’elle avait fait en tombant avait attiré des gargouilles, curieuses de l’achever pour peu qu’elle soit encore en vie. Il allait falloir lever le camp vite fait si elle ne voulait pas crever bêtement. Ravalant la puissante envie de gerber de ses entrailles retournées, elle fouilla hâtivement dans son sac, y trouva une bouteille intacte et sourit. Il était temps de leur montrer qu’ils n’étaient pas les seuls capables de faire exploser des trucs !    

L’étincelle caressa le morceau de tissu coincé dans le goulot. Le jet explosa à quelques mètres des gargouilles, enflammant la barricade improvisée qu’elle avait paradoxalement construite en tombant. Tandis que les flammes rendaient un dernier hommage à monture de moteur et d’acier qui l’avait conduite jusqu’ici et y avait laissé la vie, les gargouilles purent apercevoir à travers le mur rougeoyant de fumée qui les empêchait de passer l’image maigre et déterminée d’une silhouette le poing levé, qui leur adressa un salut railleur avant de disparaître sans demander son reste.

Un bâton et un briquet à la main, elle arpenta à toute vitesse le dédalle de petites rues, courant à toute allure, guettant le bruit des bottes de ses ennemis, prête à en découdre pour rester en vie, au moins jusqu’à ce qu’elle ait retrouvé l’anarchiste blonde. Des bruits de bagarre surgirent à proximité. Elle tendit l’oreille avant d’accélérer en direction de ces sons. Elle vit une gargouille, prépara son arme, mais le soldat, blessé et trop occupé à s’enfuir l’ignora. Le cœur battant, elle poursuivi son chemin, aussi vite que ses blessures le lui permettaient. A l’angle d’une rue, elle retrouva son amie. Alexa était blessée, grimaçait de douleur et du sang teintait le bandage de fortune qui recouvrait son bras.


« Alexa, je suis là ! » Précision inutile. Inefficace à améliorer la situation, à soulager la blessure. Elle chercha des mots réconfortants, mais ne parvient pas à mettre la main dessus et contenta d’un maigre sourire, qui se voulait rassurant mais n’était pas très réussi et de toute façon invisible sous le masque. Intérieurement, elle se maudit de n’avoir pas emporté les anti-douleurs auquel elle prêtait le silence de ses propres plaies. A défaut, elle proposerait bien à Alexa de la mettre en sécurité mais avec une bombe atomique à proximité personne n’était en sécurité nulle part.

« Il faut rejoindre les égouts. » déclara-elle. Mais elle avait dans l’idée que la patrouilles de gargouilles masquées, et les snipers sur les toits n’allaient pas leur faciliter la tâche.

Au moins, maintenant, elles étaient deux.


Ceux qui croient assez en l'avenir pour se battre pour leurs valeurs sont fêlés.
Et tant qu'y aura d'la haine dans mes seringues, je ne chanterai que pour ces dingues !



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MessageSujet: Re: Rendez-vous dans la rue du crime [Fin de l'intrigue]   Rendez-vous dans la rue du crime [Fin de l'intrigue] EmptyVen 6 Oct 2023 - 18:49

De quoi rêve un Pingouin ? De trouver le moyen de faire son petit nid à Gotham City, sans être vraiment emmerdé par la crasse et par les imbéciles. Manque de chance pour le Pingouin, ces tunnels sont biens trop dangereux pour le quidam moyen. Mais le Pingouin n'était pas le connard lambda du coin, et il était vraiment stupide de le sous-estimer. Le canard géant jaune du Pingouin avait à peine passé la tête dans un nouveau boyau de l'égout, qu'il se fit salement canarder, sans mauvais jeu de mots de merde, que sa tête en plastique explosa sous les yeux du Pingouin.

"WAK !"

Cria-il avant de plonger dans les eaux boueuses des égouts, comme pour feindre d'avoir été touché, et pour profiter de l'obscurité. Il nagea un peu plus loin, dans un endroit plus reculé. Il pleurera le canard plus tard. Mais le voila privé de son moyen d'avancer plus vite dans les égouts de la ville. Pas grave, un peu de marche ne fait pas de mal. Le Pingouin savait qu'il incarnait l'élément incontournable de la ville. Entre ragots et messages indiscrets, il était le lien parfait entre les grands et petits clients, moyennant finance bien entendu ... Ainsi était le jeu de Cobblepot, s'imposer par le mental et bien évidemment la force ! Et il comptait bien tirer profit de la destruction du Gant Noir, en espérant y gagner un peu plus de réputation. Cobblepot émergea de l'eau, silencieusement, le sourire vicié se transformait en un rictus des plus abominables. Il déboula sur la troupe d'hommes qui avait détruit son canard.

"Hey ! Tas d'enculés !"

La surprise fut de taille pour ces hommes, et Cobblepot tira sans compter les balles. Il ricana alors qu'ils commençaient à s'aligner comme des cadavres sur le sol en pierre. Oswald n'était pas de très bonne humeur. Clairement pas. Il avait passé la moitié de la journée à torturer un pauvre abruti qui avait osé avoir peu de respect pour la tombe de sa mère. Le type était "hémophile", le résultat n'était pas beau à voir, mais le voir se vider de son sang aussi vite dans une baignoire, y'avait de quoi rire. C'est ce qu'on appelait un bain russe. Et généralement, ça finissait plutôt mal. En tant qu'officier des mœurs et de la violence de Gotham City, Oswald prenait un grand plaisir à profiter de ses petits plaisirs personnels, et éliminer les nuisibles, ça lui plaisait bien. Oswald ricana intérieurement en repensant à Arkham City, et aux guerres qui avaient eu lieu. Elles furent glorieuses et permirent à Cobblepot de reprendre un peu de réputation dans une ville qui commençait vraiment à se détériorer. Maintenant, les choses étaient plus calmes, mais il se devait quand même de reprendre ses forces. De maintenir une certaine réputation au sein de la Pègre de Gotham. Tout ce qui se passait en ce moment, c'était le retour au bon vieux temps. Aux conneries, aux bagarres d'enculés dans les bars, les mauvais coups qui te pinent la gueule et qui te permettent de te relever le lendemain, sans crier gare. La flamme de l'arrivisme. La flamme de ceux qui ont le courage de se battre pour ce qui les maintenaient en vie. La ténacité. Le regard en direction de Gotham Plaza, le Pingouin éructa de sa voix rauque, dans les ténèbres.

"Vous avez intérêt à avoir des couilles en béton armé pour venir à moi. Mais vous savez c'que je crois ? Vous les avez à zéro, bande de trouducs ! J'vais vous rétamer moi, merdeux !"

Personne ne pouvait entacher la réputation d'Oswald Cobblepot de cette manière. Personne ! Cédant à la colère, comme à son habitude, le Pingouin n'aimait pas être prit pour un peureux, et encore moins un faible. Le Pingouin prenait l'habitude de voir Gotham sombrer sous l'immondice perpétuelle de ses propres tenanciers et c'était risible ! En outre, Cobblepot savait qu'il fallait à tout prix se débarrasser des pires ordures qui peuplaient la ville dans le but de s'approprier la cité, tout bêtement et le monopole des trafics. C'était le bé a ba de la guerre que le Pingouin livrait dans cette ville, et le Gant Noir allait se faire exploser le trou d'balle. Et si y'avait Batman ? Nul doute qu'il sera là ! L'idée de pourrir la vie du Batman était une excellente idée, bien plus sûre que de s'en prendre directement à lui. Oswald était bien trop prudent dans ce genre de jeu sur l'échiquier de Gotham City. Balancer des crottes de nez de ce genre était un plaisir pour le Pingouin, surtout s'il pouvait rendre la vie du Batman insupportable. Mais pas ce soir, non. Pas ce soir. Ce soir, le Pingouin n'en avait cure de Batman. Il avait un trône à récupérer. S'en prendre à Batman ... Quelle idée saugrenue. C'était une idée de merde. S'en prendre directement à lui et le traquer n'arrêtera pas le chevalier noir d'être une gêne monstrueuse dans les affaires du Pingouin. Les souvenirs d'un temps révolu où la Pègre de Gotham était sur le déclin, et où les gens comme Oswald prirent très vite l'ascendant sur la ville. Il n'était pas rare que les emmerdes fleurissent souvent quand les choses semblent aller dans le bon sens. Gotham City était une ville où toute chose posée pouvait se retourner contre vous, et des gens comme les cinglés de l'asile d'Arkham n'y font aucune exception. Aucun doute, les cinglés, attirés par la folie, allaient se ruer comme des clodos sur du caviar, vers le Gant Noir. Et Cobblepot ferait peut-être un ménage, on verra bien. Jugeant l'obscurité, Oswald avait la connaissance du terrain. C'était lui, le prédateur des égouts. Personne d'autre. Se fondant dans les ténèbres, il continua à pied, son lent et pénible voyage vers la bombe qui menaçait SA ville. Oswald savait parer à tout, et s'il devait chuter, il trouverait encore une fois, le moyen de se relever et de garder une certaine fierté à ce niveau-là.



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MessageSujet: Re: Rendez-vous dans la rue du crime [Fin de l'intrigue]   Rendez-vous dans la rue du crime [Fin de l'intrigue] EmptyMar 10 Oct 2023 - 13:48



Le chaos. Vraiment. Il fallait que j'agisse. Et malgré le fait que de nombreux héros commençaient à affluer, les derniers rapports indiquaient la présence de nombreux criminels qui sont, eux aussi, en pleine décharge contre mon opération. Voila qui ne faisait que confirmer mes dires de jadis : la ville se défend. De qui ? Du Gant Noir, bien évidemment. Elle la percevait comme une menace, et elle envoyait ses "anticorps" contre mon organisme. Bien. Criminel et Justicier se confondaient, main dans la main, pour mettre un terme à ma grande expérience. Une forme de persévération qui se traduit par un biais comportemental dans la façon dont des individus sains prennent leurs décisions et font évoluer celles-ci face à de nouveaux éléments. L'ajout d'une donnée nécessitant logiquement la révision d'une solution précédemment trouvée est souvent ignorée et les sujets sont aveuglés et influencés par leur décision préalable, qu'ils modifieront moins souvent qu'un raisonnement logique ne l'exige. En un sens : Qu'est-ce qui était logique à Gotham City ? J'adresse ma prochaine parole à mon pilote, le Batman 666. Celui-ci ne dit rien, mais obtempère à mes ordres. Ordre qui lui ordonne de faire demi-tour et de nous ramener à Gotham, au Gotham Plaza. D'un geste, je reprends la parole sur les écrans allumés du centre, et sur toutes les ondes. Je changeais mon plan, mais j'avais dans l'idée de trouver quelque chose de plus ... Théâtral pour ce final des plus apocalyptiques.

Vous m'avez prouvé que vous aviez de la valeur. Aussi, je vais couronner votre vaillance avec un cadeau. Je serais des vôtres pour le grand final.

L'hélicoptère se dirigea alors vers l'ancien hôtel de ville où il se posa sur ce qu'il restait du toit. J'en sortis, sortant mes armes, et me préparant à l'action. Le Batman 666 était un ancien policier du GCPD. Formé par mes soins à une époque où le GCPD voulait prendre le relais au cas où Batman mourrait. Et bien entendu, sa phase de test ne faisait que commencer. Je lui donnerais un ordre simple : Défendre la bombe, et faire de son mieux pour détruire le Batman et ses alliés. Mais il avait un ordre tout particulier avant. Il fit sortir de la soute de l'hélicoptère, un homme encagoulé et menotté. Il délotta le visage de ce dernier, avant de paraitre à l'écran, avec sa victime. Le Batman 666 paraissait devant toute la population, sur les écrans, avant de s'occuper de l'homme ...

Rendez-vous dans la rue du crime [Fin de l'intrigue] Hhf0

Sur les écrans, mon visage est toujours à l'antenne, et avant que la sinistre nouveauté ne parvienne, il était temps de faire ma dernière annonce. De faire tout ce qu'il y'avait à faire pour détruire l'âme de Gotham City à tout jamais. Et à quoi risquer sa vie, et potentiellement d'échouer, si le plan numéro un n'était pas accompli ? Détruire la ville de Batman ? Ce n'était qu'une simple facilité. Non, le pire, c'était de détruire l'âme du Batman. C'est alors que le visage fut découvert : Alfred Pennyworth, battu, le visage ensanglanté. Et d'un geste, sans rien n'annoncer, sans plan grandiloquent, sans rien, le Batman 666 sortit une arme avant de lui coller contre la tempe. Et d'un geste ... Une détonation, le bruit d'un corps qui chute sur le sol. Un homme vient de quitter cette Terre, sans dernier sacrement. Pour ma part, j'étais en paix, et relativement satisfait d'avoir enfin fait du mal là où ça démangerait. Mon sourire s'élargit, tout en imaginant ta tête, Bruce.

Repentez-vous maintenant, Gotham City. J'annonce la fin de toute vie dans un rayon de trente kilomètres dans les cinq prochaines minutes !

Appuyant sur un bouton, les détonations du Gotham Plaza firent s'écrouler les fondations de la grande place, révélant alors le centre souterrain où la bombe atomique trônait. Imaginez des explosions tout autour de cette grande place, des détonations monstrueuses et le sol qui s'effondre sous vos pieds, alors que le vide révèle enfin ce que tous recherchaient ... Ronronnante, et dont les derniers instants venaient d'être ramenés à cinq minutes. Les détonations avaient fait un grand bruit, et pendant l'opération, des morts furent à déplorer. Des blessés gisaient, de part et d'autre, et tandis que le fatum semblait se révéler à tous, j'observais de loin, tout ce carnage aveugle qui allait faire très très mal. Comment te sens-tu Bruce ? As-tu vraiment envie de continuer à sauver cette ville maintenant ? Et si oui, à quel prix ? Que feras-tu pour venger Pennyworth ? Que feras-tu pour lui permettre d'être vengé ? Oh que cela me semblait bien illusoire de l'imaginer, mais tellement jouissif. Maintenant, ta solitude prendra une forme des plus violentes, des plus amères possibles ... En psychanalyse, il existe une bonne et une mauvaise solitude. La mauvaise est celle de l’enfermement mortifère, du refus de l'autre, et de la fuite de soi. La bonne serait, en quelque sorte, une solitude apprivoisée, libérée du poison de l'angoisse de séparation, quand elle s'exacerbe, réconciliée avec la culpabilité qu'il faut parfois affronter. La traversée de la « mauvaise » solitude est souvent nécessaire pour trouver le chemin de la « bonne ». La bonne solitude surgit après avoir accepté l'épreuve du feu de l'angoisse. Arriveras-tu à la surmonter, Bruce ? Arriveras-tu à surmonter cette pénible ascension que je viens de t'offrir ? Gotham était en ruines, Gotham était en feu, et dans quelques instants, elle allait enfin comprendre sa douleur. Regardant ma chère expérience, je lui dis.

Je te laisse régler tes comptes avec les justiciers. Empêche les d'intervenir. Traque-les. Commence par le Red Hood.

Pauvre Batman. Comme elle te semble loin, ta vicieuse Gotham City, son stupre, sa corruption, maintenant, te voila dans un monde de ténèbres. Tu avais tes ténèbres, oui, mais tu les avais maitrisées. Moi, je t'offre le pire du pire ... Je suis l'homme qui ouvre les portes de l'enfer. Je suis le serrurier des âmes, et je vais t'offrir la pénible fin, dont personne ne se souviendra. Mais toi, dans ton être, tes derniers instants seront ceux d'un homme qui n'aura pas réussi à sauver son plus fidèle ami, et père de substitution. Tes dernières pensées seront un amer ... "J'ai échoué". J'ai réussis à te détruire, Bruce. Et bientôt, il ne restera rien de Gotham City. Ni toi, ni tous ces imbéciles qui se battent idiotement pour une ville qui les détruit.



Note pour ce tour
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MessageSujet: Re: Rendez-vous dans la rue du crime [Fin de l'intrigue]   Rendez-vous dans la rue du crime [Fin de l'intrigue] EmptyMar 10 Oct 2023 - 18:58





The Dark Knight


Et l'horreur se fit. Alors que toute l'assemblée, que tous les Gothamites pouvaient voir le terrible spectacle qui venait de s'offrir, alors que les citoyens étaient médusée devant ce spectacle, je sentis la haine m'envahir férocement. Une haine si forte, si monstrueuse que j'aurais pût détruire n'importe quel criminel sur mon passage. C'était à la fois une terrible perte, une nouvelle fois, je perdais un être qui m'était chers, et la douleur se fit ressentir dans mon âme, au plus profond de celle-ci. Mon état physique ne disait rien, si j'éprouvais la moindre grimace, cela se verrait ... Mais là, je venais de perdre mon père de substitutions. Encore une fois, je venais de perdre quelqu'un de proche ... Encore une fois. La douleur. Ce que je voyais sur l'écran principal me tirait vers le bas. Il n'y avait pas de mot pour qualifier cette infamie. Non ... Je me retenais d'exprimer quoi que ce puisse être, mais la douleur, elle, était bien présente au fond de mon esprit. Je me concentrais sur la mission. Cette ville avait besoin de nous, et malgré tout, la douleur ... La douleur de perdre Alfred. Comment me faire pardonner d'avoir perdu un si illustre majordome de la famille Wayne, et le plus terrible, c'est qu'en dépit de nos disputes, je ne l'avais jamais réellement remercié pour tout ce qu'il avait fait. Alfred était mort. Le Gant Noir avait réussit à me faire le plus grand mal qu'aucun de mes ennemis pouvait faire. La rage, La haine. Voila ce qui emplit mon âme toute entière. Comment un être, un seul être dans ce monde peut-il être aussi abominable ? Comment cela se peut-il ? Qu'importe ... La mission doit prévaloir et le temps nous est compté. Alfred était mort et plus rien ne me retenait ... Rien ... Je pourrais très bien tuer Simon Hurt moi-même ... Je pourrais ... Mon bras se retenait et pourtant ... La haine m'habitait encore, toujours, imperturbable ... Et je voulais effacer ce sourire à jamais ... Je le voulais ... Je me murmurais à moi-même d'en finir une bonne fois pour toute mais ... J'étouffe, je voudrais pleurer, je voudrais ... Mais je retiens ce cri dans mon être, dans ma poitrine. Intérieurement, le petit garçon qui avait perdu ses parents hurle à nouveau. Un cri de colère, les poings levés en l'air, c'était mes parents qu'on assassinait encore une nouvelle fois. La douleur dans mon âme s'était réveillée, je n'étais au final, maintenant, qu'un petit enfant, qui joue à se déguiser en chauve-souris la nuit, pour essayer de combler les tristesses qui ont survenu dans mon passé ... Hurt voulait me forcer à tuer, il voulait me voir sombrer dans une justice plus sombre, plus destructrice. De là, on en revient à cette éternelle question : Comment symboliser la justice et l'espoir si l'on se met au niveau des pires rebuts de la société ? Ra's al Ghul faisait souvent ce genre de procédé, mais je n'étais pas Ra's. Ma voix rugissait une nouvelle fois en direction de mon interlocuteur.


Si tu m'entends, tu dois le faire.



Batman, j'ai vu ce qu'il vient de se passer ... Cela ne te le ramènera pas. Et on ignore ce qu'il pourrait se passer ! On pourrait très bien tomber dans quelque chose de pire et ...



On a besoin de plus de temps. On en a besoin et Superman ne pourra pas intervenir. Alors fais-le !


C'est à ce moment bien précis que le temps se suspend. Que toute chose nous altère.

Rendez-vous dans la rue du crime [Fin de l'intrigue] Cpwe

Le temps est une création parfaite, uniforme, linéaire, entrecoupé de soubresauts dans le temps. Chacun des protagonistes présent, chacun des acteurs de cette soirée se voit revenir en arrière, quelques instants avant le drame ... Flash, une nouvelle fois, suit le conseil de Batman et essaie de gagner du temps pour la plupart des acteurs et actrices présentes. Chacun d'entre eux voit désormais de nouvelles possibilités, mais aussi, de nouvelles erreurs qui surviennent. Le temps passe mais il se suspend, et Flash revient désormais aux origines de cette abomination lancée par le Gant Noir avant de changer un maigre détail qui pourrait tout bouleverser. L'effet papillon. Ce moment unique, change la trame pour de bon, et permet à certaines erreurs, de ne pas être refaites ... Pour chacun des protagonistes, pour chacune des personnes présentes à Gotham Plaza, le temps se change, et le sol ne s'est jamais effondré ... Mais la menace n'est pas terminée ... Alors que tout semble se figer à nouveau, Flash revient alors dans la bonne continuité, mais certains éléments se doivent d'être changés. Alfred Pennyworth, par exemple, était toujours mort.


Batman, il faudra que l'on parle après ça.



Est-ce que ça a marché ?



C'est différent oui, il se pourrait que certaines choses aient changé ... Mais je ne peux rien pour Alfred.


Je ne dis rien, et pourtant, j'ai cette impression que tout a changé. J'essaie de comprendre ce qui se passe, mais alors que nous foncions vers le mur, ce mur de briques se pulvérise face à la force du bateau. Nous avions peut-être réussi à épargner des vies, et le cadran du minuteur de la bombe nucléaire venait de se stopper, de se figer, comme bloqué par une quelconque manipulation du temps. Plus d'angoisse à ce sujet, maintenant, il était temps d'agir pour régler le compte de Hurt. Dans un énorme bruit d'enfer, le Batskiboat se propulse hors de la bouche des égouts et tombe en plein Old Gotham. Des gargouilles nous attendent. Gotham City était sauve, pour le moment, malgré la mort d'Alfred ... Une vie, contre toute une ville. Plus rien n'allait me retenir désormais. Alors que l'engin ralentit, le cockpit s'ouvre et je m'apprête à me battre, une ultime fois. Flash reprit, une dernière fois.


Bruce ... Il y'aura un prix à payer.



Merci, Flash. Azzura, prépare-toi à combattre, c'est le moment.




Le temps a changé. Certaines choses qui sont arrivées, comme la mort de civils ou de vos hommes ou même la vôtre dans l'explosion du Plaza, tout a peut-être changé. En bien, ou en mal.

Faites un rand : https://legendsofgotham.forumactif.org/t6516-rendez-vous-dans-la-rue-du-crime-rands
Code:
[rand]1,2[/rand]

Rand 1 : Vous étiez en dessous, ou au-dessus de Gotham Plaza. Et vous avez sûrement reçu un coup fatal : Soit c'était un tir isolé, ou vous êtes mort dans l'explosion, quelque chose dans ce style ... Et malgré votre "héroïsme" de dernière minute, c'est comme si tout s'était passé normalement, comme si le temps vous accordait quelque chose en plus ... Comme si ce qui a faillit être fatal ne l'était plus ... Le temps vous a sauvé. Vous bénéficiez d'un avantage, d'une bonne nouvelle, de quelque chose qui vous permet de prendre le dessus. Une nouvelle arme, une situation qui vous permet de reprendre le dessus et qui sème la panique dans les rangs des gargouilles.

Rand 2 : Vous aviez survécut à l'explosion et aux nombreux problèmes sous-jacents et malgré toute cette chance, vous vous retrouvez dans une situation encore plus merdique que précédemment : Gargouilles qui vous tiennent en joue, le Batman 666 qui vous rafale, les assassins de Simon Hurt qui vous prennent pour cible. Vous êtes traqué, pire : Vous êtes celui qu'on veut abattre. Le changement temporel a un peu de bon pour vous : Flash, dans un éclair rouge, vous octroie quelque chose qui vous permet de prendre des distances avec ceux qui vous cherchent. Histoire de revenir plus fort. Tous ceux qui feront un 2 se retrouveront au même endroit afin de s'organiser pour la dernière offensive. (Le lieu étant un bar abandonné et vandalisé.)



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Yakuza
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MessageSujet: Re: Rendez-vous dans la rue du crime [Fin de l'intrigue]   Rendez-vous dans la rue du crime [Fin de l'intrigue] EmptySam 14 Oct 2023 - 14:25

* * * Quinze minutes plus tôt * * *


« Allez allez allez… »


Appuyant sur le bouton latéral de son smartphone, le jeune homme regarda l'écran lui indiquer "2%". Il souffla, pesta et se pencha dangereusement sur le côté pour réaliser un élégant écart avec le véhicule ruiné qui barrait une partie de la route. Ils avaient criés après lui mais il n'avait pas entendu si on l'engueulait ou si on avait tenté de le retenir, et à présent, peu lui importait. Il était toujours dans le Chaudron, il allait devoir passer le checkpoint Sud. Ce serait risqué, il pourrait être pris pour bien des choses et se faire sottement abattre.

3%.

La batterie n'avait pas été difficile à faucher. Ni les rollers. Tout le monde se servait allègrement dans les stocks, organisait en catastrophe ce baroud d'honneur auquel on refusait sa participation active, il s'était contenté de faire semblant de trimballer le matériel pour charger un camion. A peine étaient-ils partis qu'il s'était isolé. Comme un idiot, il avait décidé de troquer ses baskets contre les roulettes avant de brancher son téléphone, et s'il avait fait l'inverse ?

4%.

Il n'avait jamais vu autant de visage hébété qu'en traversant la base à toute vitesse. Il avait trouvé ça très drôle, assez pour oublier pendant un instant ce qu'il venait de faire. Et puis le son des cris s'estompa, aucun coup de feu, juste le silence, un silence qu'il n'avait pas entendu depuis longtemps. La solitude, il avait oublié ça, oublié ce que ça faisais. Là, sur les routes abîmées de Gotham, il ne restait plus que le bruit de ses roulettes, la lumière des lampadaires, et rien d'autres. Les gens avaient-ils entendu ce que le cinglé avaient dit ? S'étaient-ils résignés ? Pas lui.

5%.

Appuyant longuement sur le bouton d'allumage du mobile, celui-ci patienta quelques secondes avant d'afficher sa marque, son modèle, un logo, une animation élégante. C'était long, trop long, surtout pour se risquer à une bête absence de réseau, un forfait résigné, mais il avait besoin d'essayer, c'était sa seule chance. La dernière opportunité de faire les choses bien, d'agir comme un homme. A peine le sobre fond d'écran apparut-il qu'il fit glisser son pouce dessus, trouva le répertoire et le fit dérouler pour appuyer sur son nom.



Allô !



Paul ?


Reprenant brusquement son souffle, le jeune homme se laissa zig-zager légèrement sur la route. Un bref regard au téléphone lui indiqua que, malgré l'alarmant état de son écran fissuré de toute part, il avait bel et bien entendu celle à qui il désirait tant parler. A cette idée, il eut évidemment envie de sourire, et pourtant, c'est d'un ton pour le moins direct et fort qu'il répondit, ne serait-ce que pour surmonter le bruit de vent qui lui sifflait lui-même aux oreilles.


Helen ! Tu dois te mettre à l'abri !


Son interlocutrice soupira douloureusement et lui laissa même craindre une seconde que la communication n'ait été perdue, puis elle articula enfin, difficilement.


Je sais.... Je... Je suis dans les sous-sol de l'hôpital.



Par... parfait ! J'ai pas beaucoup de temps. Je sais pas si…


Se coupant lui-même, il freina un peu en urgence et heurta une barrière qu'il n'avait deviné qu'un peu tard. Il ne s'en tint fort heureusement qu'à une exclamation de surprise et peu de mal, seulement une perte de rythme.


Ohyo merde ! Personne d'autres répondra, je dois te dire des trucs !



Paul ! Où es-tu ?



Hein ? J'sais pas, ça ressemble encore au Chaudron, je me dirige vers la Tour Wayne. Ecoute ! On va se battre. Enfin, nous. La Triade. Ils sont partis vers la Plaza.


Reprenant progressivement de la vitesse, l'Apprenti faisait de son mieux pour s'empêcher de rythmer ses mots avec ses mouvements de jambes, mais rien n'y faisait, l'entraînement pris le pas sur la discrétion, il se devait de conserver une bonne respiration, et son cerveau le lui imposa sans autre forme de procès.


Quoi ?! Qu'est-ce que tu… Tu es à proximité de la zone de… Tu es avec… Non! Même pas. Tu… Bordel Paul ! Mais qu'est-ce que tu fous ?! Tu vas te faire tuer !



Ce que je fout ! Ce que je fout ? Je… j'vais protéger ceux que j'aime ! Et ni toi, ni papa, ni Tchang ne serez là pour m'en empêcher ! C'est mon choix, écoute moi Helen !


Criant malgré lui, le jeune homme peine à maintenir sa concentration entre sa route, son équilibre, sa vitesse et ce putain de portable brûlant sur son oreille, relié par ce foutu câble usb à la batterie lestant sa veste. Il se sens brusquement stupide, puis oublie tout en entendant l'écho d'un sanglot dans son téléphone.


Je suis fière de toi. Tu as sans doute raison. C'est sans doute la seule chose à faire… Mais s'il te plaît, s'il te plaît, ne te fais pas tuer…



Je… je te promet Helen. J'voudrais… je veux que tu dise à papa, et à Hiroki, et Alexa, et même Tchang. Je ne pouvais pas rester assis à attendre, et je les aime, je vous aime tous.


Passant d'un extrême à l'autre, Paul renifle, passe sa main libre sous son nez, puis sa manche sur ses yeux. Il se sens à nouveau stupide, mais pas pour la même raison. Masquant vainement son émoi, il redouble d'efforts dans ses jambes, fait crier ses roulettes sur le béton, envoi ses jambes en avant comme s'il tentait de battre un record de vitesse.


Je te le promets, Paul. Je te le promet. Toi, promet moi de t'en sortir… Moi aussi, je t'aime, gamin...


Le gamin renifle à nouveau puis, avec un naturel assez déconcertant, se propulse en l'air pour planter ses roulettes dans une rambarde en métal. Il sens le déséquilibre, la douleur dans ses cicatrices, les vieilles et les moins vieilles, inspire profondément pour ne pas paniquer et, enfin, retombe dans un claquement sec, fonçant sur le béton craquelé.


Tu sais. J'voulais venir te voir. J'me suis découragé de peur de risquer de traverser Tricorner alors que tu étais chez toi, ou de risque d'être pris par les scorpions ou les gargouilles alors que tu n'étais pas chez toi. Et puis… enfin…



Tu as bien fait. Je n'aurais pas voulu que tu te mettes bêtement en danger. Tu m'as manqué.



C'est… c'est triste. Je voulais manquer à personne. Je serais juste parti… avec Alexa. A un moment, j'ai cru que c'était pos- OUPS ! Attention ! Pas sur la route ! Merde… pas passé loin.


Jetant un coup d'œil en arrière, Paul reste un peu bouche bée. Le checkpoint commençait déjà à s'éloigner derrière lui et les hommes n'avaient donc même pas tentés de se lancer à sa poursuite, tant mieux pour eux. Ils lui avait fait barrage, ça oui, et il les avait évité de justesse, mais aucun n'avait dégainé, ni dit quoi que ce soit. Savaient-ils que c'était lui ? Ou n'avaient-ils pas eu le cœur à ouvrir le feu sur un pauvre hère fonçant vers un suicide assuré ?


Tout va bien ?



Heu… oui ! Juste des gens. Des gens paniqués. J'ai failli me crouter.


Son interlocutrice lui soupire de soulagement dans l'oreille. Lui-même haletant, il fait de son mieux pour reprendre de la vitesse, sortir de Cauldron était une chose, rejoindre Gotham Plaza en était une autre, même en fonçant à toute berzingue sur ses rollers. Helen met quelques secondes à répondre, et Paul ne s'attends pas à ses mots lorsqu'elle parle enfin.


Vous allez bien ensemble. Toi et cette jeune fille. Je suis contente pour vous deux.



Tellement peu de temps. Je regrette Helen. Ne lui dis pas… que j'ai pensé à m'enfuir avec elle. J'ai peur que la ville la bouffe. Elle veux se battre. Merde, elle… elle est là-bas ! C'est sûr ! C'est- Non !


La main sur la bouche, il se force à couper sa respiration pour que celle-ci ne s'emballe pas. Ses yeux larmoient, ses pieds se replacent parallèlement, il se laisse avancer tout en faisant de son mieux pour surmonter la plus terrible épiphanie de sa vie.


Essaye de la retrouver. Si effectivement elle est là bas, vous aurez bien plus de chances de vous en sortir vivants ensemble que séparément.


Le gamin laisse s'écouler quelques secondes, ravale ses larmes, s'inonde d'autant de bonnes pensées que peut lui en inspirer la voix rassurante à son oreille. Ne laissant que le vent et le bruit de ses roulettes pour ponctuer le silence, il va finalement laisser glisser sa main, et demander :


Helen ?



Oui ?



Est-ce que… t'aurais un truc à dire ? Genre à quelqu'un comme ça ? Style un mec très con, un mec qui a sûrement des trucs à te dire. Des fois que lui aussi, je le retrouve.


Il se sens mal, mal d'agir ainsi. Ce pourrait être leur dernière conversation, et le voilà à détourner la conversation, forcer sa sœur adoptive, sa mère de substitution, forcer la première femme de sa vie à ne pas prendre le risque de s'exposer aux mêmes regrets que lui à l'instant. Mais si lui ne pose pas la question, alors, qui aura su ?


Qu'est-ce que tu veux dire par là ?


Le gamin se sens pris en faute mais, secoué par l'instant, par les révélations, par tous les sentiments qui agitent sa petite caboche, il ne se sens pas de se justifier. Ainsi ne coupe t-il pas l'infirmière qui fini par en admettre plus que ce que le sino-américain peut en comprendre.


Dis-lui que s'il crève comme un con, je le tue.



Tu ne-


Cette fois, l'Apprenti n'est qu'estomaqué. Lui qui perdait doucement sa vitesse pivote brusquement sur ses genoux et freine d'un mouvement sec et bruyant. Était-elle trop fière ? Ou ne voulait-elle simplement pas admettre une telle faiblesse ? Il hésita, regarda son smartphone, voulu crier, oublier dans quelle mission il s'était lancée, mais des vibrations et une faiblesse lumineuse dans les lampadaires lui firent savoir qu'il approchait du champs de bataille. C'est ce pourquoi il baissa les bras, et souffla avec douceur :


Désolé Helen. On se parle. Tout à l'heure, c'est promis.



Promis, gamin, promis…


Les détonations semblent plus fortes. A nouveau, son visage se crispe, la peur l'envahit, la peur et la tristesse. Il va mourir, et il ne peut que mentir et se consoler du fait de ne pas avoir à l'assumer. Après tout, peut-être n'y aurait-il plus âme qui vive à Gotham dans une demi-heure… Dans son mobile, il entends le raffut de la panique hospitalière, le brouhaha, les plaintes, les lits et les machines facilement transportables. Pourvu que cela suffise, pensa Paul.

Puis il souffla doucement, toussa. Il allait mourir, et ce n'était pas la première fois. Plus que le croire, se convaincre des récits de son mentor et de son jeune amour, il le su, et les flash se firent enfin plus nets. Il se rappela.



Je me rappelle. Ce que j'avais oublié. Dis le à Alexa. Tu lui diras. Et à ce vieux con mal léché aussi. Soyez tous là, après. Helen. Tu as promis.



Je serai toujours là pour toi.


L'Apprenti lève les yeux au ciel, et toutes les étoiles ont disparues, englouties par les lumières de la cité. Sans doute y avait-il quelque chose de spirituel à penser ou dire à ce sujet, mais il ne pu y penser. Il pensa seulement au fait qu'il n'était pas seul, que même dans cette rue déserte, sur le chemin d'une guerre sans queue ni tête, il sentais, en lui et sur lui, tout le poids et toute la force de ses promesses. Il n'était pas seul.


Prends soin de toi.


Et sans attendre, il regarda son mobile, et appuya sur le bouton rouge. Il lui fallait couper. Il fallait qu'il saute le pas, avant d'envisager de faire machine arrière et fuir au Sud, tenter de rejoindre l'hôpital et aider Helen, revenir à Cauldron et serrer son père dans ses bras, s'infiltrer dans Chinatown pour faire un dernier bras d'honneur à sa mère. Il devait y aller, deux personnes se battaient, eux aussi, et il devait être là pour eux.


* * * Une minutes plus tôt * * *

Un pointeur laser passe sur son œil. Concentré, convaincu, le roller-boy tire la manche de sa veste, découvre sa cicatrice, et lève le bras. Le geste est stupide, incompréhensible, et pourtant, les fusils s'écartent de sa silhouette, tous sauf un, et la douleur est lancinante, mais il refuse de regarder sa main gauche. Il s'accroupi, puis pousse sur ses jambes comme jamais. Peu importe qu'il raye toutes ces voitures, adroitement, par petits bonds, il passe de capot en toit, s'interdit de revenir sur le bitume inondé d'hommes en armes. Lui, n'a d'yeux que pour le cinglé à découvert, il sait.

Il sait que c'est lui, car il le connait, car il a passé presque chaque jour de ces deux longues années à l'observer et l'écouter, car il sait ce qu'il refuse de dire, à ses frères, à Helen. L'Apprenti saute finalement de la dernière voiture et fonce sur la Gotham Plaza, pistolet au poing. Sur sa droite, un petit homme s'agite avec son AK. Par réflexe, le gamin lève son arme, tire, puis seulement hésite, qui porterait un costume dans ce chaos ? Qui, hormis ce putain de cinglé ? Ce foutu junkie tombant à la renverse.

Et alors qu'il avance à toute vitesse sur Tchang, celui-ci se retourne, le corps criblé de shrapnel, ce qu'il reste de ses dents, serrées pour supporter ses derniers instants, ses yeux, coulant de chaque côté de son visage. Paul tente de hurler, mais il est coupé par la mitrailleuse. Ce n'est pas aussi douloureux que la dernière fois, non, en fait, il a juste froid. Les larmes lui remontent aux yeux, il veux pouvoir parler, mais il se sens soudain perdre pied. Les bruits sourds ne sont pas ceux des mortiers, le macadam ne se morcèle pas, il se dérobe sous lui, et les deux taïwanais avec lui. Sous le jet d'adrénaline, il se voit mouliner de ses jambes saignantes dans le vide, le béton fracassé descend, encore et encore, plus vite que lui, l'écart se creuse, et se creuse, et Tchang et Tian ne sont déjà plus que deux poupées figées dans les airs, fonçant vers les noirceurs.

C'était une promesse stupide. Un destin merdique. Une décision de trop. Il ne savait même pas ce qu'il s'était passé, tout ce qui lui restait, c'était la sensation grisante et effrayante de l'air faisant battre sa veste dans son sillage, savoir que tout allait finalement se terminer, là, maintenant. Il n'y aurait plus de soucis, et peu importe qu'il soit parti en homme de la Triade, qu'il ai abattu le Gùn, se soit fait lui-même descendre par son propre mentor… il s'en allait en héros, un héros stupide, sans la moindre influence, mais en héros quand même, et pour un sale merdeux d'escroc de Chinatown, c'était finalement… pas si mal…



* * * Une minutes plus tôt, à nouveau * * *


Une lampe torche clignote à deux reprise sur le barrage, et le jeune gangster lève la main, brandit son pouce et son index, pas un coup de feu. Il s'accroupi, sens le vent lui battre le visage, puis il saute sur la première voiture, la raye sans vergogne, saute sur le toit d'une autre, enchaîne. Il se sens grisé, dopé à l'adrénaline, rien ne peut l'arrêter. Et il le voit, devant les limites du barrage, haranguant les gargouilles, sulfatant les sniper avec une dangereuse précision en dépit de son arme lourde. Il est égal à lui-même, loufoque légende de cette ville.

Sautant du dernier véhicule, le gamin se freine net à son niveau. Pas vraiment surpris, juste assez mécontent, le vieux truand cesse son manège et le regarde avec un air grondeur :


« Qu'est ce tu f-

Coupé dans sa phrase, il a quand même le réflexe de saisir le smartphone que son fils spirituel lui a jeté dans les bras. Devant eux, la Plaza tremble et s'enflamme des bombes venus du ciel et du plomb sifflant, et eux se regardent, comme les deux cons qu'ils sont, jusqu'à ce qu'une réponse vienne du jeune :

- Rappelle la. Si t'es mort, elle viendra te tuer, vaudrait mieux pas qu'elle se trompe. Moi, je n'ai plus besoin de ça. Couvre moi !

- Que ?! Hein ? Hé ! Reviens là p'tit con ! Le visage soudainement soucieux, le truand se retourne vers ses hommes, hurlant, cessez-le-feu ! Toutes les batteries ! Il y a un homme à découvert !

Lancé à grandes enjambées, Paul ne l'entends déjà plus, les haut-parleurs couinent, grésillent, et la voix d'outre-tombe lance d'un ton goguenard :

Rendez-vous dans la rue du crime [Fin de l'intrigue] Qrkc


Juste à temps Roller-Boy. A gauche, cinquième rue, elles t'attendent.

Par ailleurs ! Simon, rassures moi, ce n'est pas ta bombe que j'ai trouvé connectée au réseau, si ? Je ne sais pas, je découvre de nouvelles choses à désactiver à chaque minute ! Pas d'inquiétude cependant, le SAV à huit pattes est en route. En attendant, je prie tous les combattants de se mettre en stand-by et laisser faire le made in Taïwan. Scorpiana, as-tu entendu parler du péril jaune ?


Disséminés sur de nombreux bâtiments, les petits scorpions d'acier font rougeoyer leurs yeux, cliquettent, commencent à chercher. Des héros ? Non, ils viennent pour les gargouilles, ils viennent pour l'assassin qui se pavane dans l'œil du cyclone après avoir abattu un homme sans défense. Un homme plein de ressources semble bel et bien avoir atteint le centre névralgique des opérations de Scorpiana et se vante de mettre le bordel sur le champs de bataille !

Et pour les hommes de Tian, comme lui-même, revenu à la raison, rentré dans le rang pour s'éviter une mort hasardeuse et stupide, ces instructions sont paroles d'évangiles. Carapatés derrière leurs barrages, en surveillance efficace quoi que faillible des mouvements ennemis aux alentours, ils ont cessés de pilonner le Gotham Plaza qui peut enfin retrouver un semblant de calme, de manière toute relative bien sûr.

Les tirs continuent de fuser, les bâtiments jouxtant le pourtour nord et ouest de la place sont méthodiquement pris d'assaut pour placer des tireurs embusqués aux yeux bridés. Chinois, japonais, coréens, vietnamiens, cambodgiens, tous se mêlent, agissent de concert pour piétiner toute résistance et forcer les gargouilles à l'immobilisme. Bien sûr, de nouveaux protagonistes entrent en jeu, et c'est ce pourquoi le général de cette armée asiatique leur laisse l'initiative, plutôt que de foncer droit dans un piège causé par son ignorance.

Et pour Paul ? Tout cela n'a aucune foutue importance. Il n'est pas venu pour tuer, pas même pour jouer les héros. Il voulait agir, ne pas attendre sa fin, et à présent, il devait s'en remettre aux instructions d'un homme en principe mort qui lui parlait donc d'outre-tombe à travers les canaux de la ville. Cela n'avait aucun sens, donc c'était forcément vrai, et c'est pourquoi il avait bifurqué et renoncé à rejoindre la bouche de métro et donc la bombe. Il n'y avait plus rien à faire là, il ne restait qu'une chose, être là pour celle qu'il aime.

Ainsi déboucha t-il dans la rue où l'homme de l'ombre avait dernièrement vu Alexa et Alienor et, seulement devancé par le son de ses propres rollers, enfonça un groupe de gargouilles. Par le truchement d'un étrange concours de circonstance, il en renversa deux, fila un douloureux (pour lui !) coup de poing dans le masque d'une troisième et tira de manière un peu hasardeuse en roulant vers un abri incertain, poursuivi par des volées de guêpes de plombs.

Tombé à plat ventre derrière une voiture accidentée, il se tourna un peu, rechargea son arme en tremblant. Enfin, lorsque les coups de feux cessèrent, que le calme revint dans la rue, agissant par pur instinct, avec l'espoir d'un fou, il cria :


« Alexa ! Je- J'ai envie qu'on emménage ensemble ! »

Rampant au sol, il s'accrocha à la carcasse de métal, pris appui sur ses genoux. Avec une certaine perversité involontaire, se contentant juste d'agir par pur mimétisme de ses pairs en attendant d'entendre la voix de celle pour qui il venait risquer sa vie, il leva sa main par dessus son abri et tira sur les exclamations de moqueries et d'incompréhension des masqués, les poussant eux-aussi à se trouver un véritable couvert.

Ne restait qu'à espérer ne pas être tombé dans un bête traquenard, ou pire, trop tard…
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MessageSujet: Re: Rendez-vous dans la rue du crime [Fin de l'intrigue]   Rendez-vous dans la rue du crime [Fin de l'intrigue] EmptyMar 17 Oct 2023 - 13:37

Lisbeth sortit d'une sorte de brouillard mental, comme si elle venait de se lever après une cuite à la vodka premier prix. Elle était désorientée, et lui fallut quelques secondes pour se repérer dans l'espace et le temps. La mutante était recroquevillée derrière une benne à ordures odorante, "Promeneur" son robot à ses côtés. Puis tout lui revient en mémoire, la bombe, sa localisation, le Gant Noir et l'allocution télévisuelle de son chef, le meurtre du petit vieux qui avait été gentil avec elle dans le manoir Wayne.

Après s'être secoué la tête comme pour se sortir d'un mauvais rêve, la petite silhouette se redressa pleine d'une énergie nouvelle, posant ses deux mains sur le conteneur, elle poussa de toutes ses forces. Tout d'abord, rien ne bougea. Il fallait dire que la femme devait peser dix fois moins lourd que le contenant qu'elle essayait de déplacer. Aucun moyen pour que ce dernier ne bouge, et pourtant après une dizaine de secondes l'improbable se produisit. La benne bougea de quelques centimètres dans un frottement métallique. Enlevant une main, la frêle silhouette continua de faire avancer la benne à travers la rue à la vitesse d'un homme au pas, contre toute logique élémentaire du rapport poids / puissance.

Dans un premier temps, elle n'attira rien à elle, protégée comme elle était derrière le conteneur. Mais une fois sur la place, ce fut une autre histoire. Liz était visible de tous. Son petit robot tirait dans les hauteurs ses dernières cartouches. Lisbeth ne savait pas s'il faisait mouche ou pas. Au loin, elle voyait deux silhouettes s'affronter sur les hauteurs et entendait des fusillades venant des bâtiments au Nord et à l'Ouest ainsi que dans des rues toutes proches de sa position. Quand elle arriva au-dessus du lieu estimé de la bombe, elle cessa d'user son pouvoir qui lui permettait de pousser la benne tout en se protégeant des tirs en se cachant derrière.

La Petite Souris vit son robot, cribler de balles, fumer puis s'écrouler un peu plus loin. Certes, il avait rempli son office, mais le voir dans cet état après avoir passé autant d'heures dessus pour le créer puis l'améliorer, lui pinçait le cœur. Elle souffla par le nez pour se forcer à retrouver un semblant de concentration. Elle voyait les snipers se replacer dans les immeubles jouxtant la place pour avoir un meilleur angle de tir sur elle. Encore quelques secondes et la benne ne pourrait plus lui servir de couverture. Elle usa de son don pour ériger une protection en forme de demi-sphère. Cette barrière n'allait pas tenir longtemps, mais lui permettrait de ne pas mourir.

Elle n'avait jamais tenté cela, mais décida que c'était le bon moment pour essayer. Rien de tel qu'une bombe et une fusillade pour faire des folies de son corps. Ce concentrant sur le sol, la petite punk essaya de le fissurer pour avoir un accès à la dernière position connue de la bombe. Alors que certaines balles étaient bloquées par son bouclier mental, du faïençage puis des lézardes commencèrent à apparaître sur la Plaza. La mutante crachat un caillot de sang sous l'effort, mais poursuit sa tâche d'excavation. Elle était encore loin d'avoir terminé que le sol se déroba sous ses pieds, l'entrainant dans le noir et la puanteur des égouts. Sa tête heurta violement une brique et Liz perdit conscience dès son atterrissage.
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MessageSujet: Re: Rendez-vous dans la rue du crime [Fin de l'intrigue]   Rendez-vous dans la rue du crime [Fin de l'intrigue] EmptyMer 18 Oct 2023 - 13:41

Alexa venait de gagner sa bataille contre le groupe de gargouille, elle était toujours assise contre un mur à l’abri des snipers. Elle reste quelques secondes, elle essaye de reprendre contact avec Aliénor au talkie walkie. Revolver à la main, elle essaye de trouver un chemin le plus sûr et le plus rapide pour se rapprocher de la bombe. Elle s’éloigne de l’immeuble et se lance dans la bataille. Elle voit une réelle scène de guerre, des corps partout au sol certain encore agonisant. Elle trouve une carcasse de voiture et se cache derrière. Elle venait d’esquiver de peu une balle de sniper, elle reste encore quelques secondes derrière le véhicule, elle se lance pour repartir, mais une balle de sniper frôle sa tête.

Prise au piège, elle reste assise derrière ce véhicule ne sachant pas quoi faire, elle regarde sa blessure à l’épaule, le désespoir commence à submerger la superheroine qui sent une balle passer dans le trou de la fenêtre de la voiture, elle n’avait pas de solution et reste assise sans rien faire, mais voilà un groupe de gargouille qui arrive à côté d’elle. Le gant noir était armé, en supériorité numérique et aussi organisé, Alexa les voit arrivées, mais reste assise si elle s’enfuyait, elle serait rapidement cueillie par une balle de sniper. Une des gargouilles fait un signe en direction des snipers, pendant qu’une autre prend l’arme des mains d’Alexa et que le groupe de cinq autres gargouilles entoure la superheroine.

Ils rangent les armes à feu et sortent leurs armes contondantes, fouet, matraque et ceinture. Les coups commencent à pleuvoir, Alexa protège son visage, elle arrive tout de même à les repousser et à se relever, mais quand elle pense à fuir une balle la frôle une nouvelle fois, Alexa se baisse par réflexe esquivant une deuxième. Les gargouilles rigolent et un coup de matraque dans l’épaule la fait chuter au sol, sur le ventre, les coups frénétiques de ceinture et de fouet commencent à marquer son corps et un coup de matraque la sonne. Elle sent rapidement une ceinture se placer autour de son cou, ils serrent sous les cris à la gloire du gant noir, elle se tortille au sol frappe le sol, mais elle sent qu’elle est en train de s’évanouir.

Comme un mauvais rêve, Alexa se réveille toujours derrière la voiture, elle touche son cou, elle n’avait pas de douleur, mais surtout elle entend Paul, mais surtout elle le voit derrière un véhicule à quelques mètres d’elle. Ce qu’elle venait de vivre paraissait si réel, elle s’était vu mourir étranglée par ces gargouille. C’était la guerre, elle ne pouvait pas perdre espoir, cette vision avait été peut-être prémonitoire. Alexa se tourne et veut rejoindre Paul et elle voit le groupe de gargouilles qui monte dans sa direction, elle sort son arme et leur tire dessus, elle sent les balles de sniper partir, mais ce sont les gargouilles qui mangent les tirent des snipers et Alexa se retrouve à côté de Paul.

Tout ce que tu veux.

Elle tire vers les gargouille et se tourne une nouvelle fois vers Paul, elle souriait pour la première fois depuis le début de l’attaque, elle avait perdu tout contact avec Aliénor, mais elle avait eu la chance de retrouver un allié. Elle prend sa main et le fixe quelques secondes.

Mais pour ça faut qu’on s’en sorte... Tu sais comment désamorcer une bombe ??

Alexa regarde en direction des gargouilles et fini par vider son revolver, elle tenait fermement la main de Paul, regardant en direction du Plaza, jetant des regards autour d’elle. Elle n’avait pas eu l’idée de passer par les égouts, elle n’avait pas de plan, mais juste beaucoup de courage et elle se tenait prête à partir en courant en direction de la bombe.


T’es prêt à me suivre Paul ?


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