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Sujet: Alea Jacta Est [Intrigue] Lun 8 Mai 2023 - 21:01
Rappel du premier message :
Damnation éternelle
Gotham Stadium - Début Mai 2019
La ville était en partie plongée dans le noir. Certes. Mais le Gant Noir, lui, ne faisait que briller dans ces temps assez difficiles pour toute la ville de Gotham City. Depuis des semaines, on murmurait dans les rues de la ville, la tenue de nombreux jeux organisés par Charlie Caligula, l'un des nombreux pontes du Gant Noir. Du moins, un des valets de Simon Hurt, l'organisateur en chef. Bien que Caligula se prenait pour le Joker, et qu'il aimait se croire imprévisible, ses petits jeux éculés n'étaient rien d'autre que du vent, du réchauffé, lui, que l'on appelait "little boots" dans les rues de Roma, à l'époque où il n'était qu'un jeune tribun qui essayait de prendre sa place dans les arènes du Colisée. Du moins, c'était ce que son cerveau rongé par la folie dictait. Car oui, son surnom de "Caligula" en disait énormément sur la tenue du personnage. Depuis des semaines, alors qu'il avait réquisitionné la Tour Wayne à son actif, en tant que propriété, et pendant quelques semaines, il avait approfondi son idée, son grand délire. De nombreux légionnaires de l'Empereur de la Tour Wayne furent chargés de réquisitionner des citoyens, les mettant pour ainsi dire, en esclavage pour organiser les préparatifs du grand jeu. Ceux qui ne tenaient plus sous la cadence du fouet et des coups, furent disposés sur des croix, crucifiés aux alentours du Gotham Stadium. Les corbeaux et les autres prédateurs ne manquèrent pas pour venir achever ceux qui luttèrent encore, avec une légère étincelle de vie pour tenir le coup ...
Mais aujourd'hui, tout cela n'avait plus d'intérêt. Ces esclaves continuaient d'agoniser, tandis que d'autres n'étaient plus que des cadavres. Les légionnaires de Caligula formèrent une magnifique colonne, alors que cette journée brillait de merveilles pour l'Empereur. En parfaite cadence, ils avancèrent, suivant leur Empereur sur son char, qui saluait les foules et haranguait les dieux de le bénir pour cette belle journée. Mais les Gothamites n'y étaient pas. Pas de sourires, la faim se lisant sur leurs visages, Caligula savait que pour attirer la plèbe, il devait offrir du pain et des jeux. Aussi, pour motiver les gens à venir dans son Colisée personnel, il devait promettre nourriture et autres plaisirs pour les délires d'un homme qui se prenait pour le Caligula des temps romains. Déraison et folie, ne font jamais bon ménage. L'Empereur ordonnait à ses scribes de marquer dans les pages d'histoires, que la foule saluait avec gaieté et joie, l'arrivée de son dieu. Après tout, l'Empereur Romain n'était que le descendant des dieux, et on lui devait honneur. Caligula aimait ce genre de choses. Il aimait se sentir aimé, même si la population ne le voyait pas comme un dieu. Pas pour le moment, du moins. Mais cela viendra.
Alors que les trompettes retentirent dans ce qu'il restait du stade : Des tribunes déchirées, dégradées, l'herbe avait jaunie par manque d'entretien, tous se ruèrent pour entrer et s'y installer, tandis que l'Empereur, entouré par ses cohortes, prenait ses aises dans la tribune qu'on lui avait installée. La foule était au rendez-vous, et c'était une très bonne chose. Les dieux inauguraient le règne du Gant Noir, et même si Caligula avait sacrifié bon nombre de gens pour s'amuser, tout cela en valait la chandelle. Après tout, n'est pas dieu romain celui qui ne s'y croit pas. De sa main gauche, il tenait sa toge, et d'un sourire, il regarda l'ensemble de la population qui était venue. Des esclaves de l'Empereur offrait des morceaux de pain à tous ceux qui étaient venus dans les tribunes. Du pain et des jeux, toujours. César l'avait compris, Tibère l'avait compris, Marc-Aurèle l'avait compris, et Caligula aussi.
Que les jeux, commencent !
Qu'il était beau notre Empereur, dans sa belle tenue, alors que les gueux ne faisaient que pâle figure devant sa beauté. S'installant sur le siège, il claqua des mains, son intendant avait réquisitionné quelqu'un pour organiser les jeux de la soirée. Nul doute que la récompense en attirerait beaucoup. De la nourriture, du confort, et surtout, un endroit à l'abri de toute la merde qui trainait dans les rues. C'était le cadeau du représentant des dieux sur Terre à la petite populace, à celui qui sortirait de sa condition d'insecte. Mais on le sait très bien, même les demi-dieux comme Hercule, devait faire leurs preuves avant d’accéder à l'ultime récompense. Mais avant toute chose, il devait cependant offrir du beau spectacle à son public. Un des commentateurs de la soirée, annonça alors l'entrée des prisonniers qui allaient être témoins de la puissance de Caligula. On fit alors défiler quatre sommités de Gotham. En premier lieu, Murray Franklin, le commentateur de son émission éponyme, qui avançait, ligoté. Jeremiah Arkham fut le second, lui qui avait été emprisonné par Simon Hurt lui-même. Vicki Vale fut la troisième, et enfin, pour le dernier, ce n'était autre que Carmine Falcone, qui avait été capturé lors de son attaque par le Gant Noir, dans sa propre demeure. Tous les quatre furent installés sur des piliers, au centre de l'arène. Ils auraient un beau spectacle en guise de dernière soirée, avant que les fauves ne viennent les dévorer. Ce serait un très beau geste, un geste d'humanité de leur Empereur, pour leur montrer qu'il sait être cruel avec ceux qui échouent, ou qui avilissent le peuple. Cailgula le savait, il serait perçu comme un dieu en massacrant ces plébéiens.
"Habitants de Gotham, l'Empereur Caligula va jeter ces chrétiens dans la gueule des fauves en fin de soirée. En attendant, nos jeux vous divertiront, et vous permettront de gagner de la nourriture, si vous voulez vous joindre aux jeux !"
Alors que l'on ligotait les quatre protagonistes de la soirée, des gothamites ayant le besoin de se nourrir, se joignirent à l'armement que les légionnaires offraient : Des casques, des épées, des tridents, et même des filets. Histoire de respecter les bonnes mesures de l'histoire. En attendant, les premiers gladiateurs s'affrontaient, dans un fracas d'épées, de boucliers et de lances. Du sang jaillit, et dans ce genre de combats, se rendre n'est pas une option. Non. L'Empereur est spécifique dans ses demandes, la mort est nécessaire et elle doit purger cette ville. Mais en attendant, place aux jeux ! Place au lucre ! Place au sang ! Les torches rougeoient, les légionnaires bloquent les sorties, et la foule harangue les plus courageux, tout est fait pour que ce spectacle soit une réussite ! Au Gotham Stadium ce soir, ce serait de la folie, et tout était fait dans la gloire de l'Empereur, et pendant que l'épreuve du premier nettoyage de civils était en cours, d'autres festivités allaient survenir ! On avait promis à l'Empereur des merveilles, alors il fallait combler l'Empereur. Sinon, il y'aurait un peu plus que quatre personnes qui seraient offertes aux fauves ! S'amusant de la situation, Caligula se permit de prendre sa lyre, avant de faire quelques sons de musiques avec. Gotham brûlait, et Caligula avait une très folle envie de faire comme son ancêtre, le bien dénommé Néron.
Gotham City Rebirth
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Messages : 716 Date d'Inscription : 14/10/2022
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Sujet: Re: Alea Jacta Est [Intrigue] Dim 19 Nov 2023 - 16:48
Musique:
Voyant certains des derniers soldats debout de l’empereur déchu, sadiques ou désespérés, se diriger vers ses protégés, l’anarchiste s’élance, de nouveau, vers une course éperdue vers le combat, abandonnant le combat contre un Caligula trépassant et déjà bien occupé par ses autres adversaires. La haine que lui inspire le tyran romain qui a enlevé et torturé leurs compagnons de lutte ne rechignerait pas devant la perspective de lui faire goûter un peu au tranchant de ses lames. Mais malgré la colère désespérée qui toujours quelque part en elle gronde, elle sait qu’elle doit prendre sur elle et raison garder. Protéger ses alliés est plus important que laisser s’exprimer une rage justifiée, mais dont elle craint les voies sombres où elles pourraient la mener.
Une nouvelle fois, ses pas se font dans la course vers le combat. Nageant à contre-courant, d’une arène sombrant, progressivement désertée, que fuient les derniers égarés, les derniers prisonniers, où quelques naufragés seulement combattent encore jusqu’aux derniers instants, encore une fois elle court vers le combat. Mais de course en bonds, et de pas en pas, évitant les pièges de la chute en poussière de sa route, son allure s’alourdit. Ses blessures la lancent, son souffle se fait court, son cœur qui a porté sa foudroyante énergie vers tous les efforts qu’il fallait faire demande maintenant le repos. La magie qui a retenue sa douleur tout ce temps s’épuise et cet épuisement s’étend. Dans ses mouvements déterminés, battant pèse bien lourd désormais la fatigue.
C’est cette fatigue qui, alors qu’ayant rassemble ses dernières forces pour repousser les derniers ennemis, elle reste encore un peu couvrir la fuite des derniers camarades à s’enfoncer vers la liberté qu’elle ne voit pas le danger la menacer d’en haut. Lorsque retentit le craquement sinistre qui annonce la chute, elle n’eut pas le mouvement de terreur de ses compagnons aux alentours. Au contraire, immobile, elle qui était le plus prêt de la trajectoire de ce genre particulier de météore, elle regardait fascinée la mort foncer vers elle. La fille des montagnes et des falaises qui s’était tant de fois rêvée sa fin comme l’apothéose d’une chute du haut de là d’où elle voyait s’envoler les aigles admira, comme hypnotisée l’inversion de cette image tomber inéluctablement vers son trépas. La mort savait être si belle…
Comme un électrochoc, le cri de l’inconnue la sortit d’un coup de sa contemplation morbide. Une réaction viscérale de l’ordre de l’instinct lui intima que ce n’était pas encore l’heure de mourir, que l’on avait besoin d’elle encore. Un sentiment incontrôlé, inexplicable, qu’elle ne se connaissait plus, refusa férocement son annihilation et tendit vers la vie. Ses jambes en firent autant, décollant, avalant les quelques pas qui la séparaient du décès, et attrapa la main de Renata au dernier instant.
Sur le char qui avait bloqué la fuite des prisonniers et vue l’explosion de la cervelle des marionnettes, les deux jeunes femmes prirent la fuite, hors de l’Arène en cendre et des lauriers en poudre de celui qui se voyait le nouveau Néron et ne fut qu’un cinglé de plus. Dans leur dos s’effondrait la chute de la moderne Rome antique dont ses délires hallucinés avaient voulu recréer les larmes.
Catégorique, l’anarchiste refus toute proposition de la rapprocher d’une quelconque destination. Quoiqu’on dise, quoiqu’on fasse, la tigresse avait la méfiance chevillée au corps, même si l’inconnue venait de lui sauver la vie. Aliénor étant ce qu’elle est, elle jettera toujours un œil derrière elle qu’elle n’est pas suivie, avant de se trainer comme un animal blessé jusqu’à son repaire. Mais avant que leurs chemins provisoirement se séparent, la communiste libertaire lança à la criminelle, avec une ironie et une provocation dont elle ne pouvait encore en ce temps mesurer l’ampleur, son meilleur :