Au clair de Lune ... [Juste avant They Were Three]
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Sujet: Au clair de Lune ... [Juste avant They Were Three] Sam 1 Avr 2023 - 22:38
Le Comédien
Section Interdite du Manoir Arkham.
Les pas clairs et distancés, des pas qui résonnent dans les têtes et dans les esprits. C'est dans ce genre d'endroit que l'on préférerait ne pas venir, c'est un lieu presque inquiétant, presque solennel, un lieu où de nombreuses personnes auraient pût vouer un culte pour les criminels qui furent jadis enfermés là. Un lieu de repentance pour les uns, un lieu de monstruosité pour d'autres, et pourtant, pourtant ce soir, ce serait le théâtre d'une rencontre, le théâtre où le bien tenterait une nouvelle fois de s'unir contre les ténèbres qui sévissaient à Gotham City. Alors que la nuit enveloppait l'asile d'Arkham, c'était le tour de garde de l'infirmier Eric Border, simple et gentil infirmier qui espérait de faire de l'asile d'Arkham un lieu de repos, de soins, de guérison, et non pas un lieu d'enfermement et de boucherie. Jeremiah Arkham n'avait rien accompli non, il menait ses infirmiers comme un bataillon de bouchers, gangrenant la folie, profitant de leurs malades, étudiant sous des formes horribles certains aspects de leurs malades. Certains docteurs prenaient même, avec l'accord de Jeremiah Arkham, certaines libertés dans le dispositif de haine, en enfermant les individus qui se devaient d'être soignés et en les faisant culpabiliser, ce qui les rendaient plus monstrueux et plus dangereux oui. Car la haine avance crescendo, et cela ne donnait jamais rien de bon, le cercle vicieux se perpétue, inlassablement.
Les pas feutrés résonnèrent dans Arkham, dans le vieux Manoir Arkham, un lieu meurtri par les souvenirs les plus monstrueux que tout Gotham City ne pouvait envier, un sort horrible pour Amadeus Arkham, le fondateur, qui paya du prix de sa santé mentale, l'ouverture d'une telle institution. Muni d'une lampe torche qui commence à vaciller faiblement, Eric Border avait reçu une drôle d'invitation ce soir-là. Un bat-logo présentait la lettre et celui-ci donnait rendez-vous dans les sous-sols d'Arkham. Délire ? Piège ? Ou même vérité ? Eric Border était du genre à apprécier les défis, même les plus fous. Ce soir, pendant son tour de garde, alors que l'asile est encore endormi, l'homme avait peur, peur de ce qu'il allait trouver ? Non, Batman était quelqu'un de bon, mais des doutes survinrent devant le lieu où cela allait se passer : La cellule 0801. Tout le monde sait que cette cellule était celle du Joker, avant qu'on ne le déplace dans une cellule plus aux normes dans les niveaux encore inférieurs dans le bâtiment des Soins Intensifs. Pour tout dire, cet étage était condamné et personne ne devait y pénétrer. On l'avait très vite fermé en 1997, quand le Joker s'était échappé et quand il y'eut cette nuit horrible où il utilisa son poison sur les hauts fonctionnaires de la ville, dans une lubie folle du Poisson Joker.
Eric Border ouvrit la vieille grille qui fermait le quartier condamné, pénétrant ardemment et muni de sa lampe torche, il regardait les toiles d'araignées diverses qui ont sûrement élues domicile dans ce lieu maudit, des cadavres de rats jonchaient les sols. Il n'était pas rare à Arkham, à cause de la baie juste à côté, de voir ces énormes monstres se faufiler dans les tuyaux. Parfois, ils s'additionnaient aux repas des internés. C'était riche en protéines et cela avait un gout de poulet selon d'autres. Rien que d'y penser, cela mettait mal à l'aise le pauvre petit infirmier qui se demandait ce que l'on pouvait bien lui vouloir, surtout à une heure aussi tardive. Arrivant devant la cellule, à peu près dix mètres devant, il fit un rond de lumière avec sa torche pour illuminer la scène. D'une voix tremblante, il dit alors tout haut.
"I-Il y'a quelqu'un ?"
Il bégaie, un peu apeuré par le lieu bien sûr. Qui n'avait jamais entendu parler des rumeurs sur la cellule du Joker ? La plupart des légendes se forment à partir de simples faits, que l'on amplifie. Mais Eric Border était peut-être un peu peureux du lieu oui, mais il ne croyait pas aux malédictions. Les malédictions, ce n'était que du charabia de grand-mère un peu folle. En ce moment bien précis, Eric aurait aimé savoir pourquoi on l'avait cherché, pourquoi on l'avait choisit lui, et surtout, quel était ce remue-ménages qui venait bouleverser son travail. On entrait et on sortait de cet asile comme d'une passoire, c'était énervant à la longue ! Tous ces gens qui venaient dans cet asile et qui vous déconcertaient, c'était même d'un pénible. Comment voulez-vous réussir à travailler avec une pareille facilité ? C'était pénible, c'est tout, et illuminant la cellule du Joker, Eric tenta un léger coup de regard, comme pour balayer cette rumeur idiote. Mais la peur lui serrait les entrailles, il ne se permettait pas d'y entrer, non, il ne se le permettrait pas, et jamais au monde il ne ferait une telle chose. Quelque chose lui disait que c'était mal, quelque chose lui disait qu'il n'avait pas sa place ici, en tant qu'infirmier. Quelque chose lui disait que tout ça n'était qu'une mise en scène idiote et qu'un interne avait voulu lui faire une mauvaise blague.
"S-Si personne ne vient, je m'en vais."
Mais la soirée ne faisait que commencer, Eric Border se jura qu'il resterait encore quelques minutes avant de s'en aller, il en avait marre qu'on le prenne pour une bille. Il en avait marre des collègues qui s'amusaient à ce genre de jeu, surtout que l'électricité n'était toujours pas disponible. Au moins, il se réconfortait, le jour où Batman mettra la main sur le Gant Noir, l'électricité reviendrait dans la ville et tout ça, on l'oublierait, définitivement. Eric Border rêvait d'un bon bain chaud dans lequel il se prélasserait, loin de cette agitation, retrouvant la joie de pouvoir regarder un peu la télévision et de tester son tout nouveau grille-pain. Commençant à marcher un peu en arrière, il entendit alors un bruit, un bruit qui lui fit faire une goutte de sueur glacée dans le dos, cette sensation qui précédait l'envie de faire dans son pantalon, une tâche huileuse et marron.
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Sujet: Re: Au clair de Lune ... [Juste avant They Were Three] Sam 1 Avr 2023 - 22:42
The Dark Knight
La nuit, mon alliée, ma carapace, mon camouflage pour frapper les monstres et semer la terreur dans le cœur des criminels de Gotham City, cette même nuit, cette nuit sans étoiles, noire, et infini m'enveloppait tandis que je fonçais via le planeur vers le lieu de la rencontre de ce soir. L'air est frais, vivifiant, comme si un renouveau allait pointer dès l'aube, un sentiment étrange m'envahissait, comme si une légère lueur d'espoir commençait à poindre le bout de son nez. Après tout ce temps, à cogner et à frapper des corps, j'éprouvais de la fatigue physique et morale, et une nuit calme, de repos, et de plans pour relancer notre ville me redonnait une faible lueur d'optimisme, même après ce qui venait de se passer dans les dernières heures. La nuit qui entoure l'asile d'Arkham me glace le sang. Un tel lieu, un tel endroit existait dans ma ville et malheureusement, à chaque fois que j'y venais, j'éprouvais une telle horreur, un tel effroi d'y pénétrer, que je faisais tout pour éviter d'y entrer, de peur de me sentir bien dans un tel lieu, de m'y sentir à ma place. Alors que je descend doucement du planeur et que je fond sur le bâtiment du Manoir, je pénètre dans le lieu, calme et étrangement, sans bruits de malades hurlants ou vociférants. Après que l'asile se soit vidé, certains des patients avaient réintégrés leurs cellules, mais pas tous, et les gros poissons sont encore dehors, prêts à fondre sur les innocents. Alors que je me faufile dans les corridors, me cachant dans l'ombre, je me dirige d'un pas sur et assuré vers les étages condamnés. J'avais aussi fixé à Spoiler le souhait de me rejoindre à l'étage même, il fallait que je lui parle à propos de certaines choses qu'elle devait connaitre à propos de ce qui s'était passé dans la ville dernièrement. Border était déjà là, pas Spoiler. Pour le moment. Je ne savais que très peu de choses d'Eric Border. Un casier vierge, une volonté de fer et pourtant, quelque chose m'intriguait à son sujet. Il était trop blanc pour être honnête, trop "investi" dans sa mission peut-être. J'avais eu quelques échos de ce qu'il voulait faire d'Arkham et cela me paraissait louable, selon certains aspects oui.
"Border."
Ma voix froide et grave se répercute près de l'homme en blouse blanche. Si cela le terrifiait, tant pis. J'étais pas du genre à venir avec un bouquet de fleurs et en sonnant à la porte. Il se contenterait de mes venues et de mes allées comme je l'entendais. Gordon s'y était habitué, Border en ferait de même. Le choix de l'endroit fut décidé par moi-même, et même si je répugnais à voir la cellule de l'animal qui y'était enfermé jadis, je n'avais pas la moindre idée de ce qu'il était devenu depuis son auto-suicide à la mairie. Le Joker a tenté de se faire assassiner et de faire reporter la faute sur Lady Shiva. Sans succès, mais dans le monde criminel, j'étais à nouveau devenu une "cible à abattre." Je leur souhaitais bien du courage, vraiment. Le jour où je me ferais descendre, le crime sera complètement éradiqué de Gotham City, et ce n'était pas demain la veille. Jaugeant l'homme en face de moi, muni de sa lampe torche, je regarde la cellule 0801. "Sa" cellule, son ancienne cellule, là où il dormait, et hurlait à la mort durant ses internements. Je me rappelais de cette soirée, où il tenta de m'éviscérer avec la chaise fixée au sol. Il avait avalé les boulots pour m'accueillir à sa façon. Manque de chance pour lui, il a eu très mal ce soir-là.
"Aucune nouvelle à propos du Joker ?"
Je regarde dans la cellule. Moisie, humide, couverte de poussières, l'endroit n'a pas été nettoyé, personne n'y était entré depuis. Une chance je me disais. Pour le moment, j'attendais que Spoiler arrive pour pouvoir continuer la discussion. Quelques mots sur le Joker et nous pourrions enfin discuter du rapport à Arkham. Je m'attendais à des progrès, et même si Border semblait être le genre de type à tout faire pour améliorer le confort des malades, il fallait tout de même que l'internement se fasse comme il se devait d'être avec ces monstres. Je ne pouvais pas supporter le fait que certains puissent encore s'échapper, ce malgré l'attention de Jeremiah Arkham et de Spoiler. Ce qui m'amenait au cas de Duela Dent, échappée de l'asile sous la surveillance de Border et d'Arkham. M'avançant vers la cellule, j'y pénètre, tout en regardant les lieux de la petite pièce. Border est dans le couloir, et tandis que nous attendions Spoiler, une dernière question me venait en tête. Qu'attendait le Joker pour revenir ? Qu'attendait-il pour venir à nouveau, jouer comme il le disait. Je n'avais pas peur, j'avais peur de la folie qui détruirait les gens qui seraient sur son chemin. Il me tardait que l'Ergot vienne, il fallait que j'ôte cette idée de ma tête pour le moment. Alors que l'atmosphère commençait à devenir légèrement irrespirable avec toute cette poussière, mes pensées venaient aussi vers Gotham City, qui allait s'enfoncer dans ce marasme ambiant encore un peu de temps. Le Gant Noir était assez futé pour se planquer comme un vrai loir. Mais les loirs sont repérables, un jour où l'autre, ils quittent leurs terriers et c'est à ce moment-là qu'on les attrapent. Je sors de la cellule, et j'observe les tics de Border. Il n'en a pas. Pas physiquement du moins, tout cela avait des allures de "Gordon-Batman-Dent", du temps où nous combattions la Pègre. Des souvenirs, aussi vieux que cette cellule moisie. Des souvenirs ...
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Sujet: Re: Au clair de Lune ... [Juste avant They Were Three] Sam 1 Avr 2023 - 22:45
Le Comédien
La surprise oui, la grosse surprise. Le Batman était là, c'était bien lui qui avait commandité ce petit rendez-vous dans ce lieu lugubre. Un petit cri qui trahissait la peur et la surprise. Eric Border avait même failli lâcher la lampe torche qu'il gardait dans sa main pour éclairer l'endroit souillé par le vice et la folie. Un vrai décor de film d'horreur, gratuit, et malsain. Le pauvre infirmier regardait d'un air tremblant la chauve-souris humaine qui se tenait devant lui, imposante, inquiétante, monstrueuse, et terriblement humaine. C'était la première fois qu'Eric Border se tenait en face de Batman, et ça foutait vraiment la trouille quand même quand on y réfléchissait bien. D'un pas maladroit mais assuré, Border se risqua à se rapprocher de la cellule 0801 avant de regarder le Chevalier Noir et de lui dire d'une voix tremblante. Il était connu que le Batman et le Joker étaient des ennemis mortels, et qu'ils se livraient tous deux, une guerre sans pitié pour le chaos et pour la justice. Une triste bataille qui ne finirait que par la mort de l'un et de l'autre.
"Aucune nouvelle du Joker. C'est à croire qu'il est bel et bien mort, enfin ... C'est ce que dit la rumeur. La rumeur dit aussi qu'il a été capturé par le Gant Noir."
Eric Border n'y croyait pas vraiment, mais bon, ce temps sans revoir le Prince du Crime était presque étonnant. D'habitude, il aimait se faire plaisir en remontrant le bout de son nez face au Chevalier Noir. Mais Batman, Batman lui, qu'en pensait-il vraiment ? Se doutait-il vraiment que le Joker reviendrait ? Ou que tout ça échappait complètement à un plan du Prince des Clowns ? C'était la question à se poser en effet. L'air était frigorifié dans cette partie du bâtiment, et bien que le Joker n'était pas enfermé ici, pourquoi avoir choisit un lieu aussi noir et aussi malodorant ? Sortant quelques pilules de sa poche, Eric se mit à en avaler quelques unes avant de garder un fébrile sourire face au Chevalier Noir. Un sourire légèrement crispé et qui traduisait la peur.
"Je ... Euh ... Le docteur Arkham ne veut pas que je vous le dise, mais quelques criminels ont réussi à se sortir de l'asile, même après la grande libération."
La nouvelle n'allait clairement pas plaire au Chevalier Noir, et même si la plupart ne causerait pas vraiment de gros problèmes, Batman n'était qu'un homme, et il serait vite débordé. Le plus dur à croire, c'était que sous cette carapace, le Batman n'était qu'un homme, toujours paré de son grand bouclier pour frapper les criminels de cette ville. C'était un peu comme une légende qui se matérialisait sous vos yeux. C'était un peu comme un rêve de gosse en quelque sorte, voir un monstre, un héros dont on ne sait rien, qui est en face de vous, c'était un peu comme une légende quoi. Aussi normal que de rencontrer son acteur préféré dans la rue. D'une voix timide, le pauvre Eric Border regardait la cellule d'un air inquiet.
"Je ne suis pas un docteur confirmé, Batman, mais vous semblez si ... Fatigué ..."
C'était la première fois qu'Eric voyais un homme qui avait l'air terriblement épuisé, terriblement brisé par les chaines de la vie de justicier. Il semblait si abattu, si terriblement vaincu, comme si chaque évènement qu'il venait de connaitre le marquait à vif sur sa santé mentale et sur ses aptitudes physiques. Certains spasmes que le jeune infirmier remarquait laissait comprendre que certaines limites étaient sur le point d'être franchies. Avec l'aide de l'infirmier, Batman pourrait très bien obtenir une petite aide.
"Je peux vous faire une légère injection pour vous remonter temporairement. Qu'en dites-vous ?"
Eric Border se met alors à sortir de la poche sur sa poitrine, un petit flacon et une petite piqûre vierge. C'était pour aider le Chevalier Noir, pour l'aider à se remonter, pour rebooster son énergie et pour éviter qu'il ne flanche pendant son service. Il y'avait encore tellement à faire dans Gotham City, et si peu de temps ... Hélas. Eric les tendit alors au Chevalier Noir, il ferait ça par lui-même, Border ne voulait pas s'imposer comme ça, et imposer ses soins à quelqu'un qui ne le voudrait pas. Attendant sagement les paroles de la chauve-souris, Border se mit alors à terminer sa petite tirade.
"Je veux vous assister, Batman. Vous avez besoin d'une aide et de soins."
Le pauvre infirmier se tenait là, droit comme un i, le visage empreint d'une légère tristesse, d'une inquiétude grandissante, et d'une certaine peur quant à l'endroit dans lequel ils discutaient tous les deux. Quelque chose intriguait le pauvre infirmier. Pourquoi se donnait-il tout ce mal pour sauver une ville qui ne le méritait pas au final ? Après tout, la vie d'un homme était en danger, celle du Batman, et il se perdait tout seul dans les méandres d'un combat aussi psychologique que physique, c'était d'un triste, un triste à en pleurer toutes les larmes de son corps.
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Sujet: Re: Au clair de Lune ... [Juste avant They Were Three] Sam 1 Avr 2023 - 22:47
The Dark Knight
J'accepte volontiers la seringue et le flacon. Je ne prend pas la peine de regarder l'étiquette. Il est infirmier non ? Il sait ce qu'il fait. Je relève légèrement la manche de mon costume et je m'envoie la seringue et son liquide dans les veines. Je me sens plus ... Vif ? Peut-être, ou une simple impression dans mon esprit, comme un effet placebo ? Sûrement. Je ne connaissais pas de bon composant capable de me soigner et de me redonner une parfaite énergie comme Eric Border venait de dire. Excepté peut-être quelques drogues qui pourraient me stimuler, mais encore, je ne tenais pas à finir en drogué ou en une espèce de type accro aux merdes et autres saloperies qui trainaient dans les rues de Gotham City. Pourtant, quelque chose me piquait dans le cou, quelque chose de terriblement douloureux. Sûrement la fatigue, j'avais fait énormément de choses dernièrement, et mes muscles avaient souffert le martyre. Je relâche la seringue et je la fourre dans ma bat-ceinture. Je ne tenais pas à laisser la moindre trace de mon ADN, surtout ici. Regardant alors Border, je le remercie du geste.
"Merci Border, mais je pense que votre domaine d'action s'arrête là."
Je l'envoyais paître, c'est vrai, je le renvoyais dans ses buts et je coupais court à toute forme de sentimentalisme ou d'aide possible. Je n'avais pas besoin d'Eric Border, en aucun cas il ne pouvait m'aider à freiner les évasions dans cette passoire d'asile. Il était peut-être un excellent infirmier d'accord, pourtant, l'annonce de l'évasion d'autres pensionnaires ne me satisfaisait pas. Pour tout dire, cela m'irritait, et quelque chose me disait qu'il y'avait une taupe dans cet asile. Mais où était Spoiler ? Pourquoi ne pointait-elle pas le bout de son nez ici ? J'avais besoin de son avis sur la sécurité de l'asile. Les évasions ne devaient pas se faire, et sur le coup, elle me décevait. Où Diable était-elle passée ? Et pourquoi cette soudaine colère se répercutait dans mon crâne ? C'est alors que quelque chose attira mon attention dans la cellule du Joker. Je m'avance, doucement, et pourtant, j'ai l'impression d'être fiévreux, quelque chose commence à me titiller l'esprit et j'avais l'impression qu'on se jouait de moi.
"Qu'est-ce que ..."
Alors que mon regard se fixe sur le lit qu'avait jadis occupé le Joker, je n'avais pas répertorié cette petite bosse qui se retrouvait sous le matelas du lit. Il y'avait quelque chose, une forme arrondie, une forme de quelque chose de secret qui avait été dissimulé par le Prince du Rire en personne. Me méfiant de la possibilité d'un jouet mortel, je regarde doucement la forme de l'objet avant de couper avec un batarang. Ce n'était qu'une boite à musique, une petite boite à musique avec une petite effigie du Joker. Comment ce jouet avait-il pût se retrouver ici même ? Cela voudrait-il dire que le Joker est bel et bien en vie ? Ou bien était-ce une fausse piste pour me mener vers autre chose ? Quelque chose ne me semblait pas réel, quelque chose me semblait faux et pourtant ...
"Quelqu'un est venu ici dernièrement, Border ?"
J'attendais la réponse de l'homme, et quelque chose, quelque chose me disait qu'un piège était sur le point de se refermer. Quelque chose que je n'allais pas apprécier. Un petit bouton, un piège surement. Un petit bouton qui ne reliait pourtant pas à un système d'explosions. Non, ma vue thermique n'affichait aucun élément explosif, et pourtant, la curiosité me poussait à appuyer dessus. Ce que je fis, de ma main gantée, j'appuie et j'entends une petite musique. Camptown Races, un vieux chant de la guerre de sécession, retransformée en comptine pour enfants dans nos écoles américaines. L'Histoire est écrite par les vainqueurs n'est-ce pas ? Il semblerait que ce ne soit qu'une simple boite à musique, un simple jouet que le Joker avait en réserve. Et pourtant, ma nuque me faisait toujours aussi mal. Et pourquoi est-ce que le médicament que l'infirmier m'avait donné, me donnait-il envie de m'écrouler à terre ? ... Oh non ... La porte de la cellule se referme automatiquement. Je lâche le jouet sur le lit. Il est trop tard quand je réalise enfin la vérité. Eric Border était sous la coupe du Joker, cet endroit avait été piégé à mon attention. Je me dirige vers la grille de la cellule et je hurle à pleins poumons.
"BORDER ! NE FAITES PAS CELA ! Il vous a menacé pas vrai ?! Écoutez-moi ! Je peux vous aider ..."
Il était évident que c'était un mauvais tour, une blague qui semblait se précipiter vers quelque chose qui ne me plaisait absolument pas. Nom de Dieu, j'avais mal au crâne, je sentais mes forces s'épuiser, se dissiper, je sentais que tout n'allais pas comme prévu. Quelque chose me détruisait au fond de moi-même. Quelque chose qui me brisait ma volonté. La seringue ... J'aurais dû vérifier ... Je me suis fait bêtement avoir. J'essaie de me rappeler comment on sort de ce genre de cellule, mais mes pensées sont trop chaotiques, trop désordonnées et je n'arrive pas à me concentrer, je n'y ... arrive pas ... Je suis ... Oh non ...
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Sujet: Re: Au clair de Lune ... [Juste avant They Were Three] Sam 1 Avr 2023 - 22:50
Le Comédien
La triste réalité. En dépit des efforts terribles d'Eric Border, Batman ne voulait aucune assistance du pauvre infirmier de Gotham City, plongé à vie dans l'asile d'Arkham. Soit, si c'est ce qu'il désirait vraiment, et bien il fallait en tirer la leçon. Appuyant sur un bouton d'une télécommande dans sa poche, Eric avait préparé ce rendez-vous comme il le fallait. Batman était à l'intérieur de la cellule du Joker, et maintenant, il allait comprendre. Ah la voila la douce mélopée qui s'échappe d'une petite boite à musique. Comme elle est agréable cette douce et tendre musique qui s'échappe de nos oreilles. Quelle est agréable n'est-ce pas ? Eric Border regardait d'un air presque passif ce qui se passait. Batman semblait affaibli par la dose d'OxyCotin, un calmant très puissant qui donnait une impression qu'on sortait littéralement de son corps. Oh bien sûr, on se sentait "bien" oui, mais à fortes doses, ça pouvait entrainer des états presque proche du coma et de la léthargie. Très moche quand on y pensait, mais cela n'inquiétait nullement Eric Border, qui continuait de tenir dans sa main la petite lampe torche qui illuminait le spectacle. D'une moue, Eric Border s'avançait doucement vers Batman, l'air triste, presque dépassé par les évènements. Border se lançait alors dans sa petite préparation, dans son petit texte.
"Vous n'avez pas vu que je vous tendais la main, Batman. Vous n'avez pas vu cette main que je vous tendais. Je voulais vous aider, sincèrement, mais ... Vous ne pouvez pas comprendre, je ..."
Border lâcha la lampe torche, qui s'écrasa dans un bruit sonore, la pièce redevint sombre, inquiétante. Puis, la voix d'Eric Border gagna en confiance, en calme. La lumière lunaire passait au travers des vieilles planches en bois qui condamnait cet étage du Manoir Arkham. Eric Border sortit alors un mouchoir avant de dire d'une voix presque normale, presque assurée. On pourrait le croire, mais c'était amusant, ce petit retournement théâtral, on avait toujours l'impression que ce genre de choses arrivaient quand on y croyait pas vraiment. C'était comme ça à vrai dire, c'était dans ce genre de moment que tout se cassait inexorablement la gueule pour montrer le véritable visage de la folie.
"Les tranquillisants musculaires, ça aide, pas vrai ? En passant, tu n'as toujours pas saisi ? Je t'ai connu en meilleure forme tu sais ... Le nom était pourtant si facile à décomposer et à traduire ... Tu te relâches ... EI pour le mot éternel en nordique, Reiks se traduit pour Prince en germanique, et enfin, Border n'est qu'un raccourci de Bourder, qui n'est autre que le synonyme de bouffon en anglais."
La boite à musique, la petite boite à musique s'arrêtait pour libérer un gaz qui emplit alors toute la cellule dans laquelle le Chevalier Noir était prisonnier. Pendant ce temps-là, une crinière verte sortit de la fumée, un visage recomposé, et un sourire mordant apparu maintenant, devant le Batman, bien droit, bien propre, bien lissé. Le Joker était maintenant de retour. Définitivement de retour, et pas pour faire rire. Les vapeurs commençaient à s'estomper et le visage grimaçant s'affichait désormais bien droit, face à Batman. Ses yeux injectés de sang, son sourire jaunâtre et monstrueux, ses lèvres tâchées de rouge sang, il était là, bien en face de Batman, et il avait survécut à sa terrible chute.
"Je t'ai manqué ?"
Se rapprochant du Batman affaibli, le Joker était content. Vous savez ce que l'on dit, on ne se méfie jamais des choses qui sont trop près de nous. Et pour tout dire, là, l'erreur venait du fait que Batman ne s'était pas méfier suffisamment du personnel d'Arkham. Voila ce qui arrive quand on commet une erreur stupide, les clowns entrent dans le chapiteau et le spectacle peut commencer. Quand il n'y a pas de larmes, il y'a du rêve, et le Joker, lui, savait faire rêver les foules actives. Ricanant comme une hyène, le Joker se tint aux barreaux, pouvant presque humer la respiration haletante du Batman. Même les dernières blagues du Gant Noir n'avait pas réussi à arrêter la folie du Joker, malgré tout ce qu'il s'était passé dernièrement. Oh que non, le Joker était bel et bien de retour, et ça ferait mal, très mal.
"Comment cacher un secret au plus grand détective du monde ? Il suffit simplement de le lui mettre sous son nez, et d'attendre."
Le Joker était ravi. Et cette fois, il avait quelques comptes à régler. Cela serait violent, moche, méchant, et pourtant, tellement drôle. On allait s'éclater, et ça allait faire mal. C'était un vrai soulagement pour le Joker, de voir Batman dans un tel état, ce serait si doux, si tendre de lui porter le dernier coup, mais ... Il y'avait encore tellement de choses à faire, et Batman ne faisait que commencer son nouveau voyage dans la folie. Le Joker, lui, savait déjà comment il allait frapper. Il savait parfaitement ce qui allait se passer pour la suite des évènements. Cela ne serait pas beau. Et il y'aurait du vilain. Oh que oui !
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Sujet: Re: Au clair de Lune ... [Juste avant They Were Three] Sam 1 Avr 2023 - 22:53
The Dark Knight
Comment ai-je été si aveugle ? Les détails étaient sous mon nez. J'aurais dû faire mieux mes recherches ... J'aurais dû enquêter sur chacun d'eux, de ces médecins, et pourtant, le casier de Border n'avait jamais été trop "évasif". Le Joker s'était prêté à un jeu de subtilité, de quelque chose de pénétrant, qui m'avait surpris. Je ne le pensais pas capable d'une telle chose et cela me terrorisait. Que savait-il au final ? Que pouvait-il vraiment faire de moi maintenant ? Pour le moment, il m'avait piégé. J'étais sous l'effet de son calmant, mais j'eus assez de force pour tirer mon masque à gaz de ma ceinture pour me le coller sur le nez au moment où la boite à musique explose. J'ai besoin d'aide, à travers mon masque, je me débat et je hurle un grand coup.
"Jokeeeer."
La drogue m'attaque le cerveau, elle me calme, elle relâche mes muscles et je me sens glisser à travers le barreau. Pour tout dire, je commence à m'enfoncer dans un calme olympien, je commence à fermer les yeux doucement, puis, j'entends sa voix, son rire, je l'imagine dans mon crane et je repense à ce qu'il avait dit. Toutes les preuves étaient là, malheureusement. Je n'avais pas saisi que derrière cette volonté de vouloir guérir les patients, se cachait un de mes pires ennemis dans l'asile d'Arkham. Alors que je m'écroule sur le sol, presque vaincu, j'active grâce à ma bat-ceinture, un système qui envoie une alerte à la batcave. Dick et Alfred seraient les premiers au courant. Peut-être que Batwoman viendrait, ou même Tim ... Je priais qu'ils arrivent à temps, pour le moment, j'étais à la merci de ce monstre. Pour le moment. Je pouvais parler, à travers mon masque, je pouvais l'entendre, mais mon esprit était embrumé, la fatigue, les blessures physiques, j'étais à bout, et pour le moment, je n'avais pas le choix que de l'écouter, lui.
"Que ... Que prépares-tu ?"
Je ne m'attendais pas à un plan simpliste, pas avec "lui". Il savait parfaitement s'y prendre pour faire sortir les gens de ses gonds, et il savait qu'en me piégeant ici, il gardait un certain avantage pour commettre une horreur dont il avait le secret. Qu'allait-il faire ? S'en prendre à ma famille ? Tuer quelqu'un que j'appréciais ? Faire exploser le reste du GCPD ? Assister le Gant Noir ? Non ... Le Joker avait d'autres plans, d'autres idées, et je ne pouvais pas moi-même penser comme lui. Au fond, c'était assez étonnant. Comment pouvions-nous nous haïr comme cela alors que nous ne savons rien de rien l'un sur l'autre. C'était déconcertant. Essayant de garder et de lutter pour ma conscience dans ce plan de la réalité, j'observais et de loin, le visage ricanant du Joker. Ma tête tournait, elle tournait sans cesse, encore et toujours, et les secondes devenaient des heures, je perdais la notion du temps. Alors que j'étais là, piégé, et drogué, je ne pourrais rien faire pour sauver Gotham City. Je priais pour que Dick, et les autres viennent rapidement à mon aide. Rien n'était gagné, assurément pas. Pas avec le Joker. J'avais cette impression désagréable de ne plus sentir les parties de mon corps, comme si je ne pouvais plus parler, et pourtant, je le pouvais, ce n'était qu'un état d'esprit, un symptôme et je pouvais parler, je pouvais garder le contact.
"Si ... Si je sors de là ..."
Dur d'articuler, il avait dût concentrer son poison de telle sorte à me rendre infirme pour quelques heures. Je détestais ce sentiment, et pourtant, j'étais paré face aux poisons, mais pas face à ce genre de drogue. Encore une erreur, et j'allais surement en payer le prix fort. Détestable sensation oui, comme si mille aiguilles me perforaient la colonne vertébrale à chaque fois que j'entends cette voix nasillarde et grinçante : celle du Joker. Il était une plaie, une plaie qui jouait à chaque fois un jeu des plus morbides, et je me refusais à chaque fois, de le tuer, entrainant alors la mort dans le sillage de ce malade. Qui allait mourir par ma faute ? Qui allait payer les pots cassés ? Je priais de toute mon âme pour que je puisse les sauver à temps. En attendant, il me fallait écouter ce démon aux cheveux verts.
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Sujet: Re: Au clair de Lune ... [Juste avant They Were Three] Sam 1 Avr 2023 - 22:57
Le Comédien
L'expression du Joker s'était figée en un rictus empreint de malveillance et d'horreur. Si pour Batman, c'était une plongée nouvelle dans les eaux troubles de la folie, pour le Joker, ça n'était qu'un retour à cette bonne vieille blague qu'on connaissait tous ! Le Joker était bel et bien de retour, et il avait des idées, de monstrueuses idées en réserve, pour le plus grand malheur de tous. Même si le Joker n'était clairement pas le bon samaritain de Gotham City, il savait quand même faire preuve de retenue, et d'une classe épatante en matière de complots et de pièges mortels. On ne pouvait clairement pas le définir, excepté qu'il avait un esprit fou, et terriblement brillant selon la ou les situations. Malgré sa folie, le Joker savait parfaitement comment gérer Batman, et s'opposait très souvent comme son meilleur ennemi. Ricanant et terriblement sobre, le Joker fixait des yeux le Batman, avec un grand sourire, prenant plaisir à le voir à sa merci, complètement dépassé par les évènements, c'était un des grands classiques du Joker. La blague qui tombait au moment où l'on ne s'y attendait pas. Bon, bien sur, à force, on pouvait s'y attendre, mais quand ça frappait aléatoirement, ça faisait mal, très mal. Reprenant de sa voix trainante, le Joker savourait ce moment, ce léger moment de triomphe.
"Mais bien sûr que tu sortiras de là mon grand ! Je ne doute pas de ta capacité à y'arriver. Cependant, le temps que tu prendras pour redevenir aussi sérieux que tu l'es d'habitude, tu risques d'être pas mal d'heures ici. Et pendant ce temps-là, je vais organiser une magnifique parade ! Un gigantesque endroit du rire ! Tu verras ! D'abord, j'ai les préparatifs à organiser, les faire-parts, et bien sûr, les invités ! Tu n'imagines pas comme j'ai souvent réfléchis à ça mon ange ! Tu vas en être ba-ba !"
Il éclate d'un rire, d'un rire moqueur et abject. Le rire du Joker se répercuta dans le couloir froid et chaotique laissé à l'abandon. Le Batman était piégé, et totalement inopérant pour quelques heures, à moins qu'on ne le trouve. Pas grave pour les plans du Prince du Crime, il avait des tas de choses en tête, et la première était une bonne vieille vendetta en bonne et due forme. Ne regardant pas au temps qui s'écoulait, le Joker se mit alors à sortir de sous sa blouse qu'il enleva par la même occasion, tout en révélant un superbe smoking noir bien taillé à sa condition, une petite carte à jouer, représentant un Joker à l'effigie du Prince des Clowns. Batman s'était fait avoir, et bêtement. Quelque part, cela ennuyait le Joker pour tout dire, Batman était mieux formé que ça. Jetant la carte à jouer dans la cellule refermée, le Joker laissait en quelque sorte sa carte de visite, la carte de son retour, la preuve que tout ceci n'était pas un rêve quand Batman se réveillerait. S'accrochant aux barreaux et le voyant sombrer dans l'inconscience, le Joker éructait de nouveau, fier de sa blague et de ses répercussions.
"Te tuer maintenant ? Je pourrais. Je pourrais te tuer et faire disparaitre ton corps. Je le pourrais, et j'en savourais chaque seconde. Mais je n'en ai pas envie, pas maintenant, pas encore. Je veux que tu vois d'abord tes alliés souffrir, je veux que tu vois ta ville sombrer dans le chaos. C'est déjà fait ? Noooooon ! Le Gant Noir n'a donné que les prémices du chaos à venir. Moi, je vais prendre tes citoyens, leur donner un faible espoir de s'en sortir, et je vais les détruire, ils vont s'écraser un à un, et tu ne pourr-hahahaha rien faiiiiire mon amour."
Le Joker ricana tandis qu'il quittait alors l'endroit. Laissant Batman à son sort. A vrai dire, le Joker aurait pût en profiter, il aurait pût donner la mort à Batman, il se serait fait un grand plaisir de mettre un terme à la carrière du héros, mais le Joker était un esthète, pas un forain, et il se voyait plus dans l'état d'un vrai maitre du spectacle, plutôt que dans l'idée d'un boucher aveugle. C'est vrai quoi ! Les blagues c'était marrant, les comiques, les formes variées, ça c'était le meilleur ! Se balader avec un couteau et se peinturlurer la gueule en se disant instable et chaotique, c'était à la portée du premier amateur. Pff ! Quand on y pensait, seules les blagues, les bras postiches, les pistolets farceurs et les jouets valaient le coup de rendre le crime plus fou et plus excentrique. Bien sûr, le Joker avait des blagues dans sa hotte de Père Noël, et ça allait mal finir, ça allait très mal finir. Notamment pour une certaine alliée du Chevalier Noir, puis les autres viendraient. D'abord le Gant Noir pour son coup à la mairie, pour avoir ruiné son plaisir personnel, puis les espèces de Robins dégueulasses, puis Nightwing, le premier Robin qui avait prit l'importance et l'intérêt du Batman, et enfin les autres restants. Les uns après les autres.
Les uns après les autres, et chaque pierre tombale serait un déluge de rires et de blagues. On allait s'éclater. Salement.
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Sujet: Re: Au clair de Lune ... [Juste avant They Were Three] Sam 1 Avr 2023 - 23:00
The Dark Knight
Il m'avait eu, salement. Alors que je me laissais glisser dans le monde des rêves, je l'entendis. Sa voix, le timbre de sa voix, ses paroles, il avait cette opportunité de me détruire, de me terminer, mais il ne le fera pas. Il ne le fera pas pour la simple et bonne raison qu'il juge cette mort indigne pour moi. Le Joker ne s'estimait pas être un véritable boucher, pas dans le sens où la mort n'aurait rien de drôle, néanmoins, il avait une vengeance à accomplir, il voulait voir mes alliés mourir de façon abjecte. Il était le criminel classique qui annonçait son méga plan de destruction du monde, un cliché, un cliché grotesque qui me laissait neutre. Je priais pour que l'on vienne me récupérer, Gotham City ne devait pas rester entre les mains de ce fou furieux. Dieu seul savait ce qui trottait dans la tête de ce dément, et j'étais résolu à ne pas lâcher ce monstre. Qu'importe notre avenir commun, à lui et à moi. Alors que mes paupières se referment, alors que mon âme semble s'évaporer dans je ne sais quelle inconscience, je sombrais, inéluctablement. Ma ceinture avait envoyé le signal, un signal si fort qu'Alfred et Shiva devaient déjà s'occuper de ça, ils étaient surement en route. J'espérais aussi que l'Ergot arrive. Seulement ... Il ne semblait pas pressé.
Un rêve, je suis à Park Row, je ... Je suis encore un enfant, et je semble sourire. Je me sens heureux, papa et maman sont derrière moi, on vient de voir la "Marque de Zorro" et je me prend pour Zorro, je dégaine une épée et je transperce les méchants imaginaires, je me laisse porter par la joie d'être avec ma famille et soudain ... Une figure sombre, un monstre issu de mes rêves de petit garçon, une main qui tient un révolver, une main gantée, un bérêt sur la tête et des paroles menaçantes. L'homme tente d'arracher les perles de ma mère, et soudain ... Deux coups de feu, deux corps à terre ... Mon père ... Ma mère ... Non ...
Je reste à genoux devant leurs corps, encore chauds et fumants. Mon père me regarde avec ses yeux morts et semble vouloir me dire quelque chose. Ma mère a l'air d'être endormie, si apaisée et pourtant ... Et pourtant, j'étais seul désormais. Je peux clairement entendre les sirènes de police au loin, j'entends, je hurle, je hurle la perte de mes parents, je me débat et je refuse qu'on me sépare de leurs cadavres, et pourtant ... Alfred ne tardera pas à venir me chercher au commissariat. Rien ne me préparait à un tel tournant et pourtant ...
Voila ce que je suis au plus profond de moi. Un enfant en colère, un enfant qui ne peut pas comprendre la cruelle désillusion de la vie. Un enfant qui reste perpétuellement dans l'incompréhension et dans la tristesse. Mes parents sont morts, tout ça pour un peu d'argent et un collier de perles. Tout ça pour rien ... Tout ça pour forger dans l'esprit d'un petit garçon en colère, un terrible sentiment de vengeance vis-à-vis du crime.
Il fallait que je trouve le moyen de me battre ... Il fallait que je me débrouille pour faire payer cette perte abominable. Je voulais me VENGER ! Je levais le poing, un poing ganté, celui de mon costume. Le petit garçon des rêves avait laissé la place au Chevalier Noir. Je me réveille. Ma volonté, ma seconde force, elle m'avait aidé à surmonter ce dosage du Joker, malgré le fait que je fusse encore engourdi, mais déjà, mes pensées étaient un peu plus claires et je pouvais discerner ce qui allait se passer désormais. Maintenant, le Joker allait frapper fort, et il me fallait le précéder, il me fallait plonger dans l'état d'esprit de ce monstre pour mieux le saisir. Je ne savais pas combien de temps j'étais resté inconscient, mais l'entrainement au Tibet m'avait laissé une espèce de capsule de sauvetage, comme une mémoire capable de reprendre le dessus si Batman venait à être vaincu psychologiquement. C'était une méthode de combat efficace oui, mais terriblement dangereuse. Dans ce laps de temps, je pourrais très bien être capable de faire du mal à quelqu'un. Dieu merci, je n'avais pas atteint cette hypothèse, mais cela pourrait arriver un jour. Je me fais plaisir en explosant la porte de la cellule. Et je me dirige d'un pas assuré vers la sortie d'Arkham. Maintenant que le Joker avait disparu et qu'Eric Border était présumé mort lui aussi, il ne fallait pas être Einstein pour comprendre que Border était le responsable de la libération des patients. Contactant Alfred, je met fin à l'alarme.
"Penny One. Je suis là."
Alfred : "Vos signes vitaux monsieur, j'ai cru que ..."
"Tout va bien. Le Joker est de retour."
Alfred : "Nous nous y attendions, monsieur."
"Prévenez nos amis. Il va s'en prendre à eux, avant moi."
Et dans la pénombre, je disparais. Gotham City a tellement besoin d'un sauveur. Le Joker était de retour, et connaissant le triste sire, je m'attendais à quelque chose d'énorme, de monstrueux, de digne de lui. Le Joker ... De tous les criminels que je côtoyais, il était le seul à montrer un tel acharnement à me persuader que nous sommes tous les deux pareils. Mais à chaque fois, je le renvoie à l'asile, à chaque fois, il perd la partie. Et pour toujours, je serais là pour l'empêcher de créer l'anarchie et le chaos. Pour toujours, je serais là. Propre à Gotham, et dans l'ombre de n'importe quel criminel.
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Sujet: Re: Au clair de Lune ... [Juste avant They Were Three]
Au clair de Lune ... [Juste avant They Were Three]