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Armes & gadgets: Costume balistique Tian Hong |  Sujet: Comet's Fire  Mar 20 Déc 2022 - 18:27 | |
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- Type de RP : Solo
- Date du RP : 20/11/18
- Participants: Tian Hong
- Trigger warning: Mort
- Résumé: Toutes les légendes doivent connaître une fin violente…
 Fidèle à lui-même, le Marchand avait fait ce qu'il y avait de mieux à faire. Il avait ramassé sa petite protégée dans son appartement de luxe et tentait de tailler la route à travers les rues transformées en champs de bataille. Les voitures abandonnées étaient légions et rendaient chaque manœuvre toujours plus risquée et hasardeuse. A sa gauche, Hua gardait son beau visage plongé dans ses mains, elle pleurait mais le pilote ne l'entendait pas. Ce n'était que cacophonie entre le moteur, les pneus, la suspension et les coups de feux. La Blue Comet rugissait et emplissait les rues de sa furie pendant que son maître hurlait par sa fenêtre ouverte pour oublier les crampes dans ses jambes et ses bras, jamais une tonne et demi d'acier n'avait manœuvrée aussi dangereusement dans Chinatown.
Virant sur la gauche, Kento tira son frein à main et envoya l'arrière de l'Impreza sur l'extérieur. Relâchant la volant, celui-ci roula vers la droite à toute vitesse pour être fixé par une poigne de fer, embrayant sans tendresse, le pilote rétablit la motricité de ses quatre roues et fonça entre les deux voies, zigzagant pour éviter le crash avec la voiture laissée là, son conducteur affalé dans son siège, immobile.
Cent mètres plus loin, la vision de trois voitures encastrées les unes dans les autres, en flammes, lui retourna l'estomac, elles bloquaient la sortie du district mais n'avaient pas été pertinemment positionnées, il était sans doute possible de manœuvrer de part et d'autres, sur les trottoirs. Le sino-japonais distingua trop tardivement le scintillement sur le sol.
Les pneus crissèrent à en vriller les tympans des deux occupants de la Blue Comet, mais elle avait beau hurler, cracher, fumer, c'était trop tard. L'avant et l'arrière de la voiture descendirent de quelques centimètres et le bas de caisse laissa des trainées d'étincelles dans son sillage avant que la carrosserie ne lâche et se décroche.
A l'arrêt, au milieu du carrefour, les pneus crevés et le carter moteur peut-être déjà fendu par le choc, Kento tenta de reprendre son souffle et posa les yeux sur la jeune hong-kongaise. Celle-ci avait relevée la tête, son maquillage barbouillait son visage bouffi par les pleurs, elle hoqueta et tenta de bredouiller quelque chose, mais se tut lorsque le Marchand lâcha son levier de vitesse et lui pris la main.
Cinquante mètres derrière elle, le lance-roquette enflamma sa munition qui parti comme une flèche vers l'Impreza. |
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Armes & gadgets: Costume balistiqueTian Hong | | Sujet: Re: Comet's Fire Ven 13 Jan 2023 - 15:09 | |
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Quittant son lanceur, la petite roquette parti en ligne droite sur la protubérance bleue éclairée par les autres véhicules en flammes. Sourire béat aux lèvres derrière son masque de pierre, la gargouille se délectait d'avance de voir la tombe sur roue prendre feu et entendre ses occupants hurler à la mort, jusqu'à ce que l'absence d'oxygène et les nerfs brûlés ne les laissent indifférent à leur sort. Si ils étaient assez costauds, peut-être qu'ils parviendraient à sortir et faire quelques pas avant que leurs corps carbonisés ne s'écroulent sur la route...
Et puis l'Impreza dérapa en hurlant, projetant son arrière-train dans une gerbe de caoutchouc et d'étincelles, hors de la trajectoire du projectile qui s'écrasa dans un mur un peu plus loin qui y creusa un joli mais inutile cratère. L'homme de main, ébloui par les pleins phares, leva une main pour tenter de distinguer quoi que ce soit, geste stupide d'un homme stupide qui avait concocté son piège sans s'attendre à la moindre résistance. La voiture grognait, ahanait, sifflait de rage, et son adversaire restait planté là, comme un cerf surpris par un 45 tonnes.
Les secondes se déroulèrent ainsi, les deux ennemis se faisant face. Lentement mais sûrement, la main de l'homme masqué glissa sur les tiges de métal surmontant le sac accroché à sa ceinture, sur son côté gauche, le bout de ses doigts sentirent ses munitions glacées, n'attendant que le lanceur pour brûler le métal, le plastique et les chairs. Recharger en urgence serait long, le véhicule finalement mobile, c'était une mauvaise idée, une très mauvaise idée... pas aussi mauvaise que de croire que le pilote jouait de l’accélérateur sans préparer un mauvais coup.
La MAC-10 calé sur le rétroviseur, le regard concentré sur le petit pointeur rouge tremblant sur la silhouette pleinement éclairée par les xénons de l'Impreza, Kento tentait de contenir sa rage, pressant et relâchant la pédale pour modérer ses nerfs à vif. Il avait hurlé sur sa passagère pour qu'elle lui passe l'arme stockée dans la boîte à gant, et failli la gifler à cause de sa lenteur, à présent, c'était à la bonne personne de subir son courroux.
Avant que la gargouille ne se décide à agripper la tige d'une de ses munitions, il y eut une série de flash, puis l'homme de main de Scorpiana devint sourd, et en feu, manchot et unijambiste. Du point de vue des deux hong-kongais, la scène ne fut que d'autant plus atroce en sachant que la dashcam du véhicule avait tout filmé. En une rafale, le Marchand avait détoné le sac de munitions. L'explosion avait soufflé le bras et la jambe gauche du sale type, le propulsant hors du champs d'éclairage de la Subaru.« Ken ! Non non, je ne veux plus ! Emmène moi loin ! Kento, non, ne pars pas ! »Sanglotante, terrorisée, Hua tenta vainement d'agripper son pilote qui était sorti derechef, le pas ample et rapide. Contournant la voiture, la voix de la petite demoiselle continua d'en appeler à sa raison et son bon sens, mais il se dirigeait quand même vers la silhouette désarticulée, ou en tout cas là où il la supposait présente.
Lorsque les cris de Hua se firent moins prégnants, le sino-japonais perçut la respiration rapide, les geignements. La gargouille avait été lancé si fort par le souffle de l'explosion que les flammes s'étaient immédiatement éteintes, la rendant presque invisible dans l'obscurité, mais heureusement pas inaudible.
Au terme de quelques secondes d'hésitation durant lesquelles le pistolet-mitrailleur fut plusieurs fois braqué sur l'origine des halètements rauques et agonisants, le pilote chercha un vêtement à agripper et, sous les faibles protestations de sa victime, la traina à son emplacement d'origine, droit dans les rayons lumineux de la voiture.« J'aurais payé cher pour pouvoir faire durer ça. En fait, j'aurais tout donné... on va se contenter de peu. »Évidemment, le blessé tenta bien de bredouiller quelque chose, et puis, très vite, il se remis à geindre, puis à hurler, dépréciant probablement le fait de voir sa seule jambe de pantalon intacte découpée au couteau pour servir de garrot au niveau de son aisselle, et encore plus d'avoir une ceinture à cinq cents dollars serré au delà de toute raison pour stopper l'hémorragie sur ce qu'il restait de sa cuisse.« Ta gueule. Économise ton souffle, tu en auras besoin. Je vais t'offrir une virée d'enfer, ce serait dommage qu'on ne te remarque pas. »Joignant la parole aux actes, Kento reprit l'avant-bras intact de l'handicapé bien mal stabilisé et le traîna à nouveau, plutôt facilement compte tenu du poids "gagné" lors de l'explosion. Il ne s'arrêta qu'à l'arrière de la voiture, assez près pour que les hoquets de tristesse de la petite bourge place passager se distinguent du ronronnement de la voiture.
Là, tout en ouvrant le coffre pour y récupérer quelque chose, il lança avec un brin de folie :« Comme on va faire durer le plaisir, échauffe toi le poignet. »Le MAC-10 momentanément laissé dans le coffre, Kento sorti un anneau de remorquage, et une paire de menottes. Sans réellement se soucier de l'indifférence de la gargouille plongée dans sa propre souffrance physique, il vissa l'anneau à son emplacement dédié, à travers une trappe du pare-choc, avant de prendre les menottes pour enfermer le poignet droit de sa victime dedans, et finalement la menotter à l'anneau.
Après tout ce bricolage, le Marchand soupira doucement et récupéra son pistolet-mitrailleur avant de se repencher sur le condamné en état de choc et toquer sur son masque grotesque avec sa main libre.« Meurs pas maintenant, tu vas louper le meilleur... »Un ricanement plus tard, l'officier de la Triade s'en retourna à sa place, fixé par des yeux larmoyants et effrayés. Sans même jeter un regard dans sa direction, le pilote engagea la première et repris la route avec lenteur, juste le temps de passer le barrage de véhicules brûlants et fumants, avant de prendre progressivement de la vitesse, juste ce qu'il fallait pour emplir les rues des cris de désespoir, puis de douleur, de l'homme traîné dans son sillage.
La légende de la Blue Comet s'était éteinte ce soir. Une autre, en revanche, venait de naître. Celle d'un bolide pétaradant dans la nuit, suivi d'une trainée d'étincelles et d'un corps, hurlant dans certaines histoires, mort dans d'autres, d'un simple bras ballant et solitaire, resté coincé au pare-choc dans les dernières. Et après son passage, seul le silence, le silence et de profondes rainures la route, des traces que les plus courageux auront remontés jusqu'à Little Italy, sans trouver trace du véhicule responsable. |
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