▲ Goth-Passeport ▲ Alliés: Ennemis: ♦ Domicile à Gotham : Non-défini ♥ Love interest: ► Armes & gadgets: Costume balistiqueTian Hong
Sujet: Code 10-99 Mar 4 Oct 2022 - 18:59
Type de RP : Normal
Date du RP : 23-24/07/18
Participants: Tian Hong - Li Wei Zheng
Trigger warning: Tout public (pour une fois !)
Résumé: Après l'altercation au Black Canary's Club, Bo, sa petite armée, six véhicules de patrouille du GCPD et douze officiers otages se retrouvent au Speed Fever pour déconnecter les véhicules du réseau. Pour ce faire, appel sera passé auprès de la meilleure et la moins regardante des hackers de Chinatown.
Dernière édition par Tian Hong le Jeu 5 Jan 2023 - 15:51, édité 2 fois
Messages : 3261 Date d'Inscription : 01/08/2021
▲ Goth-Passeport ▲ Alliés: Ennemis: ♦ Domicile à Gotham : Non-défini ♥ Love interest: ► Armes & gadgets: Costume balistiqueTian Hong
Quittant son mobile des yeux, Bo posa un regard soucieux sur les rues de Chinatown. Contrairement au reste de la cité, l'heure tardive n'avait en rien diminué la population dehors. Si les familles allaient se coucher, les jeunes, les malfrats, les fêtards, les marginaux, le monde de la nuit se levait et profitaient de la zone de non-droit. Plus d'un se retournèrent vers le convoi, quatre SUV entourant un camion de transport à l'air très militaire, mais pas le moindre ne semblait tenté de prendre une photo, ni sortir son portable, tout le monde dans le quartier savait à qui appartenait ce genre de véhicules.
L'opportunité avait été trop belle pour la laisser passer mais elle requérait une parfaite maîtrise de chaque protagoniste sur les lieux. Si l'un d'eux se plantait, alors cela n'aurait été qu'une perte de temps, d'énergie et d'argent, mais si ils étaient plusieurs à foirer leur coups, des têtes tomberaient. Danser sur le fil du rasoir, tel était le destin des gangsters, provoquer le destin jusqu'à la fois de trop. Bo se targuait d'être un homme prudent mais cette ville recélait trop d'inconnues, qui sait si une bombe sous sa voiture n'attendait pas un appel pour priver la Triade de son cerveau ?
Et puis, finalement, le smartphone vibra dans sa main, affichant la réponse la plus incongrue possible :
▯▯▯▯▯ ROFL
21h19
▯▯▯▯▯ ROFL
21h19
C'était un code à la limite de la puérilité, et pourtant, il avait largement fait ses preuves. Cependant, l'heure n'était pas à se gausser des potentiels espions gouvernementaux en train de s'arracher les cheveux sur leurs échanges, mais à combler la demande d'un supérieur hiérarchique. Aussi, performant une ballet inattendu, les mains cavalèrent chacune sur un clavier, envoyant les deux sms simultanément.
Administrateur au garage, urgence sans délais, aucune info.
21h21
k op jfonce
21h25
Administrateur au garage, veut la gamine et son PC, urgence sans délais, aucune info.
21h21
tfé chié ptin ! jfé o mieu !
21h22
Depuis sa cachette, l'Operateur se frotta les mains en observant les notifications d'envois, de lectures puis de suppressions des messages, suivis de leurs réponses. Cette cachette, ce n'était pas une cave humide avec des écrans verdâtre, non, il n'avait pas ce qu'il fallait pour être un hacker de film hollywoodien. A la place, depuis le 1er étage du Triangle d'Or, le maître des codes de la Triade se contentait seulement d'un vaste et luxueux bureau, lumières tamisées et C-pop en fond sonore.
Sur ses multiples écrans raccordés à trois machines différentes, des dizaines de mobiles simulés, raccordés à des numéros facturés à des prête-noms, des tableurs, du traitement de texte, quelques caméras en live sur des lieux du quartier et même deux lives telegram de pseudo influenceurs du coin en marche vers une quelconque fête. Bien sûr, il n'était que le sommet de la pyramide, là n'était que ce à quoi il pouvait momentanément accorder de l'attention.
Pour l'heure, les écrans caméras furent braquées sur le Speed Fever et ses environs, de sorte d'être au courant de la moindre mise à jour sans requérir d'initiative de ses collègues, mais pas que. Via l'un des mobiles simulés, il envoya un ping à sept destinataires, reçu cinq réponses et envoya un sms à deux d'entre eux.
Speed Fever - 0M - UM
21h26
Ainsi, très bientôt, deux ados ayant fait le mur allaient se poster aux abords du garage avec pour seul job de rapporter un maximum d'informations sur ce qu'il s'y déroule ainsi que dans les alentours. Des guetteurs qui n'auront l'air que de sales gosses rebelles voulant passer la nuit dehors, le nez sur leur portable et l'air d'attendre une rencontre qui ne viendra pas.
Administrateur au garage, urgence sans délais, aucune info.
21h21
« Fin de la balade Hua !
Loin de pouvoir répondre, la jeune hong-kongaise faisait en réalité de son mieux pour jouer l'indifférence malgré son teint toujours plus pâle après chaque manœuvre suicidaire de la part de son chaperon. Toujours poursuivis par Dieu sait qui, le Marchand se lança dans une grande embardée pour faire le tour d'un immense carrefour de deux avenues à elle-même deux fois trois voies. Les pieds toujours en mouvements sur l'embrayage et l'accélérateur, la main droite sur le volant, la gauche sur le frein à main, il décrivit une longue spirale, faisant un, deux, trois, six tours du carrefour.
L'odeur du caoutchouc brûlé demeurait mais ils n'arrivaient même plus à entendre quoi que ce soit entre le moteur hurlant à 11 000 tours et la gomme qui patinait dans un sifflement strident sur le bitume. Ce n'est qu'arrivé au centre du croisement des deux avenues que le pilote lâcha le frein à main et l'amena au comodo pour le tourner et éteindre ses phares. Déjà invisible depuis son deuxième tour, ils se trouvaient à présent indiscernables dans le nuage de gomme brûlée mais pouvaient bien voir les phares de leur poursuivant.
Et c'est avec une terrible douceur que Kento embraya, quittant le carrefour sur son ralenti, parfaitement inaudible après un tel abus de décibels. Partis à la perpendiculaire de l'issue où l'attendait son adversaire, la Comète Bleue quitta le carrefour, pris une ruelle, puis une autre, une nouvelle avenue, une rue à sens unique qu'il prit en sens inverse et, finalement, accéléra en trombe lorsqu'il jugea que le nuage avait dû se dissiper et la supercherie s'être dévoilée d'elle-même.
Direction Chinatown, il ferait changer ses pneus en réglant l'urgence pour laquelle on l'appelait. La ballade n'était terminée que pour sa jeune et impressionnable passagère, lui en revanche, il comptait bien revenir provoquer ce compétiteur. Roulant paisiblement sur un petit 110km/h, il se permis de tapoter sur son mobile accroché au tableau de bord.
k op jfonce
21h25
Administrateur au garage, veut la gamine et son PC, urgence sans délais, aucune info.
21h21
« Fais chier fais chier fais chier ! »
Lâchant finalement un long soupir, le gangster se laissa retomber lourdement sur la literie en soie, les bras en croix, le regard plongé dans le vide, fixé sur le plafond élégamment décoré, surtout avec les belles lumières tamisées qui faisaient planer une aura de rêve brumeux à cette chambre. Il ne revint finalement à lui que pour regarder Lin qui, surprise par l'exclamation alors qu'elle ne faisait que "commencer", lui adressait à présent un regard inquiet et interrogatif sans oser remonter le rejoindre vers la tête de lit.
« Non, pas toi, lança t-il d'un air maussade avant de se reprendre aussitôt,jamais toi. Juste... on en reste là. Boulot.Conclut t-il d'une voix plus douce que ce qu'il voudrait bien admettre en public.
Se redressant sur ses coudes, le Malfrat vit le visage de la douceur incarnée s'approcher du sien pour presser leurs lèvres l'une contre l'autre. Ils n'avaient hélas plus le temps pour le moindre échange de fluide, et alors que la belle s'éloignait pour enfiler une nuisette semi-transparente, Tchang se mit en position assise sur le bord du lit afin de pianoter rageusement sur son mobile.
tfé chié ptin ! jfé o mieu !
21h22
En bon caractériel, il fit évidemment mine de vouloir éclater l'objet de haute-technologie au sol. Fort heureusement, la présence de sa favorite de la Magnolia le fit se stoppa avant même d'avoir terminé son élan simulé. A la place, un autre soupire s'échappa de ses lèvres, il se frotta ensuite les yeux avec le pouce et l'index, puis repris son mobile à deux mains pour pianoter dessus, à l'adresse d'un autre destinataire.
dbou gamine, enfil une culote propr jv1 tchopé pr un job, pran ta machine, pran ton herbe ossi, jte rambourseré
21h23
Le portable retomba sur le lit et, avec une rapidité étonnante, le chinois enfila sous-vêtements, pantalon, chemise, chaussettes, chaussures, holster, lames et veste par des gestes si millimétrés qu'ils semblaient être une routine. Finalement debout sur ses pompes, il contourna le plumard à pas ample et se dirigea vers l'issue de la chambre sans dire un mot, jusqu'à se retrouver face à une petite Lin qui le fixait avec dédain.
« Quoi ?L'interrogea sincèrement le malfrat.Lin, j'ai pas le temps, vraiment p- non je te jure je déconnes pas là.Essaya t-il de se convaincre alors qu'elle le remmenait lentement vers le lit en le tirant par sa veste à plusieurs milliers de dollars.
Finalement, c'est elle qui, d'un geste vif et peut-être aussi trop routinier, se pencha pour attraper un objet sur les draps froissés et le mettre sous le nez de son client, son mobile qu'il allait oublier dans son empressement.
Poussant une exclamation de surprise, Tchang leva brusquement ses mains avant de se calmer aussitôt pour les poser sur les tempes de sa favorite et approcher son visage buriné par la drogue et le stress pour déposer un baiser sur le front de la danseuse. L'étreinte se desserrant enfin sur sa veste, sa main droite descendit saisir son téléphone, leurs regards se croisèrent :
« T'avises pas de rendre leurs portables à d'autres hommes... »
En retour, une esquisse de sourire, une lueur de confidence dans le regard habituellement timide et fuyant, et la voilà qui se retourne, soulevant et balançant ses cheveux comme si elle tentait finalement d'hypnotiser le gangster. Hélas pour elle, le charme ne dura qu'une seconde avant qu'il recule, se retourne et sorte à pas mesurés et discrets. Il n'attendra que quelques mètres plus loin pour se lancer à pleine jambe, dévaler un escalier et traverser la grande salle, sans masques, contrairement à l'intégralité des clients présents qui l'observèrent d'un air surpris, pour finalement arriver dehors et manquer de peu de percuter le vigile pour finalement lui glisser un billet de 20 dans la main et courir à son cabriolet BMW et sauter dedans.
« Merci Chao ! Embrasse les filles pour moi ! Mais pas comme moi ! »
Un vrombissement, et le voilà parti à vive allure, vive mais pas inconsciente, n'est pas la Comète Bleue qui veut. Ne restait qu'à espérer que la gamine ait bien reçu son message, il n'avait même pas consulté son portable et ce n'était pas le moment d'écraser quelqu'un, ou pire, ruiner la voiture pour jeter un œil à l'écran, tant pis, il verrait bien.
Invité
Sujet: Re: Code 10-99 Jeu 12 Jan 2023 - 15:53
« « Être mystérieux que j'avais toujours désiré connaître, et que je reconnus tout de suite, quoique je ne l'eusse jamais vu.» »
dbou gamine, enfil une culote propr jv1 tchopé pr un job, pran ta machine, pran ton herbe ossi, jte rambourseré
21h23
Gneuh. Putain, c'est quoi ce cassos qui me réveille ? Pourquoi j'ai pas mis cette saloperie en veille ? Je suis vraiment trop disciplinée ... Faut vraiment que je me déconnecte de la meilleure des façons, sans être emmerdée quand je me pieute. Les cheveux ébourrifés, la gueule dans le coltard, je reviens d'une putain de nuit à jouer sur Fortnite et à me taper des recherches sur la mort de Yamashita. J'suis dans les vapes, trop de beuh et d'ordi. V'la comment que je les passent mes soirées en chiadée, merde. L’œil à moitié vivant, j'essaie de me relever, mais ce tocard semble vouloir mes talents. Mais c'est que c'est un vrai desco en plus, j'ai du mettre cinq minutes à comprendre ce que me voulait ce martien, et j'ai zéro traducteur de vénusien sur moi, quoi. Je repose mon portable, de dépit, puis, je me relève et je m'habille, le plus vite possible avant de préparer ce que je dois emporter. Tu parles d'un casse-couille merde. Je reprends le téléphone :
Ptdr t ki ?
21h25
Message stupide, réponse stupide. MERDE ! C'était le gars qui voulait me filer des courses gratuites, ou bien je me gourre ? Enfin bref, j'suis comme ça, j'aime pas être emmerdée ... J'suis méchante, et surtout assez infantile pour répondre de manière complètement conne quand je suis de très mauvaise humeur. Je suis levée, et même si ça fait tôt pour une soirée, moi je suis complètement naze. Bosser et faire le tour du cadran pour retrouver des tueurs dans Chinatown, tu parles que ça pue ouais, ça te bousille les yeux, t'imagine même pas. En tout cas, je me prend un reste de café dans l'appareil et je l'avale, froid. Faut dire que je suis pas de bonne humeur, et j'aime pas du tout qu'on me réveille. J'ai le réveil colérique, à chacun son style on va dire. Mais moi, si j'ai pas mes quinze heures de repos après un gros taf, je mords. Je me relève, je m'étire, j'enfile mes baskets, et je me prépare à descendre de l'appart. Je prends mes clefs et je file dans l'escalier de l'immeuble. Mon ordi portable sur moi, mon téléphone dans la poche, ainsi qu'un peu d'herbe, j'attends d'un pas ferme, le guignol qui est pas foutu d'écrire deux putains de mots à la suite sans passer pour le pire des déscolarisés de Chinatown. La nuit venait de commencer pour Chinatown. Les lieux étaient assez sales, cela faisait sans doute longtemps que Gotham avait construit un Chinatown, mais parfois, les odeurs de boissons et de nourritures me donnaient presque envie de rester ici pour la soirée et de goûter à un restaurant qui allait certainement proposer des menus et plats traditionnels. C'était un endroit où le calme régnait, le lieu parfait pour se détendre. Je me dirigeais alors vers un petit stand où on vendait du thé, même à cette heure-ci, l'odeur était attirante, et je me demandais combien cela coûtait, je comptais en prendre pour chez moi, ça allait changer du thé industriel que l'on trouvait dans les grandes surfaces où que les voisins venaient me donner de temps en temps pour se donner bonne conscience. Et puis ça me permettait de boire un petit truc chaud avant qu'on ne vienne enfin me récupérer. Au moins, le thé sentait bon ... C'était mieux que rien, le vendeur qui me l'avait vendu savait au moins le préparer même si je ne comptais pas passer ma journée assise à en boire. Il me tendit, tout tremblant la tasse de thé que je pris pour la déposer devant moi. Je n'allais pas boire tout de suite, attendre que le thé soit un petit moins chaud ... Et pour éviter de le contrarier, je le remercie dans la langue de ses ancêtres. Tout le monde sait se parler à Chinatown, de toutes manières. Bon, il fout quoi l'ahuri ?
« Bon, il se magne le débile ? Ou il apprend le code de la route après avoir appris à écrire ? »
Pas que ça m'emmerdait. Enfin si, bosser de nuit, j'suis pas contre, mais en dehors des quatre murs de ma maison, ça m'énerve un peu. Pour passer le temps, et attendre que mon thé soit moins chaud, je me mets à taper dans les cailloux, sur le trottoir, enfin ... Cailloux non, quelques morceaux de béton tombés d'un mur, que je m'amuse à shooter dans la rue. Si je vise une bagnole, et si je la touche, j'ai combien de points ? J'ai bien envie d'écrire à mon mystérieux commanditaire. Je ressors mon téléphone. J'essaie de ne pas être méchante, reste sympa, inspire, reste calme. Inspire, reste zen, sinon, ça ira pas pour le reste de la soirée.
Je suis devant. T'es où ?
21h34
Messages : 3261 Date d'Inscription : 01/08/2021
▲ Goth-Passeport ▲ Alliés: Ennemis: ♦ Domicile à Gotham : Non-défini ♥ Love interest: ► Armes & gadgets: Costume balistiqueTian Hong
Sujet: Re: Code 10-99 Sam 21 Jan 2023 - 19:45
« Bougez votre cul de là ! Maintenant ! »
Tous les ouvriers levèrent les mains en signe de soumission, la mine apeurée. A moitié debout sur la place conducteur, Tchang venait de tirer un coup de feu dans la chaussée. Si les Pak Pak n'avaient rien compris de son mandarin, le langage universel du monde moderne avait fait l'affaire et, sans attendre un deuxième avertissement, ou une première sanction, ils s'écartèrent de la route en pleine réfection.
« Bande de connards et de mange-merdes ! Voilà pourquoi personne vous respecte, par ce que vous respectez personne. »
Il leur avait fait des appels de phares, des coups de klaxons, des signe de main, il avait ralenti, crié, s'était hissé et adossé au pare-brise de son cabriolet, par ce qu'on lui avait dit qu'il fallait être plus cool avec les civils... Et ceux-là lui avaient offert un sourire niais, comme si ils ne comprenaient rien. Alors il leur avait fait comprendre et n'eut aucune honte à cracher sur la route avant de rengainer son makarov.
La BMW reparti en trombe, projetant quelques plots de circulations, ruinant en partie le travail déjà fait, et continua son chemin pourtant court pour le lieu de résidence de la hacker. Son portable venait de sonner dans sa veste mais il n'y toucha pas. A la place, il pressa d'autant plus sur le champignon, profitant de la longue ligne droite et du calme nocturne pour faire connaître son arrivée empressée à grands coups de klaxons.
C'est ainsi que la petite sino-américaine le vit arriver, freinant si fort devant son immeuble que les badauds purent entendre l'ABS prendre le relais très, très fort sur la pédale enfoncée par le crétin au volant.
« On peut même pas faire une arrivée vraiment remarquée avec ces trucs...Soupira t-il avant de sortir son portable mais ne pas l'ouvrir, puisque son regard s'était braqué sur celle qu'il cherchait en examinant les alentours.Hé ! C'est pas l'heure du goûter là ! Amène ton cul ! »
Il tapa sur l'extérieur de sa portière mais se donna ensuite le temps de voir les deux sms de la gamine, ce qui lui valut un regard faussement hautain pour cacher le sourire mental que le Malfrat avait esquissé au fond de son esprit. Il ne fera évidemment que peu de cas de ses potentielles remarques, l'habitude peut-être, afin de repartir sans attendre qu'elle se soit attachée, il ne l'était lui-même pas de toute façon.
Il aura néanmoins l'obligeance de se confier à la petite génie, mais pas avant de lui avoir expliquée comment on arrive à rouler un pétard dans une putain de voiture décapotable et décapotée. Ainsi, le cannabis enfin en combustion lente, il lui lança d'une voix forte :
« On va au Speed Fever du Marchand, le jap avec sa Subaru. Je sais pas si il sera là. J'ai pas d'infos sur le boulot si ce n'est qu'il te fallait, et crois moi, on a nos propres techies, donc ça doit être du lourd. Si on va au garage, c'est sûrement un truc à faire sur un véhicule, un truc bien compliqué pour qu'un larbin se soit pas chargé de faire le taxi pour toi.»
Appuyant un grand coup sur les freins, l'Impreza se stoppa en plein milieu de son dérapage, ce qui eut non seulement pour effet de bien secouer les deux occupants mais également d'éviter de finir encastré dans la Lincoln LS garé là. En revanche, si le pilote avait évité la collision, il n'esquiva pas les deux chinetoques en costard hurlant depuis l'habitacle en lui adressant des signes extrêmement grossiers.
« Les pneumatiques sont vraiment fatigués là. Il mit la comète au point mort et regarda sa passagère. Celle-ci soupira en tentant de remettre ses longs cheveux en ordre.Et revoilà celle que je connais. Tu n'iras pas leur présenter mes excuses, n'est ce pas ?
Hua détacha son harnais puis tourna son visage face à celui de Kento. Malgré ses joues encore rosies par les émotions fortes de la "balade", tout son visage portait le masque de l'indifférence, tout, sauf son regard.
« 私はすでに金曜日を楽しみにしています、兄貴に気をつけてください。»
Avec douceur, sa main fine caressa celle du sino-japonais alors serrée sur le levier de vitesse, puis elle se détourna pour sortir du bolide. Depuis la voiture à côté, les gardes du corps n'avaient vu que leur patronne remuer les lèvres avec son air indifférent, et c'était là toute la subtilité de la chose. Plein de son habituelle arrogance, le Marchand soutint le regard des deux rigolos à qui on avait refusé de faire leur boulot, comme si ils auraient eu une chance contre la Blue Comet.
Ainsi, sans rompre le contact visuel, pas avant que cela n'ait dû le contraindre à se dévisser le cou, Kento manœuvra sa voiture de course et reparti à vive allure, cette fois, direction le QG, son QG en tout cas.
Dernière édition par Tian Hong le Jeu 2 Fév 2023 - 13:52, édité 1 fois
Invité
Sujet: Re: Code 10-99 Jeu 2 Fév 2023 - 13:39
« « Être mystérieux que j'avais toujours désiré connaître, et que je reconnus tout de suite, quoique je ne l'eusse jamais vu.» »
« Tu me prends pour qui ?! La gamine en uniforme japonais qui attend de se faire soulever par le gentil Tatsuo ou quoi ?! On est pas dans une putain de romance manga. »
Je suis une petite pile, une boule de nerf comme on en fait plus. Le genre de gamine qui renvoyait la balle quand on essayait de marquer un péno. J'étais explosive, mais uniquement quand on était assez grossier avec moi. Bien sûr, le macho était beau gosse, mais c'était pas une raison pour me comparer à une pute de Taïwan avec le supplément riz cantonais. Alors là, le coup du goûter. Vraiment, c'était un coup bas. Pas parce que je suis petite que je suis une gamine. Bon, ok, je suis une gamine, j'ai pas vingt ans, mais j'aime pas qu'on me rabaisse comme ça. Continue comme ça, et je te promets que tu regretteras les sièges de ta bagnole encore longtemps. Dans le genre con, on peut jouer à deux, et je suis même sûre de te mener à la baguette de riz, jusqu'à ce que j'ai ce que je veux. J'entre dans sa bagnole. Ouais, genre matuvu, il était pas trop mal, et il en avait quand même une jolie caisse. On sentait quand même que c'était un peu louche tout ça, mais je suis pas là pour juger de comment il l'a eu. J'ai un taf en cette soirée, et même si j'étais crevée, complètement crevée faut dire, et bien j'allais devoir quand même jouer du clavier. Alors que j'avais ramené la beuh, il commence lui aussi à en consommer. C'était de la bonne, hein. Je tire aussi sur le chkeuh et j'inspire. Rouler camé, c'était dangereux ? Rien à cirer. Vis ta vie, jusqu'au bout.
« Un boulot illégal ? Voyons, comme si j'étais du genre à cracher sur un peu de fric. Moi ça me dérange pas, du moment que j'ai quelques petits papiers verts pour le déplacement, ça me va tranquilou. »
Mais c'était sans compter sur la jolie petite balade qu'il m'offrait. Pour une entrée, c'était bien réussi. Il roule comme un malaaaaaaade et il est camé putain. Il fait de ses acrobaties en bagnole, je sens mon cœur qui se décolle de la cage thoracique alors qu'on a frôlé une mort des plus violentes en bagnole. Je fais tomber le pétard sur le tapis de sol avec ses conneries. Je me réfrène et j'essaie de pas hurler quelque chose qui insulte sa maman en japonais. Valait mieux rester calme, même si j'étais sur le point de le tuer pour sa conduite de merde. Je remets mes cheveux dans le bon sens, je vois plus rien avec la rapidité avec laquelle il avait conduit. Si j'avais été blanche, j'aurais eu les gros yeux révulsés, mais là, je peux pas faire la surprise. Alors que je récupère le benz, je le remets aux lèvres. On gaspille pas les bonnes choses. Je reprends, alors que tout semble se calmer. Enfin, alors qu'il semble se calmer, parce qu'il jacte, il jacte, mais il fait pas avancer les choses, le gugusse.
« Mec, tu l'as eu où ton permis ? Au pays ou quoi ? »
Je suis comme paralysée devant cette constance et cette équilibre qu'il a de manœuvrer sa poubelle de luxe. Moi, la bagnole, c'est terminé, je veux plus en entendre parlé. Direct, je prends le bus, maintenant. Terminé. Vraiment quoi. Je sentais mon cœur qui palpitait violemment. J'inspirais calmement pour pas m'énerver. Il parlait, il parlait encore, et j'essaie quand même de rester calme. S'il m'a appelé, c'était pour une mission pour la triade, pas pour finir en première page de la rubrique des chiens écrasés dans le globe. Ma main, légèrement tremblante, je m'étais même raccrochée à la poignée intérieure de la porte, pour rester cramponnée. Alors que ce dingue était en train de repartir en route vers son endroit à lui, il m'avait donc déposé là où on va enfin discuter boulot. Y'avait donc les deux chinois en costards, qui allaient très certainement m'expliquer ce que je foutais là, en début de soirée. J'avais mon matériel sur moi, et j'allais pouvoir m'expliquer tranquillement tandis qu'on me parlerais de la mission. Et ça concernait une voiture donc, toujours les voitures. Ah les mecs, et leurs problèmes de quéquettes démesurées. Ils étaient asiatiques, ils avaient besoin de compenser quelque chose, sûrement hein. J'dis ça comme ça. Alors que j'étais sortie de la voiture, après son petit speech, et après une monstrueuse trouille bleue, j'en venais à dégobiller aux pieds des deux chinois qui attendaient là. Un beau vomi de trouille s'il en est. Je me redresse, le gout du vomi dans la gueule, j'aborde quand même un sourire.
« Je suis prête pour le boulot. Alors, on commence ? »
Messages : 3261 Date d'Inscription : 01/08/2021
▲ Goth-Passeport ▲ Alliés: Ennemis: ♦ Domicile à Gotham : Non-défini ♥ Love interest: ► Armes & gadgets: Costume balistiqueTian Hong
Sujet: Re: Code 10-99 Mer 8 Fév 2023 - 19:48
Le regard de l'Opérateur se balada entre les écrans, le nouveau sms qu'il avait fait envoyer à l'Administrateur, les signaux GPS des mobiles du Marchand et du Malfrat qui cheminaient à différentes vitesses vers le Speed Fever, les informateurs commençant leurs rapports à leurs angles de rue, tout était en place. Pourquoi ? Le bras droit de la division ne le lui avait pas dit, à quoi bon puisqu'il savait déjà ?
Car l'information commençait déjà à se répandre dans les cercles étudiants, la descente des ripoux, l'altercation avec la Triade, un cri qui avait réussi à étourdir les fuyards les moins pressés, à une centaine de mètres du bar. Et enfin, quelques photos et vidéos, sur-zoomées, floues, des renforts qui avaient pliés les agents de police dans le coffres de leurs voitures, avant de déguerpir.
Traquer les rapporteurs n'aurait servi à rien, donné du grain à moudre à quelque journaliste, contraint quelques gros bras à s'exposer et faire du mal à quelqu'un qui pensait sans aucun doute bien faire. Des méthodes anciennes que même le Gùn n'affectionnait plus trop. Sun allait se contenter d'un message à quelque désinformateur professionnel, ils se placeraient des deux côtés du débat sur les preuves et ruineraient toute chance de rester sur le sujet. Si possible, ils rendraient toute l'affaire suffisamment farfelue pour dissuader n'importe quel journaliste digne de ce nom de rapporter l'affaire.
Bref, l'Opérateur savait déjà tout, avait déjà enregistré toutes les photos et vidéos, deviné ce qu'il allait advenir des ripoux, des véhicules, et avant même que Tchang et Li arrivent au garage, en dernier, un rapport complet et détaillé était déjà apparu dans la boîte mail du grand patron. Sun faisait donc son travail, et il le faisait admirablement bien.
Marchand - 2M Malfrat /m DB - 4M
21h38
Le smartphone demeura allumé se rééteignit presque instantanément, puis Bo abaissa sa main et releva le regard vers ses deux capitaines. Ceux-ci l'observait dans un silence carrément religieux, attendant la parole d'évangile, les saints ordres auxquels ils se plieraient avant de hurler les mêmes sur leurs troupes.
« Libérez la place du Marchand et ouvrez les capots et les portes des Dodge, je veux des trio de surveillance sur chaque coin de rue et un binôme sur le toit du garage. Personne n'entre ni ne sort de la zone sans mon autorisation directe. Directe, compris cette fois ? »
D'un ton indifférent, Bo lâcha ses derniers mots en ayant un regard en coin pour l'un de ses deux officiers. En guise de réponse, il ne récolta qu'un hochement de tête respectueux et un regard baissé vers le sol. Ils s'en furent ensuite pour, comme prévu, élever la voix sur les hommes restés oisifs devant l'établissement, en train de surveiller le cortège de voitures du GCPD, des fois qu'un flic arrive à s'extraire de son coffre, ou pire, que la sirène des VRAIS flics ne leur annonce qu'ils devaient disperser les preuves à différents endroits, surtout à quelques mètres de profondeur maritime.
C'était ce que l'Administrateur avait ordonné lorsqu'ils étaient arrivés. L'initiative présentait un risque élevé pour Chinatown. Si le commissariat central prenait conscience de la disparition de ces véhicules avant qu'ils soient déconnectés, ils n'auraient que quelques instants avant que tout le GCPD mette le district en état de siège. Mais maintenant que les instruments humains nécessaires à son plan arrivaient, le risque devenait suffisamment acceptable pour immobiliser les véhicules quitte à retarder une fuite en urgence.
S'annonçant dans un rugissement, l'Impreza pris néanmoins la précaution de largement ralentir son allure et de s'épargner la pirouette d'un 270°. Ainsi Kento rentra t-il dans son antre en marche avant, s'arrêtant net. Sans même couper le contact, il sortit et héla son supérieur qui marchait déjà dans sa direction avec son air typiquement maussade.
« Qu'est ce qu'il se passe ? Où est Chao ? Et tu fous quoi chez moi avec six putains de voitures de patrouilles ?! Commença t-il avant de faire silence devant la main levée de Bo.
- Il va bien. Je te raconte une fois qu'on a la petite hacker. En attendant, on a fait monter ton équipe donc tu peux aller les chercher, on va sortir les gyros du réseau, on aura besoin d'eux pour aiguiller la gamine. »
Emettant un bruyant grognement de désaprobation mêlé d'exaspération, le Marchand se recula légèrement pour entrer le buste dans sa voiture et l'arrêter. Il parti ensuite d'un pas rapide vers le fond du local pour monter un escalier. Celui-ci le mena vers un couloir ouvert sur le garage, d'où il pu accéder à une salle dans lequel il lança, d'une voix déjà plus enjouée :
« Mission surprise. Six GPS intégrés à déconnecter. Cinq cents par tête d'office pour votre discrétion, deux milles par GPS pour ceux qui prennent le job. »
Des bruits de raclement de chaise surplombèrent le ronronnement des Dodge qui commençaient à occuper les lieux de manière bien ordonnées, en trois colonnes de deux véhicules, nez vers la sortie, prêt à filer, comme l'ordonnait les deux contremaître du crime aux chauffeurs des véhicules. Avec un sourire en coin, Kento s'écarta de la porte qu'il avait ouverte pour laisser sortir ses cinq "employés", tous remontés à bloc à l'idée de se partager presque quinze milles dollars, et ça sans avoir à tuer qui que ce soit.
« Evidemment que je l'ai eu au pays ! Hors de question de le repasser dans ce pays de con où tu te fais siffler pour un coup de klaxon. »
S'en suivit un bref monologue chiant et hautement raciste envers le monde occidental. Le Malfrat su cependant canaliser sa frustration inavouée à l'aide du pétard partagé avec la petite demoiselle, calmant progressivement son discours, et sa conduite aussi, sans pourtant montrer le moindre signe de baisse de vigilance.
C'est ainsi qu'ils arrivèrent au garage, après avoir croisé un trio de chinetoques solidement armés qui leur adressèrent un salut de la main avant de continuer à avancer vers le croisement suivant. Ralentissant, Tchang se permis un regard franc vers sa passagère et esquissa une mine inquiète.
« Hého, tu vas pas être malade là, on arrive ! »
Une petite manœuvre un peu chaotique plus tard, la BMW monta hâtivement sur le trottoir pour finalement s'arrêter devant un grand et épais chinois et un sino-japonais en train de fumer une clope. Tout ça pour soigner son arrivée grâce à la petite génie qui manquait visiblement d'accoutumance aux sensations mi-fortes. Malgré la gène bien réelle de la voir presque gerber sur le costard, et d'un collègue, et de son supérieur, il ouvrit grand les bras et suivi sa réplique avec autant d'entrain qu'il pu déployer :
« C'est pas la plus jolie de la Magnolia mais elle était pas chère ! Alors, j'peux y retourner où je dois la baby-sit- Putain de merde ! »
Oubliant totalement sa connerie, de s'excuser, de couper le contact de sa voiture, le Malfrat se hissa sur son pare-brise avec une vive exclamation de surprise suivie d'un ricanement mauvais, puis il sauta par dessus sa portière et s'en alla voir les voitures de patrouilles déjà en plein bidouillage.
« Vous commencez maintenant, nous n'attendions plus que la décoration sur le trottoir. »
Toujours aussi pince sans rire, Bo se détourna de Li pour rentrer dans le garage alors ouvert aux quatre vents. La clope au bec, Kento profita de l'occasion pour lui glisser un clin d'œil et l'inviter d'un mouvement de bras à le suivre. Une fois à l'intérieur, il lui fut expliqué le strict minimum, à savoir la nécessité de déconnecter les GPS intégrés des six voitures de patrouille avant que dix fois plus ne convergent vers les lieux, avec des hélicoptères, et sûrement des camionnettes du SWAT aussi.
Pour l'heure, cinq mécanos à l'air très qualifiés mais nullement informaticiens s'échinaient à obtenir des informations sur la localisation du mouchard à partir de leurs valises de diagnostics et d'observations visuelles. L'arrivée de la petite demoiselle ne manqua pas de susciter chez eux des protestations qui furent immédiatement tus lorsque le Marchand leur indiqua qu'ils n'auraient pas à partager leurs gains avec elle.
Ne restait donc qu'à se mettre au travail, en compagnie d'une bande de manuels, un gangster ouvrant chaque coffre pour rigoler au nez des otages à l'intérieur, un bras droit de Triade consterné mais silencieux, un pilote/trader tentant de suggérer à son équipe des idées relativement hasardeuses et une demi-douzaine de voyous en spectateurs, équipés de fusil d'assauts, ou à pompes.
Une nuit classique donc.
Invité
Sujet: Re: Code 10-99 Mar 21 Fév 2023 - 16:47
« « Être mystérieux que j'avais toujours désiré connaître, et que je reconnus tout de suite, quoique je ne l'eusse jamais vu.» »
Une nuit classique ouais, tu parles. J'avais de quoi faire en tout cas. Bosser pour les triades, c'était marrant, et ça me permettait de sortir un peu de mon pré-carré. Tu sais c'que c'est le dawa, quand t'as besoin de fric et que tu veux pas faire l'esclave dans un boulot de merde genre Gotham Burger, tu fais ce qu'il faut pour trouver un truc qui te rapporte quelques pépettes même si le taf peut être assez illégal. J'avais pas eu trop d'infos, le contact était du genre plutôt calme, et même si cette accumulation de gens dans mon environnement était un peu trop "hâtif" à mon goût. Trop de monde, ça calme pas l'agoraphobie d'un coup, j'suis une habituée à taffer dans le calme, et surtout, comme une mongolienne dans ma cage perso. J'aimais pas être exposée comme un vulgaire toutou, prêt à faire sa jolie cabriole. Faudra que j'en discute avec les gars. Alors qu'on me conduit dans l'atelier, j'entends les protestations, mises à terme par le chef, qui semblait avoir un sacré répondant, et qui surtout, semblait avoir de la poigne pour s'imposer dans ce milieu. Les gars peuvent dire ce qu'ils veulent, moi, j'ai le cerveau pour ce genre de travail. J'avais un gros sourire, en matant tous ces machos qui allaient prendre tarif face à mes petits talents. J'inspire, pour ne pas éclater de rire alors que j'étais à deux doigts de me foutre de la gueule de tous ces cons.
« Et ouais les mecs, faut croire qu'il y'a pas que les mecs qui ont un cerveau. Contentez-vous de suivre mes directives et on pourra éviter de se retrouver en cabane pour vols de bagnoles. »
Fallait le faire quand même. Voler des bagnoles du GCPD, comme ça, sans crier gare, et surtout à la barbe des hommes de James Gordon, fallait être gonfler. Mais tout ça, ce n'était rien comparé à ce que je pouvais être comme menace. Techniquement, j'ai toujours un ensemble de règles à suivre à la lettre. Jamais plus de 30 minutes au même endroit, tel était le quotidien d'un hacker. Si vous dépassiez ce temps, vous vous exposiez à ce que l'on puisse vous tracer et donc vous retrouver. Le darknet était un endroit dangereux, mais c'était aussi le meilleur moyen de se faire de l'argent facile. Cependant, je commençais à avoir une petite réputation et j'étais de plus en plus demandée. Je devrais me sentir honorée par l'intérêt porté, mais cela attirait aussi les projecteurs sur moi et si cela continuait la police pourrait commencer à s'intéresser sérieusement à moi et je ne voulais absolument pas ça. Non pas que cela m'inquiétait vraiment, il serait impossible pour eux de m'attraper. Ils seraient pour moi comme un moustique dans une chambre, un petit truc chiant qui t'embête, mais qui ne pourra jamais te tuer. Ce "Marchand" avait donc un plan, un plan qui nécessitait de grands moyens et comme nous le savons tous de grands moyens impliquent de grandes responsabilités ... Ah non ça c'est autre chose. Un homme qui avait une idée fixe, et qui allait très certainement porter ses fruits dans un avenir proche. J'étais contente d'y contribuer. Sans plus tarder, je me dirige vers la première bagnole, et je me connecte à l'ordinateur de bord avec mon ordi portable. Je tapote, et j'entre mes différents protocoles, cela pourrait être long.
« Oh ! Le tout dernier cri de chez Wayne. On ne se prive de rien chez les flics. Et voila où vont nos impôts ... »
Bien sûr, des impôts, je n'en paie pas. Et à quoi ça sert au final ? Travailler pour être délester de ton fruit du labeur. Fallait être crétin pour croire qu'on pouvait être gagnant dans ce genre de cas. Je préférais le chômage, et la subtilisation de petites économies sur des comptes bancaires, c'était comme je l'appelais : de l'anarchie virtuelle. On peut gagner, on peut perdre, mais dans tous les cas, ça va dans ma poche. Cela avait toujours été mes trois règles, pas une de plus pas une de moins. Dans ce métier, il était important d'avoir et d'imposer des règles avec les gens avec qui on travaille. Jamais d'exception, avec personne, les exceptions c'était le raccourcis vers les tragédies. On remarquera que je persistais à les vouvoyer, c'était pour instaurer une forme de respect, mais aussi garder une certaine distance vis-à-vis d'eux, nos relations seraient strictement professionnelles. Tout en essayant de briser le code, j'essaie de garder une certaine joie, après tout, c'était un défi. Cracker un code de chez Wayne, on ne voyait pas ça tous les jours.
« Génération de code aléatoire relié au système central hein ? Et si je te donnais une fausse adresse ? »
Une idée comme ça, histoire de rerouter le central dans mon portable et surtout, avoir le bon code qui me permettra de dégager ce mouchard. On ne voudrait pas que le GCPD nous retrouve aussi facilement, pas vrai ? En tout cas, vu l'ambiance, y'a des mécaniciens qui s'impatientent, et j'avais dans l'idée de les bluffer en trouvant non seulement la localisation du mouchard, mais aussi de rendre la voiture pratiquement invisible, comme sortie du réseau mais tout en y étant encore. L'idée serait de donner de faux renseignements au cas où on tenterait de retrouver la voiture. Une idée de génie, et les gars chez Wayne savaient comment bosser. Encore un peu de patience, ils allaient voir de quel bois je suis construite, et peut-être même que ça allait les bluffer, dans les triades. Ouais, j'espérais bien me rendre bien utile à tous ces gaillards qui me prennent pour une vulgaire pute de Chinatown.
« Et VOILA ! Le premier mouchard est rendu inactif. Il se trouve sous la batterie, habilement caché par une coque factice. Je crois que je peux passer à la deuxième, pas vrai ? »
Je prenais peut-être un peu la grosse tête, mais je devais me calmer en tout cas. Il ne fallait pas se laisser aveugler par la réussite, sinon, j'allais faire des conneries. Mais j'étais contente de ce premier coup d'essai. Peut-être que les prochains seront un véritable défi ? En tous cas, les mécanos avaient la position exacte du mouchard à retirer. Et sans alerter le GCPD, voila de quoi mettre un petit coup d'entrain pour les suivants.
Messages : 3261 Date d'Inscription : 01/08/2021
▲ Goth-Passeport ▲ Alliés: Ennemis: ♦ Domicile à Gotham : Non-défini ♥ Love interest: ► Armes & gadgets: Costume balistiqueTian Hong
Sujet: Re: Code 10-99 Sam 25 Fév 2023 - 12:56
Juste une seconde de jus, pas plus. C'était un virage vraiment difficile, si la chaussée avait été endommagée, ça aurait vraiment pu mal finir.
Tu dis ça à chaque fois. Et t'es toujours là. La petite a appréciée la virée ?
Plus que son frère assurément. Bon, elle a perdu l'habitude quand même. Imagine, presque un an depuis qu'on est partis, ça lui ferra du bien ce petit cursus à Gotham U. Malgré tout ce qu'on dit sur cette ville, j'pense pas Hong-Kong plus sûre.
D'autant qu'ici, personne ne la connait, ni son frère, encore moins ses parents. Fais quand même attention a pas la voir trop souvent. Le patron avec le frangin c'est pas trop trop tape à l'œil, mais toi, t'as vite fait de la faire photographier involontairement et que le GCPD essaye d'enquêter. Derrière, suffit d'une fouille merde à la Gleeson pour ragoter, et là on va tous être dans la merde.
T'occupes j'te dit. Au pire, j'ai largement de quoi acheter quelques langues coupées. Si les journaleux d'ici se croient protégés par leur sacro-sainte liberté d'expression, on leur- Putain ! Arrête ça tout de suite ! Opé attends, y'en a un qui va me- J'ai dit quoi là ?!
Vivement, l'armoire à glace et le p'tit nerveux se retournèrent vers le sino-japonais qui se mettait à hurler sur un homme en arme. Celui-ci venait visiblement de se flasher en selfie avec la Blue Comet derrière lui, ce qui lui valut une grande claque dans la gueule et un sermon des familles.
« J'ai un peu le mal du pays patron. Souffla Tchang avec la fumée de sa clope.
- M'en parles pas. Bon, la petite a l'air de bien avancer, il va falloir plancher sur les ripoux.
Hochant la tête en rythme en signe d'assentiment, le Malfrat fixa son regard sur la hacker qui provoquait l'équipe de techniciens. Ceux-ci, pas vraiment en reste, trouvait à quoi lui répondre pour rester dans l'ambiance même si ils étaient clairement plus grivois et moins intellectuels qu'elle. Les gars ne montraient cependant aucune réelle animosité envers elle et essayaient de la motiver à agir plus vite en zappant l'étape de relocalisation. Selon eux, la parole d'évangile du saint Marchand était "déconnexion", et remettre à plus tard les subtilités informatique. Sans doute qu'ils n'avaient pas pigés l'indispensabilité des "subtilités", mais au moins étaient-ils curieux et aidants, et non arrogants et inutiles.
- Je suppose qu'on va pas juste les faire disparaitre. Alors quoi ? On fait porter le chapeau au parapluie ? Non ? Je ne vois pas qui aurais réussi ça et ne serait pas de ceux qu'il vaut mieux garder de notre côté,repris le gangster dont les méninges commençaient à chauffer.
Je ne me sens pas très à l'aise qu'il ait acheté ce manoir. Il est complètement hors de ma portée. Je sens qu'il fait ça pour échapper à ma surveillance, il y avait tout aussi bien et discret en ayant le même luxe, les résidences sécurisées, il y en a même à Westside.
Ne le prends pas pour toi mais c'est son boulot d'être sous les radars. Même le tien. En parlant de ça, t'as glané des trucs sur la petite ou elle cache aussi bien ses traces qu'on l'attendait ?
- Ne sois pas stupide, ironisa l'Administrateur avec un regard un poil condescendant,si on les laissaient n'importe où en ville avec un joker du premier jeu de carte venu, Gordon mettrait des semaines avant de comprendre qu'il n'y a aucun rapport.
A son tour, le chinois à l'air maussade et hautain concentra un peu de son attention sur la fine équipe à l'œuvre sur les voitures de police. Son capitaine leva le bras pour attirer son attention, un mécano désirant apparemment aller bidouiller quelque chose dans un des coffres après avoir reçu des indications de la hacker. Un simple hochement de tête lui donna l'autorisation de le leur ouvrir, et surtout en sortir les deux types en uniforme bleu sombre. A présent, miss Zheng ne pouvait clairement plus faire semblant, elle savait que les véhicules étaient le moindre de leurs soucis si le GCPD bouclait la zone.
- Et donc ? On tire au sort pour choisir vers qui détourner l'attention ?Demanda Tchang, l'œil aux aguets sur les deux ligotés qui avaient été ramenés au calme par un de leurs hommes en armes.
- Donc on va bien faire savoir que ça vient de nous. »
Près de la petite chinoise, les deux mécanos qui tentaient de gagner du temps par contrôle visuels sur leur 3e voiture s'arrêtèrent et se penchèrent chacun d'un côté du capot de la Dodge pour jeter un œil vers l'étrange duo que constituait le petit nerveux et le grand grognon. Le premier venait de pousser une très vive exclamation de surprise, le second avait alors esquissé un bref sourire en coin avant de reprendre contenance et lui faire signe de se calmer.
Haussant les épaules, les deux jeunes gars se regardèrent pour reprirent le taf. Malgré l'urgence de la situation, ils étaient parvenus à se fendre de tentatives, parfaitement naturelles, pour casser un peu la glace et la questionner sur son identité, d'où elle venait. Tous semblaient être sino-américains et parfaitement habitués au genre d'affaire dans laquelle ils trempaient actuellement. Pour eux, la demoiselle restait une énigme, c'était une totale inconnue et cela la rendait d'autant plus intrigante, sans parler des hypothétiques liens qu'elle avait avec les trois importants qui décidaient pour tous les gens présents.
Vraiment rien ?
Je te le dit, un véritable fantôme. Mais pas un fantôme comme l'Assassin. Il a eu sa vie d'avant. Elle, elle pourrait très bien être à la solde du gouvernement chinois, rien sur elle n'est vrai. Le seul truc que je pense pouvoir attester, c'est qu'elle n'est pas de nationalité américaine.
Pourquoi ça ? Tu l'as vu ? Elle n'a pas l'air d'avoir connu autre chose que cette ville. Si elle n'a pas de parents, et qu'elle n'a pas fini dans un réseau, c'est qu'elle est sûrement née ici.
Elle est née ici, il y a de bonnes chances en tout cas. Mais si ses papiers étaient vrais, j'aurais trouvé une avalanche de documents à la con, sur son passé médical, fiscal, scolaire. Même Luthor n'arriverait pas à oblitérer quelqu'un de toutes les administrations et tout internet.
Attends, mais tu as dis qu'elle est née ici.
A peu près certain. Mais elle n'existe pas. Il n'y a pas de mur pour m'empêcher de fouiller, on me réponds seulement que j'ai des infos erronées. Rien à voir avec l'agent du MI-6.
Whowho, tu racontes quoi encore là ? Quel agent ?
Amnésie alcoolique hein ? Ca fait un moment que je connais l'Assassin, plus que toi. Mais c'est pas des trucs qui se disent au téléphone, ou alors ça te reviendra tout seul, on en a parlé il y un an, sur le bateau. Bref, je sais que la gamine a l'air cool, mais évite de t'attacher, on est pas à l'abri de devoir la faire parler un jour.
Dernière édition par Tian Hong le Dim 12 Mar 2023 - 15:15, édité 1 fois
Invité
Sujet: Re: Code 10-99 Mar 7 Mar 2023 - 15:34
« « Être mystérieux que j'avais toujours désiré connaître, et que je reconnus tout de suite, quoique je ne l'eusse jamais vu.» »
Malgré tout ce que pouvaient dire ces deux gaillards sur la jeune fille, la jeune hackeuse n'en prenait pas compte, pour la simple et bonne raison qu'elle ne pouvait pas les entendre. En tout cas, eux, ils allaient l'entendre. Dans un moment de joie, je m'exprime suite à la mise à mort de la puce de la quatrième voiture. On continue d'avancer, et y'a du boulot. Pas mal de travail à régler oui.
« YATTA ! »
J'étais plus contente, c'était un travail de longue haleine, difficile à cerner, et y'avait encore du boulot. La seule question est, comme on peut l'en penser, est comment ils allaient justifier la perte de ces bagnoles au GCPD ? Une chose est certaine, je m'en foutais total, direct. C'était pas le genre de trucs qui m'intéressait. Le seul truc qui me faisait kiffer, c'était de repousser les limites du bordel, de trouver ce qui titille la machine et d'en extraire le meilleur. C'était ça, ma petite dose d'adrénaline perso ! Les mécanos me faisaient marrer, ils attendaient mes ordres. Pas mal pour une petite fille hein ? Pour une simple novice. En tout cas, les pontes qui m'avaient amené ici avaient un plan. Un très gros plan à assurer. Quand on a un plan, il faut toujours penser au moindre détail, et c'était un peu ce qui m’inquiétait. Et s'ils tentaient de me faire disparaitre après le taf ? Peu plausible, ils avaient besoin de moi. Et je pense que je ferais l'affaire pour les gros coups. Ils savent qu'ils peuvent me faire confiance. Il était drôle de voir comme le discours des mafieux était incohérent, ils voulaient “l'élite” pour des tâches simples, on me choisit, c'est donc qu'on me considère comme l'élite, mais juste après on m'insulte de gamine, et on me menacerait presque de me renvoyer au bled pour tapiner. Cela confirmait une fois de plus ma thèse sur ce complexe d'infériorité envers les femmes, sûrement un problème de petites queues, ou bien d'impuissance. Mais ils avaient raison sur un point, je n'avais pas vraiment envie de finir dans un cargo pourri et envoyé en Thaïlande, dans un bordel. Remarque personnelle, il est amusant de constater que les hommes choisissent toujours nos parties génitales pour nous menacer, mais nous pouvions faire de même, je doute qu'ils aient très envie de se faire castrer. Cependant, nous les femmes, étions moins barbares et n'avions pas besoin d'avoir recours à ce genre de menaces. C'est peut-être pour cela que nous sommes supérieures et que nous dirigeons le monde et pas eux. Enfin bref je m'égare dans mes pensées. Je sors un nouvel appareil, un petit engin que je fixe sur mon portable.
« Tout d'abord, ne vous inquiétez pas ceci n'est qu'un simple brouilleur électronique, il a pour but de brouiller tout dispositif d'écoute et caméra, simple mesure de précaution. On ne sait jamais ce que cachent les bagnoles de flics. D'habitude, j'achète japonais, mais faut dire qu'ils font de jolis prototypes chez LexCorp. Vous ne trouverez pas meilleure hackeuse que moi, à moins de vouloir des blancs. Mais vous les connaissez, on peut pas se fier à ces gens-là. »
J'me méfiais toujours des autres, parano oblige. Quand on est possiblement surveillé en permanence par le gouvernement, il faut s'attendre à faire en sorte que les choses restent le plus clean possible, et à surtout ne faire aucune vague. Surtout bien rester en retrait des satellites et toujours porter une capuche. Un bon brouilleur, ça permet de mieux vous protéger, y'a aussi le VPN qui arrivait dans nos réseaux, mais ça, c'était de la poudre aux yeux. Fallait être mongol pour croire qu'un truc qu'on paie puisse nous permettre d'être intraçable. Si ça se monnaie, alors le gouvernement était derrière, c'était aussi simple que bonjour. Je continuais mon travail, tout en réfléchissant à ne pas faire de conneries, essayant de mener mon travail à son terme. La cinquième voiture me posa quelques problèmes cependant. En tout cas, y'avait deux gugusses qui discutaient pas mal, et j'aimais pas ça à vrai dire, j'avais besoin d'un peu de calme, et même si je ne discernais pas ce qu'ils disaient de là où j'étais, les intonations et les éructions de voix m'énervaient sur la longue, voila pourquoi je bosse toujours seule.
« Un peu moins de bruit dans l'atelier s'il vous plait. J'ai besoin d'un peu de silence pour comprendre ce qui ne va pas sur celle-là. »
Y'avait quelque chose, et ce n'était pas qu'un simple mouchard. Quelque chose d'autre était fixé dans le logiciel de la voiture de police, quelque chose qui ne me plaisait pas. Il fallait faire très attention à ce stade de l'opération, et j'avais peur de l'activer au plus profond de moi. Qui pouvait bien tracer ce genre de bagnole ? Qui pouvait se permettre d'utiliser une bagnole de flic comme d'un leurre ? C'était presque déroutant. Comme si les flics étaient eux-mêmes surveillés par je ne sais qui. Je mets mon logiciel sur stand-by avant d'interpeller le grand fromage du coin. Le grand chef quoi, celui qui officiait dans le bordel qui se trouvait être un atelier de garage.
« Y'a quelque chose de bizarre sur celle-là. Y'a bien un mouchard des flics, mais j'ai l'impression qu'il y'a quelque chose d'autre avec. Et j'ai peur que cette bagnole soit marquée. Si je viens à débrancher le mouchard, j'ai peur que ça émette le signal sur notre position. Et je doute, au vu de la technologie que ce soit les flics qui soient derrière ... Vous savez qui fournit les bagnoles au GCPD j'espère ? J'ai bien deux trois idées, mais ça relève d'un plus gros temps à écouler sur celle-là, et il me faudra une certaine minutie dans le travail de blocage. J'attends votre ordre, je ne prends aucune décision, mais vous avez l'avis de l'experte. »
Messages : 3261 Date d'Inscription : 01/08/2021
▲ Goth-Passeport ▲ Alliés: Ennemis: ♦ Domicile à Gotham : Non-défini ♥ Love interest: ► Armes & gadgets: Costume balistiqueTian Hong
Sujet: Re: Code 10-99 Dim 12 Mar 2023 - 19:35
« 肏 » [PUTAIN] S'exclamèrent les trois officiers de la Triade, simultanément.
« Tchang, deux uniformes, un pour toi, un pour Lok. Ken, prépare ta voiture et un entrepôt pour les cinq patates chaudes. Lok, rappelle les troupes, déshabillez les bleus et entassez les dans celle-là. Miss Zheng, ayez l'obligeance de vous occuper du dernier véhicule, vous finirez avec celui-ci, sur la route. Action ! »
Alors rassemblés autour de la petite rebelle, tous se regardèrent en laissant l'Administrateur déblatérer ses ordres sans une once de panique dans la voix. Puis, d'un claquement de doigt de celui-ci, le Malfrat, les mains derrière la tête, l'air inquiet, reparti derechef derrière la voiture supposément problématique pour aller secouer les deux flics dans le coffre. Le Marchand, les mains plaquées de chaque côté de son nez, alors consterné, acquiesça et attrapa un de ses employés par l'épaule pour l'envoyer à l'Impreza au pas de course avant de se mettre à parler à toute vitesse dans son téléphone. Enfin, le capitaine, un peu à l'écart, qui n'avait pas paru aussi effarouché que les trois cadors, s'exécuta sans poser de question en parlant très fort dans son talkie, puis sur les soldats éparpillés dans le garage.
Si l'ambiance l'instant d'avant l'annonce de la hacker était somme toute plutôt légère, une urgence d'une toute nouvelle nature emplissait les lieux, une situation telle que l'armoire à glace chinoise se permis de coller au train de la "consultante" pour la briefer pendant qu'elle se connectait au sixième véhicule de patrouille :
« En premier lieu, si celle-ci est également marquée, abandonnez. Après, vous grimperez dans l'autre et vous glanerez autant d'infos que possibles avant que vous arriviez à destination. Le moment venu, vous déconnecterez le mouchard en vous assurant de déclencher ce "je ne sais quoi", et vous ne quitterez ni le Malfrat, ni le Marchand, sous aucun prétexte. Au boulot miss Zheng.»
Et, telle une sentinelle, l'imposant asiatique croisa les bras et se planta là, juste assez à l'écart pour ne pas gêner l'observation et la fouille du véhicule, assez près pour coller une pression de tous les diables aux mécanos et la petite génie qui devaient maintenant se magner encore plus que ce qu'ils estimaient sans doute être leur maximum.
« Takeshi, tu me colles le second jeu de roues sur la Comet, verse moi vingt litres aussi. Go, lança Kento en poussant le grand japonais en direction de sa voiture avant de s'adresser à son téléphone, Opé ? Code… heu, Shadow ? »
Un bip sonore fit se soulever les sourcils du pilote qui regarda son mobile. Sun avait purement et simplement coupé la communication sans même répondre.
« Apparemment oui. »Se dit-il à lui-même tout en composant une moitié de numéro, puis de saisir le contact qui apparaissait en suggestion sur son mobile.
Alors que la connexion s'établissait avec le nouvel interlocuteur, que les sonneries se succédaient et que la pression artérielle du trader grimpait à vitesse grand V, celui-ci observait de loin son équipe travailler d'arrache-pied, presque prêts à retourner la voiture de police dans l'espoir que Bo arrête de les observer. De l'autre côté du garage, le moteur encore chaud de sa Subaru poussa un doux rugissement, celle-ci reculant jusqu'à son pont personnel où le mécano attitré aurait tôt fait de la surélever.
« Monsieur Gao-Lin, il est… vingt-deux heures passées, vous-commença une voix ensommeillée.
- Vous me voyez navré de devoir vous déranger à cette heure monsieur Fujizato. Marchandise surprise et sensible, j'ai besoin de vous emprunter environ 60m², plancher uniquement, durée indéterminée. Répliqua le sino-américain avec conviction et politesse.
- Humpf, sensible ? Sensible à quel point ?Demanda l'homme d'un ton suspicieux mais intéressé.
- Hm. Niveau… neige pakistanaise.Lâcha Kento après une seconde d'hésitation pour mesurer ses mots puisqu'il n'était plus du tout sur une ligne sécurisée.
S'ensuivit quelques longues secondes durant lesquelles le grand gourou de l'import/export des Triades de Gotham retint son souffle. Car même en ayant la menace de mort, individuelle, collective, économique et politique, il y avait certaines personnes qu'on ne pouvait pas tenir par la contrainte, des gens prêts à mourir et tout détruire dans leur sillage pour forcer autrui à la coopération. Fujizato était de ce genre de requin qui ne craignait pas la Triade, ce qui voulait également dire qu'il n'avait pas peur de la police, ni des politiciens de cette ville, ce qui constituait plus un avantage qu'un inconvénient.
- Mon secrétaire vous enverra les détails.
De l'extérieur, le sino-japonais tendu comme jamais plia soudainement les genoux, pencha légèrement en arrière, une expression d'intense satisfaction sur le visage, puis, la seconde d'après, il était à nouveau bien droit, sobre, classieux, et se répandait en remerciement envers son interlocuteur.
« Pas bouger. Sinon, moi cogner. »Lança le Malfrat, en anglais, tout en armant son poing en direction du coffre de la voiture de patrouille.
Obéissant, les deux agents qui avaient tentés de se débattre s'immobilisèrent, laissant le chinois en agripper un pour le soulever, difficilement, et le tirer hors du coffre, lui mettant un rapide chassé dans les jambes pour l'empêcher de se remettre debout, et le laisser tomber lourdement sur le sol bétonné. Grommelant, le gangster le fit rouler sur le ventre puis tira l'arrière de son col pour jeter un œil à la typique étiquette qu'on trouvait là.
Se redressant pour foutre une godasse sur le dos du bleu à terre et de toute façon menotté les mains dans le dos, il héla l'homme qui essayait de se faire comprendre dans son talkie-walkie :
« Lok ! C'est quoi ta taille de fringue ? »
Cherchant la provenance de l'appel tout en plaquant une main sur le haut-parleur de son outil de communication, le sous-officier fini par esquisser un regard perçant et une mine interrogative à l'adresse de Tchang, un signe de tête l'avertissant qu'il n'avait pas pigé.
« Ta taille ! L'uniforme ! Redemanda le chinois en pinçant son col de veste de manière évidente.
- Ha ! Du M ! »Lui répondit finalement l'homme qui ne savait plus où donner de la tête.
Un pouce levé permis au Malfrat une réponse rapide et concise auprès de son collègue. Celui-ci retourna sans attendre à ses échanges houleux au talkie pour presser le reste des troupes au repli sur le garage alors que, de l'autre côté, l'homme de main tirait le second bleu vers le bord du coffre, ne l'en faisant pas descendre mais vérifiant directement la taille de son uniforme à lui.
Pestant dans son mandarin natal, il envoya le flic rouler vers le fond du coffre et fit quelques pas pour se rapprocher du centre du garage et invectiver les quelques autres soldats alors en train de dessaper leur premier binôme.
« Hé. Hey ! Ouais vous ! Trouvez moi un uniforme en S, rapido ! »
Hésitant, les pauvres types avec leurs fusils en bandoulières eurent un regard interrogatif pour leur supérieur, qui n'était pas Tchang. Ce n'est qu'avec l'assentiment non-verbal de Lok, donné dans le quart de seconde, qu'ils se regardèrent, échangèrent quelques mots et que deux du groupe s'en allèrent pour aller chercher la taille désirée sur les autres prisonniers.
Quoi que bordélique, le plan d'action fini par trouver les nouveaux rails. Et alors que Bo guettait avec attention que les mécanos comme la hacker restent aussi pressés qu'il le désirait, les troupes réparties dans les environs du Speed Fever se regroupèrent à l'intérieur pour participer à l'opération fort humiliante et compliquée qu'est le déshabillage d'otage. Au fur et à mesure des démenottage et remenottage, les hommes en caleçon et marcels s'empilaient sur la banquette arrière, sans le moindre égard pour leur confort, alors que les uniformes de police pliés à la va-vite s'empilaient sur le capot d'une autre voiture.
Sans grande gène, le Malfrat avait profité du premier uniforme à sa taille qu'on pu lui trouver, se déshabillant sans chercher la moindre intimité pour échanger son beau complet d'affranchi contre une tenue qu'il n'aurait jamais pensé porter. Son compagnon d'infortune vécu le "déshonneur" avec la même étrange impression, ce qui permis au garage de résonner de leurs étranges commentaires, notamment sur la coupe au niveau des parties génitales et la lourdeur des boots. Tout ça sous le regard hilare des soldats qui n'étaient pas occupés à en chier pour faire rentrer les derniers agents dans le tombeau sur roues.
Quant au Marchand, si il s'était montré d'une importante politesse avec son premier interlocuteur, les multiples appels suivants furent une succession d'ordres, de menaces et d'insultes. Celle-ci s'adressèrent, dans l'ordre, à son directeur adjoint à la Gao Trading Company, ses opérateurs parqués au Triangle d'Or à côté du bureau de l'Opérateur, le représentant de l'autorité portuaire, le syndicat des dockers. En bref, il avait obtenu le plus difficile avec une facilité déconcertante et perdait finalement son temps avec des cafards qui s'imaginaient pouvoir jouer de leur position, quelque chose qu'on croirait surréaliste mais qui s'avérait hélas bien trop fréquent, et conduisait beaucoup d'idiots à la ruine, dans le meilleur des cas.
Quoi qu'il en soit, tout reposerait bientôt sur la hacker. Et ainsi, une fois la sixième voiture sortie du réseau, à moins que celle-ci ne soit également vérolée, elle serait "gentiment" invitée par Bo à grimper à l'avant de 8 types, en sous-vêtements, empilés bizarrement et l'air passablement terrifiés à présent. Là, elle y serait rejointe par celui qui l'avait fait vomir il y a moins d'une heure, prêt à piloter cet autre bolide, ce pourquoi ça valait bien le coup de se déguiser en poulet.
Dernière édition par Tian Hong le Dim 30 Avr 2023 - 11:43, édité 2 fois
Invité
Sujet: Re: Code 10-99 Mar 18 Avr 2023 - 17:59
« « Être mystérieux que j'avais toujours désiré connaître, et que je reconnus tout de suite, quoique je ne l'eusse jamais vu.» »
Pwalalala c'est quoi ce bitzouf ? La bagnole est salement bizarre, et même si le plan d'attaque des copains me paraissait aussi rôdé qu'un bon vieux polar en noir et blanc, j'avais l'impression d'avoir mis le doigt sur quelque chose de monstrueux. Qui peut être assez parano pour planquer un pareil truc dans une bagnole de flic ? Faut être assez secoué dans le citron pour avoir une idée pareille. Ou même carrément, avoir une chauve-souris dans le pla ... fond ? Ho ho ... C'était pas bon, pas bon du tout. J'essaie de retenir ma respiration, même si j'essaie de pas ventiler comme une démente, c'est vrai quoi, j'ai un peu l'air surprise de voir ce truc, de voir ce bitoniau que je connaissais pas, et qui risquait de m'exposer. J'aimais clairement pas ça. Bien, il n'est pas certain que cette affaire soit rentable au final, mais cela me sauve la vie si je fais en sorte de pas me foirer. Mais si mes calcules sont bons, et mes hypothèses correctes, je cours probablement un risque. Ok, les gugusses de la Triade me font confiance, mais je dois quand même revenir à mes bases : Je suis une louve solitaire. J'ai toujours appris à n'avoir confiance en personne, et même si ça me peine, je dois rester sur mes gardes. Je n'ai pas à me sentir coupable d'agir ainsi, c'est l'unique façon de survivre, à Gotham. J'obéis aux ordres, et je fais confiance au plan imposé. Même si cela me parait un peu cliché, au moins, je risquais pas de me faire bêtement avoir. Du moins, tant que je ne ferais pas une connerie.
« Ok, ok, ok ... Ok. Garde ton calme, Li. Garde ton calme. »
J'essaie de pas stresser, je me murmure tout ça pour moi-même, en espérant que ça ne finisse pas par me retomber dessus. J'espérais clairement que je me trompais. Et si Batman pistait les flics au final ? C'était logique non ? Il avait besoin de savoir où l'action se déroulait. Même pire : Savoir comment les flics communiquaient entre eux. Je préfère garder cette hypothèse pour moi, en attendant d'en savoir plus. Je me dirige vers la sixième, et je me branche. Pour le moment rien ... Mais attends ... Ouais, marquée elle aussi. J'inspire, et je plisse les yeux avant de me diriger vers le chef en question.
« Je confirme. Marquée. Elle aussi. Mais impossible de dire qui est derrière ça, même si j'ai des suppositions, toutes aussi folles les unes que les autres. Mais comme dit Sherlock Holmes. Quand on enlève l'improbable, il ne reste que la vérité. »
Mais tout le monde s'en fout de la vérité au final. Le profit comptait, et c'était mieux ainsi non ? Et j'ai peut-être de trop nombreuses idées dessus. Bien trop. Trop d'emmerdeurs qui s'accentuent. Qui peut surveiller les flics ? Batman ? Probable. La CIA ? Luthor ? Le Gouvernement ? Trop de protagonistes à mon goût. Et merde. Dans notre belle, putrescente et radieuse ville de Gotham, il y a beaucoup d'argent à se faire. Énormément d'argent même pour peu que l'on ne répugne pas à foutre les doigts dans le cambouis. Entre les divers syndicats du crime tous azimuts et autres joyeusetées complètement tarées, la ville est une métropole connue et reconnue pour ses activités parallèles, malgré l'influence visible de grandes sociétés comme Wayne Entreprises ou Gothcorp. On tombait là dans de l'espionnage industriel, et on était peut-être pas censé le voir. Mais maintenant, il est trop tard pour revenir en arrière. Mais une chose peut être sûre: que l'on bosse dans le légal ou pas, la crasse de Gotham recouvre tout a chacun tant elle est incrustée dans les fondations même des institutions censées régir la cité. Alors maintenant qu'on était dedans, le mieux c'était de faire en sorte de garder la tête hors du fumier. Et voici venir sur le pas de ma porte, le genre d'emmerdes que j'aurais préféré éviter. Mais de loin. De très loin. La journée avait si bien commencé ... Ce matin, j'me suis pris mon petit lait fraise et un bon bédo pour me réveiller, sur le fond de Friends, une sitcom comme on n'en fait plus. Et ça renforce encore ma frousse. Exit les préjugés sur lesquels les flics étaient tous cons. Apparemment, certains se comportent encore comme des cerveaux. Je passe l'index sur mon menton, tentant de faire fi de ma terreur interne pendant quelques secondes dans un processus de réflexion plus poussé alors que je suivais les ordres. L'expérience m'a appris que la seule raison pour laquelle on m'emploie, c'est pour faire disparaitre des preuves, des identités et même parfois, du fric. Or, ce qui amène a faire disparaitre les preuves, c'est parce qu'on ne veut pas que quelque chose ou quelqu'un remonte a soit, souvent par peur, ou par un soucis de discrétion.
« Je remonte dans la première tire. Je termine de prendre les informations. Dites-moi quand je dois déclencher la puce, et je vous suis. »
Je suis éreintée, et j'ai mal aux doigts. Ça faisait un moment que je n'avais pu m'offrir une bonne nuit de sommeil. Cette nuit a été calme, en comparaison de ce que je fais traditionnellement, et puis, un peu d'adrénaline me faisait du bien. Je trouve que ça sent mauvais quand c'est calme. C'est comme si la cité appliquait "le calme avant la tempête". Ça arrive parfois, il n'y a rien pendant quelques nuits, puis un gros truc. M'enfin, ça ne me dérange pas. Ça me permet de bien me reposer avant de m'attaquer à plus difficile que d'habitude. Et malheureusement, ce soir, je n'étais pas assez reposée. Malheureusement. Inspirant, j'attendais l'ordre du chef. J'attendais qu'il me fasse signe pour faire ce que j'avais à faire et au moment où il énoncerait l'ordre, je me devrais d'être prête. Pourquoi ils sont tous moches dans la Triade ? Le dénommé Bô avait une tronche à écraser des couilles avec deux briques et à se marrer à l'avance au moment où ça allait percuter. Pff, pas un de mignon, quelle pas de chance. Quelques secondes, et on aurait téléchargé les informations relatives à cette puce. Qui que soit derrière tout ça, ça sentait mauvais. Très mauvais, et ça dépassait le simple vol de bagnoles de flics. Et si on se plantait ? Et si on était en train de faire une immense connerie ? J'attendais l'ordre, j'attendais qu'on me dise quoi faire ... Et maintenant, on fait quoi ?
Messages : 3261 Date d'Inscription : 01/08/2021
▲ Goth-Passeport ▲ Alliés: Ennemis: ♦ Domicile à Gotham : Non-défini ♥ Love interest: ► Armes & gadgets: Costume balistiqueTian Hong
Sujet: Re: Code 10-99 Dim 30 Avr 2023 - 18:07
« Code 10-99 ! Officiers dans les véhicules ! »
« Ils les ont vus on dirait. Plus la peine d'être discrets maintenant. »Lança négligemment le Malfrat.
Main gauche sur le volant, Makarov PB dans la droite, il amena cette dernière à la radio sur le tableau de bord et monta le son à fond avant d'appuyer sur le contrôle de la sirène. Avec les fenêtres grandes ouvertes, le hurlement strident masquait jusqu'aux rugissements de la Dodge qui les emmenaient à travers le Chaudron.
« J'espère que tu es prête gamine, ça ne va plus être très long maintenant.»Cria t-il à sa passagère.
Dans le rétroviseur intérieur, une masse de corps bien vivants, quelques regards terrifiés, sur les extérieurs, toutes les guirlandes de Noël qui scintillaient de mille feux, à la fin Juillet, un vrai miracle. Juste derrière, Lok faisait de son mieux pour intimider les motards qui venaient de rapporter la présence des otages sur la banquette arrière de Tchang et Li. Plus indistinctement, la silhouette d'un bolide avec des phares au xénon zigzaguait également dans leur sillage pour empêcher le gros des troupes policières de rattraper l'écart qui se creusait lentement.
Amenant dangereusement son arme proche de sa tempe, Tchang appuya sur l'oreillette qui lui cerclait l'oreille et s'écria :
« K ! On va sortir de Cauldron ! On doit se séparer avant Little Italy ! »
[Trois minutes et dix-huit secondes plus tôt...]
« Ne vous souciez de rien, sauf d'avoir un maximum d'informations. Plus de finesse, ça ne nous servira pas. »
Les mains dans le dos, le regard grave mais pas sévère, Bo sembla jauger le petite Li qui faisait d'autant plus adolescente dans l'imposante et confortable place du mort du véhicule de patrouille. Il ne s'attarda pas plus longtemps que quelques secondes, se remettant à parler, cette fois à l'adresse du gangster qui venait de s'asseoir place conducteur.
« Perdez les voitures dans Old Gotham. Le Marchand raccompagnera notre consultante. Si ça chauffe… retiens toi, on vaut mieux que les malades mentaux qui font la réputation de cette ville. Hm ? »
Un petit mouvement de menton, un haussement de sourcils, une mine faussement interrogative. Le Malfrat répondit à cela en hochant respectueusement la tête. Il accrocha ensuite un petit talkie à son uniforme de police et y planta une prise jack avant de coller l'oreillette, à l'autre bout, droit dans son oreille.
« Parfait. Bonne chance miss Zheng. Tenez,dit-il en dégainant un masque à gaz appartenant sans doute aux carrossiers du garage,vous reviendrez entière, revenez également anonyme, à moins que vous ne cachiez quelque foulard dans vos poches. »
[Une minute et trente-quatre secondes plus tard...]
« 10-37 et 10-49 ! Le 10-94 de tout à l'heure ! Avec deux patrouilles ! »
La Blue Comet et sa jolie escorte estampillée GCPD allumèrent leurs phares presque simultanément. Les trois moteurs rugirent et résonnèrent aux portes de Chinatown, passant sous le nez du flicaillon qui avait accouru à sa propre voiture pour avertir tout le putain de GCPD. En retard mais pas assez, le Marchand cogna sur son volant en jurant alors que Tchang, Li et Lok le dépassait à l'entrée du pont reliant Somerset et Old Gotham. Les joues rouges, le ton sec, il appuya sur son oreillette et ordonna sèchement :
« Troisième à gauche après le stade, si on reste sur une grosse artère, on est foutus. Restez devant. »
Sans même écouter l'affirmative de ses collègues, Kento appuya un peu plus sur sa jambe droite, comme si il pouvait magiquement enfoncer son accelerateur à plus de 100%, mais rien à faire, les deux Dodge Charger s'éloignaient de lui et parvinrent à emprunter la sortie du pont avant l'arrivée des gyrophares longeant la Finger River. Lui, en revanche, dû se lancer dans quelques cabrioles couteuses en épaisseur de pneus afin de se frayer un chemin dans la masse policière sans être l'objet d'un monstrueux carambolage.
De manière assez surréaliste, l'Impreza s'extirpa in extremis du cortège pour emprunter avec assurance le virage indiqué à ses compères et se lancer dans une ligne droite d'une poignée de miles mais bien plus étroite que l'avenue qu'ils venaient de quitter. Ainsi lui fit-il bien plus aisé de menacer ses poursuivants d'une sortie de route, tâchant de creuser l'écart lorsque l'un d'eux faisait mine de vouloir lui rendre la pareille, pour ensuite revenir à niveau. Un jeu extrêmement dangereux, un jeu qui ne dura heureusement qu'un très, très bref instant.
« K ! On va sortir de Cauldron ! On doit se séparer avant Little Italy ! »
Poussant un soupire de soulagement, le Marchand relâcha son frein à main et redressa, rétrogradant pour reprendre immédiatement un haut-régime et la vitesse afférente, cependant, malgré toute la bonne volonté du monde, jamais il ne rattraperait deux muscle car lancés ainsi à pleine charge, pas même avec tout le protoxyde d'azote du monde.
« Prenez au Sud, la Tour Wayne, puis rebouclez à l'Ouest, je vous retrouverais. Et coupez vos putains de sirènes ! »
Soufflant son exaspération, Tchang obéit sans répondre, coupant sa sirène, rapidement suivi par leur collègue derrière eux, mais pas par les motards qui continuaient de les talonner, attendant une opportunité mais ne pouvant pas agir en sachant que leurs collègues se trouvaient empilés dans un véhicule, et que l'autre en avait sans doute aussi, juste cachés.
« Serre bien ta ceinture et cramponne toi à ton PC, ça va remuer, conseilla le gangster avant de se remettre en com' avec son talkie,Lok ! On jarte les deux roues, à la poudre. Te met pas dans ma ligne de mire.
Inspirant et expirant profondément, le regard du porte-flingue jongla entre la route et son rétroviseur gauche. Lentement, son pouce vint à la rencontre du chien de son pistolet et le tira dans un inaudible cliquetis. Puis, d'un geste vif, causant un léger écart de la voiture vers la gauche, il pivota à plus de 45°, regardant carrément en arrière, bras tendu vers le plus proche phare l'éblouissant pour tirer plusieurs coups de feux, le second fit sauter l'incommodante ampoule, mais aucun autre ne sembla faire mouche.
Malgré ce faible score, les motards freinèrent à grand bruits mais ne répliquèrent pas, se contentant de mettre un peu plus de distance, puis de carrément quitter la rue lorsque l'anonyme capitaine de la Triade, derrière eux, envoya sa propre salve.
Ils avaient leur fenêtre d'évasion, ainsi s'évadèrent ils de la course poursuite, à nouveau tous feux éteints, laissant les échos des sirènes s'éloigner… pour percevoir un son nouveau, celui de pales d'hélicoptères.
[Deux minutes et cinquante et une secondes plus tard...]
« Ils poursuivent à l'Ouest ! Ils seront sur vous dans moins d'une minute ! Mise à jour ! Subaru Impreza sur Boulevard ! »
Pressant un peu plus sur la manche tout en augmentant la puissance de rotation des pales, le pilote de l'hélico ramena les véhicules, maintenant trois, dans son champs de vision. S'ajustant sans cesse par rapport à ses mouvements, le projecteur restait autant que faire se peut braqué sur la Dodge de tête, maintenant rejoint par l'Impreza pour se maintenir à son niveau.
Plus loin, les gyrophares d'une quinzaine de véhicules indiquaient le verrouillage du boulevard sur autant d'accès qu'il était humainement possible de bloquer, et alors que de nombreuses autres unités avaient été lancées depuis le QG du GCPD, à l'Est, le trio de véhicules en fuite semblait à l'évidence fichu. Depuis le ciel, le dessin était criant, les lumières bleues et rouges convergeantes depuis quantités de rues pour les encercler. Y avait-il encore seulement une voiture disponible dans le reste de la ville ?
Littéralement collées l'une à l'autre, l'une des voiture de police et la Blue Comet semblaient se maintenir à vive mais pas folle allure.
« Ils foutent quoi là-dedans ?! Ils vont se crasher tous seuls ! »
« Tire-toi gamine, et lance ton bidule à la con, j'espère au moins qu'on va tous sauter !
Bien qu'il ne semblât pas croire un mot de ce qu'il disait, le fait qu'il hurle d'un air colérique n'aidait pas à rendre Tchang très appréciable en cet instant.
- Ecoute pas ses conneries, Li, viens, tête la première, pas de trouille !
Tendant la main mais n'atteignant que le milieu de la place passager, à gauche dans sa voiture japonaise, Kento ne semblait trahir son stress que par la sueur froide qui perlait ses tempes.
- Magne toi magne toi MAGNE TOI ! On a tout le GCPD en face là putain de merde !
A deux doigts de la panique, il se cramponnait au volant à deux mains, son pistolet posé sur le tableau de bord.
- Tu l'aides pas connard !
Ses sourcils se froncèrent, annonciateurs du débordement sa propre surcharge de tension.
- Ta gueule ! Trouduc' de jap' !
Quittant la route des yeux pour postillonner son insulte en direction de son acolyte, il fit faire un léger écart à son véhicule avant de rectifier, rétro contre rétro avec l'Impreza.
- Allez petite, viens, tu attaches ton harnais et-
Se voulant abusivement doux, le sino-japonais n'avait même pas conscience que ses mots étaient inaudibles, mais pas le tremblement de sa voix.
- On va tous crever ! Pour des putains de voitures de flics !
Scanda le gangster comme si il espérait que quelqu'un fut en train de prendre sa réclamation.
- Et je t'emmènes roupiller à la Magnolia avec le meilleur massage de ta vie ! »
Invité
Sujet: Re: Code 10-99 Ven 26 Mai 2023 - 11:04
« « Être mystérieux que j'avais toujours désiré connaître, et que je reconnus tout de suite, quoique je ne l'eusse jamais vu.» »
Tout ça pour des putains de bagnoles de flics. J'vous jure que c'est le bordel dans mon crâne, entre les soucis d'interface, les cohues sur les routes, et le serrage de frein qui remet l'estomac sur les talons, j'suis à deux doigts de gerber sur le pare-brise. Faut dire que mon conducteur, c'est pas non plus un majordome anglais avec une petite cuillère dans le derrière, avec un master en conduisage de tire. Est-ce que ça se dit, conduisage ? Conduite, j'suis vraiment trop conne, mais je cherche mes mots alors que je tente de trouver une solution pour régler ce problème. Y'avait bien quelque chose de bizarre dans ce merdier, et j'étais sûre que tout ça, c'était relié à quelque chose de plus gros qu'on ne le croit.
« Tu me donnes la gerbe, bro. J'ai envie de lâcher un renard là. »
C'était pas le meilleur des moments pour mettre ça sur le tapis, et puis de toutes façons, je devais pas faire la difficile, sinon ce serait la zonzon et le foyer pour mineurs. Et ça, j'en voulais pas. Vraiment pas. Mais quelque chose me titille vraiment dans le crâne, j'essaie quand même de garder un regard assez intrigué sur tout ça. Y'a quelque chose qui colle pas. Mais tandis que je continue de pianoter, dans le plus grand des stress de ce merdier, et tout en évitant de regarder ce qu'il se passe sur la route, pour la simple et bonne raison que je risque de hurler et de griffer le conducteur à ma gauche, vaut mieux que je reste le nez sur le portable, sinon, je risque de péter une putain de durite. Les cris ne m'effleurent pas, mais je sens qu'au contact des coups de volant, je peux sentir mon estomac se décaler sur la gauche, sur la droite, et même faire un petit looping avec tout ça. Mais tout ça, au final, c'était monnaie courante dans notre bonne ville. Même si je sortais très rarement de Chinatown. Ainsi en allait la loi de Gotham, probablement la dernière ville vivant selon les lois du Far West, et pourtant ironiquement située sur la Côte Est. La police n'a de pouvoir que ce que le crime organisé veut bien lui céder, à moins de rouler des mécaniques. Dans le cas présent, à moins de se présenter en bloquant tout le quartier avec des équipes du SWAT, il y aurait peu de raison que cette organisation mafieuse se rende, et un tel déploiement de force pour une telle menace aurait été absurde, disproportionné, et impossible : toute la ville était gangrenée par la corruption, ce qui rendait même l'élite de la police peu fiable. Nan, on avait mis le doigt sur quelque chose de gros, de plus gros qu'un simple vol de voitures. C'est alors qu'on me parle ...
« Putain, putain, putain mais c'est pas vrai ! »
J'avais pas signé pour faire des acrobaties débiles, et surtout, pour me retrouver poursuivie par toute la meute de flics. Bon, je l'avais cherchée, mais là, quand même, c'était un peu à contrecœur ... J'ai cependant, une de ces trouilles ... Mais je prends mon courage à deux mains ... J'essaie du moins ... J'écoute, je ne réfléchis pas. J'écoute ce qu'il me dit, mais j'ai le temps de sauver un max de données sur une clé USB que je colle dans ma chaussure. Histoire de pas la perdre bêtement et j'explose mon ordi portable en le balançant. Pff, et dire qu'il m'avait coûté un bras aux puces. Merde quoi. Je me sens nue sans mon ordi maintenant, c'est malin tiens. Mais mieux valait sacrifier un portable que de sacrifier sa propre liberté. La taule, c'était pas pour moi, et si j'étais prise avec eux, j'allais la sentir passer au tribunal des blancs. Alors que j'écoute ce qu'ils me disent, je prends mon courage à deux mains, et je passe pour rejoindre Kento. Je l'ai fait ! Je l'ai fait ! Putain je l'ai fait ! C'était de l'adrénaline pure et dure, violente, et ... Au fond, j'avais l'air de bien aimer ça, ça me plaisait vraiment, c'était comme une course, comme un jeu, et alors que je rejoins Kento, je ne peux m'empêcher de rire, et de pleurer en même temps, c'était quelque chose d’enivrant, de terriblement délicieux à la fois. Je frôlais la mort, l'interdit, et je me sentais vivre, revivre même. Je savourais ce moment, avec une espèce de délire qui m'amusait. Je retire ma chaussure et je saisis la clé USB que je tiens dans ma main. C'était la seule chose que j'avais réussi à tirer de tout ça. Et je me demande bien pourquoi on avait sorti tout un tas de véhicules de flics pour un simple vol de bagnoles ? Y'avait quelque chose derrière tout ça. J'espérais juste que mon conducteur préféré s'en tire bien ...
« Manque plus que Batman, et là, on pourra officiellement se sentir dans la merde. »
La situation n'était pas rose, et l'issue n'en serait que plus tragique. Mais pour qui ? Ce soir, c'était pas qu'une simple course, non. Y'avait quelque chose qui allait très certainement nous retomber sur le coin de la gueule. Mais peut-être que l'on peut tirer ça contre une belle petite somme d'argent ? L'idée était tentante. Des tas de gens sur le Dark Web seraient ravis de trouver de jolies données comme ça. Même si certains codes étaient scriptées, je suis sûre et certaine que je pourrais décoder tout ça, avec un peu de temps. Mais pour le moment, on doit se sortir de ce pétrin. Et vite !
Messages : 3261 Date d'Inscription : 01/08/2021
▲ Goth-Passeport ▲ Alliés: Ennemis: ♦ Domicile à Gotham : Non-défini ♥ Love interest: ► Armes & gadgets: Costume balistiqueTian Hong
Sujet: Re: Code 10-99 Mar 6 Juin 2023 - 22:19
A peine la petite hacker glissée dans l'habitacle, le Marchand relâcha la pédale d'accélérateur, se laissant rapidement distancer par le rugissement des deux muscles cars. Si eux fonçaient droit sur le barrage, la Comète Bleue ne faisait que ralentir, regagnant finalement une vitesse à deux chiffres. A ce moment, le sino-japonais se permis un geste et une parole pour sa passagère :
« Ca c'est l'affaire des deux truands, commença t-il avant de poser sa main sur l'épaule de la petite, attache ton harnais, briser l'encerclement sera facile sauf si je dois éviter que tu heurtes le pare-brise. »
Il eut un petit sourire soulagé et lui tapota l'épaule avant de reprendre une position confortable de conduite. Il avait fini par contrôler sa décélération et se maintenait à allure moyenne. Alors que Li s'attachait, sa main droite s'aventura sur le contrôle de son rétroviseur pour guetter l'hélicoptère qui les rattrapait.
« Un sacré merdier, j'espère que tu as mis le doigt sur un truc du tonnerre. Ils savent qu'on est de la vieille école, pas la peine de s'énerver comme ça. Il retourna le regard vers Li et jeta un coup d'œil à sa platitude, se penchant à nouveau vers elle, bras tendu.Serre bien, tu es plus menue que Hua-chan. »
Pour montrer l'exemple, il souleva une lanière et mis deux gentils à-coups dedans pour signifier la marche à suivre à la petite demoiselle. Devant eux, les voitures volées s'était déjà enfuies par la gauche, et si la grande majorité des forces policières, hélicos compris, ne s'étaient même pas ennuyées à faire semblant d'en avoir après Kento, plusieurs véhicules continuèrent de foncer sur leur position.
Et le foutu pilote, lui, restait imperturbable. Il regardait sa VIP ajuster son harnais et cela semblait plus lui importer que d'être pris par le GCPD puisqu'il ne se décida à reprendre ses cabrioles qu'une fois qu'elle bien serrée la chose. Etonnamment, il pris quand même une seconde pour vérifier par lui-même, tel un père inquiet, et se sera contenté d'un sourire en coin en l'entendant râler ou protester.
De toute façon, la seconde d'après, et jusqu'à la dernière putain de seconde de course effrénée jusqu'au Speed Fever, elle allait garder la bouche fermée. Quand bien même Tchang avait prouvé être un conducteur aussi brusque qu'expérimenté, il ne valait même pas valeur d'échauffement en comparaison, et ça, Li l'apprendrait pour son grand plaisir. La nuit s'annonçait incertaine pour les autres, terminée pour eux.
Mais si elle l'avait entendu et entendait accepter sa proposition, alors oui, le Marchand l'emmènerais à la Magnolia, par ce qu'il n'avait qu'une parole, et par ce que ce petit bout de gamine avait fait bien plus que sa part. C'avait été une folle soirée, démente même, mais après avoir fait disparaître les gyrophares au détour de multiples virages, ce ne serait déjà plus qu'un souvenir excitant, quelque chose qu'on finira par douter d'avoir fait, et qu'on oubliera, si l'on s'éloigne de ceux avec qui on l'a vécu.