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Sujet: La première flèche de l'arc Sam 6 Aoû 2022 - 12:03
Type de RP : Normal
Date du RP : 05/08/2018
Participants: The Joker & Luke Fox
Trigger warning: Tentative de meurtre
Résumé: Autour de 20h, à la GCPD, l'entrée du célèbre clown ne passe pas inaperçue. Il est là pour une simple raison et ne tardera pas à faire savoir ce qui l'a mené dans ce territoire grouillant de flics.
Dernière édition par Ric Grayson le Dim 11 Sep 2022 - 16:44, édité 3 fois
Messages : 6105 Date d'Inscription : 03/05/2020
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Sujet: Re: La première flèche de l'arc Sam 6 Aoû 2022 - 12:53
La première flèche de l'arc
Le bonheur était quelque chose de surfait, ça, Dick Grayson le savait. Mais il savait aussi que son bonheur à lui était unique. Qu’il avait une chance incroyable, après cette tragédie sous le chapiteau, d’avoir rencontré Bruce. Que sa nouvelle famille était précieuse, bien plus que sa propre vie. Après dès années de lutte contre soi-même, de difficultés à trouver une stabilité dans ses sentiments, sa relation avec Barbara était simplement parfaite. Il avait épousé la fille qu’un jour, il avait vu sur ce terrain de foot, sans se douter que c’était avec elle qu’il parcourait Gotham de nuit, sous le masque. Les souvenirs avec Babs s’entassaient et sur la balance, les meilleurs d’entre eux pesaient, remportant haut la main la victoire contre le mal qu’avait engendré la ville dans la vie de Dick. Que pouvait-il dire sur lui, s’il se risquait à un état des lieux de sa folle existence ? L’espoir était né depuis l’annonce de la grossesse, que le couple pensait impossible. Il était devenu le justicier accompli dont il avait toujours rêvé. Bruce ne lui avait-il pas dit de ne jamais porter le masque comme Batman le faisait ? C’était mission réussie. A l’heure d’aujourd’hui, l’acrobate s’estimait loin devant le chevalier noir ; non au sens propre, mais dans ses choix. Dick avait su concilier vie privée avec le costume, il avait su apprendre de ses erreurs. Il ne s’éloignait pas de sa famille pour s’enfermer dans une cave sombre, préférant leur présence pour un meilleur combat contre la criminalité explosive de Gotham City. A ce jour, Batman l’avait renvoyé s’occuper de Blüdhaven ; c’était une décision que Dick avait encore en travers de la gorge. Nightwing n’avait jamais cessé de veiller sur sa ville, tout en occupant le territoire de Gotham. Après réflexion, il accepta néanmoins sans broncher. Que Batman gère sa ville avec son air aigri, Dick en avait fini avec ces conneries.
"Lieutenant ? Lieutenant !"
L’interpellé sortit brutalement de ses pensées. On lui fit remarquer que du café avait coulé sur les documents posés lamentablement sur son bureau. Il fit un signe de remerciement, épongea sa bêtise et se remit à mâchouiller le crayon. Devrait-il prendre un congé sabbatique pour s’occuper de leur enfant ? Il n’avait pas de raison pour que Barbara gère ça toute seule. Il lui en parlerait, ce soir, c’était la moindre des choses de faire des propositions. Aussi loin qu’il s’en souvienne, Dick avait toujours vu ses parents marcher main dans la main, que cela soit dans l’éducation du gamin ou l’apprentissage de la vie et du cirque. Tout, il aimerait tout faire comme John et Mary, ces deux êtres exceptionnels qui manquaient cruellement malgré le temps écoulé. Celui-ci n’effaçait que les blessures ou le chagrin, jamais le manque immense et le vide que leur absence causait. S’emparant de son téléphone, le brun composa le numéro de sa femme, un large sourire qui en disait long sur le bienheureux qu’elle avait fait de lui. Toujours béat, à partager son bonheur avec quiconque était réceptif à sa bonne parole. Tombant sur le répondeur de la rouquine, qui devait peut-être prendre un bain chaud ou se retrouver affalée sur le canapé, il décida de laisser un message vocal.
“Ok Babs, quand je rentre, changement de programme. Pas de patrouille à Blüd, à la place je vais te dorloter jusqu’à ce que tu t’endormes et on va discuter de l’après-naissance de mini-grayson. Et d’ailleurs, il va falloir se mettre d’accord sur un prénom. Je sais que j'avais dit “John” en hommage à mon père, mais t’as ton mot à dire princesse.” Son sourire s’éternisa sur ses lèvres. Dick ne voyait plus ce qui l’entourait, il ne voyait pas l’exaspération sur le visage de quelques collègues las de le voir exhiber son bonheur. “Si c’est un garçon, évidemment. Parce que je sens que c’est un petit bonhomme. Tu peux rire, je sais qu’tu vas rire ! Mais tu verras !” Le couple n’avait pas désiré connaître tout de suite le sexe de l’enfant et pour être honnête, Dick n’en pouvait plus de cette attente. Il était à deux doigts de supplier sa femme pour qu’elle accepte, à la prochaine échographie, d’en savoir plus. Il lui ferait les yeux doux ce soir, Babs ne résistera pas.
Soudain, un calme trop inquiétant surgit après le bruit d’une porte s’ouvrant à la volée. Dick tourna les yeux vers le hall, où d’autres regards étaient dirigés. Ne voyant rien depuis sa position assise, il décida de s’approcher. “Babs, j’te laisse, y a un rigolo qui cherche une nuit en cellule. J’te rappelle, je t’aime” L’appel se coupa et le lieutenant parcoura la petite trotte jusqu’à l'imprévisible scène.
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Sujet: Re: La première flèche de l'arc Dim 14 Aoû 2022 - 18:51
La première flèche de l'Arc
vive le couple grayson !
Parfois, le travail mal fait devait être refait. Le Joker avait suivi de près le développement de cette Barbara Gordon. Il avait tiré une larme à son discours à Miss Gotham, l'an passé, affalé devant son grand écran à la Joker Funhouse, entouré de ses lieutenants tels le Nain Marcassin. Il avait même demandé à tout le monde de voter pour elle ! Et il en avait tiré une autre lorsqu'elle fut élue, enfin. Il faut dire qu'elle revenait de loin, un mètre en moins, puis centimètre par centimètre s'était élevée, avait poursuivi une superbe carrière à la police, et s'était mariée ! Comme c'était mignon. Avec un certain Dick Grayson, lui aussi policier. Et ensuite, elle était tombée enceinte.
Là où n'importe quel malade verrait l'opportunité, le moment parfait de détruire une belle famille, le Joker, lui, n'était pas n'importe quel malade. Il voyait le moyen de faire deux victimes avec une seule balle. Vous vous rendez compte du délire ? Un tir, deux morts. Sans utiliser de munition perçante, simplement un bon vieux 9mm.
Ca, c'était le plan B. Le plan A impliquait plus de chance pour être réalisé, mais serait du plus bel effet, pour cela il devait réussir à la kidnapper. Ce qui serait possible. Ses complices étaient déjà prêts à la réceptionner, par les fenêtres, les issues de secours, peu importe.
Sortant de son véhicule noir, on se présenta alors à l'accueil du GCPD. Un homme plutôt grand, au visage émacié, seul. Il portait un long trench coat d'officier, lunettes noires, un pantalon brun et une chemise avec une cravate cravate noire. Il avait également un chapeau pour cacher des cheveux noirs, une coupe mi-longue. Il se présenta alors, lui présentant une carte du FBI :
- Agent White, FBI, division du Missouri. Je recherche le Sergent Grayson. Pour une affaire urgente.
La femme resta béate, sans trop comprendre.
- Euh, il vaut mieux que je contacte le Commissaire.
- Allez-y. Mais faites vite.
Il l'observa de ses yeux noirs alors qu'elle passait un appel. Attendait. Evidemment, ça ne raccrochait pas. Comment se faisait-il qu'il savait mieux qu'elle quand elle était en congé, complètement ahurie. Celle-ci laissa le téléphone biper un instant avant de retourner vers lui avec ses yeux de poissons frits.
- Euh... le Commissaire est pas là. Et le Sergent Grayson non plus.
Comment ça ? Déjà en congé maternité ? Ca serait plus simple, du coup. Il soupira, prêt à prendre congé en disant "tant pis", quand elle ajouta :
- Par contre si vous voulez voir un responsable, il y a le Lieutenant Grayson.
Oh non, Barbara serait une cible tellement plus simple à abattre maintenant que Papa était en prison et que... son mari n'était pas à la maison. Mais si c'était facile, c'était pas drôle.
- Je veux bien voir le Lieutenant Grayson.
Ah, oncle Jo ! Ton besoin de challenge et de stimulation te perdra. La jeune femme lui indiqua le bureau du lieutenant, et l'homme s'éloigna, prit les escaliers qu'il monta deux à deux, trouva le couloir, l'ouvrit brutalement. D'un pas gracieux il s'approchait du bureau de Dick, sous le regard d'un ou deux policiers aux portes ouvertes qui se demandaient qui était cet étrange énergumène. Il s'invita ensuite dans le bureau du Lieutenant et referma la porte derrière lui.
- Agent White, FBI. Je viens du Missouri. Pour une affaire urgente... Lieutenant Grayson ! Dick Grayson, n'est-ce pas. On se connait bien, je suis un vieil ami de... ta femme. Ha ha ha... fit-il, avant de retirer son chapeau et dévoiler sa chevelure, qui prit une teinte verte, comme si du liquide fondait dessus alors qu'il y plantait ses griffes pour les lisser. Il les fit ensuite descendre sur son visage, retirant une peau superficielle comme un film ainsi que ses lunettes pour y faire apparaître son... visage. Souriant.
- Mi-souris ! Tu as compris ? Parce que à nous deux, on mi-sourit !
Sujet: Re: La première flèche de l'arc Sam 20 Aoû 2022 - 0:40
Première flèche
Depuis que j'ai débloqué plusieurs millions de dollars pour les budgets du GCPD durant mon mandat l'année dernière, il faut reconnaître qu'ils ont fait un maximum d'efforts sur les rénovations du bâtiment, sur les équipements et sur le matériel. Par contre, le café est toujours aussi imbuvable, c'est l'enfer, comment font-ils pour boire ça ? Le café instantané bas de gamme est meilleur que ça ! Intolérable !
Ca fait à peine une poignée de jours que je suis rentré à Gotham, et que j'ai mon binôme avec Benjamin Shelby. N'ayant pas un poste à responsabilité ni de bureau attitré, je me suis proposé pour lui filer un coup de main avec ses dossiers en retard, et il se trouve qu'il y en a un paquet. Je suis installé dans un box, avec un ordinateur commun à toutes les unités, c'est pas terrible, mais j'aurai toujours le temps de prendre du galon d'ici quelques semaines ou mois, et de demander à avoir mon espace personnel de travail, ce qui sera autrement plus agréable et optimum pour moi.
Mais ce soir, je dois bien avouer que je ne suis pas malheureux d'être dans l'espace central, ça me permet de reprendre mes marques et d'observer un peu tout ce qui se passe. D'ailleurs, il se trouve qu'un invité inattendu se présente à l'accueil. J'écoute, curieux.
Un agent du FBI, du Missouri ? Ils ont une branche dans le Missouri ? Je croyais que le siège c'était à Quantico en Virginie ! C'est pas comme si l'autre taré qui avait été affecté ici ne l'avait pas suffisamment répété ! C'était quoi son nom déjà ? Merde j'ai oublié... Ah oui, Salokin ! Il aimait bien qu'on l'appelle Loki... Paix à son âme... Pauvre garçon, j'ai entendu dire qu'il s'était fait tué ici même par la cour des Hiboux durant les émeutes de l'an dernier.
Du coup, ça m'interpelle, qu'un fédéral d'une succursale potentielle vienne ici sans avoir été annoncé, je trouve ça étrange. Et il demande à voir le sergent Grayson... Il veut plutôt dire le Lieutenant Grayson non ? A moins que... Ah mais oui c'est vrai que ces deux-là se sont mariés, du coup, si c'est Sergent, il doit probablement parler de Babs. Elle est devenue flic ? Pauvre Jim... C'était son pire cauchemar.
Tiens, l'officier à qui il parle l'oriente vers le bureau de Dick, ça craint, quand je pense que je n'ai même pas pris la peine d'aller le saluer après mon retour, je suis sûr qu'il a appris que j'étais revenu de la bouche de quelqu'un d'autre, c'est du plus mauvais effet, fait chier ! Et puis il va falloir que je les félicite pour leur mariage... Oh bordel, si j'avais envisagé tout ça quand j'ai décidé de revenir, j'aurai peut-être changé d'avis finalement.
Bon, c'est pas tout ça, mais je vais aller jeter un coup d'œil à cet énergumène. Je me lève de mon bureau, avec plusieurs papiers de plaintes, des mains courantes, des rapports bidons et le tutti quanti, quand j'arrive jusqu'à la porte du bureau de Richard.
Et c'est là que le drame commence, j'entends sa voix, et sa blague qui ne fait rire personne. Je suis sûr de moi, je peux voir à travers les carreaux semi-opaques de la porte une pointe de ce vert signature sur la tête de l'agent du FBI prétendu. C'est le Joker, il a réussi à s'infiltrer jusqu'ici !
Ni une ni deux, je tourne les talons, je dépose en les jetant, mes dossiers sur le bureau, et je fonce vers le vestiaires. J'attrape mon téléphone satellite dans la poche de ma veste, relié directement aux serveurs d'Upsilon, et j'entame la communication d'urgence.
- Urgence : Nightwing menacé ! Code couleur menace : Vert, blanc, pourpre. - OH BORDEL DE MERDE ! Ok, je te ramène le costume par Batwing, monte sur le toit le récupérer, grouille !
Je joins le geste à la parole, et fonce par les ascenseurs de service, afin d'aller m'habiller... Et je croise les doigts et me mets à prier, qu'il ne soit pas trop tard pour Dick. Je pense sincèrement qu'il n'est pas immédiatement en danger, le Joker ne se serait pas mis à l'intérieur du quartier général de la police, cerné de toute part s'il n'avait pas un objectif bien précis, et tout un plan à mettre en œuvre avant de s'enfuir, ces démarches sont très théâtrales, elles se déroulent toujours en 3 actes... Et là, on en est encore qu'au premier, l'établissement du décor, et l'exposition à la menace. Je dois impérativement sortir Richard de là avant que la moitié du 2ème acte ne commence !
J'arrive donc sur le toit essoufflé d'avoir couru comme un dératé, et entame la procédure pour enfiler le costume technologique du Next Batman. Dés qu'il est fini d'assembler, je repars vers l'aération, qui a toujours été une des plus grosses failles de l'infrastructure de ce bâtiment sacré pour la justice et le respect de l'ordre et de la loi, pour rejoindre mon adversaire et mon ami. L'angoisse m'accompagne, ainsi que le désir de terrasser mon ennemi.
- Tiens bon Dick, j'arrive !
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Sujet: Re: La première flèche de l'arc Mar 23 Aoû 2022 - 11:10
Vivre ce jour comme si c’était le dernier, une philosophie qui avait tout son sens, lorsqu’il faisait encore parti du cirque Haly, mais qui avait pris une toute autre ampleur lorsque Robin avait vêti sa cape pour la première fois, que Nightwing prit son indépendance derrière ce masque noir, que Barbara avait dit oui lorsqu’il lui demanda de l’épouser. Toutes ces choses qui avaient une valeur inestimable dans sa vie changèrent sa façon de la voir, ce n’était pas qu’un spectacle continu sous le chapiteau imperturbable de la vie. Avant même que la porte de son bureau ne s’ouvre, Dick sentait que quelque chose n’allait pas. Il sentait cet aura forte en négativité, ce danger qui avait maintes fois parcouru son échine. C’était le même frémissement désagréable qui vous tordait les boyaux face à un obstacle de taille, un piège qui s’avérait mortel si on y tombait. L’inconnu se présenta et déjà le ton de sa voix fit ravaler sa salive au lieutenant, qui écoutait les extravagances de ce supposé agent du Missouri… Mais il n’y avait pas de branche dans ce coin ?
Puis ce sourire. Un rictus à la dentition démesurée. Des yeux plein de malice où les horreurs commises par le passé se reflétaient encore, dans ses pupilles sans vie. En cet instant, Dick pensait à son mentor, qui lui avait plusieurs fois répété pourquoi il ne fallait pas tuer ce monstre. Il pensait à son frère, Jason, qui lui avait répété pourquoi il fallait absolument l’arrêter une bonne fois pour toute, que toutes les âmes n’étaient pas faites pour être sauvées. Certaines, dont celle-ci, étaient déjà damnées de leur vivant. Il était trop tard pour conclure qui avait raison ou tort, car le Joker se tenait entre Dick et l’accès au vestiaire, où reposait de quoi se défendre convenablement contre une telle inhumanité matérialisée. − Joker, articula sérieusement le justicier qui fit quelques pas en arrière pour atteindre son bureau. Dans le premier tiroir se trouvait son arme, qu’il utilisait aussi rarement que possible. La seule fois où son doigt avait appuyé sur la détente, était en compagnie d’Esther Richardson, sa coéquipière. Si elle avait été là, maintenant, elle lui dirait à quel point il était con de ne compter que sur ses seules aptitudes. Qu’une arme était ce qui pouvait faire la différence, et pas son costume collant ridicule. Oui, c’était ça qu’elle lui dirait dans le blanc des yeux.
− Ton égo frôle son apogée, pour oser venir dans la fourmilière du GCPD, fit Dick en s’appuyant contre le bord de son bureau. Le clown avait toujours un tour dans sa poche et il ne pouvait pas risquer de gestes brusques. Il s’était déjà présenté en public, plein de bombes sous un long manteau. Il ne pouvait pas risquer sa vie, ni celle de tous les officiers sous ce bâtiment. Au fond de lui, le brun était rassuré de savoir Barbara loin d’ici, rassuré d’avoir entrevu Luke dans un coin de couloir. Cet homme était quelqu’un de perspicace et l’entrée du Joker ne lui avait sûrement pas échappé. Lentement, il ouvrait son tiroir, une sueur perlant sa tempe. Il suffirait que la némésis de Batman s’en rende compte pour que la situation prenne une toute autre tournure, pour qu’elle échappe au contrôle de n’importe quel partenaire du GCPD. Les battements de son coeur se faisaient plus douloureux, dans sa poitrine, à mesure que la tension palpitait dans la pièce, que l’oppression l’étouffait dans cet étau. C’était plus dur maintenant que jamais auparavant, car Babs portait le fruit de leur amour. Et il se sentait si impuissant, si fragile. − Qu'importe ce qui t'a motivé à venir jusqu'ici. C'était une erreur et tu n'en sortiras pas indemne, grognait Dick les sourcils froncés, l'inquiétude laissant place à la colère, une colère juste et équitable. Aucune des deux cinglées ne semblaient l'accompagner, c'était un soulagement de ne pas voir Harleen participer à cette mascarade, quelle qu'elle fut.
Le tiroir s'ouvrit lentement, il n'aurait qu'une seconde pour s'en emparer.
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Sujet: Re: La première flèche de l'arc Mer 31 Aoû 2022 - 21:07
La première flèche de l'Arc
vive le couple grayson !
La terreur, ô la douce terreur. L'appréhension. Qu'il était bon ! Parfois, le Joker se demandait ce que les gens vivaient lorsqu'on les regardait sans exprimer ces émotions si singulières. Que leur vie devait être ennuyante, que devait-elle être triste à mourir, à s'en crever les ventricules du cœur. Cette simple pensée lui tira alors un sourire encore plus malsain. Celui-ci connaissait le GCPD, il savait pertinemment que des armes se trouvaient entre lui et cet agent de police. La fourmilière du GCPD, oui. Les policiers savaient que quand le Joker s'y trouvait, ce n'était pas parce qu'il s'était bêtement fait arrêter par la police, qu'il serait jugé et enfermé définitivement. C'était une chimère qui avait quitté leurs esprits depuis bien longtemps. Quand le Joker y mettait les pieds, ça sentait la mort. Le chaos. Le sang qui pulsait. Celui de la personne en face de lui. Il mit ses mains dans les poches. Pour une raison étrange, un silence de mort régnait sur la pièce. Les battements du cœur de Dick se faisaient entendre, peut-être simplement dans les imaginations respectives des deux hommes, mais ls étaient bien là.
- Je suis venu simplement prendre des nouvelles de ta très chère femme. J'ai suivi toutes vos péripéties... c'était si beau ! Rendue handicapée par un maniaque. Réchappée... elle s'en est sortie grandie de cette épreuve ! 50 centimètres, par là autour. Devenue policière comme son papa ! Puis... mariée... et attendant une belle surprise. Par ailleurs, comment va le papa ? J'ai cru comprendre que la justice faisait son œuvre pour lui aussi... Ha... ha ha ha ha ha ha ! Qu'a-t-il fait, cette fois ? Laisser s'échapper un dangereux criminel ?
Un rire sinistre, il pouffait, ses épaules redescendant et remontant en rythme.
- Ha ha ha ha !
Avant de s'arrêter complètement. Les yeux grands ouverts, le sourire affaissé, comme un ordre :
- Referme ce tiroir. Nous n'avons pas encore terminé de discuter. Je n'ai fait qu'une erreur, ce soir. Penser qu'elle serait ici plutôt que chez elle. C'est dommage... je me faisais une joie de repartir pour une deuxième partie... ce sera mon acolyte qui s'en occupera. Le Joker, partout et nulle part à la fois ! Ha ha ha ha ha ha ! Mais malheureusement pour toi, heureusement pour elle... je suis là à cet instant précis. Ha ha ha ha ha ha ! Ha ha !
Le Joker fit quelques pas de côté, comme pour laisser la voie libre en direction du vestiaire, remettant son chapeau, s'enfouissant dans les ombres en laissant son rire devenir incontrôlé, les spasmes faisant trembler sa menaçante silhouette qui se fondait dans le noir, ses yeux brillants qui, peu importe où il était, refusaient de laisser échapper Dick Grayson.
- J'étais venu pour elle. Vois-tu, les gens s'évertuent à remettre de l'ordre dans le chaos. C'est une perte de temps considérable pour eux. Mais je dois t'avouer que ça m'énerve. Toi, tu peux prendre sa place. Je m'en contenterai... je te laisse le choix. Lequel des trois Grayson tombera le premier... ?
Sujet: Re: La première flèche de l'arc Jeu 1 Sep 2022 - 14:00
Première flèche
J'arrive finalement à glisser en me freinant par les parois du conduit d'aération, je suis juste au dessus du bureau de Dick, parfait, ils sont toujours en train de discuter, le Joker lui expose son plan, enfin dans les grandes lignes, ce que est très insuffisant. Il fait un exposé sur son succès à tirer une balle dans la colonne vertébrale de Babs. C'est donc celui-ci ! Cet enfoiré, que semble dénigrer son homologue rencontré il y a une semaine plus tôt, je n'ai pas encore rencontré le 3ème, le plus violent et taré du trio, et j'avoue ne pas avoir hâte que ça change. Même si dés que la trêve signée avec eux prendra immédiatement fin dés que Gordon sera hors de danger. Mais quelque chose m'inquiète énormément, pourquoi le Joker est-il venu nous jouer sa comédie ici, s'il ne compte faire du mal à personne ? Dites-moi que le calculateur machiavélique a réussi à convaincre ses complices de ne blesser aucun des alliés de Batman ! Pitié !
Attends... Maintenant qu'il parle de Jim... Il... Il n'est pas au courant ? Ca veut dire qu'ils ne se sont pas reparlé depuis notre entretien... Et puis, il est en train de laisser entendre qu'il était venu pour Barbara, et pour lui faire quoi ? La retorturer physiquement et psychologiquement ? Ou bien l'abattre une bonne fois pour toute ?
Oui... C'est ça... Il avait prévu de la tuer, et va maintenant tuer Dick à sa place. Quel enfoiré, il faut que j'empêche ça avant que ça ne dégénère, surtout que Richard est en train de se saisir de son arme de service, et que si le Joker voit une once d'hostilité et une intention de tirer dans le regard de sa victime, il le prendra de vitesse et l'exécutera en premier. Je ne peux pas laisser faire ça !
Attends... Quoi ? BARBARA EST ENCEINTE ?
Je mets un grand coup de pied dans la grille de ventilation, et me laisse tomber pour me retrouver entre mon frère d'arme, et la némésis du symbole que j'incarne. Je laisse deux secondes de laps de temps s'écouler, afin que Dick comprenne qu'il n'est pas seul, et que le Joker réalise qu'il est foutu. Une fois l'effet de surprise passé, je fais quelques pas jusqu'à arriver au Comédien, je l'attrape par le col de ma main gauche, et je lui décroche un direct dans la rate du poing droit, j'évalue l'état de ses blessures, il explose de rire, ce n'est définitivement pas celui auquel j'ai eu à faire. Je lui décroche un coup de botte dans l'articulation basse de la jambe pour le faire tomber à genou devant moi, tout en gardant mon emprise sur ses vêtements. Je martèle crescendo. Je lui mets un premier coup de poing en plein visage, puis un second, plus violent encore que le premier, et un dernier afin de neutraliser toute envie de rébellion, qui sonne à l'impact comme le tonnerre. Son sourire écarlate l'est maintenant grâce au sang qui dégouline des commissures de ses lèvres.
Ma voix est parfaitement identique à celle de Bruce et de son modulateur de voix dans son costume. Etant donné que c'est mon père qui lui a conçu, ça a été un jeu d'enfant de faire en sorte de synchroniser mon empreinte vocale, pour que les fluctuances hertziennes se calibrent et se superposent avec celles de mon mentor. Une fois que les vibrations de ses cordes vocales ont été assimilées, il m'a suffit de recréer le programme initial de modulation pour les rendre distordues et plus graves, comme pour l'original, et ainsi...
- Tu t'es trompé de pièce de théâtre. Il semble que tu n'aies pas reçu les nouvelles. On ne touche pas à mes amis. On reste dans les clous. Retourne dans ta sinistre planque, entouré de tes risibles fanatiques. Et rends-toi utile ! Dégage !
Je me rends compte en parlant que Dick peut entendre tout ce que je dis, et cela aura probablement pour effet de me démasquer, ou de faire remettre la santé mentale de Batman en question à ses yeux. Mais l'illusion ici, est pour le Prince du Chaos, pas pour celui que je prétends dans cet accoutrement être mon tout premier élève, et plus que probablement celui qu'il connait le mieux.
"Pourquoi Batman ne démonte pas le clown et ne l'envoie pas à Arkham illico ? Pourquoi lui dit-il de repartir avec un sauf-conduit pour se rendre utile ?"
Les questions sont légitimes, évidemment... Mais elle sont totalement hors contexte et il y a urgemment autrement plus important à gérer. Je répondrais à ses demandes en temps voulu. Pour ce qui est de l'instant présent, je tourne mon regard vers Nightwing, tout en exerçant une pression colossale sur la gorge de mon ennemi, afin de lui couper l'arrivée d'oxygène dans le cerveau, et lui rendre les idées floues, et l'empêcher de se débattre ou de réfléchir. Avant de m'adresser à mon ami.
- Tout va bien Lieutenant Grayson ?
Je suis rassuré, je suis arrivé juste à temps. Je reviens une dernière fois sur le Joker, et hésite une seconde, dois-je vraiment le libérer et le laisser partir ? Cela fait partie de la promesse que j'ai faite au Criminel... Si j'y déroge, je crains de toutes les conséquences que ce geste engendrera... Merde...
Je lui rends sa respiration, tout en gardant la main placée sur sa pomme d'adam, la méfiance naturelle et instinctive ne me quittant pas une seconde. Mon cœur est partagé, et mon esprit tourmenté... Il va falloir que j'ai une nouvelle conversation avec mon interlocuteur, parce qu'il est totalement hors de question que je laisse passer une fuite et une trahison pareille de la part du Trio. Mais en même temps... Que ne ferai-je pas pour blanchir Jim, et lui sauver la vie aussi accessoirement, et j'ai besoin de leur concours pour ça... Si Bruce venait à perdre l'homme qui a arrêté Joe Chill et son meilleur allié depuis sa renaissance en tant que Chauve-Souris, mon mentor ne s'en remettrait jamais, et ce n'est pas non plus ce que je désire pour le père de cette grande famille.
Messages : 6105 Date d'Inscription : 03/05/2020
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Sujet: Re: La première flèche de l'arc Dim 11 Sep 2022 - 18:00
C’était tout ce qui avait motivé un fou à fouler le sol du GCPD ? Terminer une sombre vendetta et se rendre compte qu’on avait foiré ses calculs. Dick ne retint pas le demi sourire qui s’afficha au coin de ses lèvres ; C’était Barbara qu’il cherchait et il était à la place tombé sur lui, voilà une chose qui n’aurait pas pu mieux se passer. Si les plans du Clown se serait déroulé comme il l’avait désiré, et que Babs se tenait à sa place, jamais il n’aurait pu se pardonner une seule seconde de ne pas avoir été présent. Il aurait perdu une femme, et un fils, autant dire que sa vie entière n’aurait eu plus aucun sens. Alors à cet instant précis, là et tout de suite, Dick Grayson était plus que ravi de voir la frustration dans le regard de son ennemi. Mais il n’entra pas dans une longue et infructueuse discussion avec lui, ce n’était pas son genre de bavarder plus que de raison avec le timbré aux cheveux verts.
Tout à coup, un fracas retentit et apparut devant Dick ce qu’il espérait fort et de tout coeur au fond de lui ; le chevalier noir. Une masse large et dissuasive, se tenant entre lui et le pion dangereux semblable à un électron libre et imprévisible. Il se sentit si soulagé qu’il fit l’erreur de reculer sa main du tiroir à moitié ouvert, se disant qu’il n’y avait plus aucune nécessité d’en venir à cette extrême, lui qui détestait cette solution fatale. Sa confiance envers Bruce était telle qu’il lui remettrait sa vie entre ses mains sans hésiter, encore et encore. Mais lorsque le Batman se mit à parle, quelque chose clocha ; il ne fallut que quelques secondes pour qu’il comprenne que sous ce masque se tenait un autre homme que son mentor et père adoptif. Qu’importe, il restait un allié et ses questions auraient leur réponse tôt ou tard, une fois la menace écartée.
Mais pourquoi le justicier ne réagissait-il pas ? Il aurait pu attaquer le premier et avoir cent fois le dessus sur son adversaire offert sur un plateau d’argent, alors qu’attendait-il pour agir ? Haussant un sourcil, Dick se mit à réfléchir sur les raisons qui pousseraient Batman à offrir à son ennemi une porte de sortie plutôt qu’un essaim de coup qui le mettrait K.O. le temps d’être interné à Arkham. Mais impossible d’entrer dans la tête d’une identité inconnue. Bruce Wayne n’aurait pas attendu de la sorte. Enfin, sa main attrapa la gorge du Clown, où palpitait à vu d’oeil sa carotide sous sa peau blanche. La voix grave du justicier s’éleva à nouveau et Dick hocha la tête très brièvement.
Je vais bien, merci d’être intervenu à temps. Il n’aurait jamais dû passer la sécurité, nous allons combler cette faille dès aujourd’hui. Cela ne doit plus jamais se reproduire… ça aurait pu mal finir. Ses pensées s’envolèrent vers sa femme, que pendant un instant, il crut perdre pour de bon. Il avait toujours cru que s’il lui arrivait quelque chose de grave, voire même la mort, que cela se passerait en tant que Nightwing. Son alter ego avait bien plus d’ennemis que le lieutenant Grayson et pourtant, cet instant qui n’avait tenu qu’à un fil prouvait qu’on ne pouvait jamais prévoir par où le mal s'abattrait. Qui que vous soyez… fit Dick pour faire comprendre à l’homme sous ce masque qu’il avait compris que quelqu’un d’autre se cachait sous ce costume, merci. Je vais pouvoir embrasser ma femme en rentrant ce soir, grâce à vous.
Invité
Sujet: Re: La première flèche de l'arc Mer 12 Oct 2022 - 21:37
La première flèche de l'Arc
vive le couple grayson !
Un bruit reconnaissable. Ah... encore cet homme ! Toujours lui ! Le Batman ! Cela ne faisait même pas si longtemps, leur dernière rencontre. Il lui collait au train, il ne lui lâchait pas la grappe. Quelle teigne il était, ce rat volant. Même pas le temps de planifier quelque chose ! Le Joker se faisait vieux. Le Joker l'accueillit d'un très large sourire. Ce Batman... était différent, se disait-il en recevant le premier coup. Pourrait-il y avoir plusieurs Batman comme il y aurait plusieurs Joker ? Cela ne faisait pas de sens. Ha ha ha ! Parce qu'il fallait bien que ce Batman se défoule, le Joker ne put s'empêcher de commencer sa riposte par un rire. Sinistre rire. Le Batman invectivait. La même voix. Et pourtant quelque chose de différent dans le regard.
Le clown démoniaque levait ses mains gantées, le sang coulant sur son col. S'approchant de plus en plus près, un bruit d'hélicoptère. Un de plus, un de moins ? Un autre venait de décoller l'instant d'avant, depuis l'intérieur il était difficile de s'en inquiéter. Le regard figé comme sur un cadavre, le Joker se laissait partir petit à petit. Le temps de murir de nouvelles idées. Ainsi, Barbara Gordon n'était pas là et il était tombé sur son mari et Batman. Quel manque de chance. C'en était clownesque. Soudain, on entendit un téléphone vibrer avec la musique de clown dans la poche de gilet du Joker. Il pointa le téléphone du doigt, l'ouvrit doucement et une voix d'enfant se fit entendre.
- Monsieur le Clown ? Vous avez trouvé Maman ?
Le Joker se dégagea, et se mit à tousser, le visage tâché de sang qu'il montra à son interlocuteur par la même occasion. Sur l'écran de téléphone, et il s'assurait que Batman le voit, plusieurs enfants dans une salle avec des tables pour... dessiner. Le contexte n'était pas vraiment glauque, on aurait dit un orphelinat. Là, plein d'enfants, debout, ou assis, beaucoup étaient captivés par un écran ou quelque chose et répondaient au Joker. Ils n'étaient pas kidnappés. Même s'il y avait des images étranges ajoutées sur les murs : image 1, image 2 par exemple. Parmi eux, deux clowns, un tout grand et un tout petit... qui portaient des vestes bizarres. On reconnut très vite l'orphelinat Wayne. Pas d'éducateurs parmi eux... visiblement ficelés dans les sous-sols. Juste deux clowns.
- Je suis désolé ! Mais Maman n'est pas là aujourd'hui. A la place il y a Papa ! Et la méchante chauve-souris. Regardez ce que la méchante chauve-souris a fait à Oncle Jo ? Alalala !
Les enfants huèrent. Bouuuuh Batman. Bouuuuh...
- Bouuuh Batman... bouh... ! Comment ça... le feu d'artifice ? Oh oui ! J'avais promis un feu d'artifice si le Batman faisait du mal à Oncle Jo' ? Mais non ! C'est pas si grave, au pire... bon... si vous y tenez tant. Eh bien, vous allez l'avoir... ! Biggs, Wedge, sortez donc le pétard !
A peine eut-il prononcé ses mots qu'un clown sortit une bombe très cliché d'un sac sous la table et la posa à la vue de tous. On aurait dit une sorte de moteur avec quelques barres de TNT peintes par les enfants et des fils tout enroulés et une grand sourire et des dessins dessus. Les enfants semblaient en proie à une folie collective, à peine la bombe sortie qu'ils l'aspergeaient de couleurs et dansaient tout autour. Les bruits d'hélicoptère venaient de plus en plus près.
- Vous voulez le feu d'artifice quand les enfants ? Dans dix minutes ? Allons, ne soyez pas si pressés ! Si vous le faites trop vite, le Batman ne pourra pas venir le voir ! Quinze minutes.
Avec un grand sourire, il raccrocha avant de retourner vers Batman.
- Ah... les enfants ! Je te laisse t'en occuper, Batou ? Pour ma part, j'en ai terminé.
D'un grand saut, le Joker traversa la pièce pour s'approcher d'une fenêtre. Et pour empêcher toute tentative d'être arrêté dans son élan, il se mit alors à bipper, et à fouiller furieusement dans ses poches, l'air stressé, comme s'il cherchait une bombe sur lui, ou quoique ce soit qui allait détonner. Il fouilla sa poche de pantalon, ses poches arrières, passa ses mains sur son corps, fouilla dans une poche de veston pour en sortir un foulard... en fait, deux bons mètres de foulards attachés les uns aux autres, et au bout, finalement, l'instrument qui bipait - une petite boîte noire. En même temps, il s'approchait des fenêtres.
- C'est rien. Ouf ! Simplement mon bipeur à sauvetage. Il bippe quand je suis à quelques secondes de me sortir d'une situation délicate. Attendez, il me reste quelque chose.
En deux temps. Deux temps tellement rapprochés qu'on les aurait pensés simultanés. De un, deux flingues, deux têtes visées. De deux, des mitraillages depuis dehors, les fenêtre qui volent en éclats, et le Joker qui disparaît dans la lumière du véhicule volant qui apparaissait de très près, éblouissant les protagonistes encore debout, tel un dinosaure titanesque. Des clowns mitraillent depuis l'hélicoptère. Les sirènes de police. Le rire déchirant du Joker dans la nuit qui sonnait dans l'air bien plus sinistre et violent que les pales tournoyantes. Le temps. Il n'y en avait plus.
Sujet: Re: La première flèche de l'arc Jeu 27 Oct 2022 - 11:52
Première flèche
Le Joker se dégage de mon emprise, je n'arrive pas à croire que je vais penser ça, mais il semblerait qu'il retrouve la raison et décide finalement de partir sans faire de vague. Parfait, bon, ce qui l'est moins, c'est de se dire que Dick va avoir un milliard de questions, d'autant plus qu'il a très subtilement fait savoir qu'il est parfaitement conscient que je ne suis pas Bruce. Il lui faudra combien de secondes pour comprendre que c'est moi ? Il n'a pas les talents de déduction de Timothy, mais il est très loin d'être un imbécile... Il ne lui faudra pas plus d'une minute pour atteindre mon identité par élimination.
Le Comédien reçoit un appel téléphonique, comme d'habitude, cela doit être Harleen... Je n'ai pas eu de nouvelles d'elle depuis très longtemps, mais mes informations m'ont laissé entendre qu'elle a repris du service sous l'alias de l'Arlequine. Je ferai mieux de trianguler sa position en clonant son téléphone à distance discrètement, afin de repérer sa position la plus exacte possible. Coupant mon micro externe, je fais savoir à Upsilon ce que je souhaite.
- "Ma puce, localise l'appel, remonte le chemin de toutes les antennes relais pour ce téléphone, s'il a un branchement Wifi ou Bluetooth actif, infiltres-le et pirates-le !" - "J'suis sur le coup p'pa ! Traçage en cours !"
Mais je me fais prendre par surprise, des gamins pris en otage ! Merde, rien à faire, cet enfoiré n'a définitivement pas prévu de nous foutre la paix comme c'était sensé être le cas, en accord avec le Criminel ! Je vais le massacrer et ne laisser en lui qu'un souffle de vie, mais d'abord, les mômes ! Ce salopard se dirige vers la fenêtre alors que le vacarme d'un hélicoptère semble s'approcher pour lui permettre une extraction d'urgence. J'ai beau avoir la haine contre ce fumier, la trêve est la trêve, et si je venais à définitivement le neutraliser, le Criminel se vengerait sûrement, et Gordon perdrait une chance supplémentaire de s'en sortir au procès.
Je décide donc de laisser un mouchard sur lui, au cas où l'appel se ferait avec un téléphone crypté et jetable, qui empêcherait mon alliée numérique de terminer de remonter la piste à temps. Je fais signe à Richard de se mettre à couvert, et je me dirige vers la porte de son bureau pour me mettre en route.
Le temps se met à passer au ralenti, mon instinct me dit que ce n'est pas fini. Le Joker ne compte pas en rester là, il va partir dans un coup d'éclat, c'est le Comédien après tout... Lorsqu'il fait une sortie, elle se doit d'être théâtrale. Je réfléchis, que pourrait-il faire de plus ? L'acte 1 s'est déroulé comme il l'avait souhaité, il s'est retrouvé seul à seul avec Grayson, le mauvais Grayson, pourquoi voulait-il s'en prendre à Babs ? Je réfléchis aussi vite qu'un Barry Allen, alors que je refais l'intégralité de la scène pendant que le temps se fige. La forme de sa veste pendant que je le tenais, une arme à feu, l'acte 2 était notre altercation, il y a eu l'élément perturbateur avec la révélation des enfants et des explosifs à coté d'eux... Mais en l'état, il sait que je vais les sauver... Puisqu'il considère qu'il est le héros de son histoire, et que nous sommes les méchants, il faut que l'antagoniste soit vaincu... NON ! DICK !
Je me retourne, mais trop tard, le prince du crime a déjà dégainé, et j'ai beau être rapide et agile, je ne peux pas empêcher une balle d'atteindre sa cible, pas de là où je me trouve. Je me jette et plonge dans la direction du projectile... Mais rien n'y fait... Je vois de mes yeux impuissants mon ami et mon frère tomber au sol, le regard vide, et son précieux liquide vital s'échapper de son crâne. Le Joker s'en va...
Je ramasse le corps de la victime, inanimée, inconsciente... Les coups de feu ont alerté le reste du commissariat, des officiers entrent en trombe dans le bureau. Je jette un de mes appareils de traque dans leur direction.
- "Officier à terre. Je m'occupe de le conduire à Gotham General. Il y a une quinzaine d'enfants pris en otage et en danger de mort à l'emplacement affiché sur le dispositif que je viens de vous donner. Prévenez Montoya, exécution !"
J'attache Dick, dont je sens les battements de cœur se ralentir, à mon harnais intégré. Une fois qu'il est bien fixé, je l'emporte avec moi et je m'envole pour l'Hôpital sans perdre plus de temps...
- "Accroche-toi Dick ! Accroche-toi ! Ca va aller, tu vas t'en sortir ! Reste avec moi !"