Le tourbillon d'émotion que tu vivais depuis quelques jours maintenant était intense. Tu étais partagée entre des émotions positives, tellement tu te réjouissais déjà, imaginant le petit être qui grandissait en toi et toute les choses divines qui en ressortirait mais tu ne pouvais aussi pas t'empêcher de songer à summer qui t'avait arrachée violemment ce plaisir et avait littéralement violé votre intimité. Du coup, tu avais une tendance à avoir des émotions qui allaient et venaient, tantôt excité, mais la plupart du temps, la mauvaise humeur prenait le dessus – sans compter les nausées qui s'enchaînaient constamment.
Du coup tu t'investissais dans le travail comme tu avais toujours fait et que tu ferais probablement toujours. Assise à ce bureau, lisant les derniers rapports. Tu sursautes quand tu sens deux mains se poser sur tes épaules mais tu peux pas t'empêcher d'esquisser un légers sourire quand tu entends la voix de l'homme que tu as épousé. Et en soit il avait raison. Tu acquiesces d'un signe de tête, terminant ton thé d'une traite avant de simplement ranger les quelques dossiers rapidement. Comme d'ordinaire depuis peu, t'es un peu moins loquasse, toujours perturbé par la manière dont cette nouvelle fut révélée au monde. Finalement, tu t'installes côté passager et tu observes l'extérieur, C'est la voix de Dick qui encore une fois te tire de tes pensées. Alors tu l'observes, simplement, clignant plusieurs fois des yeux. Un légers soupire s'échappe d'entre tes lèvres. – Je sais. Tu lâches enfin d'un petit air résigné. – Mais et si tout ne se passait pas comme prévu ? Et si on apprenait une mauvaise nouvelle ou que je ne puisse pas mener cette grossesse à terme ? Est-ce qu'on devra rendre des comptes à toute la ville parce qu'ils s'attendent tous à ce que dans neuf mois on soit officiellement parents ? Tu demandes en observant ton mari, comme en éternelle quête de réconfort. Tu stressais, énormément, et tu savais que c'était tout sauf bon pour ce bébé, mais tu pouvais pas t'en empêcher. Comment faire autrement ? Surtout qu'elle dessinait sur vous une cible idéale. Tu viens alors poser ta main sur la sienne, que tu saisis simplement pour finalement acquiescer. Le simple fait de penser à ce petit être te réjouissait tout de même énormément.

Observant alors le bâtiment, tu écoutes les paroles du brun. Tu hausses d'ailleurs un sourcil en le fusillant alors du regard face à cette phrase qu'il ne fini pas. – Enceinte ou pas, je me ferais une joie de te montrer l'étendue de mes aptitudes sur le ring, chéri. Tu dis avec un petit sourire en coin tandis qu'enfin, tu commences à entrer dans le bâtiment, grimpant rapidement les marches. Il faut dire qy'avec vos compétences et votre physique, vous avez un cardio relativement bon. Ce n'est qu'une fois au troisième que les hurlements se font entendre et ça te donne froid dans le dos. Une fois devant la porte, tu tappes plusieurs fois qu'on celle-ci en annonçant votre présence. – GCPD, ouvrez la porte s'il vous plait.

(c) mars.

Y avait beaucoup de choses que tu ne supportais pas, et les violences conjugales en faisaient partie. Autant dire que tu passais ton temps à te dire chanceuse, mais là, c'était d'autant plus le cas. Tu t'estimais encore plus chanceuse que d'être dans une relation des plus stables et saine avec un homme qui, tu le savais, ne te ferait jamais le moindre mal.
La porte s'entre-ouvre et c'est Dick qui prend la parole. Tu remarques à ses micros expressions que la victime est terrifiée, elle sert la poignée comme si sa propre vie en dépendait et en redressant le regard, tu remarques, dans un coin très rapidement ce qui semble être l'homme avec une bouteille à la main. Cas classique de relation abusive, le genre qui te déchirait les trippes. La porte se referme tout aussi vivement, faisant voler quelques mèches de cheveux et tu redresses ton regard vers le brun. – Il faut qu'on entre dans cet appartement. Le concierge arrive à ce moment avec un double des clés. Tu penses avoir trouver la solution, mettant alors la clé dans la serrure mais tu te rends bien vite compte que celle-ci ne tourne pas puisque quelque chose bloc – probablement la clé déjà mise à l'intérieur de l'autre côté de la porte. – C'est verrouillé de l'intérieur. Tu fronces les sourcils, tapant de nouveau sur la porte pour leur demander de nouveau d'ouvrir la porte.

Si tu tapes dans le vide pendant de longues secondes, un bruit de verre brisé te fait redresser le regard vers ton mari. Tu entends ensuite un flot d'insulte venant d'une voix masculine. – Il avait une bouteille en main et il sait qu'on est là. Il sait qu'tu sais. Il pense sans doute la même chose que toi, même si cette bouteille n'est peut-être rien, c'est peut-être aussi l'arme parfaite. Tu pousses sur la poignée, appuyant ton épaule contre la porte pour tenter de l'ouvrir mais celle-ci bouge à peine. Tu te pinces les lèvres avant de redresser tes prunelles bleutées vers le Lieutenant. Tu recules alors pour lui laisser tout l'espace nécessaire pour défoncer la porte. Après tout, il est bien plus lourd que toi, il devrait y arriver peut-être plus facilement. – A toi l'honneur !  

(c) mars.

La situation aurait pu paraître gagnée, mais bien vite, la vérité est toute autre. Parce que tout dégénère soudainement, cet homme menaçant de mettre fin aux jours de sa femme. C'est presque surréaliste et pourtant, ça devrait pas être surprenant : après tout c'est Gotham et Gotham est réputée pour ce genre de retournement de situation. Tu te pinces les lèvres tandis que tu jettes un regard vers ton mari avant de prendre une grande inspiration. Le seul faux mouvement peut être fatal à cette pauvre femme.
Tu remarques les larmes qui coulent sur le visage de l'homme et tu comprends que la situation n'est pas encore perdue. Tu lèves doucement tes mains, en preuve ultime que tu es prête à écouter et à faire les choses calmement. – On est pas obligé d'en arriver là. On peut parler, simplement. Tu fait un premier pas vers lui, et il te pointe toi de la bouteille brisée. Il sait pas trop c'qu'il dit, il beggaye, te donnant des mots divers pour pouvoir t'offrir des pseudos explications. C'est pas clair, mais tu penses comprendre qu'il s'agit ici d'une histoire de tromperie qui est loin d'être avérée mais où le doute plane. Tes lippes se pincent tandis que tes sourcils se froncent tandis que tu cherches à trouver une solution rapidement. – Reflechissez. Est-ce que vous voulez vraiment prendre le risque de finir votre vie derrière les barreaux ? Ne plus jamais voir la lumière du jours et jouir de votre liberté ? Si vous collaborez, vous aurez une chance de vous en sortir.

Tu penses l'avoir convaincu, parce que tu remarques un temps d'hésitation. C'est le moment exacte dont tu as besoin pour pouvoir agir et tu dégaines ton arme, visant alors sa main pour tenter de lui faire lâcher la bouteille. Mais à l'instant où ton doigt s'apprête à appuyer sur la gâchette, une petite voix retentit, un simple « Papa ? » qui raisonne. Tu tournes alors le regard vers ta droite et que tu remarques un gamin d'à peine cinq ans. T'es même pas certaine qu'on vous ai prévenu de la présence d'un enfant. Et merde.

(c) mars.

T'étais prise au dépourvu Barbara, incapable de savoir quoi faire et comment agir face à la situation. Tu fronces les sourcils, et ton geste fait réagir l'homme au quart de tours. Quelle surprise, que de le voir resserrer son emprise sur son épouse qui semble totalement dévastée, prête à accepter son sort. Un pas de plus, un geste en trop pourrait être fatal, mais il était tellement omnibulé par ton arme qu'il en oubliait presque vous étiez deux. Ainsi, quand la matraque lancée par le brun heurtait sa main, la bouteille déjà cassée tombait en sol et celle-ci se brisait de manière à ne même plus pouvoir l'user comme arme. Trop concentré sur son os qui a clairement prit un coup, tu en profites pour l'attraper et appuyer sur sa main de manière à ce qu'il relâche sa femme.

C'est un succès, il libère enfin cette emprise et elle, elle reprend ses esprits, comme si ses neuronnes se reconnectaient. Elle court alors vers son fils, enroulant ses bras autour de lui tandis que toi, tu gardes cette pression pendant quelques secondes : juste assez pour lui faire la clé de bras la plus majestueuse qu'il soit. Tu t'appuies entièrement, jusqu'à finalement le plaquer contre le mur et tu en profites pour maintenir fermement l'endroit qui avait subi l'impact pour l'empêcher de bouger et de se débattre ce qui semble être un franc succès. Ca ne l'empêche en rien de t'insulter de tout les surnoms possibles et inimaginable, mais autant dire que ça t'es tout ce qu'il y a de plus égal. – Vous êtes en état d'arrestation pour violence conjugale et tentative de meurtre au second degrés. Tu lui donnes alors ses droits, que tu connais désormais par cœur pour les avoir prononcés un nombre incalculable de fois lors de nombreuses arrestations. Tu finis par fermer les menottes autour de ses poignés et enfin, tu tires dessus de manière à le tirer vers toi. Tu te tournes alors vers Dick, lui offrant un légers petit sourire. – Je te laisse prendre la déposition de Madame ? Je t'attends dans la voiture avec notre cher ami qui, je pense, ne verras plus la lumière du jours avant un bon moment !

(c) mars.