L'opération de ce soir devait être simple. Un de nos "indics" nous avait rencardé sur la position d'une "potentielle" méta-humaine dans un immeuble de Miagani Island. Il était sûre à quatre vingt pourcent, et ça suffisait pour qu'on envoi une équipe réduite pour s'en assurer. J'étais debout, présent au camps, et j'avais déjà plusieurs traques à mon actif alors c'était comme ça que j'avais été désigné pour diriger cette petite équipe.
Après les dégâts causés en ville, que ça soit sur le plan humain ou matériel, par plusieurs de ces abominations. On pouvait pas dire que j'étais particulièrement serein. Par chance, j'avais pu mettre la main sur une des freelance qui nous prête main forte de temps à autre. Elle était alcoolisée mais suffisamment lucide pour nous accompagner. Si je l'avais pas déjà vu à l'œuvre, je l'aurais renvoyé chez elle fissa pour s'être mise dans cet état lamentable.

En même temps, on perdait des hommes à chaque expéditions. Alors on avait plus trop le choix si on voulait continuer notre œuvre. Pour progresser vers notre but d'une Amérique plus pure, on devait faire des concessions. Bosser avec des chasseurs de primes et des racailles pour nous servir de chair à canon, c'était pas si cher payer si on pouvait rentrer le soir chez nous, entier et plus riche.

Bref, passons sur ces considérations. Il devait être minuit, en tout cas loin après le couvre-feu.
Notre cible était plus précisément localisée dans une vieille résidence près de la trente troisième rue, l'appartement dix sept. Comme j'étais le chef de l'opération et le sniper, j'allais rapidement me placer sur un toit de la rue d'en face. Puis je donnais le signal à mes quatre gars et à la mercenaire d'entrer dans le bâtiment.

On ignorait précisément le potentiel de dangerosité de notre cible, mais cette fois il n'était pas question de prendre des risques. En plus de l'équipement de neutralisation, on avait tous pris du matériel un peu plus "létal". De mon perchoir je pouvais voir progresser les quatre hommes avec leur gilet, leur cagoule et leur matériel classique. Ils étaient suivis par la gangsters aux tatouages, fringuée d'un débardeur et d'un pantalon à écailles. Pour faire "genre" elle avait au moins mis un masque. J'avais dis que ça allait être simple, mais ils m'avaient peut être tous un peu trop pris au mot. Je marmonnais dans leurs oreillettes de se la jouer discret.

Pas de bol, un d'eux devait être un poil stressé et se faisait surprendre par un chat. Même moi j'entendais le boucan depuis l'autre bout de la rue. Putain. J'espérais que personne n'allait appeler la police. Je rentrais rapidement en contact avec le central pour leur signaler de vérifier les radios.
Pendant ce temps, l'opération se déroulait plutôt bien. De ce que j'entendais, la latino avait crocheté les portes discrètement et ils avaient pu atteindre l'appartement de la cible.
Bien sûr elle avait crié et s'était débattu, mais elle n'avait tué personne. Un coup de crosse avait suffit à la calmer. Putain quel soulagement ! Enfin une opération tranquille.
J'ordonnais à mes gars de sortir de là rapidement, qu'on puisse évacuer la zone.