Il ne connaissait pas Lisbeth et Eugenia depuis longtemps, mais Elio était certain de faire le bon choix en proposant son aide. Un président qui demandait à capturer toute une partie de la population, même ceux qui n’avaient commis aucun crime ? Impossible pour lui d’obéir à cette demande injuste. Et tant pis si Faith n’était pas d’accord avec ses actes, il n’était pas obligé de savoir. Certes, cela lui avait valu un traumatisme lorsqu’il avait agi seul en allant à l’encontre de Black Mask, il y a quelques jours à peine. Cette fois il était persuadé de réussir à sauver quelqu’un, même juste une personne - il le fallait. Le besoin d’aider était trop fort ; il avait la possibilité de faire une bonne action, aider une amie. Rester les bras croisés le tuerait.
Tout dans cette ville allait trop vite. Elio avait l’impression de courir contre la montre en permanence. Il commençait à faire le deuil de ce qu’aurait pu être sa vie, puisqu’il était désormais trop tard pour faire marche arrière. Il fallait s’accrocher, repousser les limites, persévérer. (Et peut-être souhaiterait-il tomber pour pouvoir se reposer, juste un peu, quelques temps. Pour ne pas oublier comment il était avant… Avant tout ce bordel. (Quelle blague, il n’avait jamais su qui il était vraiment)).
Il avait laissé son téléphone chez lui, peu enclin à être tracé par Miss Li, ou son cher partenaire, puis s’était rendu dans ce coin dangereux de Gotham. Il avait entendu beaucoup de rumeurs, sur le métro, les catacombes, ce qui se trouvait sous la ville… Le genre d’endroits qu’habituellement il évitait à tout prix ; là où il se rendait aujourd’hui. Après avoir vérifié que personne ne l’avait suivi - légèrement paranoïaque depuis un bon moment, sa rencontre avec Black Mask ne l’avait point aidé -, il emprunta la porte et commença son périple à travers les égouts. Il avait pris avec lui un canif, davantage pour se défendre des gros rats radioactifs que d’une rencontre fâcheuse, et éclairait sa route à l’aide de son zippo. S’il avait un quelconque doute quant au lieu où il se trouvait, l’odeur et la vue imprenable le lui rappelaient. Digne de la ville. Sale. Tout était sale à Gotham ; des profondeurs jusqu’en haut des gratte-ciels.
Il ne marcha pas bien longtemps avant de voir une porte métallique. Il s’approcha à grandes foulées, évitant de se prendre les pieds dans le vide. Manquerait plus qu’il fasse un plongeon dans l’eau (et peu importe ce qu’il y avait dedans, il ne voulait pas savoir). Il ne survivrait pas à CE traumatisme. Sans hésiter, il toqua.
Et si je ne peux sauver personnepourquoi suis-je flic
Elio avait accepté de les aider. Il avait un bon coeur, mais Eugenia n'aimait pas tant l'idée qu'il s'expose pour elles. Le monde devient complètement cinglé. Cela se ressentait quand son interview et photoshoot pour le magazine Gotham Beauties avait été annulé, et qu'au téléphone un manager avait sorti des excuses d'un ton machinal, comme si le CCP le surveillait. Ses collaborateurs se détachaient d'elle. Maman Selina toutefois était comme à son habitude, du côté des oppressés. Au travail, la jeune femme sentait que les citoyens étaient tendus. Lisbeth petite crapule maniganceuse était comme à son habitude une petite crapule maniganceuse et avait fait un plan. Eugenia ignorait de quoi il s'agissait mais ça allait être bien.
Elle était vêtue d'un manteau noir, des bottines noires qui la rendait plus grande encore, et avait été au coiffeur lui refaire une coupe, la jeune femme avait trop longtemps délaissé ses cheveux rebelles. Les cheveux relâchés, elle s'était téléportée à l'endroit convenu. La fameuse maison des mutantes dans les égoûts. Cet endroit était presque... légendaire pour elle. Des alcôves dans les murs, une gigantesque hélice au-dessus. On aurait dit un temple ancien ou un niveau dans un jeu vidéo. L'humidité avait déjà commencé à ronger les câbles qui alimentaient les quelques ampoules, rendant la scène plus obscure qu'elle le devrait. Des faisceaux de lumières venant d'on ne savait où, des interstices dans les murs venaient à disparaître avec la nuit qui tombait, rendant cet antre plus effrayant qu'il l'était encore. A peine arrivée, Eugenia tel un rayon de soleil alluma toutes les ampoules. Elle s'assied calmement près de la porte en attendant que les autres arrivent. En entendant heurter, elle fit ouvrir la porte et ses grands yeux croisèrent ceux d'Elio.
- Bienvenue, Bienvenue ! Lisbeth est pas encore là, je crois. Tu veux manger quelque chose ? fit-elle, en le prenant par la main comme une enfant et tout en sautillant l'amenant à quelques fauteuils où une pizza volée sur la terrasse d'un restaurant en Sicile attendait. Sans lâcher sa main, elle s'assied et le fit asseoir. Elle était de bonne humeur pour quelqu'un de sobre, et prit un morceau de pizza qu'elle mit dans sa bouche en mangeant très vite car elle avait très faim. Elle demanda alors à Elio :
-Mhgmhgmgngngl gm mgmlmgmnmrmmgm peniche mhh ??
Avant d'en remettre encore. C'était bon, pas comme les pizzas américaines.
Dernière édition par Eugenia Rogova / Teslady le Ven 11 Mar 2022 - 21:33, édité 1 fois
Messages : 774 Date d'Inscription : 20/03/2021
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Au centre de la pièce, chose qu'il n'y avait pas avant, une sorte de colonne de 3 bons mètres de haut fait d'un enchevêtrement de câbles de toutes sortes et de télévisions nouvelles et anciens modèles.
Une sonnerie retentira plusieurs fois au pied de cette colonnade. Un vieux modèle de téléphone est posé sur une vieille table en bois. Et c'est lui qui émet ce son strident. Et comme un fait exprès, c'est à ce moment-là que choisissent toutes les télévisions pour s'allumer. Une paire d'yeux vous regardent. Certains sont verts d'autres sont bleus. Puis la voix de Liz résonne dans le combiné.
_"yeap yeap" fit une voix neutre avec un petit accent russe
_"J'peux pas être avec vous, ch'uis super surveillée ici." dit-elle rapidement
_"Dans quelques heures des lois seront promulguées. J'les avaient sous l'coude depuis un moment et ça m'a permis d'monter un plan" expliqua la petite russe
_ "J'vous demande de veiller les uns sur les autres mais aussi d'conduire le max de méta-humains ici, pour les protéger. Et j'pense que vous pourrez en sauver un paquet." Respiration rapidement de la méta.
_"Haut-dessus ca va être une tempête de merde, ca va grave empirer avant d'aller mieux. Egi, cœur, j'espère que tu me pardonnera. J'vais faire des grosses bêtises." [mots inintelligibles]
_ "Avant de partir protège la pièce avec ta magie, comme on l'avait dit. Elio, gaffe à qui vous faite confiance au GCPD. Vous s'rez au cœur de tout bientôt..." [mots inintelligibles]
La ligne se coupe et les écrans n'affichent plus les yeux de Liz, mais deux mots "connexion lost" Puis toutes les télévisions se coupent en même temps. Vous laissant seuls un peu désemparés dans cette vaste pièce. Un bruit régulier se fait entendre dans le fond de la pièce. Puis lentement se découvre un robot haut d'un petit mètre cinquante. Il est couvert de post-it. Ces derniers expliquent comment l'utiliser.
Il est fait de matériel de récupération et les soudures sont approximatives au niveau des articulations, mais le tas de ferraille serait capable de faire des trous dans n'importe quoi avec, comme munition, des cannettes d'aluminium. Une technologie à base de magnétisme.
La porte s’ouvrit sur Eugenia, et Elio entra – ou plutôt, la jeune femme l’y pressa comme une enfant surexcitée de voir son camarade de jeu. Il retira son feutre et son imperméable qu’il posa à côté de lui sur le fauteuil, puis regarda la magicienne s’empiffrer de pizza. Même si la mission du jour demandait du sérieux, elle ne manquait jamais de l’amuser. C’était un peu comme avoir une petite sœur, sans doute. Bien qu’il préférât qu’elle ne le soit pas, sinon cela signifiait que Elena rimait avec Alabama. Quoique… S’il épousait Elena (en toute amitié, évidemment), Eugenia deviendra sa belle-sœur. Il fallait déjà que la belle blonde ne sache jamais ce qu’il était en train de faire. Il n’était pas certain qu’elle puisse accepter toutes les conneries qu’il faisait, même si elle lui dit le contraire. Il y aurait bien un moment où elle en aurait assez.
- Merci mais je n'ai pas très faim... Et très bonne question. Que je n'ai pas compris. "Peniche" j'ai peur de comprendre ce que ça veut dire.
Son rire fût coupé par un sursaut, quand une sonnerie retentit dans la pièce. Il ne mit pas bien long-temps à trouver l’appareil, et regarda mi-fasciné mi-choqué l’étrange colonne de télévisions s’allumer. Voilà qui lui foutait les jetons. Mais pas autant que les mots de Lisbeth. Il n’y avait définitivement plus aucun retour en arrière. Le silence qui suivit sa prise de parole était tout autant angoissant, si ce n’était plus. Elio n’osait parler, plongé dans ses pensées – il fallait qu’il demande à Elena ce qu’elle pensait de cette histoire, parvienne à convaincre Faith de se ranger de son côté. Les deux seules personnes à qui il faisait vraiment confiance au GCPD. Le bruit de cliquetis étrange attira son attention, et il leva les yeux vers le robot qui s’avançait vers eux. D’accord, non. Ça, ça fichait vraiment les jetons. Il n’avait jamais été un féru de technologie, il pouvait même se considérer technophobe par moment, et ce machin ressemblait à son pire cauchemar. Un pire cauchemar qui allait être utile, alors il allait faire l’effort de l’apprécier. Il se leva du fauteuil et vint s’accroupir près du cadeau de Lisbeth, lisant les post-it avec curiosité.
- On lui donne un nom ? Je plaisante. Je ne sais pas tellement si je veux l’utiliser.
Il n’y avait pas tellement d’autres solutions lorsque l’on entrait en guerre contre le gouvernement. Pourtant ils n’avaient pas encore tellement de plan – ou du moins, il ne savait pas si Lisbeth et Euge-nia en avaient un, hormis celui de cacher les métas.
- Ca pue vraiment cette histoire, nan ? Du genre j’ai ouvert la fenêtre en roulant à côté de la déchetterie type de puanteur… Je ne comprends pas très bien comment on peut permettre ce genre de choses... C'est vrai qu'il y a des criminels parmi les métas, mais y en a aussi parmi les humains lambdas et pourtant on ne les extermine pas... Il faut être le Joker pour avoir la belle vie, ou être politicien corrompu. Je suppose. Lequel de ces postes t'intéresse ? Je prends l'autre.
Et si je ne peux sauver personnepourquoi suis-je flic
Eugenia se mit à rire comme une hystérique en entendant le "yeap yeap", elle hurlait en secouant Elio :
- C'EST LISPOUPETH REGARDE C'EST ELLE !!
Comme une boomeuse mais dans les années 40 qui voyait des gens pour la première fois à la télévision dans les années 40. Mais c'était Lispoupeth et Eugenia était toujours très enthousiaste quand elle voyait la petite poupée. Ses grands yeux se mirent à luire de mille étoiles. Elle écoutait sagement même si à cause de l'excitation des petits cris de loutre couvraient les paroles de la poupette, et finalement un robot arriva.
- Un nom ? Mh... On va l'appeler Bonbon Jr. ! s'extasia-t-elle.
Elio savait garder son sang-froid tout en flippant. Eugenia se contentait de paniquer et d'hurler mais comme elle le faisait tout le temps... celle-ci marchait sur les murs autour d'Elio en réfléchissant. Puis, elle s'arrêta.
- J'veux être Joker ! J'ai déjà essayé politicienne corrompue c'est un peu chiant. Joker au moins on rigole, plaisanta-t-elle.
Avec un salto avant lévitant, elle se retrouva devant Elio. Elle saisit une mèche de ses cheveux qu'elle colla devant le nez du policier. Elle lui fit un grand sourire et déclara :
- Tu as senti ? Ca sent la pêche, j'ai trouvé un nouveau shampoing et il est pour les enfants tu as vu ? Parce que j'arrête pas d'en mettre plein les yeux et ça pique alors que pour les enfants ça pique pas c'est mieux pour moi. expliqua-t-elle, extrêmement sérieusement comme si c'était le fruit d'une longue réflexion (et c'était le cas).
Elle sautilla au milieu de la grande salle et commença à incanter pour ouvrir des portails. A chaque portail ouvert, elle utilisa ses pouvoirs pour en tirer des sortes de pylônes de métal. Ceux-ci déplacés dans le repaire elle se mit à penser.
- Normalement ça permettra de nous rendre invisibles et nous protéger. Nous allons demander à des mutants de venir se réfugier ici, mais discrètement, s'ils le désirent.
Entre deux pylones, elle ouvrit un portail.
- Ca nous mènera dans un endroit sûr, j'ai pas déterminé lequel, en cas de descente des TYGER nous irons tous là-dedans et nous partirons loin dans un pays sûr. C'est un portail hautement spécifique, tous les TYGER qui y rentreront arriveront dans un endroit que j'ai construit en Sibérie, 30 mètres sous terre. Une pièce sans aucune issue avec juste des scies. J'ai appelé ça "la dimension des mixeurs". Si ils y vont, ils y resteront coincés et mourront de faim sans pouvoir revenir en arrière. Ils peuvent utiliser les scies pour mourir, elles fonctionnent avec des batteries que je recharge quand j'y pense, mais même sans les alimenter on peut les utiliser pour mourir. Maintenant nous devons trouver un moyen de faire connaître ce lieu aux mutants mais surtout pas au gouvernement... et c'est très dur...
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Sujet: Re: Réunion secrète (PV. Eugenia, Lisbeth) Ven 6 Mai 2022 - 0:50
Réunion secrète
FT Eugenia, Lisbeth
Après avoir été en contact avec autant de personnes sérieuses depuis son entrée au GCPD, il avait presque oublié ce que cela faisait de fréquenter des hyperactifs. Ce Simeon féminin, quoiqu’encore plus barge que cet enfoiré, n’arriverait pas à l’épuiser. Il était bien plus fort que cela. Il pouvait survivre à toutes les bizarreries. Ainsi se laissa-t-il secouer lorsque la petite amie d’Eugenia apparu à l’écran.
Bonbon Junior. Ce qui voulait dire qu’il y avait un Bonbon Senior (et oh bordel non pitié). Pourquoi pas, après tout. Il n’avait ni la tête à s’appeler Bonbon, ni à s’appeler Junior, mais ça fera l’affaire. Elio l’aurait appelé Machine des Enfers, ou « OH BORDEL DE MERDE T’APPROCHE PAS ». Cela faisait trop long à dire. Bonbon Junior c’était prometteur. Ou pas, il en savait foutre rien et commençait sérieusement à se demander pourquoi il se mettait volontairement dans de tels merdiers.
Il ne releva rien quant à l’aveu d’Eugenia au sujet du poste de politicien corrompu. Enfin il ne savait pas trop si c’était vrai. Cela ne l’étonnerait pas, mais il ne voulait pas trop s’avancer. Il n’eût pas le temps de renchérir qu’il se retrouva avec une mèche de cheveux sous son nez. Elio leva les yeux vers elle, réalisant soudainement qu’il avait été chanceux de ne pas avoir eu le temps de fonder une famille avec Simeon. C’était beaucoup d’énergie de s’occuper des gosses. Même si Miss Gotham avait son âge. Il sourit.
- C’est génial Eugenia.
Il s’en battait un peu les steaks, mais ne voulait pas être méchant avec elle ; il appréciait tout de même son excentricité. Et ses cheveux sentaient réellement la pêche, une odeur loin d’être désagréale. Contre toute attente elle devint sérieuse. Il se redressa enfin pour mieux observer ce qu’elle faisait, profitant de l’occasion pour s’éloigner du chien de métal. Mais Eugenia était soudainement plus flippante que l’arme à ses pieds. Décidemment.
- Je… Vois. Il y a peut-être un moyen de laisser un message codé… ? Communiquer seulement avec les métas en allant à leur rencontre ?
Il n’était vraiment pas l’homme qu’il fallait pour les aider. Avoir de la bonne volonté, c’était bien, être intelligent, c’était mieux. Et Elio savait parfaitement où se situer ses limites niveau QI.
- Ce qui est difficile c’est cacher cela au gouvernement… Ils ont leurs yeux partout. Puis ce n’est pas dit qu’il faut en parler à tous les métas… Peut-être qu’il y en a qui sont forcés d’aider la traque ? En tout cas tu dois faire attention à toi.
Car il ne saurait pas tellement quoi faire si elle se faisait capturer.
Et si je ne peux sauver personnepourquoi suis-je flic