Invité | Sujet: Entretien avec Warren White aka Le Grand Requin Blanc [PV] Mar 18 Jan 2022 - 10:28 | |
|
L'asile d'Arkham, un lieu sain, pour soigner des personnalités folles et excentriques. Même si Jeremiah Arkham avait jadis, régner en maitre sur ces lieux, j'étais libre de mes allées et de mes venues, capable de faire ce que bon me semblait dans cette asile en décomposition. Oui, l'asile d'Arkham était dépassé, fini, usé, rempli de fantômes, mais je ferai quelque chose de merveilleux, de plus audacieux, et ce jour-là, ce sera merveilleux, un spectacle qui propulsera mon nom vers la gloire. Mais pour le moment, je me devais de voir un de mes patients les plus attentifs, un homme qui avait sombré dans la folie, arrivé sain dans ce même lieu avant de succomber. L'ironie. Un homme enfermé à double tour, je parle naturellement de Warren White, le pensionnaire le plus assidu de cet asile. L'ascenseur dans lequel je descends est bruyant, pénible. Mes oreilles sont offusquées de ce bruit de rouage électronique et mécanique qui n'a pas été revu depuis un moment. Je fronce les sourcils, ce n'est pas tant ce qui bruit qui m'énerve, mais un profond ressenti vis à vis des collègues qui m'ont refilé ce cas. Pourquoi le refuser de toutes façons ? Je suis le professeur Simon Hurt après tout. Alors que je regarde les deux gardes qui m'emmènent au second sous-sol du bâtiment, j'observe patiemment l'heure à ma montre. Je reste calme, courtois et froid. La porte de l'ascenseur s'ouvre et je passe la porte le premier. Muni de ma sacoche et de mes stylos personnels, j'attendais que l'on me dirige vers le cas que l'on m'a signalé. L'asile d'Arkham, du moins, le Pénitencier, était le lieu où l'on enfermait les plus dangereux cas. Même si c'était pratiquement impossible d'en ressortir et de s'y évader, il n'y avait pas de risque zéro. Non, chacune des personnalités enfermées avait sa fonction et son mode opératoire. Ils savaient être intelligents quand cela leur chantait.
Garde << C'est quand même dingue vous trouvez pas ? Un mec qui devient un requin, un homme d'affaires qui sombre comme ça ... >>
<< Ah oui ? >>
Garde << Bah c'est pas banal, le mec entre sain ici, et maintenant, c'est devenu un autre de ces cinglés. >>
<< Vous supposez que l'asile est à l'origine des troubles dysfonctionnels de monsieur White ? Intéressante théorie, mais qui ne repose sur aucun exemple concret. Le Joker n'a jamais été patient d'Arkham avant de tomber dans la cuve d'acide. >>
<< Excusez-moi, m'sieur ! Mais que Dieu vous entende, espérons que tout ça s'arrête bientôt. >>
Je ne fais même pas attention à cette imbécilité. Croire en Dieu, si Dieu existait vraiment, comment pouvait-il laisser faire ces horreurs ? Pédophilie ... Assassinats ... Massacres ... Auto-destruction du genre humain activé. Tout cela n'était qu'une chute sans fin, un simple compte à rebours, et le jour où on atteindra zéro, l'Humanité s'évaporera dans un bruit sourd. Personne dans l'univers ne l'entendra. L'être humain est condamné à s'auto-détruire. C'était la triste vérité. Les idées pieuses de mes deux gardes me révulsaient, l'intelligence permettait de se détacher des icônes du passé. Un bon livre ne fait jamais de mal. Ces deux-là, ne devaient pas avoir une culture des plus élargies. Malgré tout, vu les montres qu'ils portent tous deux au poignet, on sent très bien dans quel domaine ils arrondissent leurs fins de mois. Je comprenais que j'étais dans un nid de vipères, qu'aucun garde autour de moi n'était digne de ma confiance. Arkham sera purgé de ses éléments les plus nuisibles, c'était certain, et je ne me faisais aucune idée à ce sujet. Je purgerai cet asile des éléments les plus corrompus, et je me chargerai de faire en sorte que tout aille pour le mieux ici. De toutes façons, un être humain qui se laisse guider par ses pulsions et par l'argent n'est pas un homme. Pour mon plan, bien sûr, il me faudrait ce genre de crétins, manipulables à souhait, prêts à m'obéir, mais la formule n'était pas au point, pas encore. Le garde sort sa clé et ouvre la porte de la cellule avant de me laisser la place.
Garde << On y'est doc ! >>
<< Je me charge de monsieur White, vous pouvez disposer. >>
Garde << Mais, je dois vous accompagner pour votre sécurité ! >>
<< Ce sera tout, j'ai dis. Attendez moi ici, et restez aux aguets. >>
Le garde se tait et se positionne sur une chaise en face de la porte. J'entre alors dans la petite cellule capitonnée, un léger sourire sur le visage, tandis que je me présente devant l'homme qui devait être enfermé ici. Il était temps de faire les présentations tandis que je restais debout, à scruter l'ancien directeur générale d'une célèbre entreprises d'assurances déchu d'un air d'un air neutre et passablement calme. C'était amusant le destin. Un jour, vous étiez tout, le lendemain, vous n'étiez plus qu'un détritus que l'on pouvait jeter aux ordures. Amusante idée.
<< Bonjour, je suis le docteur Simon Hurt, je suis là pour vous aider, monsieur White. Ou devrais-je vous appeler Warren ? >>
|
|