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| Izumo, Japon] Wayward Daughter (Solo) | |
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Invité | Sujet: Izumo, Japon] Wayward Daughter (Solo) Dim 4 Avr 2021 - 0:41 | |
| ****J'arrive pas à croire que je vais faire ça...****
Une simple pensé qui résonne bruyamment en elle alors qu'elle s'habille silencieusement, remplaçant son pyjama blanc par sa tenue de travail habituelle. Le t-Shirt noir "Death to Barbie", un pull noir, son pantalon treillis blanc et ses bottes de combat, bien qu'elle garde ces dernières à la main pour le moment : trop bruyantes. Ses mitaines de cuir rejoignent ses mains et son regard se pose sur l'imperméable à capuche noir, trois tailles trop grand pour elle actuellement posé sur son lit. Est-ce qu'elle devrait se sentir coupable d'avoir volé ça à Eugenia ? Le souvenir de la veille et du départ de cette dernière lui arrive en tête et elle grogne légèrement. Non... Elle n'a rien à se reprocher. Mais peu importe. Des chaussettes blanches rejoignent rapidement ses pieds, puis elle regarde autours d'elle avant de saisir le masque d'opéra blanc et doré posé sur son bureau. Un masque offert à noël et auquel elle tient toujours autant. Si quelque chose devait arriver... l'idée la fait légèrement frissonner. Mais elle ne se dégonfle pas. Il est hors de question de reculer maintenant. Depuis la veille... depuis Discorde, elle sent toujours ce dégoût, cette haine en elle. Pas envers sa famille. Pas envers la Justice League Dark. Non, en fait... c'est ça le pire. Elle n'en veut à la fois à personne et au monde entier, mais tout particulièrement à elle-même. Elle a enfin pris conscience de qui était son pire ennemi. De ce qu'elle était et maintenant, plus que jamais, elle a ce désir. Il faut qu'elle le fasse. Qu'elle prouve qu'elle peut se débrouiller seule ! Parce que là, même avec ses pouvoirs, même avec les leçons de Kagami-sensei ainsi que celles de Jason, elle a l'horrible impression qu'elle prend juste de la place. Jason...
****La mission devrait être facile... ce qui veut presque obligatoirement dire qu'elle le sera pas. Mais je devrais pouvoir y arriver, même sans mes pouvoirs. J'espère juste que... Que cette chose est toujours morte et s'est pas reformée entre temps.****
Si elle hait toujours autant ses pouvoirs, elle peut au moins reconnaître leur utilité. Alors qu'elle agrippe un couteau de combat près d'elle et l'accroche à sa ceinture, elle se souvient de comment et pourquoi elle en est arrivée là. Cette honte d'avoir été vaincue si facilement par les pouvoirs de Discorde dont la seule présence, une fois sa couronne sur la tête a suffit à la pétrifier d'indécision. Le départ de sa coéquipière et de son professeur. Cette rage mêlée de honte qui la ronge depuis la veille et ses recherches pour essayer de trouver quelque chose, n'importe quoi pour oublier. Pour pouvoir se donner l'impression qu'elle est utile. Puis les souvenirs des histoires racontées par quelques yakuzas qui la protégeaient quand elle était plus jeune. Kojiro Sentaka entre autre... Son coeur se contracte douloureusement au souvenir de son défunt gardien. Elle a beau avoir fait son deuil depuis longtemps, elle sent toujours cette peine, même si elle a au moins, grâce à Amerlyllian, l'assurance qu'il est en paix, quoi qu'il fasse et où qu'il soit. Son masque rejoint son visage, tandis que ses souvenirs continuent à tourner dans sa tête. Des histoires... de vieux contes, racontées à l'enfant de sept ans qu'elle était par un protecteur amusé. Histoires d'un pays de splendeurs, de contes, de légendes diverses. Le mythe de Yamata-no-Orochi reste à ce jour son préféré, peut être à cause du caractère étrangement épique et pourtant presque ordinaire de la victoire de Susanoo sur le démon. C'est pour ça que pour se distraire, dans l'après-midi, elle a cherché des renseignements sur le conte... et a découvert quelque chose d'étrange.
****Un fléau de serpents une fois par an à Izumo... Yamata était le dieu noir des serpents. Vu que c'est à Izumo qu'il est censé être mort...****
En temps normal, ce genre de choses n'aurait pas attirée son attention, mais il y a autre chose. En cherchant un peu plus, elle s'est rendu compte de l'existence d'un site de conversations. Le Hacker normalement a déjà été facile, mais elle a repéré quelque chose d'anormal : beaucoup de messages effacés. Effacés d'une manière qui lui rendait tout piratage impossible, mais vu qu'Internet garde toujours une trace... un simple passage par le Net Slum a suffit pour lui permettre de les retrouver. Des messages écrit par un homme apparemment vu comme un illuminé. L'homme écrivait avoir découvert une grotte sinistre et avoir tenté de l'explorer, il a sentit une vive terreur l'envahir. Dans le dernier message qu'il avait écrit, il précisait avoir vues d'étranges écritures sur les murs et avoir décidé d'y retourner, mais ses messages avaient été supprimés juste après par un administrateur. Grotte sinistre terrifiant quelqu'un sans raison, fléaux de serpents... Vue la taille qu'Orochi est censée avoir eue, son cadavre aurait du être découvert depuis des siècles, mais ça ne fut jamais le cas. Hors, elle a depuis découvert que le vieux village d'Izumo était plus récent que le mythe, ce qui signifie qu'il y a de grandes chances que celui décrit dans les histoires a été caché d'une manière ou d'une autre. Vue la puissance du démon...
****Le village originel a surement été souillé à tel point que même les prêtres ne pouvaient plus rien faire pour le purifier. On parle du démon parmi les démons là... Tout ce que son sang a pu toucher a du être encore plus corrompu que par ce qui est arrivé à Hiroshima et Nagasaki...****
Un simple regard sur sa montre lui indique qu'il est trois heures du matin. Une ironie qui ne manque pas de la faire sourire amèrement : L'heure du Prince. Comme c'est amusant qu'elle s'apprête à faire quelque chose de complètement stupide à cette heure. Cette idée en tête, elle soupire avant de caresser timidement le plumage de Corvino, l'énorme volatile dormant paisiblement, puis elle quitte silencieusement sa chambre, non sans jeter un oeil à la lettre qu'elle a laissé posée sur son bureau. Précaution, au cas où ça tournerait mal, même si elle espère que tout ira bien. Elle sent son estomac se nouer alors qu'elle passe devant les portes des chambres de Jason, Chione et Eugenia. Normalement, tout le monde dort à cette heure ci. Mais pour le coup, elle a l'horrible impression de trahir ses amis en faisant ça dans leur dos. Mais elle parvient à s'endurcir : hors de question qu'elle abandonne maintenant ! Elle descend lentement les escaliers en direction du salon. Puis sans s'arrêter, elle continue jusqu'à la salle des trophées. Elle enfile enfin ses bottes, puis se dirige vers une vitrine dans laquelle est exposé un étrange objet circulaire en bronze, orné de plusieurs décorations. Le Miroir de révélation... Un artefact chinois datant de plusieurs siècles, découvert par Constantine lors d'un voyage. Vu là où elle va, c'est un objet qui va surement être utile. Elle pose la main droite sur la vitre pour l'ouvrir, puis saisit l'objet pour le mettre dans son sac, mais avant même qu'elle puisse faire quoi que ce soit...
"Bianca..."
Cette voix la fait sursauter et elle regarde autours d'elle avant de soupirer. Bien sur... Elle avait oublié. Tout le monde dort, sauf une personne ou plutôt, une entité. Tout comme elle, Dahlia a subit une solide frappe de Discorde. Une frappe qui l'a poussée à insulter Chione, à se quereller avec son créateur et a en règle générale provoquée une solide tension dans le groupe. Elle peut encore entendre le doute dans la voix de l'entité. L'impression penaude. Si bien qu'après une brève hésitation, elle finit par soupirer avant de répondre doucement :
"Oui D-Dahlia ?"
Toujours ce bégaiement. Elle sent à nouveau cette colère en elle. Colère qu'elle parvient de justesse à contenir. Elle se dirige à grands pas en direction du sous-sol, rejoignant la salle d'exorcisme où elle pénètre facilement, partant ensuite en direction d'une armoire où sont rangés les sacs de sel purificateur et l'encens. La voix de l'entité résonne à nouveau, toujours honteuse, mais aussi inquiète :
"Qu'est ce que tu fais ? Pourquoi tu..."
"Je v-vole rien, Dahlia. J'ai j-juste... besoin de ça pour ma mission. Je reviendrait avec."
"Une mission ? Constantine ne t'en a donnée aucune. Et... Depuis quand tu pars en mission seule ? Non, En fait... depuis quand tu pars en mission ? A trois heures du matin ?!"
Une nouvelle pointe de rage brûle en elle en entendant ces mots. Deux sacs de sel et un briquet rejoignent rapidement son sac, ainsi que quelques bâtons d'encens. Elle sait ce que Dahlia veut dire. Normalement, son travail consiste à rester à la maison et diriger les autres. Elle est une archiviste. Un soutien technologique. Mais là, elle veut plus. Elle a BESOIN de plus ! Surtout après Discorde ! Elle se sent encore faible, sale et inutile. Et à en juger par l'hésitation qu'elle entend dans la voix de Dahlia, cette dernière comprend que quelque chose ne va pas.
"Bianca... est ce que c'est la faute de..."
Au lieu de répondre, Bianca se contente de grimacer avant de saisir deux autres sacs de sel, puis de se diriger vers les escaliers pour rapidement foncer vers le hall d'entré afin d'y ouvrir un portail pour se rendre à sa destination. Mais avant qu'elle ne puisse le faire :
"Bianca, est ce que tu es sure ? Tu peux encore..."
"Non... Ca suffit, Dahlia. Je... J'en ai assez de ces... J'en ai marre de servir à rien ! Tu veux savoir pourquoi ? Oui, c'est à cause de Discorde, mais pas pour... p-pour ce que tu crois !"
"Servir à rien ? Toi ? C'est officiel, tu n'es vraiment pas dans ton état normal."
La voix de l'entité est aussi troublée que stupéfaite, mais pour le coup, Bianca s'en moque complètement. Tout ce qui lui importe, c'est de commencer cette stupide mission le plus vite possible. Le portail s'ouvre devant elle alors qu'un bruit de pas commence à résonner au dessus. Dahlia l'appelle une dernière fois, mais elle se contente de plonger à travers le vortex... juste pour se retrouver sous une pluie battante. Il fait jour autours d'elle, mais tout comme à Gotham, la température est raisonnablement froide. Personne autours dans les rues et alors que son regard tourne dans la ruelle où elle vient d'apparaître, elle se rend vite compte qu'elle est totalement seule et que les seuls bruits qu'elle entend en dehors de la pluie viennent des maisons alentours. Le portail se referme derrière elle et après une brève hésitation, elle ajuste la courroie gauche de son sac à dos, bénissant le fait que ce dernier soit imperméable avant de sortir de la ruelle pour se diriger vers le bâtiment qu'elle voit droit devant elle. Une bibliothèque... Au moins, les leçons de japonais qu'elle a subies depuis des années ne vont pas être inutiles.
****J'échouerais pas... Je trouverai quelque chose, n'importe quoi.****
Dernière édition par Bianca Neve le Jeu 22 Avr 2021 - 21:34, édité 1 fois |
| | | Invité | Sujet: Re: Izumo, Japon] Wayward Daughter (Solo) Jeu 8 Avr 2021 - 0:14 | |
| Elle a beau savoir parler japonais de manière raisonnable, Bianca ne peut pas s'empêcher de se dire qu'elle est heureuse que les gens du coin comprennent l'anglais, même si pour le coup, elle ne peut pas s'empêcher de grimacer légèrement. Même avec toutes les leçons qu'elle a prises depuis des années, les kanji sont des adversaires aussi pénibles que retors : elle en comprend à peine un sur dix ! Au moins, le bibliothécaire est gentil avec elle et lui a donne l'accès à un ordinateur dont elle a rapidement pu se servir pour traduire les textes. Beaucoup de vieilles histoires, mais aussi des rouleaux anciens. Malheureusement, l'écriture japonaise est beaucoup plus récente que les mythes qu'elle recherche, même si le bibliothécaire a été surpris quand elle lui a expliqué ce qu'elle cherchait.
****On peut pas vraiment dire que j'ai menti... Je VEUX apprendre. Mais je crois pas que je trouverai ce que je recherche ici...****
La plupart des textes qu'elle a sous les yeux datent d'après 720, soit déjà au minimum mille ans après la bataille potentielle entre Susanoo et Yamata. La plupart sont juste de vieilles histoires remixées des centaines de fois pour les enfants, adultes, chercheurs et autres archéologues. Même le bibliothécaire a été incapable de lui donner de réelles informations sur le mythe, agissant d'ailleurs d'un air penaud à ce niveau qui lui a légèrement vrillé le coeur. Le pauvre homme, âgé d'au minimum soixante ans est proche de la retraite avec ses cheveux blancs dévorés par la calvitie, son visage ridé et tanné par le soleil et son dos complètement voûté. En dehors d'elle-même, elle n'avait jamais vu quelqu'un d'aussi rabougri. Au moins, elle l'a aidé à nettoyer l'entré, certes, pas vraiment de manière désintéressée, mais bon... Après tout, c'est elle qui a sali.
****Yamata-no-Orochi... si ça se trouve, je suis en fait venue pour rien. Mais... C'est quand même étrange ces histoires de serpents...****
Elle a bien sur posée la question en prenant son meilleur air d'enfant terrifiée possible. Concrètement, cela fait longtemps qu'elle n'a plus eu peur de ces bestioles : Charlotte, le python d'Amerllylian s'en est personnellement assurée. Hors, d'après le vieil homme, il y a bel et bien une fois par an une massive prolifération des serpents dans les montagnes, en particulier des espèces non-venimeuses, mais aussi d'autres venimeuses, mais fort heureusement, ils ne s'approchent jamais réellement de la ville en dehors de quelques individus. Peu de morsures à déplorer également et le peu se produisant sont facilement soignées. Cela dit...
****C'est bizarre quand même : d'après ce livre, les Habu sont censés se trouver que l'archipel Ryukyu. Alors... Qu'est ce qu'ils font ici ? Normalement, les vipères, ça nage pas et encore moins sur de telles distances.****
Elle referme le livre qu'elle tient en main, grimaçant en voyant le titre (heureusement écrit à la fois en Kanji et Romaji : si elle ne comprend qu'une partie des premiers, elle comprend parfaitement la seconde écriture.) "Nihon no hachūrui" (reptiles Japonais). Ce qui se passe à Izumo semble réprouver tout ce que dit le livre. Elle se dépêche de le ranger sur l'étagère où elle l'a pris, puis de regarder autours d'elle. La bibliothèque est parfaitement normale. Même si Izumo est un village assez "traditionnel", le bâtiment a une décoration parfaitement occidentale avec des murs blancs, un plafond tout aussi blanc et des halogènes servant d'éclairage, même si les quelques tables possèdent des petites lampes en cas de besoin. La sol est composé de carrelage blanc, bref, une apparence stérile étrangement semblable à un hôpital. Izumo... Le berceau d'une grande partie de la mythologie nippone. En dehors du mont Fuji et du Lac Biwa, plus des trois quarts des légendes du pays débutent là où elle se trouve. Aokigahara est également un autre endroit où les esprits sont censés se réunir et elle ne peut pas s'empêcher de frémir à cette idée. Enormément d'histoires ont cessées à cet endroit. Beaucoup de vies ont été anéanties, la plupart par leur propre main. Ce n'est pas pour rien qu'on appelle cette stupide forêt "la forêt du suicide". Mais si cet acte est la première cause de mortalité de la forêt, pas mal d'affaires sans réponse s'y sont produites. Après tout... Elle a fait quelques recherches sur l'endroit depuis qu'elle est à la Justice League Dark. Beaucoup de gens disparus sans laisser la moindre trace, des cadavres trouvés mutilés de manière laissait penser qu'il ne s'agissait PAS d'un suicide, mais beaucoup trop violemment pour que ça vienne d'un ours ou d'autres animaux. Quelque chose lui dit que cette satanée forêt doit avoir un ratio de démons et fantômes au mètre carré à faire pâlir Lucifer. Mais dans le cas d'Izumo, bien qu'on ne le dirait pas...
****D'après la légende, Izanagi aurait scellée la porte de Yomi avec un énorme rocher pour empêcher son épouse et les âmes en peine d'en sortir. Est ce que Yomi est juste l'enfer ou est ce que c'est un monde des morts complètement différent ? Ou est ce que c'est en fait Makai qui est l'enfer ? La mythologie japonaise est un vrai bazar, sans compter les histoires rajoutées plus tard... Pourquoi est ce qu'ils aiment tellement se faire peur, sérieusement ?!****
Makai... le royaume des démons, bien qu'il semblerait d'après ce qu'elle a pu lire depuis qu'elle est là que ce royaume a en fait été ajouté trèèèèèèèès tardivement aux histoires japonaises, très probablement en tant qu'histoire pour faire peur. Les Kwai... Mince, elle ne se rappelle plus du mot. Elle soupire légèrement avant de fermer les yeux. Une partie d'elle envisage d'aller visiter le site où est censée se trouver la porte scellée. Mais elle est presque sure que ce que les gens pensent être l'entré de Yomi est en fait un faux. Pas moyen que quelque chose d'aussi dangereux ait été laissé à portée de vue des mortels. Bien sur, le miroir caché dans son sac permettrait d'en avoir le coeur net, mais de toutes manières, elle n'est pas vraiment là pour ça. Pour le coup, elle ne sait plus vraiment quoi faire. La bibliothèque était sa première cible. La suivante est le sanctuaire d'Izumo. Le plus vieux temple Shinto du pays et probablement l'endroit où elle a le plus de chances de trouver ce qu'elle cherche. Malheureusement, ça ne va surement pas être aussi facile. D'abord, son apparence va pas du tout l'aider. Ensuite, c'est un lieu sacré... un lieu sacré parmi les plus vieux du pays. Si ses souvenirs sont bons, parler Oni et Yuurei est un tabou absolu dans ce genre d'endroit.
****Si au moins cet imbécile avait donnée la position de la grotte avant que son message soit supprimé, j'en serai pas là.****
Une grotte aux alentours d'Izumo... Déjà, pour trouver ça, ça ne va pas être facile, mais le pire est qu'elle n'a effectivement aucun moyen de connaître la position exacte. Même sur le Net Slum, elle n'est pas arrivée à découvrir l'identité du posteur qui a lancée cette quête. Autrement dit, l'interroger est impossible, même si elle parvenait à le convaincre d'en discuter avec elle. Elle a bien sur questionné timidement le bibliothécaire sur la présence de cavernes dans la zone, mais le vieillard, même en ayant passée sa vie entière dans le village n'était pas au courant, en dehors de ce qu'il appelait le...
****Le yomo... Bon sang, je suis censée le prononcer comment ce truc ? Ah oui... Yomotsu Hisaraka. La fameuse caverne scellée que les gens du coin pensent être l'entré de Yomi. Franchement, tout me ramène à ce truc en ce moment. Mais ça peut pas être ça.****
Pendant un bref moment, une partie d'elle envisage sincèrement de retourner à la maison et de demander de l'aide. Peut être à Jason ? Ou à Constantine ? Mais presque immédiatement, le souvenir de Discorde lui revient en tête, suivit de la honte qu'elle a ressentie et du comportement en général du groupe. Et elle secoue violemment la tête, laissant ses mèches de cheveux lui battre le visage. Non, c'est hors de question ! Elle est arrivée ici seule et y'a pas moyen qu'elle retourne à la maison les mains vides pour en plus demander de l'aide ! Cette idée en tête, elle se lève avant de se diriger vers la porte d'entré, enfilant à nouveau ses bottes. A en juger par ce qu'elle entend, la pluie s'est légèrement calmée. Son imperméable retourne sur ses épaules et sa capuche lui cache à nouveau le visage, mais elle prend tout de même le temps de se tourner vers le vieux bibliothécaire et de lui sourire avant de le saluer :
"Arigato, Daidoji-san. Sayonara."
L'homme lui répond rapidement, même s'il la regarde avec inquiétude. Oh... ils doit toujours se demander où sont ses parents. Elle se retourne pour ouvrir la porte, puis soupire avant de murmurer pour le rassurer :
Watashi no ryōshin... Watashi no Ryoshin wa jinja ni i-imasu. Watashi wa... k-karera... Karera ni sanka shinakereba n-narimasen. (Mes parents... mes parents sont au sanctuaire. Je dois... je dois les rejoindre.)
A en juger par la légère grimace qu'elle pu repérer du coin de l'oeil, son accent doit être horrible ce qui déclenche une légère sensation de chaleur dans ses joues. Au moins, elle sait ce qu'elle a à faire quand elle retournera chez elle : travailler sa prononciation. Mais bon, au moins, il ne devrait pas appeler la police pour leur dire qu'une jeune fille clairement occidentale se promène toute seule sous une pluie battante. La dernière chose dont elle ait besoin serait de devoir s'expliquer... surtout qu'elle vient juste de se rendre compte qu'elle n'a aucun passeport. Cette idée la fait grimacer et elle se dépêche de sortir, se dirigeant ensuite vers la sortie de la ville. Maintenant qu'elle se rappelle de ça, aucun doute, sa mission va vraiment être difficile. Mais au moins, rester cachée est quelque chose qu'elle est très douée pour accomplir. |
| | | Invité | Sujet: Re: Izumo, Japon] Wayward Daughter (Solo) Dim 25 Avr 2021 - 22:02 | |
| La pluie s'est enfin arrêtée, chose qui ne manque pas de la faire sourire légèrement. Non pas qu'elle ait quoi que ce soit contre la pluie, bien au contraire, mais... C'est juste que le bruit des goûtes d'eau rend sa capacité à entendre quelqu'un qui serait près d'elle compliquée. Alors qu'elle se renfrogne dans sa capuche pour cacher un peu plus son visage, Bianca observe le sanctuaire qui se découpe dans la lumière déclinante. Izumo-Taisha... Le plus vieux sanctuaire Shinto du Japon. Lieu de prière dédié à l'une des divinités les plus importantes du pays, dont malheureusement, elle a oublié le nom. Malheureusement, on n'est pas en octobre, mois pendant lequel les kamis sont supposés se réunir à cet endroit. Mais peu importe : même si croiser une des divinités du pays serait un honneur compte tenu de ce qu'elle sait sur eux, ce n'est hélas pas pour ça qu'elle est là. Cela n'empêche pas une simple pensé de l'envahir un bref moment :
****J'aurais quand même... Pff, pourquoi je pense à ça maintenant ? Mais j'aurais bien aimé rencontrer Tsukuyomi-sama...****
Peut être que c'est à force de grandir auprès des Yakuzas, mais en plus d'avoir depuis longtemps perdu foi envers "La Présence" comme Constantine l'appelle, elle s'est toujours sentie plus fascinée par le Shintoïsme. Et sans vraiment savoir pourquoi (peut être parce qu'elle aime regarder la pleine lune ?), Tsukuyomi est de loin l'un de ses kamis préférés. Susanoo est souvent décrit comme bruyant, arrogant et querelleur, quoi qu'honorable et (contrairement à d'autres divinités des tempêtes) fidèle à son épouse. Amatérasu est supposée être une déesse calme et honorable, mais aussi égoïste ayant privé le monde de soleil pour une longue période juste à cause d'une stupide querelle avec son frère. Tsukuyomi, bien qu'ayant à un moment tuée une autre déesse (en tous cas, dans certaines versions d'après ses souvenirs) a toujours eu quelque chose de fascinant pour elle, ayant l'air d'être le plus calme des trois. Malheureusement, le sanctuaire n'a, à sa connaissance, aucun autel consacré au dieu, si bien qu'elle soupire, continuant à regarder devant elle. La nuit tombe dans environ une heure si elle se souvient bien. Ordinairement, le sanctuaire est fermé au public, mais peut être qu'elle pourrait convaincre les prêtres de lui laisser passer la nuit ? Sinon, elle pourrait tout simplement s'infiltrer, mais l'idée lui déplait. Elle refuse catégoriquement de manquer de respect aux dieux : avec les quatre cavaliers contre eux, ce n'est vraiment pas le moment.
****Je me demande... Si je jouais la comédie... Pff c'est ça ouais, comme si j'allais oser !****
Même si Kagami-sensei a commencé à lui apprendre à utiliser son apparence comme arme, c'est un exercice toujours horriblement difficile pour elle. Elle ne sait pas pourquoi en plus, c'est juste... horriblement gênant. Franchement, la geisha a beau lui avoir dit qu'avec son apparence mignonne et éternellement enfantine, elle pourrait faire ce qu'elle voudrait avec un peu d'entrainement et de confiance : personne la soupçonnerait jamais de rien d'après elle. Mais Bianca ne sait pas vraiment quoi faire ou dire à ce niveau : elle a juste l'étrange impression de ne pas vraiment savoir ce qu'elle est ou même ce qu'elle veut être. Mais pour le coup... C'est étrange : plus elle se rapproche du sanctuaire, plus elle se sent en paix. Peut être... Elle n'oublie certes pas sa mission d'origine, mais après tout, qu'est ce qui l'empêche de chercher autre chose au passage ? Certains Yakuzas lui ont dit que même eux pouvaient se laisser aller à la paix dans ce genre d'endroit. Peut être que c'est de ça dont elle a besoin ? Un énorme porche vert se découpe d'un coup devant elle et elle s'arrête, reconnaissant la structure. C'est un... Comment est ce que Kagami-sensei appelait ça déjà ? Ah oui, un torii. Toujours passer au même endroit à l'entré, puis à la sortie d'après les superstitions. Vu qu'elle n'est pas du tout sure de passer au même endroit à la sortie, elle se prépare à le contourner au cas où, mais d'un coup, elle s'arrête, sentant un frisson l'envahir alors que sa main droite se crispe au niveau de sa ceinture où son couteau est caché.
****Que... C'était quoi ça ?! On aurait dit...****
Son regard darde partout autours d'elle, mais elle ne voit rien d'anormal. Juste deux ou trois personnes clairement japonaises qui passent à côté d'elle et la regardent d'un air surpris. Après une brève hésitation, elle laisse sa capuche tomber et incline timidement la tête pour s'excuser, puis regarde une autre fois autours d'elle. L'impression a disparue aussi vite qu'elle est apparue, mais... elle l'a tout de même senti. Comme un regard appuyé sur elle. Par agressif, ni mauvais d'une quelconque manière. Non, en fait, ça lui a vaguement rappelé les regards de Jason quand ce dernier démontrait sa télépathie. Jason ? Non, qu'est ce qu'il ferait là ?! Elle continue à regarder un bref moment ce qui l'entoure, puis avale difficilement sa salive avant d'observer à nouveau le Torii devant elle. Le regard était étrangement sévère. En tous cas, c'est l'impression qu'elle a eue. Un regard sévère, sans pour autant être malveillant. Fouillant dans ses souvenirs, elle déglutit à nouveau difficilement, puis s'incline respectueusement devant le torii avant de recommencer à marcher, frôlant le pilier de gauche au lieu de passer au centre. Même cette simple action lui provoque un étrange frisson et elle relève la tête, ayant l'étrange impression que quelque chose l'observe, posé autours d'elle. Et elle reste interdite en voyant un énorme corbeau la fixer.
"C-Corvino ? C'est toi ?"
Un deuxième regard lui montre que non : même si le volatile fait la même faille que son familier, il n'a pas la tâche blanche sur le poitrail et ses yeux n'ont pas la même couleur. Un étrange éclat brille dans les yeux rouges et elle frissonne à nouveau, même si elle sent une autre impression en regardant plus attentivement. C'est elle ou... L'oiseau a l'air amusé en la regardant ? Elle sent ses joues prendre feu et elle baisse la tête, entrechoquant nerveusement les pointes de ses index. Cela faisait longtemps qu'elle n'avait plus fait ça d'ailleurs ! Elle reprend rapidement sa route, mais elle peut toujours sentir le regard du corbeau sur elle. regard vite oublié lorsqu'elle arrive enfin à la cour intérieure du sanctuaire. Il y a une petite dizaine de personnes autours d'elle. La plupart sont des gens habillés normalement, mais elle peut voir deux mikos, vêtues du fameux kimono blanc avec un hakama rouge. Un bruissement d'aile retentit derrière elle et elle se retourne... juste à temps pour tomber nez à poitrine avec un... pectoral blanc ? Elle relève lentement la tête ce qui lui permet de croiser le regard curieux d'un prêtre vêtu entièrement de blanc. Un Pectoral blanc avec six pompons jaune ocre, un hakama également blanc. Son regard accroche également le poignard de cérémonie à la ceinture et elle parvient de justesse à calmer un "eep" sonore qui aurait surement alerté tout le temple, même si elle ne parvient pas à empêcher le bond en arrière qu'elle fait. L'homme lève immédiatement les mains dans un geste amical et s'excuse... en anglais ?
"Mes excuses ma fille. Je ne voulais pas te faire peur.
Son coeur bat de manière totalement chaotique, mais Bianca prend une profonde inspiration, essayant de se calmer. Est ce qu'elle est surprise que l'homme lui parle en anglais ? Non, pas vraiment. C'est une des langues les plus parlées au monde après tout. Elle est plutôt surprise qu'il soit passé immédiatement à l'anglais au lieu d'essayer le japonais avant qu'elle ne se souvienne d'un coup qu'elle ne porte plus son capuchon. Vue son apparence... Après une brève hésitation, elle sourit timidement, puis s'incline avant de répondre
"Īe, sore wa nani demo arimasen. Anata wa watashi o odoroka seta"(Non, c'est rien, vous m'avez juste surprise.)
Le prêtre, qu'elle reconnait désormais comme un Yamabushi la regarde un bref instant avec une légère surprise, mais lui sourit, même si Bianca se doute qu'avec son bégaiement et son accent ont rendue sa phrase à peine compréhensible, ce qui la fait soupirer avant qu'elle ne reprenne... en anglais :
"Désolée... Je... j-j'apprend toujours le japonais et... j'ai du m-mal à prononcer correctement."
Le prêtre lui sourit à nouveau et secoue doucement la main droite devant elle pour la rassurer :
"Oh ? Ce n'est rien ojou-chan, c'est déjà très bien pour quelqu'un d'aussi jeune. Mais dis moi ? Que viens tu faire ici ? Le temple va bientôt fermer et je doute que tu ais quelque part où te rendre avant qu'il ne fasse nuit."
Oh... Ca commence bien. Pour le coup, elle ne sait pas vraiment quoi lui dire. En fait, elle se sent étrange en le regardant. Pas effrayée ni en danger. Non, en fait, elle se sent étrangement en confiance. Mais aussi curieuse. Son regard accroche vaguement le nez étrangement droit et long pour un japonais, même presque aussi vite qu'elle l'a notée, l'information lui paraît complètement inutile. L'homme la regarde toujours avec curiosité, mais aussi amusement : apparemment, il a sentit son regard et elle se sent à nouveau rougir. Un rougissement qui semble amuser d'autant plus le prêtre dans la mesure où ce dernier rit légèrement avant de lui ébouriffer les cheveux. Un acte qui l'aurait habituellement mise sur ses gardes, voire effrayée par un inconnu. Mais là... il lui donne juste envie de rougir un peu plus et étrangement, de bouder stupidement comme la fillette de douze ans que son corps semble toujours être. Mais elle se rend vite compte que l'homme a repéré son regard vers son nez et elle se dépêche de s'incliner tout en demandant pardon :
"Dé... Désolée, je v-voulais p-pas être impolie."
"Ce n'est rien shoujo. Tu n'es pas la première à regarder mon nez ainsi et tu ne seras surement pas la dernière non plus. Le fait que j'ai choisie cette voie n'est pas au hasard : On m'a toujours traîté de Tengu quand j'étais jeune. Devenir un prêtre n'a fait que rajouter de l'huile sur le feu."
Ten...gu ? Oh... Elle se rend d'un coup compte de ce qu'il veut dire. Effectivement, avec son nez légèrement trop long et son teint... étrangement rouge pour un japonais, nul doute qu'il ressemble étrangement à l'un des puissants yokais. mais c'est stupide ! Les Tengus ont un nez qui fait au minimum vingt centimètres dans les légendes. L'homme en est très loin ! Et en plus, même si son teint est légèrement rouge, il est loin de l'écarlate ! Mais elle préfère ne rien dire. Elle se rend d'un coup compte que le prêtre attend toujours sa réponse et elle baisse timidement la tête. Pourquoi elle est là en fait ? Originellement, trouver la sépulture de Yamata No Orochi et/ou la source des fléaux de serpents. Mais il y a autre chose.
"Je... J'espérais p-pouvoir... J'ai b-besoin de s-sagesse et... j'espérais que les K-kamis p-pourraient me g-guider..."
C'est étrange. Elle n'a vraiment pas l'impression de mentir. Elle espère vraiment que quelque chose pourra la guider. Pas que pour Yamata, non. En fait... elle aimerait vraiment pouvoir comprendre. Savoir ce qu'elle doit faire. Savoir ce qu'elle doit faire pour protéger sa famille, mais aussi (et surtout) la JLD. Après le départ d'Eugenia et Jason qui lui ont donnée l'horrible impression d'avoir le coeur arraché, le se sent horriblement vulnérable et impuissante. Elle se rappelle vaguement ses parents, lui expliquant un jour que quand elle ne se sentait pas bien et que les humains ne pouvaient rien faire, elle pourrait demander l'aide de Dieu. Mais après avoir vue la souffrance omniprésente dans Gotham, avoir été enlevée et pire, appris que Zatanna, elle qui a passée sa vie à aider et faire rêver les autres avait finie en enfer... Elle ne peut plus avoir foi en cette divinité. Et à en juger par le regard étrangement compatissant du prêtre et la manière dont la main qui lui ébouriffait les cheveux tapote doucement son épaule droite, ce dernier a senti que quelque chose n'allait pas.
"Tu cherches la sagesse des dieux ? A ton âge ?"
"Il y a un a-âge pour chercher la f-foi ?"
Elle ne sait pas pourquoi elle a dit ça. C'est sortit tout seul. Mais à en juger par le regard compatissant mais aussi étrangement amusé du prêtre, ce dernier n'est pas du tout offensé. Même si la question qu'il lui pose la fait à nouveau rougir :
"A en juger par ton comportement avec le Torii, tu ne sais pas comment t'adresser aux dieux, n'est ce pas ? "
Elle se contente de secouer timidement la tête. Non, elle l'ignore complètement. Les Yakuzas lui ont vaguement expliqué comment prier, mais elle n'arrive pas à vraiment s'en rappeler. Mais là encore, le prêtre n'est pas du tout offensé et se contente de lui désigner le plus grand bâtiment de la cour. Le bâtiment principal du sanctuaire ? Elle se contente de lui emboîter le pas sans vraiment comprendre pourquoi elle se sent tellement en confiance. L'homme l'amène dans le temple et lui montre tout d'abord un bassin dans lequel est plongée une louche. Un coffre rouge et or trône juste à côté et l'homme se tourne vers elle, lui expliquant gentiment ce qu'elle doit faire :
"Tout d'abord, il faut te purifier. D'abord la main droite, puis la main gauche. Ensuite, tu mets un peu d'eau dans ta bouche, sans avaler."
Elle obéit sagement, saisissant la louche de la main gauche et faisant couler l'eau sur sa main droite. Elle fait ensuite passer l'objet dans sa main mouillée, puis reprend un peu d'eau pour répéter l'opération sur sa main gauche, avant de finalement mettre ce qui reste dans sa bouche. Le prêtre lui montre un petit bac et comprenant immédiatement ce qu'elle doit faire, elle recrache l'eau dans le bac en question, avant de rincer la louche à la fontaine et de la reposer à sa place, ce à quoi l'homme répond d'un signe de tête.
"Tu apprends vite. Maintenant, il faut que tu mettes une pièce dans le tronc, puis que tu sonnes la cloche une fois."
Une pièce ? Elle se dépêche de fouiller dans ses poches, finissant par trouver une pièce d'un dollar qu'elle met dans le "coffre", sous le regard bienveillant qu'elle sent sur elle. Sa main droite se tend, saisissant la corde attachée à la cloche dorée à droite du tronc et elle sonne cette dernière une fois, comme lui désigne le prêtre. Après quoi, ce dernier la dirige en direction de l'autel qui trône au milieu de la grande pièce. , Puis se retourne vers elle avant de lui désigner la structure.
"Maintenant, il faut que tu te rapproches. Ensuite, tu tapes deux fois dans tes mains et tu t'inclines deux fois. Pas la peine de parler : les dieux entendent tout. Oh, et pas la peine de parler en japonais non plus : Après tout... peu importe la langue : tant que tu pries avec ferveur, les dieux comprendrons.
Elle acquiesce timidement de la tête, puis se rapproche de l'autel... Sentant d'un coup son corps se raidir quand elle sent une étrange impression. Comme si quelque chose de titanesque venait de la sentir approcher et tournait son regard vers elle. Aucune impression négative, mais elle peut vaguement sentir sa peau picoter et une légère sueur froide envahir sa nuque. Elle n'a pas vraiment peur... le prêtre demeure à côté d'elle, l'observant patiemment. Mais elle se sent étrangement impressionnée. Ses mains tapent l'une contre l'autre, deux fois, avant qu'elle ne s'incline... révélant sa nuque à l'étrange regard. Une seconde inclination... Puis elle ferme les yeux, laissant ses mains collées l'une à l'autre.
****Ōkuninushi-sama... Susanoo-sama... S'il vous plaît... Même si je ne suis pas japonaise, j'ai... V-vraiment besoin d'aide. Quatre démons de grande puissance en veulent à ma f-famille... à mes frères et soeurs d'armes. Je veux les aider... Je d-dois les aider, mais j'ai pas le pouvoir de le faire. S'il vous plait... Pouvez vous me guider ?****
Elle rouvre les yeux un bref moment, sentant le regard pesant sur elle devenir de plus en plus fort. Aucune menace. En fait... elle a l'étrange impression de sentir une étrange... question flotter dans l'air.
****Susanoo-sama... Quelque chose me dit que... que votre vieil ennemi est encore là. Ses servants viennent tous les ans dans cet endroit. Je veux aider. Je veux trouver ce qui les attire. S'il vous plait... quand je rêverai cette nuit, pourrez vous me montrer la voie ? Si je vous aide... si j'aide votre peuple... Me donnerez vous l'inspiration pour aider le mien ?****
Après une brève hésitation, elle sent d'un coup une pression dont elle n'avait même pas conscience se mettre à refluer et elle rouvre à nouveau les yeux, s'inclinant une dernière fois avant de se redresser. Une main se pose sur son épaule gauche et elle sursaute avant de tourner la tête, se rendant compte que le prêtre la regarde désormais dans les yeux. Une humidité glacée envahit ses joues et elle se rend compte avec horreur qu'elle pleure, si bien qu'elle se hâte de sécher ses larmes. Elle... espère vraiment que les kamis sont plus miséricordieux que la présence. Que ses prières ont été entendues.
"Tu as... vraiment besoin de l'aide des dieux, n'est pas Shoujo ?"
La voix du prêtre est étrange. Douce, compatissante, mais aussi étrangement fatiguée. L'homme soupire, plongeant sa main gauche dans son pectoral pour en sortir un étrange objet qu'il lui tend ensuite. Un objet qu'elle reconnaît immédiatement. Il s'agit d'une sorte de bracelet de perles, ou plutôt de graines brunes, orné au centre d'un étrange bijou bleu en forme de griffe... ou de 9. Elle le reconnait immédiatement : un magatama. :
"Un... Chapelet ?"
L'homme acquiesce doucement, lui saisissant ensuite la main droite avant de passer le bracelet à son poignet. Ordinairement, ce mouvement l'aurait faite bondir en arrière ou se débattre. mais elle a l'étrange impression d'être en paix. Et lorsque le bracelet touche son poignet, une impression de profonde sérénité l'envahit. Le regard qu'elle sentait autours d'elle semble également avoir disparu et elle observe les alentours surprise. Un simple regard vers l'extérieur lui montre que la nuit est tombée ce qui la fait grimacer : génial, vraiment... elle n'a même pas pensé à prendre de lampe. Mais le prêtre se contente de la diriger gentiment vers l'extérieur avant de lui montrer un petit bâtiment. Une annexe ?
"Une Annexe ?"
"Je ne vais quand même pas te laisser rentrer seule la nuit. Après tout... la nuit appartient aux esprits. Et même sans ça, c'est dangereux pour une enfant. Les mortels peuvent être beaucoup plus dangereux que les Yokais. Je vais aller discuter avec le Kannushi pour que tu puisses rester avec les Mikos cette nuit. d'ici là, tu devrais aller poser tes affaires. On t'amènera à manger d'ici une heure."
Pour le coup, elle hésite. Rester au sanctuaire était certes son idée à l'origine mais... Enfin, peu importe. Elle se sent épuisée d'un coup, si bien qu'elle acquiesce timidement avant de saluer le prêtre en s'inclinant, puis de se diriger vers le bâtiment. Un bruissement d'aile retentit à nouveau, la faisant sursauter et elle se rend compte que le corbeau qu'elle a vu plus tôt vient de la survoler. Elle se retourne vers le prêtre pour lui demander s'il a vu ça, mais ce dernier a déjà disparu, probablement pour aller parler d'elle. Il bouge... vite n'empêche... Cette idée en tête, elle fait coulisser la porte devant elle avant de rentrer, puis de la refermer avant de laisser tomber son sac près d'un futon sur lequel elle se laisse ensuite tomber, fixant le plafond. Elle se sent... totalement sonnée pour le coup. Son regard darde vers le chapelet occupant son poignet. Un objet innocent... Mais qui la rend si calme... Ses yeux se ferment lentement et son corps devient de plus en plus lourd. Puis elle ne sent d'un coup plus rien... A part une étrange chaleur autours de son poignet. |
| | | Invité | Sujet: Re: Izumo, Japon] Wayward Daughter (Solo) Dim 23 Mai 2021 - 18:42 | |
| C'est... étrange. Alors qu'elle se réveille lentement, Bianca a une étrange impression. Mais elle est trop sonnée pour vraiment faire attention. Alors qu'elle se redresse lentement, elle se rend compte que plusieurs choses clochent. Sa tenue est la première anomalie : non seulement elle est pieds nus alors qu'elle se rappelle clairement s'être écroulée avec ses bottes, mais... pourquoi est ce qu'elle porte un Yukata ? Ah non, en fait... elle reconnait subitement le Hakama rouge. Elle... Une tenue de Miko ? Ses pensés sont totalement embrouillées et tout ce qu'elle peut faire, c'est fixer sa tenue sans comprendre ce qui se passe. Ordinairement, l'idée d'avoir été changée pendant son sommeil _en tous pas car quiconque d'autre que ses parents_ l'aurait terrorisée, mais au lieu de ça, elle flotte totalement, ayant toujours l'impression de dormir. Le chapelet est toujours autours de son poignet, le magatama bleu semblant presque refléter la lumière. Lumière ? ses yeux dardent vers la fenêtre au dessus d'elle et elle reste un instant choquée en voyant ce qui l'entoure. Elle est toujours au temple, mais non seulement il fait jour, mais en plus, le soleil est assez haut dans le ciel. Est ce qu'elle... a vraiment dormi aussi longtemps ? Apparemment oui, mais... le soleil venait juste de se coucher. Là, il doit être au moins midi ! Alors qu'elle se lève, elle cherche ses anciens vêtements, mais ces derniers sont introuvables. Et même comme ça... même alors que quelqu'un l'a déshabillée, puis changée dans son sommeil, qu'elle est incapable de trouver ses vêtements, ni-même son sac, elle ne ressent aucune peur. En fait, elle se sent étrangement légère. Comme si elle savait que rien ne pouvait lui arriver alors qu'elle vient de se réveiller dans un endroit qu'elle ne connait que peu et dans une situation qui l'aurait normalement terrifiée !
****C'est... pourquoi j'ai l'impression que...****
Une pensé qu'elle n'a même pas le temps de terminer quand quelqu'un tape doucement sur la porte de l'annexe, la faisant sursauter. Son regard se porte immédiatement dessus, mais elle n'ose pas bouger, sentant que quelque chose ne va pas. Aucune peur, juste... une étrange méfiance. Mais d'un coup...
"Bianca ? Tu es réveillée ?"
Une voix familière qui la trouble énormément : Maryanna ? Qu'est ce qu'elle fait là ?! Un miaulement sonore lui apprend que Grabuge est là également et elle se dépêche de se diriger vers la porte qu'elle repousse immédiatement... juste à temps pour voir quelque chose qui la trouble énormément. C'est bien Maryanna en effet, son chat juché sur le crâne. Fidèle à elle-même avec ses yeux noisettes, sa peau pâle et ses cheveux noirs parés de mèches blanches. Mais... sa camarade a l'air étrangement plus légère que la normale. Beaucoup plus "libre" et la fatigue qui apparaît souvent sur ses traits est complètement absente. L'adolescente la regarde avec la même douceur que la normale, mais ce qui attire le plus le regard de Bianca pour le coup, c'est que la tenue habituelle de la guérisseuse est absente, cette dernière portant exactement la même tenue qu'elle : Un kimono blanc et un hakama rouge, ainsi que des tabis blanches et des Zoris. Bianca se rend également compte d'un coup qu'elle-même est toujours pieds nus, mais elle est beaucoup trop troublée pour y faire attention. Pourquoi... Pourquoi est ce qu'elle et Care sont habillées comme ça ?! Ca n'a aucun sens ! Puis une autre voix retentit, celle-là plus grave et détachée.
"Oh ? Minus est réveillée ? Pas trop tôt !"
Daegan semble apparaître juste derrière la guérisseuse qu'il domine de toute sa taille. Mais pour le coup, la bouche de Banca s'ouvre toute seule en le voyant : au lieu de son jean, débardeur noir et manteau bleu, le jeune homme est habillé d'un yukata cobalt fermé par une ceinture blanche à laquelle est attaché un wakizashi. ses pieds sont couverts par des Warajis, mais surtout... Est ce qu'il porte un chapeau de paille triangulaire ? Elle ne se rappelle plus le nom du truc, mais... Elle et Care sont en Miko et Daegan en samurai ? Ah... Non, en fait, à en juger par la bouteille de Saké dans sa main gauche et l'absence d'armure...
****Daegan en... Ronin ?****
Le jeune homme a d'un coup l'air presque amusé et elle sent ses joues prendre feu en se rendant compte qu'elle reste bouche bée en le regardant, si bien qu'elle se dépêche de détourner la tête, grimaçant en entendant le léger rire du jeune homme. Rire ? Quelque chose cloche, mais quoi ? Une main douce se referme sur sa main gauche et elle se rend compte que Care la regarde étrangement, puis commence à la tirer gentiment en direction de plusieurs silhouettes. Silhouettes qu'elle reconnait aisément, même si la situation est tellement absurde qu'elle sent un vague vertige l'envahir. Constantine est en train de boire dans une gourde de saké identique à celle que tient Daegan, mais en ce qui concerne la tenue, Bianca se sent horriblement gênée en se rendant compte qu'il est vêtu en Onmyoji. Un long kimono blanc avec un chapeau étrange noir... Elle voit aussi plusieurs O-fuda attachés à sa ceinture. Zatanna est assise juste à côté de lui, mais la tenue qu'elle porte, l'épée à sa ceinture et le miroir posé près d'elle parlent d'eux même. Un magnifique kimono blanc et rouge richement ornementé et surtout, inexplicablement lumineux... Si Zatanna est... Bah, belle et élégante d'habitude, être habillée en Amatérasu... Minute : POURQUOI elle est dans cette tenue ?! Chione lui apparaît subitement, accompagnée de Bobo et pour le coup, Bianca sent sa tête manquer d'exploser : Un kimono noir et rouge avec quelques O-fuda à la ceinture pour la jeune femme et... une armure dorée ainsi qu'un énorme bâton pour le singe.
****MAIS QU'EST CE QUI SE PASSE BON SANG ?!****
Même avec ce cri intérieur, elle ne peut pas s'empêcher de se dire qu'avoir l'apparence du roi des singes est étrangement de circonstance pour Bobo. De ce qu'elle a vu de son camarade, ce dernier (en plus de savoir parler, même si pas toujours poliment) est suffisamment intelligent pour couvrir de honte la majeure partie des hommes. Mais elle n'a pas le temps d'y penser d'avantage : Une main dure, caleuse et très légèrement ridée se pose sur son épaule droite alors que celle de Care disparaît... et quand elle tourne la tête, elle reste interdite en voyant Toshiro Yamashita la regarder. Un regard sévère, mais sans la moindre agressivité. Ce même sourire à peine visible qu'il porte quand elle est là... Si bien qu'elle note à peine la tenue qu'il porte : la même armure de Samourai qu'il portait le jour où il est venue la sauver... Avec cependant une vive odeur d'Ozone l'entourant et surtout, un ornement doré partant de ses épaules, passant derrière , puis au dessus de sa tête avec d'étranges déformations partant sur les côtés. Un ornement parfois visible sur les fresques représentant un certain dieu. Mais comme toujours quand elle est près de lui, cette parfaite impression de sécurité exclut tout le reste si bien qu'elle ne se rend même pas compte que son "oncle" est vêtu comme le dieu japonais des tempêtes qu'elle a prié quelque temps plus tôt.
"Konnichiwa Bianca."
Le moment de choc passe et sans même savoir pourquoi, elle s'incline légèrement devant l'homme, chose qu'elle ne fait jamais en temps normal. Après tout... Elle ne fait techniquement pas partie de ses troupes, si bien que lui tout comme elle se contentent généralement de simples salutations. Mais là, elle ne sait pas pourquoi, mais... quelque chose lui a dit qu'elle devait s'incliner. Qu'il le fallait à tous prix. Le sourire de son protecteur s'agrandit un peu plus et ce dernier lui fait signe de se redresser, avant de lui saisir gentiment le coude droit pour la tirer vers les marches qu'elle a escaladées plus tôt. Une situation étrange... Mais elle lui fait confiance : elle sait qu'il ne lui fera rien et comme toujours, elle se contente de le suivre sans broncher, notant à peine la légère brume bleue qui semble peu à peu apparaître autours d'eux. Quelques minutes passent, avant que tous deux ne s'arrêtent devant le Torii qu'elle a hésité à traverser plus tôt, puis que l'homme s'arrête. Des bruits derrière elle lui indiquent également que le reste de la JLD a également suivit, mais elle se sent... étrangement trop détendue pour questionner un peu plus l'étrangeté de la situation. Depuis quand Yamashita-sama connait son groupe ? Depuis quand il traine avec eux ? Beaucoup de questions l'envahissent, mais elle ne peut que rester là, fixant l'horizon avec son protecteur avant que ce dernier ne lache son coude... Juste pour tendre le bras dans une direction en particulier. Une direction où la jeune fille reste un instant choquée en voyant un gros nuage noir sembler recouvrir une montagne. Ou plutôt, un endroit en particulier de la montagne.
"Tu vois ce nuage ? Il est sinistre pas vrai ?"
Sa gorge se contracte presque douloureusement et elle se contente d'acquiescer timidement. Sinistre, c'est le mot. Horriblement sombre et elle peut presque sentir une vive sensation de danger, même d'ici. En relevant la tête, elle se rend compte que l'Oyabun la regarde avec une étrange tristesse mêlée de sévérité. Une tristesse qu'elle ne lui avait jamais vue avant ! La main de l'homme se baisse, se posant de nouveau sur son épaule et serrant juste assez pour qu'elle le sente, sans vraiment être douloureuse.
"Bianca... Le passé doit parfois rester enfoui. Es tu bien sure que tu veux le remuer ? Des fois... les choses devraient rester cachées dans les brumes de l'Histoire."
Hn ? Qu'est ce qu'il veut dire par là ? Est ce qu'il serait possible que... qu'il sache ce qu'elle est venue chercher ? Comment ? Elle n'a averti personne ! Dahlia aurait lue dans ses pensés et prévenus les autres ? Et d'ailleurs... pourquoi est ce que l'Oyabun serait aussi loin de Gotham ?! La situation est complètement absurde ! C'est alors qu'elle remarque que la brume bleue est de plus en plus opaque et qu'elle regarde autours d'elle avant de murmurer :
"V-vous m'avez appris que p-parfois... Il faut y m-mettre du sien si on veut s'élever. Je v-veux protéger les autres, Yamashita-sama. Je p-peux plus me contenter de rester cachée. Pas alors que les autres p-prennent tous les risques. je v-veux p-plus... Je veux plus rester en arrière à j-juste supplier q-quiconque entendrait que... que les autres r-rentrent en vie. S-surtout face à ces q-quatre monstres."
"Je vois... Fort bien. Dans ce cas, ce nuage est ta prochaine destination alors ? Juste... Sois vigilante Shoujo. Je ne pense pas que tes parents et tes amis soient heureux si eux-mêmes se retrouvent à être dans la situation dont tu viens de parler."
L'homme tourne ensuite les talons pour remonter les marches, accompagné du reste du groupe, Mais Bianca reste figée, complètement perdue devant l'absurdité de la situation. Elle est de nouveau complètement perdue. Pourquoi ? Pourquoi est ce que tout le monde est... Comme ça ? Ils sont tous habillés en archétypes Japonais et... Ils se conduisent tous comme si tout était normal !
"Moi je sais ce qui se passe."
La voix étrangement amusée d'Eugenia résonne tout contre son oreille et Bianca penche la tête pour la regarder. La Russe est habillée aussi étrangement que les autres, avec un Furisode noir bardé de motifs de croissant de lune. Son regard est presque joueur et avant même qu'elle ne puisse faire quoi que ce soit, la main droite de sa partenaire commence à lui ébouriffer les cheveux tandis que Bonbon, serré contre sa poitrine par son bras gauche relève la tête et... Est ce que c'est un... UN MOCHI qu'il tient entre ses pattes avant ?! Le lapin lui tend d'un coup la friandise et Bianca ne peut que la saisir en sentant un vertige encore plus fort que le précédent l'envahir La main de son ex-partenaire lui passe gentiment dans les cheveux ett maintenant qu'elle la regarde... Eugenia a un regard étrange. En fait, ses yeux sont fermés, ce qui n'est pas du tout normal, surtout avec ce sourire. Elle sent d'un coup que son coeur bat étrangement : pourquoi est ce qu'elle pense à un renard d'un coup ? Eugenia continue à caresser ses cheveux avant de se pencher gentiment vers elle... et susurre d'un coup doucement, d'une voix presque enfantine :
"Tu es en train de faire un rêêêve !"
Et presque immédiatement... Le temple semble éclater autours d'elle et Bianca se redresse brutalement sur son futon, étouffant de justesse un cri de surprise. Complètement choquée, elle ne peut que rester pétrifiée en se rendant compte qu'elle est toujours vêtue de sa tenue noire, le kimono de miko n'apparaissant nulle part. Sa main gauche qui quelques secondes plus tôt tenait un mochi est désormais vide, en dehors du drap qu'elle serre entre ses doigts. Un simple regard lui montre qu'il fait toujours nuit et que surtout, une miko se tient devant elle, un plateau dans les mains et la fixe d'un air ahuri, si bien qu'sent ses joues prendre feu et qu'elle baisse la tête avec gêne. Apparemment, la jeune femme est plus surprise qu'autre chose dans la mesure où elle pose le plateau près delle, puis pose la main gauche sur son front avant de demander doucement si elle a fait un cauchemar. Est ce qu'on peut appeler ça un cauchemar ? Non, plutôt ... Elle se rappelle d'un coup du nuage et elle sent sa gorge se contracter : est ce qu'il serait possible que... que sa prière ait été exaucée ? Si c'est le cas, Susanoo a un sens de l'humour vraiment particulier !
Īe... Tada no kimyōna yume." (Non, juste un rêve étrange.)
A en juger par le sourire légèrement amusé de la jeune femme, cette dernière a une vague idée de ce dont elle aurait pu rêver, mais Bianca préfère ne rien dire et se contenter de prendre le plateau près d'elle. Après un bref moment, elle se rappelle des "rites" japonais avant de manger et elle plaque doucement ses mains l'une contre l'autre l'autre avant de murmurer un simple "itadakimasu" en remerciement, suivit par un sourire à la jeune femme, laquelle s'éloigne ensuite pour la laisser manger. Alors que le riz franchit ses lèvres, Bianca a d'un coup une étrange impression tandis que la miko referme la porte derrière elle : ses yeux étaient... étrangement familiers. Mais au bout d'un moment, elle sent son esprit partir sur autre chose : le nuage noir... il couvrait juste une petite zone sur la montagne d'en face. Peut être que c'est en effet ce qu'elle recherche ? Cette idée en tête, elle lève les yeux vers le plafond un bref instant, se rappelant de l'avertissement de Toshiro. Est ce qu'elle fait bien ? Elle ne sait même pas ce qui l'attend ! Des serpents, bien sur, mais à part ça ? Elle espère vraiment ne pas croiser des Nure-Onna... ou pire : le patron lui-même !
****Demain matin... Vaut mieux pas y aller de nuit. Mais... Bon sang, j'espère vraiment que c'est qu'une présence résiduelle d'Orochi qui m'attend, parce que s'il s'est reformé, c'est une catastrophe !****
L'idée lui retourne l'estomac, même si elle s'efforce de continuer à manger. Quelque chose lui dit que demain, elle va vraiment avoir besoin de toutes ses forces. |
| | | Invité | Sujet: Re: Izumo, Japon] Wayward Daughter (Solo) Sam 29 Mai 2021 - 11:22 | |
| Alors qu'elle tripote nerveusement le Magatama à son poignet, Bianca ne peut que regarder devant elle depuis le haut des marches, en direction de l'Est, où le soleil commence d'ailleurs à entamer son ascension. Est où, dans ses rêves, se trouvait une montagne, proche, mais qui apparemment, est un peu... différent dans la réalité : tout ce qu'elle voit, c'est en fait Izumo, s'étendant sur quelques kilomètres, plus des plaines. L'endroit où se trouvait le nuage noir montré par Toshiro-sama... ou plutôt Susanoo est en fait une zone totalement vide donnant vers l'Est... Ou plutôt, après un bref regard vers google maps...
****Le mont Sentsu...****
Elle se sent pour le coup tellement stupide qu'elle en a presque mal au crâne. Bien sur que c'est le mont Sentsu... Pourquoi est ce que ça pourrait se trouver ailleurs que sur cette stupide montagne ?! Après tout, c'est à son pied que le duel entre le dragon et le dieu déchu s'est déroulé... si on peut appeler ça un duel. Et maintenant qu'elle a eu le temps de réfléchir, elle comprend qu'en fait, elle est d'autant plus stupide qu'elle a fait toute cette route pour rien ! Le mont est à environ soixante dix kilomètres. Elle n'a pas assez d'argent pour prendre le bus ou le train, ce qui ne laisse que l'auto-stop... Et elle n'a vraiment pas envie de tenter ça ! D'accord, comparé à Gotham, le Japon est généralement sur et la préfecture de Shimane a une criminalité quasi-nulle, mais elle n'a vraiment pas envie de prendre le risque. Une autre possibilité serait d'invoquer un portail pour rentrer à la maison des mystères, puis repartir immédiatement pour le mont. Avec le décalage horaire, il doit être environ dix-neuf heures à Gotham. Il y a donc toutes les chances que quelqu'un entende le portail s'ouvrir et elle n'a pas du tout envie d'avoir à s'expliquer ou pire, quémander de l'aide ! Mais pour le coup... il y a de grandes chances qu'elle n'ait pas d'autres solutions. Marcher jusqu'au mont est hors de question vue la distance. Elle pourrait éventuellement prendre le contrôle d'une voiture avec la possession synaptique et s'en servir pour rallier la montagne, mais l'effort la rendrait totalement inutile pour plusieurs heures ensuite et cette fois... Care n'est pas là pour la soigner si elle va trop loin.
****Cazzo... Comment est ce qu'on peut se mettre dans de telles situations ? C'est vraiment la poisse. Tant pis, je vais attendre un peu et utiliser le portail d'ici quelques heures. Avec un peu de...****
Bianca est cependant vite arrachée à ses réflexions et "complots" lorsqu'une main se pose plus ou moins lourdement sur son épaule gauche, la faisant sursauter. Son coeur se mettant à battre de manière pas du tout naturelle, sa main droite part en direction du couteau caché sous son manteau, mais avant même qu'elle puisse faire quoi que ce soit d'autre, une voix grave... et beaucoup trop familière à son goût retentit, son nez accrochant une vive odeur de tabac :
"Putain, Gamine... Tu peux me dire ce que tu fous ?"
Le temps semble littéralement s'arrêter. Sa main droite retombe mollement le long de son corps et elle ferme les yeux un bref instant, essayant de comprendre comment diable est ce que CONSTANTINE a pu la retrouver aussi facilement ! Parce que oui... Rien qu'à la voix, elle le reconnaît parfaitement. Inspirant profondément, elle se retourne lentement, puis lève la tête... croisant le regard noir absolument pas amusé de son "patron". Cheveux blonds ébouriffés, costume une pièce caché sous un imperméable de détective... A en juger par le regard qu'il a, l'exorciste n'est... techniquement pas en colère. Juste légèrement ennuyé ce qui est à peine mieux. Surtout après ce qui est arrivé la veille... Ou est ce que c'est deux jours plus tôt ? Pour le coup, la seule chose qu'elle peut se demander est toujours la même : comment il a fait pour la retrouver ? Et apparemment, elle est toujours aussi douée pour cacher ce qu'elle ressent dans la mesure où la main qui était précédemment sur son épaule disparaît un bref moment dans la poche gauche de l'imperméable, sortant ensuite... Elle ne peut pas s'empêcher de sentir une vive sensation de gêne l'envahir en voyant le pense-bête froissé dans la main de l'homme. Le sourire presque moqueur de ce dernier la fait vaguement rougir.
"Un conseil Bianca... Si tu veux être discrète, commence par détruire complètement tes mémos au lieu de les envoyer à travers la pièce sur un coup de rage : Dahlia a tout vu. Deuxièmement... T'es pas un peu en retard pour une rébellion d'adolescente ? Bordel de merde !"
Pour le coup, même si elle était plus grande, Bianca se ratatinerait sur place exactement comme elle le fait actuellement devant ce déchaînement de mots, même si elle peut sentir une vague pointe de froid dans son coeur lorsque Constantine lui parle de "rébellion d'adolescente". Mais elle n'ose rien dire. En fait, qu'est ce qu'il y a dire de plus ? L'homme sait déjà tout ! Elle sait que ce qu'elle a fait était une mauvaise idée. Mais en même temps... le souvenir de Discorde, du départ d'Eugenia et de Jason ainsi que de tous les doutes que ce monstre a révélé en elle lui revient. Sa main gauche se contracte légèrement, chose que Constantine semble remarquer, mais l'homme se contente de la toiser en levant un sourcil. Un regard qui ne manque pas d'aggraver un peu plus la sensation de chaleur dans ses joues. C'est généralement le regard que l'exorciste lance quand il attend des explications rapides... et surtout correctes. Habituellement, Eugenia est celle vers qui ce regard est tourné et pour le coup, elle a une vague idée de ce que la russe peut ressentir quand elle le subit. Elle ne sait pas quoi dire, elle ne trouve aucune explication à donner à l'exception de tout ce qui s'est passé deux jours plus tôt. Le pire, c'est que Constantine n'a même pas l'air en colère. Non, en fait, il a plutôt l'air légèrement agacé et surtout, déçu, ce qui lui noue la gorge violemment. Cette émotion est probablement la dernière chose qu'elle aurait voulue voir dans les yeux de l'anglais, surtout quand elle en est la cause ! Mais ne voir aucune colère... Enfin, si, il y en a tout de même un peu. Mais... En fait, elle a déjà vu l'homme plus en colère que ça, deux jours plus tôt. Elle sait qu'elle a fait une connerie, il n'a pas besoin de le lui dire... Mais pourquoi il n'est pas plus...
"Euh... Vous... êtes pas..."
"En rogne ? Pourquoi ? Oh... Ah oui, parce que Dahlia m'a réveillé à trois heures du matin pour me dire que la gamine que je pensais intelligente s'était barrée à l'autre bout du monde, sans prévenir personne, sans renforts, avec juste quelques outils et un couteau de combat aussi utile qu'un putain de cure-dent ! Bordel Bianca, je sais que Discorde a foutue la merde, mais au point de te faire péter les plombs à ce niveau ?!"
Les mains de l'exorciste se resserrent légèrement autours de ses épaules, sans pour autant lui faire mal, mais vue la manière dont il la foudroie littéralement du regard, elle aurait presque préféré. Le regard de Constantine est presque assez fort pour rendre une gorgone jalouse, mais après un bref moment, l'homme finit par soupirer avant de la lâcher... Même s'il grogne froidement, sans la quitter des yeux :
"Je me serais attendu à un coup pareil par Daegan... Ou Eugenia, éventuellement. Mais toi ? Donne moi juste une raison de pas te ramener à la maison de suite avant de te renvoyer à tes parents. Je suis sur qu'ils auraient des idées pour te faire regretter cette connerie."
La seule idée la terrifie. Pas qu'elle ait peur de ses parents, mais l'idée d'être chassée du groupe... Les souvenirs reviennent et elle grince légèrement des dents, sentant une vive colère l'envahir. Oh, elle se souvient de sa conversation avec Maryanna et des consolations de cette dernière. Elle se souvient y avoir cru aussi, un bref moment. Puis Eugenia est partie... sa partenaire, ainsi que son maître l'ont abandonnée et pour le coup, tout ce que Discorde a fait remonter à la surface a commencé à bouillir, jusqu'à manquer de la rendre folle. Les souvenirs de sa captivité, de sa totale inutilité en combat... Si elle a eu son moment de gloire en Angleterre avec le bunker, elle a depuis l'horrible impression de stagner !
"Vous v-voulez le savoir ? Ok : Discorde a frappé là où ça faisait mal ! Ma captivité, ma culpabilité au souvenir de c-ceux qui sont morts en me protégeant... Cazzo ! Vous avez une idée d'à q-quel point ça fait mal ? De t-toujours rester planquée alors que vous p-prenez tous les risques ? Pire, que v-vous preniez tous les risques pour aller c-chercher des cazzates que JE vous ai DESIGNEES ! A chaque fois, je me retrouve c-comme une idiota à j-juste pouvoir prier n'importe q-quel bastardo qui écouterait que... que vous reveniez t-tous en vie sans même pouvoir vous guider parce que mes p-pouvoirs refusent de se développer correctement, que mon c-corps me permet pas de combattre correctement et que j'arrive p-pas à développer une foutue caméra qui p-pourrait m'aider à vous suivre ! Ca me r-rend cinglée !"
Pour le coup, elle ne se rend même pas compte qu'elle hurle presque... ni le langage de plus en plus rude qu'elle utilise, certes en italien, mais tout de même. Elle en a juste ras le bol : tout ce qu'elle veut, c'est que l'exorciste comprenne !
"Alors... quand j'ai découvert ces rumeurs sur Orochi, j'étais décidée à v-vous en parler... Puis Discorde est arrivé. Il a semé le chaos en moins de d-deux minutes et ma partenaire que je v-voyais comme une grande soeur et mon maître ont décidés de partir en nous laissant en plan au m-moment où on avait le plus besoin d'eux."
"Et ta réponse a été de t'enfuir dans un pays dont tu parles à peine la langue, avec un couteau que tu sais à peine manier comme tout moyen de défense, un corps qui, comme tu viens de le dire, te rend vulnérable au premier porc venu. Oh, et sans oublier le fait que tu as de grandes chances de te frotter à un démon qui a, à peu de choses près, la puissance d'un putain de grand duc infernal... bordel Bianca. Tu dis que tu as peur de pas nous voir rentrer ? D'après toi, comment est ce que Aurore a réagit en apprenant ce que tu étais partie affronter ? Ou Zatanna ?"
Pour le coup, elle ne peut pas s'empêcher de baisser légèrement la tête, serrant les poings. C'est vrai qu'à ce moment, elle n'a pas vraiment pris la peine de se demander comment les autres allaient réagir. Elle reste un instant troublée en entendant le prénom "Aurore" avant de se souvenir que c'est le prénom que Marianna a choisit. Mais maintenant...
"Tu as un plan au moins ? Ou une cible ?"
La voix de Constantine l'arrache à ses pensés et elle se souvient qu'elle n'a en fait pas vraiment d'idée sur ce qu'elle est venu chercher. Le rêve que Susanoo lui a envoyé la dirige vers le mont Sentsu. Elle sait juste que les restes d'Orochi s'y trouvent surement et très probablement les ruines de l'Izumo originelle. Elle se souvient cependant d'une histoire en particulier et elle grimace, fermant les yeux avant de murmurer :
"J'espérais trouver... quelque chose. Une arme, peut être. Un artefact... quelque chose qui pourrait expliquer p-pourquoi un tatarigami mort d-depuis p-plusieurs millénaires continue à attirer ses servants chaque année. Avec un p-peu de chance... J'espérais surtout t-trouver un truc qui p-permettrait de recevoir ce... Stronzo s'il revenait."
Surtout ça en fait. Après tout, si Discorde a réussi une première fois à obtenir un accès à la maison, qui dit qu'il n'y arrivera pas une seconde fois ? Ou pire : ses frères ? Plus le temps passe, plus elle veut trouver quelque chose qui permettrait de s'assurer que ces monstres ne reviendront plus. Mais actuellement, elle ne sait toujours pas quoi. La Kusanagi aurait été utile, mais personne ne sait ce que cette stupide lame est devenue. Peut être, si elle pouvait trouver au moins l'un des crocs d'Orochi, elle pourrait créer une arme suffisamment puissante pour aider au combat ? Après tout, un morceau du dieu des yokais ne peut que permettre de faire de lourds dommages, même sur des êtres tels que les quatre cavaliers. Mais en même temps... Elle ne peut pas se mentir à elle-même : ce n'est pas pour la gloire qu'elle est là, certes, mais elle désirait surtout faire quelque chose... prouver qu'elle avait bel et bien sa place à la JLD. Et à en juger par le regard de l'exorciste, ce dernier l'a bien compris. La main gauche de l'anglais quitte son épaule pour se poser sur ses cheveux un bref moment, l'homme soupirant presque explosivement. Le regard qu'il a maintenant est si familier que même avec ses émotions complètement troublées, Bianca arrive presque à deviner ce qu'il doit penser.
"Putain de merde... Je suis trop sobre pour ces conneries."
Ne pas pouffer de rire en entendant ces mots prend de gros efforts : c'est à peu près à quoi elle s'attendait. En fait, elle était quasiment sure qu'il dirait ça pour le coup. Mais rapidement, le moment d'amusement disparaît, Constantine la fixant à nouveau froidement. A en juger par son regard, Bianca se doute que sa quête s'arrête là... en tous cas, la manière dont elle voulait la remplir. Aucun doute que l'exorciste ne va pas la laisser seule. Et ce qu'il lui dit lui donne raison :
"Ecoute... je sais que Aurore t'a déjà dit que tu avais rien à prouver. Je sais aussi que tu y crois pas et que t'y croiras pas avant d'avoir fait quelque chose. Même si... Bordel, j'aurais cru qu'après notre petite aventure à Avalon, t'aurais appris à avoir confiance en toi. Je peux pas te laisser faire ça seule gamine ! J'ai pas vraiment envie d'aller voir tes parents et de leur dire que leur fille s'est faite bouffer par un démon qu'elle a décidé d'affronter seule alors qu'elle aurait pu tout simplement nous laisser faire. Donc, on va faire ça simplement. Le choix est simple. Un : Je viens avec toi et on enquête ensemble. Deux : tu t'entêtes à rester seule et je te ramène par la peau du cou à la maison des mystères, puis te rend à tes parents avant de revenir avec le reste du groupe, sauf toi. Je te suggère de te décider rapidement !"
Avaler sa salive prend de lourds efforts pour le coup, surtout en voyant le regard parfaitement sérieux et glacial de son "patron". Finalement, elle se contente de baisser la tête, surtout en se souvenant qu'elle est bloquée de toutes manières. peut être que c'est en effet un truc qu'elle est incapable de finir seule, peu importe à quel point elle le désirerait. Finalement, elle soupire avant de grogner légèrement : elle aurait vraiment aimé pouvoir faire ça toute seule. prouver que même si le combat n'est pas ce qu'elle fait ce mieux, elle peut tout de même être utile à autre chose qu'à juste repérer. Elle se contente de baisser la tête avant de lever la main, montrant la montagne qui se découpe à l'horizon. Montagne derrière laquelle le soleil levant forme un magnifique disque, comme si Amatérasu avant décidé d'essayer de bénir l'horrible corruption qui se planque en dessous.
"La c-cible est... quelque p-part sous cette montagne. Q-quelque chose me dit que l'entré est planquée, mais...J'ai de quoi la t-trouver, je pense. Faut juste aller là-bas maintenant."
"Et à en juger par la tête que tu faisais, t'as pas un rond pour y aller par tes propres moyens, pas vrai ?"
Ses joues chauffent horriblement en entendant ça, le sourire narquois de l'exorciste n'aidant pas du tout. Il la connait vraiment bien apparemment. Un portail noir s'ouvre subitement devant elle et elle reste un moment médusée en se rendant compte que la montagne semble d'un coup extrêmement proche, comme si faire qu'un pas suffirait à l'y amener. Comment est ce que ?
"Quoi ? Tu croyais vraiment que Jason était le seul à pouvoir faire ça ? C'est pas sorcier une fois que tu sais comment faire. Qui sait ? Tu pourras peut être même le faire un jour. maintenant, amènes toi. Plus vite ce sera fait, plus vite on pourra rentrer. Quelque chose me dit que Zat aura deux mots à te dire au retour."
En voilà une idée qui lui noue l'estomac ! Mais Constantine a raison... si bien qu'elle franchit immédiatement le portail avec lui, arrivant immédiatement à destination. L'aventure commence vraiment... |
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