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Invité | Sujet: Flashback(s) Mer 20 Jan 2021 - 17:41 | |
| Quelque temps avant la mise en place d’Arkham City, mais à aucune date en particulier parce que l’auteur est naze en chronologie. Le quinzième chapitre du troisième tome des Inventions et innovations du quotidien auquel vous ne faites pas suffisamment attention de Charles H. Dickens (aucun rapport avec le romancier) parut 1998 et à ce jour jamais réédité traite de l’évolution des trottoirs. Si le chapitre est avant tout censé servir à la fois d’éloge « du pilier trop souvent invisibilisé de l’espace publique » et de synthèse de ses mutations temporelles et géographiques1, il est surtout connu pour être la symphonie inachevée de Dickens, ce dernier étant mort d’une chute de montgolfière avant de pouvoir le terminer2. Ce chapitre est ainsi perçu par nombre de ces admirateurs comme sa déclaration finale, son dernier hommage au génie humain3 qui avait façonné de mille manières ce qui est notre vie de tous les jours et de la nécessité d’être capable de s’émerveiller et de réenchanter le monde moderne. Aussi aurait-il sans doute était agréablement surpris de voir quelqu’un s’attarder à observer d’aussi près un trottoir de Gotham City, même si c’était en fin de soirée, devant l’entrée d’un bar somme-toute peu recommandable et entourait de rats. C’était en tout cas l’avis de Roxanne Sutton. Non pas que Sutton soit une grande fan de Charles H. Dickens, elle considérait que sa prose était juste assez bonne pour permettre de passer le temps d’une commission (elle permettait d’accélérer le processus dira-t-on4) et que beaucoup de ses propos considérablement mal vieillis. La seule raison pour laquelle elle était en possession du dit tome, était un flirt de deux mois avec son ex-dentiste durant lequel le livre lui avait été offert, et la seule pour laquelle elle avait lu le chapitre sur le trottoir était pour savoir si l’auteur y parlait des gens qui le faisait. Elle n’était pas vraiment certaine de savoir si elle était déçue ou rassurée que se ne soit pas le cas. Un « Bonsoir, Sutton » à moitié inaudible la tira de ses pensée. Elle provenait de la personne présentement face contre plancher des vaches qu’elle observait depuis de 47 secondes environ. « Salut Otis, répondit-elle, qu’est-ce que tu fais ? -Me repose. Elle attendit quelques secondes pour voir si un développement allait suivre avant de demander : -Et tu as choisi de te reposer à l’extérieur du bar face contre terre parce que… Elle entendu un soupir, il commençait à comprendre qu’il ne s’en tirerait pas en étant le plus laconique possible. Il souleva sa tête pour répondre plus clairement : -J’ai demandé un verre d’eau et deux gars n’ont pas apprécié, expliqua-t-il d’un ton qui impliquait une forme d’habitude. Ils m’ont dit revenir quand ‘‘j’aurais appris à boire’’ avant de jeter dehors, il soupira avant de poursuivre : Et comme j’ai nulle part ou aller et que le bitume et confortable… Un mois s’était écoulé depuis le procès et il n’avait toujours pas réussi à trouver un appartement, il y avait de multiple raison à ça allant du fait que la compagnie des rats n’était pas universellement appréciée à celui que les propriétaires étaient au courant de ses « faits d’arme », en passant par ses difficultés à faire son travail de dératiseur sans poste de travail qui limitait son budget-loyer. -Ouais, je sais, c’est pas facile de trouver un appart par les temps qui court. Roxanne était au courant de ses difficultés, ils étaient dans le même groupe de soutien pour patient en réinsertion à Arkham. Ils ne se serrait sans doute pas vraiment considérer comme proche mais partagé une appréciation pour l’autre, notamment à cause de leurs sentiments négatifs respectifs envers Catwoman. À cause du projet Gantanamo City de Sharp, y a un paquet de monde qui a dû être déplacé et qui essaie de se reloger. Résultat, elle mima le décollage d’un avion avec son bras droit, le prix de l’immobilier s’envole. Du coup, hausse du nombre de sans-abris puis de la criminalité, ce qui permet de justifier… Elle fit un geste qui invitant Otis à poursuivre tout en dessinant un cercle pour lui donner une idée de la réponse. -Je ne me suis pas vraiment intéressé à l’état actuel du marché immobilier, ajouta-t-il simplement, ni à ses effets sur le reste de la société d’ailleurs. -Tu devrais, dit-elle en le remettant sur pied, la dernière grande crise économique est partie de là. Ils ressemblaient à quoi tes deux gars ? -Ils sont déjà partis. C’était faux, mais il n’avait aucune envie d’être la cause d’encore plus d’échauffourées ce soir. Je savais pas que tu t’intéressais aux… problèmes de sociétés. -J’essaie juste de me tenir au courant, être une citoyenne consciencieuse... Ce genre de chose, tu sais… -Je… je suppose que je devrais essayer aussi. Roxanne n’était pas vraiment de comment elle était sensée prendre la phrase. Le ton sur laquelle elle avait été énoncé impliqué qu’elle devait être comprise comme un sarcasme mais aussi qu’il pensait honnêtement ce qu’il disait. Venant de n’importe qui d’autre, elle aurait vu ça comme une tentative de dissimuler ses intentions. Venant de lui, c’était juste une preuve de plus qu’il n’était pas très doué pour communiquer. Avec les humains, en tout cas. Cependant, il n’aurait pas eu tort de dire qu’améliorer sa compréhension des problèmes socio-économiques de la ville, n’était pas vraiment sa priorité actuellement. Ce qui tombé bien puisqu’elle était là pour ça. -En fait, si je te parle de ça c’est parce que ça a un lien avec la raison pour laquelle je te cherchais, expliqua-t-elle avant de chantonner : Devines c’que c’est ! Otis scruta son visage avant de répondre, un peu perplexe : Tu me cherchais ? Elle souffla, elle voulait juste qu’il tente de répondre, donne sa langue au chat et qu’elle puisse lui montrer sa surprise. Toute étape supplémentaire était superflue, elle lui dit donc rapidement : Ton téléphone est encore déchargé, donc j’ai cherché le bar le plus proche de ton (hm) ‘‘lieu de résidence’’ provisoire, où on peut boire de l’eau sans se faire insulter. Le dernier critère était tout compte fait un peu superflu visiblement. -D’accord, mais pourquoi ? -Tu as justement trois questions pour t’aider à trouver, dit-elle avec le sourire, et j’ai déjà donné un gros indice. -C’est pas le truc de Nygma, ça ? -Il n’a pas de brevet d’exclusivité sur l’usage des devinette dooonc… nope ! Répondit-elle en pliant un de ses trois doigts pour montrer que la première question venait d’être utilisé. Il fronça les sourcils, il venait de toute évidence de gâcher stupidement une question. Non pas que cela importait vraiment, puisqu’elle allait de toute finir par lui donner la réponse, mais il considérait que si il devait participer à un jeu, il devait au moins tenter de le faire correctement. Il réfléchit donc avec les centaines de voix qui ricochaient dans son crâne, quelques secondes avant de poser la deuxième questions : Est-ce que ça implique quoi que se soit de… d’illégale ou… immorale ? Il comprit immédiatement en voyant le regard de Sutton : Par pitié Otis, tu sais très bien que j’ai laissé ça derrière moi. Sa main caressa machinalement la cicatrice à son cou. Tu… Tu penses vraiment… -Non ! Je… Ils ne s’était pas rendu compte d’à quel point sa question pouvait être blessante pour elle. Bordel, il devrait le savoir mieux que quiconque. C’est juste que… c’est la force de l’habitude… Y’a… Il y a constamment des gens qui apprennent pour ma… situation avec les rats et qui… demandent des trucs et je dois vérifier si c’est pas… Tu vois ce que je veux dire ? Elle le dévisagea un instant avant de dire : Ouais… Je crois que je vois. S’ensuivit un silence gênant. Il espérait ne pas avoir complètement gâché la conversation et essayait de réfléchir à sa dernière question quand il vit les coins de la bouche de son interlocutrice commencer à s’étirer en même temps que le dernier doigt de sa main se repliait. ‘‘Tu vois ce que je veux dire ?’’ -Et merrrcredi. -Donc… des idées des idées de ce que ça pourrait être ? Il songea un instant à vraiment chercher la réponse avant de décider de dire la première chose qui lui passerai par la tête. -Tu… as mis en place… un projet de… mise en orbite... de fusée-immeuble pour résoudre les problèmes de logements ? Elle ne s’attendait définitivement pas à cette réponse, et accessoirement elle détestait à quel point cette idée était mille fois plus cool que ce qu’elle avait fait. -Je ne pense pas que ça aurait été vraiment légale, dit-elle presque pour s’excuser. -Oh, donc, c’était pas ça. Il n’avait pas l’air d’être étonné outre mesure. -Non, mais t’inquiètes pas, je vais te montrer quand même, lui dit-elle d’un ton qui se voulait rassurant. Elle était à peu près certaine qu’il savait qu’elle donnerait la réponse quoi qu’il advienne mais avec lui, mieux valait être prudent. C’est pas train loin d’ici en plus. Otis observa quelques secondes les rats avant de se mettre en route et la suivre. Est-ce qu’il s’attendait à grand-chose ? Pas vraiment. Est-ce qu’il avait mieux à faire ce soir ? Pas vraiment, non plus. .....................................................................................................................................
1 Malgré tout très ethnocentré mais c’est malheureusement une problème récurrent dans l’œuvre de l’auteur. 2 Il n’est tombé pas d’une montgolfière pour être clair, c’est la montgolfière qui lui est tombé de dessus. 3 Humains signifiant ici personnes ayant des caractéristiques sociales similaire à celle de l’auteur. 4 Elle la trouvait chiante.
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| | | Invité | Sujet: Re: Flashback(s) Jeu 11 Fév 2021 - 22:11 | |
| Quelques instants et rues plus tard Il n’était pas vraiment sûr de savoir quoi penser de l’immeuble qu’il avait sous les yeux. Déjà, parce qu’il n’était pas architecte, ce qui signifié qu’il n’avait pas compétence requise pour dire si le bâtiment devant lequel il se tenait été vieux, insalubre et sur le point de s’effondrer au prochain coup de vent. C’était vrai qu’il paraissait vieux, insalubre et sur le point de s’effondrer au prochain coup de vent, mais qui était-il pour juger sur les apparences ? Peut-être qu’il ne faisait que paraître vieux, insalubre et sur le point de s’effondrer au prochain coup de vent et qu’en réalité il était tout ce qu’il y a de plus confortable. « Alors ? Qu’est-ce que tu en penses ? Lui demanda la femme rousse assise à côté de lui sur une voiture de taxi. -Je pense que tu devrais pas faire ça, le propriétaire pourrait mal le prendre, dit-il prudemment. Elle répondit par un regard d’incompréhension. Je veux dire… celui du taxi. -Otis, répondit-elle posément, c’est mon taxi. Pause. Celui que je conduit. Re-pause. Je suppose que techniquement, c’est à mes employeurs. Pause au cube. Mais c’est moi qui l’utilise et leur ramène de quoi faire tourner leur boutique donc je pense avoir le droit mettre mon fessier où je veux lui. Retour du fils de la vengeance de la pause. Tu penses pas ? -Oui-oui, bien sûr, je veux dire… je savais pas… je croyais que tu travaillais dans… un truc de bureaux… Il lui semblait qu’elle avait parlé de quelque chose comme ça lors de la dernière réunion. -De nos jours, il faut savoir cumuler les emplois, soupira-t-elle avec un haussement d’épaule, maintenant trêve d’esquive et dis moi ce que tu en penses ? C’était énervant à la fin, il devait savoir qu’elle n’allait pas le manger si il osait s’exprimer honnêtement. La « force de l’habitude », supposait-elle, c’était compréhensible mais tout de même frustrant. -C’est… dire un mot, n’importe quoi…pittoresque ? Sa main fut prise une soudaine envie de percuter son front qu’il parvint toutefois à retenir. -Je suppose que c’est une manière de voire les choses, dit-elle en affichant un air dubitatif. Elle était à peu près certaine qu’il n’était pas sûr du sens de pittoresque. Ce n’était pas complètement faux. Tu as envie de voir l’intérieur ? -Eh bien, on dit qu’il ne faut pas juger un livre à sa couverture donc… je suppose qu’il ne faut pas juger un bâtiment à sa… Il cherchait le mot approprié. -Devanture ? Proposa-t-elle. -Ça rime donc ça doit être ça. Elle se leva en se laissant tomber sur ses deux pieds avant de se diriger vers la porte en lui faisant signe de l’accompagner. ..…..…...……..………..……..…...…....………..……..………..…………..…...……..………..…… -Voilà l’appartement, fit-elle en ouvrant une porte du rez-de-chaussée. Quelques rats se faufilèrent aussitôt hors de celui-ci avant de s’arrêter pour jauger son compagnon. Celui-ci leur fit signe d’approcher en s’accroupissant, ce qu’il firent prudemment. Ils le reniflèrent ainsi que les rats qui l’accompagnaient quelques secondes, avant de se laisser caresser puis manipuler. Otis devait s’assurer qu’ils n’étaient pas blessés, une fois cela fait, il leur donna des morceaux de nourriture qu’il gardait toujours sur lui. Il passa quelques minutes ainsi avant qu’un toussotement ne le fasse réagir. Roxanne l’attendait devant la porte. -Désolé, dit-il en se relevant. -C’est rien, je sais que quand tu vois des rats… Elle ne finit pas sa phrase, elle considérait qu’il n’y avait pas vraiment d’intérêt à exprimer quelque chose que tous les deux savait déjà. Elle jugea cependant bon de communiquer la fin de sa pensée par l’expression de son visage, Otis réitéra qu’il était désolé en faisant de même. La porte, contre laquelle elle se tenait, était grande ouverte laissant entrevoir l’intérieur de l’appartement. À première vu, la façade ne pourrait être attaquée pour publicité mensongère, il passa malgré tout le seuil et… Après avoir le tour de l’endroit, il fallait reconnaître que même si il était en effet d’en un état qu’on pourrait qualifier de ‘‘plutôt déplorable’’, mais il était également assez spacieux et plus meublé qu’il le pensait. -Il faudrait sans doute faire quelques travaux, mais je pense que ça pourrait être habitable, dit-il en finissant de faire le tour. Les rats, eux, s’étaient dispersés pour explorer plus en détails se nouvel environnement ; les occupants servant de guide à ceux qui venait d’arriver. -Donc, il te conviendrait, conclut-elle d’un ton à moitié interrogatif. -Tu sais Sutton, je suis sans logement depuis un mois et je dois s’occuper d’une centaine de rats, je doute que mes standards en matière d’habitation te soient très utiles. Roxanne commençait à être peu fatiguée. D’accord qu’Otis n’était pas toujours le couteau le plus affûté de la cuisine, mais là, il ne pouvait pas tout de même pas être sérieux. -Otis, je… Doucement, ça ne servirait à rien de s’énerver. Pourquoi on est là, à ton avis ? Voilà, procéder par étape. -Je… sais pas trop… Tu avais parlé d’une surprise… Il ne s’était pas vraiment posé la question, il pensait que Roxanne allait juste lui dire au moment opportun. De toute évidence, elle avait considéré la réponse tellement évidente qu’elle ne s’était pas donné la peine de le faire. -Oui, et puis je t’ai montré un appartement. (…) Et tu l’a dit toi-même, tu es actuellement sans logement. (…) Par conséquent, je… (…) Je suis en train de te proposer cet appartement, Otis. (…) Pour y habiter. (…) Surprise ? À en juger par la tête qu’il faisait, l’information était encore en cours de traitement. Elle ne savait pas si cela signifiait qu’il valait qu’elle continue de parler ou le laisse analyser tout ça en silence, mais le silence était juste trop gênant pour qu’elle s’arrête de parler. -Tu te demandes sans doute comment c’est possible, alors primo, je possède pas l’appart, mais… Tu vois Jenna Duffy ? Brune, était en thérapie avec nous, je traîne parfois avec elle… Bref, après avoir reçu notre ‘‘certificat de santé mentale’’, on a décidé d’aménager ensemble et je ne sais pas comment, mais elle réussit à trouver un propriétaire qui laissait le premier mois de loyer gratuit, ce qui fait sans doute de lui l’être le plus surréaliste de Gotham et pourtant, il y a de la compet. Genre, sérieusement, admet qu’à côté de ça un type qui combat le crime déguisé en chauve-souris, ça semble limite normal… Où j’en étais déjà ? Ah oui, donc après un mois d’essais, je pense pouvoir affirmer que ce n’est pas une sorte de piège d’une secte cannibale pour capturer des pauvres ou une merde du genre donc j’ai attendu qu’un appart se libère et… Voilà. Elle ne voyait rien à ajouter. Une minute s’écoula. -Tu… peux dire un truc ? Parce que là, je t’assure ça devient presque flippant. Il ouvrit enfin la bouche puis la referma, ne sachant de toute évidence pas quoi dire. Il se décida finalement pour une question. -Pourquoi ? Sa voix était plus plate qu’une crêpe passée sous un rouleaux compresseur. -Je crois que j’ai déjà répondu à ça, dit-elle avec un léger rire avant de se raviser. Attends merde, est-ce que c’était une de tes absences ? Tu veux que je répète… -Non non, c’est juste… Pourquoi vouloir m’aider ? Sa voix avait regagné un peu plus d’émotion, ce qui était un peu rassurant, même si c’était principalement du doute et de l’incertitude. D’après ses calculs fait au pifomètre, 69 % des réponses émotionnelles d’Otis était du doute et de l’incertitude. -Il faut une raison ? Elle ne s’attendait pas vraiment à cette question. Enfin, pas vraiment. C’est plutôt qu’elle espérait qu’il ne la poserait pas. Non pas parce qu’elle n’avait pas de réponse à lui donner, mais parce qu’elle trouvait l’idée que quelqu’un se retrouve obligé de se poser cette question assez triste. En tout cas, sa réponse-qui-n’en-était-pas-vraiment-une ne semblait vraiment convaincre Otis. Ce n’était pas grave, elle avait une meilleure justification, après tout, elle avait pratiquement déjà eu cette conversation. |
| | | Invité | Sujet: Re: Flashback(s) Jeu 6 Mai 2021 - 23:35 | |
| Jenna Duffy savait exactement quoi penser de l’immeuble qu’elle avait sous les yeux. C’était une relique du milieu du New Deal, même si le terme n’était peut-être pas très approprié pour Gotham. En effet, cette période fut marquée par le mandat de Charles K. Finger, qui remporta son mandat en promettant d’allier son propre ‘‘Tennessee Valley Authority’’ à la construction de logements bons marchés pour lutter contre le problème des sans-abris. Le projet des rénovations et le nombre de nouveaux bâtiments à construire étaient, certes, important mais pas infaisable si tout le monde donnait du sien, assura-t-il. Il promit cependant que les travaux serraient mener ‘‘comme cela devait être fait en Amérique : librement’’ avant d’ajouter qu’ils ne devaient être perçus comme un ‘‘quelconque sentiment amicale envers la cause des Bolcheviks avec lequel, malheureusement, M.Roosevelt semble vouloir s’acoquiner’’. Son administration n’assurerait donc qu’un rôle d’aide au budget des opérations et potentiellement de médiateur entre les entreprises qui s’occuperaient du projet et les propriétaires qui possédaient les terrains ; si il le fallait.Les travaux devinrent rapidement un gouffre financier, les retards et les coûts supplémentaires imprévus s’accumulant. Les organisateurs publics comme privés du projet pointèrent comme responsables les syndicats devenus ‘‘trop agressifs’’ depuis le National Labor Relations Act. Ces accusations amenèrent à une vague de répressions anti-syndicales, en partie mener en collaboration avec la mafia pour ‘‘palier au manque de moyens de la police’’. Il était aujourd’hui parfaitement admis par les historiens de la ville que la véritable des causes de l’échec du projet était la corruption et le détournement de l’argent par les supposées coordinateurs des travaux. Le rôle de Finger restait quant à lui un peu plus sujet à débat, certain le considérant comme un idéaliste trompé par ceux qu’il pensait ses alliés ou l’instigateur d’une des plus grandes escroqueries politiques du XXème siècle ayant réussi à voler l’opportunité pour Gotham de profiter du renouveau économique que connaissait le reste du pays. L’identité des instigateurs de son assassinat était également sujet au controverses, les hypothèses concernant les instigateurs allait de la mafia jusqu’aux anarchistes en passant par une société secrète d’ornithophiles.Oui, à Gotham, cette période aurait dû être nommée ‘‘Same Old F****** Deal’’ ; ça éviterait d’être poursuivi pour publicité mensongère quand les agences de tourisme temporel ouvriraient.Quoiqu’il en soit en plus d’un désastre social et économique, Finger avait laissé en héritage des bâtiments de ce genre dans les quartiers défavorisés de la ville. Jenna trouvait un aspect particulier dans ses immeubles, ils étaient faits pour paraître coûteux à construire tout en l’étant en réalité le moins possible. La taille des appartements en était un exemple, leur grandeur donnait une impression confort mais c’était principalement pour économiser du temps et des matériaux ainsi que pour gaspiller du terrain et pour pouvoir justifier une nouvelle augmentation des fonds. Elle pensait aussi se rappeler un discours des architectes justifiant ces choix en disant s’inspirer de la Maison Dom-Ino. Le Corbusier n’aurait sans doute pas approuvé mais, honnêtement ? Il pouvait aller se faire mettre. C’était sans doute l’architecte le plus surestimé de toute une génération. Qu’il devienne un cache-misère pour cynique était tout à fait approprié.Le fait est que, pour faire bref, l’immeuble n’avait pas été construit pour être habité. En tout cas, ce n’était pas le but premier de son existence et toute personne qui voulait essayer d’y vivre devait rapidement s’en rendre compte et accepter qu’elle ne trouverait pas ici de foyer, juste le produit de décisions fait par des hommes sans scrupules dont les spectre continuaient d’hanter la ville. Il n’y avait pas de vie à attendre, juste de la survie.Donc qu’est-ce que tu en penses ? La question de Roxanne n’était de toute évidence pas la bonne, Jenna avait certes une certaine expérience dans l’aménagement d’habitation et accessoirement de repères de super-vilains mais elle ne pouvait rien décréter sans connaître un minimum les goûts de la personne censée habiter les lieux. Ce qui n’était pas le cas ici et elle avait déjà une tonne de travail à faire sans en plus faire du bénévolat pour Arkhamite sans-abris donc non ! elle n’allait pas prendre en charge le dossier de M.Flannegan pour des prunes et c’était déjà sympa de sa part de prendre de son temps pour visiter les lieux.Aussi, son avis personnel était que la meilleure chose à faire de l’endroit était d’y bouter le feu (certes il y avait une valeur historique, mais certaines choses doivent juste disparaître), et ce n’était pas la réponse que sa colocataire voulait entendre.Ça dépend. Il veut y habiter ? Répondit-elle nonchalamment en caressant un mur de l’appartement, elle pouvait presque sentir l’envie de l’immeuble de s’effondrer une bonne fois pour toutes.Lui et une centaine de rats, oui. Lui rétorqua Roxanne en feignant de ne pas avoir saisi l’ironie derrière la question.Jenna soupira : Juste, amène le ici et demande lui. Elle avait l’impression de gaspiller son temps, elle n’avait clairement rien à faire ici et plus vite la rouquine le comprendrait et mieux se serait.Je veux juste savoir si ce n’est pas dangereux, genre si les murs sont isolés à l’amiante ou un truc comme ça…Il passe sa vie avec des nids à microbes ambulants, coupa-t-elle en se dirigeant vers la porte. Soit il est très résistant. Soit c’est un peu tard… Un bras lui barra l’entrée.Est-ce que tu pourrais juste donner ton opinion professionnel, son ton n’était pas menaçant mais se voulait ferme, s’il-te plaît ?Elle n’aimait pas être forcée à parler, quel que soit les circonstance. Roxanne comprenait ça la plupart du temps, mais si elle tenait absolument à faire de cet appartement un sujet conversation, Jenna avait une meilleur question en tête. Plus importante et qu’elle se posait depuis un moment. Son regard rencontra celui de l’ex-cambrioleuse malgré les cinq centimètres de hauteur qui les séparaient, avant de demander : D’abord, dis-moi pourquoi tu fais ça ?Parce que pour je ne sais quelle raison, tu as décidé que tu ne donnerais même pas les prémisses de l’ombre d’un avis constructif sur la possibilité de vivre dans cet appartement dans un souci de ‘‘gagner du temps’’, ce qui paradoxalement, nous en fait perdre puisque…Jenna l’arrêta : Ce n’est le sujet de la question. Le sujet est cette soudaine envie de trouver un logement à quelqu’un. Elle marqua une pause. Tu veux serrer Drew ou Jonathan Scott ? Très bien, alors primo, ma vie sexuelle ne regarde que moi, mais qu’est-ce qui te fait dire que je l’ai pas déjà fait ? Son regard disait ‘‘D’accord, je l’ai pas fait, mais je n’aurais pas besoin de ça pour le faire.’’ Deuzio, peut-être que je considère qu’avoir un lieu où dormir est un droit fondamentale et…Ne fais pas ça. La voix de Jenna laissait de plus en plus transparaître des pointes de fatigues. Elle n’attendit pas qu’on lui demande ‘‘Ne fait pas quoi ?’’ et continua : Okay. Tes… ‘‘penchants politiques’’ ont peut-être une influence. Elle marqua une pause.Elle avait taché de ne pas trop infusé de son agacement dans son « préférence politique ». Elle aimait se considérer comme assez ouverte d’esprit aux idéologies des autres et n’avait aucun problème avec celle de Roxanne, mais il fallait avouer que depuis que l’autre crétin de naz… pardon ‘‘nationaliste chrétien’’ avez décidé d’imposer sa liste au Hugo Award, son amie était parfois un poil trop enthousiaste à son goût. Jenna le tolérait parce qu’elle comprenait son besoin de se démarquer de… ce genre d’individu, même si à la longue ça devenait assez gonflant. Elle plaçait toutefois la limite à explication de comportement foireuse.Mais, je sais que la politique ne fait pas cas par cas. Et je sais que tu le sais. Elle marqua une dernière pause. Donc… il y a une visée plus globale ? Ou loger un type c'est ton cotât de lutte contre la précarité ? Le second cas serait politiquement décevant.Le dernier sarcasme n’était pas très bien passé, le fait est que Roxanne avait toujours eût du mal à concrétiser cette partie de son identité en action, principalement parce qu’elle savait que cela nécessiterait de l’organisation collective et qu’elle avait toujours eu du mal dans ce domaine.Jenna le savait, c’était un coup plutôt bas de sa part et teintait de mauvaises fois, c’était un type et une centaine de rats après tout.Je manque juste de temps, ce sera toujours mieux que rien. Sa voix avait moins de répondant, elle semblait presque s’excuser de ne pas faire plus, même elle se trouvait peu convaincante.Le silence retomba quelques instants avant d’être à nouveau brisé par une voix se voulant faussement enjoué : Bon, mon expertise n’as donc pas tant de valeur que ça. Ou cette conversation serait déjà terminée. Chouette demi-heure de perdu ! Faudra qu’on refasse ça !Jenna traversa la sortie de l’appartement et commença à se diriger vers la sortie. Pas la fin qu’elle espérait mais ça irait, elle trouverait bien un moyen d’avoir le fin mot de l’histoire chez elles, peut-être pas ce soir mais…Attends ! Cria Roxanne derrière elle, elle eut à peine le temps de se retourner et voir les portes du voisinages s’ouvrir pour voir qui faisait ce ramdam, avant d’être agrippée et ramenée précipitamment à l’intérieur.Une fois la porte fermée derrière elles, sa colocataire ouvrit la bouche une seconde avant que des mots n’en sortent : D’accord... Mais le prix a augmenté ! Elle semblait avoir retrouvé de son énergie précédemment perdue, ce qui n’était pas forcément une bonne nouvelle.Comment ça ? C’est tes raisons contre mon avis. Un contre un. Elle ne voyait pas où celle-ci voulait en venir, et cela commençait à la rendre un peu nerveuse.Mais ce n’est pas la même chose, dit-elle sur un ton de docteur en droit en plein cours particulier, ton avis n’as pas le même coup en terme de travail émotionnel que des raisons personnelles ne regardant que moi… et peut-être Otis. Cette transaction d’information est donc clairement déséquilibrée en ma défaveur, et se doit donc, au nom de la poursuite des idéaux de justice et d’équité qui (hm) sont censés fonder notre nation, d’être renégocié.Jenna se demanda un instant, si elle croyait ce qu’elle venait de dire ou si c’était juste le mieux qu’elle avait trouvé pour la convaincre. Elle roula juste les yeux et demanda : Je dois rajouter quoi ?Roxanne sembla alors se faire plus sérieuse : Les vrais raisons derrière la gratuité de notre logement.C’était censé être une affaire réglée ça, non ? Euh, j’ai déjà expliqué ça…Oui, avec ce qui est sans doute le mensonge le moins convainquant de toute l’histoire de Gotham. Elle avait dit ça sans colère, plus comme un fait. Jenna se sentit un peu offensée, il n’était pas si mauvais que ça.Elle reprit : Écoutes, on est… un peu dans une période de transition toutes les deux, laisser la criminalité derrière nous, réapprendre à avoir une vie normale… Et je crois que je viens de me rendre compte que… une habitude qu’on a prise durant notre ancienne vie, c’est juste… évité le plus possible de parler de nous-même. Je veux dire, c’est normal, entre les interrogatoires avec les flics, les entretiens avec les types qui sont soit incompétents, soit des connards sadiques et tout les abrutis qui se disent qu’ils doivent rentrer dans ta tête d’une manière ou d’une autre pour ‘‘contrôler toute les variables’’ ou je sais pas quelle connerie… Je pense qu’on finit juste par associé ‘‘questions sur nos pensées’’ avec ‘‘environnement hostile’’ et… je pense que ça ne nous a pas empêché de… tisser quelque chose… parce qu’on a pas besoins de connaître les pensées de l’autre pour savoir qu’on peut compter sur elle… Mais je pense… Elle fit une pause, elle avait cherché ses mots (ce qui était assez rare) durant tout son monologue, mais elle voulait de toute évidence faire particulièrement attention à ce qu’elle allait dire ensuite.Jenna décida de prendre les devants : Je vois l’idée.Attends, non, ça va venir… Finir son speach avait l’air de lui tenir à cœur ; Jenna se demandait d’ailleurs si elle l’avait improvisé ou appris par cœur, en tout cas l’idée générale devait la travailler depuis un moment. Elle en avait toutefois dit suffisamment donc autant couper court : Roxanne. Il ne sert à rien de dire ce qui est déjà compris. C’est redondant.Très bien, fit-elle soulagée, cool. Je t’avoue qu'en fait j’y pense depuis... Mais bon… Pensées, actes, tous-ça-tous-ça… J’arrive pas à croire que la transaction d’information en fonction de son coût émotionnel me soit venu plus facilement. Il y a définitivement du travail à faire.Je suppose que… Le ‘‘information pour information’’ vient de moi. À la base. Rétrospectivement, c’est vrai que c’était plus une idée d’ex-criminel que d’amie et… Roxanne avait raison ce n’était pas ce qu’elle voulait entre elles. Elle était peut-être réformée, mais le fait que ce marchandage lui soit apparu comme plus simple que d’en parler ouvertement était… ouais, voilà quoi. Il y avait des raisons à ça, Roxanne n’était pas non plus la personne plus ouverte du monde, mais elle avait tout de même fait le premier pas.Ouais, dooonc, hm… Un silence gêné s’était installé. Tu parles d’abord ou je parle d’abord ? Encore plus de silence lui répondit. C’est comme tu veux, je peux commencer ou on peut même en rester là pour…Jenna sortit son téléphone et commença à taper un numéro. Tu as fait des recherches ?Demanda-t-elle en même temps.Euh, pas vraiment. Je supposais que si je devais savoir un truc, c’était à toi de me le dire, lui répondit Roxanne. Elle s’arrêta avant d’appuyer sur ‘Appeler’.Sérieusement ? Elle affichait une expression d’incrédulité, même si elle n’avait en fait aucun mal à y croire. Sa colocataire pouvait être bizarrement sélective en ce qui concerne ce qui était ou n’était pas de son ressort.T’avais dit que tu le gê… Elle fut coupée par une main tendue avec un téléphone en plein appel. Elle le prit et demanda : Je… mets sur haut-parleur ? Jenna haussa les épaules. Elle décida que ça voulait dire oui et le mit avant d’attendre que la personne à l’autre bout du fil décroche. Il n’y avait pas de nom attaché au numéro, pourquoi est-ce qu’elle ne mettait jamais de nom au numéro ? Elle aussi détestait les suspens inutiles pourtant. On décrocha.- Conversation téléphonique:
Ouaip sœurette, qu’est-ce qui se passe ? (Silence de quelqu’un qui l’avait pas vu venir ce coup-là) Euh, allo ? (Toujours sous l’effet de la surprise) Oui ! Euh, c’est pas elle, Jenna, c’est sa coloc, Roxanne ! Oh… (soudain paniqué) Attendez, quelque chose lui est arrivé ?!
Quoi ?! Non !! Elle est juste là ! (Murmure) Dis un truc !‘Lut. Très bien, tant mieux. (plus suspicieux) Est-ce que c’est pour un autre retard de loyer ? (procédant doucement l’information) Oui, parce que vous êtes la personne à qui on paie le loyer. (À lui même) Wow, on laisse vraiment n’importe qui sortir de l’asile. Pardon ? Rien, écoutez j’ai bien voulu être… compréhensif durant le premier mois au vu de votre… situation, mais il faudrait pas abuser et… Est-ce que ma sœur écoutes ça ? (Mentant comme une menteuse) Non. Très bien. Écoutez, je sais que Jenna ne le dira jamais explicitement, mais… le manque d’argent viens surtout d’un côté de votre partenariat… et ce n’est pas le sien. (Irritée) Sans vouloir vous vexer, ce n’est pas ma faute si je suis payé au lance pierre et souvent en retard. C’est un problème que j’ai tenté de… Oui, certes ! Mais vous admettrez que cela n’arriverait sans doute pas si vous aviez un vrai emploi. (Ton de quelqu’un qui s’est pris cette remarque plus d’une fois et pour qui s’est devenu un sujet sensible) Mon travail semble être considéré comme nécessaire à Stagg Enterprise, à partir de là… Rappelez-moi ce que c’est, déjà ? (Irritation très difficilement contenue, difficile de savoir si elle déteste plus le travail ou la personne à l’autre bout du fil) Je dois pousser un chariot à muffin sur six étages, au moins 9 heures par jour afin que les employés en est à leur disposition, (Murmurer rapidement) même si manger en dehors des horaires autorisés et strictement interdit. Des analystes affirment que ça augmente la productivité de… Pas la peine de faire la brochure détaillée. Je pense que vous avez compris où je voulais en venir. Essayer de trouver un emploi qualifié. Je veux dire, vous savez construire des fusées, non ? C’est un peu plus compliqué que ça… (Incrédule) Oui-oui bien sûr, bref, essayer de faire ça. Pour Jenna. (Passive-agressive) Je tacherais de faire de mon mieux. Puis-je maintenant expliquer la raison de mon appel ? Ah oui, c’est vrai. Vous aviez dit que c’était quoi déjà ? (Faussement nonchalante) Oh, trois fois rien. C’est juste qu’un collègue ex-arkhamite est à la recherche d’un appartement en ce moment… Il était à Arkham pour quoi ? Il avait envoyé ses rats bouffés son propriétaire. (Silence) Parce qu’il peut contrôler les rats, c’est son truc. Euh, d’accord… Et donc, il a appris que vous aviez un appartement disponible… (Paniqué) Quoi ?! Nope ! J’en ai plus ! Dites lui ça. (Désolée) Malheureusement, cela ferait de vous le dernier d’une longue de refus… (Sarcastique) Wow, j’ai du mal à y croire ! Et j’ai peur que ça pourrait être celui de trop. C’est à dire ? Celui qui pourrait le faire rechuter. (Silence) Je vois. Si c’est le cas, je suis désolé pour lui mais je devrais prévenir la police. (Diplomate) Je comprendrais, mais je doute que cela aide. Pourquoi ? (Ironique) Vous pensez que les forces de l’ordre soit capable d’arrêter tous les rats de la ville ? (Peu sûr de lui) Eh bien, euh, je… Croyez-moi, vous n’avais pas vu son état et vous ne savez pas de quoi il est capable. (Pause) Toutefois, je pense que tout peut bien se passer si vous m’écoutez. (Méfiant mais résigné) D’accord, qu’est-ce qu’il… Primo, accepter de le prendre comme locataire. (N’aimant de tout évidence pas le plan) Très bien. Par contre, il est possible qu’il est mal compris notre accord et pense avoir aussi droit à un premier mois offert. Quoi ?! Et vous pouvez pas lui dire que… (Ayant clairement sa claque de cette conversation) Oh ! Hé ! J’essaie de vous aider mais je vais pas non plus risquer ma peau. À ce stade, dire la moindre contrariété concernant son futur logement équivaut à demander un allé simple pour Croquettespourratsville. Alors si vous voulez, je vous laisse vous dé… (Paniqué) Nonnon, c’est bon d’accord. Continuer. Bon, juste faîtes ça et on s’occupera du reste Jenna et moi. Aussi, évité la proximité physique. Pas besoin de le préciser. On sait jamais. (amicale) Bon, eh bien, je pense que se serra tout. Passer une bonne journée et Jenna vous passe son… affection fraternelle. Jenna n’avait dit qu’un seul mots durant l’échange, ne laissant rien transparaître de ceux qu’elle pensait. Elle attendit qu’il soit terminé pour dire à Roxanne : Tu es vraiment une garce, parfois.Certes, mais je n’en tire aucune vanité, lui lança-t-elle en même temps que l’appareil. Aussi, il l’a un peu chercher et je sais que tu as apprécié ma manière de le persuader.C’était si évident ? Roxanne sourit, et Jenna ne peut s’empêcher de faire de même. Leurs sourire étaient assez différents. Roxanne avait un sourire de cinéma, le genre qui renvoyé à une espèce d’image platonique de ce que devrait être la joie, elle n’avait été que cascadeuse mais à force de fréquenté le milieu, elle avait du finir par l’attrapé à force de côtoyer le milieux. Celui de Jenna est un trou dans la façade de désintérêt qui était censé caractériser son métier, ce n’était pas qu’elle n’y prenait jamais aucun plaisir, juste qu’il valait mieux éviter de le montrer ; il était donc plus fugace, moins appuyé, moins contrôlé aussi, plus maladroit.Roxanne continua : Juste par curiosité, c’est le népotisme ou le fait que ton frère soit proprio que tu ne voulais pas que j’apprenne ?Les deux ? Aucun? C’était plus compliqué que ça, et, honnêtement, Jenna n’avait pas envie d’en parler maintenant. Oui, elle savait : plus de communication etc, etc ; mais une étape à la fois. Celle-ci suffirait pour aujourd’hui.Je suppose un peu des deux, répondit-elle après avoir rattrapé son téléphone. Aussi, il n’est pas toujours agréable.J’ai remarqué, dit-elle avant de soupirer. Je suppose que c’est mon tour.Sa colocataire acquiesça. Mais, juste avant… Elle ouvrit la porte. Un rassemblement de personnes était en train d’écouter derrière.Ça fait longtemps que vous êtes là ? Demanda Roxanne gênée.Pas tant que ça, répondit l’une d’entre eux. C’est vrai ce que vous avez dit sur le type aux rats ? Continua un autre.Eh bien… Commença-t-elle avant que Jenna ne l’interrompt : Yep. Tout est vrai.Devant le début d’inquiétude qui se lisait sur leur visage, Roxanne se sentit obligée d’ajouter : Mais vous inquiétez pas, il s’attaque pas aux autres locataires.Normalement, ajouta l’autre ex-criminelle, en leur faisant au revoir de la main pour le dire de partir. Évitez de tenter le diable.Une fois qu’ils furent tous partie, Roxanne soupira à sa colocataire : C’était nécessaire ?Mentir à mon frère était nécessaire ? Demanda-t-elle en retour.Oh bordel ! C’est exactement ce dont je par… Elle respira un grand coup pour se calmer. Tu sais quoi ? On oublie ça pour l’instant. Reprenons où on en était.…………………………………...…………………………………………………………………….Elle respira un coup avant de regarder Otis. Elle était confiante, le tout était de faire attention à ne pas déclencher sans faire un, c’était quoi déjà le terme ? Stimulus traumatique ?Normalement, ce qu’elle avait dit à Jenna, ne devrait pas poser de problème. Elle pensa à se racler la gorge avant de se dire qu’elle donnerait sans doute l’impression d’en faire trop.Okay, hmm… Je sais, pour être passer par là, que la vie post-Arkham est toujours compliqué. Enfin, je suppose que tu as jamais vraiment été Arkhamite puisque tu n’as pas été enfermé mais tu vois l’idée ? Il fit une expression signifiant « Je suppose. » Très bien, donc euh… C’est compliqué, et je veux dire… Je sais que si Jenna n’était pas là, j’y serrais pas arrivé. Parce que, les rats sont sans doutes très sympas, j’en suis sûr, mais si jamais tu te retrouves sans toi ni sous après t’être fait arrêté et condamner, tu as besoin d’un minimum d’aide humaine pour t’en sortir.Elle ne pouvait s’empêcher d’avoir l’impression de mal expliquer, c’était souvent comment ça lorsqu’elle exprimait ses pensées, que se soit les raisons de ses actions (qui n’avait qu’à convaincre la justice de l’envoyé à l’asile) ou pour le fonctionnement de ses inventions (dont personne ne semblait vouloir). Au moins, pour le premier, elle pensait s’être améliorée.D’accord, mais pourquoi moi ?Ah, oui. C’est vrai que c’était plutôt ça, la question de départ.Parce que… Je pense que tu mérites mieux ? Il avait l’air dubitatif, ce qui était assez triste si on y réfléchissait deux secondes. Je veux dire, déjà parce que je pense que personne mérite ça, mais aussi parce que, par exemple, Jenna et moi, on a commis des vols planifiés, aidé des criminels notoires, on a vécu de ça, tandis que toi…J’ai juste attaqué et blessé grièvement une personne ? Fit-il d’une voix plate.Oh, je t’en prie, rétorqua-t-elle agacée. Tes rats ont attaqué une personne qui te menaçait avec un pistolet. D’accord, la situation était un peu de ton fait, mais… Elle s’arrêta et observa son regard, puis se face-palma. Évidement. Elle avait parlé de l’incident, ça se posait là en terme de ‘‘stimulus traumatique’’. Quelle crétine.Elle l’attrapa doucement par les épaules. Il y eu une brève crispation, elle regarda la réaction des rats, ils l’observaient tous mais ne semblait pas la prendre comme une menace. Elle l’amena s’asseoir sur une chaise (elle avait placé quelques meubles qu’elles avaient en trop, elle espérait que dormir sur un canapé ne le dérangerait pas trop), ça serrait plus confortable en attendant qu’il se… réveille ? Est-ce que c’était le terme approprié ?Quoiqu’il en soit, il était inutile de continuer les explications, dans cet état cela reviendrait à parler à un automate. Elle ne pouvait pas non-plus attendre que sa lumière se rallume. Elle soupira et interrogea les rats : Il a de quoi écrire sur lui ? Deux d’entre eux se faufilèrent chacun dans une de ses poches, avant de ressortir avec l’un, un stylo, l’autre, une feuille déchirée. Elle devait admettre que malgré tout ce qu’Otis racontait, elle était étonnée par leur intelligence. Elle les remercia d’une grattouille tous les deux et puis écrivit le nécessaire : numéro du propriétaire, démarche etc. Elle hésita un peu puis mit leur numéro et adresse, au cas où. Jenna n’allait pas forcément apprécier, mais elle comprendrait.Dites-lui de ne pas hésiter à appeler en cas de besoin et que je lui laisse ça parce j'irai plus aux réunions, demanda-t-elle aux rongeurs. Arkham n'était pas un bon endroit pour guérir, elle y avait fait de son mieux, mais maintenant il était temps qu'elle en parte définitivement. Prenait soin de lui et… rappelait lui qu’il mérite cette chance, d’accord ? Elle sourit en voyant des rats acquiescer. Elle sortit de l’appartement puis de l’immeuble. Une soirée de tournée en taxi l’attendait, elle en était fatiguée d’avance.- Note:
Jenna a bien finit par donner son avis, mais c'est basiquement le début du post en plus condensé, j'ai donc jugé superflu de le mettre.
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