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Sujet: « Les liens du sang » Mer 3 Avr 2024 - 21:59
Type de RP : Normal
Date du RP : Décembre 2019
Participants: Tian Hong
Trigger warning: Violence | Traffic d'être humains
Résumé: A définir
Les liens du sang
The chains of my past are nothing compared to the wings of my thoughts
La ville était encore animée malgré la pénombre. La lumière défilait à travers les vitres du taxi qui se dirige vers la clinique Blackwell. A l’intérieur du véhicule, la tension est palpable entre les deux passagers que le chauffeur avait ramassés. Le plus vieux a les mains occupées sur une cigarette qu’il rêve de griller. Cette sortie nocturne était loin de lui plaire, son visage laissait paraître aucune réelle motivation. Sa tenue vestimentaire négligée avec une cravate à peine serrée, un trench-coat rapidement enfilé et son regard crispé témoignait de sa nonchalance. De l’autre côté, le plus jeune gardait ses distances avec son partenaire. Ces jambes étaient collées entres elles et se rapprochaient de la portière, ces bras s’était resserré contre sa poitrine. Son regard fuyait celui du plus vieux, il préférait observer la ville défilée devant lui. L’adolescent était animé par une légère rancœur à l’égard de son coéquipier, il lui en voulait toujours. John ne pouvait pas lui en tenir rigueur et se murait dans un silence glaçant, assez puissant pour être ressenti par le chauffeur.
Cassidy était réapparu du jour au lendemain devant la porte de leur nouvel appartement. Il avait passé des heures sous la pluie à errer comme un chiot égaré à la recherche de son foyer. Il était parvenu à s’enfuir de sa prison dorée mais John n’avait jamais trop su comment. Elio était heureux de l’avoir retrouvé sain et sauf, c’était tout ce qui pouvait compter à ses yeux. John s’était contenté d’acquiescer et de prendre ses distances. L’occultiste était en parti responsable de la disparition de l’enfant. La mafia lui avait posé un ultimatum dont il ne pouvait pas se tirer. Il avait dû passer un marché avec eux pour qu’ils épargnent la vie d’Elio en leur livrant leur marchandise. Le marché avait beau s’être fait dans l’ombre, Cassidy n’était pas stupide. Constantine n’était pas innocente dans l’histoire et le télépathe ne pouvait pas pardonner aussi facilement. Pour autant, John pouvait s’estimer chanceux qu’il n’est pas essayé de le poignarder la dernière fois qu’il a croisé son regard. La colère est encore présente mais la haine s’est dissipée au fil des jours.
John prenait un risque en emmenant Cassidy à la clinique. Maintenant que Cassidy était considéré comme le fils adoptif de Strange, la mafia russe était devenue le cadet de ses soucis. John redoublait de vigilance pour éviter de croiser le regard d’un policier ou d’un civil trop curieux qui aurait reconnu le fils du maire. Il avait fait appel à quelqu’un de confiance pour l’emmener lui et l’adolescent jusqu’à la clinique. En croisant rapidement son regard, John avait détecté un début de fièvre. Le jeune russe ne se laissait pas approcher pour confirmer sa théorie, il ne voulait pas montrer ses vulnérabilités. Constantine a rapidement abandonné, Katheleen aurait probablement plus de chance avec lui.
« Hey John, viens voir ça. » John, à l’arrière du véhicule se rapprocha pour distinguer une patrouille du GCPD à quelques mètres devant eux, le chauffeur a levé le pied. « Qu’est ce qu’on fait, on tente ? »
« Non. Arrête-toi. T’as vu la gueule du gamin ? Ils vont le reconnaître en moins de trente secondes si on essaye de passer le barrage. On va continuer à pied. »
La pluie était encore battante, la voiture glissa vers le bord de la route et s’arrêta net. Cassidy n’avait pas besoin d’être bilingue pour comprendre. John est le premier à sortir de la voiture côté route. Il fit le tour de l’arrière du taxi pour rejoindre Cassidy qui tremblait déjà. Son corps était habitué aux basses températures mais son corps ne s’est jamais habitué à Gotham City et son hygiène. Rapidement, John se retrouva face à lui et le força à enfiler la capuche de son sweat pour dissimuler ses traits physiques beaucoup trop remarquables. Cassidy grogna, le geste du britannique était assez brute, presque agressif.
« Je te rappelle que tu es le fils du maire. Cache-toi ou tu vas nous faire repérer. * »
« Putain mais fous moi la paix, Kaziol. Je n’ai jamais demandé tout ça. * »
« Moi non plus.* »
John ouvrit la marche pour s’aventurer en plein quartier de Chinatown. Il s’intéressait plus à son briquet qui refusait de faire briller cette flamme de l’espoir pour griller sa clope. Malgré la paume de sa main qui protégeait sa cigarette et son briquet, le feu se montrait tout aussi capricieux que l’adolescent qui lui emboitait le pas. Cassidy avait camouflé les dernières boucles blanches qui s’échappaient de sa capuche avant d’enfoncer les mains dans les poches de son sweat. Sa tête fixait le sol, il avait accéléré la cadence.
« … Et pourtant, je me retrouve à devoir me trimballer et cacher un gosse comme si je venais de le kidnapper. J’ai connu des soirées plus agréable »
« Je comprends ta langue, tu sais. » son accent russe était assez prononcé lorsqu’il essayait de parler la langue du pays.
« Je sais. Allez, avance, au lieu de grogner. »
« цыка блыат »
Constantine ne connaissait pas aussi bien Gotham City que Liverpool, mais il savait qu’il ne fallait pas vraiment s’éterniser dans ce quartier. Heureusement, Cassidy était suffisamment malin pour qu’il n’est pas besoin d’insister, il avait mécaniquement accéléré la cadence. L’humidité qui commençait à noyer le tissus de ses vêtements devait aussi le motiver. John redressa le col de son manteau, recroquevilla ses épaules pour protéger sa nuque frapper par la pluie battante. Le britannique profita de ce moment de répit et du peu de monde aux alentours pour poser des questions qu’Elio n’avait pas oser demander.
« Qu’est ce qui s’est passé, là-bas ? Qu’est ce que Monsieur le Maire te voulait ? » John n’y va pas par quatre chemins, ils ont suffisamment tourné autour du pot, en espérant que Cassidy comprenne les questions.
« Rien. » l’adolescent est toujours aussi fermé, le britannique ne réagit pas face à ce comportement infantile.
« Si tu veux qu’on arrête ce taré, il faudra bien que tu nous dises ce qu’il se passe. »
« Tu comprends pas ? Tu veux que je te le dises en quelle langue ? Je ne veux pas en parler… * » l’adolescent changea de langue, il n’avait pas de mal pour apprendre les insultes. « Tout ça, c’est de ta faute. Je ne veux pas te pardonner. »
« Je ne demande pas ton pardon. Je te demande ce qui s’est passé avec Strange. »
« Rien. Ferme ta gueule. Avance. »
* traduit du russe
Dernière édition par Cassidy Sverdlov le Mer 10 Avr 2024 - 18:45, édité 1 fois
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Sujet: Re: « Les liens du sang » Mer 10 Avr 2024 - 15:06
Autrefois exotique et mystérieuse, Chinatown arborait cette nuit encore le subtil mélange de la zone de guerre et de la ville post-apocalyptique. Malgré les intenses efforts de la population, si des immeubles poussaient de terre tous les jours, la tâche demeurait immense. Où que regardent John et Cassidy, ce n'est que débris et déchets, seulement remplacés par des zones propres et creuses qui révèlent alors les stigmates de la guerre passée. Impacts de balles, traînées de sang, tags pro ou anti Gant Noir, traces d'incendies, d'utilisation d'explosifs, même l'odeur du quartier a quelque chose de funeste.
Et malgré cette désolation, les gens sont là. Abrités de la pluie par un toit de fortune, un parapluie bricolé ou juste emmitouflés dans des ponchos d'allure militaire, les plus malchanceux se contentent de courir avec quelque chose, n'importe quoi, pour protéger leurs têtes. Ils sont là, aux coins des rues, entrant et sortant des ruines, s'offrant une demi-heure de répit accoudé à l'étal d'une échoppe, à ruiner leurs misérables paies d'ouvriers au noir pour gouter a de la vraie cuisine, mais entre tous, il est certaines silhouettes, certains regards, qui ne sont pas ceux des honnêtes citoyens.
C'est ce cuisinier de food-truck qui s'était arrêté de parler et avait suivi le duo du regard. Cette vieille courtaude qui surveillait la rue avec son tromblon depuis l'étage éventré d'un immeuble. Ce type en costard, éméché, qui leur avait fait signe d'approcher, au grand dam du tenancier du bar miteux qui avait été bricolé à flanc de ruine. Tous à leur manière, ils avaient remarqués, vus, entendus le jeune russe et son protecteur.
Et à mesure que ces deux-là s'enfonçaient plus profondément dans le district, et notamment dans la Little Tokyo bien plus épargnée par ces scènes de désolation, la population se faisait plus présente, les ruines semblaient plus emplies de vies. Les lueurs de fours et de braseros attiraient à eux de petits groupes de désœuvrés et quelques petites entreprises semblaient même fonctionner malgré l'heure tardive.
Ainsi, ils se seraient sûrement décidés à éviter cette poissonnerie sauvage gardée par des hommes en armes, tout autant que cette jeune femme exténuée qui avait tenté de leur refourguer quelques fripes raccommodées et malodorantes. Mais à nouveau, si bien des badauds ne s'étaient même pas aperçus que deux occidentaux bravaient la pluie dans leur enclave, le nombre de regards croisant les leurs, plus souvent méfiants que curieux et jamais amicaux, ne faisait qu'augmenter.
Et alors qu'ils approchaient du centre du district, là où les rues cessaient d'être crevassées, où toute ruine était habillée d'un échafaudage, où l'on voyait plus de gens au travail qu'à lambiner dans leur misère, l'ambiance se fit subitement autre. Postés ça et là, des groupes d'hommes semblaient passer du bon temps, en totale dissonance avec le reste de la population bien morose. Postés aux divers commerces qui avaient rouverts, ils ripaillaient, picolaient et houspillaient ceux qui avaient l'audace d'avoir l'air aussi oisifs.
Et pour sûr, ces engeances là remarqueraient John et Cass', très bientôt. Et à ce moment-là, la police qu'ils avaient tenus à éviter ne risquerait aucunement d'être là pour intervenir. La police n'intervenait pas ici, pas au cœur de Chinatown.
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Sujet: Re: « Les liens du sang » Mer 10 Avr 2024 - 21:26
Les liens du sang
The chains of my past are nothing compared to the wings of my thoughts
La pluie battante frappait lourdement le tissu de leur vêtement. Les deux hommes continuèrent leur ascension dans un silence aussi glacial que la température de l’eau qui leur tombait sur la tête. Cassidy était passé devant le britannique qui avait ralenti la cadence pendant qu’il essayait tant bien que mal d’avaler le tabac de sa cigarette agonisante. Les quelques passants qui croisaient la route des deux hommes s’affolaient pour prendre une direction opposés. Ils continuaient à s’enfoncer dans le quartier asiatique qui se métamorphosaient au fur et à mesure des mètres franchis. Le jeune russe avait le regard curieux malgré sa nuque basse. L’adolescent n’était pas familier de l’architecture américaine, il n’avait jamais voyagé jusqu’à maintenant. Son petit trajet en avion l’avait mis très mal à l’aise mais il n’avait pas le droit de montrer sa peur. Il fallait garder sa fierté, son égo, ne pas exposer ses faiblesses, c’est ce que les malheurs sa vie lui avaient enseigné. Il profita de ce moment d’accalmie pour observer le monde qui l’entourait.
Cassidy et John sont des habitués des quartiers pauvres. Constantine avait grandi dans la pauvreté avec son père et sa sœur du côté de Liverpool, il avait été régulièrement confronté à la misère humaine. Il avait fait partie du décor toute sa jeunesse. Pour l’expatrié clandestin, c’est une autre histoire. Cassidy était le fils d’un oligarque déchu, il avait tout perdu avant même d’en avoir conscience. Il avait passé toute son enfance dans l’orphelinat et ne fréquentais les quartiers chics que pour commettre quelques larcins avec ses amis. Il avait toujours été habité par une certaine curiosité lorsqu’il prenait la fuite de l’orphelinat pour découvrir les quartiers de Saint-Pétersbourg. Il s’éloignait progressivement de Constantine pour observer les échoppes et les différents commerçants. Le britannique grognait intérieurement en voyant l’adolescent dériver de leur objectif pour rassasier sa curiosité. Lorsqu’une femme tenta de refourguer sa marchandise suspecte au jeune garçon. John se rapprocha doucement de l’adolescent et posa sa main sur son épaule pour orienter le reste de son corps en direction de la rue principal.
« Il n’est pas intéressé, merci bien. » L’adolescent marcha quelques pas avec la sensation désagréable de la main lourde de John empestant de tabac froid. « Aux dernières nouvelles, tu n’es pas en vacances. Avance. »
« Ne me touche pas ! » grogna Cassidy avec un accent prononcé des pays de l’Est.
L’adolescent avait quelques problèmes avec le contact physique, c’est un problème qui avait sauté aux yeux de l’occultiste. Le jeune russe sursautait et devenait rapidement agressif. Il chassa la main du britannique d’un geste brutal et accéléra son allure pour reprendre de la distance avec John. Il était encore en colère contre lui, après tout le mal qu’il avait directement provoqué. L’orphelin semblait prêt à lui sauter à la gorge pour le poignarder et laisser sortir cette colère qui bouillonnait de l’intérieur. Cassidy subissait John uniquement car il avait besoin de lui pour l’orienter dans cette ville. Il connaissait bien la ville et ses dangers. Elio aurait très bien pu prendre sa place mais il avait préféré laisser l’occasion au blondinet de racheter ces fautes. Impatient d’arriver à la clinique pour en finir avec cette sortie, Cassidy avait accélérer la cadence. Son corps était encore plus tremblant qu’à la sortie du taxi. Il toussait, éternuait et sentait les premiers signaux d’alertes de son corps.
En redressant la tête, John prit conscience sur ce qu’il redoutait. Les deux hommes ont atterri dans les quartiers difficiles du secteur. Le britannique devait redoubler de vigilance. En redressant sa tête, il pouvait observer des regards s’attarder sur eux. Au milieu de la population du quartier, ils pouvaient facilement être considéré comme des étrangers, deux touristes en vacances, facile à dépouiller. Cependant, ce n’est pas ce qui inquiétait le plus John. Aux yeux des curieux, John n’était qu’un habitant de Gotham parmi tant d’autres mais Cassidy ne passait pas inaperçu. Il avait déjà été introduit par Hugo Strange en tant que son fils adoptif et son apparence physique attirait rapidement l’attention malgré la couche de vêtement mouillé qui camouflait ses attributs physiques si particulier. Il ne tarda pas à attirer l’attention du premier ivrogne qui lui barrait la route pour rapprocher son visage sur celui de Cassidy.
« Heey…Qu’est ce que tu fais tout seuuul gamin ? T’as perduu ta moman ? hahaha… faut pas rest…er là. » Son haleine de chacal arrivait jusqu’au nez de Cassidy qui laissa échapper une grimace de dégoût. Ses yeux colorés regardaient l’alcoolique avec un léger mépris qui ne passait pas inaperçu. « Qu’est ce que t’as à me regaaarder comme ça ? Tu veux jouer les dures ? T’es… t’es un bébé. »
« Non. » L’adolescent n’avait pas réellement compris ce que cet homme lui demandait. « Je n’aime pas ta gueule. * » répondit-il en russe.
« Qu’est..ce qui dit le morpion ? Hic. Attends… j’ai déjà vu ta tronche quelques parts. T’es pas passé à la télé ou un truc dans l’genre ? »
« Non, tu dois faire erreur. Retourne te coucher, t’es torcher, mate. » grogna John en invitant l’ivrogne à se pousser pour le laisser, lui et Cassidy poursuivre leur chemin. « Garde cette capuche sur ta tête, baisse les yeux et marche droit devant toi. * » marmonna-t-il à l’adolescent qui obéit sans broncher. Le ton de sa voix était plus grave, synonyme d’un danger imminent.
« Qu’est ce qui se passe ? * »
« Les murs ont des yeux. Et celui-là t’as reconnu, on ne doit pas s’arrêter… »
« Je ne comprends pas ce que tu dis. »
« Fais-moi confiance. * »
* traduit du russe
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Sujet: Re: « Les liens du sang » Dim 14 Avr 2024 - 16:31
A peine la réplique de John avait-elle émergée d'entre ses lèvres qu'un claquement sonore de peau contre peau se fit entendre par dessus l'eau qui s'écoulait de toute part. Un regard en arrière permettrait au duo de voir l'ivrogne à terre, se cramponnant la joue en regardant avec crainte un loubard pourtant moins costaud que lui. Ce qu'ils pourraient voir aussi, c'est que celui-ci avait son mobile à la main, et les yeux rivés sur eux.
Repérés ? En danger ? Les autres badauds n'avaient pourtant pas l'air étonnés ou apeurés, pas plus que spécifiquement attentif à deux occidentaux, mais alors d'où venait cette sensation de danger ? Etait-ce seulement l'idée d'être reconnu, hors de tout cadre connu ? Il n'était pas si rare que des gens disparaissent dans cette enclave, même avant les évènements du Gant Noir. Les touristes y visitaient pourtant l'endroit sans grande peine, il se disait que les seuls à s'exposer aux ennuis étaient ceux qui voulaient gratter la surface.
Le métahumain et le sorcier ne cherchaient pas les problèmes, alors pourquoi ce mauvais pressentiment ?
« Pas si vite les amis ! »
Si l'amicale phrase aurait pu passer inaperçue, c'est la main levée en avant du duo qui les força à ne pas l'ignorer, ou plutôt ne pas ignorer le groupe d'homme qui se répandait depuis le coin de la rue pour former un semi-encerclement prohibant toute avancée.
L'homme qui avait dressé son imposante main pour former un stop et maintenir une respectable distance de sécurité les analysa rapidement. Lui-même ne semblait pas bien malin, mais pas complètement con non plus, pas comme ses minions qui n'avaient clairement pas des figures de gangsters, et tout juste de voyous.
« Le centre n'est pas ouvert aux touristes. C'est dangereux, il y a des chantiers dans toutes les rues. Il faut venir pour affaire, et porter le casque règlementaire. »
Avec une certaine ironie, il pointa son chapeau kaki du doigt, un couvre-chef qui le protégeait parfaitement de la pluie mais n'aurait servi à rien contre une brique, un débris ou un outil tombé d'un échafaudage. Par contre, à présent qu'ils cessaient de remuer, ses sbires exhibait à présent une certaine panoplie d'ouvrier, particulièrement des masses, barres-à-mines, marteaux et autres outils aussi contondants que menaçants.
« Nous voudrions bien vous laisser passer, mais il faudra nous suivre dans le bâtiment, par là, histoire qu'on puisse vous équiper, et vérifier vos identités. Vous comprenez ? Après tout le mal que vous autres avez fait ici, on ne peut pas prendre de risque. »
Contrairement au regard contrit de certaines personnes qu'ils avaient croisés, ce loubard là ne croyait rien de la crainte qu'il évoquait. Trop fier, trop arrogant, il les méprisait, tous les deux, et avait bien l'intention de les dépouiller, ou pire, et ce hors de la rue ou un traître à son peuple pourraient les filmer pour filer ça à la flicaille de Gotham. Avec un faux sourire terriblement voyant, il les invita d'un signe de main à se rapprocher et le suivre.
Pendant ce temps, ses hommes essayaient de parfaire, subrepticement, le demi-encerclement, se préparant à stopper le gamin et son protecteur s'ils tentaient un contournement. Les seules solutions étaient de suivre, combattre ou s'enfuir.
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Sujet: Re: « Les liens du sang » Lun 15 Avr 2024 - 22:55
Les liens du sang
The chains of my past are nothing compared to the wings of my thoughts
John effectuait une légère pression sur l’épaule de Cassidy pour le guider. L’adolescent ouvrait la marche pour échapper à l’ivrogne qui venait de l’accoster. Même s’il n’en avait pas réellement envie d’écouter le britannique, il se trouvait dans une situation délicate où il était le seul être auquel il pouvait se raccrocher pour sortir d’ici. Intérieurement, le jeune russe avait ravalé ses émotions pour se laisser guider par Constantine. Il n’était pas nécessaire d’être télépathe pour comprendre qu’il valait mieux ne pas traîner plus longtemps dans ces rues. Doucement, l’orphelin a légèrement dévier son chemin pour fuir l’ivrogne. Pour éviter d’être suivi par ce dernier, John s’était permis de lui offrir un petit croche-patte subtile en guise de cadeau d’adieu. Cassidy avait accéléré la cadence pour espérer fuir cet endroit mais les rues du quartier de China Town semblait infini.
A chaque pas, l’adolescent sentait ses forces lentement le quitter. Cette randonnée improvisée lui demandait plus d’effort qu’il ne l’aurait imaginé. Son corps était fiévreux et ses muscles n’avaient plus vraiment la force de faire ces mètres en plus. Ces mouvements sont mécaniques et Constantine peut sentir que son corps commençait de plus en plus à se reposer sur lui. John s’est contenté d’ignorer les signaux d’alertes en espérant qu’il tienne le coup jusqu’à la clinique. Cassidy est plutôt bon pour cacher le mal qui le rongeait petit à petit. Il n’avait pas de mal à minimiser la maladie qui le bouffait. Depuis qu’il avait subi ces expérimentations, en Sibérie, son organisme montrait très souvent ses limites. La maladie faisait partie de son quotidien.
Les deux hommes se sont rapidement fait rattraper par une bande d’ouvrier, inquiet pour la sécurité de deux touristes perdu en plein cœur de Chinatown. John avait à peine eu le temps de dévier leur trajet qu’ils se retrouvèrent rapidement encerclés par ces derniers. Cassidy redressa légèrement sa tête pour observer les hommes. Il avait immédiatement senti le danger. La main à l’intérieur de la poche de son sweat tenait fermement la garde du couteau de cuisine qu’il avait volé à Elio. Malgré le manque de force, l’adolescent était prêt à se battre jusqu’au bout. John l’avait déjà vu à l’œuvre et lui fit un signe silencieux pour l’inviter à ne pas porter le premier coup. Tout deux se savait en danger mais le britannique estimait qu’il devait d’abord analyser la situation avant de faire quelque chose d’aussi stupide. Il ne fallait pas que les quelques témoins qui s’étaient cachés à l’abris des regards, voit le fils du maire avec les mains couverts de sang, cela pourrait empirer les choses.
John observa chacun d’entre où tout en gardant son protégé à proximité de lui. L’adolescent était juste à côté de lui. Sa compréhension de l’anglais était encore un peu trop bancale pour qu’il comprenne les paroles du leader du groupe. Chaque ouvrier avait le droit à son petit outil, le genre de matériel qui est capable de fracasser un crâne en deux avec un peu de force. Les paroles étaient inutiles lorsqu’on connaissait par cœur le langage de sa violence. L’ancien cobaye était adepte de l’intimidation et des menaces dissimulées. Il avait passé sa vie entière à se faire menacer, soumettre pour le détruire. Mécaniquement, John avait pris les devants.
« Ah, je vois que vous êtes prêts à affronter une épidémie de touristes armés de massues ! C'est rassurant de savoir que vous avez des armes appropriées pour contrer les appareils photo et les guides touristiques. »
Malheureusement, ils avaient ciblé les mauvaises personnes. Cassidy était dépourvu d’effet personnel et Constantine n’était pas connu pour sa richesse. Il devait y avoir quelques billets verts chiffonnés dans son porte feuille en cuir. Pour l’instant, l’occultiste gagnait du temps en empêchant le petit groupe de les guider tout droit à l’abattoir. Il avait toujours un plan derrière la tête et, comme à son habitude, il profitait de son baratin pour préparer ses pions. L’adolescent était l’arme parfaite pour se débarrasser de ce petit groupe.
« Utilise-le. * » marmonna Constantine quand il se trouvait à proximité de l’adolescent.
« Quoi ? * »
« Ce que tu as dans le crâne. Utilise-le pour nous débarrasser d’eux. * »
« Je ne suis pas sûr… * »
« Fais-le. * »
Cassidy n’avait jamais aimé utiliser ce qu’on lui avait implanté dans le crâne. Sa télépathie pouvait aussi bien faire des merveilles comme détruire l’esprit d’une pauvre âme. Il n’avait jamais réussi à trouver une stabilité pour les contrôler. Sa télépathie pouvait aussi bien fonctionner les premières minutes avant de se déchaîner. Le jeune russe se considérait comme une bombe à retardement tombés entre de mauvaises mains. John n’avait pas l’air de lui laisser le choix, sa voix était autoritaire, pour lui rappeler qu’il était leur seul chance.
L’adolescent se focalisa sur l’un des hommes qu’il considérait le plus faible d’esprit, ils étaient toujours plus faciles à manipuler mentalement. Il avait simplement besoin de quelques secondes de concentration pour arriver à ses fins et établir une connexion mentale avec sa victime. Doucement, le jeune russe redessinait l’esprit du pseudo ouvrier pour lui retourner le cerveau. Il veuille te dépouiller. Défends-toi. Ce sont les murmures que Cassidy envoyait directement vers sa victime. Le doute avait commencé à gangrener sa psyché.
Malheureusement, ces actions ne sont jamais sans conséquence. Constantine était trop concentrée sur le groupe d’homme pour voir le sang s’écouler des narines de l’adolescent ainsi que de la personne que Cassidy avait ciblée. L’exercice lui demandait beaucoup trop d’effort et le télépathe montrait des signaux beaucoup trop visible de vulnérabilité. John avait besoin d’un instant, une distraction, une seconde pour disparaître avec le gosse et il comptait bien sur lui pour lui apporter ce qu’il veut.
* traduit du russe
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Sujet: Re: « Les liens du sang » Sam 27 Avr 2024 - 13:08
« Tu te fout de notre gueule le canard. C'est triste, nous on veut juste aider. »
Le ton faussement peiné laissa entrevoir un peu plus de malfaisance. Le demi-cercle d'hommes en armes commencèrent à battre gentiment de leurs triques, cherchant l'intimidation plus que la confrontation même. Cependant, tout à leur petit manège, aucun d'eux n'avait vu celui qui faiblissait, tétanisé par le regard du jeune slave.
Le supposé leader du groupe ne semblait pas avoir réellement entendu ce que le petit et son protecteur s'étaient échangés comme mots, non, il avait seulement perçu quelque chose de déplaisant, quelque chose de réellement étranger :
« Des russkov en plus ?! On a déjà assez de yankees qui salissent nos rues. On voulait être sympa mais je pense qu'il vous faut une bonne leçon. Z'avez entendu les gars ?! »
Tous armèrent doucement leurs bras, se préparant à fondre sur le duo pour porter le premier coup et pouvoir les mettre à terre pour s'en donner à cœur joie. Si ce n'était pas juste de l'extorsion mais une ratonnade, alors on leur excuserait de s'être déchaîné, même contre un gosse, et tous ces balourds avaient de la frustration à expier, ça oui.
Rebondissante, la balle de baseball s'éleva entre le duo et leurs agresseurs, avant de redescendre et rebondir sur le bitume, puis contre le mur, avant de repartir rouler sur la route. Incrédule, la majorité du groupe la suivi du regard, jusqu'à ce qu'autre chose ne recentre leur attention.
S'écroulant sur le sol humide, le loubard dont le bouc était déjà imbibé de sang tomba de côté, n'ayant un réflexe de protection que tardif, ce qui lui épargna néanmoins la malheur de voir sa tête heurter le sol violemment. Sonné, il demeura allongé sous le regard de ses comparses.
« Qu'est-ce que...?! »
Ironiquement, malgré la surprise et son air particulièrement… bridé, le chef de bande s'exprima toujours en bon américain, trahissant par la même son écart avec le stéréotype d'une Chinatown rétive à la culture du reste de Gotham City. Cassidy et John étaient bel et bien victimes de "bons" américains, juste à la peau plus claire et les yeux plus fins que les leurs.
Cette réflexion, peut-être que le duo ne l'aurait pas eu, pris eux-mêmes par la surprise, mais celui qui l'avait eu, lui, ne laisserait pas passer cet affront, même mineur, qui allait se rajouter à tous les autres. Et ainsi, suivi le chemin des trombes d'eau qui trempaient tout ce petit monde, une grosse masse sombre atterrit devant Cassidy. Dos à lui, la silhouette écarta sa cape rouge et or en étirant son bras vers l'arrière pour lui adresser sa paume levée.
« Arrêter. Moi, gérer. »
Les mots étaient incertains mais le ton, lui, était chargé de puissance et de confiance. Dans la pénombre de cette soirée pluvieuse, c'est le bruit plus que la vue qui pu susciter la curiosité du russe. L'armure couvrant le bras, excepté le gant fin qui le terminait, était couverte d'écailles brunes et grises. Malgré le mouvement, celles-ci cliquetais à peine et auraient été imperceptibles dans le brouhaha de la pluie si le justicier et l'adolescent n'avaient pas été si proches l'un de l'autre.
Refermant son poing, l'inconnu le releva, puis pointa un index sur les trois hommes en face de lui, ignorant par la même ceux qui étaient sur leur flanc gauche. Il leur cracha son incompréhensible dialecte asiatique avec un ton extrêmement sec et réprobateur. Et si tout le groupe de maraudeur eu un mouvement de recul et de crainte, leur chef fut le premier à se reprendre et répliquer dans la même langue mais avec bien plus de maladresse et d'hésitation dans la voix.
Expiant un soufflement de nez amusé, l'homme en armure tourna les talons pour regarder John. Il ne portait aucun masque, pas même quelque chose pour se protéger de la pluie. Sous sa tignasse noire trempée, les sourcils froncés se trahirent néanmoins en se mêlant à son regard moins dur, et surtout le sourire en coin qu'il peinait à réprimer.
« Reculer. Besoin espace.»
Pivotant à nouveau, avec plus de célérité, sa cape manqua de peu de gifler Cassidy, comme une invitation à prendre la poudre d'escampette. De son côté, l'inconnu semblait leur faire suffisamment confiance pour leur tourner le dos. Haranguant le groupe avec quelques mots bien sentis, sa main gantée de cuir se releva et leur fit signe d'avancer, avec nonchalance.
Ce n'est que lorsque les bandits reprirent confiance et relevèrent leurs armes (excepté le mec à terre qui s'était éclipsé dieu sait où, sans doute apeuré tant par l'expérience surnaturelle offerte par Cass que la balle de baseball en pleine gueule) que Tao releva sa garde, secouant violemment la tête pour en éjecter de longs filets d'eau accumulés dans sa chevelure.
Dernière édition par Tian Hong le Mer 22 Mai 2024 - 17:52, édité 1 fois
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Sujet: Re: « Les liens du sang » Dim 5 Mai 2024 - 22:52
Les liens du sang
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Cassidy semblait ailleurs, son attention étant entièrement captivée par l'esprit de sa victime. La chance insolente de Constantine avait suivi le télépathe, pourtant le stress n'était pas le meilleur catalyseur pour augmenter son pouvoir. L’adolescent ne faisait plus qu’un avec son esprit, il pouvait tout lui faire faire, tout lui faire croire, il pouvait tout reconstruire. Malheureusement, il n’était qu’un prototype, une expérience à peine fini qui présentait encore beaucoup de failles. Les scientifiques le qualifiaient d’une avancée scientifique, un pas de plus vers le sujet tant convoité. Son imperfection avait fini par lasser les individus qui avaient torturé son corps pour arriver à leur fin. A chaque fois qu’il entrait dans un esprit, Cassidy avait la sensation de marcher sur des œufs. Le moindre faux pas pouvait entrainer des conséquences monstrueuses comme le transformer en légume. Il devait redoubler de vigilance et pour cela, il devait ignorer le monde qui l’entourait. L’adolescent n’appréciait pas réellement ses pouvoirs, il les considérait comme dangereux et savait déjà le mal qu’il pouvait faire.
John l’avait mis au pied de mur, il n’avait plus d’autres choix que de manipuler son esprit. Pendant ce petit laps de temps, le britannique avait pris ces propres précautions et commençait déjà à prendre ses distances avec les malfrats. La distraction de Cassidy avait permis au cercle qui les retenaient prisonnier de se déformer. Constantine attrapa le bras du jeune garçon pour l’inviter à reculer avant de se prendre un coup de marteau de chantier mais le corps du télépathe était aussi raide qu’une planche. Il ne pouvait pas le bouger. Conscient de ses soucis de santé, John craignait de lui fracturer un os en forçant davantage. Une grimace dévisagea son visage inondé par la pluie battante, il n’avait pas prévu ça dans son plan d’évasion. Cassidy avait intérêt à remplir son rôle à la perfection pour espérer sortir de China Town vivant. Malheureusement, lorsque l’occultiste jeta un coup d’œil sur le visage du garçon, il ne vit que la maladie et le sang qui commençaient à s’échapper de ses narines.
La chance insolente de Constantine avait fini par le rattraper. L’attention de leur agresseur s’était portée vers une balle de baseball qui avait agressé un premier de leur collègue avant de poursuivre sa route un peu plus loin. De cette petite distraction dont il était difficile de trouver l’auteur, naquit un deuxième problème, beaucoup plus imposant. Il faisait probablement deux tailles de plus que John avec une armure digne d’un voyageur temporelle. Tout comme la petite troupe de faux ouvrier, John se tourna vers cet inconnu qui avait prit les devants. Il profita de cette occasion pour essayer de détacher Cassidy de l’esprit de ce pauvre homme qui avait l’air tétanisé par ce qu’il venait de vivre.
Cassidy reprit son souffle violemment, comme s'il avait été retenu sous l'eau pendant une éternité. Il cligna des yeux, observant les alentours dans une tentative désespérée de se raccrocher à la réalité. Le goût du sang lui brûlait les lèvres, des vertiges menaçaient de le faire chanceler, tandis que la pluie martelait violemment sa peau. Constantine était derrière lui, il posa sa main sur son épaule et recula l’adolescent juste avant qu’il ne se prenne la cape de l’inconnue. Ce dernier le regarda avec les yeux écarquillés, comme si cet homme sortait d’un vieux cauchemar qu’il aurait aimé oublier.
« Ouais ouais, prends tout l’espace que t’as besoin, mate. » Il se tourna vers Cassidy. « Allez viens. On n’a pas de temps à perdre. » grogna John.
Il ne voulait pas prendre le temps de soutenir Cassidy pour l'aider à rester debout. Le maître des arts occultes n'avait pas l'intention de prendre le temps de remercier leur sauveur. Son objectif était clair, quitter China Town au plus vite. John n'était pas assez naïf pour croire en un sauveur surgissant de nulle part. Cet homme pouvait tout aussi bien être un autre agresseur, déguisé en héros. À Gotham City, il ne fallait faire confiance à personne, surtout pas à des hommes qui se prennent pour des justiciers. L’adolescent avait beaucoup de mal à suivre le rythme de son pseudo ange gardien qui essayaient de garder une bonne distance avec ses agresseurs pendant qu’ils étaient occupés à se faire botter le cul par le colosse. Rapidement, Cassidy commençait à montrer ses premiers signes de faiblesse, accompagnés d'un regard empreint de rancœur envers John. Lorsqu'il croyait être à l'abri des regards, il entama un mouvement de résistance en repoussant ce dernier.
« C’est vraiment PAS le moment, là. » rétorqua de nouveau Constantine en sentant cette résistance. « Prends sur toi. On est presque a… »
« Pourquoi tu m’as forcé à faire ça ? Je détesté ça, je déteste faire ça. * » hurla Cassidy sans prendre la peine de retenir ses paroles.
« Putain, tu vas piquer ta crise maintenant ? Parle doucement, je comprends ri… »
« T’étais censé te rattraper sur tes conneries, pas me jeter dans la gueule du loup. Je sais même pas pourquoi j’ai cru que tu pouvais te rattraper après m’avoir vendu à ce fils de pute. * »
« Ok. T’es en colère, tu ne m’aimes pas. Ça, j’ai compris. Est-ce qu’on pourrait avoir cette discussion plus loin ? »
Cassidy foudroyait John du regard. Il n'était pas innocent dans ces mois passés enfermés dans un asile. La mafia avait mobilisé ses gros bras et proféré des menaces pour récupérer leur marchandise, et ils avaient ciblé l'homme qui n'avait pas peur de trahir. John avait toujours considéré Cassidy comme un foyer de problèmes dès le moment où il avait posé le pied dans l'appartement. Il avait déjà demandé à Elio de s'en débarrasser. Aujourd'hui, il le pensait toujours, mais il se retenait un peu plus pour le dissimuler mais l’enfant n’était pas dupe.
Une quinte de toux perturba la conversation enflammée entre les deux hommes. Cassidy tentait de cracher les caillots de sang qui s'étaient formés dans sa gorge. Malgré ses efforts pour paraître fort et dissimuler sa vulnérabilité, elle revenait inlassablement le hanter. L'adolescent recula, agrippé au premier rebord à portée de main, refusant l'aide que John lui offrait pour éviter de s'effondrer. Malgré les tentatives du télépathe pour dissimuler la fièvre et la maladie, elles étaient présentes, le consumant de l'intérieur, et chaque action le conduisait un peu plus vers un état critique
* traduit du russe
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Sujet: Re: « Les liens du sang » Mer 22 Mai 2024 - 18:36
La cape trempée, en vrac sur le sol, venait de toucher la liquide rougeâtre qui se diluait sur le bitume. Trois des cinq loubards avaient été étalés avec une facilité déconcertante et pissaient gentiment le sang sur le macadam et à leurs côtés trônaient leurs armes brisées sans plus de difficulté au contact de l'armure en titane. Bien sûr, aucun d'entre eux n'avaient réellement porté de coup francs et puissants, pris de vitesse par le Guerrier, mais le manche de masse brisé net avait eu l'effet escompté.
Les deux derniers, reculant prudemment sur la route, maintinrent leurs armes de fortunes bien levées, comme si cela pouvait les protéger. Mais le vigilante avait mieux à faire que juste leur casser la gueule :
« Qui te paie ? Qui accepte que vous rackettiez les badauds comme des bandits de campagne ? Demanda t-il dans son excellent mandarin, d'un ton voix aussi guindé qu'impérieux.
- Je te l'ai déjà dit ! Quelqu'un qui n'a pas peur de tuer ! Lui répondit le petit meneur minable qui était bien content d'avoir son dernier sbire en guise de bouclier.
- Seul le Syndicat a droit de vie et de mort ici, doivent-ils statuer sur vos misérables existences ? Répondit le taïwanais en pointant les deux hommes du doigt. A cette seulement évocation, le bouclier humain de la seconde d'avant se transforma en fuyard qui eut tôt fait de s'évanouir dans l'imposant rideau de pluie.
- Hé mais ! Put- Il bluff !Lança le loubard en vain, avant de s'en retourner vers son assaillant.Tu bluffs ! Je sais qui tu es ! Tu es Tao U-Minh ! Tu n'es plus du Syndicat ! Et… et tu es juste un connard de justicier sans couilles !
* * *
Eclaboussant légèrement John et Cass, le pauvre type avait dû planer sur trois bons mètres mais avait surtout glissé sur au moins le double tant le trottoir dégueulait de l'eau que le bitume ne parvenait plus à absorber. Derrière, le justicier bridé prenait visiblement le temps de ramasser, secouer, éponger sa cape avant de la refixer à ses épaules.
C'est avec la même nonchalance qu'il marcha dans leur direction. Fuiraient-ils ? Peu semblait lui importer puisqu'il pointait du doigt le mec qui se cramponnait le bras droit. Epaule déboitée selon toute vraisemblance, et vu la gamelle, c'était pas cher payé.
- Tu vas parler, ensuite tu auras le droit de mourir ! »Lui déclama t-il dans la langue de Mao, histoire de paraitre aussi menaçant qu'il pouvait l'être.
Et pour le coup, si le duo n'avait pas pris la poudre d'escampette, ou s'ils ne s'étaient pas trop éloignés, le Guerrier ne manquerait pas de leur tirer une bonne tronche en biais et offrir son pire accent de chinetoque pour parler la langue du burger :
« Enfant malade. Pluie pas bon. Abri par là. Sec. Chaud. Attendre. »
Et que ça prenne ou pas, qu'ils aient été assez proches pour le comprendre, ou pas, il aurait toujours un connard de criminel à la manque à faire hurler sous la pluie, au moins quelques minutes, le temps de lui faire admettre que s'il allait bientôt mourir, il valait mieux qu'il profite de la vie avec le plus de membres valides.
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Sujet: Re: « Les liens du sang » Ven 24 Mai 2024 - 23:39
Les liens du sang
The chains of my past are nothing compared to the wings of my thoughts
La tension était palpable entre Cassidy et l'occultiste britannique. Ce dernier n’avait pas besoin de comprendre la langue maternelle de son interlocuteur pour saisir la haine profonde qui émanait de lui. L’adolescent luttait contre son instinct primal qui réclamait vengeance. Cet homme le mettait continuellement en danger, malgré ses prétentions de bonne volonté. La seule chose qui empêchait Constantine de recevoir un coup de poing en pleine mâchoire était la fièvre qui rappelait au jeune garçon sa propre vulnérabilité. Un coup de chaud envahit l’adolescent, qui sentit ses forces l’abandonner. Ses jambes tremblaient, menaçant de céder sous lui. Malgré les premiers signes de refus du jeune Russe, Constantine insista, posant ses mains sur les épaules de son protégé pour éviter qu’il ne s'effondre sur le sol détrempé par la pluie d’orage. Il ne pouvait pas se permettre que l’enfant tombe encore plus malade, son système immunitaire ne s’en remettrait pas, et sa vie serait en péril.
Conscient de sa faiblesse, Cassidy n’a pas cherché à la repousser. Il avait baissé les bras. Une violente quinte de toux s’échappa de sa poitrine alors que John traînait son corps jusqu’à un semblant d’abri, un toit en tôle percé, tenu par deux poutres à peine plus solides. Leurs vêtements étaient trempés, et à travers les couches mouillées, le Britannique pouvait sentir les tremblements du télépathe. Habitué aux températures extrêmes, Cassidy peinait à s’adapter en raison de sa maladie, et cette sortie n’arrangeait rien. John surveillait du coin de l’œil la bataille qui faisait rage un peu plus loin, et vit le corps d’un des voleurs planer sur plusieurs mètres avant de s’effondrer à quelques pas d’eux. D'un geste rapide, l’occultiste repoussa Cassidy pour éviter que le corps du malheureux ne s’écrase sur lui, aggravant encore sa fragilité. John avait l’impression de se promener avec un vase en porcelaine qu’il devait livrer en un seul morceau. Le docteur Grandt s’était attaché à cet enfant et à ses malheurs, et il ne fallait pas qu'il lui arrive quelque chose de plus, il n’avait pas envie de se faire sermonner. Tout ce qu’il devait faire, c’était livrer l’enfant à la clinique et laisser Elio s’occuper du reste. Alors pourquoi cette mission était-elle devenue si hasardeuse ?
L’homme qui venait de se faire toute la bande de voleur s’est approché des deux miséreux qui cherchait désespérément un abri. Sa carrure était imposante et très intimidante, Cassidy s’immobilisa de terreur, ses yeux radioactifs ne le quittaient pas des yeux, se préparant à fuir au moindre geste brusque. Mécaniquement, John avait laissé le garçon reculer pour se placer derrière lui lorsque le guerrier s’était approché d’eux. Craignant que ce dernier est remarqué l’apparence reconnaissable du fils du maire, le cerveau de John avait déjà commencé à planifier l’impossible pour protéger sa cargaison.
Contre toute attente, l’homme asiatique, avec son anglais incertain, conseilla aux deux égarés un abri plus sec. John hésita quelques secondes, suspectant un piège, mais la santé de l’adolescent se dégradait de minute en minute. Il pouvait sentir le poids de Cassidy peser de plus en plus lourd sur ses épaules. L’occultiste n’avait plus vraiment de choix, même si c’était un piège, il devait s’y jeter à pieds joints. Il resserra sa prise et se dirigea vers l'abri indiqué, bravant la pluie battante qui semblait mordre leur peau comme de l’acide. À chaque pas qui les rapprochait de l'abri, il sentait l’adolescent perdre un peu plus de vie. Un toit au-dessus de leur tête, des murs pour les protéger du froid. C’était leur seul espoir.
John lâcha l’enfant à peine quelques secondes pour refermer la porte derrière eux. Sans soutien, l’adolescent se laissa glisser contre un mur et s’écroula. N’ayant plus la moindre force, il s’évanouit. Constantine se retourna et rattrapa rapidement Cassidy pour éviter qu’il ne se blesse davantage. Sa main effleura son front, il était brûlant. Il retira son trench pour former une boule avec le côté intérieur encore un peu sec pour le transformer en oreiller et le placer sous la nuque de l’enfant malade.
« Non, c’est pas le moment ! Réveille-toi, tiens le coup » grogna John en cherchant dans ses poches un petit flacon qu’il avait préparé.
Constantine se débrouillait en alchimie, avec quelques ingrédients occultes mélangés avec un peu d’alcool comme solvant pouvaient se transformer en une potion de regain d’énergie pour quelques minutes. Il aurait préféré ne pas avoir à se servir de cette alternative, ignorant à quel niveau sa santé était fragile. Les effets de ce remède miracle pouvait être aussi impressionnante que dévastatrice. Pour espérer réveiller Cassidy, il commença à le secouer un peu, aucune réaction.
« Tu as vraiment décidé de ne pas me faciliter la tâche ! »
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Sujet: Re: « Les liens du sang » Jeu 30 Mai 2024 - 19:00
Si, somme toute, l'endroit était effectivement à l'abri de la pluie et du vent, il ne bénéficiait en revanche d'aucun autre réel avantage. Presque privé de lumière, habité d'une odeur de moisi et d'urine et salement encombré d'objets divers et variés (sauf dans leur valeur), ce n'était ni plus ni moins qu'un taudis sans aucun doute occupé par quelques sdf de bien moindre qualité que celles et ceux que le duo avait pu voir dans d'autres bâtiments.
Ceci expliquait probablement pourquoi l'endroit qu'ils occupaient actuellement était dénué de présence, et même si cela pouvait générer certaines inquiétudes, celles-ci pouvaient tout aussi bien être perçues avec optimisme. Peu de chance d'être surpris, dérangés, menacés par une tierce partie, à moins que...
La grande raie de lumière ne dura que quelques secondes tant la silhouette sembla pressée de refermer derrière elle. A nouveau dans le noir, un grognement doux et un soupir se font entendre, puis le bruit d'un parapluie qui se rétracte. Par les interstices des réparations des murs, les quelques filets de photons permettent seulement de deviner qu'il s'agit d'un homme, un homme portant un manteau long.
« Ou est-ce que- ha, voilà. »
Et sur ces mots, la lumière fut. D'abord projetée au sol dans un large rayon à l'écart de John et Cassidy, l'homme sembla dévisser la tête de sa lampe torche. Ainsi, le rayon se resserra jusqu'à n'être plus que de la taille d'un ballon de foot, et enfin, la tête de la mini-maglite s'ôta pour la transformer en véritable torche.
Tout ce petit manège n'avait duré que quelques secondes et ce n'est qu'à cet instant que l'asiatique leva les yeux vers l'occultiste, poussant une exclamation de surprise tout en dressant son parapluie replié dans sa direction.
« Ho ! Vous- vous êtes le- Hem… qui êtes vous ? Demanda t-il un peu craintivement.
Mais, quasiment coupé dans sa question, la porte du local s'ouvrit à nouveau pour y laisser pénétrer… une petite silhouette couverte d'un poncho kaki. Bien éclairée grâce au précédent arrivant et malgré la fermeture de la porte, la capuche abaissée permis rapidement de se faire une idée sur l'identité de cette nouvelle protagoniste.
« C'est qui l'urgence ?
La question paraissait bête mais ce n'est pas comme si les conditions étaient optimales. Moins surpris par cette entrée que la présence de Constantine, l'homme bridé abaissa un peu son parapluie pour indiquer la présence et la position de Cassidy.
- Lui, j'imagine. Vous allez bien monsieur ?Questionna t-il à l'adresse de l'adulte du duo, cette fois avec plus d'assurance, et aussi une bonne dose d'empathie.Je ne sais pas ce qu'il se passe, mais tout va s'arranger. »
Et alors que l'homme tentait de rassurer Constantine, la petite demoiselle s'était approchée en ouvrant son poncho pour dévoiler une trousse de médecin très "old school". Cependant, arrivé à proximité du blond, elle n'eut d'autres choix que de s'assurer qu'il soit d'accord avant d'oser quoi que ce soit. En tout cas, elle semblait sûre de son coup, et pas le moins du monde intimidée de se retrouver seule dans un endroit bizarre et puant avec deux hommes et un adolescent inconscient, autant dire qu'elle avait sans doute connue pire situation.
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Sujet: Re: « Les liens du sang » Sam 8 Juin 2024 - 17:20
Les liens du sang
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Pour réveiller Cassidy, son ange gardien n’y allait pas de main morte. Il avait commencé à secouer l’adolescent, il l’avait attrapé par les deux bras, soulevant légèrement le haut de son corps. À travers les vêtements épais et imbibés d'eau, Constantine ne se rendit pas compte de l'intensité de la fièvre qui consumait l'organisme du jeune russe. Malgré ses sollicitations assez violentes, Cassidy ne réagissait toujours pas. Il leva les yeux pour observer son front recouvert d’une fine couche de sueur. Ses lèvres étaient légèrement entre-ouverte pour avaler un peu plus d’oxygène. Son rythme cardiaque avait accéléré et sa respiration devenait un peu difficile.
Constantine poussa quelques jurons et reposa la tête de Cassidy sur son vieux manteau, devenu un oreiller de fortune. Le maître des arts occultes se trouvait dans une situation délicate, piégé entre l’autorité civile qui voulait ramener l’adolescent à la clinique et l’état de santé de Cassidy qui se détériorait à chaque seconde. Cassidy semblait plus fragile que de la porcelaine, prêt à se briser au moindre contact. John se demandait ce que la mafia pouvait bien trouver à ce jeune garçon qui demandait tant d’énergie pour être maintenu en vie. Des adolescents de son âge, ils pouvaient en ramasser des dizaines dans les coins les plus perdus de Russie. Il ne s’agissait probablement pas d’une simple marchandise. Peut-être était-il un otage, un moyen de pression contre un politicien ou un oligarque. Pourtant, il semblait incompréhensible qu'ils aient pris tant de mal à l’emmener jusqu’à Gotham City.
Pendant que le britannique était perdu dans ses pensées la porte de l’abris claqua pour faire entrer une troisième personne. Le regard de Constantine se redressa soudainement pour observer d’un regard méfiant cet individu qui sortait de nulle part, tout aussi trempé que les deux hommes. Il l’observa de haut en bas, il ne ressemblait pas aux voyous qui avaient tenté de le dépouiller quelques minutes plus tôt. Il était habillé de manière élégante et abordait l’occultiste comme s’il l’avait cherché depuis un moment. Il n’avait clairement pas la carrure de l’homme en armure qui les avait protégés de la bande, ni la dégaine de la bande qui avait essayé de les dépouiller. John avait légèrement décalé son corps pour devenir un obstacle entre l’inconnu le corps inconscient de l’adolescent. L’homme s’adressa directement au britannique avec un intonation de voix presque craintive, comme s’il faisait face à deux intrus qui étaient entré dans sa propriété privée.
« …Nous sommes de passage. » coupa Constantine pour éviter de rentrer dans les détails et faire comprendre à cet homme qu’il n’était pas une menace et qu’il ne comptait pas se mêler de quoi que ce soit.
L’occultiste fut coupé dans son explication lorsqu’une nouvelle personne entra dans l’abris. Il leva les yeux vers elle. Elle n’avait pas pris le temps de se présenter, elle s’était attardée sur une prétendue urgence que John n’avait jamais mentionnée à qui que ce soit jusqu’à présent. Il leva légèrement un sourcil, il mit un peu de temps à comprendre ce qu’elle entendait par urgence. La venue surprise des deux protagonistes avaient presque fait oublier à Constantine qu’il était responsable d’un gamin en proie à une forte fièvre. La jeune femme avait été un peu plus rapide que lui pour comprendre que l’urgence médicale concernant Cassidy allongé un peu plus loin. John l’observa approcher de ce dernier sans la bloquer. Il découvrit rapidement qu’elle était médecin, elle s’adressa directement à lui pour lui demander si tout allait bien.
« Moi ça va, c’est lui qu’il faut gérer. »
John avait baissé sa garde après avoir été certains que les deux individus n’étaient pas une menace pour eux. Il s’accorda quelques secondes de répit pour se saisir d’une cigarette dans sa boite en carton imbibés d’eau et la coincer entre ses lèvres. Avec le déluge qu’il s’était pris, son briquet se montrait très capricieux et refusait de faire jaillir cette flamme libératrice. Après de nombreuses tentatives voués à l’échec, Constantine devait accepter l’impensable, il devra attendre quelques heures de plus avant d’espérer s’en griller une. Blasé, son attention fini par s’attarder sur l’homme.
« Je dois conduire ce gamin… mon petit frère à la clinique Blackwell. Il a une sorte de maladie auto-immune, mais il n’a plus la force de se déplacer. Ne vous inquiétez pas pour nous, on va trouver une solution. »
Inutile de rentrer dans les détails, John commençait doucement à tisser son histoire recouvert de mensonge pour protéger l’adolescent. Il valait mieux pour tout le monde que l’identité de Cassidy soit cachée aux yeux de tout le monde. Malheureusement, son physique atypique n’arrangeait pas vraiment Constantine pour essayer de noyer le poisson. Son attention se tourna rapidement vers l’adolescent et la femme qui s’était attardée sur lui. Il se rappelait de sa première visite à la clinique, Cassidy avait tellement eu peur qu’il avait essayé de poignardé l’une des infirmières lorsqu’elle a tenté de s’approcher pour le soigner.
« Si j’étais vous, je ferais attention, mon petit frère a la phobie des médecins, il mord très fort. Je crois qu’il a un couteau dans son sweat. Si j’étais vous, je ne prendrais pas le risque. »
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Sujet: Re: « Les liens du sang » Jeu 27 Juin 2024 - 18:49
Rapprochée de l'adolescent inconscient, la jeune femme eut un mouvement d'arrêt un peu théâtral et se recula légèrement pour l'observer avant de demander à Constantine :
« Vous croyez que je suis médecin ? C'est trop gentil ! »
Avec un tantinet de désinvolture et sans doute beaucoup de l'inconscience de la jeunesse, la petite demoiselle posa son cabinet de médecin sur le sol et s'agenouilla à côté. Là, avec précaution, elle approcha son index de la joue de Cassidy, pressa légèrement dessus, puis une deuxième fois, puis posa sa petite main sur son front.
« Effectivement, il devrait aller à la clinique, il n'a vraiment pas l'air bien. »Dit-elle benoitement en relevant les yeux vers l'occultiste.
Néanmoins, visiblement pas décidée à passer pour une gamine idiote et inutile, elle se tourne vers son cabinet de médecine et l'ouvre pour trifouiller dedans. C'est à cet instant que l'homme présent en profite pour reprendre la parole, et avec elle l'attention de Constantine.
« Blackwell ? Ce n'est pas à côté, surtout à pied. J'ignore quelle solution vous cachez sous votre trench mais vous feriez mieux d'attendre le Varan. S'il nous a donné rendez-vous ici, c'est forcément pour vous prêter assistance, croyez moi. Mais je me montre d'une terrible impolitesse, je m'appelle Sin-Mu. »
Accrochant son parapluie au coude du bras portant la lampe torche, l'homme tendis sa main libérée à l'occultiste avec le désir visible et innocent de vouloir le saluer. Pour peu que celui-ci n'ai pas de réaction trop épidermique, la petite infirmière de fortune élèvera la voix de son côté, cette fois à l'adresse de son homologue asiatique.
« Vous êtes pas censé être un vieux dégueulasse de proxénète ? Sing-Mu... ouais, par contre Varan ça sonne mal, Dragon c'est plus cool, plus parlant. »
Dodelinant gentiment de la tête comme si elle avait un air entraînant en tête, elle fini par dégainer une petite ampoule en verre remplie de liquide transparent. La tenant avec précaution à deux mains, elle se retourne vers le pauvre Cassidy allongé et prends sa voix la plus prévenante :
« Alors, si tu es réveillé, dis le moi, par ce que sinon ça va puer fort dans ton nez pour rien. Et si tu peux pas parler, hoche la tête et c'est comme si tu avais dis "le moi". Et s'il te plait, ça va puer vraiment fort mais ne fait pas de geste brusque, si le liquide touche nos fringues, on va devoir les jeter. »
Tenant toujours l'ampoule à deux mains, ou plutôt, deux doigts au milieu, deux doigts sur la pointe à casser, elle approcha les sels de réanimation du visage du jeune russe comme s'il s'était s'agit d'un flacon plein d'acide. Elle allait lui faire passer une encore plus mauvaise journée et son visage dégouté signifiait qu'elle avait une bonne idée de ce qu'elle allait lui faire subir.
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Sujet: Re: « Les liens du sang » Sam 29 Juin 2024 - 13:57
Les liens du sang
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Constantine jetait des rapides coups d’oeil entre les deux inconnus et l’adolescent qui agonisait dans un sale état sous ses pieds. En remarquant cette femme se rapprocher dangereusement de Cassidy, il s’était permis de la prévenir sur les réactions atypique et agressive de l’adolescent. Ce dernier semblait inconscient mais ils n’étaient pas à l’abris d’un réveil surprise et d’une tentative de meurtre. John avait déjà été témoin de sa santé mentale nécrosée et n’était pas réellement habitué à gérer ce genre d’individu, encore moins ceux qui disposait de dons destructeurs. John leva un sourcil lorsqu’elle s’arrêta une seconde dans son élan pour clarifier sa situation professionnelle. Elle n’était pas médecin, mais elle prenait tous les risques pour se rapprocher de l’adolescent et vérifier que ce dernier ne réagissait pas à ces appels et se permettait quelques commentaires supplémentaires. John leva les yeux au ciel et préférait économiser sa salive pour rappeler à cette femme qu’ils devaient justement se rendre à la clinique pour soigner l’adolescent.
Ignorant une quelconque réponse de la part du britannique, l’inconnue fouilla à l’intérieur de son sac pour trouver de quoi calmer le patient. John s’est tourné vers la deuxième personne, un peu moins stupide qui lui rappelait que Blackwell n’était pas la porte d’à côté. Constantine aurait aimé refourguer l’adolescent à la première clinique qu’il croiserait en chemin pour avoir l’esprit tranquille. L’adolescent était recherché, des barrages avaient été installés pour retrouver le fils du maire ou fugueur, certaines rumeurs parlaient d’un enlèvement. Heureusement pour le britannique, les deux étrangers n’avaient pas reconnu l’enfant ou jouaient bien leur jeu. Le maître des arts occultes restait toujours sur ses gardes. Apparemment, quelqu’un était prêt à lui donner un coup de main pour arriver à destination. Il répondit amicalement à la poignée de main tout en préparant un scénario assez crédible pour justifier cette déviation.
« Sebastian Jones et mon petit frère, Liv. » dit-il en montrant Cassidy endormi sur le sol, la tête reposé sur un trench bouchonné et trempé. « Je sais bien que nous n’avons pas pris le chemin le plus court, mais j’ai les poches vides pour nous payer un taxi et notre chemin a dû être dévié à cause de mon petit frère. Il a une grosse phobie sociale et… beaucoup de peur irrationnelle. Il vient tout juste de sortir après deux ans d’asile psychiatrique. Avec toute l’agitation et les patrouilles du GCPD qui sont en alertes, il est très perturbé. Je fais de mon mieux pour gérer ça. Je vous remercie pour votre aide mais il est préférable pour lui, comme pour vous, de rester à l’écart l’un et l’autre. Vous comprenez ? »
John se noyait dans le mensonge, il espérait que son scénario improvisé soit assez crédible pour que les deux étrangers ne se posent pas trop de question sur Cassidy. John jeta un rapide coup d’œil vers ce dernier, surveillant le comportement de la jeune femme à l’égard de sa livraison. Elle s’adressait à lui directement, sans savoir que la langue américaine n’était pas sa langue maternelle et que, même s’il était conscient, il ne pourrait pas répondre à ses demandes. Le corps de l’orphelin russe ne réagissait à aucune de ses tentatives de communication. Doucement, elle rapprocha l’ampoule avec l’odeur nauséabond proche de ses narines. L’effluve avait activé tous les sens du télépathe et son instinct l’avait poussé à se réveiller. Ses paupières se sont redressées d’un coup et son corps avait rassemblé l’énergie suffisante pour lever le haut de son corps d’un coup. Le geste soudain avait réveillé les migraines de Cassidy. Ses yeux se jetèrent sur la jeune femme et cette fiole que son instinct traumatisé qualifiait de drogue, sédatif ou poison. D’un revers de la main, l’orphelin russe repoussa le médecin de fortune et son antidote miracle qui vola et explosa sur le sol, un mètre plus loin.
« RESTE LOIN DE MOI CONNASSE. * » cria Cassidy dans sa langue maternelle. « NE ME TOUCHE PAS. * »
L’esprit confus de Cassidy et la fièvre l’entraînait dans une psychose où il se pensait seul contre tous. Son visage était défiguré par une terreur irrationnelle. Le danger semblait être loin et pourtant, l’orphelin pensait qu’il était en terrain ennemi. John avait envisagé le pire et se retrouva témoin du pire lorsqu’il sortit de la poche de son sweat, le couteau qu’il avait volé dans la cuisine. La pointe de la lame menaçait directement la pauvre femme. Constantine soupira intérieurement et s’approcha du fils du maire pour saisir sa main armée et lui lever le bras pour éviter qu’il ne blesse qui que ce soit dans cette pièce. Heureusement pour John, la maladie rendait les réflexes de son adversaire beaucoup trop lent pour qu’il devienne un menace. Cassidy se contenta de gémir de douleur et se débattre faiblement contre le britannique.
« Calme toi, personne ne va te faire de mal ici. » grogna-t-il en espérant pouvoir calmer l’adolescent, en vain.
« Lâche moi !! T’es en train de te foutre de ma gueule. Tu m’as piégé, tu m’as piégé fils de pu… * »
« Ressaisis-toi, continue à te comporter comme ça et tu vas retourner dans les bras de ton cher papa adoptif. * » rétorqua Constantine avec un russe approximatif mais compréhensible pour l’adolescent. Il avait cessé de se débattre mais ses yeux fusillaient John du regard, comme s’il avait insulté sa mère. « Je vous avais prévenu, il est un peu agressif sur les bords. Faites pas attention, il sort d’un asile, le social c’est pas son fort. »