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Sujet: Créer et faire mourir (PV Talia & le Syndicat) Sam 30 Mar 2024 - 11:14
Type de RP : normal
Date du RP : 11 Janvier 2020
Participants: Talia Al Ghul & Le Syndicat (Tian Hong)
Trigger warning: aucun
Résumé: Forte de son plan d'implantation à Gotham qui ne cesse de s'enchaîner sur des réussites, Talia veut cependant voir plus grand. Sa discussion avec Ra's lui a rappelé certaines perspectives sur lesquelles elle avait déjà réfléchi auparavant, et telle a donc été sa décision de contacter le Syndicat établi depuis la regrettable mort Wong Liang, ou plutôt Tian Hong.
Tenue - Sac - Tenue d'Elena
Pas la première, mais pas la dernière
When I was a kid they always called me a freak and now them little bitches want to look like me.They'll be injecting, imperfecting 'til it starts to weep. You can buy your looks, but you can't change your genes. I'm a straight talker. Fucking say what you mean, want to know where I am from and where the hell I've been. From Persia to Nigeria, London to Jamaica, our ancestors were sailors crossed over the equator . -- feat. @Tian Hong
Elles viennent d'arriver. Ce haut immeuble, sorti si vite de terre se tient face aux deux femmes sortant de ce véhicule noir anthracite, presque aussi noir que leurs tenues. De la circonstance face au deuil respecté par ceux qui ont été un jour les lieutenants de Tian Hong. Elena n'avait certes pas très envie de respecter ces traditions en raison de son pragmatisme et de ses propres valeurs, mais elle avait fait l'effort de se plier ne serait-ce qu'un peu à la demande de sa patronne pour que les choses soient un peu moins décontractées. Après tout, ce n'est pas face à des petits membres de gang du Bowery qu'aujourd'hui elles vont faire preuve de diplomatie. Quoique parler de diplomatie face à ces gusses soit un grand mot, se dit Elena. C'est devant le Syndicat, qui se confronte largement aux Triades chinoises établies, et peut devenir autant un allié efficace du Consortium, comme un ennemi à écraser rapidement si tant est qu'il se révèle hostile.
La mexicaine regarde du coin de l'oeil cette femme, habillée de cette longue combinaison noire qui d'ores et déjà, accompagnée de ses deux gardes du corps, s'avance sans être le moins du monde intimidée par l'immensité du bâtiment, jusqu'à cette entrée. C'est le menton haut qu'elle s'introduit avec Elena postée deux mètres en arrière dans ce hall, où d'ailleurs se trouve un sanctuaire vers lequel Talia Al Ghul se rend avant toutes choses. Elle sort de son sac un porte monnaie duquel elle soutire quelques billets, avant de demander à sa consoeur et partenaire de choix son briquet. Ce sur quoi la mexicaine se pose des questions, mais accède à sa demande. Et là, elle voit. Elle voit Talia plier ces billets lentement, avant d'allumer la flamme dans un bruit de ricoche de la pierre, avant de la placer sur les bouts de ces papiers. Et ainsi, elle les brûle, les place dans ce bol couvert de cendres d'encens et sûrement d'autres billets consumés pour rendre hommage autant aux dieux qu'à cette personne disparue ayant donné sa vie pour Chinatown. Elena s'approche alors de la brune, en lui laissant quelques minutes de silence. Ça, c'est une coutume qui ne change pas d'un rite funéraire à l'autre.
« Dommage qu'il soit mort avant qu'on ne revienne pour de bon à Gotham. »
« On ne peut pas tout avoir. Mais il est vrai que j'avais un fort respect pour lui. »
Bien qu'il n'aient jamais pu se croiser, Talia avait participé de loin à son départ précipité de Hong Kong. Il y avait eu deux stratégies sous ce coup, récupérer via le Consortium ce que Tian Hong avait laissé, mais aussi espérer qu'avec ces largesses cet homme puisse faire quelque chose de grand, ailleurs. Et il l'avait fait, même si cette grandeur lui avait aussi coûté la vie. Un mal dans un bien, en soi. Car aujourd'hui le Syndicat monté sur les ruines de ces attentats et sous le sang de Hong et bien d'autres victimes collatérales était sorti de terre et se tenait prêt à affronter ceux ayant l'outrecuidance de les prendre de haut. Une fois le papier entièrement brûlé, Talia fait signe aux personnes la suivant aujourd'hui de la suivre, pour qu'enfin ils puissent s'annoncer auprès de ces secrétaires. D'un pas mesuré et d'un jaugé certain, la sinno-arabe observe les employés affectés à la tâche en se montrant parfaitement neutre dans son expression.
« Bonjour, je suis Talia Al Ghul, directrice générale de l'A.C.C. J'ai rendez-vous ce matin avec Mr Cheng, Mr Song, et Mr Gao-Lin. À neuf heures. »
Il est huit heures cinquante sur montres et pendules. Pas trop d'avance, ni une ponctualité acérée. Encore moins un retard avéré. Cela laisse le temps à ses interlocuteurs de savoir que leur rendez-vous est là, finir leurs préparations et fomentations nécessaires, et à Talia d'analyser tranquillement les lieux pendant que l'on annonce sa présence et lui désigne les lieux où elle pourra se rendre avec ses gardes, et sa partenaire agissant aussi comme une carte joker si jamais les choses venaient à déraper. Une mesure nécessaire quand l'on est stratège est de savoir couvrir ses arrières et surtout de rester humble face à une possible adversité. Même dans une situation de négociation, de parlementés, il faut se préparer à toutes les évidences.
En attendant qu'on les convie à s'avancer vers une autre salle du rez de chaussée ou bien des étages, les quatre membres de l'A.C.C se décalent et attendent patiemment. Cependant, Elena finit par briser le silence, une fois ses bras croisés sous sa poitrine et ses sourcils froncés. Elle est pensive, contrite.
« Tu crois que Dent, Black Mask ou même Cobblepot seront dans le coup ? »
« Sûrement. Bien qu'ils aient un grand aboyé, ce sont surtout des opportunistes. Ils vont croire que Chinatown est faible. Et je suppute qu'ils ne se doutent aucunement de ce qu'implique un semblant de respect et d'honneur face à des possibles partenaires. »
« En résumé, ils voudront montrer qu'ils en ont plus dans le pantalon que le Syndicat. Quelle bande d'enculés. »
« Langage. »
« Pardon. C'est juste que ... »
« Je sais, Elena. »
La mexicaine passe nerveusement une main sur sa nuque. Oui, Talia sait. Elle sait combien ces trois noms l'obsèdent, l'énervent. Après tout, c'est à cause d'eux que son gang, sa famille, a été massacrée. C'est à cause d'eux qu'elle a failli elle aussi y passer. Alors Elena rumine, serre les dents et soupire un coup. Elle ne sait pas comment Talia fait au quotidien avec de telles ordures, et tels jeux politiques entre organisations. C'est comme si cette femme était faite d'un métal impossible à percer, avec une maîtrise à toute épreuve de ses émotions. Même en cet instant où elle attend perchée sur ses talons, elle est imperturbable, et occupée sûrement à réfléchir à la suite, aux perspectives. C'est parfois sacrément effrayant, mais aussi franchement excitant.
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Sujet: Re: Créer et faire mourir (PV Talia & le Syndicat) Sam 30 Mar 2024 - 23:15
J'ai besoin que ton homme de confiance s'occupe de cette affaire. Ce ne sont pas que des paparazzis. Je sais de source sûre qu'au moins un de ces types est un mercenaire, discutons de ça plus tard, sur une ligne sécurisée.
08h45
C'est entendu. Ho, avant que je parte pour mon rendez-vous, je voulais savoir si je devais te renvoyer ton jet.
08h45
Les fenêtres closes, le hurlement des pneus n'était que faiblement perceptible, par les aérations du chauffage. La LAN EVO réagissait avec une précision irréprochable aux gestes pourtant violents et instinctifs du pilote. Celui-ci, presque distrait, jetait régulièrement un coup d'œil à son smartphone très solidement accroché au tableau de bord.
Fais-le. A moins que tu puisses être dedans avant ce soir.
08h46
Il y avait un peu de tristesse dans la voix restituée par les haut-parleurs du véhicule, de celle qui dit des choses qu'elle n'espère plus vraiment. Le coeur serré, Kento ralentit l'allure et réprima un soupire. Le silence pouvait avoir toutes les significations possibles, mais au bout, il lui faudrait quand même rep-
A plus tard Ken. Aishitemasu.
08h46
Trop tard. L'écran de communication revient automatiquement sur le journal d'appel. Pris d'un geste inutile, le Marchand arrête le mouvement de sa main gantée vers le mobile, bouche entrouverte, et réprime cette fois un geste rageur contre le tableau de bord. Mieux valait ne pas endommager cet import là, même si elle n'avait rien à voir avec la Blue Comet. Plutôt que d'éclater physiquement, il quitta en douceur les quais où il menaçait régulièrement sa vie et celle des dockers bridés, et pris la route du centre du district en lançant un autre appel.
Bureau des pleurs.
08h48
Pas le moins du monde surpris ou offusqué par cette réponse, Kento se racla la gorge et répondit d'un ton aussi détendu que possible.
Prépare les mouchoirs. Il faut affréter le Hawker, tu pars ce soir pour le QG.
08h48
Je suis pas le plus romantique des cadeaux. Attends, le QG ? C'est quoi la patate chaude ?
08h48
Depuis quand tu poses des questions ? Tu vois avec les petites mains si on a des trucs à larguer sur les escales mais l'important c'est que tu laisses ta gâchette à Gotham. Sawada a eu des contrats pour les armes de Scorpiana, donc le FBI est forcément au jus.
08h49
Un râle d'exaspération lui répondit. Trahissant son amusement, le sino-japonais largua un peu de son vague à l'âme et étira ses lèvres en un sourire. Jun était probablement le chinois le plus expressif qu'il connaissait et dans le monde glacial des affaires, et particulièrement des affaires illégales, son attitude et son parler très "occidental" étaient ce qui avait sa réputation.
Une notification sonore sorti le pilote de sa réflexion, un sms de la part de la vieille hôtesse d'accueil du nouveau Triangle d'Or. Terminant un dangereux dépassement sur l'avenue nouvellement goudronnée, Kento fit taire son moteur en montant de vitesse et se laissa couler en appuyant sur l'écran.
Quelque chose dont je devrais être au courant ?
08h50
Mon rendez-vous est arrivé. Nous allons voir si cette dame est à la hauteur de sa réputation. Le Gùn n'avait pas prévu ce genre d'évènement. On va naviguer en terrain inconnu et jouer gros.
08h50
Hm. Alors j'imagine qu'on va encore tous mourir, c'est peut-être le bon moment de te dire que la Blue Comet a été vue dans Old Gotham.
08h50
S'exclamant interrogativement, le Marchand n'eut pour toute réponse que la notification de fin d'appel. Fumier ! Pensa t-il avec une fausse fureur. Il savait ce que Jun avait fait, et aussi utile que l'exercice ait été par le passé, il le détestait de tout son être. Mensonge ? Vérité ? Il aurait aisément fait cracher le morceau à son homme de main, mais c'était trop tard. Pilant net devant l'immeuble, l'homme d'affaire décrocha son harnais et récupéra son mobile avant de s'extirper de la voiture de course.
Derrière, des regards inquiets, des automobilistes locaux qui n'ignorent pas où ils se trouvent. Leur soulagement est palpable lorsque Kento, plutôt que de se diriger vers eux, va pour alpaguer un des types louche sur le trottoir et lui désigne le véhicule. Enfin, il ne faut qu'une quinzaine de seconde pour que le gangster acquiesce docilement et aille prendre les commandes de la LAN EVO pour repartir.
Ne reste qu'un presque quarantenaire, métis sino-japonais, pénétrant dans l'immeuble en réajustant sa veste à peine reboutonnée. Pas un regard pour l'accueil, et les dames à celui-ci n'en ont pas plus qu'un avant de retourner à leurs tâches rébarbatives.
Un coup d'œil à sa montre de luxe, 8h54, Kento repousse sa manche pour cacher à sa vue ce qu'il reste de sa peau et s'avance à pas assurés, ni d'une lenteur craintive, ni d'un empressement suspect. D'un rapide coup d'œil, chaque individu est brièvement détaillé, leur fonction devinée, et lorsque vient le moment fatidique, à la distance à laquelle les gardes du corps commenceraient sans doute à monter en tension, le Marchand se stoppe et offre une honorable révérence à l'adresse de la maîtresse du groupe, une révérence nippone, et non chinoise.
« 女士 Al Ghul. Honoré de vous rencontrer en personne. »
L'asiatique se redresse ensuite doucement et arbore un aimable sourire de façade. Ses gants noirs demeurent néanmoins le long de son corps, raides, ce qui contraste étonnamment avec sa voix posée qui émane de son faciès avenant quoi qu'un peu négligé.
« Kento Gao-Lin, représentant de la Gao Trading Company de Gotham. Si vous et vos collaborateurs voulez bien vous donner la peine de me suivre, nous irons rejoindre vos principaux interlocuteurs, messieurs Cheng et Song. »
Avec patience, l'homme d'affaire guetta les réactions et attendit l'accord de l'intéressée pour lui offrir une autre révérence, plus brève, plus courte, avant de délier ses bras de ses côtés et tourner les talons. Ainsi, il emmena la petite troupe dans son sillage, le pas toujours aussi mesuré, passant d'abord une double porte, un couloir modeste et on ne peut plus lambda, puis une autre double porte où ils atterrirent dans une salle de réunion.
Pivotant à 45° avant de se reculer, Kento annonça d'une voix forte tout en inclinant la tête :
« 女士 Al Ghul. »
Dans la salle plutôt formelle et peu ou prou identique à ce que l'on trouverait dans bien des immeubles de bureaux de Gotham, plusieurs hommes, cinq, se tournèrent derechef en direction de Talia et ses suivants. Trois semblaient vraisemblablement chinois, les deux autres arboraient en revanches des traits typiques de la Corée pour le premier, du Japon pour l'autre.
Au centre, un chinois de grande taille, épais et solide comme s'il avait été taillé dans le bois brut, vêtu d'une longue tunique noire, lança les salutations en s'inclinant légèrement, immédiatement suivi par les quatre hommes disposés à part égale de part et d'autre de sa personnes. Ce n'est qu'une fois redressé, et avoir attendu un bref instant que lui soit retourné ses salutations (ou pas) qu'il s'exprima en ces termes :
« Madame Al Ghul, je vous souhaite la bienvenue dans le nouveau cœur de Chinatown, le Syndicat du Ciel Rouge, ou si nous pouvons nous exprimer ainsi dans la langue de la majorité, Hóng tiān liánméng. »
Dernière édition par Tian Hong le Mer 3 Avr 2024 - 20:03, édité 1 fois
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Sujet: Re: Créer et faire mourir (PV Talia & le Syndicat) Dim 31 Mar 2024 - 11:35
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Elena et Talia discutent un temps d'autres sujets que ceux liés à leur rendez-vous du jour, jusqu'à ce que la sino-arabe remarque d'un bref coup d'oeil le rapide changement de ton de ses deux gardes du corps, et entende un pas inconnu se rapprochant de leur position. Pivotant donc lentement sur ses talons, Al Ghul fait face à leur nouvel interlocuteur qu'elle reconnait immédiatement, sans pour autant ne l'avoir jamais vu en face à face. Il s'agit de Kento Gao-Lin, celui avec qui, quelque jours auparavant, elle avait entretenu de son intention la dite rencontre du jour. Sino-japonais, déchu comme le fut Tian Hong de ses fonctions, lors de leur friction avec la Ligue des Ombres. Un homme d'affaires respectable et porté sur l'étiquette. Chose qui d'ailleurs se voit lorsqu'il s'incline face à Talia. Elle lui rend sa révérence en se penchant à même hauteur, dans un signe de parfaite égalité. Elena, moins au fait de ces coutumes, s'incline aussi, mais bien moins que le reste du groupe.
« Le plaisir comme l'honneur est partagé. »
Répond elle sur un ton on ne peut plus courtois et en affichant un sourire de circonstances ô combien poli. Bien que le style de leur interlocuteur soit plus détendu que le leur (mis à part pour Muñoz qui d'ailleurs dévisage silencieusement Gao-Lin), il n'en reste pas moins rigide et prompt comme l'exige sa position. Il se doit de rester un exemple pour le reste de leurs troupes, et ainsi se plier aux étiquettes de convenances.
« Je vous suis. »
Et ainsi, d'un petit opiné du chef en guise de politesse face à son accédé de requête, le groupe suit Gao-Lin jusqu'à la dite salle de réunion, qui d'ores et déjà se trouve bien plus retranchée et contrastée que ce qu'ils ont pu voir jusque là du bâtiment. Elena en pince profusément ses lèvres, visiblement peu à l'aise face à cette perspective. Non pas qu'elle soit claustrophobe, mais les lieux du genre sont généralement de sacrés couperets. Autre point important, aussi neutre que soit le territoire en cet instant, cela reste en dehors de celui qu'habituellement elles côtoient. Pourtant, Talia a l'air parfaitement détendue, bien qu'elle apparaisse neutre et calme de profil.
« 你们好,先生们. »
Claque-t-elle dans un chinois parfait, en restant le menton haut un temps, alors qu'elle s'avance vers eux un temps pour combler la distance et s'imposer comme le nouvel élément nécessaire à ce tableau magnifique pouvant émouvoir aux larmes les plus anciens membres des yakuzas et triades. Elle s'incline à son tour légèrement, suivie par les trois autres personnes l'ayant accompagnée. Bo Cheng donc, leur fait face. Et il ne déroge pas à sa réputation. Le quarantenaire est imposant de par sa constitution, mais ce sentiment va bien au delà de cet aspect physique. Sec, le regard incisif, on sent l'homme rompu à l'exercice tactique et sommes toutes militaire. Elle comprend pourquoi Hong l'a recruté, et pourquoi il se trouve en ce jour à ce poste depuis ces navrants événements. Quand au Ciel Rouge, Talia ne peut réprimer un léger haussé de sourcils. Car elle connait la signification cachée derrière un tel nom. Il se rapporte certes à feu leur estimé chef, mais aussi parce que ette expression est souvent utilisée pour décrire une situation où le ciel est rouge au-dessus mais sombre en dessous. Chose qui peut être interprétée comme un présage de mauvais temps ou de catastrophes imminentes. La poésie macabre et menaçante est usée dans toute sa métaphore, en somme.
« Je suis honorée de rencontrer les acteurs principaux ayant sorti Chinatown d'un marasme ô combien navrant. Le travail et l'opiniâtreté dont vous avez fait preuve malgré les circonstances rendrait fier tout sage et investi ouvrier, et envieux les plus orgueilleux et jaloux leaders. »
Elle se redresse ensuite, et pose délicatement ses mains sur son ventre, en restant toujours aussi impeccable dans ses manières comme dans son expression face à l'étiquette qui lui est imposée en situationnel.
« Ce nom fait évidemment honneur aux âmes perdues, et donnera à ceux qui tenteront encore de vous faire du tort un message on ne peut plus clair. »
Sur ces politesses données avec franchise, Talia s'avance et attend à côté de son assise, tout comme le fait d'ailleurs Elena ou ses deux gardes du corps. Et dès que chacun s'entend tacitement au prochain mouvement, tout le monde s'installe dans un grand bruit de mouvement synchrones. Talia pose son sac à ses pieds, avant d'apposer ses avant bras sur la table et se tenir droite sur son siège dans une posture dégageant toute sa propre puissance, et sommes toutes son élégance.
« Si je puis me permettre de prendre la parole en premier lieu, sachez que c'est avec regret que le Consortium, ainsi que ma personne parlant en son nom, déplore la perte de celui qui représentait ce Ciel Rouge. »
Inclinant la tête en signe de respect un temps, la brune balaie du regard les différents protagonistes avant de reprendre ensuite la parole, avec toujours autant de mesure et gravité dans cette voix vibrant et consumant l'entièreté de cette pièce.
« Je tiens à renouveler ce que j'ai dit à 先生Gao-Lin durant nos récents et brefs échanges. Le Consortium est ici aujourd'hui dans le but d'établir avec votre Syndicat une relation durable qui renforcera sur le long terme ce que vous avez commencé à reconstruire ici, à Chinatown. Par devoir envers nos semblables, et d'autant plus ceux qui en Gotham ne peuvent qu'espérer recevoir une corde au cou en guise de récompense de leurs modestes, mais cruciaux travaux. »
Et sur ces mots, Al Ghul attend, en renouvelant son inclinaison, consciente qu'il est temps pour elle d'écouter ceux qui ont réellement la main mise sur la situation. Elle n'est après tout ici qu'en temps qu'invitée, et aussi celle qui souhaite. C'est Bô Cheng, Kento Gao-Lin et supposément Sun-Song si celui-ci se présente à un tierce moment, qui sont ceux qui choisiront si oui ou non cette main tendue leur sera profitable sur le long terme.
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Sujet: Re: Créer et faire mourir (PV Talia & le Syndicat) Mer 3 Avr 2024 - 19:58
Acquiesçant à l'aide d'un très léger signe de tête, la distante armoire à glace réceptionna les commentaires plus qu'élogieux de la part de cette puissante étrangère à qui il avait ouvert les portes du saint des saint, tout en la gardant au rez-de-chaussée. Pour sûr, Bo Cheng aurait largement préféré le sous-sol, plus facile pour s'enfuir, plus facile pour piéger un ennemi qui ne s'annonce pas, mais son bras droit le lui avait formellement déconseillé.
Général devenu dictateur malgré lui, le tacticien s'avança à son tour vers son assise mais ne posa pas les mains dessus, pas avant de déclarer, non sans une pointe de réprobation dans la voix :
« Un mémorial impertinent et tape à l'œil. Mais je confesse éprouver une grande fierté à m'être fait offrir une citadelle si supérieure à celle de mon prédécesseur. »
Un bref coup d'oeil vers les murs, le plafond, mais le taïwanais ne les voit pas. Non, ses yeux noirs transpercent la matière, et leur plan même d'existence, s'échappant l'espace d'une seconde dans le passé. Deux ans en arrière, alors que se tenait là le Triangle d'Or. Stupide couverture imposée par la soumission à l'entente de Yamashita. Ce bar n'aurait jamais été un endroit dans lequel le Gùn aurait commandé à Chinatown. C'était au mieux un bunker de quelques étages. L'immeuble présent, celui dans lequel ils se tenaient, était un lieu depuis lequel tout un chacun sentirait la présence du Syndicat, le symbole d'un district définitivement rangé sous la même bannière.
Puis Bo cligna des yeux, et ses pensées se dissipèrent. D'un mouvement de menton, l'asiatique à sa gauche tira sa chaise et lui permis de s'asseoir sans avoir à s'abaisser au moindre geste qui n'aurait pas convenu à sa position. Après quoi, après que Talia et ses suivants se soient eux-mêmes installés, les acolytes du maître des lieux firent de même. De son côté, Kento, avec moins de manière, s'installa sur une chaise plus spartiate, non en bout de table, mais à mi-chemin, seul sur son côté.
Finalement tous installés, l'invitée pris la parole. Elle prenait son temps, flattait son auditoire, elle semblait parfaite à tout égards. Quelles infamies celle-ci pouvait cacher ? Le seul à en avoir idée se tenait juste à droite de Bo Cheng. Chinois amaigri et dont la pâleur faisait d'autant plus ressortir les imperfections de son visage. Le presque quarantenaire avait dû être bel homme jusqu'à encore peu, mais à présent, le nez était de travers, une cicatrice bien franche barrant sa joue gauche jusqu'à suffisamment haut pour expliquer l'absence d'un morceau de son oreille, le côté droit avait subit une brûlure assez forte pour décolorer le cou, l'oreille "intacte" et empêcher la repousse des cheveux sous la tempe. Tian Hong avait porté ses cicatrices avec fierté, Tchang continuait de les arborer comme si elle racontait sa légende, Sun Song commençait à peine accepter de les montrer en public.
C'est cet homme et son regard acéré qui écouta le plus attentivement. Chaque mot était décortiqué avec minutie, et quoi qu'il y en eu peu, et qu'il manqua à ce type l'intelligence de celui qu'il servait, l'ancien Opérateur développa immédiatement ses hypothèses dans son esprit. C'est néanmoins avec une certaine déférence et une soumission ostentatoire qu'il murmura à l'adresse de Bo, trop bas pour être entendu.
Pendant ce temps, les autres demeurèrent coi pour ne laisser transparaitre que leur curiosité à l'égard de l'invitée. S'ils n'avaient pas le mérite d'être présenté, et n'avait pas non plus eu le droit de le faire par eux-mêmes, leurs statures plus que leurs présences semblaient indiquer leurs importances. Aucun d'entre eux n'avait l'air de se sentir de trop.
Ils tournèrent néanmoins la tête vers leur leader lorsque celui-ci répondit à Talia :
« Le Syndicat est honoré d'avoir attiré l'attention et la sympathie du Consortium. Les temps s'annoncent difficiles, et les épreuves qui nous attendent mettront à l'épreuve même les plus vaillants combattants d'hier, privés d'une guerre unilatérale pour s'enfoncer dans celle, plus insidieuse, que nous livrera la pègre Gothamite. »
Avec méticulosité, et un peu trop lentement, l'imposant chinois ôta ses mains de sur ses cuisses et les posa sur la table, les joignant devant lui avant de poursuivre, d'un ton un peu trainant et emprunt de certaines pauses malhabiles.
« Nos ennemis émergent de leurs trous, tentent de profiter du tumulte de la reconstruction pour reprendre leur place, et ce sans avoir payé leur tribut dans le précédent conflit. Ils sentent ce que vous savez. Nos maisons, nos clans, nos familles nous ont tournées le dos, laissés livrés à nous-même contre le Gant Noir. Nous nous sommes préparés au lendemain, nous nous assurerons qu'ils paient toute infamie à venir, et votre soutien providentiel est aujourd'hui accueillit avec une extrême gratitude. »
Le leader du Syndicat fit une brève pause, poussa un soupir peu subtil et même carrément un peu théâtral. Par sa seule attitude, il annonçait la négativité de sa prochaine réplique et ne se fit donc pas plus attendre. A sa droite, le regard de Sun brilla, c'était maintenant qu'il lui fallait capter le moindre rictus, la moindre mimique de la part de la noble Talia Al Ghul.
« Nous avons pourtant le devoir de nous montrer circonspect. Si nul soutien n'est gratuit, tout nous amène à conclure que vos intérêts convergent avec les nôtres, plus que nous l'aurions cru de prime abord. Mais si vous apportez avec vous des ressources providentielles au bien être des nombreux survivants de notre enclave, celles-ci sont également porteuses de vos inimitiés. Le Syndicat s'est préparé à livrer une guerre sans merci contre la vermine de Gotham, pas à s'engager dans un conflit d'envergure internationale.»
Cette fois, le ton était plus adroit, plus assuré. Il ne s'ennuyait d'aucun ambages, d'aucune poésie. Les termes étaient pragmatiques, francs. Il parlait de son monde, celui dans lequel tout se quantifie, et où vaincre dans un conflit ne dépends que de son savoir faire, et non des idéaux, aussi nobles soient-ils.
« Pensez bien que si une personne telle que moi est au dessus des notions de vengeance et de malfaisance, je ne saurais nier l'attrait de la gloire offerte par des victoires d'une telle envergure. Mais même une femme aussi puissante que vous ne saurait me détourner de la tâche qui m'a été confiée. Chinatown ne peut devenir votre fer de lance, ni votre talon d'Achille. Dans votre situation, et la nôtre, votre sympathie est bénédiction et malédiction. Néanmoins, il est entendu que nous n'aurions pas l'irrespect de vous inviter pour rejeter en bloc toute association sans même vous laisser vous exprimer.
Parlez, Talia Al Ghul. Tian Hong écoute. »
Comme pour parfaire un effet involontaire, le coréen et le japonais, placés à la périphérie de l'alignement des cinq, eurent un haussement de sourcil et un regard pour Bo Cheng. Ils se reprirent tardivement, trahissant leur méprise, celle que n'avait pas faite les deux natifs chinois avec leur propre langue maternelle. C'était maintenant au tour de Talia de discourir. Elle avait chantée les louanges, invoquée son plus profond respect, maintenant Bo Cheng voulait entendre ce que la cheffe d'entreprise, la leader, la stratège, avait à leur confier.
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Sujet: Re: Créer et faire mourir (PV Talia & le Syndicat) Ven 12 Avr 2024 - 4:21
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Elena fulmine, bouillonne. Bien qu'elle se tienne à carreaux, ses yeux tire un nombre de balles de silencieux en direction des trois larrons qui conversent et se prêtent leurs petites bassesses. Ce n'est pas comme si ils étaient en train de leur tendre de la viande empoisonnée, si ? Sans doute est-ce par mesure, prudence, en raison justement des ennuis ayant secoué la majorité de Chinatown. La mexicaine se mord l'intérieur de la joue pour se retenir de tout commentaire, ou même ne serait-ce qu'imposer elle aussi son avis à l'oreille de sa boss. Bien que ce soit une partie d'échecs amicale, il ne fallait pas qu'elle perturbe la brune. Tout du moins pas maintenant. Talia écoute donc Bo Cheng en restant neutre, mais pas pour autant en phase à montrer une quelconque vulnérabilité face à ces aimables états de faits. Même dans le silence, il lui faut peu pour attirer l'attention. Un souffle, une caresse distraite de ses doigts sur le revers de son autre main, une légère levée de sa commissure ... un opiné du chef pour remercier la politesse ou confirmer le propos soulevé quand à ses intentions.
Sans doute croient-ils qu'elle vient elle aussi se tailler la part du lion, réclamer un dû. Chose qui au demeurant ne l'intéresse pas, tout du moins pas sous cette forme. Ce n'est pas en tant que donneuse de leçons et encore moins agente immobilière en passe de racheter leurs parts qu'elle apparaît, mais comme potentielle alliée. Face à la réserve de Bo Cheng, elle plisse les yeux et penche légèrement la tête sur le côté, comme si soudainement, elle était pensive. Mais elle en profite surtout pour observer le dernier membre de ce "triumvirat". Écorché, balafré, le regard fatigué mais sec. Elle comprend rapidement que c'est lui qui décortique ses propos. Passant lentement sa langue sur l'intérieur de sa lèvres inférieure avant de proprement se redresser sur son assise, la leader du Consortium qui alors dévisageait un temps Sun Song, reporte son attention sur Bo Cheng qui dès lors, lui demande de parler.
« Bien. »
Commence-t-elle à dire, en signe de prise de parole. Ferme, bien que sous la délicatesse de ses mouvements le propos apparaisse comme une affirmation de cette écoute nécessaire, attentive demandée par les personnes lui faisant face.
« Effectivement, nos intérêts convergent. J'ai à coeur de supprimer comme vous ceux qui n'ont pas su rendre honneur et clarté aux fruits d'autrui. Voyez-vous, c'est comme contempler un magnifique 枯山水, sur lequel de parfaits cercles ont été tracés ... jusqu'à voir une partie indésirable y donner un coup de pied, car il se croit dans son bon droit d'affirmer ainsi qu'à présent c'est son jardin. »
Il fallait poser le contexte, prouver par cette franchise néanmoins poétiquement imagée qu'elle formule un certain respect au travail accompli, qui malheureusement a été souillé des malices et lâchetés d'opportunistes et d'êtres de peu de vertu. Talia baisse le menton un instant, tout comme son regard, pour fixer un temps ses propres mains.
« Cependant ... »
Ses yeux se relèvent, et viennent percer ceux durs de Bo Cheng, non pas dans une notion d'affront, mais d'imposition de présence, pour qu'il comprenne bien qu'elle reste une égale, une alliée.
« Votre référence à un conflit international m'intrigue. Si telle est l'impression que donnent mes propos aux oreilles de votre respectable partenaire, je me dois de réfuter cette malheureuse méprise. Nous sommes ici pour parler de Chinatown et de vous. Si nous devenons alliés, je tiens à ce que cela soit profitable à tous. Pas qu'à une partie. Et nous savons tous que l'ambition perd les grands hommes ... et les grandes femmes. »
Il n'a pas à s'ennuyer d'une quelconque guerre de territoire ou exigence de locaux à Chinatown. Elle a déjà ce qu'il faut avec le territoire grapillé aux Panessa ainsi qu'aux Escabedo. Et bientôt les Penitente esseulés en feront les frais, ce qui lui donnera les clés des cartels de la drogue gothamite. Talia croise ses jambes, et reste droite, impeccable dans ses manières ainsi que dans cette attention toute portée au leader Cheng.
« Je suppose que Simon Hurt est sans nul doute la cause de ces ... prédispositions internationales que l'on me prête. Après tout, le Gant Noir n'est pas qu'à Gotham City. Il se trouve même dans des pays aussi insignifiants et mal gérés que le Mtamba. »
Elle sème ainsi ici et là des informations, prouvant qu'elle connait, qu'elle sait pour le Gant Noir, sa débandade, la possibilité qu'elle ait déjà pu récolter ce qui pourrait les aider dans une vengeance autant d'honneur, que de principes.
« Le Consortium se présente comme durant la période allant de l'incident avec le Gant Noir à aujourd'hui, comme votre allié. Cette fois cependant, nous ne le faisons plus de manière anonyme, sous les fonds 凤. »
Qui veut dire, phoenix. Une manière là aussi poétique d'acter qu'ils ont été là pour alimenter le feu et ainsi permettre Syndicat de renaître de ses cendres, aussi modeste qu'ait été leur contribution.
« Ce que nous souhaitons n'est pas une assimilation de vos forces, ni de vos biens. Chose que je suppute bientôt effective de la part de Cobblepot, ou même de White Shark. C'est assumer ce qu'au contraire aucun n'a fait au moment où vous avez été capables de faire preuve d'humilité. Et établir cette position forte que ni Tony Li, ni Eki Tzu n'ont été capables d'assurer, pour ces idéaux que nos peuples ont toujours voulu viser. L'homme, ses réalisations dans la société, ainsi que la recherche du bien-être et de la prospérité pour tous. »
Cette chose que son propre père souhaiterait viser dans une guerre stérile et obsessionnelle de purification. Mais de son côté, elle fait en sorte que celle-ci soit réellement portée par des individus ayant des considérations allant en adéquation avec la modernité de ce monde, et qui sachent se contenter de ce qu'ils ont. Ce n'est pas en s'étendant par l'invasion que l'on gagne, mais en sachant créer un noyau dur qui sans mal, pourra résister au pire de ce que sont capables de faire certains lapins aux dents rayant le parquet.
« Dois-je encore expliciter mon propos, ou ai-je été cette fois, on ne peut plus claire ? »
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Sujet: Re: Créer et faire mourir (PV Talia & le Syndicat) Lun 15 Avr 2024 - 19:00
La prise de parole de leur homologue fut entendue, écoutée et analysée avec le plus grand sérieux. Six paire d'yeux demeurèrent parfaitement fixés sur elle, et nul ne se permis, pas même Sun, de murmurer quoi que ce soit à l'oreille du maître des lieux. La magnifique femme se voulait on ne peut plus rassurante, tant sur ses intentions que la neutralité de son soutien, ce qui relevait d'un certain paradoxe.
L'esprit plus passif, Bo eu certaines difficultés à assimiler réellement l'idiome idéologique qu'il avait lui-même manié maladroitement l'instant d'avant. Le Général n'était que ce qu'il était, et il ne devait sa position politique qu'à sa figure de vainqueur militaire. Fort heureusement, il pouvait s'en remettre à l'homme à sa droite, et celui, malgré sa gueule cassée et son visage impassible, avait su se laisser porter par les mots de Talia, avant de se tempérer pour les analyser plus froidement.
Quant aux autres, bien qu'attentifs, ils semblaient conserver une attitude de circonstance bien trop similaire à celle des gardes du corps de leur invitée. Comprenaient-ils les implications de l'échange présent ? Seul Kento, assis entre les deux "camps", semblait voir son esprit s'agiter et tenter de démêler une issue, une suggestion, une initiative à porter.
Néanmoins, nommer certains adversaires généra quelques réactions éparses parmi ces hommes, colère, mépris, moquerie. Tous, sans exceptions, semblaient avoir leurs propres opinions de tous ceux qu'ils puissent nommés ennemis, d'hier comme de demain, et aucun de ces noms ne rendit la moindre positivité de leur part. Ils étaient bel et bien seuls, entourés d'ennemis, et sans inspiration autre qu'eux-mêmes, et un homme mort.
Cependant...
« Vous l'étiez déjà. Je ne l'ai pas suffisamment été. »
Pas vraiment un murmure, pas vraiment déclamé avec clarté, la voix éraillée semblait se donner du mal pour faire ressortir son accent taïwanais. Un sourcil levé, Bo tourna le visage sur sa droite, vérifiant par la même que les mots étaient bien venus de Sun Song. Puis, sans se démonter plus encore, ses mains se délièrent, et d'un geste de doigt, il sembla défaire son interdiction de s'exprimer, laquelle avait donc été expressément violée pour requérir cette autorisation.
Une bien étrange violation du protocole, mais y avait-il réellement un protocole établit pour une telle congrégation ?
« Je vous prie de m'excuser, madame Al Ghul, l'homme d'allure brisée posa ses mains à plat sur la table et se redressa légèrement de sa chaise, juste assez pour offrir une nouvelle révérence à leur invitée, Sun Song, chargé de relations publiques. Si nous pouvons parler à cœur ouvert, alors parlons, tous. »
Ouvrant ses bras, Sun jeta un coup d'œil à ses homologues, puis il eut un regard appuyé vers son propre maître. Celui-ci semblait aussi paisible et imperturbable qu'avant, et c'est avec une certaine solennité qu'il s'exprima à son tour, à l'adresse de Talia.
« Puisqu'il semble entendu que nous pouvons vous accorder cette confiance. J'espère que vous ne vous vexerez pas que M. Song, comme M. Gao-Lin, participent activement au débat. Bien qu'ils soient demeurés sous mes ordres ces deux dernières années, ces hommes étaient aussi estimés que moi par Tian Hong, je vous demanderais humblement de les écouter avec autant d'attention que si leurs mots venaient de ma bouche. »
Et la chose exprimée, il se replaça en retrait. Non pas d'une manière grossière, ou à la manière d'un bête pantin qui n'attendait que le moment où il parait éteindre son cerveau. Non, il fit signe à son bras droit de reprendre sa place sur sa chaise, confirmant ainsi qu'il avait non pas le droit de parler, mais que sa place dans le débat était confirmée. Ainsi pu t-il reprendre la parole, librement.
« Si vous me le permettez, je reformulerais plus précisément notre principale appréhension vis à vis de l'influence que votre soutien pourrait avoir sur notre organisation. Vous avez réussie une grande prouesse en écrasant et aspirant autant d'organisation dans la vôtre, et la crainte d'être la suivante ne nous a pas échappée. Après quoi… nos analyses nous ont montrées que vous aviez bien plus à gagner à soutenir les outsider que nous sommes, car vous n'avez pas à craindre nos inimitiés. »
S'arrêtant de parler un instant, le chinois trahis un bref essoufflement. Deux inspirations durant, son regard se déroba à son interlocutrice alors qu'une certaine gêne se faisait sentir. Heureusement, une seconde plus tard, il fut de nouveau là, sûr de lui, l'œil vif et fixe, comme si cet étrange intermède n'avait pas existé.
« Taipei en tête, mais également Tokyo, Shanghaï, Saigon et Séoul, tous enverront leurs forces pour nous briser, reprendre leurs fiefs à Gotham et punir les traîtres. Ceci ne vous fait pas peur, et j'en suis heureux, car sans cela, jamais vous ne seriez venus à nous. Néanmoins, vous devez vous souvenir que si vous êtes suffisamment puissante pour vous rire de la menace que représentent vos ennemis, Chinatown est actuellement sur le fil du rasoir. »
Un bref coup d'œil vers ses homologues, tous hochèrent la tête discrètement, révélant par la même qu'ils étaient probablement les représentants de chaque ancienne faction à présent intégrée au Syndicat, et donc traître à leurs Triades, leurs clans, leurs mafias, leurs familles.
« Si nous pouvons nous targuer d'avoir ici présent un stratège hors pair, il désigna Cheng avec déférence, nous composons avec des forces trop réduites et une influence internationale bien trop ténue pour faire face à VOS ennemis, madame Al Ghul. Me permettrez vous de vous conter ce qui nous a tous conduit à Gotham ? Vous avez passé beaucoup de temps à Hong-Kong, peut-être en avez vous eu vent, spectatrice, voir actrice. »
Bien que le ton de sa voix, toujours aussi désagréablement affaibli, semble tenter de créer une légère connivence, un souffle de sympathie qui allègerait la conversation, son regard trahit Sun. Il savait déjà, et il avait décidé de mettre les pieds dans le plat. Par la même, il démasqua ses compères. Contrairement aux pièces rapportées, ceux-ci avaient sans aucun doute été mis dans la confidence. Mais laquelle ? Restait à voir si le prétendu maître des secrets de Chinatown était à la hauteur de ses prétentions.
Pour l'heure, Talia demeurait maîtresse de la suite de l'échange. Plus de franchise avait permis d'exprimer cette crainte de la voir amener bien pires ennemis que les mafia sur leur pauvre coalition naissante. A elle de rassurer ces hommes qui n'avaient pas l'intention de livrer une guerre pour elle, pas encore en tout cas. Mais le sujet que Sun voulait mettre sur la table ne manquerait pas non plus d'intérêt, à moins qu'il ne s'agisse d'une bête manœuvre de déstabilisation pour qu'elle s'exprime avec moins de manières.
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Sujet: Re: Créer et faire mourir (PV Talia & le Syndicat) Jeu 9 Mai 2024 - 15:38
Tenue - Sac - Tenue d'Elena
Pas la première, mais pas la dernière
When I was a kid they always called me a freak and now them little bitches want to look like me.They'll be injecting, imperfecting 'til it starts to weep. You can buy your looks, but you can't change your genes. I'm a straight talker. Fucking say what you mean, want to know where I am from and where the hell I've been. From Persia to Nigeria, London to Jamaica, our ancestors were sailors crossed over the equator . -- feat. @Tian Hong
La prise de parole au delà des rangs ne contrarie pas Talia Al Ghul. Elle en est même enchantée, car elle peut d'une part connaître un peu mieux les hommes ayant fédéré Chinatown sous cette bannière. Si cela avait été Ra's Al Ghul cependant, il est évident que les vieilles conventions auraient été imposées de manière plus directe et plus dure ... sauf que Talia n'est pas son père, et c'est bien pour cela qu'en Asie sa présence est tant appréciée. Elle sait se montrer à l'écoute de ceux se trouvant dans l'ombre, chose qui dans ses propres expériences de vie ne lui a guère été offert. au point d'en coûter à la Ligue, et ses intrigues. Pour une telle entreprise, l'on peut se douter que celle-ci n'a pas été du fait d'un seul homme, d'un seul esprit. Les trois attablés sont le coeur, mais les mains autour sont le prolongement de ce système vasculaire encore jeune, fragile, mais d'ores et déjà solidifié par leurs propres ajouts. Talia croise les jambes, relève les épaules et porte toute son attention vers le chargé de communication du nom de Sun Song.
Malgré son apparence qui aurait pu en rebuter plus d'un, ou faire dévier le regard (comme celui d'Elena pendant un bref instant), Talia le boit du regard, montrant ainsi qu'il a capté son attention, son mot. Elle se permet même d'opiner du chef pour l'enjoindre à continuer, et lui offrir son respect quand à sa proactivité. Bo Cheng l'enjoint aussi à l'écouter, non sans secouer la tête légèrement, ce qui fait bouger ses longs cheveux dans ce balancier. Elle ne signifie pas sa désapprobation, mais bien le fait qu'elle ne prend guère ombrage de cette intervention, et préfère les voir s'exprimer ... car dans un sens cela lui permet aussi de les étudier, les discerner.
« Comme le dit l'adage, Rome ne s'est pas faite en un seul jour. Mais ajoutons qu'elle n'est pas non plus du fait d'un seul homme. »
Répond-elle donc, à son tour quand au fait qu'ils puissent tous s'exprimer. C'est une manière aimable et intelligente de lui signifier qu'il a voix au chapitre. Tout comme les autres, si tant est que cela reste dans ce cadre offrant à chaque voix la possibilité de s'exprimer sans interférence, ou rebuté de son opinion. La suite des propos l'enchante, et il est soudain possible de voir ces lèvres jusque là si inexpressives s'étirer en un fin, mais présent sourire. L'on pourrait même voir dans l'éclat de ses yeux une certaine excitation fournie par ce bon mot et cette analyse on ne peut plus pertinente. Oui, elle a plus à gagner en ayant un allié capable de connivences. Certes pas égales en poids pour le moment, mais elle fera en sorte que cela soit le cas. Elle le laisse reprendre son souffle, profitant de ce temps pour coller son dos à son assise, et s'y accouder. Ses doigts lissent sa joue distraitement, bien qu'elle soit toujours en train de mirer Sun Song. Il a raison, ils ne sont pas sans ennemis. Qu'ils soient sur le continent Asiatique, ou même plus proches qu'ils ne le pensent, à Gotham même. Mais ils sont assurés qu'une partie des brebis galeuses pouvant en avoir après leurs doigts sont sous le pied, si ce n'est la menace du talon de Al Ghul. La mention quand à son implication sur la fuite de Hong Kong ne l'émeut guère. Car oui, là aussi, elle a eu son implication, et déjà joué ses dés en faveur de Tian Hong. Autant pour faire un pied de nez retentissant à son père et affirmer sa présence là bas en place forte, que pour offrir à ce potentiel l'impulsion pour gager ses ambitions. Cependant, ce n'est pas cette main invisible qu'elle s'apprête à leur conter.
« Pardonnez ma reprise de parole, qui sera sommes toutes longue. Connaissez-vous l'histoire de ce yakuza influent, se devait de mourir par ce qu'ils appellent sobrement là bas la "maladie du travail" ? »
Il s'agit du cancer du foie, en raison du train de vie yakuza. Cigarettes, cigares, alcool à profusion, aiguilles à tatouages et leur encre ... tout cela couplé met en péril cet organe essentiel dans la mécanique interne d'un corps humain.
« Sur les rapports du FBI, on le nommait John Ghoti. Un homme qui miraculeusement, a survécu à ce qui aurait dû le tuer comme tous ses rivaux et camarades, exit les coups de lames et les salves de balles. Comment, en se faisant justement aider par le FBI. Pourquoi ? Pour qu'ils aient à nouveau un pied dans le monde yakuza, qui continue d'ailleurs ses activités aux U.S.A. »
Tora Ishido, de son vrai nom. Brutal, craint parmi les clans japonais. Et pourtant, un homme à abattre en raison de sa trop grande importance, et de la façon qu'il avait de vouloir le seul et unique maître à bord, tel un tyran. Sauf que grâce à une tierce partie ayant eu une conversation on ne peut plus intéressante avec sa femme (la réelle garante de sa fortune), il était tombé de haut. Très haut. Jusqu'à devoir s'en ouvrir le ventre. Les dents de Talia apparaissent sous ses lippes dans un trait blanc aussi affuté que le serait une lame.
« Et ces activités perdurent car j'ai ... "parlé" à Ishido-sama, sa femme. Et nous avons convenu après dévoilé de sa trahison envers ses pairs qu'il serait bon de l'éliminer. Ainsi s'est-il ouvert le ventre, abandonné de toutes parts et condamné par ses agissements on ne peut plus individualistes. »
Cela lui avait valu ses positions à Tokyo, d'ailleurs. Donnant, donnant. Ses yeux se plissent d'autant plus, et son sadisme transparaît. Car oui, bien que Tora Ishido ait pu se donner la mort, Talia avait sommes toutes fait en sorte d'enregistrer ce moment. Des caméras bien placées, et la voilà en possession de l'une des plus grisantes et dramatiques mises à mort du monde du crime. Et soudain, un courant froid, si ce n'est glacial, passe dans la salle. La brune se redresse de nouveau et reprend la parole.
« Je me réfère à cette anecdote pour vous signifier ceci, messieurs. Aussi dangereuse que je puisse vous paraître en raison de ma réputation, sur laquelle votre éminent chargé de communication a pu faire ses recherches, et sans doute glaner quelque information dévoilant mon mon implication dans la fuite de feu Tian Hong ... je sais reconnaître un homme de valeur, et ceux en qui il a su placer sa confiance et sa loyauté. Je n'ai certes pas été là pour le "sauver", si c'est là ce pour quoi l'on peut me blâmer. Mais je ne suis pas une justicière, ni une garde du corps. Je suis la tête d'un consortium de puissances et entreprises asiatiques, et j'agis comme telle. »
Son sourire disparaît, et tout redevient grave, noir, étouffant. Pour autant, ce n'est pas une menace à leur encontre, mais face à ceux qui croient que l'on peut brader les valeurs portées par une personne bien meilleure que ne le seraient trois philanthropes gothamites réunis.
« Un partenariat doit se monter à deux, certes, mais aussi avec ceux érigeant le clan dans ses fondations. Tout comme le sont les mariages de connivence dans nos cultures partagées, messieurs. Pas de plan, d'outils, de matériel pour une maison solide, pas de mariage. Donc si les valeurs de ces fondations en devenir ou reconstruites sont mises en danger, des dispositions sont prises pour que cela n'arrive pas. Je ne me marierai certes pas à l'une de vos trois têtes messieurs ... bien que vos "charmes" ne soient guère à prouver. Mais je saurai me montrer apte à continuer dans la lancée qui a été la mienne. Nous avons bien plus en commun que vous ne pouvez l'imaginer. En idées, comme en ennemis. »
Elle n'est en rien comme les autres criminels, ou autres chefs qui se donnent un genre de leader, alors qu'ils n'ont aucunes manières, aucun respect. Ils se croient au dessus de tous, en oubliant que ce sont ceux forcés à ramper qui sont les plus féroces. Une chute et ils vous équarriront, vous éviscéreront tant vous leur aurait donné faim. Oui faim, de vengeance et de domination.
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Sujet: Re: Créer et faire mourir (PV Talia & le Syndicat) Jeu 23 Mai 2024 - 22:33
Si le hong-kongais et les deux taïwanais, définitivement plus aux faits que leurs comparses, s'étaient fendus de regards discrets mais entendus, ils avaient pourtant conservés quasiment tout de leur solennité. Si leurs manières de gangsters et leur camaraderie faisait de son mieux pour ressurgir même à cette table, ils les réprimaient avec vaillance, délivrant à l'adresse de Talia une attitude quasiment irréprochable. Leurs comparses anonymes, de leurs côtés, semblaient peiner à suivre la cadence, et même s'ils gardaient pleinement leurs sérieux, leurs regards avaient perdus un peu de leur lumière alors que leurs esprits s'étaient perdus en réflexion.
« Aucun d'entre nous n'était présent pour sauver Tian Hong. Mais un était présent quand même. Lui seul sera blâmé, ponctua Bo Cheng de sa voix pragmatique et profonde.
- S'il l'est un jour, lâcha le sino-japonais toujours posté entre les deux groupes, avant de se reprendre puis se répandre en excuse,pardonnez mon interruption. Les semaines passent et… puisque nous parlons de fondations, je me dois de partager un sentiment que je sais partagé par certains d'entre nous. »
A ces mots, ses mains se déjoignirent, celle du côté du Syndicat désignant tour à tour le japonais et le coréen qui acquiescèrent avec assurance mais ne tinrent pas pour autant à se mettre en avant.
« A cette table, d'autres en dehors. Permettez, Directeur Cheng, mais la noblesse d'être au dessus de la vengeance ne vaut pas tant que le respect que nous aurions à nous venger, au moment même où le monde nous considère comme au plus affaiblis, repris l'homme d'affaire d'un ton respectueux. Après tout, si tous avaient le droit de parler à ce chapitre des négociations, c'était là un point des plus intéressant à évoquer.
Néanmoins, ne laissant pas l'occasion à Talia d'immédiatement donner son avis sur la question de l'Assassin et de la meilleure conduite à tenir vu ses crimes, Sun mis son propre grain de sel :
- L'Assassin est encore intouchable à l'heure actuelle, un point, c'est tout. Encore que… celui qui allait devenir le Gùn de Gotham City s'était aussi estimé intouchable, il y a presque trois ans, à Hong-Kong. »
L'attention toute reportée sur Talia, le prince des secrets de Chinatown poursuivit, reprenant élégamment la main depuis cette parenthèse qu'il semblait hautement réprouver, peut-être simplement par ce que ce n'était pas le bon moment d'étaler cela sur la table.
« Le Bambou Uni a perdu une place de choix dans les cercles d'affaires Hong-Kongais. Tout ça par ce qu'une orpheline costumée a utilisé cette Triade, utilisé les liens indéfectible de deux frères d'armes, pour commettre une erreur sans commune mesure. Et aujourd'hui…
Les poings de l'homme au visage charcuté se serrèrent sur la table devant lui. Il souffla, tenta de dominer sa colère, à moins que ce ne soit autre chose, quelque chose de douloureux. Détournant finalement le regard, les yeux embués, il attrapa une des bouteilles d'eau disposées sur les tables et s'en désaltéra non sans gène.
- Veuillez l'excuser, il est des épreuves encore difficiles à surmonter. Ce que M. Song voulait vous expliquer, Mme Al Ghul, c'est que nous n'avons pas été que victimes spectatrices, ou figurants de second plan dans la dernière guerre. Simon Hurt a agit pour des motifs futiles, puérils même. La preuve même que bien des maux de ce monde dépendent… comment dit-on déjà ?Redemanda t-il quand même à son chargé de com.
- N'en faisons pas trop, Directeur… Mme Al Ghul ici présente sait que la majorité du pouvoir mondial se trouve entre les mains de gens bouffis de complexes et de maladies mentales. Hurt en tenait une couche, ça oui. Tout comme ses adjoints. Egaux aux terroristes qui ressentent le besoin de tuer et effrayer pour… attirer l'attention des vigilantes… »
D'un geste vif mais pas brusque, Sun reposa la bouteille vide devant lui, toussa une fois, une seule, et se décida à recentrer et conclure son propos. Non pas qu'il aurait été inintéressant de débattre des figures paternelles de tous ceux qui éprouvait l'irrépressible besoin d'attirer l'attention du Batman, mais que cela pourrait être une conversation fort agréable quand Chinatown serait à nouveau resplendissante.
« Je n'ai pas à cœur de décider de la valeur de la vengeance, madame Al Ghul. Nous devons en revanche statuer, ici, maintenant, à cet instant, d'une idée que nous devrons forcément partager. Quels que soient les évènements personnels secouant nos vies présentes et passées, tout comme les vies de chacun et chacune d'entre vous, lança t-il en désignant Talia, Elena et leurs gardes du corps d'un élégant signe de main,jamais ces évènements ne devront venir interférer dans nos affaires. Nul fantôme ressurgit du passé ne menacera notre cause, aucun amour ne fragilisera notre idéal, aucune filiation ne passera avant Chinatown. »
Et c'est avec une certaine théâtralité que l'homme qui prétendu tout savoir se hissa de sa chaise, se pencha sur la table et observa l'assemblée, TOUTE l'assemblée, mettant chaque individu présent à l'épreuve de son regard et de son jugement. L'homme ne réclamait pas cette discipline par pur caprice, ou par effet de style. Il savait que tous ici s'étaient intérieurement gaussés de Tora Ishido, tout sauf lui, lui qui savait que tous ici auraient un jour une bonne raison de trahir la cause pour laquelle ils négociaient aujourd'hui même.
Et loin de chercher à déstabiliser leur invitée, sans doute son regard eut-il un effet bien plus prononcé sur ses comparses, ce qui ne les empêcha pas de braver son jugement et le faire se rasseoir avant d'être définitivement ridicule.
Le moment venu, si le Consortium approuvait, le Syndicat approuverait avec la même force. Et sinon… dans les deux cas, l'héritière de la Ligue des Ombres aurait sans doute bien des choses à dire.
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Sujet: Re: Créer et faire mourir (PV Talia & le Syndicat)