Ce monde que nous subissons [PV]

Type de RP : RP Normal
Date du RP : Avril 2020
Participants: Connor Kent - Miss Martian
Trigger warning: Aucun
Résumé: La guerre semble reprendre à Gotham. Mais le Chevalier noir est en proie à de nouveaux démons. Il souhaite avoir un peu plus d'alliés dans sa quête.

The Dark Knight

Les rues serpentent dans tout Gotham City, ma ville, chaque rue est empreinte d'une histoire que j'ai apprise au fur et à mesure. Chaque parcelle de cette ville avait eu un impact historique, et tout cela était gravé dans ma mémoire, car je me fondais en Gotham, je me fondais dans ma ville pour mieux la comprendre et mieux la saisir, mieux m'approcher de ce qui faisait le malheur total de ma ville. J'essayais de comprendre tout ça, de comprendre pourquoi un père de famille peut se transformer en tueur, ou bien pourquoi un gamin peut se tourner vers le crime. Bien sur, les réponses ne sont pas difficiles à déterminer, mais la drogue, le manque d'argent, est-ce que tout ce que Bruce Wayne faisait était vraiment utile à cette ville ? C'était comme si la ville en broyait plus, qu'à chaque goutte d'eau, un torrent d'eau polluée était multiplié par mille. Toujours, et encore, quiconque faisait une bonne action voyait son approche devenir monstrueuse par un karma presque incompréhensible. Si un homme faisait quelque chose de bon, automatiquement, à Gotham, quelque chose de mauvais le guettait, et s'abattait inéluctablement sur lui. Comment pouvais-je comprendre Gotham City ? Je tentais sans cesse de voir son schéma mais ma vue restait brouillée. Comprendre Gotham, ce n'est pas seulement comprendre son histoire, c'est aussi s'adapter dans une ville jungle urbaine et inhospitalière.

La situation s'envenime à Gotham City. Tellement de mauvaises nouvelles étaient tombées dernièrement ... Le retour du Joker, la ville de Gotham City qui s'embrase une nouvelle fois, et pour finir, la mort d'Alfred qui restait toujours quelque chose de difficile à supporter. Ajoutons à cela, la fatigue et le déclin moral dont je fais preuve. Chaque jour un peu plus, je me tâte à parler à Ra's Al Ghul pour lui demander de l'aide, pour faire revivre Alfred. Chaque jour, je lutte. Encore, et toujours. Gotham City avait subit un coup fatal. Un coup dans le dos, et d'une force puissante, qu'elle venait d'ébranler toutes ses fondations. J'avais erré depuis cette nuit fatale, cette nuit où j'aurais dût être sur le qui-vive, et je n'avais pas prévu une attaque d'une telle ampleur. Dans mes pensées, je m'attendais à autre chose, quelque chose qui sommeillait, quelque chose de plus dangereux.

Immobile, dans la Batcave, j'observe les derniers relevés qui entrent sur le bat-ordinateur. Des nouvelles du JT du soir, qui annoncent les derniers évènements en date. De mauvaises nouvelles, encore, et toujours. Je me tenais bien droit, réfléchissant à la situation, et priant pour que Gotham ne cède pas à la panique. Un souhait hélas, bien maigre, car l'Homme panique quand ses repères sont brisés, quand sa vie est chamboulée, les gens deviennent fous, et cela m’inquiétait ... Il n'en faudrait pas beaucoup pour pousser les gens au mal. Et j'avais peur, au fond de moi, que tout Gotham ne s'embrase grâce à une allumette. Et des allumettes, beaucoup avaient craqué ces derniers mois. J'avais vu des choses, difficiles, et impossibles à comprendre pour un humain. Un simple humain. Une voix dans ma tête résonne, celle d'Alfred. Sa voix, du moins, mon imagination me porte à la question : Est-ce que tout va bien ? Non. Cela n'ira jamais bien, la ville a toujours besoin de Batman, plus encore que jamais. Batman se doit de continuer, et malgré tout ce que j'ai enduré, la fatigue, la colère, la dépression, tout cela doit passer au second plan. Sans cesse.

Ma promesse faite sur la tombe de mes parents doit continuer.

Toujours.

Encore.

Inlassablement.

Des images effarantes d'une nouvelle évasion de l'asile d'Arkham. Jack Ryder est sur le terrain et ...

23h22

Un groupe de motards s'attaque à Chinatown, un carnage sanglant et ...

23h24

Le procureur Spencer : Héros ou salaud ? Ses actions, qu'en penser ? La suite dans notre édition de ...

23h26

La cour des Hiboux revendique une attaque et le vol d'un virus dangereux dans les installations de Daggett Industries. Les instances sanitaires sont inquiètes du ...

23h28

Un monde fou. Un monde flou. Ininterrompu d'horreurs qui continuent à s'accentuer dans ma ville. Et à peine reconstruite, elle continue à supporter les nombreuses horreurs perpétuelles. Comme à son habitude. D'un geste, je quitte ma stature immobile pour éteindre les écrans. Toujours vêtu de la cape et du masque, j'avais pris une décision. Difficile, et malgré tout, il m'en coûtait. Batman avait failli. Et cela, je ne pouvais pas me le permettre. J'avais pris une mesure radicale pour épauler la lutte contre le crime, mais aussi ... Pour préparer ma succession en quelque sorte. Ce que je m'apprête à faire pourrait très vite se retourner contre moi, et je pense que je pourrais même tout perdre suite à cette mesure que je prendrais bientôt. Ce pourquoi Dick, Tim, Barbara et les autres, auront besoin d'un soutien émotionnel. Certaines choses doivent être faites, et je ne peux pas aller plus loin dans cette impasse. Je suis emmuré, je suis brisé. Et malheureusement, pour sortir de cet état d'esprit qui me détruit, au fur et à mesure, jour après jour, j'avais pris une résolution. Je devais le faire. Les ordres, ils les connaissaient déjà pour la plupart. Le but de cette phrase, c'était de leur rappeler que même dans les plus sombres ténèbres, notre garde ne doit jamais s'éteindre. Que nous ne devons jamais faillir à notre mission. Ou bien nous réussissons à sauver cette ville, ou bien nous mourons en héros. Agir, selon son propre chef, agir et s'unir. Agir et combattre sans cesse et ce malgré ce qui venait de se passer.

Je dois le faire.

Martian. Connor. Est-ce que vous me recevez ?

Ce monde que nous subissonsFT. Bruce Wayne & Connor Kent « Tu vas faire partie d’une équipe »

C’était les mots prononcés par J’onn J’onzz quelques jours auparavant. Ces quelques petits mots avaient immédiatement mis des étoiles dans les yeux de M’gann. Une équipe, c’était son rêve. Comme la Justice League. Comme ces héros qu’elle admirait tant. Elle allait travailler main dans la main avec des êtres extraordinaires, courageux et droits. C’était tout ce qu’elle avait toujours voulu. Alors elle inonda son oncle de dizaines de questions, mais il répondit à très peu d’entre elles. C’était un projet lancé et mené par Batman, le seul et l’unique. C’était lui qui serait le mentor et le responsable de cette équipe. Qui la composerait ? Aucune idée. Quelles seraient les missions ? Précisément, Martian Manhunter ne pouvait pas répondre, mais il indiqua que l’idée était de protéger Gotham et d’épauler les héros déjà actifs dans cette ville. Quand, où, quand et comment, ça par contre, il ne pouvait le dire. Il donna un téléphone portable à M’gann – ce qui n’était pas du tout intuitif pour la jeune femme, puisque les martiens n’avaient besoin de rien d’autre que de leur esprit pour communiquer entre eux – en lui expliquant que le grand Batman la contacterait via cet objet le moment venu. Et en attendant, elle était libre de faire ce qu’elle voulait, tant qu’elle restait dans les environs de Gotham.

Les premiers jours, J’onn resta avec elle, profitant de la présence sur Terre d’un membre de son immense – et c’est un euphémisme – famille. Il reparti ensuite à ses occupations de super héros, promettant à M’gann de revenir la voir souvent. Une fois seule, dans une ville qu’elle ne connaissait pas, sur une planète totalement différente de la sienne, la jeune martienne décida de faire du tourisme. Aller là où le vent la menait, passer des heures à suivre le soleil, à observer les humains et les paysages, décortiquant la mode en passant dans des boutiques… C’était une touriste spatiale, après tout !

Un jour, alors qu’elle était dans un parc à observer les animaux et à profiter de la douce chaleur du soleil, le téléphone confié par son oncle sonna. Enfin ! La jeune femme attrapa l’objet électronique, avant de le laisser glisser. Il tomba par terre, puis roula sur quelques mètres. Quelle idée de s’être installée sur une pente ! Elle savait pourtant bien qu’elle était maladroite… Oh non, et si elle ratait cet appel ? Et si Batman était du genre impatient et qu’il la virait de l’équipe dans laquelle elle n’était même pas encore juste parce qu’elle avait mis trop de temps à répondre ? Les héros devaient toujours se tenir prêts et être réactifs, elle le savait pourtant ! Megan se précipita sur le téléphone, l’attrapant du bout des doigts et faisant un roulé boulé dans l’herbe. Découiffée et avec quelques brindilles dans les cheveux, elle se redreesse et finit par décrocher. Une voix grave au bout du fil prononça une partie de son alias, ainsi que le prénom d’un certain Conner, avant de demander s’ils le recevaient. Un grand sourire aux lèvres, et alors que son cœur battait à tout rompre, M’gann répondit « Ici Miss Martian, je vous reçois ! Je suis prête et j’attends vos indications ! » Elle parlait vite, et presque trop aigu. Est-ce que n’importe qui l’entendant pouvoir deviner son excitation ? Certainement. Elle se releva et passa rapidement sa main libre sur le tissu de sa robe pour retirer l’herbe, puis elle attendit patiemment les ordres.

Ce monde que nous subissonsFT. Megan Morse
FT. Bruce Wayne / Batman
Quelques heures à peine après être sortie de Cadmus, après avoir découvert le monde tel qu’il était vraiment et non pas comme un simple souvenir qu’il lui avait été mis dans la tête, le clone Kr3, qui se faisait appeler Conner Kent - ou Kon-El pour les intimes – alias Superboy, choisit de ne pas rester passif et de devenir un Justicier. Saluant d’abord l’enthousiasme dont faisait preuve le jeune clone, Nightwing dut ensuite le calmer légèrement en lui expliquant qu’il n’était peut-être pas encore tout à fait maître de ses super pouvoirs et qu’il serait sage, avant toute chose, que Superboy apprenne à les utiliser en toute sécurité, surtout pour les autres. L’amabilité et la gentillesse de Dick étant toutes deux sans limite, ce dernier se dévoua pour entraîner le demi-kryptonien sur ses heures de creux et de loisir.

Le premier exercice que Nightwing dispensa ne fut pas un exercice physique à proprement parler, comme on aurait pu le penser, mais plutôt un exercice respiratoire. Avant même que Superboy ne se serve de ses poings, il devait apprendre à respirer correctement afin de canaliser ses émotions, particulièrement la colère, et d’avoir un esprit tranquille, bien plus apte à faire le focus sur une situation précise, afin de prendre les bonnes décisions. Ensuite vinrent les entraînements de déplacement. Cela pouvait être dérisoire, voire inutile pour beaucoup, mais Conner avait besoin d’apprendre à se déplacer dans cette grande ville qu’était Gotham, de façon rapide et fluide sans tout détruire sur son chemin. Courses, sauts, appuies, retombées, Nightwing l’exerça à se mouvoir en utilisant tout l’environnement qui se trouvait autour de lui.

L’enfant du cirque Haly ne put s’empêcher d’enseigner à Conner la gymnastique, une discipline qu’il n’avait jamais abandonné et qui allait offrir au demi-kryptonien de la souplesse, une meilleure esquive, mais aussi de l’aisance dans ses déplacements, autant au sol que dans les airs.
Cette partie ne fut ni la plus simple ni la plus agréable à apprendre pour le jeune homme, lui qui était un peu comme un bloc de granit massif et brut. Nightwing enseigna ensuite à son élève les gestes de premiers secours ainsi que les réactions appropriées à avoir selon les problématiques ou les dangers rencontrés. À la fin de la première semaine d’entraînement Dick embarqua Conner faire une balade à moto l’emmenant sur les hauteurs de Bristol pour lui faire voir une belle vue dégagée de Gotham City, mais surtout pour lui remettre un téléphone portable et les indications, qui vont avec, venant tout droit du Batman. Il lui dit notamment que le chevalier noir avait pour projet de créer une équipe de héros dans la ville et que Conner devait s’attendre prochainement à être contacté pour une première mission. Autant vous dire que le jeune Superboy fut très excité par cette annonce.

La semaine suivante les entraînements reprirent sur les chapeaux de roues à la demande du jeune homme. Nightwing lui enseigna alors différentes parades d’esquives ainsi que les bases d’une bonne défense, afin qu’il puisse se protéger -même lui en aurait besoin –, mais surtout afin qu’il puisse protéger les autres. Une fois chose faite il ne restait plus qu’à passer à l’attaque. Ça aurait pu être la partie la plus facile, en tout cas vu d’un œil extérieur, néanmoins ce fut la plus compliquée, les bleus et contusions de Dick en témoignant. Durant une attaque il ne s’agit pas de juste donner des grands coups, il faut savoir où frapper son adversaire, comment le frapper, quelle puissance donner à ses coups, dans quelle direction, en prenant bien en compte son environnement et le but final de son attaque, désarmer, mettre hors d’état de nuire, blesser, mais ne jamais au grand jamais tuer.

Cette seconde semaine passa presque aussi vite que la première et bien que Conner fut très investi dans tous les exercices que Nightwing lui avait enseigné, le demi-kryptonien prit quand même le temps de se promener, d’observer le monde et de comment était la vie sur terre, en dehors de sa capsule évidemment. Durant ces moments la personnalité du jeune héros commença à se dessiner peu à peu, se trouvant petit à petit des loisirs, des envies et même des passions. C’était comme s’il découvrait le monde avec un œil nouveau. Même s’il connaissait tout ce qu’il avait devant lui, le vivre, en temps réel, le sentir, le voir, le toucher, l’entendre et le goutter était un million de fois mieux que ce qu’on avait pu lui mettre dans la tête.

Ce fut dans une petite rue de Gotham, alors qu’il avait le front coller à la vitrine d’un magasin de moto, que son téléphone sonna, mais pas comme d’habitude. Ce n’était pas du tout la même sonnerie que lorsque Dick l’appelait pour lui dire de rentrer, car le repas allait être servi. Cette fois-ci ce fut une autre mélodie et lorsqu’il sortit l’appareil de sa poche il vit sur l’écran le symbole d’une chauve-souris clignoter. Comprenant que ça n’était pas l’oiseau bleu qui l’appelait pour manger, mais plutôt le chevalier noir Conner n’hésita pas une seconde et décrocha. À l’intérieur une voix grave résonna, celle de Batman. Il lui demanda, ainsi qu’à une autre personne se prénommant « Martian » s’ils le recevaient et tandis que Kon-El allait répondre une voix féminine, plutôt agréable, prit sa place. Cette dernière se présenta comme étant Miss Martian, qu’elle le recevait , qu’elle était prête et attendait ses indications. Aussitôt qu’elle eut fini il prit la parole à son tour : « Ici Superboy, je vous reçois parfaitement et attends vos instructions » d’une voix grave presque monotone.

Comprenant qu’il allait être envoyé en mission, le jeune superhéros retira son front de la vitrine et se dirigea rapidement vers une ruelle peu fréquentée - pour ne pas dire abandonnée – afin de prendre de l’élan pour un futur saut en direction de son objectif.

The Dark Knight

Ils répondaient donc à l'appel. Je n'en avais pas douté, mais pendant un léger instant, j'avais hésité. Beaucoup avaient refusé d'entrer à Gotham City pendant ces dernières années. Wonder Woman ne voulait pas côtoyer la bassesse et la lie présentes dans la ville, Superman, je lui en avais défendu l'accès, de peur à ce qu'il succombe au désespoir, et qu'un des monstres puisse détruire ce qu'il chérissait tant. Wally, et d'autres, je ne pouvais pas les laisser entrer dans ce système infernal. Et pourtant, les choses m'avaient acculées, les terribles décisions qui m'ont poussées à devenir plus sombre, plus amer, et surtout, sans véritable vie à vivre. J'avais fait mon choix depuis longtemps, et même si Gotham City méritait d'avoir son espoir, tant que le Batman sévirait dans cette ville, cela ne serait jamais possible. Un mal, oui, mais un mal nécessaire pour contenir le mal qui se déverse sur la ville. Les choses que j'avais faite pendant que le Batman de Zurr en Arr agissait ... J'avais tabassé à mort Charlie Caligula, j'avais cogné violemment une escouade de gargouilles et j'avais monstrueusement estropié tous ceux qui se dressaient devant moi à l'asile d'Arkham, avec un petit délirium avec un certain Bat-mite qui m'accompagnait en permanence et qui m'expliquait ce qui se passait au fond de mon être ravagé par la drogue de Hurt. C'était comme vivre dans un rêve, un rêve qui se terminait par une mort cérébrale. Mais je me réveilla et je sortis du cercueil, avant de m'occuper de Hurt une bonne fois pour toutes. Tout cela n'avait-il été qu'un rêve ? Sûrement. J'avais été drogué, et j'avais pourtant réussi à m'extirper de tout ça, avant de perdre Alfred. Rien n'était terminé, ça ne s'arrêtait jamais. Dès qu'on coupait une tête de l'hydre du crime, deux autres poussaient, c'était la sempiternelle question qui revenait sans cesse. Est-ce que Batman était celui qui faisait venir, indirectement, tous ces criminels à Gotham ? Est-ce que Superman, Green Lantern ou Wonder Woman avaient le même problème ? Fort peu probable. J'étais un être humain comparé à eux, donc vulnérable face aux autres qui étaient presque immortels. C'était l'idée que les criminels se faisaient de moi, en me tuant, ils auraient la gloire et la légende. Mais est-ce que tout ça valait la peine au final ? Le monde s'embrasait doucement, et le crime redoublait d'efforts à chaque fois. Est-ce que ça valait le coup de se battre ?

J'ai besoin de votre aide.

Je n'aimais pas quémander de l'aide, mais avec le crime qui sévissait dans toute la ville, avec l'explosion de la nouvelle criminalité, je ne pouvais pas être partout ... Et j'avais d'autres projets à accomplir. Quand le crime ne se résumait qu'à arrêter quelques criminels costumés qui se lançaient dans des vols saugrenus ou qui semer la zizanie avec des gadgets presque idiots. Mais les temps ont changé, drastiquement, surtout depuis la mort de Jason et la paralysie de Barbara. Comme si tout s'effaçait pour devenir plus gris, plus sombre. Mais recueillir et élever de jeunes orphelins a quand même été ce que j'ai fait de mieux dans ma vie, en tant que Bruce Wayne dirons-nous. Le souvenir d'Alfred revint, plus difficile, plus douloureux, mais je ne laisse rien transparaitre, même si la colère m'envahissait.

La ville est dans un état critique, et j'ai besoin que vous agissiez à Gotham City. Je veux former une équipe de jeunes héros qui s'affichent en public, qui donne une bonne image de la justice aux gothamites ... Qu'ils redonnent l'espoir.

Et c'est pour ça que je pensais à eux, en quelque sorte. Ils seraient une vitrine, en quelque sorte, mais qui essaie de garantir la paix dans ma ville. Ne jamais laisser le doute s'installer, ne jamais perdre confiance envers les uns et les autres, même si cela peut-être très dur au final. Je n'étais pas réputé pour être le meilleur des hommes, ni le meilleur des pères adoptifs, mais j'essayais de faire ce qui était juste pour les protéger tous. Toujours embrasser ce que le destin nous lance à la figure. On peut fléchir, on peut tomber, mais l'important est de toujours se relever, malgré les horreurs dont nous sommes les témoins immuables. C'était notre lot commun, à nous, les héros de Gotham. Toujours devant la discussion sur le bat-ordinateur, je ne pouvais que constater qu'ils étaient les deux premiers que j'avais sélectionné pour cette nouvelle tâche. Et je comptais sur eux, bien que je n'avais que très peu confiance en des gens disposant de dangereux pouvoirs. Mais au cas où ... Je saurais les neutraliser. Au cas où, bien sûr. La température de la cave était toujours froide, toujours à température presque glaciale, boire un thé après la vérification des défenses du manoir était des plus réconfortants. Thé que je ne boirais plus, hélas.

Si vous acceptez cette mission, vous devrez vous endurcir et suivre mes ordres. De près, ou de loin. Et si vous me rejoignez, vos dossiers seront transmis à la Gotham University où vous y séjournerez en tant qu'élèves sous anonymat. Naturellement, j'attends aussi de vous, une attitude exemplaire, et à ce que vous soyez présents durant les entrainements de l'équipe. Est-ce que c'est clair pour vous deux ?

Ce dernier point était essentiel, c'était dit et clairement pensé de la façon dont je voulais que les choses tournent. Malgré le bon vouloir des jeunes à qui je parlais, s'ils acceptaient de travailler directement dans mon équipe, certaines choses devaient être pensées de manière logique. Et cela en était. Quand on y pense ... Il y'avait de nombreuses similarités avec ce que j'avais connu, ce sacrifice aveugle, cette dévotion, et ce plan monstrueux de la jeune femme que je tenais dans mes mains ... Jason Todd fut mon plus grand échec, mais je n'avais jamais conditionné son esprit pour qu'il devienne un fanatique, un guerrier prêt à se sacrifier pour qu'il devienne une bombe à retardement dans ma ville. J'espérais simplement que je n'étais pas en train de saboter ma ville, que je n'étais pas en train de poser deux nouvelles bombes dans Gotham City. L'avenir me le dira.

Ce monde que nous subissonsFT. Bruce Wayne & Connor Kent Les choses se déclenchaient enfin pour M’gann. Elle allait débuter son rêve, ici et maintenant. Venir sur Terre avait évidemment été la première étape, et c’était déjà un sacré morceau, mais cet appel de Batman, c’était tout autre chose. C’était encore plus concret. Après tout, venir sur Terre, c’était presque du tourisme – mis à part qu’elle avait quitté sa planète et tout ce qu’elle connaissant sans prévoir de retour – alors qu’être contactée par le protecteur de Gotham, un des membres de la Justice League… C’était forcément pour rejoindre le rang des super-héros ! En plus, elle allait faire partie d’une équipe. Le rêve !

La voix qui retentie dans le combiné juste après la sienne était forte, emplie d’une détermination qu’elle devinait aussi forte que la sienne. Cette voix provoqua quelque chose en elle, mais elle ne put pas vraiment se concentrer là-dessus, parce que les choses s’accéléraient enfin et qu’elle ne pensait qu’à ça.

Ce fut au tour de la grosse voix du Chevalier Noir de répondre, et ses mots eurent l’effet d’un électrochoc à la jeune martienne. « J’ai besoin de votre aide », il avait dit. A elle et à ce fameux Superboy. Et c’était exactement pour ça qu’elle était venue jusqu’ici : pour aider. Pour prouver sa valeur. Pour se faire accepter comme super-héroïne. Pour devenir un exemple. L’homme continua et évoqua rapidement ses motivations et ce qu’il cherchait. Gotham allait mal, très mal, et il avait besoin de jeunes héros sur le devant de la scène, pour redonner espoir à la population. Évidemment, M’gann savait qu’il avait besoin d’aide, lui d’abord, mais aussi toutes ces petites chauves-souris. J’onn l’avait déjà un peu briefée, les criminels faisaient leur loi et rien n’allait plus dans cette ville. La criminalité était au plus haut et était particulièrement difficile à refreiner. Ça, elle le savait. Par contre, le fait d’être devoir être sur le devant de la scène, c’était plutôt surprenant. Non pas qu’elle s’attendait à devoir agir dans l’ombre, mais être identifiée aux yeux de tous, presque comme une vitrine, cela dessinait aussi une cible dans le dos… La martienne n’avait pas peur d’être prise pour cible, seulement elle n’était pas certaine d’être assez expérimentée pour ça. Donner de l’espoir, c’était un de ses objectifs, mais à quel prix ? Une chose était certaine : elle ferait de son mieux, quoi qu’il pourrait se passer. Cible ou non, finalement, qu’est-ce que ça changeait, pour elle ? Pas grand-chose.

Batman reprit la parole, et cette fois il donna des informations plus concrètes sur les déroulé des événements. Il faudrait suivre les ordres, jusque-là c’était parfaitement compréhensible et logique. Et aller à l’université. Megan fronça légèrement les sourcils à cette information. Ça, elle ne l’avait pas vu venir. Quel était le but de cette manœuvre ? Elle n’en savait rien, et honnêtement elle s’en fichait. Elle allait être étudiante ! Comme le personnage de Megan dans sa série favorite Hello Megan ! Elle eut envie de sauter de joie, mais se retint. Il attendait d’eux une conduite exemplaire, et il ne serait pas déçu par elle ! Et qu’ils assistent aux entrainements. Ça, c’était non négligeable. M’gann avait parfaitement conscience d’en avoir besoin, surtout avec ses pouvoirs qui faisaient des siennes depuis qu’elle était arrivée sur Terre. Elle avait besoin de s’endurcir, d’apprendre à se battre, et elle comptait bien se mettre à fond dans ses entrainements. « C’est tout à fait clair ! Les entrainements et l'université, bien noté ! » s’entendit-elle répondre, presque au garde à vous dans le parc, comme si son nouveau chef – si on pouvait appeler ça comme ça – était devant elle. Puis, l’excitation pris le pas sur le sérieux de la jeune martienne. « Est-ce qu’on aura un repère, comme les vrais supers héros ? » demanda-t-elle en parlant vite, comme un enfant excité après avoir mangé trop de sucre. « Je n’ai rien contre dormir à l’hôtel, n’imaginez pas que je sois difficile, mais quitte à être une équipe autant renforcer nos liens en partageant des moments ensemble ! Les repas ont l'air super importants pour les terriens visiblement ! Parce que bon, pour se soutenir efficacement, il faut se connaître un minimum, non ? Enfin après, c’est vous qui voyez, évidemment… » Pourquoi personne ne l’avait encore arrêté ? M’gann aurait pu continuer pendant des heures comme ça, à s’extasier sur plusieurs sujets, à évoquer cette nouvelle équipe et tout ce qu’ils avaient à apprendre ensemble…

Ce monde que nous subissonsFT. Megan Morse
FT. Bruce Wayne / Batman
Depuis le moment où Dick lui avait donné le smartphone ainsi que quelques instructions sur la manière de l’utiliser, mais surtout sur le fait que Batman allait l’appeler pour une mission, Conner avait redoublé d’efforts lors de ses entraînements pour être prêt lorsque ça arriverait. Tout comme Nightwing et Red Robin, Superboy avait envie de rendre la justice, de protéger la population de Gotham, de combattre la criminalité alors quand le chevalier noir le contacta il était un peu excité, sans pour autant le montrer. Il s’était préparé à recevoir cet appel, il s’était même un peu imaginé des scénarios de mission sur lesquelles le darknight allait l’envoyer. Cependant il ne s’était pas préparé à ce que le Bat allait lui dire.

Au départ la chauve-souris leur dit qu’il avait besoin de leur aide, ce qui n’étonna pas vraiment le demi-kryptonien, sinon pourquoi les contacter, lui et la martienne, car c’en était une son instinct ne le trompait pas, si ce n’était pour l’aider d’une manière ou d’une autre ? De toute façon Superboy avait accepté le smartphone avec l’envie d’aider, d’être utile et d’utiliser ses capacités pour faire le bien dans la ville.

Ensuite Batman leur confia que la ville était dans un état critique, chose qu’il avait cru comprendre auprès de Nightwing et Red Robin, les deux seuls - mais tellement géniaux - héros, qu’il côtoyait. Sans rentrer dans les détails, Dick lui avait déjà parlé de ses patrouilles en tant que Nightwing, mais aussi de ses enquêtes au sein du GCPD. D’après les dires de l’oiseau bleu, cette ville allait de plus en plus mal, malgré l’acharnement de tous les justiciers et justicières. La criminalité explosait les plafonds, parfois littéralement, les rues devenant de moins en moins sûres et les citoyens de la ville étant de moins en moins en sécurité. Le chevalier noir continua en leur disant qu’il avait pour ambition de fonder une équipe de jeunes héros, ce qui était parfait pour Kon-El du haut de ses dix-neuf années physiologiques et finit sa phrase en disant qu’il voulait que cette équipe s’affiche en public pour donner une bonne image de la justice gothamique, mais surtout pour redonner de l’espoir. Conner fronça légèrement les sourcils à cette annonce. Le jeune clone avait imaginé les choses bien autrement que de s’afficher en public. Dans sa tête il se voyait plutôt opérer en sous-marin comme on dit, dans l’ombre, de façon discrète et efficace, il ne s’attendait pas du tout à devoir être en représentation lors des interventions.

Soit, c’était le souhait du protecteur de Gotham, du grand Batman, il n’irait pas contre. D’un certain point de vue ça l’arrangeait même un peu, car en y repensant bien au vu de la nature de ses pouvoirs et de sa façon de les utiliser, la discrétion aurait été compliquée pour lui. Une question traversa cependant son esprit : le bat voulait former une équipe, mais deux personnes, ça n’en faisait pas une, alors qui serait les autres membres de cette équipe ? Il la garda dans un coin de sa tête, attendant son tour de parole pour la poser.

La voix rauque de Batman le sortit de ses pensées afin de leur expliquer ce qu’il attendait vraiment des deux jeunes gens. Il commença par leur dire que s’ils acceptaient cette mission ils allaient devoir s’endurcir et suivre ses ordres de près ou de loin. Ça n’était pas vraiment un problème pour Superboy qui avait déjà eu l’idée de s’entraîner et de se perfectionner pour devenir meilleur tout comme le fait qu’il respectait la sagesse et l’autorité du chevalier noir. La suite des paroles du bat fit effet d’ascenseur émotionnel pour le demi-kryptonien. Il allait pouvoir étudier à l’université, autrement dit apprendre l’ingénierie mécanique, domaine pour lequel il se passionnait, mais il allait aussi devoir se créer une identité secrète ce qui lui faisait beaucoup moins plaisir. Conner était quelqu’un d’entier, de franc et d’honnête, pas du tout le genre à ce créer un personnage pour passer inaperçu. À nouveau il n’irait pas contre la volonté du Batman, d’autant plus que c’était une excellente occasion pour lui de sociabiliser avec des personnes de son âge, mais surtout d’étudier un domaine qui le passionnait. La chauve-souris finit en leur disant qu’il attendait d’eux une attitude exemplaire et qu’ils soient présents aux entraînements. Autant pour le premier point ça n’allait pas forcément être évident pour Kon-El, sujet aux coups de colère qui le rendait désordonné et irréfléchi, autant il n’ y aurait aucun souci pour le second point, Superboy était déjà discipliné de ce côté-là comme dit plus haut.

Plusieurs interrogations se bouscula dans sa tête et il aurait voulu en faire part instantanément au chevalier noir néanmoins, par galanterie, il laissa la parole à sa nouvelle coéquipière.
D’une voix légèrement aiguë et avec un débit de parole qui ferait pâlir un célèbre rappeur américain blanc et blond, la martienne répondit que c’était clair pour l’université et les entraînements, précisant que c’était bien noté. Elle enchaîna tout de suite après en demandant s’ils allaient avoir un repère comme les vrais superhéros. Question que Conner s’était posée aussi. Miss Martian argumenta ses propos en disant que c’était important pour une équipe de renforcer ses liens en passant du temps ensemble, et Conner ne pouvait que lui donner raison. Elle parla aussi des repas, qui était important pour les terriens, mais le jeune clone ne comprit pas vraiment ce que ça faisait dans la conversation. Toutefois la fin de son argumentation était implacable : pour travailler ensemble et se soutenir au mieux il fallait apprendre à se connaître un minimum et donc passer du temps ensemble en dehors des missions.

Le jeune héros en devenir laissa sa coéquipière finir bien qu’il eut l’impression qu’elle aurait encore pu parler comme ça indéfiniment. Rassemblant ses idées il prit une grande inspiration et prit la parole à son tour.

C’est très clair pour moi aussi. Cependant, si vous me permettez, j’aimerais ajouter certaines choses… Premièrement je suis d’accord avec Miss Martian, comme toute bonne équipe qui se respecte nous avons besoin d’une base secrète où nous réunir afin d’échanger, de nous entraîner et de consolider les liens entre les membres. D’ailleurs vous pensez à qui comme autres membres de cette équipe ? Superboy avait grand espoir d’entendre le Bat répondre « Red Robin » à cette question. De plus, vivre chez Nightwing est bien sympathique, mais au vu de son emploi du temps, chargé comme un parlementaire, c’est moi qui me tape toutes les corvées. Ce qui n’était franchement pas faux sans pour autant que Conner en veuille à son hôte bien au contraire, il lui sera éternellement redevable de l’avoir hébergé chez lui, mais pas que.

Deuxièmement, je ne me vois pas aller à l’université, ou en sortir pour protéger Gotham, en bondissant partout comme un kangourou survitaminé. Je me disais donc qu’un moyen de locomotion plus traditionnel serait mieux , disons comme … une Harley Davidson Street Bob 114 en full black ? Était-ce la moto de ses rêves ? Oui totalement ! Tellement qu’il bavait sur la vitrine en l’admirant il n’y a pas dix minutes de ça. Et puis si Batman avait les finances de se payer tous ses bats-gadgets il pouvait bien lâcher un petit billet pour une simple moto. Et troisièmement, j’accepte l’anonymat et donc d’avoir une identité secrète et tout ce qui va avec, toutefois ne comptez par sur moi pour porter un costume en spandex moulant ! Superboy ne pouvait s’imaginer dans une tenue si inconfortable alors que son pantalon et son tee-shirt, portant le symbole de Superman, étaient bien plus agréables à porter pour le combat. D’ailleurs, il pensait déjà à sa tenue de civil, réfléchissant à une chemise à carreaux et une paire de lunettes le rendant moins spécial, plus commun, un look d’intello somme toute.

The Dark Knight

Dans un premier temps, j'ai à votre disposition un loft dans la Gotham Academy. L'endroit est assez vétuste, mais il vous permettra de disposer à votre gré de nombreux privilèges. Concernant vos anonymes, j'ai déjà tout prévu. Il ne reste qu'à choisir vos noms d'emprunts. Concernant votre lieu d'entrainement, il se fera sur les toits de la ville, en ma compagnie, ou avec les autres justiciers. Pour vous trouver un endroit plus ... Facile d'accès, je verrais ce que je peux faire plus tard. En attendant, ce que je vous ai réservé ne vous décevra pas.

Si j'avais appris quelque chose durant mes longues années à combattre le crime à Gotham City, c'était qu'il ne fallait jamais désespérer de la jeunesse actuelle et des futures générations. Même si Dick, Barbara, ou encore Tim et Jason représentaient l'avenir de cette ville, la génération suivante semblait elle aussi prometteuse, en témoignent les différents travaux que je suivais à l'université de Gotham City. D'après Tamara, il y'avait de quoi faire, et la jeunesse semblait être promise à un avenir des plus radieux. J'osais l'espérer, surtout quand on pouvait voir le degrès de corruption dans cette ville. Mais aujourd'hui, tout était différent. Tout avait changé. En mal. Tout ce que j'avais tenté de réaliser n'avait jamais abouti. Et les longues soirées à essayer de réparer les dommages dans la ville, tout ça, tout ça ne servait finalement à rien. Ils avaient des questions, des envies, des idées. Je pouvais les comprendre. Mais une chose était certaine, ils avaient l'envie de se battre. Surtout après ce que je me tente à faire par la suite. J'avais déjà prévu beaucoup de choses, et malheureusement, pas même mes plus proches alliés ne pouvaient me suivre dans cette voie difficile.

D'autres noms me viennent en tête, mais pour le moment, vous n'êtes que deux. Soyez patients, j'ai quelques contacts à terminer de peaufiner. Quant à ta demande, Connor, je pense que tu apprécieras le moyen de locomotion que je mets à votre disposition.

Dans un recoin de la Gotham Academy, j'avais prévu de leur laisser deux bécanes trafiquées, sans plaques d'immatriculation, et dans un repère que eux seuls pourront activer avec la paume de leurs empreintes. Même si la Gotham Academy était assez loin de Gotham en terme de distance, je ne pouvais pas leur laisser le risque d'être pris pour cibles alors qu'ils volent vers Gotham. Ou bien de détruire leurs couvertures aussi bêtement dans un lieu de jeunesse aussi curieux que fouineur. Ah la vie d'étudiante, si parsemée de travaux, de rencontres et de travail. Une vie qui ne m'avait jamais plu pour tout dire. L'académie de Gotham City avait pendant longtemps, été l'un des fers de lance de la famille Wayne. Mon père, Thomas Wayne, aimait rencontrer les jeunes cerveaux, et il se passionnait énormément pour les étudiants en médecine. Quoi de plus normal ?

Je n'ai qu'une seule exigence à formuler pour le moment. Je ne vous promet pas de grandes victoires, mais chaque personne que vous sauverez, chaque criminel que vous enfermerez, c'est un pas dans la reconquête de notre ville. Et vous en êtes l'espoir.

La jeunesse de Gotham City ... C'était des gens comme eux qui faisaient de Gotham City une ville plus sûre. Mais le GCPD a pendant longtemps, souffert de la cruauté et de la sournoiserie de Gillian Loeb, l'ancien commissaire avant Gordon. Celui-là qui pactisait avec Carmine Falcone, et qui offrait la ville aux monstres. Ce même Gillian Loeb qui avait tenté de supprimer Gordon à plusieurs reprises car il menait le bon combat. Je rappelais mon interdiction de tuer. On pouvait faire mal, casser quelques os, amocher sévèrement en dernier recours pour empêcher une terrible horreur de se produire, mais en aucun cas, la tuerie n'expliquerait la justice auprès de ceux avec qui nous collaborons. Nous devons montrer que ce système fonctionnait, que Gotham City méritait mieux que la violence, la mort, et l’opprobre. Gotham était une ville qui méritait que l'on se batte pour elle, avec les valeurs, et la moralité. Mais c'était aussi pour moi-même que je rappelais ce détail. Pour bien me faire comprendre que la mort ne résout rien, qu'elle envenime les survivants et qu'elle prépare un futur terreau de monstres. J'aurais aimé voir que ma ville était prête à se battre. Prête à prendre les armes, pour montrer ce qu'elle avait dans le corps. L'ambiance avait oui, quelque chose de pourri, de lugubre, d'irréel, comme si, comme si nous étions tous à l'aube d'une nouvelle ère, comme si quelque chose venait de marquer les consciences. L'appel de Gotham est fort en chacun de nous, mais parfois, au lieu de murmurer dans vos oreilles, Gotham vous criait en permanence dessus, comme un appel à l'aide venant d'une ruelle malfamée, Gotham me rappelait, à chaque coin de rue, que le crime ne s'arrêtait pas. Pour moi, la voix de Gotham City, c'était celle d'un enfant, d'un enfant qui venait de perdre ses parents ...

Pas de meurtres. Et ne vous approchez pas du Joker. Je peux avoir votre parole ?

Ce monde que nous subissonsFT. Bruce Wayne & Connor Kent Une fois qu’elle eut rendu la parole, et même si elle aurait pu dire encore mille et une choses, ce fut au tour de Superboy de parler. Déjà, il déclara qu’il était d’accord avec elle, qu’ils avaient besoin de créer des liens, et un petit sourire naquit sur les lèvres de la rouquine. Il continua en demande qui Batman envisageait d’ajouter à l’équipe. Là dessus, il avait raison. C’était une bonne question. Deux héros, c’était un duo, pas un équipe. Il en fallait d’autres. Miss Martian connaissait les héros de la Terre, pour en avoir entendu parler, pour les avoir admiré, mais les jeunes héros, encore dans l’ombre de leur prédécesseurs, eux elle ne les connaissait pas. Elle n’avait aucune idée de qui pourrait remplir les rangs de cette nouvelle équipe. Des gens bien, elle espérait. Desquels elle pourrait se faire des amis, elle espérait.

Ensuite, dans la voix du jeune homme qui avait pris la parole après son intervention, Megan pouvait déceler de l’excitation. Sûrement autant que celle qui transparaissant dans sa voix. Il évoqua un moyen de transport de manière assez innocente, avant d’en venir à ce qu’il avait en tête dès le début : une moto. Enfin, pas n’importe quel moto visiblement, mais le modèle de ses rêves. La martienne pouvait déceler ça sans même entrer dans son esprit. Bien qu’elle comprenait parfaitement le mécanisme de cet engin, elle n’avait jamais pu imaginer que deux roues suffisaient à ne pas tomber. Surtout quand les pilotes se baissait quasiment à ras le sol dans les virages. Elle avait toujours été subjuguée voire hypnotisée par les images de course de moto que son oncle envoyait sur sa planète natale, avec d’autres séries et films terriens. La rouquine pouvait aisément comprendre l’intérêt de ce sport : la sensation de vitesse, le vent sur la peau, les cheveux baladés dans les airs… C’était sûrement comme voler, mais avec moins d’effort physique. Si elle devait être parfaitement honnête avec elle, elle avait envie d’en faire, de la moto. C’était sur sa to-do liste mentale des choses à faire et à expérimenter sur Terre. Peut être un jour. En tout cas, elle ne put réprimer un petit rire face à l’excitation de Superboy et à face à sa manière presque innocente d’amener les choses.

Enfin, il déclara qu’il acceptait l’identité secrète, mais que le costume moulant en spandex, c’était très peur pour lui, ce qui arracha cette fois un rire franc à la martienne. Elle avait décidément vraiment hâte de voir à quoi ressemblait ce jeune héros. Il l’intriguait beaucoup plus qu’elle ne voulait bien l’admettre.

Ce fut au tour de leur tout nouveau chef de prendre la parole. Il commença par leur lieu de vie et indiqua qu’il mettait à leur disposition un loft dans la Gotham’s Academy même, et le sourire de la jeune femme s’élargit. « Super, un loft ! » s’écria-t-elle. Elle allait avoir un chez elle, ici, sur Terre. Alors même qu’elle ne se sentait plus chez elle sur sa planète natale. C’était une chance, et elle le savait. Elle pouvait enfin commencer une nouvelle vie. Maintenant, elle espérait simplement réussir à se faire apprécier de ses nouveaux coéquipiers, et à se faire sa place dans cette nouvelle vie. Batman continua en évoquant les entraînements, qui auraient lieu sur les toits, avec lui ou d’autres justiciers. Il ajouta que les jeunes héros ne seraient pas déçus, et ça, de toute façon, c’était impossible. Tout était déjà bien trop incroyable pour que M’gann soit déçue ! Le chevalier noir évoqua vaguement des contacts à peaufiner pour trouver d’autres jeunes héros, avant de dire à Conner - il s’appelait donc Conner ! - qu’il ne serait pas déçu du moyen de locomotion qu’il lui fournirait. Là encore, sans avoir besoin d’entrer dans l’esprit de Superboy, Megan était certaine qu’il était déçu. Elle avait bien déceler dans sa voix à quel point il rêvait de cette moto, alors forcément, cette réponse ne le satisferait pas.

Batman reprit la parole, et évoqua sa seule exigence, sans la donner tout de suite. D’abord, il parla d’espoir, de victoires et de reconquête de la ville, Megan s’abreuvant de ce discours plein de promesse, correspondant parfaitement à ce dont elle rêvait. L’espoir. C’était ce qu’elle voulait être. Pour tous les terriens, mais aussi pour certains de ses semblables qui, comme elle, cherchait la redemption et l’amour des autres. Et plus tard, elle l’espérait, pour toute la galaxie. Après un silence, il enchaîna, et son exigence fut limpide : pas de meurtres. Les sourcils de la martienne se froncèrent légèrement. Elle ne s’était pas vraiment attendue à ça. Pas de meurtre. Dans l’idée, ça semblait parfaitement logique et héroïque. Dans les faits… Comment mettre les vilains hors d’état de nuire, comment ne pas entrer dans une boucle infernale, s’il n’était pas question de les faire disparaître ? Bien sûr, il y avait d’autres façons de faire que le meurtre, et Megan était prête à tirer tous les enseignements possible de son chef. Puis il demanda également de ne pas s’approcher de celui qu’on surnommait Le Joker. Là, c’était une promesse compliquée à formuler. S’il s’en prenait à eux, à la population, et qu’ils pouvaient - devaient - agir, M’gann n’hésiterait pas un seul instant à le faire. Comment, en tant que héros, ne pas s’approcher du vilain le plus crains de Gotham ? Elle s’entendît néanmoins répondre « Si ce sont vos exigences, je les respecterai » Sa voix était presque solennel. Si c’était là les conditions pour devenir ce qu’elle rêvait d’être, elle s’y plierait sans broncher. « Il faudra néanmoins nous expliquer comment l’empêcher de nuire sans s’approcher du célèbre Joker… » ajouta-t-elle malgré tout. Si Batman avait une manière de faire ça, elle avait hâte de l’apprendre.

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