The Dark Knight

• Type de RP : Normal
  
• Date du RP : Décembre 2019
  
• Participants: Tous les justiciers possibles
  
• Trigger warning: Deuil
  
• Résumé: Il est temps d'enterrer Alfred Pennyworth.
  

Parfois il me semble rêver, à ma façon j'ai aussi traversé la vie avec philosophie et j'ai encore une fois emprunté des sentiers familiers ... Je suis peut être déjà mort, il y a longtemps, dans une suffisance arrogante, et ce jour-là j'ai prié pour une seconde chance, avec une telle ferveur, que l'instinct d'une lumière nouvelle a transcendé la mort. La vie n'a pas été totalement obscurcie mais a parsemé ma route de débris qui se sont mués en lointain souvenirs ... Comme aujourd'hui ... Où il me semble une fois de plus que j'ai une chance d'atteindre mon but ...

Il était déjà bien tard ce soir ... Juché sur les hauteurs du Manoir Wayne, près du petit cimetière improvisé, je me tenais là, immobile. Fixant avec calme et sérénité le cercueil que l'on amène vers la tombe que j'avais faite creuser, près de Thomas et de Martha Wayne. Le cercueil avait été amené par le service mortuaire qui avait préparé une petite cérémonie. De mon côté, j'avais invité la plupart des membres de ma famille, à venir le voir. Une dernière fois. Tempérance, Baseball et Winston sont près de moi, Azzura doit nous rejoindre, et Dick ? Jason ? Barbara ? Aucune idée, mais ils avaient reçu l'invitation. Le manoir, même s'il était à présent, à nouveau rempli, venait de s'assombrir pour toujours. Ce n'était pas Harold Allnut que j'enterrais, ce n'était pas Leslie Thompkins, c'était Alfred Pennyworth. Mon plus fidèle ami et mon père. Alfred était mort, froidement assassiné par le Gant Noir, et maintenant, maintenant ... Je n'arrive pas à comprendre où ai-je pu échouer ? Dans la petite foule composée de tous ceux qui tiennent à moi, je vois Leslie Thompkins qui dépose quelques fleurs. Lucius Fox est venu pour présenter ses hommages, et même Clark, Barry et Diana sont présents pour moi. Mais tout cela n'enlève pas la peine que je ressens en voyant le cercueil de mon vieil ami. Je ne pleure pas. Je ne peux pas pleurer, je n'y arrive pas. Mais ce jour-là, j'avais tout perdu. J'avais sauvé une ville, mais cela m'avait coûté la vie d'Alfred. Aurais-je dû écouter Hurt ? Alfred aurait-il était épargné ? Alfred était mort et plus rien ne me retenait ... Rien ... Je pourrais très bien tuer Hurt moi-même ... Je pourrais ... Mon bras se retenait et pourtant ... La haine m'habitait encore, toujours, imperturbable ... Et je voulais effacer le sourire de Simon Hurt à jamais ... Je le voulais ... Je me murmurais à moi-même d'en finir une bonne fois pour toute mais ... Ma voix intérieure rugissait une nouvelle fois dans ma direction. Elle me commande de ne rien faire, de le laisser croupir dans sa misérable cellule, et de jeter la clef pour de bon. Tempérance me serre la main, pour m'aider à surmonter ça.  





Les paroles résonnent dans mes oreilles, mais je n'y fais même pas attention. Mon esprit est dirigé vers ce cercueil dans lequel il reposera à jamais. Même si cela peut paraitre réconfortant, je n'arrive pas à garder ce que je ressens en moi. Je ne rêve que d'une chose : Tuer Hurt. Pour toute l'horreur qu'il a semé dans ma ville. Il a détruit une grande partie de ma cité, trainé le nom des Wayne dans la boue, et il a tué mon père. Je pensais que le Joker pourrait faire quelque chose dans ce style, mais Hurt l'avait surpassé à ce niveau. Je serre le poing, et mon visage se fait plus sombre, alors que l'on commence à préparer le cercueil pour l'enfouir sous terre. Alfred était mort. Pas d'une belle mort, entouré de ceux qu'il avait aimé. Non. Il avait été tué de manière abjecte, entouré d'ordures, et pour cela, je m'en voulais énormément. J'avais failli à mon vœu fait à mes parents. C'est alors que Clark vient vers moi, toujours "déguisé" grâce à ses fameuses lunettes. En costume noir, je ne peux pas dire que cela ne lui va pas du tout, lui qui d'habitude, arbore le bleu et le rouge.









Je réitère mes paroles, le regard droit sur le cercueil. Le cercueil qui commençait à descendre lentement dans la fosse, tandis que les fossoyeurs se préparaient à refermer le trou. Le ciel est gris, terne, et cette ambiance de fin d'année n'aide pas à l'atmosphère ambiant. Le jour tire sur sa fin et la nuit commence doucement à apparaitre dans le lointain. Le crépuscule d'une vie, le bûcher funéraire du roi Arthur. Alfred avait toujours eu cette envolée lyrique, même dans son testament et dans les modalités de son départ ... La grisaille va tellement bien avec une oraison funèbre. Pour ce qui est de Clark, je préfère ne rien dire de plus. Il avait peut-être la force nécessaire, l'invincibilité, mais je ne pouvais clairement pas le laisser, lui et les autres, agir dans ma ville. Comme je lui ai déjà dit, ce sont mes responsabilités. Pas les leurs. C'est moi qui ait enclenché cette folie, et c'est à moi de l'achever. Clark et les autres sont trop "bons" par nature pour côtoyer la folie de vive face. Mais en ce jour, je ne tiens pas à m'énerver, et je veux pouvoir dire mes adieux, à mon plus fidèle ami. Quelques échos du passé ressurgissent à ce moment. Lorsque père et mère disparurent, il avait été là, il avait toujours été là pour moi. Le temps avait passé, et il avait toujours été là, il avait toujours répondu présent, quoiqu'il se soit passé. Ma longue disparition en Asie, mon idée de devenir Batman, lorsque Bane m'a détruit le dos ... Et le vide avait maintenant emporté tout cela, et à jamais. Telle est la vie des hommes. Quelques joies, très vite effacées par d'inoubliables chagrins. Il n'est pas nécessaire de le dire aux enfants. Ce sont là mes adieux, Alfred. Que tu puisses reposer enfin en paix.