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 « Les liens psychiques » [ Lisbeth Zalachenko ]

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MessageSujet: « Les liens psychiques » [ Lisbeth Zalachenko ]   « Les liens psychiques » [ Lisbeth Zalachenko ] EmptyMer 22 Nov 2023 - 22:21




  • Type de RP : Normal
  • Date du RP : Juin 2019
  • Participants: Lisbeth Zalachenko
  • Trigger warning: ???
  • Résumé: Quelques jours après avoir été libéré de l'emprise de la mafia, Cassidy est caché dans l'appartement de Lisbeth sous la demande d'Elio.




Les liens psychiques

The chains of my past are nothing compared to the wings of my thoughts

Cassidy a le sommeil lourd et la fièvre n’arrangeait rien. Il s’était effondré sur le lit qu’on lui avait proposé et il ne s’était pas relevé. Son corps était resté immobile, les médicaments avaient effectué leur travail et la température de son corps avait diminué progressivement pour revenir à la normale. L’adolescent s’était assoupi pendant une dizaine d’heure, il n’avait pas bougé d’un cil. Pourtant, durant des moments aléatoires de son sommeil, le visage de Cassidy s’était déformé par la terreur. Une douleur, des cauchemars, le déclenchement de ces pouvoirs télépathiques n’engendrait rien d’agréable pour le petit russe. Ce dernier était bien trop épuisé pour que cette souffrance le libère de son sommeil lourd. Il a gémi, crié dans son sommeil, sans pouvoir y rééchapper. Lorsque ses paupières se sont relevées, une légère migraine l’avait envahi, un effet secondaire de sa nuit agitée et de son système nerveux en surchauffe toute la nuit. Cassidy s’était légèrement redressé, gardant son corps dans la couverture bien chaude et confortable pour se remémorer ses cauchemars.

Ce n’était que des brides de souvenirs flous, des traces d’un passé qui l’échappait encore. Sa mémoire était un peu trop endommagée. Chaque fois qu’il essayait de se focaliser sur un détail, quelque chose qui pourrait l’aider à comprendre qui il était vraiment, son crâne était martelé par une force invisible. Il marmonna quelques jurons dans sa langue maternelle avant d’abandonner et de retourner à la réalité. La lumière du jour avait déjà percé les volets de sa chambre. L’adolescent prit son temps pour se lever. Il avait retiré son pantalon pour être un peu plus confortable. Le tee-shirt qu’il portait était bien trop grand pour son corps légèrement amaigri, le col était tellement large qu’il arrivait à glisser sous l’une de ses épaules. Sa couleur était ternie par la saleté. Cassidy n’aimait pas vraiment vivre dans la crasse mais c’étaient les derniers habits qu’il lui restait. Lorsque la mafia l’a enlevé, ils n’ont pas pris le temps de lui trouver une grande garde-robe pour tenir tout son voyage de la Sibérie jusqu’à Gotham City. Il se contentait de ce qu’il avait en compensant avec quelques douches bien chaude. C’était son premier reflex, il y était resté une vingtaine de minute, juste pour profiter de l’agréable chaleur qui parcourait tout son corps, toujours plus agréable que ces fringues sales et non adapté à sa maigre corpulence.

Cassidy avait pris le temps de remettre la couette par-dessus l’oreiller, de faire un semblant de lit propre malgré son manque de compétence dans l’art du linge. Sous son oreiller était caché un couteau de cuisine, une arme qu’il avait volé dans la cuisine de Lisbeth. La veille, le captif avait fait la même chose chez l’ancien sergent de police. Il semait les couteaux de cuisine dans chaque pièce, sous chaque oreiller où il s’était installé. C’était un réflex que Cassidy réalisait mécaniquement, comme un réflex défensif. Il devait se préparer à une attaque de la mafia. Il se savait en danger, en dessous des capacités physique des hommes de main de l’organisation. Le cerveau de l’adolescent voulait se préparer à tout, mais il n’y avait pas que ça. Ces agissements étaient aussi les conséquences d’un passé tourmenté, bien plus sombre qu’il ne l’était déjà.

Timidement, le petit russe était entré dans la pièce principale. Son regard radioactif avait commencé à balayer la pièce à la recherche d’un visage réconfortant. Il aurait bien aimé avoir la présence du sergent de police, Elio, celui qui l’avait sauvé. Il avait un visage rassurant, une présence qui avait réussi à obtenir une confiance élevé chez Cassidy. Malheureusement, il n’était pas revenu, le petit russe allait devoir faire avec. Lisbeth, la femme qui l’hébergeait avait une aura particulière, il ne lui accordait pas autant de confiance. Elle avait réveillé quelques phobies en l’emmenant chez le médecin, son visage n’était pas aussi doux que celui d’Elio. Il essayait de passer outre l’apparence physique, mais son instinct avait un peu de mal.

« Elio ? Il n’est pas rentré ? * »

Cassidy s’est tourné vers la cuisine, là où se trouvait ses boites en plastique avec la série de médicaments à prendre, dont ses antiépileptiques qui trônait fièrement sur le plan de travail. Il avala les gélules une par une, accompagné avec un verre d’eau, tout ce qu’il y avait de plus classique. Au fond, il comptait sur le policier et Lisbeth pour retrouver des informations précieuses qui échappaient encore à la mémoire vacillante de Cassidy. Il ne se souvenait toujours pas de son propre prénom et continuait d’adopter le nom qui se trouvait sur son passeport pour entrer dans le territoire américain, Lev Yassenski ou Liv pour les anglophone à l’accent délicat.  

« Liz ? Tu es là ? * »

* traduit du russe

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MessageSujet: Re: « Les liens psychiques » [ Lisbeth Zalachenko ]   « Les liens psychiques » [ Lisbeth Zalachenko ] EmptyVen 1 Déc 2023 - 13:15

_ "Yeap !"

Lisbeth avait l'habitude de vivre toute seule depuis très longtemps. Elle avait bien eu deux colocatrices, mais toutes deux avaient dû partir du logement, elle première avait simplement disparu du jour au lendemain et la seconde étaient retournées vivre chez ses parents. Son nouveau colocataire était un jeune russe prénommé Cassidy. Il avait eu un parcours chaotique comme on en voit rarement. Et Liz s'était retrouvée un peu en lui. Ajouté à cela qu'il avait été vendu par la mafia puis poursuivi par elle. Une raison suffisante pour que la mutante lui laisse une chambre dans son petit meublé des Narrows. Elle aussi avait eu des démêlés avec cette organisation mafieuse et si elle pouvait lui mettre des bâtons dans les roues à sa manière, c'était parfait.

Ainsi, la vie entre les deux s'était doucement mis en place quelques heures s'étaient écoulées depuis que l'agent de police, qui ne parlait pas un mot de russe le lui avait confié. En parlant un peu avec lui, Liz avait réussi à lui convaincre d'aller voir un médecin. Enfin, pour plus de sécurité, elle avait demandé au médecin de se déplacer lors de la première séance. Liz avait joué le rôle d'interprète entre les deux personnes. Les récits de Cassidy étaient encore décousus, mais on sentait qu'il en avait vraiment bavé. Liz retranscrit fidèlement les propos du jeune homme usant d'un visage placide, comme si aucune de ces paroles ne faisait écho au passé de la jeune femme. C'était faux, la doctoresse s'en était-elle rendu compte ? Elle était visiblement éreinté par sa charge de travail. Et Lizzy avait même failli décommander pour la laissé se reposer. Mais elle savait que Kathleen aurait user de cette heure pour avancer sur un dossier. Alors elle avait maintenu la séance. Et parfois, son esprit vagabondait sur les projets informatiques qu'elle avait dû remettre à plus tard faute d'infrastructures viables depuis le départ du Gant Noir. Mais parfois, les yeux étranges de Cassidy revenaient la fixer.

[Russe]_ "Elios n'est pas là. Il semble qu'il soit coincé au commissariat..." En effet, Liz avait dupliquer le flux vidéo du commissariat depuis qu'elle en avait réparé l'installation informatique, durant la brève période pendant laquelle elle avait créé sa société de réparation informatique. Un échec la aussi. Et elle pouvait voir le policier au supplice à remplir des comptes-rendus d'enquêtes qui s'étalaient sur son bureau.

La petite russe s'étonna des manières familières qu'elle avait prises avec le jeune homme. Elle n'aimait pas qu'on la touche, mais pour le coup, son revers de main occultait parfois le front de Cassidy pour avoir si la température l'avait finalement quitté ou non. Elle lui avait aussi fourni de quoi s'habiller. Un sac en papier kraft marron où elle avait mis les dernières affaires de Mia, son ancienne collocatrice. Un agent de police de la ville, avec ses chiens policiers. Liz le détailla du regard, il n'était pas mal du tout et la Petite Souris appréciait tout particulièrement ses yeux aux teintes iridescentes.

Elle se concentra sur son écran d'ordinateur pour éviter de trop penser à lui. Puis finalement dans la journée lui après qu'ils eurent mangé leurs repas en silence, Liz toqua à la porte.

[Russe] _"Médicaments pour la tête, max un par heure et pas plus de 3 par jour. J'ai aussi pris des somnifères si tu veux pas faire de cauchemars" fit-elle en haussant les épaules. De petites dépenses fait en liquide dans diverses officines de la ville, ça, elle pouvait le gérer. Elle finit par s'asseoir au bout du lit en tailleur voulant discuter avec le nouveau venu.

[Russe] "_Tu vas vite devenir dingue à rien faire ici. Faut'trouver un truc à faire. Un truc où t'as pas besoin d'sortir. T'aurais pas une idée ?"

La petite brune, profitant de son temps de réflexion, le détailla avec plus d'attention. Sa mémoire photographique ferait le reste. Il était sous-alimenté et mal en point, mais quelques jours à manger de la nourriture américaine et il allait se remplumer. Pour les cauchemars, c'était une autre histoire. Liz en faisait parfois encore. Ce genre de chose ne partait réellement jamais.

[Russe]_ "Dans quelques jours, on ira voir la docteur dans son cabinet. On ira à moto et tu garderas ton casque. Ça se passera bien." Le rassura-t-elle.
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MessageSujet: Re: « Les liens psychiques » [ Lisbeth Zalachenko ]   « Les liens psychiques » [ Lisbeth Zalachenko ] EmptySam 2 Déc 2023 - 15:21

Les liens psychiques

The chains of my past are nothing compared to the wings of my thoughts

L’adolescent se montrait relativement discret dans l’appartement de Lisbeth. C’est comme s’il cherchait à se faire oublier mais sa présence est trop imposante pour qu’il puisse entièrement disparaître du champ de vision de la jeune femme. Cassidy était légèrement intimidé, plongé dans un monde ou plutôt un pays qu’il ne connaissait pas. Cet environnement était bien différent des couloirs de l’hôpital ou de sa chambre. Le petit russe avait commencé à montrer un regard curieux au bout de quelques heures. Il s’arrêtait pour observer la composition d’un meuble, les piles de dossiers, la décoration improvisée. Lorsque Liz était revenue avec des vêtements propres, le fugitif n’a pas trainé pour se débarrasser de ses vêtements sales qu’on lui avait confié juste avant son grand voyage. Ces nouveaux vêtements n’étaient toujours pas adoptés à sa taille, ni à sa morphologie mais il n’avait pas l’air de s’en soucier. Il voulait simplement des habits propres. Il était vêtu d’un t-shirt blanc assez large avec le logo de la police gravé sur sa poitrine droite et d’un cargo noir. Il avait gardé ses baskets, la seule chose qui semblait être à sa taille.

Cassidy sursauta à chaque fois que Liz posait sa main sur son front, le contact physique ne semblait pas non plus être sa spécialité. Il n’était pas du tout difficile en matière de nourriture et mangeait ce que Liz lui proposait avec beaucoup d’appétit. Il n’en laissait pas une miette. L’adolescent n’était pas très bavard. En début d’après-midi, il s’était isolé dans sa chambre, allongé dans son lit pour calmer les quelques migraines qui lui martelaient le crâne. Ces pouvoirs se manifestaient à des moments aléatoires de sa vie. Par chance, ils n’avaient jamais atteint l’esprit de Lisbeth, ils s’étaient contentés de s’acharner sur son hôte. Lisbeth faisait preuve d’une attention particulièrement touchante que Cassidy avait remarqué. Il attrapa les médicaments et suivi la prescription de sa colocataire sans broncher. L’adolescent remarquait rapidement ce genre d’attention, car elles étaient inhabituelles. Les médecins qui gravitaient autour de lui attendait toujours quelque chose en retour. Lisbeth n’avait pas l’air d’attendre grand-chose de lui, elle semblait presque avoir de la peine pour lui.

En tant qu’ancien cobaye, Cassidy avait l’habitude de regarder le temps passé. Les médecins lui offraient de quoi s’occuper à base de jeu d’enfant, de réflexions ou de la simple littérature. Les derniers enfants qui étaient encore en vie n’avait pas l’intellect ou la condition physique pour distraire l’adolescent, il finissait par abandonner et se renfermer sur lui-même. Il analysait surtout son environnement et cherchait des indices qui auraient pu l’aider à s’évader de cet endroit. Pour l’heure, il n’était pas question de s’enfuir de l’appartement de Lisbeth, le danger était partout.

« Merci pour les médicaments. Ça me fait du bien. Je n’ai pas une très bonne santé. * » avoua Cassidy. « Je ne sais pas… * »

Quelque chose lui traversa l’esprit lorsqu’elle mentionna ses cauchemars. Cassidy se souvenait des brides du rêve de sa dernière nuit. Des souvenirs ont traversé son esprit, ceux de mes derniers instants à l’hôpital avant de me faire enlever. Cette nuit, d’autres souvenirs se sont mélangés aux siens. Il se souvenait d’un endroit glauque, beaucoup moins moderne que l’institut. Il se souvenait avoir vu des dessins d’enfant, un jeu d’échec, une petit fille aux cheveux bruns. Dans l’hopital où Cassidy était enfermé, il n’y avait aucune femme. La mafia avait pris une grande partie des filles pour les soumettre à un autre trafic d’être humain. Lorsqu’ils sont partis, ils ne restaient que les hommes. Il ne reconnaissait pas cette femme. Ces sangles, ces aiguilles, l’adolescent ne se souvenait pas de tout ça. Ce ne sont que des fragments qui se promènent dans son esprit mais en levant les yeux vers Liz, Cassidy en est persuadé, ce n’était pas que son cauchemar.

« Je… un jeu d’échec ? J’ai… j’ai appris à en jouer moi aussi. * »

Sa voix est légèrement tremblante et hésitante. Il n’a pas réellement envie de cacher ce qu’il sait mais il a peur des répercussions. Personne n’aime quand on fouille dans ses affaires les plus privées. Cassidy avait accès à tout, sans le vouloir. L’adolescent venait de se tirer une balle dans le pied en mentionnant le jeu d’échec, il en était conscient. Sa nervosité lui avait fait perdre les pédales. Il reprend doucement son souffle pour être plus calme et reprendre doucement.

« Mon pouvoir se manifeste comme bon lui semble. Je ne le maîtrise pas et… cette nuit, j’ai vu des brides de souvenirs qui n’étaient pas les miens. Je sais que c’était les tiens. J’ai vu… que tu étais dans une sorte d’hôpital, comme moi. Tu as vécu des choses… qui ne me sont pas étranger… Tu crois qu’on est victime du même trafic ? Je veux dire… T’as des pouvoirs non ? * »

* traduit du russe

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MessageSujet: Re: « Les liens psychiques » [ Lisbeth Zalachenko ]   « Les liens psychiques » [ Lisbeth Zalachenko ] EmptyDim 3 Déc 2023 - 16:48

« Je… un jeu d’échec ? J’ai… j’ai appris à en jouer moi aussi. »

Liz le regardait curieusement quand il parlait du jeu d'échec... Il voulait jouer au échec ? C'est vrai que c'était une saine occupation. Et elle pourrait même l'aider un peu. La Petite Souris alla en chercher un et l'installa sur le lit de Lev. Elle lui laissa les blancs, il pouvait donc commencer à jouer en premier. La mutante n'avait pas alors compris qu'il parlait des visions qu'il avait de son passé à elle. Quand, enfant, elle jouait contre le docteur Hugo Strange. Ils en étaient à leur cinquième coup quand il se décida à cracher la pastille qu'il avait dans la gorge. Curieusement, Liz aurait voulu qu'il lui dise qu'elle l'attirait, elle n'aurait pas eu à le faire d'elle-même comme cela, mais la conversation prit une toute autre direction.

« Mon pouvoir se manifeste comme bon lui semble. Je ne le maîtrise pas et… cette nuit, j’ai vu des bribes de souvenirs qui n’étaient pas les miens. Je sais que c’était les tiens. J’ai vu… que tu étais dans une sorte d’hôpital, comme moi. Tu as vécu des choses… qui ne me sont pas étranger… Tu crois qu’on est victime du même trafic ? Je veux dire… T’as des pouvoirs non ? »

La petite russe fut arrachée à ses stratégies de conquête de territoires carrés par les paroles du bellâtre. Elle le fixa sans comprendre dans un premier temps, puis fini par saisir le sens profond de ses propos. Il avait fouillé dans ses souvenirs les plus anciens. L'ancienne patiente se sentit perdue et trahie par cette intrusion dans sa vie privée. Trahie tout d'abord par Elios, un policier, qui lui avait confié finalement un mutant et non pas un homme déboussolé à qui la mafia russe en voulait. Et elle ne voulait surtout pas que son passé s'ébruite ou s'étale dans les tabloïds. Alors un mutant qui lit les pensés, son sang ne fit qu'un tour.    

Liz qui le fixe avant de comprendre:

La petite punk usa de son pouvoir pour faire s'écraser contre le mur d'en face le jeu d'échecs. Toutes les pièces de l'échiquier volèrent dans la pièce. Elle se redressa comme un ressort et quitta la pièce sans un mot en claquant la porte, furieuse. Laissant le pauvre Lev dans un désarroi évident. Il put l'entendre entrer dans sa chambre et là aussi claquer la porte puis hurler et casser diverses choses. La soirée fut glaciale, Lisbeth évitait le jeune homme comme la peste et toutes ses tentatives d'entrer en communication pour faire amende honorable se soldèrent pas un silence mortel.

La nuit, Liz dû prendre des somnifères à haute dose, d'une part, car elle avait tellement était droguée à Arkham dans sa prime jeunesse que la posologie habituelle ne lui faisait plus beaucoup d'effet et d'autre part, l'ancienne patiente ne voulait pas rêver et permettre à Lev de sonder son esprit. Elle se réveilla d'une nuit sans rêve, comme elle l'avait souhaité initialement. Puis les paroles de Lev lui revirent en mémoire quand il lui avait dit qu'il avait subi des exactions de la part des médecins. Sa rage et sa peur initiale de savoir qu'une personne pouvait en savoir davantage sur elle était partie. La jeune femme se retourna dix fois dans ses couvertures. Elle conclut qu'elle avait été trop dure avec le jeune homme et décida de discuter avec lui. Chose qu'elle ne lui avait pas permis de faire.

Elle ne le trouva ni dans la cuisine ni dans sa chambre. Mais le bruit de l'eau qui coule la renseigna quant à la position du jeune homme dans son appartement. Sans sourciller, la petite punk entra dans une salle de bain emplie de vapeur d'eau. Son colocataire était dans la cabine de douche. Sans hésiter là encore, elle ôta tous ses vêtements et entra à son tour dans la cabine. Liz avait, pour Lev, une conception toute particulière de la manière de s'excuser de son comportement. Elle dut se mettre sur la pointe des pieds pour que sa bouche puisse se coller à celle du jeune homme.
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MessageSujet: Re: « Les liens psychiques » [ Lisbeth Zalachenko ]   « Les liens psychiques » [ Lisbeth Zalachenko ] EmptyLun 4 Déc 2023 - 14:35

Les liens psychiques

The chains of my past are nothing compared to the wings of my thoughts

L’adolescent avait propose un jeu pour faire passer le temps. Liz avait répondu favorablement en préparant et installant le plateau de jeu. Cassidy observa chaque mouvement de la jeune femme avec un œil presque fasciné. Son visage ne montrait aucune émotion depuis leur rencontre. Le petit russe s’était forgé une carapace émotionnelle qui tenait sur la durée. Lors de leur première partie, il est immédiatement pris dans le jeu. Sa concentration est focalisé sur les pièces du jeu, ses yeux se baladaient sur chaque case, évaluant les risques pour construire une stratégie digne de ce nom. L’adolescent n’avait jamais eu faire à un concurrent aussi sérieux. Liz avait énormément de ressource et se révélait être un véritable défi pour le fugitif, il aimait ça.

Malheureusement, Liv n’avait pas pu s’empêcher de dévoiler la vérité, de dévoiler ce qu’il savait sur elle à cause de ses pouvoirs. Il ne s’attendait pas à une réaction aussi forte. D’un coup, la plateau de jeu vola par une force invisible et se retrouva projeter contre le mur. Par reflex, Cassidy marqua un mouvement de recul, sa carapace fut brisée l’espace de quelques secondes en laissant échapper des yeux écarquillés. L’adolescent est resté immobile, comme si le moindre geste pouvait emmener un autre mouvement de violence jusqu’à ce que Liz décide de claquer la porte derrière elle. Un mélange d’émotion avait envahi le cerveau de Cassidy, mais la culpabilité n’en faisait pas partie. La jeune femme méritait de savoir ce qu’il se passait dans la tête de son colocataire et ce qu’il savait. La vérité était ce qu’il y avait de plus important pour le petit russe, même si cela devait briser les quelques liens d’affinité qu’il essayait de créer. La solitude faisait partie de la vie de Liv, il espérait seulement qu’elle comprendrait qu’il n’avait pas fait cela volontairement.

L’adolescent avait laissé la propriétaire des lieux garder ses distances avec lui. Il n’avait pas cherché à revenir vers elle, Cassidy la laisser le fuir sans chercher le lien social. Dans un premier temps, il aurait aimé avoir un téléphone pour appeler Elio et lui demander de revenir. Même si Liv ne ressentait pas de culpabilité, l’atmosphère de cet appartement le rendait très mal à l’aise. Il se sentait encore plus étranger dans cette pièce que lorsqu’il a posé le premier pas. Il n’avait trouvé aucun moyen de contacter le policier, pas de téléphone, ni de numéro. Cassidy allait devoir prendre sur lui jusqu’à ce qu’Elio décide de repointer le bout de son nez. L’adolescent est patient, il tiendra car il sait que la rue est bien plus dangereuse pour lui que cet environnement glaçant.

Le soir venu, Cassidy avait attendu que la voie soit libre pour prendre la direction de la douche. Son corps était de nouveau froid, la fièvre était revenue et les médicaments ne faisaient plus effets. Il espérait que l’eau chaude sur son corps pouvait régulier la température de son corps. Il avait laissé couler le torrent au-dessus de sa tête. Un sentiment de plénitude avait envahi son esprit. Ces paupières ont commencé doucement à se fermer pour se laisser emporter vers cette douce sensation de bien-être. Ce doux moment a duré peut-être une ou deux minutes avant que l’instinct du fugitif ne se réveille. Il avait senti une présence, un mouvement d’air, juste derrière lui. Lorsqu’il redressa ses pupilles, il vit Liz juste devant lui, dénudée prêt à l’embrasser. D’un coup, son sang ne fait qu’un tour et des brides de souvenirs ont refait surface.

Il se souvenait de ce sentiment, celui d’être prit au piège dans un endroit où on se sentait le plus en sécurité. A l’hôpital, il avait vécu une situation similaire. C’étaient des brides de souvenirs qui se mélangeaient dans un esprit confus. Il se souvenait des gardiens qui rentraient dans sa chambre à des moments aléatoires, lorsque les médecins le laissaient tranquille. Lorsqu’ils avaient besoin qu’il reste immobile, il l’immobilisait, lorsqu’ils avaient besoin qu’il se taise, ils le faisaient taire. Ces expériences douloureuses avaient profondément marqué Cassidy, même en étant amnésique. Son subconscient n’oublie pas et le comportement de Lisbeth a réveillé l’instinct de survie de l’adolescent. Il la repousse violemment.

« Putain mais qu’est-ce que tu fous ?! * » Il la poussa hors de la douche. « NE ME TOUCHES PAS. * »

Cassidy est sortit à son tour. Il avait à peine pris le temps de se sécher pour enfiler son bas. Sous la pile de vêtement se cachait un couteau de cuisine que le jeune fugitif avait volé dans les placards de Liz. Il le prit en main, non pas pour menacer Liz mais pour se protéger d’elle. Il hésita quelques instants avant de quitter la pièce. A ce moment-là, sa carapace est brisée et tout ce qu’il ressent, c’est de la peur, la peur qu’un scénario se répète. L’adolescent est retourné dans sa chambre, son cœur s’est emballé, son visage est décomposé par la terreur, par des souvenirs douloureux qui font frissonner tout son corps.

Dépasser par les évènements, Cassidy ne savait plus quoi faire. Il voulait fuir l’appartement mais les risques étaient trop grands pour sortir dans la rue. L’adolescent s’est recroquevillé dans un coin de sa chambre paralysé par un traumatisme qui l’empêchait d’agir de manière lucide. Il avait gardé avec lui son arme pour se préparer à tout éventualité. Ses yeux montraient toute la terreur qui se dégageait chez ce pauvre jeune homme. Le surplus d’émotion avait également réveillé ses dons télépathiques qui lui provoquaient de nouvelles migraines. Ces pensées de jeune homme terrorisés se sont mélangées aux pensées de Lisbeth, même s’ils étaient séparés de plusieurs mètres. Cassidy en avait assez de ce pouvoir qui se manifestait au pire moment pour lui créer de nouveaux ennuis. Il commença à se frapper l’arrière du crâne contre le mur en espérant pouvoir faire disparaître ces dons télépathiques.

« Laisse…moi…en paix. * » Ces yeux étaient remplis de larmes, un chagrin qu’il n’arrivait pas non plus à maîtriser. Les coups qu’il donnait à l’arrière de son crâne devenait de plus en plus violent.

* traduit du russe

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MessageSujet: Re: « Les liens psychiques » [ Lisbeth Zalachenko ]   « Les liens psychiques » [ Lisbeth Zalachenko ] EmptyJeu 7 Déc 2023 - 20:12

Lisbeth avait l'habitude de se faire rejeter par des hommes et des femmes. Sa technique, si l'on pouvait appeler cela une technique, était de montrer sans aucune équivoque qu'elle était attiré par la personne. Cela choquait parfois, car la sensibilité de la personne n'était aucune prise en compte dans ce type d'approche. Le rapport au corps non plus. Quand elle aimait quelqu'un, la personne le savait très vite. Mais souvent le contexte aidait la petite punk. Trainant régulièrement dans des soirées alcoolisées, son abordage était souvent bien prit en fonction de la quantité d'alcool et autres substances ingurgitées. Mais pour Liv, tout était différent.

Elle fut déçue quand il la repoussa et cria à son encontre. Battant en retraite dans un coin de la pièce tout en s'habillant rapidement. Elle ne comprit pas tout de suite d'où sortait la lame qu'il brandissait sous ses yeux, couteau de la cuisine probablement en avait conclu son esprit analytique de la situation. La mutante aurait pu le faire voler dans la salle d'un clignement d'yeux, mut par un réflexe fort d'autodéfense. Mais il n'en fut rien. Son esprit s'alluma et elle comprit d'un coup, mais trop tard l'énorme bêtise qu'elle venait de faire. Mais encore interdite par la véhémence de son colocataire à refuser ses avances, elle le laissa partir s'enfermer dans sa chambre.

Il lui fallut deux longues minutes pour décider quoi faire. Les sautes d'humeur des autres, elle s'en fichait, leurs cris et leurs piques à son encontre lui passait bien au-dessus. Au contraire, cela dévoilait leurs caractères profonds, comme quand quelqu'un dort et qu'à moment de la nuit, son vrai visage se montre enfin. Lisbeth décida de tenter de recoller les morceaux à sa manière. Entre temps, elle avait réussie à attraper froid et avait le bout du nez tout rouge.

Elle finit par s'adosser à un des murs de l'appartement, à côté de la porte de la chambre de Liv. Après quelques instants, elle respira un grand coup puis toqua doucement à cette dernière.

[Russe] _"Désolé d'avoir été une conne, j'savais pas..." Commença-t-elle, parlant assez fort pour qu'il l'entende et assez bas pour ne pas que cela soit un son agressif.

[Russe] _"Ca r'met pas en cause ton séjour ici. Tu restes s'tu veux."

Liz parlant à Liv:

Liz resta un moment assise par terre à regarder le soleil se coucher par la fenêtre, à penser que son chemin avait été dur, mais finalement pas été si terrible, en comparaison à d'autres personnes, comme Liv. Mais la petite punk espérait aussi un signe de la part de son colocataire, même si ce dernier se décidait à quitter l'appartement.
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MessageSujet: Re: « Les liens psychiques » [ Lisbeth Zalachenko ]   « Les liens psychiques » [ Lisbeth Zalachenko ] EmptyJeu 7 Déc 2023 - 23:19

Les liens psychiques

The chains of my past are nothing compared to the wings of my thoughts

Soudainement, l’adolescent était devenu une espèce de bombe à retardement émotionnelle. Sa carapace venait de se fendre, les yeux de Cassidy s’étaient transformés en un véritable torrent de larmes qu’il ne pouvait plus contrôler. Son visage, notamment ses joues étaient désormais recouvertes d’une fine pellicule d’eau salée, une accumulation de plusieurs années à retenir ses émotions et les cacher au plus profond de son être. Sur le moment, le petit russe est incapable de se contrôler. Il sentait sa gorge se serrer, sa respiration trembler ainsi que ces jambes. Il est partagé entre la tristesse, la nervosité et le sentiment d’être seul au monde dans un environnement complètement inconnu et presque hostile. Dans sa main, il avait gardé le couteau qu’il avait volé, comme pour dissuader Lisbeth d’entrer dans sa chambre.

Lorsque son esprit était un peu trop embrumé, son pouvoir s’éveillait. Cassidy ne voulait que du calme, mais il pouvait entendre quelques voix entrer dans son esprit. L’adolescent ne cherchait pas à faire le moindre effort pour les comprendre, les interpréter. Ces intrus ne sont que des échos qui se perdaient dans sa psyché, un brouhaha lointain qui perturbait le chagrin du pauvre garçon. Pour tenter d’imposer le silence en les chassant, Cassidy se permettait de donner des petits coups à l’arrière de son crâne en le frappant contre le mur.  Les coups n’étaient pas violents, Cassidy commençait doucement. Parfois, il suffisait de secouer un peu sa tête pour chasser les voix insidieuses. Celles-ci pouvaient émaner de n'importe qui, que ce soient les murmures des voisins curieux ou la voix tourmentée de Lisbeth, rongée par la culpabilité de ses propres actions. Dans ce brouhaha, il pouvait également entendre des voix émanant de brides de souvenirs obscures, celle des hommes qui venaient le voir quand le personnel médical avait le dos tourné. Lorsqu’il reconnu l’une des voix, Cassidy trembla davantage.

La voix de Lisbeth le ramena partiellement à la raison. Il pouvait l’entendre, elle se trouvait derrière la porte, elle n’osait pas rentrer. Cassidy dégagea son visage de ses jambes recroquevillés pour observer la porte de la pièce, toujours fermé. Son poing se serra sur le pommeau de son couteau, prêt à se défendre. La propriétaire des lieux exprimait ses regrets, s’excusait à sa manière sur son comportement. Le petit russe ne savait pas réellement comment interpréter tout ça, si ces excuses étaient sincères ou non, si ce n’était pas un piège. Il était habitué aux traquenards des médecins, assez pour se méfier. Malgré le malaise qui s’tait installé entre les deux russes, Lisbeth semblait prête à passer l’éponge et à ne pas le chasser de l’appartement. Cassidy laissa échapper un rictus amusé, conscient de l’ironie de la chose.

« Où est-ce que tu penses que je peux aller où que ce soit ? Tu penses que j’ai la moindre chance dehors ? * » Sa voix est un mélange d’émotion, entre la tristesse, la colère, l’angoisse, Cassidy n’arrivait plus à gérer ses émotions, il était en roue libre. « Où que j’aille, ils me retrouveront. J’aurais beau essayer de lutter, je me retrouverais toujours dans le même enfer. Je suis juste… tout seul, perdu dans un environnement que je connais pas, avec des règles QUE JE NE COMPRENDS PAS. JE N'ARRIVE MEME PAS À ME RAPPELER DE QUI JE SUIS. JE SUIS CENSE FAIRE QUOI DANS TOUT ÇA ? * »

Les nerfs de Cassidy finissent par lâcher. Il laisse sortir plusieurs années d’émotions qui ont été restreint pendant tout ce temps. Furieux l’adolescent jeta le couteau en direction du mur, la pointe se planta contre le mur, un peu plus loin de la position de Lisbeth. L’adolescent avait fait ce geste violent pour essayer d’extérioriser ce surplus d’émotion plus que pour faire du mal ou chasser la propriétaire des lieux. C’était insuffisant, il sentait son corps trembler et bouillonner de l’intérieur. Ses larmes n’avaient pas cessé de couler, elles s’étaient même intensifiées avec la décharge d’émotion. Cassidy serrait les dents, essayait de contenir de nouveau tout ce qu’il ressentait, comme il avait l’habitude de faire, mais ces tentatives sont vaines.

« Pitié… ces voix. Fait les taire… FAIT LES TAIRE. * »

Cassidy s’agitait, il regorgeait soudainement d’énergie à dépenser, de pulsions agressives qu’il devait exprimer. L’adolescent essayait d’utiliser ces derniers moments de lucidité pour essayer de se contenir mais la seule chose qu’il parvenait à faire, c’était de marteler l’arrière de son crâne contre le mur, encore et encore jusqu’à ce que les voix cesse. Elles sont encore là, elles se moquent de lui elles l’humilient, elles se perdent dans son esprit malade. Cassidy frappe de plus en plus fort son crâne, jusqu’au sang, jusqu’à pousser un cri de détresse, un cri symbolisant plusieurs années de retenu et de maltraitance, quelque chose que l’adolescent aurait dû hurler depuis longtemps avec des sanglots qu'il ne parvenait pas à maîtriser.

* traduit du russe

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MessageSujet: Re: « Les liens psychiques » [ Lisbeth Zalachenko ]   « Les liens psychiques » [ Lisbeth Zalachenko ] EmptyVen 8 Déc 2023 - 13:37

Lisbeth se mordit la lèvre inférieure et joua avec le piercing qui y était accroché. Habituellement, les affres des gens qu'elle ne connaissait pas ne l'intéressaient pas ou au pire l'ennuyaient prodigieusement. Une partie d'elle voulait changer de pièce et retrouver le confort de son écran d'ordinateur, loin de la charge mentale que provoque chez elle ce genre de discours. Mais Liv était en grande détresse... Comme elle à sa sortie d'Arkham. Mais les docteurs de l'époque n'avaient pas jugés bon de lancer à ses trousses la mafia russe. Son ongle gratta un peu le bois de la porte de la chambre de son colocataire.

_"Il doit apprendre à gérer ses angoisses seul" pensa Liz

_"Il n'a pas eut Paméla pour l'aider, lui" se répondit Liz

_"Il est faible et n'arrive pas à se contrôler" renchérie une partie d'elle-même

_"Comme les mecs que j'ai pulvérisé dans la boite de nuit. Faut l'aider, il peut pas rester comme ça." Se répondit la jeune femme.

Liv hurlait à présent à se déchirer les tympans.

[Russe] _ "J'vais entrer" fit Liz avant de pousser la porte et de s'y glisser sans bruit. Le lit occupait une grande partie de la chambre et si on y ajoute l'armoire et le petit bureau, on a le panorama complet de la pièce. Le jeune homme frappait en rythme l'arrière de son crâne contre le mur, à s'en faire saigner. Liz hésita un instant puis, plaça sa main entre le crâne et le mur pour éviter qu'il ne souffre davantage.

_ "J'ai pas les réponses à tes questions" Fit la petite punk en s'asseyant sur le bord du lit afin de ne pas empiéter sur l'espace de vie. Elle le fixa d'un regard calme puis continua.

_ "La mafia est pas partout, si on arrive à t'cacher à Gotham, imagine alors au Canada ou un truc comme ça. Et puis t'as des talents qu'ils soupçonnent pas. J'sais pas perso comment j'ai fait pour maîtriser les miens, mais j'ai réussi à l'faire. Toi ça a l'air de craindre de s'côté là, mais ça, c'est temporaire, un jour, tu les contrôleras." Dit-elle posément.

Elle ferma les rideaux et éteignit la lumière à distance, plongeant de ce fait la chambre dans la pénombre. Elle savait que les maux de tête ou les voix dans la tête, par extension, s'effaçaient plus vite dans le noir. La Petite Souris répéta les gestes qu'avait fait à l'époque Poison Ivy pour l'apaiser dans le parc de Gotham après le tremblement de terre qui avait dévasté la ville. Liz posa la pulpe de ses doigts sur la tempe de fit des cercles concentriques en douceur.

Il allait peut-être l'envoyer paître, mais au moins, elle aurait essayé quelque chose.
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MessageSujet: Re: « Les liens psychiques » [ Lisbeth Zalachenko ]   « Les liens psychiques » [ Lisbeth Zalachenko ] EmptyLun 11 Déc 2023 - 0:27

Les liens psychiques

The chains of my past are nothing compared to the wings of my thoughts

Cassidy avait laissé parler ses émotions, une haine mélangée à de nombreux sentiments négatifs qui le transformait en veritable danger public. Il laissait tout sortir jusqu’à ce que le pire se présente devant lui. C’était sa façon à lui de gérer les émotions fortes, l’institut n’avait fait que renforcer ce comportant, utiliser leur sujet jusqu’à l’usure psychologique. Lorsque le petit russe obéissait à leurs ordres, ils essayaient de demander plus jusqu’à l’épuisement du patient. L’adolescent finissait toujours par hausser la voix, il devenait violent lorsqu’il se sentait encore plus vulnérable. C’était une autre facette de sa carapace mais jusqu’ici, elle ne l’avait jamais emmené jusqu’aux larmes. Cassidy avait laissé ce flot d’eau salée coulé le long de ses joues en espérant qu’ils s’arrêteraient d’eux-mêmes. Son regard surnaturelle était resté fixé sur le pommeau de son couteau qu’il avait abandonné, planté dans le mur d’en face. Son corps était recroquevillé, sanglotant et tremblant dans sa chambre.

Son pouvoir s’est éveillé et Cassidy n’arrivait plus à le contrôler. Sa colère a mécaniquement oublié Lisbeth pour se focaliser sur ce problème. Il avait commencé à s’auto-mutiler en se frappant violemment la tête contre le mur. Il avait senti quelques vertiges, le sang s’échapper pour teindre quelques mèches de cheveux à l’arrière de son crâne. Il entendait cette petite voix, celle d’une Lisbeth hésitante à lui venir en aide. Le fugitif cherche plus à faire fuir ces voix qu’à en comprendre réellement le sens. En contrepartie, la jeune femme avait le droit à quelques murmures qui résonnaient dans son crâne, ceux d’un enfant en colère contre le monde entier, d’un adolescent au bout du rouleau qui supplie une chose immatérielle de cesser de le tourmenter. Sa conscience était tellement focalisée sur les coups qu’il s’infligeait qu’il n’avait pas vu Lisbeth rentrer et poser sa main entre sa tête et le mur pour éviter qu’il ne se fasse plus de mal.

La présence de Lisbeth semblait avoir calmé l’adolescent après un premier sursaut. Lorsqu’il sentit que ces coups à l’arrière du crâne ne lui faisaient plus aucun effet, il a ralenti progressivement la cadence pour finalement s’arrêter. Elle s’était mit à parler, avec une voix calme et des paroles sincères. Elle ne lui promettait pas d’arrêter la mafia mais elle lui faisait surtout comprendre qu’il n’était pas seul et qu’elle avait elle-même traverser cette situation. C’étaient des paroles sincères, loin de l’hypocrisie des scientifiques russes qui lui promettaient qu’il le laisserait tranquille bientôt. Lorsque Cassidy devenait violent, ils devenaient doux et presque affectueux à l’égard de l’enfant, comblant artificiellement le manque affectif qu’ils avaient crée en l’enfermant dans cet institut. L’adolescent s’accrochait mécaniquement et finissait par se calmer, mais cette astuce avait montré ses limites lorsqu’il a commencé à vieillir et comprendre la supercherie pour en demander toujours plus. Chez Lisbeth, Cassidy ne voyait rien de tout ça.

« Tu sais pas jusqu’où ils vont ses pouvoirs… Je les déteste putain. Ils savent jusqu’où vont ses talents, c’est pour ça que je suis une mine d’or, pour eux… Ils s’arrêteront pas… * »

Les joues humides de l’adolescent ont commencé à sécher. Lisbeth s’est levée pour fermer les rideaux et apporter l’obscurité dans la pièce. Elle continua sa démarche en se rapprochant de l’adolescent perturbé et en lui massant le crâne. Elle pouvait avoir un première aperçu de la blessure qu’il s’était infligé. Heureusement, ce n’était qu’une grosse égratignure. Au bout de quelques minutes, les pouvoirs de l’adolescent ont commencé à se dissiper et Cassidy a pu les contenir lorsqu’ils étaient diminués.

Cassidy se laissa bercer par ce petit massage, un geste affectueux qui étaient complètement nouveau pour lui et plutôt agréable. La présence de Lisbeth ne semblait soudainement plus un soucis pendant une dizaine de minutes. Doucement, l’adolescent venait de prendre conscience de la violence de ses actes en retrouvant le couteau planté dans le mur d’en face. Il tremblait encore de tout son corps mais cette fois, il était conscient de ces actes. Son regard émeraude se tourna vers Lisbeth.

« J’ai abimé ton mur. Désolé. * » Cassidy meublait pour essayer de faire disparaître ce silence glaçant qui trahissait ses émotions. « Je voulais pas faire ça… » mais il est dos au mur, il finit reprendre son souffle et avouer. « J’ai juste peur… * »

* traduit du russe

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MessageSujet: Re: « Les liens psychiques » [ Lisbeth Zalachenko ]   « Les liens psychiques » [ Lisbeth Zalachenko ] EmptyMer 20 Déc 2023 - 12:14

Le jeune homme semblait se calmer et être un peu plus réceptif aux paroles de Liz. Pour elle, c'était comme être assise dans le poste de pilotage d'un avion avec en face de soi de nombreux boutons et ne pas savoir quoi faire, ni sur lequel appuyer pour faire redescendre l'avion. La petite punk ne s'intéressait pas au genre humain et n'avait pas les codes pour leur parler, ni comprendre autre chose que le premier degré. Mais Cass lui renvoyait à la figure sa propre expérience, l'aider, c'était s'aider aussi un peu. Pour le moment, ils parlaient librement.

« Tu sais pas jusqu’où ils vont ses pouvoirs… Je les déteste putain. Ils savent jusqu’où vont ses talents, c’est pour ça que je suis une mine d’or, pour eux… Ils s’arrêteront pas… * »

Liz laissa passer un long moment à masser les tempes de son colocataire avant de changer de position pour s'allonger en face de lui.

Liz en face de Cass:

_ "Ils t'ont imposer de les avoir en toi, juste pour s'faire du fric, moi, c'était pour la science, le projet Olympe, comme ils disaient. Y'a quelques années, j'étais comme toi, perdu, et j'm'aimais pas, j'en voulais pas d'ces pouvoirs. Après, j'me suis défendu grâce à eux. Puis maintenant qu'j'les maitrise un peu mieux, je leur rends la monnaie de leur pièce à tous ces connards."

Elle laissa passer encore un peu de temps en regardant tranquillement le jeune homme, le voyant comme il était, perdu, affaibli, désorienté, et même apeuré. Mais elle savait qu'avec de la volonté et des conseils, il pourrait surmonter cela et faire la différence dans cette ville. Mais ça s'était son choix. Liz ne pouvait que le lui montrer le chemin.

_ "Moi, ça va mieux maintenant, j'contrôle mes pouvoirs. J'cherche sur le net des connards qui frappent des femmes comme moi, j'les ruine et j'les envoie en prison sans rien dans les poches. Pas d'protection possible. C'est s'qui attend Luthor."

Elle se mordit la lèvre, mais décida de poser le revers de sa main sur le front du mutant. Sa fièvre semblait moins forte que la veille.

_ "Pas grave pour le mur. Vraiment, mais tout le monde aurait peur à ta place, ça montre que t'es humain, et pas transformer en une putain d'machine. Un jour, quand ça ira mieux, j'pense qu't'aura deux chemins, celui de passer à autre chose ou celui de leur faire payer. Si tu choisis d'leur faire manger leurs dents, j's'rais avec toi. Maintenant faut dormir, demain j't'apprend l'anglais."
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MessageSujet: Re: « Les liens psychiques » [ Lisbeth Zalachenko ]   « Les liens psychiques » [ Lisbeth Zalachenko ] EmptyMer 20 Déc 2023 - 22:58

Les liens psychiques

The chains of my past are nothing compared to the wings of my thoughts

Dans un silence de mort, le petit russe s’était légèrement redressé pour s’avachir sur le lit que Liz lui avait donner pour la nuit. Il avait gardé un semblant de calme et les murmures dans son esprit s’était progressivement dissipé lorsque le télépathe avait cessé d’y prêter attention. Parfois, il suffisait de concentrer son attention ailleurs pour reprendre le contrôle. Certaines fois, il fallait un effort supplémentaire, voir un miracle. Les pouvoirs de Cassidy se montrait très souvent instable et rendait l’apprentissage difficile. Les scientifiques avaient déjà essayé d’enseigner ce qu’ils ne connaissaient pas, ils avaient essayé d’éduquer leur cobaye, mais leurs conseils étaient vagues, parfois inutiles, ils étaient complètement dépassés. Cassidy était leur premier sujet fiable, l’un des premiers à avoir développer des pouvoirs télépathiques. Ils étaient complètement dépassés et se contentait de sédater leur cobaye quand il était un peu trop turbulant. Ils étaient plus doués avec le dosage des médicaments.

Cassidy était resté silencieux. Il s’allongea en premier sur le lit avant d’être rejoint par Lisbeth qui essayait de le rassurer avec ces mots. La façon dont elle avait de s’exprimer semblait signifier au petit russe qu’elle était aussi passée par là, qu’elle avait également été victime de scientifique peu scrupule. Une partie de lui avait pensé qu’elle faisait partie de la même institut, à une époque différente. Cette hypothèse avait été abandonné à la seconde même où il avait aperçu les avant-bras de Liz qui ne disposaient pas de tatouage similaire au sien. Il avait beau souffrir d’amnésie, il se souvenait de certains éléments qui constituait l’hôpital dans lequel il avait été séquestré. Il avait passé des jours à essayer de comprendre les intentions derrière toute cette opération. A des moments clés, il était parvenu à entrer dans l’esprit de certains médecins pour en déceler quelques informations.

« Ce n’était pas pour l’argent. * » déclara Cassidy. « Ils voulaient quelque chose, mais ce n’était pas pour l’argent qu’ils ont fait ça. C’était… autre chose. Je crois qu’ils voulaient créer quelque chose. * »

L’adolescent restait vague dans ces explications. Une partie de lui n’avait pas envie de révéler toutes les informations qu’il avait volé à l’esprit de ces tortionnaires. Ces paroles étaient glaçantes, vides d’émotion. Il racontait le mal qu’on lui avait infligé comme si ce n’était rien d’autres qu’un jeudi. Cassidy détestait au fond de lui, tout ce que ces scientifiques avaient fait sur lui. Beaucoup aurait envier les dons qu’on lui a donné mais le fugitif les voyait comme une malédiction. Il écoutait avec grande attention le devenir de Liz qui était parvenu à surmonter son mal et à devenir le pire cauchemar de ses ennemis. Il ne pensait pas avoir les épaules suffisamment solides pour tenir tête à la mafia russe et tout ceux qui gravitaient autour d’elle. Les expériences qu’il avait subies ont atteint son organisme, réduit sa force et l’ont rendu vulnérable.

« Je ne sais pas comment les contrôler. Ils ont l’air imprévisible. Je suis comme une bombe à retardement. C’est pour cela… qu’ils m’ont abandonné. Je suis imparfait, un prototype. * »

Cassidy était humain, mais il agissait comme un enfant vide d’émotion. C’était une sorte de carapace que se construisait l’adolescent pour se protéger. Les psychiatres qui essayaient de sonder son esprit pour le manipuler et le rendre docile, avaient créer ce bouclier émotionnel. L’adolescent ne pouvait pas s’empêcher de sursauter lorsqu’il sentait le contact de Lisbeth sur son front. Il la laissait faire, conscient qu’elle ne cherchait qu’à veiller sur sa santé. La fièvre s’était adoucit avec la prise des médicaments, le corps de Cassidy semblait en dépendre. Son corps avait besoin de se reposer, ses paupières étaient lourdes. Il se laissait bercer par les gestes tendre de Liz.

« Même si je leur faisais du mal… ils reviendront. La mafia me déteste. * »

Le fugitif était de nouveau calme, il était redevenu l’enfant inexpressif au visage fermé, froid et au regard radioactif perçant qui semblait te dévisager dès qu’il tournait les iris sur ta personne. Il est resté quelques minutes à forcer ses paupières à se redresser, par instinct de survie et par méfiance. Liz était prête à devenir son pilier, à lui apprendre à vivre dans une ville situé à des milliers de kilomètres de la Sibérie, en commençant par en connaître la langue. Elle avait très vite compris que ses connaissances étaient maigres et que tout était à refaire. Lorsque Cassidy fut vider de ses forces, il se laissa emporter par les bras de Morphée.  

* traduit du russe

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MessageSujet: Re: « Les liens psychiques » [ Lisbeth Zalachenko ]   « Les liens psychiques » [ Lisbeth Zalachenko ] EmptyJeu 8 Fév 2024 - 13:22

Liz le laissa dormir de tout son saoul lui, n'osant tout de même pas lui remonter sa couverture, elle contourna le problème en allumant le chauffage. La petite Punk avait ressassé durant la nuit les propos du jeune homme, sur la mafia, le manque d'emprise sur son pouvoir et le fait qu'il n'était pas parfait. Quand il entra dans la cuisine au petit matin, Liz était à son poste d'observation, les pieds dans l'évier et les fesses sur l'égouttoir, à regarder le soleil se lever tout en fumant tranquillement. Elle ne regarda pas le nouveau venu, mais elle lui avait préparé un solide petit déjeuné occidental : œufs brouillés, pains grillés, quartiers d'orange et quelques yaourts.

La petite hackeuse se remit au travail, les jambes croisées dans le canapé, son PC sur les genoux Liz était entrée dans quelques banques dont le niveau de sécurité laissait à désirer et avait procédé à quelques virements dans un de ces comptes. Son but était d'y réunir quelques milliers de dollars afin que Liv puisse subvenir à ses besoins dans un premier temps. Elle s'absenta une heure pour aller récupérer la "Yes card" qui permettait de retirer tout ou partie du butin, laissant seul le jeune russe dans son appartement. La punk se fit la réflexion qu'à part Eugénia et Mia, personne n'était resté aussi longtemps dans son logement. Mais elle avait vraiment à cœur de l'aider enfin pour le moment, c'était de le guider.

A son retour elle avait des habits pour Liv, de la nourriture pour deux et la fameuse carte de crédit.

_ "Bientôt tu pourras sortir seul pour acheter c'que tu veux, genre des habits qu't'aime et tout..." Lança-t-elle.

_ "Ca, c'est une carte de crédit. J'ai mis 5000 dollars dessus. Tu peux retirer l'argent dans les distributeurs ou dans les banques. Y'a pas de nom d'ssus et pas d'code. Tu donnes la carte et tu retires ce que tu veux." Dit-elle en lui tendant le petit carré de plastique couleur or.

_ "J'te propose ça : le matin, on fait ce qu'on veut, le midi on mange ici et l'après-midi je t'apprends l'anglais et le soir c'est quartier libre. Est-ce que cela te va ?" Proposa la jeune femme

_ "Quand tu maîtriseras mieux l'anglais, tu pourras bouger partout et j'aurais le temps de t'faire faire des papiers d'identité..."

Liz avait dans l'idée de demander de l'aide à son nouveau colocataire, mais uniquement quand il serait prêt : fouiller dans sa tête et raviver des souvenirs qui pourraient la mettre sur une piste au sujet de la disparition de sa mère. Mais elle ne voulait pas non plus qu'il la grille au premier essai.

La jeune fille alla le trouver pour lui dire ces quelques mots :

_ "Personne n'est parfait, t'es où tu es, car tu t'es battu pour ça"


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MessageSujet: Re: « Les liens psychiques » [ Lisbeth Zalachenko ]   « Les liens psychiques » [ Lisbeth Zalachenko ] EmptyDim 11 Fév 2024 - 21:52

Les liens psychiques

The chains of my past are nothing compared to the wings of my thoughts

Cassidy n’était plus que l’ombre de lui-même. Les récents évènements l’avaient bousculé et son corps n’arrivait pas à tenir le choc. La fièvre baissait, mais elle finissait toujours par revenir. Son système immunitaire était complétement détruit par les nombreuses expériences qu’il avait subi. Les médecins avaient l’habitude de le voir rapidement tombé malade, mais jusqu’ici, ils étaient parvenus à contenir les maladies pour éviter qu’elle ne devienne mortelle pour son corps si vulnérable. Sans personnel hospitalier autour de lui, confronté aux nombreux parasites qui infestent Gotham City, il était livré à lui-même. Malgré la chaleur et les gouttes de sueurs qui parlaient sur son front, Cassidy était bien trop fatigué pour se réveiller. Il laissa son corps souffrir en silence.

Le lendemain matin, il se retrouva seule dans l’appartement. Il parcourra ce dernier sans but, tel un zombie. Il en avait l’allure, le visage pâle, une fièvre toujours présente. Il avait l’impression que ces jambes allaient se dérober à chaque pas. Il déambulait dans l’appartement à la recherche d’un but, son corps était toujours aussi faible et son esprit était ailleurs. Cassidy est perdu loin de ses repères et recherché par la mafia. Il se souvenait encore du coup qu’il s’était prit en plein visage après avoir tenté de s’enfuir. Sa joue lui faisait encore mal et sa peau blafarde dessinait un hématome sur sa joue. Lorsqu’il a rassemblé assez de force, l’adolescent a commencé à fouiller la cuisine à la recherche d’une nourriture qu’il pourrait grignoter pour récupérer un peu de force. Cassidy a attrapé une boite de céréales avec du lait. Il s’était également tourné vers la pharmacie, essayant de trouver un médicament qui pouvait apaiser ses maux. Malheureusement, il n’arrivait pas à lire les boîtes, il se souvenait seulement des antidouleurs qui lui avait donné Lisbeth lors de leur rencontre. Il attrapa deux gélules et commença son automédication avant le retour de la propriétaire des lieux.

Cassidy était resté passif au retour de Lisbeth. Il essayait de cacher sa maladie, et de se montrer aussi inexpressif que possible. C’est un reflex de survie, l’adolescent avait encore un peu de mal à accorder sa confiance aux alliés d’Elio. Il n’était pas à l’abris d’une trahison et se tenait prêt à riposter. Lisbeth a également pu remarquer que sa cuisine commençait à manquer de couteau. Cassidy avait commencé à se faire une petite collection de couteau qu’il dissimulait à proximité, sous les coussins du canapé et dans sa chambre. Lisbeth lui confia une carte qu’il n’avait jamais réellement vu de près jusqu’à aujourd’hui, une carte de crédit. La jeune femme faisait de son mieux pour mettre son hôte à l’aise et lui offrait un confort qu’il n’avait jamais eu entre ces mains, jusqu’à aujourd’hui.

« Des habits…que j’aime ? * » répéta doucement l’adolescent, comme s’il essayait de comprendre ce qu’elle voulait dire par là.

L’immigré russe n’avait pas encore comprit ce principe. Les habits qu’ils portaient depuis qu’il était enfant était issu des dons de l’orphelinat. Il prenait ce qui pouvait être proche de sa taille, sans juger l’esthétique derrière, il ne s’en était jamais plain. A l’institut médical, il portait un uniforme identique pour chaque patient enfermé dans le bâtiment. Sur le moment, le visage de l’adolescent laissait échapper une petite confusion avant de retourner à un mur de glace émotionnel. Entre temps, Lisbeth était en train de planifier un emploi du temps pour son nouveau colocataire.

« Mais si je quitte pas la ville… ils vont me retrouver. Tu comprends pas, je ne suis pas en sécurité, ni ici, ni ailleurs. J’ai déjà essayé de fuir mais ils sont partout, partout…ça finit toujours mal. * »

Les souvenirs de Cassidy sont encore flous, mais son instinct de survie avait un très mauvais souvenir de la mafia, de ces personnes qui l’avaient retenu prisonniers. Il avait déjà essayé de fuir, plus d’une fois. Ils trouvaient toujours un moyen de le ramener à la maison. L’adolescent avait aussi remarqué qu’ils étaient un peu plus agités que d’habitude. Cassidy était une ressource précieuse pour eux et aussi un témoin qui avait vu beaucoup trop de chose. En entrant dans sa phase paranoïaque, l’adolescent se souvenait de se traceur qui se trouvait à l’intérieur de son bras. Le brouilleur de Lisbeth avait fait son travail jusqu’à maintenant. La mafia n’a jamais pointé le bout de son nez dans l’immeuble. Toutefois, le garçon ne se sentait pas à l’aise à l’idée d’avoir toujours ce petit appareil sous sa peau et commença nerveusement à se gratter.

« Elio a dit que tu pouvais me retirer le traceur. J’ai besoin de ton aide. J’ai… je me souviens plus de l’endroit précis où ils me l’ont injecté. Je veux pas m’ouvrir le bras. * » Cassidy était déjà trop faible pour supporter une perte importante de sang. Il ne devait pas se rater. « S’il te plait. * »

* traduit du russe

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MessageSujet: Re: « Les liens psychiques » [ Lisbeth Zalachenko ]   « Les liens psychiques » [ Lisbeth Zalachenko ] EmptyVen 1 Mar 2024 - 13:59

Lisbeth se mordit la lèvre inférieure quand son colocataire, d'un air de chien battu, lui supplia de l'aider. Et avec son regard radioactif, elle ne résista pas bien longtemps. La partie était gagnée pour lui par avance de toute façon. Il devait être aidé, c'était le credo de la petite mutante qui, de plus, était passée par le même chemin. Elle avait dans l'idée d'appeler à l'aide Kathleen pour retirer le traceur, mais bon, elle était épuisée et pourrait même dire "oui" et aider le jeune homme de toutes ses forces. C'était une possibilité, mais Liv devait être d'accord et lui ajouter une nouvelle personne à gérer ne serait pas une bonne idée.

_ "Je vais chercher du matos." Fit-elle en listant mentalement ce dont elle avait besoin.

Elle se leva et alla dans le vestibule pour s'habiller chaudement. Devoir piquer dans les surplus de la clinique n'allait pas être simple, un vol pour ne pas impliquer sa psy n'était pas ce qu'elle avait escompté, mais la vie est ainsi faite. La petite brune fit volte-face pour entrer à nouveau dans la chambre du russe.

_ "La mafia russe de Gotham, c'est pas plus de 2 familles et des hommes de main trop payés. C'est max trente connards qui bougent pas de leur quartier. Alors putain oui que tu peux leur échapper !" s'exclama-t-elle avant de faire demi-tour et quitte le logement. La route jusqu'à la clinique était compliquée, les infrastructures routières étaient en pleine réfection ainsi que le mobilier urbain. Mais la petite 125cm3 de Liz se faufilait partout et finalement atteignit sa destination.

La petite punk squatta l'arrière du bâtiment avec les fumeurs, patients ou employés et pu entrer à la suite d'un de ces groupes sans avoir d'autorisation. Elle fit profil bas et s'arrêta dans les vestiaires pour enfiler une blouse verte qui traînait dans le bac de linges sales, sans badge, mais bon. Elle pourrait échapper un peu plus longtemps aux regards des soignants, trop occupés qu'ils étaient à aider leurs prochains. La petite russe déambula dans les couloirs, tête basse, pour finir par trouver une armoire à pharmacie non gardée. Rapidement, elle fit une razzia : scalpels, seringues et plusieurs flacons, compresses, alcool, pinces, aiguilles, fils et une radio portative pour visualiser les os et trouver le traceur.

Sa sortie de la clinque fut plus sportive qu'elle ne l'aurait pensée. Un interne lui demanda de poser une perfusion à une personne âgée. Et miracle l'ancienne patiente d'Arkham avait subit ce genre de pose et savait trouver pour s'injecter différents médicaments. Le miracle opéra : la perf fut posée et la personne âgée fit même le compliment de ne pas avoir senti l'aiguille. C'est quand elle la quitta en lui demandant de tenir l'aiguille que la sortie fut plus complexe. L'interne lui courut après pour la retenir, mais sa moto lui sauva la mise et elle pu rentrer chez elle sans être inquiété.

La punk vida son sac contenant le matériel médical sur le lit de Liv sans ménagement et commença à faire le tri pour l'opération.

_ "Mets toi torse-nu steuplé, bras perpendiculaire à ton torse" commanda la jeune femme avant de s'installer de manière à lui bloquer le bras sous ses fesses tout en ayant un regard sur lui. Elle pourrait ainsi user de son don pour le bloquer s'il devait mal réagir. Mais elle en doutait, il avait plus peur de la mafia que de Liz avec un scalpel.

Après quelques injections d'anti-douleur, l'apprentie chirurgienne débuta la saignée. Le scanner identifiât le traceur coincé dans les fibres musculaires de l'avant-bras. Après avoir nettoyé chacun des éléments, à l'alcool, Liz incisa quelques centimètres. Elle usa d'une pince hémostatique pour farfouiller et trouver la petite capsule. Elle usa d'un grand nombre de compresses pour évacuer le sang, si bien qu'elle croyait avoir abîmé une veine. Mais un peu plus de 30 minutes après le début de l'opération, la jeune russe avait fini de recoudre la plaie, qui ne mesurait pas plus de 3 centimètres.

La mutante s'effondra, inondée de sueur. Elle était épuisée et n'aurait rien pu faire d'autres que de dormir.

_ "Réveille-moi si ça va pas. Tu vas commencer à manger sévère dans une heure ou deux. Prends une pilule par heure pour pas trop déguster." Fit-elle avant de fermer les yeux, collée au patient.
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MessageSujet: Re: « Les liens psychiques » [ Lisbeth Zalachenko ]   « Les liens psychiques » [ Lisbeth Zalachenko ] EmptyLun 1 Avr 2024 - 23:22

Les liens psychiques

The chains of my past are nothing compared to the wings of my thoughts

Une sensation de déjà-vu a commence a germer dans l’esprit de Cassidy lorsqu’il observait de plus près la peau de son bras. Pour se débarrasser de cette puce, Elio lui avait certifié qu’il pouvait faire confiance à Liz. Un fardeau en moins ne serait pas de trop pour le jeune homme. Elle lui demanda de rester à l’appartement le temps qu’elle aille chercher du matériel médical. Le jeune russe est resté assis sur le canapé, il n’avait pas bougé d’un pouce jusqu’à son retour. Pour patienter, il s’était attardé sur les marques sur son corps, le tatouage sur son bras. Il avait remarqué cette petite cicatrice sur le haut de son bras, à peine visible tant sa peau était pâle.

Un souvenir émergea de sa boîte crânienne endommagé. Il s’est rappelé qu’il avait déjà retirer un implant GPS lorsqu’il était retenu captif dans l’institut en Sibérie. Il se souvenait de l’endroit précis où il lui avait injecté le petit appareil. Il n’avait pas hésité à se faire du mal pour se débarrasser de cette oppression constante. Malheureusement, la tentative d’évasion s’était soldée par un échec. Le bâtiment était perdu dans une taïga. Les prisonniers n’avaient aucune chance de s’en sortir. S’ils venaient à trop s’éloigner, le froid les emporterait. Cela aurait pu être le sort de Cassidy si les gardes ne l’avaient pas retrouvé en plein hypothermie. Après cette mésaventure où les médecins ont cru perdre leur petit miracle, ils avaient injecté un autre implant durant le coma de l’adolescent. Il savait qu’il en avait un autre. Lorsqu’il s’était réveillé, il avait son bras tout endolori. Les souvenirs sont vagues mais ils reviennent peu à peu, non sans conséquence. Cassidy senti des migraines lui frapper le crâne à chaque fois qu’il essayait de se souvenir de détail.

L’adolescent n’avait pas bronché lorsque Lisbeth s’était éclipsée pour aller chercher du matériel. L’idée de se retrouver seul ne le rassurait pas vraiment, lui qui venait d’échapper à l’enfer. Au fond, il avait besoin de se sentir entouré, en sécurité. Son instinct avait guidé sa confiance sur Elio qui avait à son tour conseillé l’adolescent de faire confiance à cette femme. Elle avait l’air d’avoir subit les mêmes supplices que le jeune russe, ce qui avait permis d’accorder une sorte de confiance fragile. Il s’était installé sur le canapé et n’avait pas bougé d’un cil durant la courte balade de la propriétaire des lieux.

Lorsqu’elle est rentrée, elle lui donna les premières instructions. Cassidy semblait extrêmement mal à l’aise à l’idée de retirer son haut pour se retrouver torse nu, mais sa survie prenait le dessus sur les traumatisme. Son cerveau semblait s’être mit en automatique, il retira doucement le haut avec des gestes robotiques avant de s’installer. Lisbeth pouvait observer les nombreuses cicatrices sur son corps. Le télépathe n’avait pas de signe de maltraitance à première vue. La cicatrice la plus visible se trouvait au niveau de son bas ventre. La mafia lui avait volé son rein il y a moins de cinq quand. La marque était chirurgicale et finement tracé, c’était l’œuvre d’un professionnel. La deuxième cicatrice la plus visible était la plus ancienne, un impact de balle qui avait traversé de part en part sous sa clavicule, la blessure était très vieille. Il y avait également beaucoup de trace d’ingestion au niveau des veines de son bras.

« Fait vite, s’il te plait… * » demanda Cassidy.

Il ne craignait pas la douleur mais il se sentait très vulnérable de se retrouver à moitié nu face à Lisbeth. Le jeune russe ne pouvait pas cacher qu’il était extrêmement nerveux et mal à l’aise, surtout après ce qu’il s’était passé la dernière fois. Cassidy avait observé l’opération, son regard vide observait son sang coulé, les instruments triturer sa chair sans broncher. Il avait une bonne résistance à la douleur contrairement à ce que sa silhouette maigrichonne pouvait laisser penser.  Derrière ses apparences, son corps était déjà fragilisé par le changement d’environnement et la maladie. Après l’opération, le bras de l’adolescent s’est mit à trembler, son corps était fatigué.

« Je vais bien, merci. * » menti le jeune homme.

Il la laissa s’endormir, l’adolescent était resté impassible pendant ces heures de sommeils. Il s’était rapidement rhabillé et il a erré dans le salon, puis la cuisine. Il s’est permit de voler un couteau dans la cuisine pour le rajouter dans sa collection d’armes de défense. Cassidy avait essayé de faire une courte sieste mais son instinct de survie l’en avait empêché. Il ne se sentait pas vraiment à l’aise dans cet appartement, il craignait une attaque surprise. Toutefois, il voulait remercier son hôte à sa manière. Il avait regardé dans le frigo pour pouvoir lui faire un plat de reste qu’il l’attendrait au réveil. Il attendait patiemment son réveil mais manquait de subtilité pour abreuver sa curiosité.

« Elio m’a dit que tu étais comme moi. Qui t’a fait du mal ? Toi aussi tu as des pouvoirs ? Tu lis dans la tête des gens ? Ou est-ce qu'il m'a menti pour se débarrasser de moi comme l'a suggéré son ami ? * »

* traduit du russe

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MessageSujet: Re: « Les liens psychiques » [ Lisbeth Zalachenko ]   « Les liens psychiques » [ Lisbeth Zalachenko ] EmptyVen 12 Avr 2024 - 13:14

La petite punk s'étira à son réveil. Le beau jeune homme n'était plus là et quelques traces de sang dans les draps étaient le seul signe de l'opération qu'avait subi le jeune homme quelques heures avant. La hackeuse se leva et alla le retrouver dans la cuisine, qui faisait aussi salon. Elle découvrit une assiette avec un plat réchauffé dedans. Elle regarda sans trop comprendre ce que les aliments faisaient là, déballés. Puis elle compris que c'était sa façon de la remercier. Lisbeth le fixa un instant de ses yeux bleus glace puis hocha la tête en signe de remerciement.

_"Ton bras, ça va mieux ?" Demanda-t-elle en russe

Elle s'installa sur la table en position du lotus et picora dans l'assiette. Puis les questions surgirent de la bouche du jeune Russe sans préavis.

_« Elio m’a dit que tu étais comme moi. Qui t’a fait du mal ? Toi aussi, tu as des pouvoirs ? Tu lis dans la tête des gens ? Où est-ce qu'il m'a menti pour se débarrasser de moi comme l'a suggéré son ami ? »

La petite mutante resta de marbre. Elle se doutait bien qu'il lui fallût d'un jour à l'autre aborder le sujet. Elle ne pouvait pas le garder chez elle sans qu'il en sache un peu plus sur elle, surtout au vu de le leur parcours similaire. Sans cesser de piocher dans l'assiette, elle déclara doucement :

_ "Quand j'étais toute jeune, un psychopathe, l'docteur, Strange, le gars dirige actuellement l'asile d'Arkham. Un fou à la tête des fous... Il m'a fait des piqûres et depuis j'sais faire des trucs de mutants" fit-elle dans sa langue natale, se remémorant sans le vouloir des images de ses longues journées de séquestration, seule attachée à un lit.  

_ "Non, j'sais pas c'que pense les gens. En général, c'est dégueulasse quand t'es une fille... Alors j'préfère pas l'savoir." Fit-elle en dessinant une sinusoïde et l'axe des X Y avec la sauce de son assiette.

_ "Moi j'arrive à déplacer des trucs sans les toucher, la dernière fois, j'ai réussi à déplacer un camion..." Fit-elle en redressant la tête vers l'autre mutant, un pâle sourire illumina fugacement son visage.

_ "Elios t'aime bien, il se s'rait pas foutu la mafia à dos et venir me trouver sans cela. C'est un bon flic." conclua-t-elle sur ton ton morne.

_ "Si tu m'parles de savoir c'que pense les gens, c'est qu'toi tu peux l'faire ? Là j'pense à quoi là ?" Demanda-t-elle doucement

La jeune femme se redressa et plongea son regard dans celui de Cass. Elle aimait bien ce regard, il avait des pupilles fascinantes qui ressemblaient aux fleurs que Paméla faisait pousser dans le parc pendant le premier black-out. Il avait un côté apaisant à sa manière.
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MessageSujet: Re: « Les liens psychiques » [ Lisbeth Zalachenko ]   « Les liens psychiques » [ Lisbeth Zalachenko ] EmptyMer 15 Mai 2024 - 1:06

Les liens psychiques

The chains of my past are nothing compared to the wings of my thoughts

Pour la première fois, Cassidy pouvait entendre un témoignage similaire au sien, celui de Lisbeth. Il l’écouta attentivement sans jamais oser la couper et hocha la tête quand il demanda si son bras allait bien. Ce qu’elle racontait semblait plus ou moins similaire à ce que l’adolescent avait vécu. Sa mémoire lui jouait encore des tours mais il savait qu’il avait passé une bonne partie de sa vie, enfermé dans un hôpital où il est traité comme un rat de laboratoire. Pour autant, l’amie d’Elio ne semblait pas posséder les mêmes capacités que le télépathe. Le jeune homme s’était installé juste en face de Lisbeth gardant un légère distance avec cette dernière. Il n’était toujours pas à l’aise avec la proximité et le dernier épisode de la douche l’avait clairement refroidi sur ce point de vue-là. En l’écoutant, Cassidy n’avait pas encore imprégné le vocabulaire.

« Tu… tu as vécu la même chose que moi. * » Il finit par retrousser sa manche pour montrer ce tatouage qui tâchait sa peau pâle, absente chez Lisbeth. « Mais pourquoi tu n’as pas ça, toi ? * »

Cassidy pensait à la théorie du complot, persuadé que cette femme avait subi ces expérimentations pour la même raison que lui, mais dans un autre pays. Dans son hôpital, chaque enfant disposait d’un tatouage similaire à celui qu’il avait sur son bras, un dérivé malsain du caducée dans les couleurs noir et rouge. Juste en dessous de ce dessin, un matricule était tatoué, identique à chaque cobaye. Cassidy avait eu le droit au numéro dix-huit, avec la lettre C que tous les enfants possédaient. C’était une façon pour les scientifiques de reconnaître leur sujet. Les produits injectés pouvaient les changer physiquement, ils avaient besoin d’un détail inchangé pour les reconnaître après les avoir détruits.

Le jeune télépathe grimaça lorsque Lisbeth fit une remarque sur les pouvoirs de ce dernier. Cassidy ne possédait pas des pouvoirs fonctionnels mais connaître le jardin secret de tout le monde lui offre les pensées les plus profondes et malsaines. Elle mentionnait ses pensées perverses qui pouvaient traversés les hommes. Le jeune télépathe les connaissait bien, mais ne les avait jamais lus dans les pensées des scientifiques. Il les avait expérimentés. Son amnésie n’avait pas pu lui faire oublier ces nuits où la porte de sa chambre s’ouvrait, se refermait derrière ces hommes qui avaient attendu ça toute la journée. Son inconscient avait été marqué au fer rouge.

« C’est dégueulasse aussi quand tu es un homme. Ça ne les ralentis pas. * » marmonna Cassidy.

D’après ce qu’elle racontait, Lisbeth était capable de déplacer les objets, même ceux qui semblait beaucoup trop lourd pour être poussé. Cassidy était plutôt admiratif, il aurait presque préféré avoir des pouvoirs télékinésique plutôt que de pouvoir lire dans les pensées des gens. Il aurait attiré beaucoup moins de convoitises. On peut tout contrôle quand on est capable de lire dans les yeux de son adversaire. Lisbeth avait d’ailleurs insisté pour avoir une petite démonstration des talents de Cassidy. Elle avait déjà commencé à plonger son regard dans le sien, attendant que ce dernier fasse son œuvre et devine ses pensées. Le jeune russe commençait à bégayer.

« Non… Non je ne peux pas faire ça. C’est dangereux. Ça fait du mal… je le sais, je l’ai vu. Je fais du mal. * »

Ce jour-là, il était entré dans l’esprit d’un autre enfant, sous l’instance de son responsable. Il portait le matricule vingt-deux, il avait l’air un peu plus jeune que Cassidy. Les produits injectés l’avaient rendu complètement amorphe. Les scientifiques étaient persuadés que leur meilleur sujet avait la capacité de réparer la psyché de ce pauvre garçon. L’orphelin avait cédé à leur caprice et pensait faire une bonne action. Lorsqu’il était parvenu à créer le canal télépathique, il avait perdu le contrôle, il avait paniqué. Il avait observé, impuissant, l’enfant se débattre contre Cassidy, se griffer le visage, se frapper la tête contre le mur. Le sang coulait de ses orbites, la scène était chaotique et les scientifiques, ne bougeaient pas, fasciner par les pouvoirs de destruction de leur création. C’est à croire qu’ils avaient prévu ce scénario, conduisant l’adolescent dans un traquenard mortel qui l’avait complètement traumatisé. Depuis, il s’était fait la promesse qu’il ne s’en servirait plus mais l’homme qui avait acheté Cassidy, n’attendait que ça.

« Ça fait du mal… c’est pas amusant c’est… effrayant. * »

* traduit du russe

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