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Sujet: C'est ici l'empire de la mort | Scarecrow Dim 15 Oct 2023 - 21:51
Type de RP : RP normal
Date du RP : 25 juin 2019
Participants : Marylin Yerofyeva & Jonathan Crane
Trigger warning : //
Résumé : [à venir]
Nightmare
Souffrez qu'une autre En moi se glisse Car sans logique Je me quitte Aussi bien satanique Qu'angélique
Marylin lisait les nouvelles dans les journaux comme on lisait les potins de magazines people. Tous les matins, elle se jetait sur le papier pour lire, café en main, les dernières horreurs qui avaient secoué Gotham. C’était une habitude qu’elle avait acquise depuis son arrivé en ville, d’abord pour se consoler avec des sorts plus tristes que le sien, puis plus tard par pure sadisme. Parmi tous les criminels qui courraient les rues, un avait particulièrement retenu son attention. L’épouvantail, création digne d’un conte. Contrairement à celui qui accompagnait Dorothy dans son aventure à travers le pays d’Oz, celui-ci était doté d’un cerveau, dont il usait pour semer la terreur. Il avait ainsi son plus profond respect, en plus d’avoir provoqué son intérêt pour le mystérieux gaz dont il faisait usage. Telle une enfant rêvant à son cadeau de Noël, elle imaginait aisément ce qu’elle pourrait accomplir avec telle arme : elle pourrait, plutôt que se contenter d’adolescents et jeunes adultes à la santé mentale fragile (rien d’amusant), visée plus haut encore. Pas pour satisfaire la mafia à laquelle elle appartenait ; elle n’avait aucune conscience professionnelle, seulement un instinct de survie. Marylin aimait s’amuser, tout simplement. Bien qu’elle pourrait obtenir les faveurs du parrain si elle parvenait à convaincre Crane de partager un peu de son savoir-faire.
La disparition soudaine du docteur n’avait causé que peu de problèmes dans sa recherche. Avec les bonnes relations, on obtenait tout ce que l’on souhaitait, et si l’on voulait disparaitre de Gotham, il fallait simplement partir de la ville. Tout vos faits et gestes étaient épiés, toutes les paroles entendues. Du moins, c’était ce qu’elle se plaisait à imaginer. Elle avait confié à une lettre à un coursier, chargé de la livrer à bon port. D’une écriture soignée, quoiqu’un peu trop rigide et la plume trop appuyée sur le papier, elle avait écrit :
Cher Docteur Crane,
Ou préfériez-vous « Epouvantail » ? J’ai suivi avec la plus grande attention vos projets, et les conséquences de ces derniers sur la ville, avant votre triste disparition de cette dernière. Vos exploits me manquent. Je dois reconnaitre que vous avez en votre possession quelque chose de redoutable, sans aucun doute l’arme la plus intéressante de Gotham – les autres criminels n’ont rien d’élégant, contrairement à vous. En effet, il leur manque l’intelligence. La destruction pure n’a rien d’amusant, elle est même lâche, si je devais donner mon avis. Les conséquences psychologiques à long terme sur les victimes de votre gaz, voilà qui est intéressant. Je souhaiterai vous rencontrez. La politesse voudrait que je me plie à vos disponibilités, néanmoins vous comprendrez qu’un membre de la mafia se doit d’avoir un emploi du temps exemplaire et ne peut se permettre un écart, même pour rencontrer un des criminels les plus affluents de cette ville. Je serai présente demain, dans les catacombes, à 19h45. Pas d’entourloupe, je vous en fait la promesse. J’espère vous y voir, et que notre rencontre soit le début d’une belle collaboration.
Sincères salutations, Votre fervente admiratrice.
Le choix du lieu était une excuse pour visiter les catacombes, n’importe quel autre endroit aurait pu faire l’affaire. Quoi de mieux qu’un lieu si sinistre pour comploter ? A 19h40, au milieu des crânes et autres ossements qu’elle prit le temps d’admirer, elle attendait de pied ferme l’arrivée de l’épouvantail, habillée de son meilleur costard.
Dernière édition par Marylin Yerofyeva le Mer 15 Nov 2023 - 11:56, édité 1 fois
Messages : 325 Date d'Inscription : 03/05/2023
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Sujet: Re: C'est ici l'empire de la mort | Scarecrow Mar 17 Oct 2023 - 8:12
Maitre des Peurs
Beware the Scarecrow
La ville avait été plongée dans les ténèbres. Au départ, j'en fusse furieux de cette situation. Comment allais-je travailler sans électricité ? J'en avais besoin pour créer mon gaz et pour d'autres expériences encore. Heureusement pour moi, j'avais fabriqué plusieurs réserves dans le sous-sol de mon ancien cabinet. Cela n'arrangeait pourtant pas la situation : une ville privée de tous ses services, ou presque, ça allait préparer ses habitants à la folie. La peur exacerbée par la population de Gotham ne serait pas aussi intense que si elle était instillée dans le cœur des gens calmes et sereins. Les effets de ma toxine avait toujours un effet pervers et malsain dans les esprits de ceux-là, c'était quelque chose dont je me délectais avec grande joie. Que faire...
L'esprit humain est une chose fascinante et tellement complexe. Riche en rebondissements et en réactions, à la fois implacable et malléable à souhait. Manipuler un esprit c'est une chose, mais le briser en était une autre. Infiniment plus complexe et bien plus plaisant de voir un homme se croyant imperturbable de constater qu'il n'est en fait qu'un frêle château de cartes qui ne fera que s'effondrer à la moindre perturbation. Les résultats avaient souvent été concluants, voir extrêmement plaisant à observer. Les effets de la peur sur l'esprit sont infinis et jamais ô combien jamais, je ne m'en lasserais. C'est par la remise d'une délicate missive par un courrier de l'underground, qu'il aurait l'occasion de recommencer ce soir. Peut-être ... On invitait l'épouvantail, on l'invitait à venir dans les catacombes de la ville. Un choix des plus adaptés pour un criminel comme lui, à venir dans un tel lieu des plus agréables. Je les connaissais bien, que trop bien, pour les avoir habiter pendant quelques semaines, alors que le Batman était en pleine recherche de mes poisons disséminés dans la ville.
Sortant de l'ombre, la grande silhouette de l'Épouvantail se faufila au travers des voitures, des gens et des ruines avant de chercher la plus proche bouche d'égout qui était sur le réseau des catacombes. C'était une nuit sans lune, sombre comme je les aimais. Calme, mais qui, derrière les cris et les hurlements de gens torturés par les adeptes du Gant Noir, m'emplissaient de joie et de désirs à assouvir. Cette missive épistolaire avait provoqué en moi, le besoin de connaitre cette personne derrière la missive. Une fan, rien que ça ? Voila qui était déroutant. Après Becky Albright et Linda Friitawa, voila que venait encore une pauvre femme atteinte du syndrome de Stockholm. Une passion déchirante devait sûrement la brûler en elle, pour mes actions criminelles. Est-ce une de mes anciennes victimes ? Une femme admirative de mes talents ? Ou bien quelqu'un qui avait besoin de rencontrer son idole ? Qu'importe ... Les catacombes de Gotham City n'avaient aucun secret pour moi, et je préférais prendre la voie qui venait des égouts, plus calme, et moins peuplée. Montant sur une petite embarcation, ma faux dans ma main droite, un de mes hommes qui m'accompagnait prenait la rame, pour avancer et éviter de croupir dans les eaux usées de la ville. La promenade se fit aux bruits des rats qui crièrent devant mon passage. Tenant la petite lucarne de lumière dans la main, je pouvais dès à présent, voir les vieilles pierres qui nous menaient droit vers le mausolée souterrain de la ville. On aurait dit la Mort elle-même qui entrait dans ce temple. S'il y'avait eu des spectateurs, ils auraient très bien put y voir Charon, qui revenait du royaume des Morts, prêt à embarquer la victime sur sa funeste barque, pour le royaume des Damnés. L'image me fit sourire derrière mon masque. Le calme rendait l'atmosphère malsaine, et alors que la barque touchait les abords de l'entrée des catacombes, j'indiquais à mon homme de main de m'attendre ici, et de ne pas en bouger, sous peine de finir à jamais, dans ce lieu des morts. Un petit rire s'échappa de ma bouche, avant que je ne pénètre dans ce qu'il restait des cadavres entreposés ici. Esclaves de la guerre de sécession en fuite, yankees, sudistes, miaganis, tous finissaient ici, avec la seule obscurité comme compagnie. Quelle délicieuse pensée réconfortante, après tout, je n'étais pas un phobique de la mort. Continuant d'avancer dans les catacombes de la ville, mon regard se posa alors sur la présence de cette femme qui était déjà arrivée. Toujours dans les ténèbres, je décide de ne pas encore me dévoiler. Ma voix résonnait dans les couloirs souterrains de la cathédrale en ruines, grave et imposante.
"Qui cherche l'épouvantail ?"
Gronda ma voix, alors que je restais tapi, dans les ténèbres. J'étais fidèle à ma propre réputation. Et surtout, je voulais voir de quel bois cette jeune femme était faite. Après tout, si elle n'avait pas peur de convier l'épouvantail, de quoi avait-elle peur ? Peut-être qu'elle pourrait lui servir de cobaye pour sa nouvelle toxine, peut-être ? Confectionner ce gaz m'avait coûté du temps et de l'argent, en plus de plusieurs efforts infructueux. Et j'avais finalement réussit à isoler l'agent permettant de stimuler la partie du cerveau permettant d'accentuer les hallucinations tout en diminuant la volonté et l'indépendance des victimes par la même occasion. Ainsi, je pourrais m'imposer en maître devant la foule de Gotham City sans effort. Peut-être qu'un premier test serait concluant ? Mais en attendant, je devais savoir quelle était la raison de cette convocation. Qui serait assez fou pour convier un des plus dangereux criminels de cette ville, avec une telle lettre ? Voila qui attisait ma curiosité, et ma terrible envie d'en savoir plus. Le savoir, c'est le pouvoir, ne dit-on pas ?
"Répondez !"
Ma voix gronda à nouveau avec l'écho dans ces tunnels oubliés. Et puis ... Un bruit. Par-ci, par-là ... Un autre, et un frottement. Des pas ensuite, petit à petit, et soudain ... Et c'est à ce moment précis que je sors des ombres, ma faux dans la main, menaçant, prêt à voir de quoi en retourne cette petite discussion à peur ouverte. Les gens avaient besoin d'avoir peur. Il était temps que l'épouvantail se montre à nouveau sous son meilleur jour.
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Sujet: Re: C'est ici l'empire de la mort | Scarecrow Lun 23 Oct 2023 - 20:55
Nightmare
Souffrez qu'une autre En moi se glisse Car sans logique Je me quitte Aussi bien satanique Qu'angélique
Des bruits de pas, les plus silencieux possible, trainaient sur le sol poussiéreux des catacombes. Ses yeux s'écarquillèrent quand une voix grave résonna contre les parois d’ossements pour parvenir à ses oreilles. Son cœur s’agita d’une émotion depuis quelques années oubliée, qu’elle pensait ne jamais ressentir à nouveau. La peur l’étreignait sans qu’elle ne sache tout d’abord comme réagir. Elle posa une main sur sa poitrine, le sourire élargie par l’angoisse et l’excitation. Était-ce une bonne idée d’avoir provoqué le maitre qui avait tant terrorisé Gotham avant sa disparition ? Il était trop tard pour se poser la question ; la réponse allait assez tôt se savoir. Pourtant, elle redoutait connaitre, si elle serait victime ce soir, ce que son propre cerveau renfermé dans le subconscient. La jeune mafieuse se tourna assez pour apercevoir, sous la rare lumière présente, le reflet métallique de sa faux. Telle une faucheuse venue à la rencontre de celui qui avait osé pénétrer en son territoire sans invitation. Il avait le sens pour les entrées théâtrales. L’effort était très appréciable. Plongée dans ses contemplations, elle sursauta quand il lui donna ordre de se présenter.
- Épouvantail, enchantée. Marylin Yerofyeva.
Elle frappa dans ses mains une fois, les laissa jointes près de son torse. Malgré la joie de rencontrer l’un des plus grands criminels de cette ville, elle combattait contre l’instinct qui demandait à courir loin de la figure imposante habillée de tissus marrons et de pailles. Quoiqu’il allât se dérouler, elle s’interdisait de prier ou d’implorer – ces mots ne provoquaient jamais la pitié, ni le résultat attendu, il ne fallait alors gâcher sa salive. Elle l’avait déjà tant fait par le passé.
- Je souhaiterai demander un petit partenariat, pour ainsi dire, entre la mafia russe et votre génie. Je dois avouer que je suis venue sans autorisation au préalable du parrain… En réalité, c’est d’abord par désir égoïste que je vous ai contacté. Tout ce que j’ai écrit, je le pense réellement. Contre quoi puis-je échanger votre toxine qui fait fureur dans les rues ?
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Sujet: Re: C'est ici l'empire de la mort | Scarecrow Ven 3 Nov 2023 - 15:06
Maitre des Peurs
Beware the Scarecrow
"Ainsi, l'épouvantail est relégué à discuter avec des sous-fifres de seconde zone."
Je parlais à la troisième personne. Narcissisme ou simple état de preuve que nous n'étions que deux, sous ce masque ? Situation comique ou tragédie d'une épopée qui se faisait vieillissante. Voila qui prêtait plus au rire qu'à la tristesse, et quelque part, je me sentais légèrement vexé. J'étais même sur le point de faire demi-tour, mais l'état d'excitation de cette jeune femme me tiraillait. Pourquoi moi ? Il n'était pas rare que les mafias voulaient travailler avec moi, et même, d'un certain point, voulaient se mettre à un niveau des plus lamentables en essayant de quémander mes efforts pour leurs guerres ridicules, d'un empire déjà abattu. Gotham City n'offrait plus rien de vraiment utile, et les butins de guerre avaient disparu, au fur et à mesure des années, sous le poids de la folie qui gangrénait cette cité des morts-vivants. Triste état de fait de voir encore des seigneurs de guerre idiots, condamnés à répéter les mêmes erreurs de leurs patrons, de leurs prédécesseurs, ou même de leurs familles respectives. Et on disait que l'épouvantail était fou. Mais la folie, ne serait-ce pas la répétition ? Ou bien était-ce l'enfer ? Une simple folie qui s'empare d'eux, et comme toujours, le sillon de la mort se creusait à chaque jour un peu plus.
"Le lieu est idéal pour un marchandage, mais qu'est-ce qu'une mafieuse russe pourrait offrir à l'épouvantail ? De l'argent ? Inutile. Des produits ? J'en ai suffisamment pour inonder cette ville d'un gaz monstrueusement terrifiant."
C'était une fan. Une jeune femme ingénue qui se retrouvait en face de son idole de toujours. Linda Friitawa, Becky Albright, toutes avaient été séduites par le mal que je distillais en secret dans les sombres recoins de cette ville, dans mes laboratoires personnels et reclus. Plus que de la folie, de la cruauté. Et c'était cette même cruauté qui me donnait envie de faire le mal. De faire sombrer les valeurs dans la folie, et dans la mort. L'épouvantail se devait de reprendre sa place légitime à Gotham City, et que ne serait pas une fête, sans cadavres terrifiés ? Un maigre sourire derrière ce masque, j'avais trouvé le prix de mon marchandage. Et c'était d'un délice. D'une sombre cruauté que je m'étonnais d'avoir encore en moi. Me léchant presque les babines, je ne pouvais m'empêcher au prix de ce petit partenariat. Après tout, elle venait elle-même d'offrir son obole à Charon, nul doute que son passage dans les Enfers la fera changer. Après tout, quand on pactise avec le Diable, il faut savoir accepter la possible déraison d'une affaire avec Lucifer. Claquant des doigts, je repensais aux paroles de la jeune femme. Elle n'était qu'une simple exécutante, après tout. Et l'idée était bien là. M'avançant doucement, je me tiens maintenant à portée d'elle, bien en vue, et surtout, dominant dans cet échange. Ce qu'elle désirait, elle devait d'abord se soumettre à mes délires, à mes rêves, à mes demandes, et peut-être que l'épouvantail lui accorderait. Bien sûr qu'il accorde, mais il faut savoir payer le prix d'un tel pacte.
"Je veux votre patron. Je veux ses meilleurs hommes, ses meilleurs alliés entre mes griffes. Je vous offre mon savoir, mon aide et mes talents. Et en échange, je veux leurs vies. Je veux voir la raison quitter leurs esprits, et voir la folie les dévorer les uns après les autres, avec pour chants à ma gloire, leurs cris de terreur."
Telle était la délicate et délicieuse satisfaction de mettre dans une position difficile, quelqu'un que l'on ne connait pas. Cette délicieuse pensée. Avoir ces minables, affaiblir un clan, détruire ce qu'il restait des mafias de la ville, et faire en sorte de négocier quelque chose de terriblement difficile. Trahir ses valeurs pour s'élever ? Ou rester dans l'ombre et accepter de n'être qu'un spectateur dans une vie aussi morose que possible, dans une vie où l'on reste un esclave de ses pulsions inassouvies et non achevées. Voila qui était d'une moralité presque complexe. Est-ce que la loyauté l'emportera ? Ou bien serait-ce la cruauté qui allait faire le travail ? Devrais-je l'aider ou l'abandonner comme j'avais souvent abandonné ceux qui m'avaient fait confiance. J'étais partagé, bien que mon coté peu amical tentait à prendre le dessus. Fut un temps où je savais être amical et bienveillant, hélas, j'en ai trop souffert durant ma triste enfance, j'ai appris à ne plus compter sur les autres, au final il me sont bien inutiles, sauf pour ... quelques petites choses cauchemardesques ! Ah, Jonathan, tu es beaucoup trop rongé par ce que tu aimes, par ce qui te permet de prendre une revanche sur cette vie minable, mais que serais-tu sans tout ça ? Sans l'Épouvantail, sans les peurs, sans Arkham. Il n'en fallait pas plus pour montrer l'état de degrès dans lequel je pouvais être. La négociation pourrait tourner très vite en une espèce de pugilat intellectuel, mais je n'étais pas comme le commun des mortels. Je ne suis pas un Cobblepot, rongé par les délires de l'argent. Ou encore même un simple Black Mask, obnubilé par le pouvoir. Non ... Mon prix est tout autre, et sachant ce que je sais, il faut savoir apprécier un bon nectar quand on vous en présente un.
"Je veux goûter à leurs peurs. Je veux me repaitre de leurs terreurs. Tel est le prix des damnés que je réclame. Ma folie, contre la leur."
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Sujet: Re: C'est ici l'empire de la mort | Scarecrow Jeu 16 Nov 2023 - 23:58
Nightmare
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La russe n’eut aucune réaction quant à la manière dont il la désigna, ayant depuis longtemps acceptée son rôle dans la mafia - une position plus importante, qui la rendait plus libre, comparée à ses précédents statuts de mule et prostituée. Elle s’était faite à l’idée de n’être qu’un pantin accroché à des mains vicieuse, et tant qu’elles ne la touchaient pas directement elle saurait accepter cette position. L’épouvantail complimenta le choix du lieu, usa de rhétorique afin de dramatiser le moment où il révélerait sa réponse Patiente, admirative de cette théâtralité qui ne paraissait pas être jeu d’acteur mais là sa véritable personnalité, elle attendait son prix.
Quoiqu’elle se fût préparée avant sa rencontre, elle était surprise de la condition de leur pacte. Il lui offrait plus qu’elle n’aurait espéré ; et si elle deviendrait victime de l’épouvantail en acceptant, elle jouirait avant cela de la chance de faire plonger ses bourreaux passés et actuels dans un long cauchemar. Peut-être planifier plus ambitieux encore, se hisser déloyalement dans la hiérarchie et espérer voire ramper le parrain à ses pieds, si l’épouvantail le laissait assez sain pour constater sa chute. Elle en resta bouche bée, les lèvres tremblantes. Son visage qui tout d’abord ne parvenait pas à choisir une seule émotion à exprimer, se morphait à mesure que la soif de pouvoir s’emparait d’elle. Son masque d’innocence fut brisé par un sourire sadique teinté d’une haine contenue. Elle ne savait pas si l’épouvantail était juste et honnête, néanmoins serait prête à croire à tous ses mensonges, pour prétendre quelques jours toucher la liberté et la vengeance du bout des doigts. Enfin, quand elle parvint à maitriser à nouveau ses émotions, elle se prononça dans un murmure.
- Vous les aurez. Tous.
Y avait-il une raison autre que souhaiter des cobayes à son choix ? Faire tomber la mafia russe ? Une rivalité entre l’épouvantail et cette dernière qu’elle ignorait ? Elle n’était pas assez proche du parrain pour connaitre les relations qu’entretenait ce dernier avec le reste de Gotham. Les seules informations transmises lors des réunions ne l’avaient jamais intéressées, peu importantes ; assez consistantes pour donner l’impression de détenir le savoir, en réalité tenant dans l’ombre pour mieux manipuler les sous-fifres qui suivaient aveuglément le Tout-Puissant. Elle n’avait jamais cru que la mafia était avant tout une famille. La sienne était restée à St-Petersbourg, bien qu’elle eût oublié le visage de ses parents. Avec un peu plus de maitrise sur ses émotions, elle continua :
- J’ai quelques affaires encore dont je dois m’occuper, en priorité… Une petite partie de chasse à travers Gotham, trois fois rien. Après cela, je serai entièrement dévoué à votre demande.
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Sujet: Re: C'est ici l'empire de la mort | Scarecrow Sam 18 Nov 2023 - 15:46
Maitre des Peurs
Beware the Scarecrow
"Biiiiiiien. Voila ce que je désirais voir ... Cette lueur."
Ma voix se répercute une nouvelle fois dans les couloirs glacés par la mort. D'un geste calme et ordonné, je pose ma faux contre le mur, là où les ossements sont nombreux et forment une magnifique fresque à la mémoire de tous ces anonymes à jamais unis dans l'uniformité. Des cadavres comme s'il en pleuvait, en quelque sorte, mais mon regard se tarda sur celui de cette jeune femme. Je dois toucher son visage, je dois voir cette cruauté dans ce regard. Je m'approche, et je tends mes mains avant de les poser sur son visage, je regarde au plus profond de ses yeux, je dois voir, je dois ressentir quelque chose. Je dois sentir cette chose en elle, cette délicieuse cruauté qui hantait cette jeune femme. Je ne pouvais guère me laisser influencer face à cette noirceur qu'elle dégageait, mais il était agréable de sentir que quelqu'un était prêt à tout sacrifier, pour gagner encore plus de pouvoir. Comment pouvais-je refuser de l'aider au final ? Elle avait cette étincelle qui l'amènerait très sûrement à la grandeur. Je la relâche, mes doigts toujours tendus, je ne peux que savourer ce moment, avant de reprendre. Il me fallait réfléchir, généralement, je ne m'associe pas avec les mafieux qui n'étaient que des secondes mains mais ... Mais après tout, porter un coup dans ce qu'il restait des organisations actuelles de la pègre ne pouvait qu'affaiblir tous mes potentiels ennemis.
"Peut-être que vous serez amenée à la grandeur. Si vous saisissez les opportunités quand vous les voyez. Mais ... Pourquoi moi ? Cornélius Stirk est un de vos habitués dans le milieu."
Si un nom pouvait me hérisser le poil, c'était bien celui de Stirk. Cet amateur qui subtilise mon travail pour atteindre ses rêves de cannibale ridicule. Pfeuh. D'une voix grave, je continue de la scruter, tout en regardant fébrilement ces quelques tics qui semblaient la trahir. Avait-elle peur ? Non. C'était de l'excitation. Quelque chose en elle bouillonnait, comme quelque chose qui voulait sortir. Elle disait qu'elle avait d'autres priorités, mais au moins, elle connaissait la valeur de mon prix. Je ne suis pas intéressé par les choses vaguement terrestres et terriblement éphémères. Non, mon but est d'insuffler la terreur dans les esprits, mais celle aussi, de toujours me dépasser. De demander toujours ce qui a le plus de valeur, là où les crétins et les autres idiots que je devais côtoyer ne pouvaient comprendre. Quand les gens comprendront que le vrai pouvoir se gagne sur le mental, et non sur les objets, alors là, j'aurais de sacrés rivaux. En attendant ...
"Veuillez cependant, éviter de vous en prendre à mes collègues si vous venez à les croiser. J'ai moi-même quelques affaires avec le Pingouin, ou bien le Chapelier Fou."
L'Épouvantail riait dans ma tête, il était même écroulé de rire. Elle n'imaginait pas à quel point elle était en train de me vendre son âme pour des peccadilles, pour du vent. Cette ville est bâtie sur de la poussière, et à chaque jour, les griffes du destin dévoraient cette cité, qui commençait à s'écrouler, autant physiquement que moralement. Les gens ont peur, ils ont toujours peur, et au fond de tout ça, ils refusaient de voir l'amère réalité : Cette ville ne sortira jamais de ses peurs, elle n'évoluera jamais, et il ne fallait qu'un seul déclencheur. D'extérieur, je ne montrais qu'un léger rictus, afin qu'elle ne se doute pas de mes intentions mauvaises ... Pour l'instant, je ne devais pas m'emporter, je n'avais pas encore assez analysé la surface de cette femme et ne pouvais pas déterminer si elle serait apte à supporter les cauchemars traumatisants du Scarecrow. Pas encore, du moins, mais pourquoi gâcher ce plaisir ? Je me demandais même si cette femme n'était pas sous l'effet de drogues diverses et propres à la mafia russe. Les drogués sont une espèce bien spéciale, ils vivent avec une vision tellement noire de leur monde qu'ils n'ont plus le choix, ils doivent stimuler leur imagination grâce à des substances illicites qui leurs bousillent chaque parcelle encore proche de la réalité de leur cerveau. Est-ce qu'elle serait en plein trip ? Ou en pleine descente ? Non, elle avait juste ce penchant pour la cruauté qui m'intriguait des sommes toutes plus intéressantes ! Mon cerveau ne peut s'empêcher de l'analyser, de voir ce qui se cache sous cet amas de chair, de parures, et autres bouclettes parfaitement vernies. Fermant les yeux un instant, j'essaie de me reprendre, de savoir pourquoi je faisais tout ça. Pourquoi j'offrais toutes les pires peurs à mes adversaires, pourquoi je vendais mes toxines au plus offrant ... Je relevais la tête, je revivais avec horreur l'une des pires torture de mon paternel, un enfant en plein été, plus de trente degrés, au milieu d'un champ de blé en proie à ces immondes corbeaux qui n'hésitèrent pas à plonger sur ce pauvre petit corps maigre. Une heure, deux heures, trois heures ... Et les tortures de mon père qui continuaient dans son sous-sol, me privant de l'amour de ma mère, et de mon père. Mais j'en revins alors à la jeune femme, qui m'obsédait pendant quelques petites secondes.
"Et vous, madame ? Quelles sont vos peurs ? Vous pouvez vous confier à moi, je suis psychiatre, après tout. Un psychiatre renommé dans les phobies. Vous pouvez donc ... Me faire confiance."
M'exclamais-je, le sourire cousu s'étirant de plus en plus. Je savais très bien que mes connaissances en chimie et en santé humaine me permettaient de tuer quelqu'un, je savais quoi ajouter à l'un de mes poisons pour qu'il apporte une mort lente et douloureuse, je relevais la tête et regardais la jeune femme me regarder, encore et toujours. Est-ce qu'elle avait peur de se confier à moi ? Avait-elle peur de ce que je symbolisais pour toute cette ville ? Comme il me tarde de goûter à ce qu'elle semble cacher, avec calme.
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Sujet: Re: C'est ici l'empire de la mort | Scarecrow