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Sujet: " Les Rouages Obscurs " [Sean MacTavish] Lun 2 Oct 2023 - 23:40
Type de RP : Normal
Date du RP : Juin 2019
Participants: Sean MacTavish
Trigger warning: Violence | Traffic d'être humains
Résumé: Cassidy est toujours poursuivi par ses vieux démons. La mafia russe est activement à sa recherche et pour se protéger, il se rend dans un bar pour espérer que les nombreux témoins aux alentours le protège de ses gorilles.
Les Rouages Obscurs
Price of freedom is precious
Cassidy quitta la clinique avec une boule au ventre. Son refuge n’était pas très loin et sa curiosité l’encourageait à enfreindre quelques règles. L’adolescent n’avait pas connu le monde extérieur depuis plusieurs années. Il n’avait pas souvenir du nombres d’années qu’il avait passé, enfermé dans une clinique en observant impuissant ces anciens camarades mourir à tour de rôle. Dans le meilleur des cas, ils n’étaient plus que l’ombre d’eux même, un corps sans âme. Elio l’avait envoyé chez des personnes de confiance pour des examens médicaux basiques. Avec le changement d’environnement et le stress, Cassidy avait contracté un peu de fièvre. Le jeune homme était ressorti avec un sac en papier remplis de comprimés. Il avait raccourci autant que possible cette petite visite. Les médecins n’avaient pas eu besoin d’avoir plus d’informations pour comprendre, son comportement au moindre contact physique.
Durant les premières minutes, Cassidy est resté prêt du bâtiment pour fouiner à l’intérieur de ce sac en papier. Il ne saisissait pas tellement la composition de ces gélules mais avaient parfaitement saisit leur rôle et comment il devait les prendre. Même amnésique, il sait sa santé fragile et s’il n’en prenait pas soin, il risquait de devenir encore plus vulnérable qu’il ne l’est. Le jeune adulte déplia sa capuche pour camoufler ses bouclettes beaucoup trop pâles. Il voulait se fondre dans la foule mais ses particularités physiques le trahissaient assez facilement. C’est pour cela qu’il préférait se vêtir de vêtement sombre.
Il avait promis à Elio de faire attention. Il n’était pas loin du refuge et les cordes de pluies qui frappaient le goudron de la ville réduisait le champ de vision d’éventuelle prédateur. Après un moment d’hésitation, Cassidy était prêt à affronter la tempête. Il descendit les quelques marches et démarra une marche active, la tête baissée, les mains dans les poches et les médicaments à l’abris à l’intérieur de son manteau. Les voitures n’ont aucun mal à ralentir, certaines ne font même pas attention à l’énorme flaque d’eau sous leur pneu. Si Cassidy n’avait pas de bon réflexe, il se serait déjà retrouvé plus tremper qu’il ne l’était. Au bout de cinq cents mètres, son attention s’est concentrée vers une voiture qui avait un comportement suspect. Elle avait ralenti au moment où ils se sont croisés. L’adolescent a détourné la tête mais son regard irradié se permit de glisser en direction du véhicule. Il ne doit pas baisser sa garde, même si elle était passé devant lui, il la surveillait. Son instinct a eu raison, la voiture a opéré un demi-tour, il a senti le danger s’approcher.
L’ancien cobaye n’était plus qu’à quelques mètres de son refuge mais s’il décidait de s’y cacher, il se retrouverait prit au piège entre quatre murs. La voiture s’est retrouvée de nouveau derrière lui et cette fois, elle s’est arrêtée sur le bas-côté. Une silhouette humaine a ouvert la portière. Cassidy a continué de suivre son instinct et il a changé de direction. Il avait gardé le même rythme de marche pour ne pas éveiller les soupçons. Face à ses ravisseurs, l’adolescent n’avait aucune chance mais pour les ralentir, il y avait encore un espoir. La mafia s’est toujours montrée discrète dans son trafic d’être humain. Face à une foule de civil, sont-ils capables de prendre autant de risque et de s’en prendre à un adolescent ?
Cassidy s’est arrêté en face d’un bar, un endroit idéal remplis de client à cette heure tardive, le refuge idéal. L’homme n’est plus qu’à quelques mètres derrière lui, il accéléra la cadence pour éviter de perdre de vue sa cible. A quelques secondes d’intervalle, il est entré dans le bâtiment et s’est faufilé dans la marée humaine pour tenter de retrouver sa cible. Cassidy faisait de son mieux pour surfer entre les personnes ivres et les serveurs. Il avait l’air d’un enfant à la recherche de son père alcoolique. Il aurait aimé prendre du plaisir avec eux, au moins être à leur place au lieu d’être poursuivi par des ombres de son passé qui refuse de lâché prise. Le mafieux a finalement rattrapé son retard. Il attrapa la veste du plus petit client du pub et le tira en arrière. Cassidy s’est senti basculé mais il ne s’est pas laissé déstabiliser.
« Lâche moi !! * » sur le moment, il agit comme un adolescent prit en flagrante tentative de fugue. Son regard est plein de haine et il essaye de se libérer de l’emprise du mafieux par des gestes brusques.
« Tu croyais vraiment pouvoir te barrer, hein ? Tu n'as aucune idée de la merde dans laquelle tu t'es fourré. Si tu te tiens tranquille, tu pourrais avoir une chance de garder ce qui te rend si spécial. * »
« Devant une foule de témoin ? Votre discrétion serait corrompue. Agresser un enfant, c’est mal vu, même dans cet endroit puant l’alcool. * »
« Tu cherches à faire le petit malin mais détrompes-toi. Ça ne signifie pas que tu es en sécurité. Réfléchis bien à ce que tu vas déclencher par tes actions insouciantes. * »
« C’est tout réfléchit, je ne vous laisserai pas me reprendre. * »
« Vraiment ? Hahahahaha… * »
* traduit du russe.
Invité
Sujet: Re: " Les Rouages Obscurs " [Sean MacTavish] Mar 17 Oct 2023 - 15:50
Aujourd’hui, il faut que je rencontre un gars, un certain Boris. C’est un ami d’un ami d’un contact, une brutasse qui vient de Bludhaven. Quand on me l’a décrit, on m’a dit que c’était un gars qui retenait plus du carcajou que de l’homme, un russe à la tronche patibulaire, couvert de cicatrices. On a rendez-vous dans un bar miteux des Narrows pour parler de mes armes à vendre. Pas qu’il soit intéressé de les acheter, non, faut pas rêver, mais si je vais voir ce carcajou soviet, c’est parce que j’ai besoin de gros bras pour vendre les armes en question.
J’ai bien conscience des mises en garde du vieux, concernant les gars de Bludhaven, mais il a tendance à exagérer, alors bon. C’est sûr que le Boris, il a l’air belliqueux, mais on devient pas un mercenaire réputé en se comportant en gentleman. De toute façon, avec le bordel qu’il y a à Gotham, en ce moment, je prendrai les hommes que je peux trouver. Ils ont l’air qualifiés, ceci dit, donc je ne me plaindrai pas. J’ai entendu un peu parlé d’eux, surtout en Europe, d’ailleurs. C’est pas des tendres, et ça m’arrange. Plus ils sont flippants, moins les clients remettent le deal en question.
Par contre, je commence à regretter cette idée. Ça va faire une heure que j’attend, et j’ai de moins en moins l’impression qu’il va se pointer. Des malentendus, ça arrive, évidemment, mais n’empêche, je me serais passé d’attendre aussi longtemps dans un bar rempli pour rien. J’aime boire, oui, mais si j’ai le choix entre boire dans un trou paumé ou dans ma piaule, le choix est vite fait. J’ai essayé leur scotch, et il est décevant, alors autant me barrer. J’espérais bien qu’il allait finir par débarquer en retard, mais ça ne semble pas être le cas.
Je me suis rarement autant ennuyé dans un bar. Qu’il y ait une grande célébration ou une fusillade m’importe peu, au moins, on a pas le temps de s’emmerder. C’est pas commun dans le business, de se faire poser un lapin comme ça. Tu parles d’une manière d’être introduit à Gotham. Ça fait déjà quelques jours que je suis arrivé, et c’est toute l’action que cette ville me donne? J’ai du mal à y croire.
Soudainement, j'entends deux types parler en russe derrière moi. J’y comprends pas un mot, mais je sais reconnaître la langue. Ça sonne comme une prise de bec, des gars qui s’engueulent. Ça fait un moment que je suis au comptoir, désintéressé de ce qui m’entoure, mais la possibilité que ce soit ce fameux Boris qui parle mal à quelqu’un d’autre m’intrigue assez pour que je me retourne. Ce que je vois est inattendu.
C’est un gamin aux cheveux blancs qui semble furieux, alors qu’un type barraqué cherche à l’extirper du bar. Aucun des deux a la tronche défigurée de Boris, mais c’est une situation qui m’interpelle. Dans une boîte de nuit, j’aurais mieux imaginé un grand gaillard sortir un gosse à grand coup de pied dans le cul, mais ici, au fin fond des Narrows, c’est pas possible qu’il y ait un videur. Il a surtout l’air, d’ailleurs, de chercher à l’amener avec lui, plutôt que de le faire dégager.
Le jeune aux yeux vert émeraude lutte pour sortir de l’emprise du gaillard. J’ai une impression atroce. Celle d’avoir déjà vécu cette scène, et d’en être maintenant spectateur. Les yeux verts vifs, une raclure violente, un trou à rat qui empeste la gnole… Belfast, il y a 13 ans. La chance de ce gamin va tourner. Faut que j’intervienne.
Je me rapproche du duo, suffisamment pour m’incruster, pour qu’ils me remarquent de manière très évidente. Je lève les bras, comme pour accueillir un vieil ami. Rien de mieux que de déstabiliser les adversaires d’office.
- Boris, mon pote! Comment ça va? Ça fait longtemps, j’espère que je t’interromps pas dans quelque chose d’important.
Les bras levés, je dévoile on ne peut plus volontairement à la brute russe devant moi le harnais encadrant mon torse, et les deux holsters à révolver qui y sont attachés, sous mes aisselles. D’habitude, c’est habilement caché par mon veston, et je m’en sépare très rarement. Je ne compte pas m’en servir, mais ça va peut-être le calmer.
Je me rapproche plus encore, pour pouvoir dire quelques mots à voix basse au gaillard. Si ma démarche semble amicale et nonchalante d'un point de vue extérieur, mon regard transmet une toute autre émotion. Je le dévisage d’un regard froid, antipathique. Le sourire sur mon visage se dissipe. Pour lui, ce sera clair. Je ne suis pas un ami, je ne le confond avec personne, je ne suis pas hospitalier. Je suis tout, sauf hospitalier.
- Lâche ce gosse, mon vieux. Je suis pas d’humeur.
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Sujet: Re: " Les Rouages Obscurs " [Sean MacTavish] Mar 17 Oct 2023 - 22:57
Les Rouages Obscurs
Price of freedom is precious
L’adolescent avait agité son bras en espérant que cela suffirait pour que son ravisseur décide d’abandonner sa proie. Le mafieux a parcouru assez de kilomètres, remué ciel et terre pour le retrouver, il ne comptait pas l’abandonner si près du but. Le monde qui gravitait autour d’eux ne semblait pas être un frein. Ils étaient trop occupés à se remplir la panse qu’à se préoccuper d’un gamin en pleine fugue et la brute comptait là-dessus pour l’embarquer avec lui. D’un coup sec, il avait rapproché Cassidy de force pour qu’il se retrouve à quelques centimètres de son agresseur. L’adolescent s’énervait encore plus et se débattait davantage mais sa force était moindre comparer à la masse de muscle qui serait capable de l’arrêter en tordant simplement son bras.
« Tu sais ce que j’ai appris dernièrement ? * » Un sourire malsain a marqué son visage. « … que notre bon vieil ami commun accepterait de te recevoir en pièce détachées. Je ferais en sorte que tu profites de chaque secondes lorsque je t’arracherais les yeux. * »
Les paroles sont glaçantes. La mafia ne fait jamais de menace en l’air et le petit fugueur en est parfaitement conscient. Pourtant, il ne s’est pas laissé déstabiliser. Habitué à cet environnement de terreur, Cassidy tient bon et montre les dents. Au moment où son ravisseur tentait de le rapprocher de la sortie du bar, un ange gardien est tombé du ciel pour s’interposer entre l’adolescent et la grosse brute. La foule s’était légèrement écarté pour laisser l’inconnu se rapprocher d’eux. Le mafieux avait détourné son regard du petit russe pour s’attarder sur lui. Cassidy avait profité de cette diversion pour essayer de fuir, donner un coup sec à son agresseur pour se libérer de son emprise. Malgré son manque d’attention, le mafieux refusa de lâcher sa proie.
« Je sais pas pour qui tu me prends, mais oui, tu ne vois pas que je suis occupé ? »
Il avait un fort accent. Cassidy n’entendait qu’un charabia de parole sans en comprendre le sens. Son regard s’attarda ensuite vers le holster et les armes que possédaient l’irlandais. Dans un premier temps, il n’était pas intimidé par leur présence mais lui, était dépourvu d’arme. Les ordres étaient clairs, il ne devait pas abîmer la marchandise, de peur d’attirer les foudres de l’acheteur. Même s’il pouvait y avoir quelques dégâts lorsqu’on cherche à rattraper un bien, il ne pouvait pas prendre le risque de le blesser mortellement. C’était un homme imposant, des muscles qui dessinaient un corps d’athlète, complètement opposé à la silhouette maigrichonne de Cassidy. Ces bras étaient nus et laissaient apparaître des tatouages que les fins connaisseurs pouvaient reconnaître comme des signes d’appartenance à la mafia. Face à lui, l’adolescent n’avait aucune chance.
Après quelques minutes d’hésitations pour mesurer le pour et le contre, le mafieux se tourna vers l’enfant et fini par lâcher prise à la suite des ordres de l’irlandais. Cassidy recula de quelques pas en arrière immédiatement après avoir senti son bras libéré. Il était conscient que cela ne suffirait pas à faire reculer la mafia mais il n’allait pas cracher sur l’occasion. Le regard perçant de son ravisseur croisa le sien.
« Ne te crois pas tirer d’affaires, petit con. Je te rattraperais à la sortie du bar. Toi et ton garde du corps. * » Il se tourna vers l'irlandais. « On se reverra. »
Il n’est pas venu seul. Dehors, il y a probablement une voiture avec plusieurs hommes à l’intérieur qui attendait juste le bon moment pour récupérer leur colis. Cassidy en avait conscience mais il profitait de ce petit moment de répit pour laisser échapper une petite grimace jubilatoire à son ravisseur qui tournait les talons pour se fondre dans la foule. L’adolescent le regarda s’éloigner, un peu méfiant, il sait que la bataille n’est pas terminée. Il se tourne vers son bienfaiteur. Il est plutôt impressionnant physiquement, de beaux yeux et une coupe d’enfer. Le petit russe était assez admiratif de son sauveur d’un soir.
« Merci. » Son accent était aussi prononcé que son ravisseur mais sa voix était un peu plus tremblante, comme lorsqu’on essaye de communiquer d’une autre manière que par le biais de sa langue natale.
Cassidy observait la porte qui menait à l’extérieur. Ils sont là dehors, il le sait, ils n’abandonneront pas en si bon chemin. Ils sont nombreux et les probabilités d’en ressortir libre étaient faibles. L’adolescent avait une opportunité en face de lui, quelqu’un qui pouvait l’idée à sortir de cette situation. La main qui tenait le sac de médicaments s’enfonça dans la poche de sa veste pour en cacher le contenu, l’autre se permit d’effleurer le haut de sa capuche pour dévoiler son visage. Sa peau était affreusement pâle, aussi terne qu’un vampire, comme s’il n’avait jamais connu les rayons du soleil. Un hématome, vieux de quelques jours, se dessinait sur l’une de ses pommettes. En voulant s’enfuir une première fois, l’un de ses ravisseurs s’étaient permis d’écraser son poing sur son visage pour éviter qu’il recommence. Cela n’a pas ralentit Cassidy. Ces yeux irradiés ont croisé ceux de l’irlandais. Sa main libre a pointé l’extérieur.
« D’autres. Dehors. Il n’est pas seul. » Heureusement l’adolescent était capable de formuler quelques phrases courtes et simple mais son accent était toujours aussi prononcé. Cassidy n'osait pas vraiment lui dire à qui il avait à faire, cela avait tendance à faire fuir ces potentiels nouveaux alliés.
* traduit du russe.
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Sujet: Re: " Les Rouages Obscurs " [Sean MacTavish]