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 Begin Again [Aliénor, Azzura, Renata]

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Cobblepot
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MessageSujet: Begin Again [Aliénor, Azzura, Renata]   Begin Again [Aliénor, Azzura, Renata] EmptyLun 7 Aoû 2023 - 14:50




  • Type de RP : Normal
  • Date du RP : Novembre 2019
  • Participants: Renata, Aliénor, Azzura, Oswald
  • Trigger warning: Mort et histoire terrifiante
  • Résumé: Cobblepot kidnappe quelques citoyens de Gotham City afin de mettre la main sur un trésor enfoui, dans une villa abandonnée.




On raconte des tas de légendes sur le manoir Harker.

Perdu dans les montagnes du nord de la ville de Gotham City. On dit que le manoir était un lieu de monstruosités dans le genre des années 1800, une architecture assez gothique qui se retrouvait dans les collines de Gotham ... Un lieu isolé. On dit aussi que ce lieu était hanté, et que les anciens proprios avaient des liens avec la cour des hiboux. On parlait même de conneries qui mettaient en scène des sacrifices humains, mais bon, c'est que des légendes urbaines hein ? C'était pas la dernière des légendes, car tous étaient au courant que Donovan Harker, le dernier descendant, avait planqué un trésor dans ce lieu maudit. Une famille de dingues. Il paraitrait que Donovan Harker a massacré toute sa famille à la hache, avant de dévorer une amanite phalloïde entière. Quand les flics étaient entrés dans la demeure, un sourire se dessinait sur son visage. Le lieu fut très vite condamné, et personne ne chercha à aller plus loin. Un lieu comme Arkham, Willowwood. Un lieu maudit que personne ne voulait plus jamais entendre parler. Un lieu que tous redoutaient, et que personne n'avait jamais osé franchir depuis au moins cent ans.

Mais tout changerait ce soir. Tout.

La nuit était propisce aux complots, aux intrigues, et l'heure tardive, dans ces collines semblait durer des heures. Le froid commençait vraiment à poindre le bout de son nez, et bien que cela soit encore l'été, la brise fraiche faisait geler les os. Un vent glacial passait entre les différentes montagnes avant de s'engouffrer sur la vallée où se trouvait la sinistre demeure, tellement isolée de tout ... Mais ce soir, un plan se mettait en marche. Oswald Cobblepot avait réuni quatre quidams, quatre personnes civiles qu'il avait fait enlevé chez elles, ou dans les rues. Et il les avaient faites amené non loin du manoir, à l'entrée des jardins abandonnés de ce lieu horrible. Quatre personnes ouais, le Pingouin en avait amené quatre. Parmi elles, la première se réveilla, après un chloroforme assez violent, elle commençait à réveiller les autres, observant avec ses yeux encore endormis, ce qui se passait, et où elles se trouvaient. La jeune fille brune se leva, et essaya de se remettre sur ses jambes pour déceler une autre présence humaine qui pourrait compatir à ce qui se passait ce soir. Mindy ne comprenait rien ... Elle était revenue du centre hospitalier qui l'embauchait en tant qu'infirmière, et puis ... Le noir complet. Plus rien. Sauf ce moment où elle se réveilla ici, dans le froid glacé de la vallée. Du haut de ses vingt-huit printemps, elle se demandait la sempiternelle question ; "Pourquoi moi ?" et bien à Gotham City, le destin avait très souvent une fâcheuse tendance à être assez salaud. Gotham City n'était plus là, il n'y avait rien d'autre, rien d'autre ... Cette pensée la déprima légèrement, et doucement, la peur s'installa en elle. L'endroit était abandonné, et ce jardin abandonné était assez déprimant, assez lugubre. Le croassement des corbeaux se fit entendre au loin, et quelque chose de funeste se préparait. Malheureusement.

Mindy : "Debout ? Hello ? Debout ? Mais qu'est-ce que ... ?"

Tapotant la première personne à ses côtés, elle essaya de comprendre dans un premier temps, ce qui l'entourait. Mais ne pouvait voir que la noirceur, et une faible lueur qui pointait au loin. Elle sentit alors ... Et observa une espèce de cage autour de son cou. Une cage de tranquillisation pour les patients d'Arkham, excepté qu'il y'avait quelques retouches. La dernière fois qu'elle en avait vu, les victimes de l'homme-mystère en avaient quand ils étaient piégés, dans certains jeux. Les reportages à la télévision avaient déjà montré ces choses, et ce n'était que des appareils sadiques qui ... Oh ... Elle tapota les épaules des autres qui étaient à terre, et essaya de les réveiller. Soudain, une voix sortit d'un petit engin de radio. Une voix monstrueusement nasillarde, pénible.

"Wak wak wak. Vous avez bien dormi mes agneaux ? Désolé pour ce moment d'inconfort, mais j'avais besoin de volontaires et j'avais pas grand monde sous la main. Dites-vous que vous faites ça par pur intérêt scientifique hin hin hin."

La voix du Pingouin, le maire de Gotham City, rien que ça. Alors que les quatre se réveillaient péniblement, Cobblepot lui, n'était pas si loin que les autres pouvaient l'imaginer. Il attendait son heure. Il attendait que les choses avancent, et au bon moment, il viendra rafler la mise. Savourant un cigare, dans sa bentley, en compagnie de Bossworth et de Lark, Cobblepot misait sur ces quatre parfaits inconnus pour récupérer le fameux trésor qui lui permettrait de renflouer son empire. Le Gant Noir avait détruit ses plus belles rentrées d'argent, fallait savoir se refaire. Du coup, on fait ce qu'on peut, quitte même à gratter les légendes urbaines pour trouver de quoi se refaire. Tel un rapace, Cobblepot savait très bien y faire pour trouver son compte.

"J'vous présente la résidence Harker. Vous connaissez sa légende hein ? Pas de bol, vous serez les premiers à y entrer ce soir. Obtempérez, et je vous promets que vous garderez la vie sauve. Refusez, et j'active les colliers. Une décharge électrique violente mettra fin à vos vies pitoyables et sans intérêts. Si j'en vois un qui fait le malin, ou qui essaie de fuir l'endroit, il ne sera plus qu'un joli petit tas de cendres. Est-ce que je me fais comprendre ? Bien. Alors commençons, si vous le voulez."

Cobblepot s'amusait de ce petit jeu. Combien de gens avait-il manipulé avec ce genre de fausses promesses ? Un tas. Peut-être qu'ils s'en sortiront ? Qui sait ? Cobblepot n'en avait rien à foutre, si jamais ça finissait mal, et bien, disons qu'une nouvelle équipe serait réquisitionnée. Après tout, il était maire de Gotham City, il pouvait faire tout ce qu'il voulait des citoyens de cette ville. Il en était le grand patron après tout. Déchu, mais il en était le chef. Inspirant la fumée de son cigare, Cobblepot pouvait suivre et entendre ce que disait l'équipe. Si l'un d'entre eux essayait de jouer au malin, ça irait très très mal. Bien installé dans sa voiture, un châle sur ses genoux, un verre de bourbon dans la main, et le reste sur le clavier de ce petit ordinateur portatif, Cobblepot allait reprendre.

"Vous connaissez tous la légende du manoir Harker. On dit que l'endroit serait hanté et piégé. Personne ne sait par quoi. Mais y'a un trésor là-dedans, et vous allez me le retrouver. Wak wak wak."

Des pièges ouais, en temps normal, Cobblepot aurait demandé à ces deux andouilles de Nygma et de Brown de s'occuper de ça. Malheureusement, l'un comme l'autre avait quitté la ville. Alors maintenant, il fallait faire avec la plèbe, le petit peuple idiot. Fallait pas être devin que ça ne serait pas une partie de plaisir. Et pour tout dire, personne ne s'attend à ce que l'on sorte vivant d'une pareille situation. Même si y'a pas de pièges, combien allaient crever de trouille ? La prochaine fois, faudra peut-être demander à l'épouvantail de se charger de ce genre de conneries. Peut-être pour la prochaine équipe, tiens ? Qui sait. En attendant, Cobblepot attendait de voir quelle serait la première action de cette équipe pourrie de demeurés.


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AnonymousInvité
MessageSujet: Re: Begin Again [Aliénor, Azzura, Renata]   Begin Again [Aliénor, Azzura, Renata] EmptyMar 8 Aoû 2023 - 1:48

Begin Again
Encore fourrée dans la merde

Sa main tremblait. Rarement elle tremblait autant. De plus en plus ces temps-ci, mais pas autant. Azzurra avait un mal de crâne terrible, et ce fut un grognement de tigresse qu'on entendit de son côté. Celle d'un chat pas content qui subodore un chien dans les parages. Elle grogna lentement, la nausée la prit, elle fut à deux doigts de vomir. Elle avait froid. Sa vision était troublée, mais sa colère était cristalline.

- T'as drogué mon verre, Mindy ? Puttana !

Elle avait pris l'eau au robinet et avait bu directement dedans. Aucune chance que Mindy eut eu le temps de le droguer, pourtant. Comment s'était-il fait alors ? C'était pas elle. Elle reconnut un rire venant d'un haut-parleur. Le Pingouin. Il était allé jusqu'à chez Mindy pour la droguer elle ne savait plus comment. Il parla de colliers explosifs. D'une résidence "Harker". La main d'Azzurra caressait le dispositif, alors qu'elle s'assied. Elle étais pieds nus, un pantalon en jeans et portait un débardeur. Evidemment, elle s'était arrêtée chez Mindy lui apporter un Tupperware de bolognese car elle en avait trop et était restée une demi heure à discuter avant de se préparer à partir.

Et elle était là. La nuit était douce mais s'être retrouvée en pièces à même le seule avait bien fait travailler sa... génération de chaleur corporelle. Elle gelait. Et pire que tout, la peur. Se tenant la tête entre ses mains, elle se mit en boule et continuait de trembler, tout en continuant de grogner.

Elle en avait marre de ce pays, de cette ville de malades mentaux. Elle qui pensait être en sécurité auprès de Bruce Wayne, être une Robin, avoir contrôle sur sa vie... elle était là avec un collier pour chien à travailler contre son gré pour le Pingouin. Une haine profonde s'emparait d'elle. Elle n'avait plus la patience. Elle voulait rentrer en Italie. Elle repensait à tous les bons moments passés là-bas, avant de se rendre rapidement à l'évidence. Il n'y avait plus rien pour elle là-bas. Son avenir était à Gotham.

Se relevant d'un bond, elle essuya ses yeux rougis et déglutit fatiguée. Frigorifiée. Mais déterminée, serrant ses bras contre elle. Son corps tout tremblant laissait comprendre que la pauvre était dans un sale état. Une profonde détresse mêlée à de l'amertume et de la colère l'avait alors envahie.

- Je veux rien savoir de rien. J'en ai marre. Je vous suis, on cherche le trésor. Si vous êtes en danger, je vais cogner pour vous protéger. Si vous essayez de vous attaquer à moi, je me défendrai. Mais pas me demander de penser. Ou parler. Ceci, parce que trop froid et saoulée...

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Blackgate
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MessageSujet: Re: Begin Again [Aliénor, Azzura, Renata]   Begin Again [Aliénor, Azzura, Renata] EmptyMer 9 Aoû 2023 - 21:57

Il fait froid.
Hum ? Ses paupières s’entrouvrent, des prunelles émeraude observant le monde qui les entoure avec une curiosité confuse. De nombreuses questions se posent telles que : “Qu’est ce que je fout là ? Où est ce que c’est “là” ? Qu’est ce que foutre ? Là qu’est foutre ce je ? Bon, oubliez peut-être la dernière. Les neurones se remettent lentement en route, cherchant instinctivement la suite d'événement qui l’amène ici, allongée sur le sol dans le froid. Strings l’avait envoyée chercher du matériel médical dans l’une des réserves du show et Ashley n'était pas vraiment en état de conduire.
Puis plus rien.

Avec un effort surhumain, Iris se redresse.
Sa chevelure bouclée est dans un chaos absolu, l’un des côtés de sa tête encore aplatis par sa petite sieste au sol et quelques feuilles mortes se trouvant encore prises dans ses boucles brunes. Son cerveau émet immédiatement une objection à ce mouvement sous la forme d’une douleur n’étant pas sans rappeler celle d’une lame chauffée a blanc plantée juste derrière ses yeux. Retenant un litanie d’insulte, la jeune femme prend le temps de se stabiliser alors que l’univers décide de devenir, pour quelques battement de coeur, une toupie bayblade.
Iris ne se souvient pas vraiment de son dernier repas, mais elle n’a pas vraiment envie d’en décorer les alentours et elle prend quelques instants pour ravaler la bile qui lui remonte dans la gorge.

La moitié droite de son visage donne l’impression qu’elle a dormi sur une machine à gaufre et elle va pour tâter sa chair douloureuse lorsque ses doigts sont arrêtés par une grille d’acier glaciale.
C’est cette découverte qui finit de la réveiller, ses yeux s'ouvrant soudain totalement - malgré la migraine écrasante qui bat son cerveau comme un tambour de guerre - et ses doigts agrippant la cage métallique qui entoure sa tête. C’est celle-ci qui à laissé imprimé sur sa joue droite un motif en croisillons durant son sommeil et sa nuque dans une position douloureuse alors qu’elle gisait inconsciente sur le sol. En tant que personne lettrée, éduquée et articulée, elle use immédiatement de ses mots pour exprimer sa surprise et sa confusion avec la plume des plus grands auteurs.

Qu’est ce… quoi ?

C’est alors qu’une voix douce et délicate - sarcasme - vient gentillement leur faire un petit moment d’exposition, levant le rideaux sur les mystère de la soirée alors que le regard de la jeune femme se porte sur la sillouette menacante de leur objectif. Le manoir est lugubre, l’endroit parfait pour tourner un film d’horreur bas de gamme, le scénario parlant sans doute d’un groupe de jeune femme l’explorant avant d’être tour à tour possédée par l’esprit maléfique local et forcée de s’entre tuer, ne laissant qu’une unique survivante ! Mais avec un retournement absolument pas cliché, il va s'avérer que l’esprit a réussi à s'enfuir en se dissimulant dans la jeune fille ou l’un des policiers venu la sauver.
Après tout, il faut bien faire une suite encore plus nulle d’ici deux ans !
Iris est bien heureusement sortie de sa petite spirale cinématographique lorsque de ses comparse d'infortune met rapidement à plats ses limites - une bonne chose dans toute relation ! - avec un accent italien et une tête que la jeune criminelle ne connaît que trop bien pour en avoir fait des dizaine de GIF et mini vidéo au ralenti.
C’est toujours gênant de croiser des connaissances du travail !

Okay ? Ha… bon… et bien il y aura sans doute moins de vent à l'intérieur ?

Ouais Iris, use de ton charisme incroyable en bégayant pendant que tu dévisage une jeune fille que tu as vu se faire torturer avant d’en faire des clip de son visage transfiguré de douleur et de panique !
Combien se vendrait l’un des autographe de la jeune femme si elle parvenait a prendre un selfie avec ? La cage n’est pas vraiment des plus seyante mais comme dirait Strings en parlant de leur fans “Il y en a que ça excite”. Mais ce n’est peut être pas le moment de demander, Iris se relève avec un grognement, le collier pesant lourd sur sa nuque, avant de s’étirer, chassant de ses membres ankylosés les crampes de ce sommeil forcé. Elle essaye de se remettre les cheveux en place, ses doigts se cognant vainement contre la grille d’acier et, avec un soupire, Iris se contente d'épousseter ses vêtements : un treillis usé tenu par une ceinture épaisse, un hoodie vert imprimé “Green Arrow”, une version cartoon du super héros armant son arc d’un flèche gant de boxe et une paire de vans ayant vu des jours meilleurs.
Son portable est évidemment absent, tout comme son porte feuille.
Connard.
La brune pousse un soupir avec de lancer un regard aux trois autres.

On se gèlera un peu moins le cul et ça nous évitera de nous faire zapper ?

Inspiration visuelle pour Iris:
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MessageSujet: Re: Begin Again [Aliénor, Azzura, Renata]   Begin Again [Aliénor, Azzura, Renata] EmptyVen 1 Sep 2023 - 16:45




Un vent glacial crissait sinistrement contre le silence sombre des herbes humides de rosée. Ondulant comme une foule verdissante de longs doigts noirs, la marée de graminées semblait prendre vie en chuchotant, inclinant leur ombre vers l’entrée du labyrinthe de verdure et la silhouette sombre du manoir, indiquant aux protagonistes de cette lugubre scène le chemin vers un destin qu’elle leur présageait funeste.

Dans ce décor de film d’horreur, on se serait volontiers attendu à devoir sursauter d’entendre tout à coup une chouette hululer, mais même les animaux de la nuit paraissaient déserter l’endroit maudit. Et c’était un bien plus sinistre oiseau de malheur qui bien au chaud loin du danger attendait son heure.

Aliénor se réveilla brusquement, le souffle court, comme chutant tout droit d’un cauchemar. Mais même l’atmosphère horrifique de cette prairie et même le ricanement de sorcière de la pelouse n’auraient pas pu la rassurer. Car l’étendue verdoyante sur laquelle elle était allongé n’était pas les collines tant regrettées de son enfance. Elle n’était pas en Irlande. Et le cauchemar était bien réel.

Les images sortaient en désordre de son esprit embué par le sommeil artificiel et la drogue dont on l’avait intoxiquée. Paradoxalement, loin d’en atténuer la violence, ce contour brumeux les rendaient plus tangibles, plus vraies, plus terribles.  

Une ruelle sombre. La nuit… Quartier craignos aux allures de coupe-gorge par lequel il faut passer pour rejoindre sa piaule. De pauvres lampions cassés grésillent lamentablement, crachant sur les murs sales une pauvre lumière ocre qui en illumine toute la tristesse. Un courant d’air froid, elle redresse sa veste autour de son cou et frissonne. Pas à cause du vent. Un instinct animal en elle flaire le danger. Son pas se presse. Hâte de rentrer. Du bruit dans une impasse adjacente. Un couvercle de poubelle qui tombe. Une silhouette fugace maigre, crasseuse, les poils comme des piquants. Un chat. Juste un chat. Mais le bruit soudain de pas derrière elle, ce n’est pas un chat. Un ricanement tandis que des bras l’enserrent. Le frottement du tissu sur sa bouche et son nez. Une odeur écœurante. La sensation d’étouffement, impossible de respirer. Pas le temps de contre attaquer, pas le temps de se débattre, pas le temps de retenir sa respiration et de déboîter le bras qui la maintient. Elle sombre dans l’inconscience. Une dernière pensée, le couteau dans le cœur de constater qu’elle s’est fait avoir comme une bleue. Et puis le noir…

Emergeant brutalement des tréfonds du néant, les souvenirs se mettaient en place rapidement, à la vitesse à laquelle la tête tourne lorsque le vertige nous inonde, submergent son esprit effaré pour l’entraîner dans le train fantôme de la douloureuse impression de ne savoir plus trancher entre le faux et le vrai, de perdre la raison, pour la faire atterrir brutalement dans la lande hantée d’un constat à peine moins terrifiant. Elle avait été enlevée.
 
Elle avait été enlevée ! La panique l’arracha comme l’ouragan emporte sur son chemin un fétu de paille et elle se recroquevilla sur elle-même, terrorisée, au bord des larmes. Les souvenirs réels lui faisaient déjà assez mal mais impossible d’arrêter le TGV fou de son imagination. Les cicatrices de son cerveau imaginent les mains de ceux qui l’avaient enlevée le long de son corps et cela lui donnait envie de vomir et de hurler. Si elle parvint un instant à se calmer un peu en se rendant compte qu’au moins elle avait encore tous ses vêtements sur elle, le geste instinctif et migraineux de passer sa main sur son visage vint bientôt anéantir tous ses espoirs.

Le pire, ce n’était pas le fait de ne pouvoir enfouir dans son coude son front brûlant et sa tête au bord de l’explosion. C’était le contact métallique et gaufré de la cage qui a retenait. Un instant sa raison au bord de l’anéantissement refusa cette possibilité, bien trop atroce. Mais nier le réel était une entreprise irrémédiablement vouée à l’échec, et le choc glacé de la révélation la frappa comme la foudre, poignardant son crâne, irradiant douloureusement sa colonne vertébrale, noyant ses organes sous l’acide blanc de la panique.

Aliénor haïssait l’enfermement d’une terreur viscérale. Bloquée dans une telle situation d’affolement, de claustrophobie, elle réagissait comme un étourneau, tournant et fonçant partout à la recherche d’une sortie même si elle n’existait pas, se cognant la tête contre tous les murs, s’écrasant contre toutes les vites avec le bruit sourd et frénétique d’un joueur de tam-tam accélérant sans cesse dans une spirale infernale. Cette débandade n’eut lieu que dans sa tête, ses muscles étant paralysés et elle incapables de bouger comme un lapin sur l’autoroute. Tout juste sentit elle ses doigts se crisper sous ses mains. Elle eut le geste de hurler, mais aucun son ne sortit de sa bouche.

Si la prise de parole d’une voix radiophonique ne l’avait pas interrompue, elle aurait scellé son destin, retirant la cage, préférant la révolte, dusse-t-elle être mortelle, à la folie. Mais les paroles enregistrées résonnaient, détaillant leur plan machiavélique. Un long silence la suivit. Un vague croassement dans le silence. Ou était-ce le vent ?  Et puis une jeune voix, perdue, à l’accent italien, s’exprima. Pour la première fois, l’irlandaise réalisa qu’elle n’était pas la seule dans ce calvaire. Pour la première fois, Aliénor se tourna vers la jeune femme, et la reconnut. Azzurra. Elle la vit, la remarqua, l’écouta, mais ne réagit pas. Elle était pétrifiée de terreur.

La légende du manoir Harker, ça ne lui disait rien. De toute façon, l’irlandaise n’était pas superstitieuse. Les fantômes des vieux endroits ne sont que des légendes. Les siens de fantômes sont dans sa tête et c’est bien plus terrible. Ce qu’elle avait reconnu en revanche, c’était la voix, les paroles, les expressions. Le Pingouin. Elle ne l’avait jamais rencontré, mais Alexa lui en avait parlé. Avait évoqué ses cauchemars et ses souffrances. C’est lui qui était responsable de ce qu’elle avait vécu. Il était dangereux, vicieux, cruel. Il détestait les femmes et les étrangers. Il haïssait les anarchistes. Et elle était à sa merci…

Tout à sa peur, elle remarqua à peine la discussion qui se tenait à côté d’elle sur le froid et comment y échapper. La fraîcheur de la nuit lui indifférait. Elle n’était rien en comparaison de la terreur glacée qui raidissait ses membres. Elle avait pris toutes les précautions nécessaires, n’avait jamais cessé de se méfier, avait porté son masque à chaque instant comme Tigre, ne l’avait jamais emporté comme Aliénor ! Comment avait-t-il pu remonter jusqu’à elle ? C’est impossible !

Sa respiration était sifflante mais elle n’entendait plus qu’elle, amplifiée par la terreur qui la dévorait. Reprendre sa respiration. Réfléchir. Analyser. Paniquer ne sert à rien. Réfléchis, Aliénor, réfléchis ! Une première inspiration. Une seconde. Faire le vide dans son esprit. Réfléchir.

L’anarchiste fouilla ses poches rapidement. Plus de traces du billet de 10 $, connards, mais ses médicaments étaient toujours là, plaquette chiffonnée dans la poche de son pantalon. Paradoxalement, ne trouver sur elle ni téléphone ni papiers d’identité de quelque sorte que ce fut-ce la rassura immédiatement. Un peu. Car cela ne faisait que confirmer ce dont elle se souvenait. Elle n’en avait pas sur elle lorsqu’elle avait été attaquée. Rien qui trahisse son identité…

Méthodiquement, elle passa en revue tous les éléments qui pouvaient la relier à sa féline identité. Son masque ? Elle ne l’avait pas lorsqu’elle avait été enlevée. Son costume ? Il reposait paisiblement dans sa piaule, assez loin de l’endroit où elle avait été capturée. Elle n’avait sur elle ni tracts, ni documents et ne transportait pas de matériel. Même ses vieux badges politiques, elle ne les arborait pas. Seul un petit pin’s décoré du regard doux et patient d’un hibou décorait son T-Shirt. Calme. Patience. Réflexion. L’oiseau avait raison. L’une après l’autre les pistes mourraient, allégeant un peu le poids sur ses épaules. Et l’observation des protagonistes présents semblait confirmer sa démonstration. L’oiseau de malheur n’était pas remonté jusqu’à elle. Il avait pêché des quidams dans la ville pour aller chercher sa pitance à sa place.

Il s’en mordrait les doigts, elle s’en assurerait… Ce vautour capitaliste payerait pour leurs tourments et pour ceux de son amie. Elle s’en faisait le serment. Mais plus tard. Pour l’instant l’heure était à la prudence.

Elle tenta de se relever, chancelante. Si l’échec de cette opération sous forme de maladroite chute dans l’herbe molle était une stratégie prévue, le tangage et le vertige, les yeux encore brouillés par le sommeil imposé, étaient, eux, des plus authentiques. Ramassée dans l’herbe comme sonnée, elle en profita pour glisser discrètement ses doigts le long de la semelle de sa chaussure. Le mouvement, anodin et invisible, perdu parmi d’autres gestes erratiques, lui arracha toutefois un sourire intérieur qu’elle dissimula parmi ses regards perdus. La fouille avait été sommaire et couteau qui était dissimulé dans la semelle de sa bottine était toujours là. Certes, le but était d’éviter à tout prix de le sortir. Surtout ne pas éveiller les soupçons. Passer pour une faible autant que possible. Mais c’était toujours rassurant de sentir la présence de l’arme sur elle.

Mimant à la perfection les gestes désorganisés et dépourvus de sens d’une personne ivre et perdue, elle porta les mains à sa tête, à son cou, ou plutôt à la cage qui les enfermait. L’ingénieure enregistrait ainsi rigoureusement toutes les informations sur le fonctionnement de ces machines que ce contact lui donnait. Il fallait les comprendre pour s’en débarrasser et s’en débarrasser pour rester en vie. C’était là la vraie priorité. L’irlandaise ne croyait pas un mot des promesses du vieux piaf. Il les éliminerait dès qu’il aurait ce qu’il voulait. Pas de témoins, pas de fuites, pas de preuves. Tant qu’elle aurait cela sur le visage, elle courrait un grave danger.

En attendant, faire profil bas. Elle se releva avec une difficulté qui n’était pas si feinte. Elle suivit le mouvement, hochant la tête en silence. Le moins elle parlerait, le mieux cela vaudrait. Le masque de Tigre que d’ordinaire elle portait modifiait beaucoup sa voix, mais il fallait tout de même faire attention. Elle ignorait si celui qui les séquestrait les surveillait également et par quel biais, mais plus elle réfléchissait, cela lui semblait plausible. Et puis de toute façon, il y avait Azzurra, et elle ne devait pas la reconnaître.

Patience, Aliénor. Patience ! Pour l’instant, elle devait suivre, jouer les pigeons, feindre d’accepter sans révolte d’être le dindon de la farce… pour rester dans le thème. Mais on ne retient pas longtemps un tigre en cage, et l’oiseau de mer l’apprendrait à ses dépens. A la première erreur, elle deviendrait le skua (*), déploierait ses ailes et mordrait à la gorge.
 





(*) NB: La plus grande espèce de Labbe, une famille d’oiseaux de mer. Ils figurent parmi les principaux prédateurs naturels du pingouin. Fallait pas chercher Aliénor.


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Cobblepot
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MessageSujet: Re: Begin Again [Aliénor, Azzura, Renata]   Begin Again [Aliénor, Azzura, Renata] EmptyLun 4 Sep 2023 - 14:38

La vie, c'est comme les macaronis au fromage. C'est dégueulasse et faut quand même les bouffer. C'est un peu comme de la tarte au poils, vous savez, quand vous devez bouffer la teuteuche d'une femme et qu'elle est pas rasée. C'est de la tarte aux poils : On s'attend à mieux, et pourtant, on est déçu du résultat. Bref, la vie est une tarte aux poils géante. Quand c'est la merde, faut savoir rebondir, qu'importe ce qui arrive. Et qu'importe si la fille à qui tu dois bouffer la moule doit avoir des mycoses, des champignons ou d'autres saloperies bien grasses, bah fallait le faire. Parce qu'on est des mecs, et qu'il faut toujours relever les défis. Même si la nénette sortait des chiottes, avec un coulis de marron qui lui sortait de la chatte, et bah, la vie, c'était ça, en permanence. Une chatte de femme pas rasée et dégueulasse à souhait. Rien de plus, rien de moins. C'était comme ça qu'il fallait voir la vie, la vie était longue, et elle était dure. Et le Pingouin, lui, il savait les relever avec brio, même si parfois, il se cassait la gueule lamentablement dans le fond des chiottes.

"Allez vous quatre, c'est l'heure de bosser. Sinon, j'appuie sur les petits boutons wak wak wak."

Ricana le Pingouin dans les oreillettes des jeunes femmes piégées dans ce merdier. Et ouais mes gaillardes, fallait pas vous retrouver toutes seules la nuit, les gars du Pingouin avaient besoin de ramener des victimes, alors vous êtes biens tombées. Mais le Manoir Harker réservait de sales surprises, fort heureusement, les quelques rares gaillards du Pingouin qui avaient eu le cran d'y entrer, avaient fourni quelques bonnes descriptions, avant de mystérieusement disparaitre. Après, c'était la résidence Harker, hein, il y'avait un trésor, et le Pingouin le voulait. Fort heureusement, il pouvait compter de manière volontaire, sur ces quatre filles prêtes à tout pour sortir vivantes du merdier dans lequel elles étaient.

"C'est p'tête pas le bon moment pour vous le dire, mais j'ai envoyé quelques uns de mes gars à l'intérieur, et aucun n'a donné signe de vie depuis. Wak wak wak."

Histoire de bien foutre l'ambiance dans le groupe. Le Pingouin n'était pas connu pour être quelqu'un de très compréhensif, et surtout de très cordial. Oh que non, et d'ailleurs, il n'hésiterait pas à mettre le bordel si ça venait à être nécessaire, histoire de mettre une petite tension. Loin de là, dans sa voiture personnelle, Cobblepot en profita pour se boire un petit brandy, bien au chaud, tout en suivant des yeux le moniteur qui indiquait la situation et bien sûr, les positions de son équipe. Il souriait, tandis qu'il buvait son drink qui le réchauffait. Elles devaient avoir froid. Pas de bol, le Pingouin n'a pas prévu de café chaud, mais c'était pas grave au final. Elles se dirigeaient vers l'entrée principale donc, et Oswald allait donc leur donner quelques éléments par rapport à ce qu'il savait déjà. Il avait toujours tout fait pour redorer le blason de sa famille, et les excuses ne font pas partie de la mentalité des Cobblepot. Reprenant son cigare, il s'apprêtait à parler de nouveau, lâchant une fumée de son tabac.

"Bien, vous allez entrer dans la résidence. Alors de ce que je sais, y'a deux grandes portes et un gigantesque escalier. Mes gars m'ont dit que la porte de droite, c'était une salle des trophées, et celle de gauche, c'était une salle à manger. Quant à l'escalier, bah ça mène au patio au-dessus, et y'a des chambres. On m'a juste dit qu'il y'avait une espèce de porte en dessous de l'escalier, qui était verrouillée par trois dispositifs, est-ce que vous pourrez me le confirmer ? Que je puisse voir à ça ..."

Dit-il en buvant une nouvelle gorgée de ce liquide si doux, et si agréable au palais. Si le Pingouin pouvait aider dans ce genre de mission ? Pourquoi pas. Il pourrait même envoyer Bane exploser la porte pour pénétrer dedans. Il servait qu'à ça de toutes manières, ce gros con. Le Pingouin n'était clairement pas à l'aise avec Bane. C'était un danger notoire, un homme qui était capable de profiter de vos fonds et de vous abattre par la suite. Non, clairement pas, il était dangereux, trop dangereux. Le venin pouvait être un bon composant, un bon allié pour ce que nous voulions faire. Mais Bane ... Non. Mais le Pingouin n'avait pas Bane sous la main. Le Pingouin savait qu'il incarnait l'élément incontournable de la ville. Entre ragots et messages indiscrets, il était le lien parfait entre les grands et petits clients, moyennant finance bien entendu ... Ainsi était le jeu de Cobblepot, s'imposer par le mental et bien évidemment la force ! L'important dans cette mission, c'était la cohésion et surtout, la confiance. Ce qui ne semblait pas gagner d'entrée de jeu. Le Pingouin est un être cynique, qui n'a absolument pas peur de dire ce qu'il pense de ses propres hommes, qu'il voyait comme une bande de débiles que l'on doit prendre par la main. Perdre des hommes, ce n'était que peu de choses à ses yeux, mais ce soir, ce n'était pas nécessaire. Non. Il avait urgemment besoin de ce trésor. Il allait les laisser entrer, tandis qu'il sortait sa fiche qu'il avait préparé pour l'occasion.

"Donovan Harker avait un appétit tout spécial pour les montres de gousset et l'or. Je suis sûr qu'il a une belle collection de montres qui doit valoir très cher. Cherchez bien des indices ! Et dites-moi dans quelles pièces vous entrez, pour voir si je peux vous aiguiller sur ce que je sais. N'oubliez pas. Coopérez, et vous survivrez. Jouez aux connes, et plus de têtes. Compris ?"

La dénommée Mindy n'en disait pas trop long, elle ne comprenait pas non plus ce qui arrivait, et pourquoi elle était là. Mais maintenant que les choses avancent, les quatre mousquetaires vont sûrement avoir du travail à accomplir. Et en fonction de ce qu'ils choisiront d'explorer, et bien, disons que peut-être, la chance pourrait sourire aux plus audacieux. Après tout, tout le monde à Gotham City tentait de se voler dans les plumes des autres, et c'était fortement désagréable. Non, le seul qui devait prévaloir, c'était bel et bien le Pingouin. Le Pingouin était certes monstrueux, dangereux, mais il était un fin diplomate, un stratège né pour diviser et détruire les clans. Après tout, c'était lui qui avait détruit les relations de ce qu'il restait de la Pègre de Gotham City. Fallait voir. Le Pingouin possédait toujours un répertoire dans lequel, il possédait des noms et des contacts pour trouver les bonnes personnes pour les bonnes occasions. Savourant son cigare, le Pingouin eut un mauvais sourire tandis qu'il consultait les pages de son calepin. La suite des évènements, il en connaissait une petite partie, et on verrait bien si les quatre femmes passeraient le test de la survie. Mais quelque part, dans le manoir ... Quelque chose s'éveille.


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AnonymousInvité
MessageSujet: Re: Begin Again [Aliénor, Azzura, Renata]   Begin Again [Aliénor, Azzura, Renata] EmptyMer 6 Sep 2023 - 17:57

Begin Again
Encore fourrée dans la merde

Il y avait une fille avec elle, plutôt mignonne avec un air innocent. Probablement quelqu'un de très mignon, adoptable. Celle-ci proposa de rentrer, parce qu'il commençait à faire froid. C'était vrai. Les étés gothamites étaient parfois froids. Surtout cette année. L'autre fille paraissait bien perturbée et ne dit pas un mot. Azzurra pouvait comprendre que dans ce genre de situations, chacun réagissait différemment. La quatrième fille avec elles n'avaient encore rien dit.

Le Pingouin prit la parole, déclarant que ses hommes entrés là-dedans étaient morts. Super. Soit le Gant Noir y était, probablement à la recherche du trésor, soit des systèmes de sécurité perfectionnés, comme dans les jeux vidéos. Elles entrèrent dans l'imposant manoir. Celui-ci parla également d'une porte avec trois verrous. Azzurra alla le chercher et le trouva, avant de le montrer.

- Trois verrous. J'imagine qu'il faut trois clés, ou quelque chose comme ça ? dit-elle, en utilisant 120% de son QI pour concevoir le concept.

Bon. Si l'endroit était dangereux, il valait mieux ne pas trop se séparer. Azzurra croisa les bras tout en marchant à travers ce vieux manoir. Un manoir comme ça laisser à l'abandon, on dirait un film d'horreur.

- On devrait rester par groupe de deux, s'il y a le Gant Noir ou bien des robots Terminator, ça sera mieux de pas être séparées. Ca a l'air d'être comme les films d'horreur et dans les films d'horreur ils font toujours l'erreur de se séparer. Si Monsieur Cobblepot veut voir son trésor, il ne va pas refuser que on prenne plus de temps peut-être mais que on reste par groupe de deux, n'est-ce pas ?

Avec un sourire tordu, forcé, tentant de masquer une certaine peur qui lui venait lorsqu'elle pensait à ce collier autour du cou.

- Pour ma part je vais dans la salle des trophées. Ca m'inspire. Qui m'aime peut me suvire. Et si personne m'aime, que la personne qui n'a pas de groupe me suive.

Ca l'amusait et l'aidait à déstresser. Elle eut un petit rire avant de se diriger vers la salle des trophées. C'était là qu'on mettrait un trésor et en vérité, ça l'intéressait de savoir quels genres de trésors un taré pareil pourrait avoir. Avançant prudemment, Azzurra ouvrit la porte et s'engouffra dans la salle, espérant tomber sur quelque chose d'intéressant.

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Blackgate
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MessageSujet: Re: Begin Again [Aliénor, Azzura, Renata]   Begin Again [Aliénor, Azzura, Renata] EmptyLun 11 Sep 2023 - 19:59

Un craquement sinistre s’élève dans le hall du manoir, le lourd panneau de bois dévoré par le temps s’écartant de leur chemin et dévoilant le hall ruiné du manoir abandonné.
L’endroit est plongé dans la pénombre, le peu de lumière pénétrant les fenêtres barrées et la porte entrouverte révèle la ruine absolue de ce qui devait être, il n’y a pas si longtemps, l’une des plus belles demeures de Gotham. Le sol de marbre est couvert de gravats, morceau de plâtre tombé du plafond rongé par l’humidité, meuble éclaté par des curieux - ou bien les hommes de leur mystérieux commanditaire. Gotham est trop humide pour laisser de belles ruines et Iris ne doute pas que les pluies incessantes de la ville Gothique aient pris leur dû sur la bâtisse.
Une partie plus cinématographique de son esprit regrette presque qu’un coup de tonnerre ne tombe pas à ce moment exact, peignant la pièce de lumière crue, leurs ombres soudain projetées sur un portrait de famille inquiétant aux yeux trop humain, trop vivants pour avoir été dessinés d’une main mortelle.
Mais non, elle doit se contenter de son ex star du show qui déballe ses idées tactiques.

Si on se sépare par groupe de deux… est ce que l’on ne va pas faire exactement comme les idiots des films d’horreur ?

Mais la jeune femme est déjà en train de trouver son propre chemin et Iris regrette profondement qu’on ne lui ai pas laissé un caméscope.
Vous imaginez l’argent que des gens paieraient pour voir la petite Azzu se faire déchiqueter par un monstre de légende dans un décor à faire pâlir d’envie les réalisateurs du dernier “Batman Vampire : Le sang des Héros” ?! Mais dénué de son téléphone, d’une caméra pigeon ou même d’une foutue lampe torche, elle se contente de pousser un profond soupir avant de suivre l’italienne en direction de la salle des trophées, non sans lancer un regard lourd de sens aux reste de l’équipe.

Bon, j’imagine que je vais la suivre… Si vous voulez suivre son plan faites donc, mais personnellement je pense que l’on gagnerait à rester grouper.

Avec un demi sourire, elle va pour remettre ses cheveux en place, mais son expression se crispe lorsque sa main est de nouveau arrêtée par la grille qui lui entoure la tête.
Cela risque de prendre quelque temps pour s’habituer.
Agissant comme si cela n’était jamais arrivé, Iris se dirige donc elle aussi vers la salle des trophées, faisant de son mieux pour ne pas glisser sur les empreintes boueuses laissées par de précédents visiteurs… ou bien par un tueur en série massif entièrement vêtu des visages tannés de ses victimes ?
Les ombres semblent soudain plus profondes et les craquement du manoire plus menaçant.

Bon, pour pour l’instant l’endroit est super flippant en tout cas, qui que vous soyez de l’autre coté ?

Sans doute le Sphinx, c’est bien son genre d’enlever des gens, leur mettre des colliers et organiser des jeux de massacre pour son plus grand plaisir… Enfin, c’est surtout le genre de sa patronne, mais elle sait reconnaître la voix de Strings, avec ou sans modulateur. De plus, si cela était un épisode du Show, la moitié du hall aurait déjà été repeint avec leur tripes.
La salle des trophées est un peu mieux préservée que le hall, sans doute assez loin de l’entrée pour que les ados cherchant un frisson ne s’y soit pas vraiment égaré. La moitié des vitrines est tout de même en morceau, les éclats de verre crissant sous ses semelles alors qu’elle tourne lentement sur elle-même.

Il y a pas mal de coupe d’équitation, de Polo, de… cricket ?

Putain de sprot de riche snobinard. Elle est surprise de ne pas voir de récompense de Golf, mais peut être que le swing d’Hacker laissait à désirer ?

J’imagine que l’on va devoir fouiller… ç'aurait été cool de nous laisser une lampe torche.

Avec un soupire, Iris commence a faire le tour de la pièce, soulevant les quelques cadre - principalement des photo d’un jeune homme a coté de cheveux, portant soit une coupe soit une médaille, un sourire épuisé sur ses traits enfantin, la fierté se battant sans doute contre la descente d’adrénaline après une course particulièrement serrée. Elle regarde aussi dans les coupes, ouvrant avec la plus grande délicatesse les cabinets encore intact - inutile d’alerter les éventuels habitants du manoir plus que de raison.
D’une main hésitante, elle saisit une lourde statuette de bronze, la soupesant un instant, imaginant l’effet qu’elle aurait en rencontrant un crâne à pleine vitesse. Pas vraiment la prise optimale, mais mieux que rien. Un peu rassurée par son arme improvisée, elle continue la fouille méthodique des lieux, se demandant quelle genre d'énigme le Sphinx leur a préparé.
Si c’est un foutu puzzle, l'électrocution sera sans doute préférable.
Un Blind Test pourrait être rigolo par contre !
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MessageSujet: Re: Begin Again [Aliénor, Azzura, Renata]   Begin Again [Aliénor, Azzura, Renata] EmptyMer 13 Déc 2023 - 23:38




Evidemment. Pour être le parfait archétype de l’odieux connard, il fallait bien sûr violent et autoritaire mais aussi mépriser ses victimes et jouer avec leurs nerfs et les inquiétudes de la situation où soi-même on les mettait…

La haine de l’anarchiste lentement à l’endroit du maire, si c’était bien lui, montait, au point de petit à petit surpasser l’angoisse de l’incertitude de leur survie, ce qui n’était pas grand-chose, et la terreur de l’enfermement, ce qui était considérable. Elle n’avait pas oublié les reproches politiques entendus à l’encontre du sinistre personnage. Elle ne pouvait surtout effacer de sa mémoire ce dont Bomber Girl l’accusait. Leur sort actuel, pour horrible qu’il fut, était bien moins terrible, mais l’enlèvement des quatre jeunes femmes fut la goutte d’eau qui fit déborder le vase. Désormais, l’oiseau de mauvais augure se situait bien haut dans sa liste d’ennemis. Pas encore tout à fait dans le cercle très restreint des pires cibles de son absolue haine. Mais pas très éloigné. Il aurait mieux fait de se méfier. Aliénor n’était pas une assassin, mais les happy few de sa hargne n’avaient pas une exceptionnelle espérance de vie, ni non plus santé. Les deux tiers étaient morts, le dernier des scélérats avait vu son œil transpercé. Oui, l’oiseau de mauvais augure ferait mieux de se méfier.

Car tandis que la jeune héroïne déployait des trésors de réflexion pour comprendre comment ouvrir la porte, la tigresse préparait sa revanche, mais avant tout sa fuite. Pour elle, il n’était pas question d’attendre patiemment en suivant les ordres, d’arriver au but et que celui-ci atteint, leur ravisseur les tues pour s’approprier à lui tout seul le butin. Sous des dehors passifs, inoffensifs, presque innocents, elle passait et repassait chaque mot entendu dans son esprit, cherchant à déduire des informations qu’il leur délivrait déduire l’étendue du dispositif de surveillance qu’il a à leur endroit il avait. Il était évident qu’il pouvait les entendre, plausible qu’il puisse les localiser. Les descriptions qu’il leur demande laissaient à penser qu’il n’avait pas de visuel sur elles. C’était là une piste intéressante dans laquelle s’engouffrer, mais dans laquelle elle ne se risquerait pas tant qu’elle n’en était pas certaine. Elle devait jouer prudemment. Toute tentative échouée serait fatale. Le coup d’essai devait donc être un coup de maître.

Bien obligée pour l’instant par l’absence de choix, l’anarchiste suivit ses camarades d’infortune dans le manoir, cherchant partout des yeux un tisonnier, un balai, une bûche, une fourchette… N’importe quoi qui puisse lui servir en cas de, vraisemblable, coup de Trafalgar.

Tous dans ses lieux en effet respirait en effet le danger. L’architecture baroque, déchiquetée et trapue ressemblaient à un énorme crocodile dans la gueule duquel elles venaient de se jeter. A la fois clinquant et vieillot, le bâtiment résonnait d’une atmosphère lugubre qui semblait le cadre parfait pour attirer les sectes et les fous dangereux ou limer progressivement la raison de ses habitants. Rien de bon en tout cas ne paraissait pouvoir sortir de ce cadre caricaturalement angoissant, digne d’un film d’horreur de série B.

Avec une grimace qui oscillait entre la suspicion et l’anxiété, elle se résigna à suivre le reste de la bande dans la salle des trophées. A vrai dire, elle aurait préféré suivre la proposition d’Azzurra. Il ne s’agit pas tant d’explorer le plus vite possible le plus d’endroits faisables. Il s’agit pour l’anarchiste de s’éloigner de la jeune femme, très sympathique certes, mais qui pourrait la reconnaître. Mais la petite brune avait rejoint la justicière, et l’autre prisonnière lui avait elle aussi emboîté le pas. La main crispée sur son absence d’arme, elle n’avait pas vraiment d’autre choix que d’en faire autant. Avant tout, elle se devait de rester discrète et puis pour aimer volontiers la solitude, elle n’en éviterait pas moins de faire bande à part dans un pareil moment, d’autant que montait en elle sinueusement un mauvais pressentiment.

La pénombre et ses reflets dans les vitrines semblaient refléter l’ombre cachée d’une présence hostile. Le silence était de plomb en dehors de leurs propres pas mais une tension dans l’air la faisait se sentir comme observée. L’effet sans doute de ce fichu collier… Cependant une traînée de sueur froide s’était rajoutée à l’angoisse déjà présence et ses sens instinctivement recherchaient autour d’elle un ennemi dissimulé, fantomatique, qui n’avait rien d’humain. L’anarchiste n’était pas superstitieuse pourtant. Son esprit rationnel et meurtri ne frissonnait guère devant les films d’épouvantes emplis d’esprits démoniaques, de fantômes et de toutes sortes de créatures monstrueuses. Les véritables monstres avaient forme humaine, elle ne le savait que trop bien, elle ne l’avait que trop expérimenté…

Son regard voyait devant ses yeux au fur à mesure de ses pas défiler les médailles et les coupes. Malgré le poids des ans, elles ont gardé de leur brillant. Une pointe de pincement au cœur la transperce au souvenir de celles qu’elle a laissé en Irlande, loin, si loin. Le regard ému, fier et vide d’épuisement est le même, même si le sport est différent. Question de goût. A moins que des explications dans les moyens et les habitus de classes sociales différentes ne soit un peu à chercher. Dans son cas, c’étaient des coupes de patinage, évidemment. Comme il est loin ce temps…


« Si ce qu’on cherche c’est un trésor, autant ne pas s’éterniser ici. » fit timidement remarquer l’irlandaise, modulant le son de sa voix et de son caractère, brouillant les pistes qui menaient de Tigre à elle. « Les coupes et les médailles, c’est joli, c’est sans doute de grande valeur sentimentale pour celui qui les reçoit. Mais en dehors du sentiment ça ne vaut pas un clou. » Renforçant l’allure inoffensive de son personnage, elle ponctua sa déclaration d’un sourire gêné et de petits gestes nerveux, qui, comme ceux de la brunette quelques instants plus tôt, buttèrent sur la cage avec des petits regards maladroits.

Mais sous les banales et mignonnes réactions stressées d’une personne normale, une sourde angoisse montait, un pressentiment des plus mauvais. Un instinct en elle sentait arriver quelque chose qu’elle n’allait pas aimer. Il y n’y avait pas que le Pingouin, que la cage, que des compagnes d’infortune qui ne lui inspiraient que peur d’être démasquée ou confiance relative – pardon, négative. Une intuition lui soufflait que ce n’était pas qu’une apparence, quelque chose n’allait pas avec cet endroit.

Si Solène avait été là, elle aurait déclaré sentir le réveil d’une âme noire, une présence mauvaise. Si la grand-mère de son ami avait été là, elle aurait enfoncé le clou, en le saupoudrant de sa fierté pour le grand sens magique de sa petite fille et autres utilisations de termes médiumniques bidons, et elle agacée de toutes ses conneries superstitieuses, aurait levé les yeux au ciel, mais été sur le fond d’accord avec elles. Il y avait un danger. S’il avait été à ses côtés, Oliver aurait nuancé en parlant d’intuition et de profond sens de l’observation, et ajouté que lui aussi, mais sans savoir pourquoi, cette bâtisse, il ne la sentait pas. Et s’il avait été présent Nolan aurait résumé : « On sent une perturbation dans la force, cette maison pue des pieds. On se tire ?» Et de la part de quelqu’un qui parvenait à supporter l’odeur de ses propres chaussures, c’eut été parole d’expert, et on l’aurait écouté.

Mais ceux qu’elle aimait n’étaient pas là pour égayer de leurs pitreries, ce qui n’était pas si improbablement leurs derniers instants, ni pour se sortir ensemble de là. Et la cage autour de son coup était toujours la plus terrifiante et bien pour leur rappeler que la fuite, ce n’était pas encore pour tout de suite.
 




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Cobblepot
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MessageSujet: Re: Begin Again [Aliénor, Azzura, Renata]   Begin Again [Aliénor, Azzura, Renata] EmptyDim 17 Déc 2023 - 11:18

"Aaaah la salle des trophées ! Voila qui est un choix éloquent de la part de souillons dans votre genre, hein ? Les femmes aiment ce qui brille wak wak wak."

Dit-il, dans les émetteurs récepteurs que le Pingouin avait installé dans les colliers. Cobblepot, toujours bien blotti dans sa voiture à quelques kilomètres de là, était en train de regarder sur une carte, l'emplacement des colliers qui lui indiquaient la zone exacte dans laquelle se trouvaient nos trois gaillardes. Remettant son monocle sur le côté, Oswald se permettait de voir avec une certaine abnégation, que Mindy, la quatrième larronne, avait un peu de mal à rejoindre les autres. Mais Cobblepot s'en foutait. Pour tout dire, il observait avec une certaine curiosité, que tout va bien pour le moment. Tout se passe très bien. Mais vraiment, tout va très bien. Surtout pour lui. Et visiblement, y'avait au moins un cerveau dans le groupe. Comme quoi, les femmes peuvent se mettre à réfléchir, c'était pas une légende urbaine. Y'avait un peu de matière grise dans le tas, peut-être qu'elles verraient quelque chose que les autres groupes n'avaient pas vu. Peut-être. En attendant, Cobblepot se devait quand même de briefer un minimum ce qui se passait dans la vieille bâtisse abandonnée. Reprenant de sa voix trainante, il tenait dans sa main, un bon verre de scotch, histoire de réchauffer un peu le froid dans la vieille limousine du Pingouin.

"Harker était un crétin. Un véritable abruti qui préférait dépenser son fric en conneries et en trophées. La moitié de ce que vous voyez sur les étagères, c'est des bibelots qu'on peut se payer au boutiquier du coin. Nan, le seul véritable hobby d'Harker. C'était la taxidermie. Et d'après les rumeurs, certains clodos ont pas eu de chance de le rencontrer wak wak wak."

De quoi foutre la pétoche hein ? Et quand on sait que le type était aussi un paranoïaque de premier ordre, c'était pas fameux pour en remettre sur le plan émotionnel du gars. Un vieil ermite, qui vivait avec sa famille, loin de tout et qui s'adonnait à un petit passe-temps dégueulasse : le gothamite moyen en quelque sorte. Mais c'était une rumeur, comme toutes les rumeurs, ça peut se baser sur quelque chose de réel. Mais qui peut différencier le bon du vrai ? Cobblepot s'en foutait. C'était pas lui qui était dedans. Mindy, la quatrième femme, daigna entrer dans la salle des trophées, et d'un regard, elle resta dans l’entrebâillement de la porte pendant quelques instants, comme perdu dans ses pensées, comme si le lieu lui rappelait quelque chose. Elle ne disait rien, mais entra doucement, de telle sorte à ce que les trois autres ne la remarquèrent même pas. Mais de sa voix trainante, Cobblepot reprit.

"J'vous ai dit qu'il avait piégé sa demeure pendant les derniers jours de sa vie ? Il pensait, d'après les docteurs, que quelqu'un essayait de le tuer. Personne peut y croire, personne ne le connaissait. Vous savez, c'est un peu comme ces mecs qui crient au loup alors que personne en a rien à carrer de leurs petites vies. S'inventer une vie, c'est vraiment un truc de loser. Quoiqu'il en soit, faites attention ! J'ai déjà une équipe qui est tombée dans un piège, et je sais pas lequel, et je sais pas ce qu'ils sont devenus."

Vachement rassurant, mais Cobblepot n'en avait cure de la piétaille. Il semblait uniquement décidé à récupérer le trésor, qu'importe que cela lui prenne mille ans, il mettrait autant de monde qu'il le peut, mais il l'aurait ! Mais Mindy, quant à elle, avait été attiré par une statue dans une étagère. La statue représentait un trophée pour un sport : Le jeu d'échecs. Depuis quand les jeux d'échecs sont un sport physique ? La statuette était la seule de sa catégorie dans une pièce dédiée au sport physique. Et Harker n'était pas quelqu'un de fin. Alors que Mindy toucha du doigt le trophée, un mécanisme se fit entendre ... Comme un roulement. Mindy écouta attentivement ce qui se passait ... Observant l'erreur qu'elle venait potentiellement de faire ... Un "CLAC" se fit entendre, comme une corde qu'on était en train de couper. Elle écouta de ses grandes oreilles, avant de fondre sur la jeune Azzura, la plaquant à terre. Effectivement, cette dernière était dans l'axe où une lame tranchante était sortie du mur, subtilement cachée dans une fausse colonne, et qui avait bien failli trancher la pauvre gamine italienne. Mindy était déjà venue dans ce manoir. Du moins, en rêves ... Elle semblait déjà avoir vécu ce moment, comme si quelque chose l'avait déjà amené à sauver Azzura. Est-ce qu'elle était capable de voir l'avenir ? Observant la lame qui s'était figée dans le mur, elle balbutia un modeste pardon, avant de se relever et de tendre sa main pour relever Azzura. Elle s'excusa encore une fois, de l'embarras qu'elle avait causé. Mindy regarda les deux autres personnes dans la pièce, elle voulait parler, mais elle préférait ne rien dire, se laissant aller dans une attitude des plus mornes, et des plus sombres. Elle voulait parler, elle le pouvait, mais elle n'en avait pas envie. Quelque chose semblait la hanter. Peut-être un secret, au lourd passif ? Qu'importe. Mais tout cela avait énervé d'une façon, le Pingouin.

"Bon, vous avez fini de prendre le thé ? Passez dans la prochaine pièce. C'est une salle à manger au décor médiéval, de ce que je sais. Magnez-vous le cul !"

La prochaine pièce qui s'offrait à nos quatre jeunes femmes était effectivement une immense salle à manger de type médiéval. Au loin, près de la place centrale, se trouvait les restes d'un cordon de sécurité de la police de Gotham City, abandonné sur le lieu du crime. C'était ici qu'avait eu lieu le dernier repas de l'homme. Sur les tableaux présents dans la pièce, beaucoup de références au Christ. Des éléments de la vie du fils de Dieu. Avec des armures du moyen-âge, des armes de la même époque disposés dans quelques vitrines. Cela avait plus l'air d'une musée que d'une pièce à manger. Et pourtant, c'était la zone principal qui avait vu le meurtre de toute une famille. Les traces de sang séché sur le sol, n'avaient jamais été nettoyées. Mindy se risqua à allumer un interrupteur, et un peu de lumière se dégageait des dernières ampoules encore actives. Cobblepot voyait sur son sonar, que les quatre filles y étaient entrées. Bien, l'enquête allait continuer. Fumant à nouveau, Cobblepot chercha dans ses dossiers, des informations des plus importantes pour la suite des opérations. Il fallait un peu de temps pour qu'il puisse donner du grain à moudre, à nos quatre fantastiques.


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