Vestige d'antan ayant survécu aux affres du consumérisme immobilier cherchant à tout prix à rendre le quartier tendance et huppé, nul ne semble savoir aujourd'hui d'où vient le nom "Le Donjon" que porte encore l'immeuble sur sa façade en lettre gothiques, et nul ne sait exactement à qui cela appartiens, ou ce qui se trouve à l'intérieur.
Derrière ces murs de pierres anciennes montés sur deux étages et creusés dans un double sous-sol, là où avait originellement officié un club échangiste que les bourgeois du coin ont préférés effacer de la mémoire collective, loge désormais un certain Jin Chen-Lóng, un asiatique de réputation maussade, au mieux apathique. L'homme semble pourtant avoir des moyens à la hauteur du voisinage puisqu'il a fait rénover le bâtiment en lui conservant son cachet d'antan, excepté le creusage d'un accès vers son propre parking souterrain, sous son rez-de-chaussée.
Ce qui se trouve à l'intérieur, en revanche, demeure un grand mystère, mais le riche propriétaire taïwanais ne semble pas enclin à ouvrir la porte à qui que ce soit.