Alice Trumpelfield est née de Bill Trumpelfield et Elisabeth Trumpelfield, deux jeunes campagnards, n'ayant rien vu d'autres de leur vie que les champs et forêts avoisinant leur maison. Elisabeth est descendante d'une longue ligné de pionniers français ayant colonisé les Amériques et gardé leur langue natale depuis le XVIIe siècle. Cela ne les a pas empêchés d'apprendre l'anglais, rapidement rejoint par d'autres familles dans leur aventure.

Ainsi Bill et Elisabeth, sont née et ont vécu en autarcie dans un village en périphérie de Gotham, où les habitants vouaient un culte à la nature, et organisaient régulièrement des sacrifices, afin de s'en attirer les bien fait.

Comme vous l'imaginez, grandir dans cet environnement loin de tout, a fait d'eux de fervent adorateur de la forêt, des animaux et de la terre. Cela serait un contexte parfait pour qu'une petite fille puisse naître, grandir et se développer. Mais ce ne fut pas sans compter sur les pathologies que développait sa mère cherchant de plus en plus à se rapprocher de la faune locale pour en comprendre le fonctionnement.
Il faut dire que la lignée d’Élisabeth, avait toujours eu un goût prononcé pour la recherche et l'étude de la biologie. Chacun de ses parents, s'étaient intéressé à des sujets d'études réprouvées par la société (Étude de la mort, désacralisation de l'homme, mutation de corps biologique). C'est d'ailleurs cette raison qui les avait contraints à immigrer aux Amérique, fuyant le conservatisme des sociétés monarchiques.

Elle commença par de longues heures à scruter les comportements des animaux dans la forêt, puis avec le temps se mis à les piéger, à les scruter en captivité, et fini par les disséquer afin d'en comprendre les fonctionnements les plus profonds. Elle devint taxidermiste, et développa une passion maladive pour tout ce qui était vivant comme ses ancêtres avant elle. Elle avait ainsi hérité de sa propre mère d'un laboratoire complétement équipé en aiguilles à dissection, scalpel, éprouvette et autre matériel scientifique.

Son mari ne voyait pas de mal à cette passion qui dévorait de sa femme, et voguait à ses occupations. Mais cette frénésie pour la faune devint de plus en plus dévorante, et travaillait Élisabeth jours et nuit.

N'ayant aucun rêve ni aucune ambition, Bill de son côté, laissa avec le temps ses explorations de la forêt et la chasse, pour ne plus sortir du logis familial et passer son temps à boire et scruter le vide.

Malgré ce tableau noirci par le temps, le couple décida d'avoir une enfant, afin de changer leur quotidien qui se faisait de plus en plus morne. En voyant Alice dans ses bras, Élisabeth vit son attrait pour le vivant ressurgir, et décida, qu'il était temps de mettre à profit les résultats de ses recherches sur les animaux au profil de sa petite fille. La mère d’Alice ayant grandi dans un environnement clos, elle était convaincue que le monde au-delà de la forêt, était plein de créature hostiles, qui finirais un jour ou l'autre par dévorer sa fille.

Guidée par cet instinct, elle commença à reproduire ses procédés d'étude animales sur l'homme, se limitant dans un premier temps à de longues discussions avec son mari ou les autres habitant du village, et se rapprocha peu à peu d'une étude de leur physionomie. Ainsi, lorsque son mari dormait, elle restait éveillée, afin d'étudier son corps sous toutes ses coutures. Sa faim pour la connaissance et la satisfaction de sa curiosité n'avait aucune limite, ainsi avec le temps observer ses congénères de l’extérieur ne lui suffit plus.

Une nuit, elle décida d’étouffer Bill, ne résistant plus à l'envie de lui ouvrir le ventre. Lorsque le corps de Bill ne fut plus suffisant, il lui fallut trouver d'autre cobaye, qu'elle n’eut aucune hésitation à aller piocher chez les habitants du village. Sur de longues années, elle étudia, découpa, testa, le corps humain afin d'en comprendre les rouages, et de trouver, comment doter sa fille de caractéristiques plus importantes.



Durant ce temps, Alice menait une vie d'enfant sage, observant sa mère commettre ses meurtres, jouant à la poupée, et s’inventant des mondes imaginaires ou courant après les campagnols. Sa naïveté d'enfant la protégea, dans un sens, ne se rendant pas compte des horreurs que commettait sa mère, mais elle fut aussi le berceau idéal pour que son esprit absorbe toutes les horreurs dont elle était témoin et les considère comme normales.

Ainsi, la psychologie d'Alice acquit une double facette. Une première, très sage et empathique, et une seconde plus curieuse et sadique.

Lorsqu'elle attrapait une souris, elle s'amusait à la regarder se tortiller et se débattre, avant de lui briser la colonne vertébrale. Elle avait par ailleurs une fascination pour ce moment fatidique, où la vie quittait l'animal, son corps devenant inerte. Cette excitation pour la mort, ne fit que creuser l'écart entre ses facettes et aggraver les tendances sadiques de la petite fille.

Quelques années plus tard, les travaux de sa mère avaient pris une tournure encore plus sinistre. Après avoir maîtrisé chacune des espèces de son environnement, que ce soit au niveau anatomique, neurologique, ou psychologique, elle décida qu'il était temps pour elle de fouler des chemins que la nature n’avait pas juger bon de créer elle-même. Toujours décidé à doter sa fille d’attributs physiques plus puissants, elle avait mis au point une technique de croisement permettant de doter un premier sujet des attributs d'un second. Le donneur n'avait aucune chance de survie, mais cela permettait d'implanter et de modifier les caractéristiques du receveur. Cette technique ressemblait à un mélange plus que douteux de chirurgie et de biogénétique, résultat de 400 ans de folie familiale.

Le receveur se retrouvé paralysé durant de long mois, permettant au corps modifié d'assimiler les nouveaux éléments de son anatomie, de développer les capacités cérébrales et nerveuses pour les utiliser, et de permettre à l’hôte de pouvoir correctement les absorber.

Élisabeth avait pour ambition de rendre sa fille éternelle, et de lui permettre de pouvoir abattre toute menace qui pèserait sur elle. Elle décida donc d'aller séduire un homme au village, afin qu'il lui permette d'avoir un nouvel enfant. Alice accueillit la nouvelle à bras ouvert. Pour une petite fille de 7 ans, la perspective d'avoir un petit frère est certainement la plus belle chose qui puisse lui arriver. Elle prit grand soin de sa mère durant les longs mois de grossesses, faisant preuve d'une autonomie étonnante pour une fillette de son âge.

Lorsque le petit garçon naquit, sa mère refusa de lui donner un nom, connaissant déjà le macabre destin qu'elle lui réservait. Mais Alice, refusa de laisser son frère sans un nom et pris l'initiative de le dénommer Carl. Une fois le bébé né, sa mère retourna brusquement à ses occupations de taxidermiste et biologiste, pendant qu'Alice faisait connaissance avec le nouveau membre de la famille.

Quelques mois après la naissance de Carl, Alice fut réveillée en pleine nuit par sa mère qui lui demandait de venir dans son laboratoire. Inquiète au vu de l'heure à laquelle sa mère l'appelait, elle se dépêcha d'obéir à sa demande. En rentrant dans l'espace vitré, lui servant de salle d'expérimentation, Alice aperçu son jeune frère cherchant à se défaire des liens en cuir qui l'attachaient à une table de dissection. Sa grande sœur se précipita pour l'aider à se défaire de ses liens, mais arrivé à sa hauteur elle reçut un grand coup à l'arrière du crâne et ce fut le black-out.

Sa mère avait attendu quelque mois, afin que Carl possède tous les éléments dont elle avait besoin pour mener son transfert de capacité. Ainsi durant de longues heure, Alice subit une intervention mêlant génétique agreste et médecine rustique l'emprisonnant à jamais dans son corps de petite fille et n'aurais jamais le plaisir de vieillir. Carl n'eut pas la chance de survivre aux prélèvements menés par sa mère et fut enterré sous un parterre de pissenlits. Alice resta inconsciente de long jours, avant de se réveiller dans son lit, bariolé de bandages. La douleur qui la traversais était insupportable et les tissues de son visages l’empêchais de crier. Sa mère mis ainsi un grand moment avant de comprendre que sa fille était réveillée. Elle alla à son chevet afin de la rassurer, puis repartie dans son laboratoire.

Alice passa ainsi de long mois attaché à son lit, n'ayant pour seul compagnie que la douleur de son corps s’acclimatant aux modifications qu'il avait subi. L'emprisonnement, le sentiment de trahison, les brulures qu'elle ressentais sur son épiderme et à travers tout son être, la firent plonger dans une folie sans retours. Le jours de sa libération sa mère était rayonnante de bonheur. L’expérience avait marché, et sa petite fille resterai à jamais telle qu'elle était aujourd'hui ! Une jeune petite fille adorable, pure et innocente pour le reste de ses jours. Alice elle, avait complètement perdu tout gout à la vie, se soumettant aux moindres caprice de sa mère sans chercher à se débattre. Ces longs mois de souffrance avait fait d'elle une âme en peine.


Jusqu’à ses 30 ans, Alice fut l'objet de tous les désirs de sa mère. Elle reçut ainsi plusieurs capacités qui firent d'elle plus une mutante qu'une petite fille réellement humaine. Élisabeth lui ayant donné rapidité, appétit, dents acérées et mâchoire disloquée, se rendit compte que sa fille ne ressemblait plus à l'adorable boucle d'or qu'elle avait vu naître et grandir.

Enragé par ce choix cornélien entre les capacités offensives et la beauté de l'enfant, elle décida qu'il était temps de ruser pour doter sa fille de ces attributs sur des périodes très courtes et lorsqu’uniquement la situation l'exigeait. Elle travailla ainsi de longs mois, afin de donner un caractère rétractable aux phases prédatrices de sa fille. Elle y parvint et Alice fut, encore une fois, clouée au lit durant de longs mois.

Ainsi, Alice atteint "l'illumination" selon sa mère à l'âge de 30 ans. Elle avait le corps d'une petite fille, mais lorsque la faim apparaissait, elle mutait en une créature bestiale et affamée qui dévorais tout être vivant sur son passage. Alice passa ainsi de longues heures à parcourir la forêt afin de se nourrir tandis que sa mère l'attendait, en jubilant du mal que sa fille faisait autours d'elle. Elle n'avait pas terminé ses expérimentation que son cerveau bouillonnait déjà de manière continu à la recherche de nouvel attribut dont doter sa fille.

Ce fut un soir durant le dîner de sa mère auquel Alice assistait de manière quotidienne, qu’Élisabeth lui annonça que son prochain objectif était de lui permettre de voler. Le visage d'Alice comme à chacune de ces annonces se brisa en mille morceaux, voyant toute la souffrance qu'elle refoulait, remonter dans sa conscience. Mais cette fois fut la fois de trop. Une colère noire l'envahit, incapable de supporter un instant de plus les délires de sa mère. Sa mutation se déclencha, faisant apparaître sous les yeux terrifiés de la vieille dame, une créature gouvernée par la colère. Alice sauta sur la table en se rapprochant de manière bestiale, la bouche largement ouverte, l'écume aux lèvres.

Le monstre se jeta donc sur elle et la mordit dans la carotide, ne lui laissant aucune chance de survie. Lorsqu'Alice goûta la chaire de sa mère, son visage s'éclaira d'excitation, et la saveur qui envahit sa bouche la fit fondre de plaisir. Elle était désormais certaine que la chair humaine serait sa seule nourriture.
Après son repas, elle ne put réussir à se calmer, et décida de décimer tout le village afin de se venger du mal qu'ils lui avaient fait.

Durant toute la nuit des cris retentirent à travers la forêt et aucun humain n'eut la chance de rechaper à la colère d'Alice Trumpelfield. Elle disparut à l'aube entre les arbres à l'orée de la forêt, ne laissant dans son sillage que des cadavres démembrés.