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 Triad War

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Yakuza
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Tian Hong
Tian Hong
MessageSujet: Triad War   Triad War EmptyDim 20 Nov 2022 - 22:24




  • Type de RP : Solo
  • Date du RP : 20/11/18
  • Participants: Tian Hong
  • Trigger warning: /
  • Résumé: La Triade est décidée à défendre Chinatown contre l'ennemi sans visage mais celui-ci a l'effet de surprise, des moyens et des vies à sacrifier, probablement plus que les occupants des lieux.





Pris dans la tourmente, le pouce du taïwanais fit tourner la roulette et râpa la pierre pour en faire jaillir la gerbe d'étincelle. La flamme s'alluma et fut immédiatement attirée par la cigarette qui s'embrasa. Depuis l'avenue, les échos des cris et des coups de feux transperçaient les silences de la nuit glacée, mais rien ne parvenait jusqu'ici, pas encore. Le briquet se referma et la fumée s'éleva au dessus d'une vingtaine d'hommes à la mine dangereuse, solidement armés. Deux SUV et un camion ronronnaient près d'eux, et pourtant, chaque détonation, chaque hurlement semblait les rendre toujours plus silencieux.

Le rez-de-chaussée du Triangle d'Or n'était plus qu'une vaste boucherie. Corps en charpie, murs, plafonds et planchers fragilisés, des débris de verre jusque dans la rue, la déflagration n'avait laissé aucune chance, aux personnels comme aux clients qui s'étaient crus à l'abri et n'avaient pas fuit lors de la coupure de courant. Combien de temps allaient-ils pourrir là ? Ils avaient évacués les lieux par le garage mais l'Opérateur avait finit par lui envoyer les dernières images avant que les explosifs détruisent les caméras. Ces animaux étaient entrés chez lui, ils avaient fait un carnage, sur son domaine, dans son fort.

Les bouffées s'enchainèrent frénétiquement. Le vide, il devait retrouver le vide, mais il ne pouvait pas. Toute sa morphine personnelle était restée au Triangle d'Or et son dernier rail datait déjà de plusieurs heures, sa tension montait, son rythme cardiaque s'emballait à chaque sursaut, la nausée commençait à la prendre. Et si cette bataille était perdue ?
Triad War ZVmWDjN
Triad War 18j5Sans l'élégance dont il se parait habituellement, l'athlète hurla en projetant une silhouette masquée sur le sol. Chaque lampe torche allumée était systématiquement prise pour cible mais celles-ci semblaient se multiplier autant que se divisaient les ombres qui dansaient dans le noir pour trouver l'ennemi et leur arracher la vie.

Plongeant là où avait chuté le corps, les mains de Tao attrapèrent le masque épais et froid, puis la chevelure qui dégoulinaient à l'arrière du crâne. Le craquement lui fit vibrer l'échine, il avait plus tué ce soir qu'au cours des cinq dernières années, chaque fois, c'était un peu plus de la machine à tuer qui prenait place dans sa tête, et moins ce qu'il se gargarisait à être, le Guerrier. La seconde d'après cette réflexion mentale, il se lança en avant, les yeux plissés pour ne pas se laisser éblouir par les lumières accrochées aux armes à feux qui tentaient de trouver la source du cri terrifiant qu'il avait poussé. Les coups de feux étaient erratiques, le Sifu et ses élèves s'étaient glissés entre les gargouilles pour les empêcher de tirer frontalement dans le noir, mais à chaque fois que l'un des élèves était pris dans les phares des canons, la rafale l'étalait froidement.

Glissant sur le macadam en faisant moins de bruit qu'un chat, l'artiste martial attrapa habilement les canons des deux fusils qui s'étaient pointés que trop tardivement sur sa personne. Les détonations l'assourdirent, les flammes lui brûlèrent les paumes, et finalement, le premier homme fut étalé pendant que l'autre, dans un gargouillis, tenta de retenir le poing qui se serrait sur sa pomme d'Adam, jusqu'à écraser la trachée, et finalement la désolidariser de la gargouille.

Mais alors que le corps s'écroulait sur lui-même et que le Guerrier allait pour une nouvelle cible, une brusque gerbe fluo projeta tant de lumières qu'il leva le bras et retint une exclamation. La torche éclairante gerbait son feu rougeâtre et odorant, accrochée à la main du cadavre qui continuait de gargouiller. Et tout autour, les masques se fixèrent, les lumières convergèrent. Il était seul, tout seul, dans la foule des monstres. Ses yeux rougis les fixèrent en retour, puis, s'abandonnant, sa main vint lentement à sa cagoule et l'ôta. Le visage tordu par la colère et le chagrin, il les regarda férocement, et l'instant d'après, à nouveau, le noir.
Fidèle à lui-même, le Marchand avait fait ce qu'il y avait de mieux à faire. Il avait ramassé sa petite protégée dans son appartement de luxe et tentait de tailler la route à travers les rues transformées en champs de bataille. Les voitures abandonnées étaient légions et rendaient chaque manœuvre toujours plus risquée et hasardeuse. A sa gauche, Hua gardait son beau visage plongé dans ses mains, elle pleurait mais le pilote ne l'entendait pas. Ce n'était que cacophonie entre le moteur, les pneus, la suspension et les coups de feux. La Blue Comet rugissait et emplissait les rues de sa furie pendant que son maître hurlait par sa fenêtre ouverte pour oublier les crampes dans ses jambes et ses bras, jamais une tonne et demi d'acier n'avait manœuvrée aussi dangereusement dans Chinatown.

Virant sur la gauche, Kento tira son frein à main et envoya l'arrière de l'Impreza sur l'extérieur. Relâchant la volant, celui-ci roula vers la droite à toute vitesse pour être fixé par une poigne de fer, embrayant sans tendresse, le pilote rétablit la motricité de ses quatre roues et fonça entre les deux voies, zigzagant pour éviter le crash avec la voiture laissée là, son conducteur affalé dans son siège, immobile.

Cent mètres plus loin, la vision de trois voitures encastrées les unes dans les autres, en flammes, lui retourna l'estomac, elles bloquaient la sortie du district mais n'avaient pas été pertinemment positionnées, il était sans doute possible de manœuvrer de part et d'autres, sur les trottoirs. Le sino-japonais distingua trop tardivement le scintillement sur le sol.

Les pneus crissèrent à en vriller les tympans des deux occupants de la Blue Comet, mais elle avait beau hurler, cracher, fumer, c'était trop tard. L'avant et l'arrière de la voiture descendirent de quelques centimètres et le bas de caisse laissa des trainées d'étincelles dans son sillage avant que la carrosserie ne lâche et se décroche.

A l'arrêt, au milieu du carrefour, les pneus crevés et le carter moteur peut-être déjà fendu par le choc, Kento tenta de reprendre son souffle et posa les yeux sur la jeune hong-kongaise. Celle-ci avait relevée la tête, son maquillage barbouillait son visage bouffi par les pleurs, elle hoqueta et tenta de bredouiller quelque chose, mais se tut lorsque le Marchand lâcha son levier de vitesse et lui pris la main.

Cinquante mètres derrière elle, le lance-roquette enflamma sa munition qui parti comme une flèche vers l'Impreza.
Triad War 6UtCYr0
Triad War 8kvxMégot éteint entre les lèvres, balles dans la main gauche, chargeur dans la main droite, le Malfrat compta mentalement les éclairs de lumières, mais en vérité, il avait perdu le fil lorsqu'il était à la moitié du rechargement du second chargeur. Avec minutie, sans un regard pour la scène d'action qui se déroulait de toute façon derrière le coin de mur où il s'était abrité, il glissa chaque balle, une à une, dans le chargeur qu'il avait à la main, puis le glissa dans l'un des sept étuis de tissus à sa ceinture.

Crachant mollement le filtre qui commençait à lui laisser un goût âcre en bouche, il remua sa main encore encombrée, quatre balles remuaient mais ne provoquaient aucun son, il était sourd depuis plus d'une heure et les douilles jonchaient la rue, ç'avait été un âpre combat. La main légèrement tremblante, il pivota la main gauche et laissa les munitions tomber au sol.

Soupirant, ses mains se baladèrent sur ses côtés, tout était à sa place, il avait dû s'attarder là un moment, les gamins qui s'occupaient de réapprovisionner les magasins de munitions qu'on leur lançait avaient fini par craquer. Tchang avait attrapé la liasse sous sa veste et leur avait lancé avant de leur hurler dessus en les visant avec ses mini-uzi vides. Ils avaient déguerpis vite fait, peut-être étaient-ils parvenus à rentrer chez eux sains et saufs, avec trois milles dollars à se partager. Peut-être.

Dégainant les petites mitraillettes, le truand débarqua dans la rue et ouvrit la bouche pour rugir, mais aucun son ne sorti de sa bouche. La lueur d'un incendie projeta d'innombrables ombres sur une vingtaine de cadavres. A quel moment les éclats de lumières avaient-ils cessés ? Quelles avaient été leurs pensées ? Leurs derniers mots ? Pendant qu'il se maintenait dans sa bulle, clope au bec et balles en mains ?

Le regard horrifié fit place à une fureur noire, et les armes se levèrent avant que les opposants n'aient vraiment compris d'où venait ce trompe la mort. Le Malfrat sens ses bras secoués par chaque détonation, la lumière éclaire les masques de gargouilles, puis les pétrifient, et finalement, les fait chuter. Tous se bousculent, tentent de s'écarter, viser, s'enfuir, mais le chinois avance avec toute la rage et le désespoir du monde.

Les chargeurs tombent au sol, puis sont remplacés par d'autres, le porte-flingue ne cherche même plus à se couvrir, il avance, danse avec les répliques qui lui sifflent aux oreilles, inconscient, hors de toute raison, quelqu'un doit mourir. Et ce quelqu'un change à chaque seconde, à chaque fois qu'une silhouette allongée ne remue plus qu'à la force du plomb qui la secoue, les autres reculent, ils tirent, rechargent, paniqués, mais même lorsqu'ils semblent faire mouche, la Mort ne cille pas, elle avance.

Les mini-uzi tombent au sol et sont remplacés par deux colt .45, et le carnage continue de plus belle, et plus les gargouilles reculent, au plus Tchang distingue de nouveaux visages familiers, et plus sa voix se casse, quand bien même ni lui ni l'ennemi ne peut l'entendre, pas même les habitants, carapatés sous leurs fenêtres qui vibrent au rythme des détonations, jusqu'à ce que le silence se fasse.

Il n'en reste plus que deux, mais déjà, les lourdes armes de morts tombent au sol. Le shanghaïen s'arrête de crier et vomi, et très vite, son menton, sa chemise, sa veste, même son pare-balle, tout se colore de vermeil. Il titube, et eux ne tirent pas, à court de munitions ? Pétrifiés ? Sadiques ? Le Malfrat n'en a cure. Lentement, il recule de quelques pas et, bientôt, trébuche et s'écroule, mais sa tête ne heurte pas le bitume, non, elle rebondit sur une surface molle, chaude et humide. Paul n'avait même pas eu le temps d'enfiler un pare-balle.

Les ombres se rapprochent lentement, incertaines. Tchang n'en a cure et fouille son dernier holster pour en extirper son vieux makarov et, tremblant, affaibli, le déposer religieusement sur la poitrine de l'Apprenti. Un soufflement de nez, un sourire en coin, une petite tape sur la joue encore brûlante du gamin, et déjà, les ombres le font disparaître, mais le Truand ne détourne pas les yeux, il ne peut plus le voir, mais il le sens, il est là, sous sa main, jusqu'à la dernière seconde.
L'Opérateur attrapa l'un de ses claviers et, de rage, le fit éclater en mille morceaux en frappant son bureau avec. Lorsque le courant s'était coupé, son petit système de secours avait pris le relais et il avait continué à agir, organiser leurs forces, déployer les leurs, guider ceux des autres dans ce chaos sans nom. Aveugle, Sun avait dû compter sur ses informateurs, faute de caméras, et la plupart d'entre eux s'étaient honorablement acquittés de cette tâche, certains au delà de toute raison, et le taïwanais en avait la nausée.

La bombe qui avait explosée à l'étage du dessous l'avait terriblement secoué, et encore plus son matériel, mais ça aussi, il avait su le surmonter. Et même quand Tian lui avait ordonné de transmettre les images, il avait ravalé sa bile en voyant les caméras s'arrêter sur le grand flash, les débris projetés, les corps soulevés et broyés, il connaissait chaque client, chaque employé, par son nom.

Plus tard, l'ennemi avait pris malin plaisir à faire savoir ce qu'il était advenu des plus courageux de ses espions, et tenter ainsi de dissuader les autres sur le réseau de continuer à agir. Certains avaient pris peur, d'autres s'étaient montrés moins réceptifs aux motivations de leur patron. Puis ils avaient commencés à lui envoyer des photos et des vidéos de leurs méfaits. Cette fois, il avait vomi, et pleuré, mais il avait continué à motiver ses troupes de l'ombre. Il avait continué, même lorsqu'il avait dû faire usage de son arme à feu sur les petits robots qui étaient venus le menacer de leurs dards empoisonnés, il avait continué alors qu'il était en train de barricader hermétiquement toutes les ouvertures de sa salle de travail.

Et puis, la nuit avançant, les rapports se firent plus rare, certains furent tristement expliqués, d'autres suscitèrent à la fois colère et soulagement dans le cœur du prince de l'information. Si il ne pouvait tolérer la défection pour maintenir son autorité, l'homme n'avait pas souhaité la mort du moindre d'entre eux. Qu'ils vivent, se dit-il, et ne meurent pas pour une cause perdue, car les hommes cessaient peu à peu de lui rapporter les confrontations, les morts, les blessés.

Peu à peu, les informations normalement incessantes en état de crise se firent finalement espacées, puis rares, puis inexistantes. Et l'Opérateur se retrouva face à des écrans vides, et il craqua. Observant le clavier ruiné qu'il avait laissé tomber au sol, son regard se promena sur son bureau et fini par s'arrêter sur un imposant micro équipé d'une socle comportant un bouton sécurisé par un clapet.

Un hoquet lui secoua l'abdomen, il se pencha et cracha l'acide qui était remonté, puis s'avança vers son bureau et s'installa dans son siège, enfin, il pris le micro et l'amena à lui.
Triad War Z2nx

« Je m'appelle Sun Song, je viens de Taipei et je suis avec vous alors que vous vivez des heures sombres. Je vous demande à toutes et tous de me transmettre toutes les informations que vous observerez ou entendrez depuis chez vous, au 555-7212, je répète, le cinq, cinq, cinq, sept, deux, un, deux. Sms, messageries cryptées, appels, l'information est vitale pour lutter contre l'ennemi. Restez soudés, aidez les vôtres ! »






Triad War QbjlDepuis le toit du Triangle d'Or, la vue était imprenable. Même si l'établissement ne se trouvait pas au croisement d'une rue, le fait qu'il occupe toute la place entre deux rues adjacentes permettaient d'observer deux grands axes routiers du quartier, et surtout de surplomber la majorité des bâtiments qui n'étaient pas les terribles tours de bétons ou de verres qu'on voyait à Little Tokyo, ou dans le reste de Gotham. L'Assassin n'avait cependant rien à redire aux vieux monuments de la ville, dans leur style gothique, ils méritaient mille fois d'apparaître à sa vue et rappeler à la ville de quoi elle était faite, au fond d'elle.

Après que le Triangle d'Or ait sauté, ordre lui avait été donné de se placer là, avec son fusil, une caisse de munitions, et empêcher quiconque d'approcher pour finir le travail. Il en était à vingt-sept mort confirmées, douze demeuraient incertaines, les corps étaient tombés hors de sa ligne de mire, aussi n'avait-il pas pu assurer une parfaite exécution.

Et alors qu'il patrouillait le toit, les haut-parleurs de la ville, ou plutôt ceux appartenant à la ville dans Chinatown, s'étaient mis à cracher la voix d'un taïwanais désespéré. Intérieurement, l'Assassin l'avait maudit, s'était promis que si ils s'en tiraient, il descendrait lui-même dans son antre pour lui tordre le cou, mais pour l'heure, il se prépara au pire. Le pire, c'était que l'ennemi ait bonne idée de la position de l'homme qui exhortait le quartier à se battre bec et ongle et signaler la moindre information qui puisse renverser le cours de la bataille.

Il leur fallut un quart d'heure pour apparaître dans la zone. Dès lors, la routine se mit en place. Repérer au lunettes de vision nocturne, poser le fusil sur le rebord du toit, relever les lunettes, mettre l'œil dans la lunette, viser, exécuter. Encore, et encore, et encore, jusqu'à ce que son dos lui fasse mal, jusqu'à ce que ses épaules et ses bras le fasse souffrir de déplacer le fusil anti-matériel d'un bout à l'autre du toit du QG de la Triade. Entré dans une transe meurtrière, son corps ne semblaient plus répondre consciemment, son esprit se distanciait, même les tirs erratiques des plus courageux, ou des plus fous, ne suscitaient plus chez lui la moindre réaction.

Et puis, brusquement, le silence revint. Il tourna, et encore, et encore, et encore, il scruta les rues, les toits, senti la frustration venir à lui, se mit à cribler de balles les fenêtres environnantes. Pourquoi ne venaient-ils plus à lui ? Il pouvait encore les voir crapahuter de ci de là, au loin, ne pas s'approcher, l'observer à un coin de ruelle avant de se cacher. Et finalement, la réponse lui apparu, évidente et pourtant surprenante.

L'œil dans la lunette du fusil, trop occupé à tenter de détruire un coin de mur entier d'un bâtiment pour dissuader ces faces de gargouilles de le guetter par là, il n'entendit pas le cliquetis, ni les cliquetis, pas plus que les innombrables grincements qui se rapprochaient lentement. Il n'avait pas senti la ruche qui avait patiemment escaladé le bâtiment, les arachnides mécaniques qui s'étaient frayés un chemin entre les centaines de douilles pour l'acculer dans son coin de toit. Jusqu'au dernier instant, il ne se douta de rien, pas plus que ne faiblit sa certitude qu'il réussirait à tuer quiconque approcherait ce foutu bâtiment.
Ils avaient tous cessés de répondre. Tous les cinq. Il y avait maintenant trente minutes que la dernière mise à jour était parvenu au camion de commandement de la bataille. L'installation était pour le moins surprenante venant d'une organisation criminelle, pas si l'on avait eu l'occasion de servir sous les ordres de son chef d'état-major. Et pourtant, Bo se sentait à cet instant plus misérable qu'il ne l'avait jamais été.

Il avait échoué. Pas perdu, pas battu, non, il n'avait pas su trouver la faille, la clé, la putain de bordel de solution au problème que lui avait posé cet évènement. Il les avaient pourtant prévus, invasions, coupure d'alimentation électrique, c'était des scénarios si basiques qu'il aurait dû pouvoir les surmonter avec, au plus, dix pourcent de pertes, par ce que ces scénarios étaient combinés. Alors comment ce général dans l'ombre, qui ne s'était même pas présenté en personne lors des combats, avait pu mettre en débandade la quasi-intégralité de leurs forces ?

Qu'importe, le Gùn était dehors, il lui avait donné cinq minutes. Sa cigarette arrivait à son terme, il n'avait plus le temps, plus le moyen de retourner la situation. Aujourd'hui, pour la première fois de sa vie, il devait s'avouer vaincu, admettre les limites de sa prévoyance, de ses stratégies. Il devait être le perdant et ordonner l'exécution du meilleur plan pour revenir, plus grands, plus forts, et vaincre à leur tour.
Triad War H6h4
« Le Guerrier et ses élèves sont portés disparus, personne pour rapporter l'état de leur dernière confrontation sur le terrain. »

« Le Marchand et la Blue Comet ont été vus se dirigeant à vive allure à la périphérie du territoire, après quoi, il y a eu un détonation d'explosif. Certaines gargouilles avaient du matériel anti-char. »

« La Yello- L'équipe de Tchang… a été exterminée. Aucune réponse, aucun survivant repéré sur les lieux, que des morts, beaucoup de morts. »

« L'Opérateur ne réponds plus à mes appels depuis trente minutes.  Aux dernières nouvelles, l'ennemi progressait sur le Triangle d'Or, de tous les côtés. »

« L'Assassin a cessé de tirer peu de temps avant la mise en silence du réseau, son sort est incertain. »

« Gùn, j'ai ordonné un repli stratégique sur Baker's Avenue, rassemblés, nous pourrons opérer une sortie sans trop de pertes. »

« Tian, on ne peut pas rester, demeurer, ce serait partir avec ceux qui ne sont déjà plus. Nous reviendrons. »




Triad War ZVmWDjNPour la première fois depuis bien longtemps, entendre le craquement fut moins douloureux que la cause de celui-ci. Hurlant à s'en cracher les poumons par la gorge, Tian attrapa son avant-bras droit avec sa main gauche et tenta de le maintenir immobile alors que la douleur dans son poignet irradiait jusqu'à son cerveau en manque.

L'Administrateur n'avait pas bougé, en fait, même sa tête ne s'était pas tournée. Il avait juste encaissé et n'avait pas sourcillé, et alors que son boss était là, courbé sur son poignet cassé, enragé par chaque phrase qu'il avait prononcé, il était resté stoïque. Cette nuit plus que jamais, le leader de la division Gùn en avait bien conscience, son bras droit était le pragmatique, par ce qu'il ne pouvait être autre chose qu'une boule de nerfs.

Mais le taïwanais devait faire ça. Il devait le punir de son calme, de sa froideur, de son défaitisme, de son incompétence et sa trahison. Il devait le punir d'accepter l'idée qu'ils venaient de perdre ceux dont ils étaient les plus proches, il aurait dû souffrir autant qu'il souffre, dans sa chair comme son âme, du fait qu'ils ne soient plus que deux, et non sept.

Comment pourraient-ils revenir sans eux ? Comment pourraient-ils reprendre ce qu'on leur avais déjà pris, leur territoire, leurs demeures, alors qu'ils culminaient dans l'ascension de leur puissance ? Comment reprendraient-ils les hommes, les amis et les frères qui leurs avaient été arrachés ce soir ? Submergé par ses pensées, Tian leva les yeux au ciel. Malgré la douleur, malgré les douleurs, il ne put s'empêcher de le noter.





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