Triad Meeting

Son corps était plongé dans la baignoire fumante, où la peau de la maquerelle s’imprégnait de cette eau parfumée. Elle brûlait littéralement dans ce bain parsemé de feuilles, qui lorsqu’elles macéraient assez longtemps, détendaient les muscles. La femme aux longs cheveux noirs laissa sa peau rougir par endroit, tant la température était élevée. Les miroirs et fenêtres de la pièce étroite étaient tous couverts de buée, gardant ce moment intime dans une petite bulle. Anh était fréquemment sujette à de sévères migraines qui pouvaient parfois la clouer au lit durant trois jours. Elle en souffrait généralement en silence, laissant comme seul indice de la douleur qui l’accablait, un visage fermé et une voix sèche. Lorsque cela devenait insupportable, que le clavaire s’étirait en longueur, alors la solution se trouvait dans l’opium qu’elle-même vendait à ses clients. Une marchandise de qualité qu’elle s’octroyait par nécessité. Seul son visage apaisé flottait sur la surface de l’eau, les paupières fermées, sans rien pour perturber le calme qui régnait dans ce petit monde fragile tout juste créé. Du moins, pas jusqu’à ce que la voix de Sho ne s’élève entre ces murs. Anh ouvrit un oeil, assez mécontente de voir prendre fin ce moment de quiétude ultime.

─ Sho, veux-tu bien parler et cesser d’attendre que je t’y autorise… souffla la maquerelle, lasse de la politesse dont faisait parfois preuve sa pupille favorite. Celle-ci était traitée avec respect et possédait bien plus que les autres filles. Sho n’avait pas à juste écarter les cuisses, son travail allait au delà du menu torride proposé par la Magnolia. La gamine hocha la tête plusieurs fois et expliqua que trois hommes s’étaient présentés dans le grand hall. S’agissant d’habitués, Sho avait pu les nommer, attisant ainsi la curiosité de Xian qui haussa un sourcil interrogateur. ─ Merci, j’arrive. Propose-leur nos services en attendant. La chinoise se leva, entrainant avec elle une chute d’eau qui coula bruyamment le long de ses jambes fine, avant de ne devenir que quelques gouttes perlant sa peau blanche. ─ Leur chef ne désire pas profiter de nos desserts. A cette annonce, les muscles d’Anh se raidirent une fraction de seconde avant qu’elle n’hocha la tête et finissait de s’apprêter. Il était particulièrement impoli de refuser l’hospitalité d’une maison dans laquelle on mettait les pieds, de cela elle en tiendrait rigueur en lâchant cependant du leste. Peut-être que Tian Hong s’était un peu trop familiarisé avec les civilités parfois ingrates de ce pays.

Dans sa robe bordeaux échancrée, une vue imprenable sur sa jambe était offerte à ceux qui aimaient apprécier une observation de qualité. Les talons hauts de la maquerelle tapaient sur le sol de son établissement avec une assurance témoignant de la grande estime que le personnage portait pour soi. Même si le narcissisme était chez mademoiselle Xian, fort développé, elle n’était pas démuni d’attrait plus louable telle qu’une fidélité sans faille, ou une tendance à tendre la main lorsqu’il était préférable de filer pour sa vie. Anh était une passionnée, une grande impulsive reconvertie après un travail intérieur et les expériences abusives de l’école de la vie. C’était réfléchie et de façon posée, qu’elle avait pu mettre la main sur ce bordel.

─ Une visite tardive, en pleine nuit. Devrais-je m’en inquiéter ? La question rhétorique resta en suspend, suivie d’un sourire espiègle. Il n’est pas poli de refuser mon hospitalité, Tian Hong, alors je vous en prie… suivez-moi.
Tandis que Sho devait s'enquérir des lieutenants, la silhouette délicate de la propriétaire se dirigea vers la porte du fond menant au bar. C’était une grande salle aux mêmes tons chauds que tout le reste de la maison. Deux scènes étaient plantées au milieu, avec autour plusieurs tables rondes aux sièges rembourrés. Deux danseuses vêtues d’un simple tissu voilant leur intimité s’adonnaient déjà à un pole-dance, offrant un joli spectacle aux quelques clients venus étancher leur soif.

Une table donnant pile sur la première scène les accueillit. Il n’y avait autour d’eux aucune oreille indiscrète, aucun regard un peu trop curieux. Seule Anh se demandait quelle était la raison de la présence de son invité, qu’elle allait choyer comme elle faisait avec chacun d’entre eux. Davantage si celui-ci partageait les mêmes traditions, la culture. ─ Vous pouvez parler librement, Tian Hong, vous êtes en territoire neutre. Pour l’instant. Il pouvait entendre là une invitation à solidifier les liens encore trop légers, voire inexistants, qui les reliaient. Xiao Qian apportait un plateau de boissons et quelques en-cas, repartant aussitôt et sans demander son reste. ─ La dernière fois que nous nous sommes croisés, j'ai eu droit à un spectacle intéressant entre les grosses queues que Gotham abrite à chaque coin de rue. Vous n'aurez pas ce genre d'indélicatesses ici, par contre... Elle jeta un œil par-dessus son épaule, désignant du menton la créature divine qui se frottait à la barre. ─ On a mieux.

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Si la maquerelle n’avait pas autant été habituée à déceler, chez les hommes, les détails qui trahissaient un quelconque intérêt, elle n’aurait sans doute pas vu les regards furtifs sur la naissance de sa poitrine se terrant sous son décolleté, sur la pomme d’Adam s’agitant fébrilement sous la gorge. Son métier l’obligeait de se perfectionner dans l’art de la lecture du langage corporel, de tenter de deviner ce que le client pensait et souhaitait, de chercher à connaître les envies toutes confondues qui émoustillaient son imagination et son intérêt. Tian Hong faisait parti de ces hommes qui arboraient un masque de façon très professionnelle, de cela Anh en était certaine. Ce qu’elle ne savait pas encore et qui attisait sa curiosité, c’était la raison pour laquelle il le faisait. Quelque chose lui disait que dans l’optique où cette entrevue se finirait sur une note positive, le temps lui permettra peut-être de lui donner des occasions de creuser un peu le personnage. Toisant les pupilles dilatées de son interlocuteur, elle hocha brièvement la tête quant à la cigarette qu’il agitait entre ses doigts. Le client n’était certainement pas roi à la Magnolia, mais s’il avait l’autorisation d’assouvir ses plus bas instincts entre ses murs, il avait tout à fait le droit de s’en griller une. Tian ne mit pas longtemps à poser sur table l’objet de sa venue, commençant tout d’abord par le nouvel an chinois qui avait fait fort parler de lui. ─ Je ne m’en fais pas pour moi non plus. Gotham est assez pourrie de l’intérieur pour m’avoir laissé l’opportunité de profiter de sa police corrompue sans me rabaisser à courber l’échine. En d’autre terme, ils ne viennent pas ici. Elle porta son verre à ses lèvres, humant l’arôme de la boisson avant d’en faire profiter ses papilles. Les policiers qui passaient leur chemin étaient assez stupides pour avoir accepté le minimum, preuve que les affaires n’étaient pas le fort de ce pays, contrairement à son peuple qui avait su toujours se débrouiller pour se développer, s’enrichir, se multiplier à partir de rien. Néanmoins, Anh refusait toujours de se reposer sur ses lauriers et doublait sa vigilance. Elle ne serait jamais à l’abris d’un flic se prenant pour le chevalier blanc qui sauverait la ville de ses défauts. A la Magnolia, plusieurs filles résidaient illégalement sur le sol américain et il suffirait d’un contrôle de routine pour se rendre compte que leur papier ne valait rien.

─ Pour répondre à votre question, commença Anh en croisant les jambes avec une lenteur naturelle, non, je ne crains pas de donner mon avis. Je suis par contre prudente avec les personnalités cherchant à s’autoproclamer maître des lieux. C'était là une remarque parfaitement déplacée pour elle qui avait littéralement chasser l'ancienne propriétaire de l'établissement, prenant quasiment de force le pouvoir entre ses murs. Malgré cette prise brutale, elle avait cependant rehaussé la qualité et les affaires de la maison. Seule la plus ancienne des catins, Sue, tardait à donner sa confiance totale et fidélité pour la nouvelle maîtresse. Celle-ci marqua un silence d’une seconde, durant lequel elle soutint le regard presque inquisiteur de son invité surprise. Elle profita de ce court instant pour observer les traits qui dessinaient ce visage, y trouvant de la dureté, un brin de folie sanglante, un charme certain dont il devait jouer. ─ Prudente avec elles, mais ravie lorsqu’elles daignent venir se joindre à ma table, rajouta-t-elle pour qu’aucun malentendu ne s’immisce dans leur conversation. ─ Que vous cherchiez à prendre mon avis en considération ou non, sachez qu’en définitive, ces affaires cruciales finissent toujours par faire écho ici. Le son cristallin du verre reposé sur la surface de la table tinta faiblement. ─ Ma critique constructive viendra avec le temps, pour l’heure, je suis agréablement surprise par votre initiative. Chinatown, dit-elle en pensant surtout aux triades, a besoin de quelqu’un qui la prenne en main. Du sang neuf. Les motivations premières de Tian étaient encore entourées d’un mystère pour le moins soutenable. Toute chose venait à point à qui savait attendre, et les réponses à ses questions ne tarderont pas, Anh le savait. La rencontre de la maquerelle avec Toshiro Yamashita avait certes été brève, mais suffisante pour conclure une pensée qui était maintenant une certitude ; bien que le respect mutuel entre eux, la sagesse du Dragon n’allait pas venir à bout de la guerre qui menaçait d’éclater. La chinoise aux talents de guerrière bien dissimulés, car ceux-ci n’avaient pas encore eu l'opportunité d'être sollicités, trahissait plutôt l’appel du sang par le sang.

Davantage intéressée par cet échange, elle se redressa pour venir s’accouder à la table, réduisant cet écart entre leur silhouette respective.
─ J’étais présente avec mes filles, lors du nouvel an. Je regrette juste de ne pas avoir été assez proche du cortège pour voir cette nouvelle page s’écrire. Son sourire n’avait plus ce caractère espiègle, mais se montrait plus naturel. Anh se demandait encore si elle devait user de basse manipulation le temps d'apprendre à connaître cet homme. Se faire passer pour une idiote n'était pas  à son habitude, elle préférait nettement troquer ça par un ton plus mielleux. Mais que disait jusqu'à présent l'instinct de la mère des catins ? Que cela ne marcherait pas forcément avec celui-là.  Maintenant dites moi, par simple curiosité. Qu’arrivent-ils à vos homologues s’il s’avère qu’ils vous barrent la route, ou qu’ils ne sont juste pas d’accord avec… Comment nommer cela ? votre approche. Car même un aveugle verrait en Tian Hong cette soif de gloire violente, qui nourrissait l’aura traînée là où il allait.

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Dire que Yamashita ne pouvait rien au bordel qui s'amoncelle dans les rues de leur quartier était un doux euphémisme, et la maquerelle était tout sauf d’accord avec ces paroles. Rien de tel qu’un nettoyage pur et simple de leur propre congénère qui salissait des millénaires d’une culture et de pratiques. Rien de tel qu’une main de fer pour diriger un gang. C’était parce qu’elle-même usait de ces propres conseils dans sa tour d’ivoire, qu’Anh était certaine de l’efficacité de cette technique. Elle n’opérait pas forcément par la peur sous son toit mais le respect y régnait. La bonne vieille méthode d’une tête qu’on prenait pour montrer l’exemple et faire passer un message clair avait toujours porté ses fruits.
Mais elle n’était la cheffe que d’une goutte d’eau dans l’immensité de Chinatown et sa voix n’avait pas le poids qu’elle espérait.

─ Vous avez tort, rétorqua la maquerelle devant le discours de l’invité qui s’était imposé dans sa maison. Je me fiche de l’origine prétendue du leader qui réussira à insuffler l’oxygène qui donnera un second souffle aux habitants de Chinatown. Il me manque simplement, ce temps où nous avions encore du poids dans la balance. Les hommes d’Oswald eux-même n’ont plus peur de s’aventurer chez nous, la drogue des blancs a réussi à s’infiltrer dans nos rues. Comment ils l’appellent, déjà ? le Froid Blanc ? bref, cette merde est venue jusqu’ici. Alors j’entends bien que le Dragon doré n’ait que deux mains, mais il en a à la pelle sous son autorité et il ne suffit que d’un ordre pour remettre les pendules à l’heure. Le laxisme a assez duré. La voix de la chinoise s’était durcie en même temps que les traits de son visage, qui dévoilait une irritation évidente. A son tour, elle sortit une cigarette de son bustier. Anh n’avait pas prévu de fumer aujourd’hui, sa migraine de passage l’invitant plutôt à consommer de sa propre marchandise, stockée précieusement dans ces quartiers. Son monologue pouvait paraître prétentieux en laissant sous-entendre qu'elle ferait mieux que n'importe qui d'autre. Mais là n'était pas la question, et Tian Hong saurait faire la part des choses. Après tout, le statut qu'il s'était auto-octroyé laissait paraître un personnage tout autant imbu de soi-même.

─ Non seulement je les connais, mais j’ai à faire à eux de trop nombreuses fois, trancha-t-elle en reposant le briquet dans l’antre de sa petite poitrine. Avançant davantage de front dans la conversation, la maquerelle saisit le taureau par les cornes.
─ Vous évoquez le partage de gains et du respect des territoires établis, commença Anh en s’installant plus confortablement sur sa chaise, changeant le croisement de ses jambes fines. Vous vous doutez donc pourquoi je mets dès à présent le sujet sur la table, fit-elle en tirant une bouffée de tabac. En tant que femme, et donc de minorité dans le business, elle n’allait pas juste se plier aux volontés de la gente masculine en se laissant écraser par le poids de leur orgueil, de leur fierté démesurée. S’imposer avec intelligence était sa marque de fabrique, toujours dans une certaine modération, car il fallait être patient et prudent. Mais fructifier son cercle d’alliés était aussi important que l’argent légal qui tournait dans son commerce de la luxure. Étendre la Magnolia ne faisait peut-être pas encore parti de ces priorités, mais l'opium rapportait trop gros pour ne se satisfaire que des alentours. Autant mettre les points sur les i et directement envisager des possibilités avec Tian.
─ Vous connaissez la plupart de mes activités mais ignorez ce que je projette. La fumée s’échappa d’entre ses lèvres, voilant quelques secondes son visage, celui d’une ancienne catin qui décidait à son tour quelle fille ouvrirait les cuisses pour quel client. ─ Les temps changent et aujourd’hui, les poignées de main ne valent rien, pour moi. Les territoires se divisent, s’achètent, se partagent, s’emmêlent les uns dans les autres. Je veux savoir quels sont les vôtres, ceux des autres, car mes propres délimitations ont trop souvent été piétiné. Savoir où il se situait dans ce chaos serait déjà une belle avancée dans la façon dont la chinoise le regarderait à partir de maintenant.

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La mauvaise table disait-il. En effet, ils étaient clairement à la mauvaise table et Anh ne rechignerait pas à s’adonner à quelques poignées de mains pour arriver à ses fins. Après tout, n’avait-elle pas écarté ses cuisses en Chine, pour se laver du statut de prostituée ? Ces actes donnaient tout leur sens à la phrase, “un mal pour un bien.” A nouveau dans un chapitre de sa vie, la chinoise se retrouvait dans une impasse qu’elle se devait de contrer. Mais qu’allait réellement signifier un ralliement à Tian Hong aux yeux de ses plus proches alliés ? Sans doute que du positif pour les moins traditionnels, au vu des dernières actions de cet homme aux pupilles dilatées, qui n’avait pas fait l’unanimité.

La maquerelle s’alluma une nouvelle cigarette, qui finirait par mourir entre ses doigts. Vous dites que je suis là parce que j’ai de la chance ? répéta Anh sans cacher à son invité à quel point cela sonnait comme une insulte. Mon expérience politique est proche du néant, je vous le confirme. En revanche mes mains sont bien sales de ces actes avérés nécessaires pour m’élever. Ne me parlez pas de chance. Elle n’était plus une petite fille qui claquerait la porte après avoir été offusquée. Calmement, elle avait parlé et calmement, elle passa à autre chose. Certes, vos pensées concernant l’Oyabun vous sont propres et je vais respecter cela. De mon côté, c’est un temps révolu, mais en cas de besoin de sagesse il serait bon gré de solliciter Yamashita. Est-ce que la jeune femme pensait un traitre mot qui sortait de sa bouche ? Le temps le dirait, bien qu’elle-même hésitait à veiller un aîné dont l’expérience ne pouvait qu’être bénéfique.

La musique s’aventura sur quelque chose de légèrement plus ambiancé, annonçant un changement de danseuse. Celle-ci arpenta la scène, le corps peint d’une matière transparente, parfumée et pailletée. Un simple tissu gris masquait son intimité, tiré par des ficelles quasi invisibles qui longeaient ses hanches. Elle avait eu l’ordre de principalement danser pour Tian Hong, même si d’après lui, il n’était pas là pour les réjouissances. Néanmoins Anh avait remarqué les quelques regards, qu’ils soient naturels ou non, vers ses filles et d’un geste discret du talon sous la table avait émis sa volonté.

Remplissez le verre de notre invité, lança la maquerelle à l’intention d’une serveuse qui aurait dû être à l’affût. Aucun regard noir ne fut cependant administrée à l’employée, car comme Anh l’avait si souvent dit à une certaine lieutenant Richardson : elles sont toutes ici car elles le veulent. On l’avait déjà accusé de maltraiter ses filles qui pour la plupart ne parlaient pas couramment l’anglais. Si seulement ces incapables portant un badge ne leur octroyant aucune fierté avait un tant soit peu de jugeote, de cervelle, d’intelligence. Elle payait ses protégées pour les sortir de la merde dans laquelle elles pataugeaient au pays. Rien de bien méchant, diraient pourtant les culs blancs.

Je me levais et contourna la table, m’approchant de cet homme aux airs parfois suffisants. Les fesses posées sur le bord, je soutenais mon poids sur la paume plaquée contre la surface. Mon regard s’attarda sur lui tandis que je gardais le silence, la fumée s’échappant lascivement d’entre mes lèvres. ─ A vous écouter, me rallier à vous semble être alors la solution à mes problèmes, dit-elle simplement. Si l’oyabun était là, il me conseillerait sans doute de suivre ce qui semble avoir été de précieux conseils de votre part, fit-elle, amusée. Comme rien n'est gratuit, je vous écoute. Quels sont les termes d'une alliance avec Tian Hong ? Ces mots arrachaient presque la gorge d'Anh Xian, pour qui son indépendance était très importante. Une migraine commençait à pointer le bout de son nez ; une fois qu'il serait parti, elle irait se soigner en tournant encore et encore leur conversation dans son esprit, se demandant si sa décision avait été la bonne. Ou alors la plus belle erreur de sa vie.