we need to talk. (( ft. batfamily ))

Type de RP : Normal
Date du RP : 15/08/2018
Participants: Batfamily.
Trigger warning: /
Résumé: Barbara décide de venir parler à toute la batfamily pour tenir au courant la famille de l'état de Dick.

-- ft. batfamily.

« Manoir, ce soir à 21h. Soyez là, tous. Urgent. » c'est tout ce que t'avais dis. rien de plus. aucune explications précise, aucune information mais tous devaient savoir la raison de cet appel d'urgence à tout les membres de votre famille un peu trop dysfonctionnelle. n'importe qui aurait pû le faire, y aller, réaliser. Mais t'avais pas voulu laisser l'opportunité. t'étais resté l'après midi entier, à simplement faire face à la vérité des plus dérangeantes, et des plus fracassantes. et lorsque le docteur Haas t'avais dis que les visites étaient terminées, t'étais partie. t'avais failli resté dormir dans les couloirs, comme tu l'avais fait suite à l'agression mais t'avais eu d'autres plans. Effacer toute trace de l'existence de Nightwing. Alors t'étais entrée dans cet appartement et t'avais fait le grand ménage. T'avais commencé par copier toute les données numériques et logiciels suspect et illégaux pour des gens lambdas sur un disque dur pour finalement faire des reboots complets de l'ordinateur et y installer plusieurs plateformes de jeux vidéos, histoire d'expliquer le matériel dernier cri. T'avais ensuite pris soin de récupérer toute trace du justiciers. Rien n'avait été laissé au hasard. Et enfin, le plus bizarre probablement, mais tu essayais de te convaincre que c'était pour son propre bien, tu avais installé des micros caméras partout. pour garder un œil sur lui. Pour t'assurer qu'il ne fasse rien de stupide.

T'avais ensuite rempli le frigo, pour que quand il reviendrait, il puisse avoir tout ce dont il avait besoin. Tu t'étais assurée de prendre que ses produits favoris, de sa marque de jus de prédilection à la glace qu'il aimait tant. Rien n'avait été laissé au hasard. Probablement qu'il aurait du mal à te laisser tant que ça entrer dans sa vie, sauf que dans l'fond, t'étais le seul repère qu'il pouvait vraiment avoir parce que tu le connaissais par cœur. Seulement, c'était différent. Ses réactions étaient différentes. Tu craignais que malgré une image physique parfaite, Dick Grayson soit mort à l'instant où cette balle s'était logée dans son cerveau pour faire place à une nouvelle personne. Tu connaissais Dick par cœur, tu ignorais cependant comment Ric pouvait réagir et ça t'effrayait plus que tout. T'étais pas à l'abris de voir des papiers de divorce t'être tendu à un moment ou à un autre, mais tu gardais espoir Barbara, que ton mari finirait par refaire surface. Tu devais bien être dans un souvenir, quelque part.

21h10. Tu gares ta voiture devant la porte du manoir. Dix minutes de retard, peut-être car tu avais un peu trop pleuré. Tes yeux étaient gonflés, tes traits étaient tirés, la tristesse se lisait sur ton visage et le désespoir, signe d'une éternelle mauvaise nouvelle. Ils ne savaient pas encore le diagnostique exacte, mais ils ne tarderaient pas à le savoir. Avant de quitter ta voiture, tu ouvres le coffre et en tire un carton plein d'affaires diverses. Tu le portes, un peu maladroitement avant de réaliser qu'Alfred est en train de se ruer vers toi de manière à t'épargner la tache de devoir porter ça. – Barbara, laissez moi donc m'en charger ! clame-t-il en t'arrachant le carton des mains. Tu redresses tes prunelles claires vers lui, un peu confuse. – Je suis enceinte Alfred, pas en sucre, je vais pas m'effondrer. Tu dis d'une toute petite voix. – Permettez moi d'en douter, car vu les cernes sous vos yeux on dirait que vous n'avez pas fermé l'oeil depuis des jours. Tu réponds pas, tu peux pas répondre. A la place, tu détournes le regard, confuses. – Les nouvelles sont mauvaises ? Demande-t-il inquiet. Tu hausses les épaules. D'ordinaire, t'aurais pleuré. Là t'as plus la force. T'es juste épuisé, vidé d'énergie et de larmes. – Allons à l'intérieur. Il faut que je vous parle à tous.

Et tu lui emboîtes le pas.
Très rapidement, tu passes enfin l'entrée du grand salon. Tout est prêt, comme d'ordinaire. Les cookies d'Alfred sont là, attendant sagement que tu arrives tandis que tout le monde t'observe, curieux de savoir exactement de quoi il en est. Encore une fois, ton visage dit tout. C'est pour ça que tu décides de ne pas tourner autour du pot. Tu t'appuies contre la table, prenant une grande inspiration pour simplement mettre tout le monde au parfum. – Le docteur en charge de Dick m'a appelé aujourd'hui. Les visites sont enfin autorisées. Tu dis d'une petite voix, preuve d'une fatigue extrême. – Il n'a rien niveau moteur. Ce qui était une chose nous inquétait tous. Tu essaies de relativiser, mais t'y arrives pas. Ton regard se redresse enfin sur toute cette famille et tu observes ces visages connus, tandis qu'ils savent que la mauvaise nouvelle va tomber. Si tu te pensais à cours de larmes, elles ne tardent pas à refaire leur apparition au coin des yeux. – Mais sa mémoire, elle, est touchée. Ta voix tremble, tu joues nerveusement avec tes mains. – Il se souvient de rien nous concernant. Il ne savait même pas qui j'étais. Tu dis la dernière phrase dans un murmure tandis que tu veux t'effondrer. Tu manques d'ailleurs, parce que tes jambes sont prête à enfin se dérober après avoir été si forte mais tu te retiens de justesse à cette table, plantant tes ongles dans l'acajou de celle-ci.
Tu reprends tes esprits, prenant une grande inspiration avant de simplement redresser le regard vers eux, essuyant encore tes joues d'un revers d'une main. – Voilà pourquoi il faut qu'on parle et qu'on s'accorde. Si on ignore comment il va réagir à tout désormais car il se construit de nouveau, on sait que dans sa nature bien trop pacifiste et optimiste, il tentera probablement quelque chose si on ne le protège pas. Tu pointes le carton qu'Alfred avait posé sur la table à côté de toi. – Je veux que les traces de nos alter ego disparaissent. Il réagit différemment à absolument tout et si il apprenait le lien qui l'uni à batman il pourrait s'improviser justicier. Je pense qu'on est tous d'accord pour dire qu'il s'agirait de la pire idée du siècle vu qu'il ne sait même plus le code de déverrouillage de son téléphone. Ca le mettrait plus en danger qu'il ne l'est déjà et je refuse qu'il risque sa vie parce que quelqu'un aura balancé l'info. Tu fermes les yeux quelques secondes avant de reprendre. – Et au cas où, Dick Grayson est mort. Il s'agit d'une toute nouvelle personne. Il ne veux même plus qu'on l'appelle par ce surnom. Tu retiens de nouveau tes larmes, tu te pinces les lèvres. T'es énervée, tellement énervée. Tellement attristée, brisée et malheureuse. Et tu pensais que si tu avais la force de te battre grâce à cette grossesse, tu te rends compte que ça n'efface pas ta peine. Ca te permets d'avancer, mais ça n'enlève pas la douleur.

– Maintenant sur un autre sujet. Qui s'occupe de neutraliser Joker ? Ton regard se pose en premier sur Jason pendant quelques secondes. Il savait probablement ce que tu voulais. Comme lui l'espérait sans doute. Et c'est pour cette exacte raison que tu tournes tes prunelles vers Bruce, celui en charge de prendre cette décision. Il t'avait tellement déçu dernièrement, tu avais espoir qu'il remonte enfin dans ton estime. Tu avais voulu sa mort après ton agression, puis tu étais revenu sur tes opinions. Maintenant, tu n'avais plus de doute quant au fait qu'il devait mourir. Parce qu'il t'avait pris plus encore que tes jambes et t'étais incapable de l'accepter. Pas cette fois.

(c) mars.

Bruce n’avait pas donné signe de vie depuis plusieurs jours maintenant non pas qu’il n’avait pas envie de parler à ses proches, bien au contraire. Mais les récents événements lui avaient confirmé que ce n’était pas une bonne idée, Sélina, Helena tous ont été ciblés. Son combat jusqu’ici était toute sa vie, avec le temps il avait appris à passer outre certaines mesures. De plus, il n'avait pas été le mentor idéal, que ce soit pour ses enfants, ou le reste de cette ville. Aux dernières nouvelles Batman avait pitoyablement échoué. Comme à son habitude il rentrait de sortie, il venait de mettre à mal une petite équipe de cette nouvelle milice.

Mais il était loin de se douter des dernières nouvelles, la télé allumée il enlevait son masque pour se mettre plus à l’aise. Une fois installé dans son fauteuil, il levait son regard sévère et fatigué, il écoutait les informations, jusqu’à ce qu’une news apparaisse. Sur le coup il ne réalisait pas vraiment, l’air sévère présent jusqu’ici, devenait rapidement inquiet.

Dick venait de se faire tirer dessus par le Joker…Bruce semblait comme bloqué quelques secondes. Les jours passaient, il traquait le clown, mais ce barrage était plus compliqué à trouver que prévu. De plus, il ne possédait pas tout son matériel, sa tenue le limitait pas mal au niveau des affrontements. Cette situation, ce scénario.

Bruce avait comme un goût désagréable de nostalgie. Jason, Barbara et maintenant Dick. Un message clair, envoyé par Barbara demandait à tout le monde de se rejoindre au manoir. Il était clair qu’ils devaient se réunir, ils ne pouvaient pas laisser passer une telle chose. De plus, Bruce avait déjà échoué deux fois, il n’avait pas l’intention de répéter son erreur.

En arrivant au manoir, Bruce était accueilli par Alfred. Ce dernier n’avait pas l’air plus surpris que ça de le voir. Son majordome et vieil ami savait que Bruce n’était pas mort, en arrivant il marchait rapidement direction du grand salon. Alfred avait préparé ses cookies, ainsi que tout le nécessaire pour cette réunion de famille bien particulière. Assis dans l’un des fauteuils de cuir, Bruce les regardaient arrivés, tous, Jason, Barbara, Luke ils ont tous répondu présent à l’appel.

Aucun ne posait de questions sur son absence, ils n’avaient pas le temps de se disputer sur ce sujet. Posant ses yeux bleus sur tout le monde, il écoutait finalement Barbara restant les mains croisées soutenant son menton. Barbara semblait épuisée, effondrée, mais elle tenait le coup, du moins en apparence. Il savait parfaitement quelle était sa responsabilité, il se doutait que la moitié des personnes présentes dans cette pièce avait des comptes à lui demander.

Ce qu’il entendait sur Dick lui brise le cœur. Mais il ne dit pas un mot, écoutant tout jusqu’à la fin. Barbara voulait tuer le Joker. Jason l’a bien compris. Doucement, Bruce inspirait légèrement avant de reprendre, de sa voix grave, mais sur un ton neutre.

►“Vous le savez, je ne tue personne. Cette règle est la première que j’ai apprise, c’est également la première que je vous ai enseigné. Parce que je considérait qu’on ne devait pas se montrer aussi lâche que ceux qu’on affronte toutes les nuits depuis plusieurs années maintenant.”

Ses yeux bleus se posent successivement sur Barbara puis sur Jason.

► “Mais j’ai déjà échoué deux fois, deux fois mes règles, mon entêtement à coûter chère à mon entourage. Jusqu’ici je pense que je n’ai simplement jamais eu le cran de prendre une telle décision.”

Il faisait une courte pause, réalisant ce qu’il s’apprêtait à dire.

►“ Il est temps que je prenne mes responsabilités. Cela n'effacera pas mes erreurs, j’en ai conscience. Seulement cette période d’isolement m’a permis de me rendre compte d’une chose, je tiens à vous tous.

Jason ne sera pas seul. J’irais avec lui, si certains d’entre vous, peuvent être contre ce projet, je le comprendrais.”

Bruce regardait Luke, Tim, Damian.

►“Barbara, je te demande pardon. Je n’ai pas été à la hauteur, tu as dû encaisser beaucoup par ma faute. Beaucoup trop. Je te promets qu’on neutralisera ce barge.”

Nuit d'enfer

Batfam

Maryanna avait appris la nouvelle, come tous le monde, il y avait 10 hours au nouvelle. Elle aurait du aller soigner, sauver son père. Elle avait essayer, mais il était déjà au bloc quand elle s'était présenter à l'hopital, faisant fit de toute prudence, étant prête à signaler au monde ses pouvoirs s'il le fallait... mais son père était déjà au bloc opératoire quand elle était arriver.

On lui avait cathégoriquement refuser même la possibilité d'attendre en salle d'attente, elle était mineur, sans aucun adulte. Et la mine des docteur l'avait terrorisé. Elle s'était revu, comme si s'était hier, se réveillant de son quasi coma et les médecin qui lui avait appris la mort de sa jumelle et de ses amis avait la même tête que le médecin qui lui disait qu'elle devait être accompagné, que son père était en bloc oppératoire, lui demandait s'il pouvait appeler un adulte pour elle.

Elle avait fuis comme la lâche qu'elle était, elle avait paniquer. Puis elle s'était effondré dans une de ses cachettes qu'elle entretenait encore du temps qu'elle vivait dans la rue, et elle avait pleurer.

Il lui avait fallu une heure pour se ressaisir. C'était sa faute si son père était dans cet état. Toutes les personnes qui en venait à tenir à elle finissait dans cette état ou l'abandonnait. C'était sa malédiction. Mais le monde ne s'arrêtait pas de tourner pour autant. Elle avait une mission à accomplir. Des gens à sauver et à soigner. Elle avait vécu pendant 3 ans sans parents, sans personnes. Elle n'avait pas besoin de Dick Grayson, elle n'aurait même jamais du accepter de faire partie de sa vie. C'était trop tard, mais elle pouvait rester au aguet pour une chance de le soigner. Et il aurait voulu qu'elle continue de s'occuper de ses patients, et qu'elle continue de protégé l'East End, et Bludhaven. Elle ne pouvait pas laiss. tombé les gens qui comptait sur elle.

Alors, elle se plongea dans ses études et sa vie de justicière. Elle mangeait à peine, seulement pour faire plaisir à Alfred. Elle faisait ses devoirs, puis revêtait son costume de justicière, ou de fille de la rue, selon l'heure, pour aller aidé le plus de gens possible. Pour fuir sa douleur et sa culpabilité.

Pendant 10 jours, elle resta l'oreille collé sur son oreillette et les nouvelles, espérant un appel qui lui dirait qu'elle pouvait voir son père, dormant à peine, fuyant les cauchemar.

Puis, elle avait reçu le texto de Barbarra et la peur lui avait noué le ventre tout autant que l'espoir. Elle avait fait un détour par l'église qu'elle fréquentait normalement et avait prié pour son père. Peu lui importait ce qui lui arrivait à elle, mais le reste de la famille avait besoin de Dick, de Nightwing. Elle promi de se tenir loin, de tenir sa malédiction à distance, si il pouvait être en vie.

Puis, elle fit son chemin jusqu'au manoir, se changeant dans la cave comme le protocol le demandait, elle alla attendre Barbarra dans l'entrée, mais finalement, Alfred lui demanda d'attendre au salon et la jeune fille n'insista pas. Elle savait que Barbarra ne serait pas enchanté de la voir. Elle comprenait l'attitude et les sentiments de la jeune femme envers elle. Et plus encore en ce moment et depuis qu'elle attendait un enfant, elle tentait de son mieux de se faire petite dans la vie de son père pour ne pas geiner. Elle voulait le rendre heureux, pas lui compliquer la vie.

Et donc, elle s'était installer dans un coin sombre et reculer, laissant aux adultes et à Damien la place près de la futur mère.

Elle ne manqua rien de ce que dit la jeune femme cependant, et son coeur l'étouffa, mais elle repoussa les émotions et les larmes. Elle devait être forte. Parce qu'eux aurait plus de chagrin qu'elle.

Puis, une sorte de révélation lui poignarda l'esprit. Il était en vie. Certes, ils les avaient tous oubliés, mais il était en vie. Il avait encore une chance d'être heureux. Ils n'avaient pas tous perdu. Elle... elle pouvait accepter ça, même si ça la tuait en dedans de perdre la seule famille qu'il lui restait, et il était son seul liens avec eux... tant qu'il était en vie, elle l'accepterait.

Elle n'eu pas la force de parler, pas avant que Bruce ne prennent la parole. Puis, d'une petite voix, roué par l'émotion, la gorges bloqué par tous ce qu'elle tentait de contenir, mais ses yeux déterminer... elle dit.

"Je viens aussi. J'aurais du être avec lui, j'aurais pu le soigné. Je ne referai pas cette erreur."

Codage par Libella & Care

Manoir Wayne - 15 heures - Intérieur

Cela fait plusieurs jours déjà que Maître Bruce broie du noir. Isolé dans sa Bat-cave en compagnie des chauves-souris qui hantent la grotte. Quant à Alfred ayant appris la triste nouvelle envers maître Dick, il encaisse à sa façon en maintenant le Manoir en ordre. Faire le jardin, régler les dépenses domestiques, faire la cuisine. Le vieux majordome, encaisse sa dépression en s'occupant. Il n'y a pas mieux que le travail pour surmonter ce sentiment d'impuissance. Maître Bruce Wayne doit en souffrir tout autant et se gère aussi à sa façon.

Finalement, il reçoit l'appel de Barbara. Cela fait longtemps qu'elle n'est pas passée nous voir dans la propriété. Il aurait préféré peut être la voir dans des meilleures circonstances. Apparemment toute la Bat-family est convoqué. Voir toute la famille, voilà quelque chose qui fait plaisir au vieil homme, malgré la tragédie. Il se dit tout de même avec un sourire sarcastique.

*Il va y avoir des corvées pour cette bande de fainéant, non mais ho!
Histoire qu'ils sachent qu'au Manoir Wayne n'est pas un hôtel.*

En attendant le majordome prépare le hall, des cookies, des boissons, du thé, *Pas de café pour Tim Drake* et divers petits plats à déguster. Il ouvre les fenêtres pour aérer la pièce après une chaude journée dans ce mois d'août. Il prépare les chambres d'amis; il ajoute des fleurs; nettoie tout de fond en comble.

Tout doit être impeccable. C'est la réputation de savoir-faire Britannique qui est en jeu.

21 heures - Extérieur

Alfred a attendu l'arrivée de Barbara. Barbara Gordon, d'une nature si joyeuse en général. Aujourd'hui, elle est littéralement dévastée, vu le contexte Alfred partage sa peine. Le majordome l'aide à porter ses valises puis il écoute attentivement ses inquiétudes sur le sort de Dick Grayson, puis elle lui précise qu'elle est enceinte. Surpris le majordome pense que décidément, voilà quelque chose de relativement paradoxale.

Comment une aussi bonne nouvelle peut être annoncé dans un contexte si tragique ? Décidément la vie est remplie de surprise. Alfred revoit aussi la petite Maryanna qui a bien grandie?

Finalement, tout est enfin prés pour la grande réunion dans le salon du manoir. La tension est pesante, lourde d'un sentiment drama comme à l'époque ou Jason et Barbara furent aussi la cible du clown psychopathe. Maintenant c'est le tour du fils prodige, le premier fils; Dick Grayson d'être tombé sous les coups de la folie et du carnage.

Gotham City est une ville qui peut faire des légendes, mais aussi faire sombrer ses habitants. Une ville cannibale qui dévore ses habitants quel-qui soit. Bruce Wayne est l'exemple même de cette ville et toutes les contradictions. Combattre pour la Justice demande beaucoup de sacrifice et parfois, la note est salée.

Alfred n'avait pas grande chose à dire, dans cette réunion, car c'est au Maître Bruce d'assumer ses responsabilités de chef de famille et de mentor. Il dit que cela ne doit plus se reproduire. Alfred hausse d'un sourcil et dit.

- Maître Bruce, ce n'est pas entièrement votre faute. Tout le monde ici, connait les risques de s'attaquer aux crimes. Partir en guerre, ce n'est pas un jeu video à la Call of Duty. C'est une chose sérieuse ou chacun d'entre nous peut y perdre la vie. Voilà, pourquoi il est temps à chacun d'entre vous, de réfléchir afin de connaître vos priorités et de savoir pourquoi vous vous battez.

Bat-FamilleTime To Talk

Comme d'habitude, je faisais quelques bricoles dans mon sanctuaire, quand je reçus le texto de Barbara... Je n'étais pas si proche d'elle, mais elle restait de la famille et on ne tourne pas le dos à la famille. Après ce qu'il s'était passé à Dick la famille avais encore une passe noire. Je peux comprendre... Quand tu ne te souviens pas de personne avec qui tu as passé plusieurs années, ça déchire le cœur.

Si je me rappelais de mémoire elle Barbara aura besoin d'encore plus de support qu'avant maintenant qu'elle est enceinte oui, je l'avais entendu entre les branches... Je ne sais pas si je suis mise à l'écart ou juste tout le temps la dernière mise au courant, mais bon qué-céra-céra.

Je m'habillai le plus simple possible, mais pas trop morne, on n'allait pas à un enterrement...J'avais un arrière sentiment que Marry seraient peu être là. Je savais que parfois, elle était le petit canard à patte cassé de la famille. Mais chaque oiseau méritait clairement leur place chez les créatures de la nuit...

J'arrivai au manoir, il avait déjà pas mal d'auto et de moto de stationner.

(je ne suis donc pas la première...)

Je sonnai et Alfred m'ouvra, il me salua et m'invita à rejoindre les autres. j'aperçus d'un bref regard BaB, elle avait tellement pleuré qu'elle essayait de dissimuler les boursouflures de ses yeux. Je repérai Marry et alla m'installer au prêt d'elle, comme de fait, je savais qu'elle se mettait tout le poids du monde sur ses épaules.

J'étais passé par là et je me faisais un point d'honneur d'être là comme tantine pour la petite. Je n'étais certes pas aussi proche de son père et de la belle-mère, mais elle a été mon élève et je l'ai entraîné à devenir meilleur, je ne pouvais pas l'abandonner.

Je salue Bruce d'un bref regard, la situation devait être encore plus difficile pour lui qui a élevé Grayson comme un fils et du jour au lendemain celui-ci se fait tirer dessus par le joker.

Les garçons étaient là, il ne manquait juste Stéphanie et Cassandra, je ne sais pas si elles allaient répondre présent.

Le vieux Butler avait fait des biscuits, je n'avais pas la tête a manger, je lui souris brieffement en déclinant poliment. Nous entendions tous là pour savoir ce que la rouquine dira et ce qu'il arriva d'un futur membre de la Batfamille...

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Murder lives forever and so does war It's survival of the fittest, rich against the poor At the end of the day it's a human trait Hidden deep down inside of our DNA (Marina And The Diamonds → Savages) •••Les jours avaient défilé comme si le film de la vie de Damian était passé en accéléré. Chaque jour se ressemblait. Il traînait au manoir. Il n'y avait plus de Titans à Gotham, du moins ceux qui avaient été importants étaient partis. Il n'avait jamais pu faire ses adieux. Une seule était encore présente. Néanmoins, en ce soir, son esprit était incapable de l'inclure dans l'objet de ses pensées. Car comme lors de tout visionnage, il arrivait à un moment où on mettait pause. Cette pause, c'était le Joker qui lui avait donné. Alors qu'il voyait aux informations l'agression du criminel sur Dick, le temps du garçon se frisa. Jamais cela n'aurait dû arriver. En temps normal, il aurait pris son épée et serait allé tuer celui qui avait osé toucher à son frère, le seul à qui il arrivait à accorder ce titre sans que l’amertume ne l'envahisse. Pourtant, malgré toute cette bonne volonté, il était resté cloîtré dans sa chambre, évitant soigneusement Care ou encore Selina. Il ne pouvait pas. Avant, il aurait bien dit que son père ne l'y autoriserait pas, mais son père n'était plus là. C'était autre chose qui enchaînait l'assassin au manoir : la simple idée de refaire la même erreur qu'il avait faite au manoir des Titans. Si plus on est grand, plus on tombe de haut, plus on est orgueilleux, plus une blessure à ce dernier pouvait être dévastatrice. Et s'il faisait une erreur ? Et si Dick se réveillait et venait à le renier pour faire ce qu'il avait fait ? Et si tout cela n'était qu'une machination de la Batfamily dont il n'avait pas été mis au courant ? Et si alors qu'il était sorti, Helena venait elle aussi à se faire attaquer ? Il avait déjà perdu un frère de cœur, il ne voulait pas perdre sa sœur de sang. Peu importait ce qu'il pouvait dire ou comment agir, des gens importaient encore à ses yeux, c'était bien pour cette raison qu'il était incapable de sortir de sa léthargie. La seule chose qu'il était capable de faire était de s'entraîner, jour et nuit, pour s'entretenir pendant que son costume, lui, prenait la poussière dans cette cave qui le dégoûtait.

Alors qu'il cherchait un endroit du manoir, le garçon senti son téléphone vibrer. D'habitude, il se contentait de lire sans prendre en compte le contenu. Néanmoins, ce n'était pas n'importe quel message. Barbara avait besoin de parler. La seule réaction qu'il eut fut un long soupir. Ce n'était pas un soupire d'exaspéré, lassé des besoins de parler de la rousse. Après tout, c'était la première fois et c'était bien compréhensible. C'était un soupir frustré contre lui. Il voulait se défiler, ne pas assumer le regard accusateur de Barbara. Elle aurait toutes les raisons d'être furieuses contre eux. Dick s'était pris une balle, mais eux étaient toujours là. Cette hypothèse n'était pas la pire... La pire serait qu'elle soit juste malheureuse, que la flamme qui habitait parfois son regard n'aie disparu intégralement. De tous les scenarii, c'était celui que redoutait le plus Damian. Enfin arriva le soir tant attendu et un scenario qu'il n'avait pas anticipé se produit. Barbara était certes en colère, mais une autre personne était présente. Une personne que jamais dans ses rêves les plus fous l'adolescent ne s'attendait à voir : Bruce Wayne, son père. Que faisait-il là ? Il n'en avait aucune idée, mais à écouter Barbara puis son père... Une chose était sûre, le clown allait passer un sale moment. Et ? Il n'arrivait même pas à trouver cette idée exaltante. Il était un assassin qui avait souvent rêvé de le tuer. Il s'était même battu avec Jason pour avoir l'occasion d'écarter définitivement le Joker. Pourtant, en regardant cette pièce qu'il trouvait plus froide qu'à son habitude en raison de son atmosphère, il ne trouvait qu'un vide dans les paroles de chacun. Même Care, la fille de Dick, acceptait enfin de participer à une mission qui consistait à tuer quelqu'un, elle qui voulait sauver tout le monde... Lui se contentait de regarder, silencieusement. Il avait l'impression que la pièce tournait tant il était perdu. C'était surréaliste. Non, il avait besoin d'analyser la situation. La première émotion de Barabra n'était pas tant la rancœur. C'était le désespoir. Ses jambes avaient du mal à la maintenir, sa voix tremblait... Certes, le désir de vengeance était sincère, mais il n'était que la conséquence du vide qui se formait dans son cœur. Elle devait le remplir d'une façon... Sauf que si Dick venait à revenir à lui... On ne savait pas comment ça fonctionnait... Est-ce que... Non, il ne devait pas se laisser aller aux hypothèses, il devait analyser rationnellement les choses. Elle avait regardé Jason avant de regarder Bruce... Comme si elle venait à demander une permission... Or il n'était pas difficile de comprendre quel genre de vengeance voulait Barbara dans cette situation si elle regardait un des deux Robin meurtrier. Care, quant à elle, culpabilisait de ne pas avoir pu sauver son père, elle ne désirait pas la vengeance, mais racheter ses fautes.

Quant à son père... Il était impossible de lire en lui. Seules deux hypothèses venaient en tête de Damian et aucune d'elle ne lui semblait pleinement satisfaisante. Combien de fois allait-il se croire plus intelligent que son père et se rendre compte qu'il n'était encore qu'un enfant ? Seul Alfred ne fut pas difficile à comprendre. Il était comme toujours le pilier de cet ersatz de famille. La pièce se remplissait peu à peu, désormais Batwoman était là... Mais s'il y avait bien une chose qui manquait à l'appel, c'était la conviction dans le cœur de l'adolescent. Tuer Joker... Il se voyait déjà l'étriper, encore et encore. C'était une de ses priorités depuis toujours. Peu importait de devoir partager avec Jason. Il ne s'agissait plus seulement de gloire ou d'être reconnu par son père... C'était devenu encore plus personnel. D'abord, il commencerait par le taillader, afin de vider ce porc de son sang... Puis, morceau par morceau, il découperait le clown. Bien sûr, il faudrait y aller lentement, ce genre de chose demandait du temps. Il fallait commencer par les extrémités, telles que les doigts, puis les pieds et les jambes, si on voulait être taquin, on pouvait même s'attaquer à l'intimité de la victime sans le tuer... Et une fois que son corps serait à la limite de ce qu'il pourrait supporter, une balle au même endroit que Dick ferait l'affaire. C'était un plan parfait. Trop parfait sans doute au point qu'il en était gâché par un simple mot "pourquoi" ? En voyant mentalement ce mot dans son esprit, Damian Wayne ne put s'empêcher d'avoir un rire froid. Cela dura bien quelques secondes. « Qui doit s'occuper de Joker ? Celui qui est responsable de tout ça, voyons. Car si Pennyworth a des mots rassurant, nous savons tous que si une certaine personne n'avait pas fui ses responsabilités, cela ne serait jamais arrivé. Si cette soi-disant BatFamily en est arrivée au point de laisser Grayson seul aux mains du Joker... C'est en raison d'une personne. C'est à elle de prendre ses responsabilités. » Ces mots étaient destinés à son père. Néanmoins... Presque tous pouvaient se sentir visés par eux. Que ce soit lui, Care, Todd ou encore Drake. Tous avaient un jour abandonné le BatFamily. Tous, sauf Alfred ou Dick.

Après s'être calmé, il se tourna vers Bruce. C'était la première fois qu'il le regardait dans les yeux. Pourquoi Grayson s'était retrouvé au Joker, les réponses étaient trop multiples. Il avait juste besoin d'extérioriser ses démons. « Mais tu ne le feras pas, n'est-ce pas, père ? Tu parles de prendre tes responsabilités. C'est très noble. Chacun d'entre nous ici aurions aimé que tu le fasses davantage par le passé. Cependant, tu es incapable de prendre celle-ci. D'ailleurs, tu ne prononces même pas le mot. Aucun de vous ne veut le faire. On parle de tuer le Joker, n'est-ce pas ? Deux options, père. Soit, tu te crois capable de vraiment tuer Joker sans que ta morale ne vienne t'en empêcher au dernier moment. Dans ce cas-là, tu te connais très mal. Soit, tu sais très bien que tous veulent tuer Joker. Et le seul moyen de les en empêcher, c'est d'être de la partie afin de les stopper au dernier moment. Désolé d'être paranoïaque, mais tu m'as formé à ça. Tu l'as dit, c'est ta règle. Tu ne penses pas que les autoriser à y aller tout en restant dans la Batcave serait plus crédible et une meilleure promesse que celle de les accompagner ? Reste auprès de Gor... De Grayson-Gordon au manoir, pendant que Todd s'occupe du clown, si tu veux vraiment qu'il soit neutralisé. » C'était une règle que lui avait apprise son père. Toujours se méfier de ses ennemis, mais encore plus de ses alliés. Même si dans ce cas, il était difficile de le considérer comme un allié. Pourtant, même s'il avait dit en partie les choses qu'il avait à dire... Sa tête continuait de tourner, comme si quelque chose n'allait pas... Puis il le réalisa... Il regarda Barbara dans les yeux avant de détourner légèrement le regard. L'adolescent était lâche, il le savait. S'il avait été plus courageux, il aurait pris dans ses bras la femme de son frère et aurait su trouver les mots pour la rassurer. Néanmoins, à l'impossible nul n'était tenu... D'une certaine façon, il avait espéré que quelqu'un le fasse à sa place, que quelqu'un adresse un mot à Barbara autre qu'un plan de vengeance. « Et... Grayson-Gordon, peu importe quelle est sa personnalité, son nom ou surnom... Grayson restera toujours Grayson. Et Grayson reviendra toujours vers toi. » Il était incapable de plus. Il aurait voulu parler d'amour, faire un long discours comme il avait fait à son père. Néanmoins quand le sentiment était autre que la rancœur, les mots restaient coincés dans sa gorge. Pourtant, malgré la faiblesse de son geste, il pouvait presque sentir la main de son frère se poser sur son épaule. Il aimait croire que Dick serait fier de lui, au moins sur cette partie-là.

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We need to talk !

Ambiance musicale pour accompagner la lecture:

« Manoir, ce soir à 21h. Soyez là, tous. Urgent. »

J’ai beau lire et relire encore et encore ce message, quand je vois tous ceux qui sont présents, je ne peux m’empêcher d’hausser les sourcils. J’ai l’étrange impression de faire face à des étrangers. Je sais pourtant ce que c’est, la colère, la haine et l’envie de vengeance. Je l’ai eu envers Captain Boomerang , cette soif de sang irrationnelle mais pourtant je n’ai pas cédé. Mais là, quand je les vois tous en train d’envoyer chier la première règle d’entres toutes, j’ai envie d’exploser. C’est quoi ce foutage de gueule ? Je vais pour m’exprimer vertement mais me retiens au dernier moment. Tim, tu sais très bien que tu ne dois pas agir impulsivement. Alors au lieu de cela je me contente d’expirer longuement et d’écouter.

M’adossant à un mur, j’observe ceux qui s’expriment les uns après les autres. Je grave leur visage et leurs expressions dans ma mémoire, décortiquant chacune de leurs attitudes, de leurs paroles pour tenter de les comprendre. Être méthodique m’apaise. Je sens que je me détache de mes émotions et mon cerveau se met en branle. C’est comme observer une scène depuis un écran, j’intègre chaque donnée, prends des notes sur son smartphone et rédige les brides d’une réponse par mot-clef. Pourtant, la réponse de Batman me donne envie d’aller lui coller une droite. Comment ose-t-il ?! Après toutes ses erreurs, pourquoi décide-t-il, au moment où il doit être le pilier qu’on attend de lui, d’aller à l’encontre de tout ce qu’il a bâti ?! Calme-toi Drake, calme toi bon sang !

J’inspire et expire lentement, les sourcils froncés alors que mon regard passe à la fille de Dick. D’elle je peux comprendre la réponse quoique parler de meurtre à un âge si tendre me fait frissonner. De Damian je n’en attendais pas moins. Ces répliques acerbes, froides, d’une acidité mortelle sont typiques de ce sale gosse. Mais … au fond est-ce que je ne le comprends pas ? Quand j’entends les propos de Bruce et si j’étais à la place du gremlin, je crois que j’aurais fait de même. Pour autant, je ne suis pas d’accord avec tout ça. Et j’en suis désolé Babs, mais je ne peux cautionner ce que tu demandes.

Je tourne mon regard vers cette dernière, un regard à la fois triste et réprobateur. Bruce n’a même pas le droit à cela car je crois que je l’incendierais sur place s’il croisait le mien plus d’une seconde. Misère … quelle est donc cette famille dysfonctionnelle ? J’ai l’impression de voir une parodie grotesque. Sommes-nous tous devenus des Jokers sans nous en rendre compte ? Pourtant … pourtant si ce n’était pas Dick mais Stéphanie qu’aurais-je fait ? Je n’ai pas besoin de me le demander. Je le sais déjà. Je ne serais pas venu ici mais j’aurais traqué le Joker. Je n’aurais pas demandé de l’aide ni perdu mon temps à informer les autres. Je l’aurais débusqué et il j’aurais abattu sur lui toute ma rage.

Depuis qu’il m’a retenu, il y a de cela presque un an, je suis resté très calme, trop calme et prudent. Mais je crois qu’il est tant que Red Robin s’élance à nouveau dans le ciel. Si on oublie cet épisode avec Dollmaker et Dollhouse, je n’ai que bien trop profité du repos. Par contre, si cette famille décide de devenir meurtrière, ce sera sans moi. Et putain Alfred ! Où est mon café dans tout ça ?! Il veut que je sois à cran ou quoi ? Je me force à expirer, encore une fois, pour me calmer. D’une oreille distante, j’écoute le brouhaha ambiant en ouvrant une appli sur mon téléphone. J’ai besoin de reprendre de la distance. Je lis rapidement les gros titres, ces mêmes gros titres que j’ai déjà lus dix fois aujourd’hui et dont je connais par cœur le contenu. Le geste et la force de l’habitude m’aident à reprendre de la distance.

Bien, comme d’habitude je vois devoir faire l’adulte. Tant pis, ce n’est pas la première fois que je vais à contre-courant avec cette famille. Quand Batman a disparu, j’ai été le seul à ne pas y croire et à partir le chercher. Et si cette fois-ci je dois aller attraper le joker pour le cacher quelque part afin qu’ils ne finissent pas en meurtriers, je le ferai. Mais avant cela, ma foi, je dois bien essayer de les raisonner. Je m’en voudrais si je ne le faisais pas.

Je viens poser une main sur mon assassin de frère, une main que j’espère compatissante, et avise Barbara avant de m’exprimer d’une voix calme

- Ecoutes Babs, on sait tous que c’est douloureux. J’aime Dick, autant que tous ceux qui sont présents mais je ne peux pas imaginer ce que tu ressens car si c’est un frère, ça n’est pas un époux et un futur père pour moi. Mais tu dois comprendre que nous ne sommes pas des tueurs, ni des vengeurs. Nous sommes des Justiciers. Bruce nous a tous appris ça dès nos débuts. C’est notre ligne rouge, ce qui nous différencie et fait que nous avons Gotham et nombre de flics dont ton père derrière nous. À partir du moment où nous franchissons cette ligne que se passera-t-il ? Double Face en a déjà joué, nous avons déjà été traqués, mais nous nous en sommes sortis car nous n’avions que peu de choses à nous reprocher. Allons-nous tout foutre en l’air maintenant ? Je balaye l’assemblée, m’attardant sur Barbara puis sur Damian que je ne connais pas assez, cette ombre qui vit avec moi dans le manoir depuis presque neuf mois. Seul Batman n’a pas le droit à un regard et je ne doute pas qu’il comprenne mon mépris. Ces mots, ce sont les siens et j’espère qu’il va se réveiller.

Je reprends après une courte pause, le temps d’inspirer pour ma tirade suivante. Une tirade rationnelle, clairement exposée et méthodique afin de calmer tous ses esprits échauffés.

- Ce qui est arrivé à Dick est horriblement triste mais nous savons tous que cela peut nous arriver. Nous l’avons choisi et accepté quand nous avons endossé le costume. Nous n’avons pas le droit de nous défiler maintenant. Si vous voulez arrêter le Joker, je serai des vôtres, sinon vous pouvez m'oublier. J’ai failli devenir un meurtrier une fois en voulant me venger du tueur de mon père. Croyez-moi, vous le regretterez tous si vous cédez. Nous ne sommes pas comme ça et, jamais au grand jamais Dick aurait voulu que nous parlions de meurtre. Que tous ceux qui sont présents ici et qui souhaitent devenir des tueurs réfléchissent à ce qu’ils diront à Dick quand il l’apprendra. Et demandez-vous ce qu’il pensera. Demandez-vous s’il sera fier ou déçu. Moi, je connais déjà la réponse.

Je serre une dernière fois l’épaule de Damian que je sais plus touché qu’il n’en a l’air, lui qui dissimule si bien le chagrin derrière sa colère. Il a été le robin de Nightwing et je sais très bien ce que ça signifie. Mes derniers mots lui sont avant tout adressés. Après un dernier regard envers les présents, je relâche son épaule et me dirige vers la cuisine en remontant ma capuche et glissant mes écouteurs dans mes oreilles. Un café, j’ai besoin d’un PUTAIN de café. J’ai dit ce que j’avais à dire et cela me suffit. J’écouterai depuis la cuisine en piratant une caméra du manoir car je dois avouer que la réponse de Jason m’intrigue et qu’elle changera beaucoup de chose dans notre relation s’il décide de se joindre à cette corrida. Ce n’est pas comme si j’avais déjà glissé mes programmes dans le système de sécurité de toute façon.

It’s need to stop. Here and now.

Le temps passe et je ne dis rien. Tout le monde parle ou presque, tout le monde piaille et annonce sa volonté, ses désirs. Colère, amertume, tristesse…Vengeance. Des émotions qui avaient souvent été présentes en nous… Sauf la dernière. Nous n’avions jamais été réunis pour venger quelqu’un. Nous avions été réunit pour combattre un ennemi, raffermir nos positions, raffermir la crainte que les ennemis avaient de nous… Mais jamais pour commanditer un meurtre.

Quand Barbara me regarde, je ne bronche pas. Je ne lui laisse même pas percevoir un sourire ou un hochement de tête compatissant, rien. Au contraire, mon regard se durcit mais mes lèvres ne débitent aucuns mots, elles se pincent.

Quand c’est au tour de Batman de parler, il en est pareil de mon coté, je ne dis rien, mes bras sont croisés, ma mine fermée, ma tête légèrement baissée. Et c’est ainsi pour tout ceux qui parlent… Seulement Tim me redonne espoir que pas tout était perdu ici, mais malgré ceci la colère est déjà montée en moi, dévorante et brûlante elle m’envahie, ils étaient tous égoïstes, tout ceux qui voulaient mener cette croisade sanguinaire. Cet égoïsme me rend malade et il ne faut que quelques secondes pour qu’elle éclate après que Tim ait finit de parler.

Mon pied vient alors s’abattre sur une des chaises en bois à ma portée, cette dernière est projeté et vient violemment taper contre le mur en face, produisant un fracas sans nom. Un silence se créer, tous les regards se tournent vers moi, je ne dis toujours rien, cherchant mes mots tellement ma mâchoire est crispée.

- C’est une blague…

Mon ton est froid, sans appel, faisant clairement comprendre que je ne voulais pas de réponse à cette question. Un blanc se réinstalle au milieu de la pièce donc l’ambiance semble aussi glaciale que le slip de Mister Freeze.

- Tuer le Joker… Maintenant ? Après autant de temps…

Je passe une main sur mon visage, tirant mes traits histoire d’être sûre d’être bien éveillé au cas ou.

- Après autant de temps ? Après déjà tant de dégâts ? Vous ne voulez agir que MAINTENANT…

Je marque une autre pause, tentant de contrôle le timbre de ma voix afin de ne pas crier, mais ma gorge est tellement serrée sous la colère qu’il est difficile de ne pas exploser.

- Maintenant que c’est Dick qui est touché, qui est blessé, chose qui peut arriver à n’importe lequel d’entre nous, il suffit de regarder tous nos corps à chacun, ce n’est pas les cicatrices qui manque… Et avant on aurait pas dû le faire ? Quand moi je suis mort, vous êtes partis en croisade avec Bruce, Barbara ? Quand toi tu as été en fauteuil roulant, Bruce et Dick sont aller le buter aussi ? J’en ai pas souvenir…

Mon ton était amer, méprisant même, empreint de suffisance mais aussi d’une part de tristesse.

- Donc MAINTENANT que Dick, le premier d’entre nous, a été blessé, on devrait tous y aller. ALLEZ LES GARS ON VA TOUS BUTER LE JOKER DANS LA JOIE ET LA BONNE HUMEUR !

Mon regard passe sur chacun des visages, je ne fais pas de distinction, même si certains se sont opposés à ce choix je n’ai pas le temps de faire de différence, je compte bien ne pas être coupé.

- Vous. Vous tous, vous m’avez trainé dans la boue quand j’ai voulu tuer le Joker, vous avez fait de même quand j’ai voulue rendre justice à ma façon ET ENCORE IL Y A PEU QUAND J’AI REUSSI A BUTER CE CONNARD DE CLOWN, TOI BRUCE TU M’AS BALANCE DANS UN TROU A ARKHAM !

Ma colère éclate quand je repense à cet épisode, aux gardiens, à mon sauvetage de la part de Donna, sans qui je serais surement encore là-bas.

- Et maintenant… Maintenant, on me regarde moi comme si je devais recommencer…

Je pointe alors mon regard et mon doigt vers Bruce d’un air accusateur, toujours autant colérique.

- Toi ! J’ai juré sur ta tombe… J’ai juré avec mon sang… !

Je lève alors ma main droite, dévoilant une longue cicatrice en travers de ma paume.

- J’ai juré avec mon sang que je ne tuerai plus. Que je me fierai à ton code, que je ferai les choses bien… Et maintenant je serai le préposer à aller buter l’autre peinturluré… Au cas ou vous ne l’auriez pas remarqué… J’ai buté le Joker moi, ma vengeance est terminé. Je suis même mort entre temps à nouveau ! Si vous voulez… Non si TU veux buter le Joker Barbara…

Ma main vient alors dans mon dos, saisir quelque chose que je pose sur la table et fait glisser en sa direction. La lumière dévoile un pistolet chambré en 45 ACP.

- Vas-y toi. Vas devant le Joker, poses lentement le canon sur son front, appliques une pression d’à peu près 1 kilo et… BAM… Observes le trou se former, sa cervelle exploser, le sang gicler, toi couverte du sang du mec que tu viens d’abattre. Mais ne détournes pas le regard... Jamais. N'oublies pas la vie que tu enlèves. Grave la dans ta mémoire et n'oublies jamais, car sinon tu te perdras.

Mon regard qui s’était posée sur la rousse revint faire un tour sur tous, toujours autant furieux, la voix elle s’était apaisée mais restait froide et laconique.

- Dans cette famille il n’y a que quatre personnes qui ont été entrainés à tuer. Bruce… Damian…Cassandra… Et moi. Et je ne compte pas être celui qui montera une expédition d’assassinat contre un taré pour la simple et bonne raison que le précieux Dick Grayson a été blessé en combat… Et… Je n’en reviens même pas que ce soit moi qui dise ça… Mais si vous voulez vous en prendre au Joker en ne respectant pas les règles… Je serai là… Entre lui et vous…

Mon regard revient sur Barbara, je ne sais pas à quoi elle pense. Je ne sais pas si elle va m’insulter ou revenir à la raison… Mais j’avais changé, je n’avais pas fait tout ça pour rien… Même si c’était le Joker et Dick, celui que j’avais toujours admiré.

Code by Swarley

We need to talk

Je n'avais pas attendu le SMS de Barbara, j'avais anticipé sa démarche de convoquer tout le monde au manoir pour discuter de l'action à entreprendre contre le clown après ce qu'il avait infligé à Richard. J'étais sur les lieux bien avant tout le monde, et j'avais eu le temps de demander à Upsilon de mettre à jour la carte de la résidence, afin d'y dénicher les éventuelles modifications qu'auraient pu y apporter Bruce, ou même Damian, mais elle revient vers moi bredouille. J'avoue être un peu déçu, mais je ne suis pas tellement surpris, le système de sécurité de papa est toujours aussi impressionnant, même si j'ai fait mon master dessus, et que je l'ai amélioré par la suite... Il est indémodable et intemporel !

Je me montre d'une patience d'horloger, car je reste à l'écart, farfouillant à l'ancienne méthode de nouveaux endroits que je n'aurai pas encore cartographié dans le manoir et ses jardins, parfaitement entretenus par Alfred d'ailleurs... Comment est-ce que ce vieux britannique fait pour arriver à assurer le rôle de second de Bruce, tout en jouant parfaitement son rôle de majordome exemplaire ? Cette vieille canaille est un mystère plus grand pour moi encore que mon mentor et père spirituel.

Finalement, j'arrive et je me présente au manoir à 20h59, c'est un peu ma marque de fabrique, d'être systématiquement en décalage avec l'ordre établi, sauf qu'aujourd'hui, j'ai acquis suffisamment de maturité pour en jouer, au lieu de le subir.

Je me présente avec un thé extrêmement rare, que j'ai ramené d'Afrique, un Rooibos d'un rouge qu'on ne trouve pas partout, issu de la culture biologique, j'ai eu l'occasion d'en goûter un échantillon, mais préparé avec les moyens locaux, et leur eau à peine filtrée, et c'était un délice, j'aime à imaginer que ce qu'Alfred pourra en faire serait digne des plus grands restaurants. Quelle ne fût pas ma surprise lorsque j'ai croisé le regard bleu perçant de Bruce. Je reste impassible cependant, et muet aussi, le ton donné de la soirée est grave et je tiens à le respecter. Même si par définition je sais mieux que personne ici à quel point la situation est grave, puisque j'étais là... Et je n'ai pas pu l'empêcher... Je n'ai même pas pu venger Dick sur le moment en capturant le Joker... Dont l'alter-ego plus sérieux m'avait averti de ce qui se passerait... Seigneur...

Je salue l'assemblée déjà présente d'un humble signe de tête neutre. Pas les sourcils froncés, pas souriant, pas triste, pas prétentieux ni accablé par le remord. Je suis simplement là parce que j'ai été invité, mais je vais tous les laisser parler, parce qu'ils auront tous certainement quelque chose à dire. Et je suis curieux d'entendre les discours qu'ils tiendront tous. Ce sera une parfaite occasion pour moi d'apprendre à connaître mes alliés, et mes adversaires... Chose que je n'ai jamais pu faire en ayant été mis de coté tout ce temps.

Les retardataires arrivent les uns après les autres, et en dernière position, Barbara, ça aussi je m'en étais douté. Les émotions doivent se bousculer dans un chaos innommable dans sa tête. Enceinte jusqu'aux gencives, sous l'effet des hormones, après avoir "presque" perdu son mari et meilleur ami. Je suis même abasourdi par le fait qu'elle n'ait pas plus de retard que ça. Elle cherche à se montrer forte, résolue, et c'est tout à son honneur. Mais je ne le sais que trop bien Babs, c'est en agissant sous l'effet de ses émotions, de l'irrationnel, que l'on commet ses pires erreurs, des erreurs qui peuvent être définitives, irrévocables, et dans le pire des cas, fatales.

Une fois que Barbara arrive, elle expose les faits.

...

Merde, amnésique ? Il ne se souvient pas de nous... Attends, il ne se souvient pas de sa femme, de son enfant encore à naître, mais il ne se souvient même pas du fait qu'il est Nightwing ? Ni du fait qu'il a été Robin ? Ni du fait que ses parents sont morts ??? WoW... Ca... Je ne peux pas le tolérer !

Cependant, malgré l'élan vindicatif qui vient perturber mon calme stoïque, je préfère ne pas intervenir et laisser ceux qui sont "plus proches" de Dick, et les membres "permanents" et indéniables de la Bat-famille donner tous leurs points de vue. Le premier à s'exprimer, contre toute attente, est Bruce. Il évoque une nouvelle fois le fait de ne tuer personne, que c'est sa règle numéro un, etc, bref, le laïus classique... Jusqu'au moment où... catastrophe... Est-ce qu'il vient d'émettre la possibilité de refroidir le Joker ???

Vient ensuite le tour de Care... Tiens, le monde est petit, la fille de Grayson, c'est elle hein ? Elle est jeune, immature et se laisse dominer par ses sentiments, je ne lui en veux pas de réagir de la sorte, mais ce n'est pas pour autant justifié d'envisager d'ôter la vie. Jamais.

Alfred tâche de se montrer toujours aussi paternel et indulgent avec Bruce, classique, mais en restant dans le déni, en n'acceptant pas la portée et les conséquences de ses torts, on ne résoud jamais le problème sous-jacent.

Mon regard se tourne cette fois-ci vers Katherine, qui ne dit mot, tout comme moi. Et c'est mieux ainsi, elle et moi n'avons pour l'heure pas grand chose à dire, et il serait mal venu que nous intervenions tant que les robins échangent leurs points de vue.

A ma très grande surprise, le premier a vraiment oser dire les choses tout en restant mesuré, c'est le petit Damian, j'ai déjà eu l'occasion de m'entretenir avec lui, et j'avais bien remarqué à quel point il avait grandi. C'est un homme dans le corps d'un gosse. Un gamin, rien de plus, qui a évolué dans un univers qu'il n'aurait jamais dû connaître, entouré de figures plus sombres et tourmentées les unes que les autres, qui en ont fait un jeune homme en devenir dangereux. En somme, il met enfin les mots sur les pensées de tous. Sans particulièrement donner son avis d'ailleurs, chose qu'il fait avec talent, puisqu'on ne peut déterminer avec certitude s'il est pour ou contre un assassinat froid, dont je suis persuadé qu'il serait capable. Il y a cela dit, un reproche puissant fait à Bruce, que j'aurai eu tendance à formuler autrement, mais que je retiens pour la suite. Je ne sais pas s'il a su que c'était moi qui m'étais présenté costumé, mais lorsque je prendrai enfin la parole, il finira peut-être par le soupçonner. Nous verrons.

Et ces deux prédécesseurs viennent enfin à nous accorder leur opinion. J'en sais finalement assez peu sur Tim Drake, mais ses paroles ne sont pas totalement vides d'une certaine forme de sagesse acquise avec l'âge et l'expérience, ce que je respecte puisque de très nombreuses fois, j'ai commis des erreurs à cause d'un tel manque de ce dont il a l'air de regorger. Je vais m'attarder sur son cas à l'avenir, en tout cas, je pense pouvoir compter parmi ceux qui défendront Barbara de passer à l'acte, une voix de plus.

Et pour ce qui est de Jason... Quoi ? Il est contre aussi ? Oh... Celle-là, je ne l'avais pas vu venir. Que celui qui a le plus de légitimité à vouloir abattre le monstre, se dresse contre l'ordonnatrice, me laisse sans voix, et ce n'est pas plus mal, puisqu'il semble avoir beaucoup à dire. Et... Je suis massivement d'accord avec son discours.

Une fois qu'il a terminé de s'exprimer, je laisse un silence pensant s'installer, un silence qui en dit long, un silence lourd, oppressant, de ceux qui sont capable de vous faire remettre en question dans vos convictions les plus profondes. J'ai l'impression que des regards se tournent vers Katherine et moi, qui n'avons encore rien dit. Je joue sur ce silence, je navigue et compose par dessus, laissant le suspens monter, et ceux qui n'ont comme détermination qu'une façade, galvanisée par l'émotion, se retrouvent avec un soufflé raté en guise de rage, et je les laisse se rendre un peu compte de ce qu'ils sont en train d'orchestrer, sans aucune réflexion digne de ce nom, digne de la chauve-souris qu'ils osent porter sur leur poitrine !

Finalement, je fais quelques pas vers l'arrière, me détachant de ce groupe, afin de pouvoir m'adresser à tous de façon égale, les jugeant chacun comme mes égaux, certes je ne suis pas forcément fait du même métal, nous avons tous nos forces, nos faiblesses, mais là... Ce soir, nous venons d'être spectateurs d'une faiblesse toute particulière de Batgirl, et non pas pour la vaincre, non, pour la faire passer du coté de ceux qu'elle prétend combattre, et elle demande qui veut sombrer avec elle... Mais je ne la blâme pas... En fait...

- Je me souviens d'une époque, où j'admirais chacun d'entre vous. Je vous idolâtrais, littéralement. Même toi Damian, je suis arrivé légèrement avant toi, mais tu as rejoins cette grande famille quelques mois plus tard. Je vous regardais tous comme un garçon découvre ses cadeaux le matin de Noël. Je voulais être comme vous, comme les héros que l'on voit dans les bandes dessinées. Et puis ce jour est arrivé, j'ai mis le costume de Batwing, et j'ai lutté contre le mal à vos cotés. Ce sont les meilleures années de ma vie, même si, contrairement à mon rêve, je n'étais pas des vôtres, j'étais mis à l'écart par Bruce, pour d'excellentes raisons, j'en conviens, mais je continuais de vous vénérer, parce que vous représentiez mon idéal d'être humain, ce que je voulais devenir... Un jour, je me suis pris à rêver de vous surpasser, tous. Parce que je voulais que mon maître soit fier de moi, qu'il me choisisse, qu'il me reconnaisse, mais ce n'est jamais arrivé... Et puis... Vient, aujourd'hui. Le jour... Où chacun d'entre vous... Se montre sous son pire jour, un crépuscule ou le bon et le mauvais, ou la lumière et la nuit fusionnent, et révèle, non pas ce que vous avez déjà pu prouver, ni ce dont vous êtes capables, mais ce que vous désirez finalement, comme chacun des monstres que vous avez tous déjà abattu.

Je me fous pas mal de qui compte tuer le Joker, de qui compte seulement l'arrêter, de qui compte sauver l'âme de ses frères et soeurs... Ce que je vois... C'est que vous êtes désunis... En cet instant précis, tout ce que vous avez mis des années à créer, se disloque, se désintègre, au profit de devinez quoi... Le Chaos !

Jason, Tim, je suis d'accord avec vous dans le fond, il est hors de question de passer au stade du meurtre. Je l'interdis, au nom de Batman et de son symbole, JAMAIS nous ne tuerons, mais dans la forme, vous êtes à coté de la plaque au même titre que tous les autres ! Damian, tu as habilement choisis tes mots, tu ne nous as pas dit si tu étais pour ou contre, tout ce que tu as fait, c'est rejeter la faute sur ton père, quelle belle preuve de maturité ! Attention, tu n'as absolument pas tort, ne me fais pas dire ce que je n'ai pas dit, mais tu es très loin d'avoir raison pour autant ! Bien évidemment que Bruce ne parviendra jamais à tuer de sang-froid, surtout pas le Joker, mais en attendant, ce que tu fais, ce que tu dis, accable, tourmente, et ne fait pas avancer les choses. Maryanna... Mon enfant, ressasser le passer, ce que tu aurais pu faire, aurais dû faire, et t'apitoyer sur ton sort en pleurnichant sur tes lacunes, tes mauvais choix, c'est bien toi ça, mais encore une fois, tu te trompes de combat. Quand on est une chauve-souris, on ne chiale pas sur les cartes que l'on a dans les mains, on les exploite au maximum de leur potentiel, et on gagne ! On a pas le choix ! Bruce, les mots me manquent pour te dire à quel point tes quelques mots me dégoutent et me déçoivent. Tu as disparu, et tu n'es revenu que lorsque tu t'es rendu compte que ton orgueil t'interdisait de prendre ta retraite ? Mais écoute-toi quand tu parles, tu n'es plus Batman, plus depuis longtemps, tu ne le mérites plus. Et je vais te dire, c'est une bonne chose dans le fond, car en plus de délaisser tes alliés, ceux que tu as entrainé dans ta chute, tu as aussi abandonné ton fils, qui te méprise, ta femme, qui a enduré une souffrance morale et physique atroce à plusieurs reprises par ton incompétence et ton apathie, et ta petite nouvelle-née. J'ai honte pour toi Bruce ! Barbara... Babs... Mon p'tit coeur... Je n'ose même pas imaginer ce que tu endures, et toutes mes pensées sont pour toi. Mais... Parce qu'il y a un "mais"... Ce que tu fais est dangereux, car... On en vient au point que je voulais aborder... Ce que tu nous demandes, c'est de faire l'exact inverse que celui que tu appelles ton "défunt mari", aurait voulu. Il n'aurait pas voulu ça pour toi, pour votre enfant, pour son père adoptif, pour ses frères, pour ses amis. Il n'aurait pas voulu que la famille se tire dans les pattes, à prendre parti les uns contre les autres, céder à la colère et à l'envie de violence...

Je crois que vous avez tous oublier une chose. Je ne suis pas médecin, mais les amnésies rétrogrades sont réversibles pour la plupart. Et moi, c'est là dessus que je vais concentrer mes efforts. Dick n'est pas mort, il est en sommeil, et pour l'instant, c'est un autre qui pilote son corps, mais une vie comme la sienne ne s'oublie pas, c'est impossible. Sa mémoire musculaire, son inconscient, tout ça va refaire surface brusquement à des moments aléatoires, et il faudra que nous soyons TOUS là pour lui !!!

Je ne participerai pas à la destruction de cette famille, je vous la laisse. Je vais ramener Dick Grayson chez lui. Je rejoins Damian sur ce point Babs. Dick ne t'abandonnera pas, il finira par te revenir, il suffit de lui donner du temps, et de lui rappeler, de l'aider à se souvenir d'à quel point il t'aime.

Et... Je vous promets, que Nightwing, aura sa revanche contre le clown. Il est hors de propos que je vous laisse lui accorder cette victoire sur nous, il en a déjà suffisamment eu.

J'ai conscience de ce que je viens de faire, avec le discours que je viens de tenir, ils vont tous me détester, et ce n'est pas mon problème, au contraire, c'est mon moment, le moment où ils vont tous se souvenir que contre un ennemi commun, contre un agresseur, il ne reste plus qu'une seule chose à faire... Faire front commun contre lui. Je m'attends à être renvoyé du manoir, je m'attends à ce qu'ils ne me reconnaissent plus comme de la famille, qu'ils cherchent à se défouler sur moi même peut-être. Je suis prêt à me défendre, mais au moins, j'aurai ramené l'équilibre fragile. Et cela me convient. Peut-être est-ce ça que tu voulais pour moi Bruce ? Que je sois un pion, un atout dans ta main qui servirait dans les coups durs à rappeler à tout le monde que nous luttons main dans la main contre le crime ici, et que rien ne doit jamais se mettre en travers de notre route ? Alors soit. Oh et pour finir...

- Batman était là. J'étais là, j'étais là quand le Joker a tué Dick. C'est moi qui l'ai emmené à bout de bras, et au bord des larmes son corps inanimé à l'hôpital pour qu'il entre au bloc opératoire en priorité absolue. Ce qui signifie aussi que c'est moi qui ai laissé échappé le Joker. Si vous devez vous en prendre à quelqu'un, alors faites-le ! Mais arrêtez avec vos grands airs, et penchez-vous sur ce qui a réellement de l'importance. Pas vous, Pas le Joker... Mais Richard Grayson !

-- ft. batfamily.

Les discours s'enchainent, les uns après les autres, et tu les toises, tous. T'es étonnée de certains, notamment Jason même si tu ne peux que comprendre son point de vue, tu es surprise de Bruce qui semble prêt à te suivre dans ta décision, tu n'es pas certaine de comprendre ce que Damian veux dire, et tu lèves les yeux au ciel quand Tim parle. Mais le pire reste pour toi Luke. Luke, qui, tu pensais, serait le premier à te suivre dans cette décision. Ils sont tous révoltés, tous choqués d'une telle proposition surtout venant de toi Barbara, probablement la plus droite d'entre vous tous. Tu t'étais battu tellement pour obtenir ce respect et cette position à l'époque où tu avais mis le costume pour la première fois. Pourtant, qu'on s'le dise, parmi tous, outre Dick et évidemment Bruce, tu restais celle avec le plus d'expérience. Tu étais le pionier même de cette famille qui avait commencée quand toi tu avais mis le costume.

Bien vite, les larmes laissent place à une colère sans nom. Une colère d'une profondeur telle que tu sens que tu pourrais envoyer ton poing dans un mur. Tu dev iens si calme que s'en est presque inquiétant, parce que tu étais quelqu'un réputée pour contrôler mais montrer tes émotions. Là, rien ne semblait parcourir ton visage. Tu ne regardais personne, mais on voyait bien à cet air qui se dessinait sur ton visage que la colère montait en toi. Seule les larmes qui commençaient à sécher trahissait tes émotions, mais le reste, tu étais de marbre, chose si inhabituelle pour toi Barbara. Tes yeux se redressent sur Tim, lorsqu'il quitte la salle. Tu prends même pas la peine de répondre, d'où peut-il prétendre mieux connaître l'homme que toi même tu connais mieux que quiconque ici ? Tu vis avec lui, vous êtes ensemble depuis vos dix sept ans. Et cette manière qu'ils ont de tous prétendre le connaître mieux que quiconque t'énerves d'autant plus. Tes mains se resserrent sur l'acajou de la table tandis qu'enfin, tes yeux d'ordinaire si clairs sont là recouvert d'un voile encore inconnu. Cet éclat a disparu, là c'est un regard bien plus sombre qui pourrait en faire frissonner plus d'un, quelque chose que personne n'avait jamais eu le luxe de voir, que toi même tu découvrais. Tes ongles s'enfoncent dans la matière tandis que tu te retiens d'exploser. – C'était supposé être moi. Tu finis par dire d'un ton glaciale, tranchant. – Le Joker est venu, et m'a réclamée. La seule raison pour laquelle il s'est retrouvé en tête à tête avec Dick est parce que je n'étais pas là à l'instant T. Et là, tu fermes encore plus tes phalanges que tu te brises un ongle, sauf que la douleur n'est qu'un détail, tu la sens même pas, pas encore. – Comment croyez vous qu'il aurait réagit, si sa femme et son futur enfant avait fini dans ce lit d'hôpital ? Tu demandes simplement d'un ton des plus secs et froids. Vous vous étiez mis d'accord : votre couple passait en priorité, au dessus d'absolument tout et désormais, vous pensiez plus pour vous deux mais pour vous trois. Si il t'était arrivé quoi que ça soit, tu n'aurais peut-être pas survécu et de toute évidence, cet enfant n'aurait même pas vu voir le jour et tu aurais probablement dû donner naissance à un enfant mort avant même de naître. – Si on lui annonçait que le Joker l'avait encore prise pour cible ? Que sa survit relevait d'un miracle ? Et qu'il ne pourra jamais rencontrer son futur enfant car lui même n'aurait pas survécu à une telle agression ? Tu les juges, tous. Et t'es bien triste que Tim ne soit plus là pour recevoir les balles de fusils que tu lances avec tes prunelles. – Comment n'importe lequel d'entre vous réagirait si vous étiez dans ma position ? Ou dans laquelle lui même aurait pû être ? Un silence de plomb suit ta question, ce qui confirme bien ce que tu pensais. – Personne ici, ne connait Richard Grayson mieux que moi-même. Alors je vous interdis, tous, autant que vous êtes, de dire qu'il aurait réagit différemment. Parce que n'importe qui dans ma position réagirait de la même manière. Tu termines.

Pourtant, t'es loin d'avoir finis, et pour preuve, ton attention se reporte sur chacun des membres présents, qui semblent tous boire tes paroles. Mais bien vite, une de tes mains relâche enfin cette table agressé par tes ongles et tu glisses ta main jusqu'à l'arme que Jason venait de déposer. Tu l'attrapes, et tu laisses tes yeux se poser dessus, sous les regards étourdit de tous tandis que telle une scène de cinéma, t'es sous le néon qui t'éclaire particulièrement. Tu observes les finitions, toujours aucune émotion sur le visage. Tu l'observes d'une manière étrange, toujours inconnu pour toi ou les autres. Un regard qui démontre une envie de vengeance, un regard qui prouve que tu es prête à tirer, à appuyer sur sa gâchette. Que son sang gicle sur ta peau de porcelaine orné de taches de rousseurs, qu'il en soit ainsi, ça ne rendra sa mort que plus savoureuse. Bien vite, tu vises, un point invisible sur le mur entre deux têtes. Tu tiens l'arme fermement, et tu observes, tu analyses, tu imagines. Ton doigt n'effleure évidemment pas la gâchette, ça te permets juste de jauger. – Je suis une flic Jason. Tu te contentes de dire, toujours dans cette position parfaite digne d'une tireuse d'élite. – Appuyer sur la détente, c'est ce que je sais faire de mieux. Et c'était véridique. Tu l'avais déjà fait, tu n'avais cependant jamais tué, ni même involontairement et encore moins à bout portant. Puis, il fallait qu'on s'le dise : tous savaient ici que tu avais beau ne pas être la meilleure combattante, tu excellais dans l'art du jeter de batarang. Viser était d'une facilité déconcertante pour toi. Quand tu loupais une cible, c'était volontaire. Si tu décidais de tirer dans la tête du Joker, la probabilité pour que tu rates étaient maigre, voir impossible. En plus de ton cerveau, c'était ça, ton attitude de prédilection. – Bien plus précis que mon arme de service. Tu dis, d'une froideur à faire peur. Tu étais décidé, et personne ne pourrait te faire changer d'avis. Sans faire plus de frasque, tu gardes celle-ci, la glissant à l'arrière de ton jean avant de reporter ton attention sur la fille de ton mari. – Mary, j'apprécie ta prise de position, mais je veux pas que tu prennes part à ça. T'avais la trentaine passé. C'était qu'une gamine. Tu n'allais pas la condamner pour ta cause. – T'as une vie à construire, la bousille pas avec tout ça. Peut-être la première fois que tu disais quelque chose de réellement censé à son égard et surtout, que tu adoptais un ton anormalement doux. Parce que tu devais admettre que t'avais pas toujours été très clémente avec elle, mais encore une fois, c'était une enfant. Tu pouvais pas lui demander ça. Ton attention se reporte finalement sur le fils de Lucius. – Parmi tout ceux qui choisissent leur camps, je pensais que toi, particulièrement tu prendrais le miens. Tu déclares sur le même ton que tu avais avant de t'adresser à Mary, froid, glaçant, tranchant. Tu te redresses totalement enfin, arrêtant de t'appuyer sur la table et tu avances, jusqu'à lui. Position de force, de confrontation. Il te surplombe de quelques centimètres, comme tout le monde ici de toute manière, mais t'es si proche de lui que tu peux sentir son souffle sur ta peau. – Je suis surprise que tu sois arrivé avant moi, après tout, on sait tout les deux que le timing, c'est pas ton truc hm ? Référence ouverte quant au fait qu'il était arrivé trop tard. Tu avais besoin d'un bouc émissaire, de quelqu'un à blâmer et malheureusement pour lui, c'est tombé sur le brun. Regard plein de défit, tu veux lui sauter dessus, le frapper, lui hurler dessus parce qu'il a été là. Il a tout vu. Il est arrivé trop tard. Et tu peux pas t'empêcher de lui en vouloir. – Puisque t'es si bon pour les discours, pourquoi tu prépares pas celui que tu diras à mon fils quand il demandera pourquoi son père veux pas d'lui ? Provocation inutile, mais ça te fait du bien, indirectement et surtout, t'es toujours aussi en colère Barbara. Et avec ces mots, tu enterrais les dernières possibilités d'une amitié entre vous. Du moins, pour l'instant. Depuis que tout était parti en vrille entre vous, il avait été difficile de recoller les morceaux : preuve là, tout de suite.

Tu finis par reculer, tourner sur place, faire les cent pas. – J'ai toujours été là pour vous. Tous. Quand vous aviez besoin d'une épaule sur laquelle pleurer, j'ai été là. Quand vous aviez besoin de conseil, j'ai été là. Et est-ce vous voulez un rappel de qui s'est chargé de tenir la batfamily quand Bruce était introuvable ? Est-ce que vous vous souvenez de qui a porté le masque pendant des mois ? Tu parlais évidemment de Dick, qui avait endossé toute les responsabilités possibles et inimaginables, tellement d'enchaînement, d'évènements. – Sans Dick, cette famille n'existerait même plus. Tu te stoppes, les observant toujours tous, excepté Mary qui pour une fois, ne se prenait pas des éclairs de ta part. – Arrêtez de vous bercer d'illusion, on sait tous que le Joker n'arrêtera jamais. Il trouvera toujours un moyen de s'échapper d'Arkham ou de n'importe quelle autre prison dans laquelle il sera enfermé. Il n'arrêtera pas tant qu'il ne sera pas réduit au silence une bonne fois pour toute. Je ne parle pas de tuer tout les criminels de la ville, je parle de lui, et uniquement de lui. Ca serait le meilleur service qu'on pourrait rendre à cette ville parce que je refuse que mon enfant grandisse dans une ville avec cet individu qui passe son temps à s'échapper ! Pingouin, Scarecrow, tous sont des amateurs ! Et là, ton ton monte. Tu t'énerves, vraiment, une colère qui se manifeste dans ta voix tandis que tu commences à crier sur l'assemblée. – Leurs mouvements sont prévisibles, on sait où ils attaqueront, comment, parce qu'on sait comment ils pensent ! Mais le Joker est imprévisible, et c'est ce qui le rend si dangereux ! On ne sait jamais qui, quand, comment il attaquera parce que spoiler alert : tout n'est qu'une putain de blague pour lui, un stupide show dans lequel il est la vedette et nous sommes ses marionnettes. Alors on attends quoi ? La prochaine tragédie ? Qu'un d'entre nous finissent encore six pieds sous terre ? Qu'il s'en prenne à l'un d'entre vous ? Est-ce que vous savez ce que c'est de vivre avec ce genre de traumatisme ? De vous regardez dans le miroir tout les jours et de voir ces cicatrices qui recouvrent votre corps parce que vous êtes passé par des heures et des heures d'opérations ?! De craindre le moindre mal de dos à cause d'implants ? Mais pire encore, est-ce que vous savez ce que c'est que de craindre de s'endormir car vous savez pertinemment qu'à l'instant où vous fermerez les yeux vous entendrez son rire et revivrez la pire scène de votre existence ? Tu savais que Jason pouvait répondre positivement à tout ça, mais t'étais bien trop occupé pour faire un aparté. – Je crois pas. Personne n'a été autant traumatisé par le clown que Jason et moi, personne ici n'a conscience de ce que c'est que de vivre avec un tel fardeaux sur les épaules. Et comme si c'était pas assez, je dois supporter de voir mon mari me rejeter, et je peux rien dire, parce qu'il ne se souvient juste plus de toute les années qu'on a passé ensemble ! Et là, tu perds totalement les pédales Barbara, au point que tu te retournes et que tu balaies absolument tout ce qu'il y a sur la table. Le plat de cookie tombe au sol et se brise, répandant les pâtisseries partout qui se mélangent désormais avec le verre. Les tasses, verres, tout fini au sol et toi, tu te retrouves à taper sur cette table comme une idiote, comme une timbré. Tu vas jusqu'à hurler, un hurlement profond, qui vient des tripes, qui fait ressortir toute la haine que t'as et sans grande surprise les larmes recommencent à couler sur tes joues tandis que tu souffres d'une manière inexplicable. – Quinze ans de vie commune oubliée, alors qu'il se souvient de Richardson ! Il m'oublie moi alors qu'il se souvient de sa putain de partenaire qu'il n'a sauté que de temps à autre !

Tu sors de nouveau l'arme que Jason t'as donné et tu ouvres le chargeur pour observer le nombre de balle restante. Tu le claque ensuite d'une manière expresse avant de tous les observer, pistolet en main, haine dans le regard, larmes coulant sur tes joues, visage tordu par la douleur. – Si aucun d'entre vous n'a les couilles de le faire, alors je vais m'en charger ! Et je n'ai qu'une seule à dire, vous êtes avec moi ou contre moi, mais n'essayez pas de m'arrêter ! Histoire que si je crève, vous l'ayez sur vos conscience à vie ! Une Barbara qui n'avait jamais été vue auparavant, rongé par la douleur et la tristesse, qui était effrayante tellement la douleur qui se voyait était perçante, et surtout, toi même tu ne te reconnaissais pas. T'étais différente, une roue libre, tu perdais les pédales. Mais tu voulais que le sang du Joker gicle et être débarassée définitivement de cet individu. A vie.

(c) mars.

Comme il s’y attendait, tout le monde, ou presque, avait répondu présent à cette réunion de crise. Dernièrement il n’avait pas été présent pour eux, ils leur avait tourné le dos sans hésitation. Après qu’il ai pris la parole il se murait dans le silence, un air stoïque sur le visage, il ne laissait rien transparaître. Alfred, son vieil ami, était le premier à enchaîner. Ce dernier faisait preuve de bon sens, comme à chaque fois depuis ce jour fatidique, le majordome s'assure toujours d’avoir les bons mots.

Malheureusement si, Alfred. Toute cette histoire était de sa faute, il ne pouvait pas le nier et n’en avait nullement l’intention. Il encaissait sans broncher tout ce qu’il entendait, Damian ouvrait le bal, ce gamin était vraiment doué. Mais comme jusqu’ici il ne bougea pas, il se contentait de le regarder de son air grave. Attendant qu’il termine de parler. Non effectivement il n’avait pas l’intention de tuer le Joker, même si en arrivant il s’en pensait capable.

Damian avait visé juste. Est-ce qu’il allait l’admettre ? Peut-être pas. Mais s’il voulait accompagner Jason, c’était uniquement au cas où ce dernier décide d’agir seul. Fonçant tête baissée, l’un de ses précieux enfants venait de prendre une balle, ce n’était pas le moment d’en enterrer un autre.

Tim parlait à son tour, des paroles pleines de sagesse, ce garçon était intelligent. Il pesait ses mots, d’ailleurs il manquait presque de décrocher un sourire à Bruce. Puis vint le tour de celui que Bruce redoutait dans ce genre de situation. Jason envoyait valser une chaise d’un coup de pied, toujours muré dans son silence il se contentait simplement de la regarder passer reportant son attention sur Jason.

Bruce avait vu juste, l’idée d’aller venger Dick le poussait à bout. Lui qui se sentait abandonné à son sort, une souffrance que Bruce n’avait jamais réussi à dompter. Évidemment qu’il nourrissait de profonds regrets pour ce qui lui était arrivé, tout comme à Barbara et maintenant à Dick. Etait-ce son égo qui parlait ? Qui l’empêchait de dire à Jason à quel point il était désolé ? Alfred l’avait bien compris aussi, il y a plusieurs années de ça.

Ce garçon avait simplement besoin d’aide, se pensant tout puissant Bruce était persuadé de pouvoir la lui apporter, mais il l’a conduit à sa mort. La première partie des paroles de Jason était prévisible à vrai dire, c’était l’attitude qu’on attendait de lui. Mais lorsqu’il pointait Bruce, pour lui expliquer cette promesse faite à l’aide de son sang, ce dernier ne pouvait empêcher une grimace de surprise.

Alors il y est arrivé ? Jason avait réussi à contenir ses démons. Allait-il dire à quel point il était fière de lui ? Non, il ne voulait surtout pas froisser Jason, il y est arrivé seul.

Venait le tour de Luke, Bruce n’avait pas eu énormément d’occasion de travailler avec lui par rapport aux autres. Mais il avait du potentiel, le potentiel pour devenir un pilier important de cette famille. Aux dernières nouvelles il portait le costume de Batman, une bonne chose pour cette ville. Peut-être que Luke allait réussir là où lui avait échoué ? Réunir cette famille. Seulement voilà, il n’avait pas l’intention de raccrocher quoi que ce soit, quoi qu’en pense le “nouveau Batman”, dans un autre contexte il l’aurait simplement mis dehors. Mais, pas cette fois, ils n’avaient pas besoin de ça en plus.

Après avoir écouté tout le monde, Barbara semblait craquer, elle renversa ce qui se trouvait sur la table, réglant ses comptes avec le reste du groupe. Il ne pouvait que comprendre sa peine, c’était une réaction normale. Barbara prenait alors l’arme que Jason venait de poser, elle vérifiait les balles, indiquant au Red Hood qu’elle était policière et qu’elle saurait appuyer sur cette détente.

Il devait intervenir. Dire quelque chose. Il croisait les bras avançant doucement vers Barbara, son visage avait changé. On pouvait voir la compassion, le regret, il venait à son niveau, posant une main sur l’arme qu’elle tenait entre ses mains.

►“Barbara. Pose ça, tu nous a fait venir ici parce que tu attends une réponse de notre part à cette attaque et il y en aura une. Mais pas de cette nature.

Une fois de plus, il s'en est pris à notre famille. Je ne laisserais pas passer. ”

Bruce faisait en sorte d’être très doux, il ne voulait brusquer personne.

► “Je comprends votre énervement. Ce que dit Damian est vrai, il se pourrait que je me berce d’illusion quant à mes capacités à neutraliser le Joker. Mais pour l’instant notre priorité c’est la famille, je sais vous allez sans doute vous demander depuis quand s’en est une pour moi.”

Il se tournait de façon à faire face à tout le monde.

►“Je n’ai pas été le plus présent, que ce soit par le passé ou maintenant. Barbara, tu es notre priorité, Dick l’est également. Nous répondrons à cette attaque, comme nous savons si bien le faire. Je vois dans cette pièce les gens les plus forts que je connaisse, aujourd’hui plus que tout nous devons rester ensembles.

Damian et Luke ont raison. Les problèmes du passé, mes erreurs, nous réglerons tout ça je vous le promet.

Luke ? Tu ne seras plus le seul Batman en ville, mais tu restes un membre de cette famille. Aussi chaotique soit-elle.”

Nuit d'enfer

Batfam

Nightwish avait presque eu envie de vomir quand elle avait entendu Bruce parler de tuer le Joker. Elle savait au fond d'elle, elle avait foi en l'homme qui avait élever son père, mais malgré tout, les mots avait transpercer son coeur.

Elle ne pouvait qu'être reconnaissante envers les autres, Damian pour ses mots à sa belle-mère, des mots qu'elle n'aurait surement pas accepter de la part de Mary. Puis, elle avait été encore plus reconnaissante à tous ceux qui avait osé dire ce qu'elle était trop lâche pour faire. Elle avait eu peur qu'on lui refuse de participer si elle les disaient, et elle ne supporterait pas qu'un autre se retrouve à l'hopital, ou pire, parce qu'une fois encore, elle n'avait pas fait son devoir.

Elle avait offert un hochement de tête en particulier à Jason, car elle se doutait de ce que tous ça devait couter à son oncle. Elle aurait voulu offrir plus, mais elle ne savait pas encore quoi. Mais elle savait qu'elle ne pouvait laissé sa peur d'être méprisé, d'être rejetter et écraser lui dicter sa conduite. Même quand Batman avait décidé de faire solo, elle ne s'était pas laissé intimider.

Elle ne devait pas laissé le deuil lui sapper le peu de courage qu'elle arrivait à avoir. Pour son père, pour l'homme qu'il avait été. Elle ne pouvait pas. Elle avait voulu être une petite lumière, être un brin d'espoir dans leur groupe à tous, parmi ceux qui travaillait la nuit. Elle ne pouvait pas laissé sa lumière s'éteindre.

"Vous avez raison Bruce, vous êtes tous une famille, et c'était une des choses les plus précieuse pour Dick. Il n'aurait pas voulu que l'on perdre notre identité de justicier, nos codes et notre âmes par le meutre. Je... c'est dégoutant ce qui lui arrive, mais même si en ce moment, sa mémoire ne fonctione pas, ça ne veux pas dire que c'est permanant. Je crois que son amour pour vous tous, et surtout pour vous Barbara et Damian, est plus forte que l'amnésie ou quoi que se soit... probablement même la mort. Il vous reviendra, toujours."

Elle aurait voulu qu'il en soit de même pour sa mère, ou même croire à l'illusion qu'elle pourrait s'inclure dans le lot, mais elle savait. Il l'aimait, mais pas comme eux, et pas aussi fort. Elle n'avait pas besoin de lui, alors que Damian si, et son coeur appartenait à Babara. Elle en était heureuse pour lui d'ailleur. Elle voualit s'accorcher à l'espoir que ce serait suffisant. Elle avait Foi que cela le serait.

"Il est important d'empêcher le Joker de nuire, mais si nous tuons, alors nous entrons sur une route qui ne mène qu'à la destruction de nos idéaux et de ce que nous représentons. Nous ne sauvons pas seulement des vies pas le combats, mais aussi par l'inspiration. Parce que les gens croit en ce que nous représentons, plusieurs personnes change de route, ou choisissent de faire le bien au lieu de la facilité."

Ses mots s'accorchèrent dans sa gorges et elle avala, tentant de refouler a nouveau les larmes et la peur. Elle ce força à les regarder tous dans les yeux, à leur laissé voir son espoir, sa naïveté peut-être, mais c'était important pour elle.

"Je suis convaincu que mon père est encore en vie, et qu'il nous reviendra, et en attendant, je crois fermement qu'il faut conserver le cap. Qu'il serait fière de nous, de cette discution, et particulièrement de vous Damian, Jason et Tim. Luke, merci d'être ici aussi. Sans toi, ce ne serait pas pareil. Et Barbara, je sais que tu n'as pas une grande affection pour moi, mais je veux que tu saches que je suis avec toi, et que je suis prêtes à beaucoup de chose pour t'aidé, y compris me faire haïr de toi s'il le faut. On ne peut pas le tuer, pas comme ça, pas par vengence. Ça ne ramènera pas Dick plus vite, ça ne guérira pas ta peine, au contraire. Ce ne sont sans doute que des mots vides pour toi, mais tu es plus forte que tous ça. L'amour qui est en toi est une force bien plus grande que la vengence. Le temps, l'amour et la douceur, seront, je crois, tes mailleurs alliés. Aie confiance, s'il te plait."

Elle la suplia du regard, tenta aussi de lui faire voir sa compassion et son affection. Elle mit de côté sa peur d'être rejeter, elle méritait les sentiments de la jeune femme à son égard. Elle les avait chercher à une époque. Mais là, maintenant, elle espérait vraiment réussir à lui apporter un peu de réconfort.

Elle se força à ne pas se replier sur elle-même, à ne rien montrer d'autre que son espoir, sa compassion et sa détermination. Luke avait raison de dire qu'elle était faible, mais elle ne pouvait pas se le permettre quand on avait besoin d'elle.

Codage par Libella & Care

Sujet: Re: we need to talk. (( ft. batfamily )) Jeu 1 Sep 2022 - 23:40

Bat-FamilleRaisonnement

J'écoutais un à un tous les membres débattre de qui doit ou ne doit pas tuer le joker.

(c'est une blague non ? )

Il est vrai que le signe de la chauve-souris avait été créé par défaut pour la vengeance. Les hormones de femme enceinte lui faisaient monter la moutarde au nez. Je ne voulais pas la juger, il est vrai que j'ai été formée en tant que soldat et sur un champ de bataille c'est ton ennemi ou toi...

Dans un sens moi aussi j'avais tué en portant l'insigne, alors je savais plus que quiconque quel était ce sentiment. Cassandra m'en a voulu longtemps. J'avais cru agir en bien en tuant gueule d'argile du temps des Gotham Knights. Clay avait perdu la tête et était en train de détruire la ville en tuant des innocents et je lui ai mis une balle dans la tête. Il n'y avait pas un soir où je dormais bien et je n'avais que des regrets.

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Même Jason avait juré de ne plus tuer au nom de la famille, alors ce que j'entendis de la bouche de mon cousin frisait le ridicule...après avoir été traité comme une paria par mon cousin pour avoir tuer...

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-Et ça t'apportera quoi après l'avoir tué ?Ça ne ramènera pas les souvenirs de Grayson… dis-je doucement et amèrement.

-C’est donc à toi de faire en sorte qu'il se souvienne… Nous avons tous perdu quelques-uns et il faut conserver les bons souvenirs que nous avons, il faut les conserver même si c'est difficile. A t'entendre tu choisis une solution temporaire. Si tu tues le joker, tu t'arrêteras là? Arkham est bourré de criminels, tu comptes tuer tous les méchants de Gothams qui ont fait du mal a ton mari ? Cette ville n’a pas besoin de plus de meurtriers, mais de protecteurs. Barbara… Je sais plus que d’autres ce que ça fait d'avoir un membre de ta famille qui ne reviendra fort probablement pas comme avant...

Je parlais de ma sœur Elizabeth. Elle avait survécu mais… A quel prix ? Elle est devenue une vraie psychopathe du nom d’Alice et elle tuait gratuitement à son bon plaisir… Alors je savais très bien ce que traversait la rouquine.

Les paroles de Tim et de Damian me surprirent. Elles étaient pleines de sagesse. Le gremlin avait mûri avec le temps, il était moins impulsif. Il avait été formé pour être un assassin mais avec l'entraînement de son père, ce petit était devenu un vrai Robin.

-Babs, tu es plus forte que cela, ce n'est pas à toi d'endosser le rôle du juge et du bourreau. Quand le Joker t’as tiré dessus et que tu avais perdu tes jambes, qu'as-tu fait ? Tu as tout fait pour retrouver l'usage des tes membres… ET BIEN FAIT LA MÊME CHOSE AVEC DICK! Ne tue pas en son nom, si la mémoire lui revenait au fils des années, tu crois que c’est ce qu'il aurait voulu ? L'important c'est qu'il soit en vie et que la vie qui grandit en toi ne soit pas gâchée en vain par la vengeance... Être dans cette famille n'est pas d'inculquer le meurtre comme raison, mais de protéger ceux dans le besoin et qui ne peuvent se protéger par eux même… Tuer le Joker, c'est abandonner tout ce que Grayson et toi avez bâti et je sais que tu n'es pas comme ca...

Le soldat en moi aurait descendu le Joker sans hésitation après tout le mal qu’il a fait. Mais en portant l'emblème de la Bat-familly je renonce au meurtre gratuit. Je regardais mon cousin Bruce en le fusillant du regard. Juste qu'il ai pensé à l'idée de zigouiller ce taré me fâcha.

“Servir et protéger” c’est ce qui est écrit sur ta plaque de policière. C'est ça que tu devrais retenir. Vas-y, détestes-moi ou tous les autres comme tu veux… Mais ce qui est fait est fait… Tu te feras plus de mal que de bien. Et pour le bien de ton enfant et de ton mari, tu dois être là en tant que femme et mère, pas en tant que meurtriere. dis-je sèchement.

Je n'étais certes pas sa mère mais j'espérais au moins un peu raisonner la rouquine. Cette situation me déchirait le cœur, mais il fallait que Babs revienne à la raison et reste forte. Je me tournais vers Mary et mis la main sur son épaule.

-Ce qui est arrivé à ton père n'est pas de ta faute, et rien n'aurait pu prédire ce qu'il lui arriverait. Mais je suis d'accord avec Luke. Plutôt que de parler d'enlever une vie, pourquoi ne pas parler de ce que l'on pourrait faire pour Richard ? Dit-je en regardant doucement chacune des personne présente.

Sujet: Re: we need to talk. (( ft. batfamily )) Ven 2 Sep 2022 - 20:17

We need to talk.BatFamily

Murder lives forever and so does war It's survival of the fittest, rich against the poor At the end of the day it's a human trait Hidden deep down inside of our DNA (Marina And The Diamonds → Savages) •••L'héritier avait parlé et agis en fonction d'une hypothèse. En raison de cette hypothèse, il avait pris le parti de neutraliser son père dans la discussion et avait envoyé un message rapide avec son téléphone à Stéphanie afin qu'elle prenne contact avec Tim. Il se pensait parfois très intelligent. Du moins, plus matur qu'à ses débuts. Pourtant, il s'était trompé. Si tous avaient joué leur partition comme il s'y attendait, Jason l'avait surpris. Bien sûr Drake était resté fidèle à lui-même avec une morale qui irait endormir un prêtre. Ce dernier se présentait comme si vertueux que cela en était à vomir. Néanmoins, il avait un mérite que même dans sa mauvaise foi, il était obligé de lui accorder. Alors que tous pensaient que la discussion était en faveur de Barbara, il avait été le seul à prendre clairement position. Le seul jusqu'à son aîné chez les Robin. Celui qui avait le plus de comptes à régler avec le Clown, celui qui l'avait déjà tué, celui qui avait fait tout perdre à l'ancien partenaire de Batman était désormais contre. Quel retournement de situation. Cela aurait pu rassurer l'héritier, si Luke n'était pas aussi intervenu. Non, il était malhonnête, Luke avait empiré la situation, mais il n'était en rien responsable. Au contraire, il faisait usage de ses talents d'orateur comme peu étaient capable. Un long discours qu'ils écoutaient tous bien sagement, il était même étonnant que Barbara écoute autant d'avis différent du sien sans tous leur tirer dessus. Donner un pistolet chargé à une personne en deuil et hystérique... Génial le plan Red Hood. Bref, la principale information dans ce discours était que Luke Fox était le Batman qui était venu le déranger l'autre nuit. Damian se contenta de hausser un sourcil dans sa direction. Impossible de faire quoi que ce soit de cette information en l'instant. Ce n'était pas encore l'heure. Quand il était plus jeune, il lui aurait sans doute sauté à la gorge pour l'outrage, mais ce n'était pas ça qui allait pacifier la conversation.

Si l'héritier considérait que la situation s'était dégradée, c'était pour une simple raison. Barbara était désormais seule et sans soutien. Or, quand on acculait quelqu'un... La seule chose qui se passait, c'était qu'elle se radicalisait. Au lieu de chercher à jouer le jeu pour la protéger d'elle-même, ils s'attendaient à de la noblesse de sa part. Certes, elle faisait partie des plus nobles de cette famille, mais cette famille n'avait jamais été reconnue pour sa noblesse d'âme, ce n'était donc pas une garantie vraiment fiable. Bingo. Barbara crisa donnant information sur information visant à déstabiliser les interlocuteurs. Visiblement l'idée de voir elle et son enfant tué n'avait pas gêné le moins du monde ceux qui cherchaient à la temporiser. Son père faisait le dos rond. Ce n'était pas une mauvaise chose, mais ce ne serait pas suffisant. De son côté, Care fit l'erreur qu'il ne fallait pas faire. Penser à la place de Dick. Les morts et les amnésiques n'avaient pas trop leur mot à dire, c'était bien pour ça qu'on voulait les venger. Batwoman, quant à elle, fit une Tim. Ils ne comprenaient pas. Comment le pourraient-ils ? Ils ne savaient pas ce qu'était la soif de sang. Son père savait, pas les deux autres. Or, si l'homme chauve-souris avait un grand talent pour s'éloigner de ses sentiments, ceux de son entourage n'étaient pas aussi abîmés émotionnellement que lui pour réussir une telle prouesse. « Alors quoi ? Elle oublie sa vengeance ? » Ces mots avaient été dits d'un ton neutre visant à attirer l'attention de tous. Poussant un léger soupir, le jeune homme voyait petit à petit différents plans se montrer dans sa tête. « Si Helena, la fille de père et Kyle, avait été tuée, je pense que nous aurions une discussion différente. Si Brown venait à se faire tuer ou à ne subir que la moitié que ce qu'a subit Grayson-Gordon, je pense que le petit prodige tiendrait un autre discours. Si la princesse Fox venait à se faire tuer, je doute que notre grand orateur ne parvienne à trouver des mots aussi encourageant lors de son enterrement. Il en va de même pour toi, Kane, si ton père venait à se faire massacrer à coup de pied-de-biche et que le bâtiment explosait sous tes yeux, je doute aussi que les premiers mots qui te viennent à l'esprit soit Protéger et Servir. Quant à toi Nightwish, je sais que rien ne te ferait vriller. Néanmoins, si Grayson-Gordon et son enfant venait à périr, ton père tiendrait un discours différent de celui que tu tiens. » Tous avaient été cités, tous sauf un. « Après, Todd... C'est une autre histoire. Il a eu la chance de déjà le tuer, accomplir sa vengeance. Il est normal qu'il réclame l'exclusivité. Maintenant qu'il est passé à autre chose après l'avoir envoyé six pieds sous terre, il n'est plus trop concerné par les histoires de vengeances. »

Tout d'abord, il fallait faire croire à Barbara qu'elle avait un allié. Ce discours déconstruisait, partiellement, la crédibilité de chaque intervention. Cela forçait donc sa belle-sœur à acquiescer au début. Une fois qu'une chose était bien partie... « Ceci étant dit, Grayson-Gordon, cette famille se liguera contre toi, préférant un criminel en liberté ponctuelle plutôt que de laisser une victime s'assurer que la peine soit définitive. » Marquant une petite pause, son regard se plongea désormais dans celui de Barbara. « Or, si Fox doit préparer son discours à ton enfant sur pourquoi il POURRAIT grandir sans père, je n'ai aucune envie d'expliquer à ma nièce pourquoi elle doit grandir sans sa mère qui est derrière les barreaux. » Sa nièce... Ce descriptif perturbé l'héritier qui n'aimait pas reconnaître les liens de cette famille affective. Pourtant, il était obligé de neutraliser le désir de vengeance de Barbara. Pas de l'annihiler, juste de le désarmer. Si son unique but était la sécurité de sa progéniture, elle devait bien comprendre que sa solution de tuer elle-même le Joker n'était pas la bonne. Ses prochaines paroles étaient finalement les plus importantes, il devait les choisir avec soin. « Neutralisons le Joker. S'il venait à finir de nouveau à Arkham et si ta vie n'a plus d'importance tu pourrais la gâcher en t'assurant qu'il ne sorte plus jamais d'Arkham. Car tu n'es pas qu'une future mère, tu n'es pas que Batgirl. Tu es aussi Orale. Si on ajoute à tes talents, le génie de Drake en informatique, surtout quand il est accompagné de Brown, l’ingénierie remarquable de Fox, les capacités d'adaptation de père, la force pure de Todd, la résilience de Kane et les capacités de Nightwish à limiter les dégâts collatéraux... Tout ça permettrait de mettre hors d'état de nuire définitivement Joker sans que tu ne sois seule. Tout ça permettrait que tu le neutralises sans que ce que tu cherches à protéger ne te soit arraché par ceux dont tu n'obtiendrais pas l'absolution si tu venais à pécher. » Bien sûr, son rôle à lui serait de s'assurer d'une manière ou d'une autre que Barbara n'arrive jamais à ce stage. « Jamais tu ne dois appuyer sur la détente. » Malgré ce discours, il ne la désarmait pas, il laissait à quelqu'un d'autre ce plaisir. Son rôle était juste de veiller sur ce qu'avait laissé Dick derrière lui.

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Sujet: Re: we need to talk. (( ft. batfamily )) Sam 10 Sep 2022 - 16:24

We need to talk

Après avoir fait effectivement donné ma position à Barbara, et expliqué là où je me situerai si elle maintenait sa position. Elle répond plus ou moins à chacun d'entre nous en repartant dans son plaidoyer pour le meurtre du Joker. Et quand elle arrive à mon tour... Rien de bien surprenant, je m'en prends plein la gueule. Ce n'est pas tout à fait illégitime, je ne l'ai effectivement pas sauvé, mais elle se trompe sur un point cependant.

- Ce n'était pas une question de timing Barbara, je le tenais entre mes mains, parce que j'étais sur place à mon poste, et j'ai pu intervenir immédiatement dés que je l'ai vu. J'avais la possibilité de l'arrêter, mais il m'a dupé en menaçant de faire exploser le GCPD, j'ai perdu mon emprise une seconde, et il a tiré... Personne n'aurait rien pu faire Barbara. On aurait tous hésité. Mais dans tes reproches, il y a une chose que tu as l'air d'occulter. Richard, peu importe le nom qu'il souhaite se donner, a toujours son cœur qui bat. C'est tout ce qui compte... Non ?

Dans ma tête, cette question est évidemment rhétorique, mais j'ai la furieuse impression qu'elle ne l'est plus dés qu'elle arrive jusqu'à ses oreilles, ce qui me fait m'interroger sur sa capacité à rester "intelligente" au delà de ses hormones et de son chagrin, que je devine incalculable.

Cette partie de son discours m'embête, ainsi que le reste d'ailleurs, à croire quand on l'entend...

- J'ai le sentiment que tu traverses à une vitesse incroyable les étapes du deuil. Alors qu'il n'est pourtant pas mort.

Chacune ses phrases peut être lue comme une étape franchie vers la suivante, on dirait presque qu'elle voudrait, qu'elle préfèrerait qu'il soit mort et enterré, pourquoi ? Parce qu'il n'y aurait plus la souffrance de le voir déambuler sans la reconnaître ? Qu'il refuserait de reprendre là où son alter ego s'est arrêté ? Parce qu'il n'y aurait plus l'espoir vainc de le retrouver un jour ? Non... Je refuse de croire ça.
Par la suite, chacun y va de sa contribution à tenter de la raisonner, encore une fois, c'est une cause perdue, elle ne veut pas entendre raison, elle veut qu'on la suive, elle veut trouver un sens à ce qui lui arrive et finalement, tout ce qu'elle recherche... C'est reprendre le contrôle sur une atrocité qui lui a été infligée, et la laissant sur le banc de touche, en simple spectatrice de sa propre vie, ce qui est insoutenable, j'en conviens. Mais ce n'est pas une raison pour cracher sur toutes ces années de suivi du code d'honneur des chauve-souris.

Nous avons même un Bruce qui avait laissé entendre qu'il la suivrait, pour finalement retourner sa veste et se rajouter au groupe se dressant contre elle, finalement, si on tient les comptes en entendant le point de vue de chacun, personne ne va se résoudre à la bassesse d'une exécution sommaire, voila qui me rassure un peu. Est-ce que c'est le fait que je leur ai fait remarquer qu'ils étaient désunis et donc au plus faible de leur potentiel ? J'en doute, j'imagine que cela a été entendu, mais que ça n'ai pas touché la rousse, qui n'a pas envie d'entendre des paroles logiques, rationnelles et raisonnables, elle est dans l'émotion, et est imperméable à la lucidité et la clairvoyance. Je ne lui reproche pas, enfin... Pas plus que ça.

Je suis finalement rejoint par Kate qui préfère accorder son attention à Dick, plutôt qu'au Joker, ce que je crois être la "bonne" chose à faire. Si on se focalise sur notre ennemi, nous resteront sur des divergences et des conflits, nous nous retrouverons peut-être en chemin, mais sur la voie de la violence, ce qui achèvera définitivement de nous séparer, j'en suis persuadé.

Maryanna, la fille de Dick, intervient aussi pour chanter les louanges de l'amour, ce qui est assez mignon, et est probablement juste au fond, mais je doute très sérieusement que cela aide à apaiser Barbara, elle est en quête de déchainement, totalement rongée par la haine, qu'elle souhaite extérioriser de la façon la plus radicale possible, elle n'arrivera pas à assimiler convenablement ces paroles, bien qu'elle mériteraient d'être entendues.

Et pour finir Damian, qui n'en finit pas de rester le plus flou et générique pour ne pas s'impliquer et devenir une cible. Il aura pensé à parler de chacun d'entre nous, mais pas de lui-même. Je ne crois pas qu'il ai dit "JE" une seule fois. Il parle de la famille, des hypothétiques futurs suivant chaque choix que la policière ferait. Ce n'est pas dénué d'une certaine pertinence, c'est extrêmement stratégique, évincer toutes les réponses et réflexions possibles pour ne laisser comme seule décision abordable, que celle qui l'arrange. Je sais reconnaître un talent lorsque je le vois, malgré tout...

Non, je ne vais rien ajouter, puisque dire quoi que ce soit serait jeter de l'huile sur le feu, et ça ne présenterait pas grand intérêt, je vais opter pour une approche frontale uniquement portée sur la "veuve" armée d'un pistolet beaucoup trop chargé pour une banale réunion de famille.

Je rebondis donc sur la dernière réplique cinglante de Batgirl, et je lui mets les points sur les i. Bruce a eu beau faire l'effort de m'accepter officiellement, ce qui n'avait jamais été fait par lui, au sein de cette famille dysfonctionnelle, je pense que le moment est mal choisit pour ça, surtout pas quand je suis en plein pour lui prendre sa place.

- Je ne serai ni avec, ni contre toi Barbara. Il y a ici même déjà beaucoup de personnes déjà largement qualifiées et nombreuses pour te mettre à terre et t'enfermer dans une pièce capitonnée jusqu'à ce que tu abandonnes définitivement tes pulsions meurtrières, et en moins de temps qu'il en faut pour le dire. Moi, je serai avec Richard. Je ne le lâcherai pas, peu importe le temps et les méthodes que ça demandera. J'irai le chercher, et il reviendra. Il ne saurait en être autrement.

Je commence à me diriger vers une sortie de la pièce, de l'autre coté que la porte qu'a emprunté Tim Drake. Puis, avant de passer la porte, je m'arrête, car j'ai oublié de dire une chose fondamentale.

- Je vais aller préparer mon discours pour votre enfant encore à naître, afin d'effectivement lui expliquer pourquoi il POURRAIT bien grandir seul avec sa mère, tout comme l'a fait remarquer Damian. Puisque je ne suis bon qu'à parler... N'est-ce pas Babs ? Et je vais préparer aussi en prime, un second discours, juste au cas où, en lui expliquant pourquoi, il risque de devoir grandir seul, mais avec son père cette fois.

Et plutôt que de me défiler, je vais m'adosser à cette même porte, préférant rester ici dans un optimisme que je me découvre, de voir Barbara changer d'avis après nous avoir tous entendu nous serrer les coudes pour la sauver de son désespoir avec des paroles pleines de bon-sens.

- Dick rentrera à la maison. Sois en sûre. Que ce soit demain, ou dans plusieurs semaines. A toi de choisir ce que tu veux qu'il retrouve quand il reviendra ici.

C'est le dernier argument que je peux lui offrir, ne pas lui interdire quoi que ce soit, ne pas m'opposer à elle, ne pas la valider non plus, juste, lui faire savoir que chaque chose a son lot de conséquences, et lui faire se poser la question de : Est-elle prête à en assumer l'intégralité si les paramètres venaient à évoluer d'une façon qu'elle n'a pas envisagé parce qu'elle était aveugle aux heureux dénouements potentiels qui se présentent parfois sans raison ?

Sujet: Re: we need to talk. (( ft. batfamily ))

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