To be idle requires a strong sense of personal identity. [PV Luke Fox]
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Sujet: To be idle requires a strong sense of personal identity. [PV Luke Fox] Dim 28 Aoû 2022 - 19:08
Type de RP : Normal
Date du RP : 04/08/2018
Participants: Damian Wayne & Luke Fox
Trigger warning: Aucun
Résumé: à venir
To be idle requires a strong sense of personal identity.Luke Fox There's gotta be another way out I've been stuck in a cage with my doubt I've tried forever getting out on my own (Ashes Remain → On my Own) •••La nuit était tombée sur Gotham et sa périphérie. Pourtant, même de nuit, on pouvait voir les nuages au-dessus de manoir. À croire que même quand il devait faire nuit le ciel ne savait être autre chose que gris. Symbolique ? Damian n'était pas assez idiot pour y croire. Les périodes de fortes chaleurs étaient propices à la formation de grands orages ce qui permettrait de rafraîchir la ville une fois qu'il aurait explosé. Pour le moment, seul le vent se faisait entendre. C'était un bruit réconfortant pour l’adolescent qui était dans sa chambre, à l'étage. Les branches qui craquelaient sous les courants, les feuilles qui s'envolaient et surtout ce même vent qui se fracassait contre sa fenêtre bien fermée... Tout cela avait le don d'apporter un confort bien plus important que le lit sur lequel il était. Prenant de nouveau un biscuit dans le paquet juste à côté de lui, il comptait les calories qu'il devait prendre afin de prendre un peu plus en masse. En un an, il avait réussi à développer un peu plus sa masse musculaire. Il était loin d'égaler Jason, mais il quittait peu à peu la maigreur de Drake pour rejoindre l'athlétisme de Grayson. En tout point de vue, Damian était désormais un jeune adulte normal. Dans sa chambre, il n'y avait plus d'arme apparente, il y avait des mangas empilés sur le coin de son bureau. Surtout des Shojo, des romances pour adolescentes que c'était surpris à apprécier le garçon. C'était un secret inavouable. Même Pennyworth, quand il devait faire le ménage, ne pouvait mettre la main dessus, tant ils étaient bien rangés. C'était du moins ce que le jeune homme se racontait, niant une réalité évidente : si le manoir était au nom de Wayne, tout le monde savait que seul Alfred connaissait ce lieu dans ses moindres recoins.
De plus, l'héritier Wayne ne portait pas son pyjama de presque tous les soirs. En d'autres termes, comme depuis un an, il ne portait pas son costume de Robin sous son pyjama civil. Il devait sans doute prendre la poussière dans la Batcave. En tout point, il était devenu normal, à un détail près. Là où les jeunes hommes de son jeune âge regarderaient des séries, des anime ou encore des documentaires sur la reproduction avec mise en pratique du stimuli en solitaire, l'écran de l'ordinateur portable du garçon, installé sur ses jambes en tailleur, ne montrait aucune partie de corps humain dénudé. Non. En revanche, on pouvait voir deux fétichistes. Un qui aimait sans doute un peu trop les chauves-souris. Et l'autre qui aimait un peu trop les tenues moulantes. C'était une très vieille vidéo. Elle n'était disponible que sur un réseau, celui de la BatCave. Damian était comme absorbé par son écran, il regardait chaque détail. Très mauvais spectateur, il ne laissait pas l'action se dérouler de manière fluide. Il mettait toujours sur pause revenait en arrière, prenait des notes. Seule sa main gauche était un peu distraite par les caresses qu'il faisait à la tête de son chien, Titus. « Tu vois Titus... Il est là le problème. » Il pointait du doigt Batman qui combattait quelques mafieux. Ce n'était pas leur force brute leur principal point fort, mais davantage leur nombre. Heureusement, il n'était pas seul, on pouvait voir à ses côtés Robin. Non pas le Robin que lui-même avait incarné, mais bien celui de son grand-frère spirituel et de cœur, Dick Grayson. « Père se bat sans fioriture, contrairement à Grayson. Il ne pare pas tous les coups. Il en encaisse d'ailleurs la plupart dans ce passage. Grayson lui arrive à tous les esquiver... De ce fait, Père arrive à frapper plus souvent et surtout inspire la crainte à ses ennemis, car il semble invincible. Là où Grayson ne fait que les irriter et les pousses à l'erreur. Todd était comme ça aussi à ses débuts. » Il poussa un léger soupir avant de revenir en arrière dans la vidéo. Il zooma sur l'armure de Batman. Une fois le film relancé, il vit le poing du criminel devenir rouge sang après impact. Ce n'était pas le sang de Bruce, mais bien les poings du criminel qui commençaient à lâcher. « J'ai trop voulu imiter son style, mais jamais mon équipement n'avait été renforcé. Je comprends mieux pourquoi Grayson m'a appris à esquiver... Je n'ai tout simplement pas la carrure de Batman, je ne peux donc pas avoir son style de combat. »
Le jeune homme s'allongea sur le lit et son chien vint se blottir contre lui. Cette phrase pouvait avoir tant de sens qu'il n'était lui-même plus sûr de ce qu'il voulait dire. Il avait analysé bien d'autres combats. Cela faisait longtemps qu'il avait compris qu'il n'était pas adapté au style de combat qu'il avait cherché à copier. Néanmoins, il essayait désormais de comprendre chacune des raisons de son échec. Il essayait de comprendre quel serait le style le plus adapté pour lui. Il en était venu à regarder des enregistrements de Todd, Drake, Gordon ou encore Brown. Pour Stéphanie, il n'avait regardé que les cinq premières minutes d'un enregistrement avant de l'éteindre. Définitivement, le style chaotique de Spoiler n'était pas approprié. En revanche, Jason avait un grand talent pour le maniement de différentes armes, ce qui correspondait aussi au style de Damian. On pouvait compléter avec Barbara qui était l'experte de tous les gadgets possibles d'avoir dans une simple ceinture... Enfin, Tim avait le mérite d'avoir une grande intelligence de combat et de pallier son manque de force physique par l'utilisation d'un bâton. Son arme compensait son manque de force de frappe et son intelligence lui permettait de toujours tenir l'ennemi à la distance dont il avait besoin. Chacun avait un bout qui lui manquait pour devenir le justicier qu'il devait être. Absorbé par ses pensées, au point qu'il n'en entendait plus le vent, il continua de se lamenter auprès de son chien. C'était sans doute le seul être vivant à qui le Wayne se confiait à cœur ouvert sans gêne. « Grayson est le leader né... Todd est le combattant... Drake est le détective... Qu'est-ce que je suis moi ? » Il s'était toujours dit qu'il était l'héritier de sang, mais ce n'était pas une qualité d'un justicier. Il était l'assassin aussi. Néanmoins, en quoi cela faisait de lui un justicier ? Tous les Robins avaient trouvé leur propre identité, de Dick à Tim en passant par Stéphanie et Jason. Même Luke Fox avait finit par s'affranchir du style de Batman en trouvant son propre style, celui de Batwing. Néanmoins, une autre question taraudait Damian. Si un jour, il trouvait lui aussi quelle était son identité, serait-il toujours Robin ? 2981 12289 0
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Sujet: Re: To be idle requires a strong sense of personal identity. [PV Luke Fox] Dim 28 Aoû 2022 - 23:37
To be idle requires a strong sense of personal identity
- Tu es Damian Wayne. Tu es tout simplement toi.
Mon entrée est théâtrale, comme son père l'a toujours fait, il ne me croira pas si je n'agis pas précisément comme lui. Il est un parfait entrainement pour savoir si je suis capable de m'approprier le rôle du Justicier, et de l'homme derrière le masque à la fois. Je l'ai longuement observé à travers la fenêtre de sa chambre, j'ai bien cru qu'il m'avait repéré d'ailleurs, car j'ai sous-estimé le poids de l'armure, et ai fait craquer de nombreuses branches dans les arbres voisins du manoir, là où était mon poste d'observation. Je suis resté là, immobile, me faisant passer pour le vent, et ayant soigneusement choisi un coin d'ombre entre les feuillages, afin d'être invisible ou presque. J'aurai cependant cru que ça n'aurait pas suffit. Il m'a semblé que depuis l'année dernière, et son lavage de cerveau par la cour des Hiboux, Damian avait plus ou moins laissé tombé le masque de Robin. C'était devenu un fardeau pour lui, une source de honte. Ce que je peux comprendre... Je suppose... J'ai moi aussi traversé cette dure épreuve, mais je n'avais pas ce sentiment de solitude qui m'envahissait, se fût donc plus facile de sortir la tête de l'eau.
Ses sens sont atrophiés, si j'avais tenté de le surprendre il y a un an, j'aurai été repéré il y a plus d'une heure. Il m'aurait repéré dans l'arbre, il m'aurait repéré quand je suis monté sur le toit, il m'aurait repéré quand j'ai désamorcé la sécurité de Bruce pour entrer par effraction sous la trappe cachée derrière la cheminée, il m'aurait repéré lorsque je suis descendu le long du conduit, il m'aurait repéré lorsque je me trouvais dans la chambre, le sas, et que j'ai de nouveau paralysé le système de reconnaissance vocale, il m'aurait repéré quand j'ai maraudé dans les couloirs, il m'aurait repéré lorsque j'ai ouvert la porte de sa chambre... Son chien cependant, lui, m'a senti arrivé, il a essayé de le prévenir qu'un individu familier était entré, mais il était trop concentré sur son ordinateur pour comprendre que ce n'était pas une demande de caresse... Il reste là, dépravé, démotivé, à repasser en boucle des enregistrements de ses coéquipiers, en se demandant ce qu'il lui manque pour être aussi bon ou meilleur qu'eux... Damian, si seulement tu savais... Tu n'as que 17 ans, j'en ai 31, et ce que tu traverses, moi je l'ai vécu il y a 15 mois... Tu es tellement en avance... Tu es tellement prometteur... Mais moi... Je suis devenu le meilleur, plutôt que de me laisser abattre. Et je suis venu pour t'offrir ça ! La gniaque !
- Tout le monde fait des erreurs Damian. Tout le monde sans exception. Moi le premier. J'ai été vaincu, à de multiples reprises. Et pourtant, je suis toujours là. Parce que les hommes comme toi et moi, n'ont pas le droit de rester à terre. Ils n'ont qu'une seule option lorsqu'ils chutent, ils doivent se relever et gagner. La cour des Hiboux t'as retourné contre les tiens, qu'à cela ne tienne... Détruis la cour des Hiboux !
Je ne sais pas où je vais avec mon laïus, puisque je suis moi-même incapable de les traquer et de leur faire payer ce qu'ils nous ont fait, alors que cela fait un an que je les piste sans relâche, de loin, et que tout ce que j'ai pu obtenir, c'est que la source de leur pouvoir se tient ici, et que c'est donc à Gotham qu'il faut faucher les têtes pour faire tomber l'organisation. Mais je ne me démonte pas, et procède à la suite de mon discours en m'approchant de son lit, là où il se morfond dans sa létargie.
- Tu es le fils de Batman et de la Reine de la Ligue des Ombres, mais ça ne t'oblige pas forcément à devenir l'un, ou l'autre. Tu as le droit d'être toi, et de faire ce que tu désires avec ton héritage. Tes prédispositions sont exceptionnelles, beaucoup de tes frères et sœurs rêveraient d'avoir le dixième de ton bagage et de ton potentiel. Tu les insultes en ne l'exploitant pas. Mais... Ce que tu dois entendre Damian, c'est que personne ne peut faire ce choix impossible à ta place. Je vais peut-être t'apprendre quelque chose ce soir, mais aspirer à devenir quelqu'un d'autre, est une maigre ambition qui te mènera irrévocablement à une incroyable déception. Deviens toi-même ! Le chemin sera semé d'embuches, il te paraîtra impossible. Mais au final, c'est la seule route qui guidera tes pas vers ton avenir et vers ton destin.
J'ai l'impression de me faire la morale à moi-même, "Ne pas vouloir devenir quelqu'un d'autre"... Amusant, s'il découvre que je ne suis pas son père, il pourra me rétorquer de suivre mes propres conseils. Ce à quoi je pourrai lui répondre que je ne cherche pas à être Bruce, je suis devenu Batman, parce que je me suis senti les épaules de porter le message, de porter les idées, et d'obtenir de meilleurs résultats. J'ai fait l'erreur moi aussi durant de trop nombreuses années, et j'ai compris là où était mon erreur. Je l'ai corrigé, et maintenant, je reprends le flambeau de l'homme que j'admire le plus sur cette terre, non pas en me faisant passer pour lui, non pas en voulant l'imiter, mais en devenant son utopie de guerrier. Il faut que ce petit ouvre les yeux, il est diablement intelligent, mais on ne peut profiter de son intelligence que lorsque notre vision est limpide, là, il est aveuglé par sa culpabilité. Je dois l'aider à réaliser qu'il se trompe de tourment, avant qu'il n'abandonne définitivement d'apporter sa pierre à l'édifice.
- Debout Robin !
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Sujet: Re: To be idle requires a strong sense of personal identity. [PV Luke Fox] Lun 29 Aoû 2022 - 2:09
To be idle requires a strong sense of personal identity.Luke Fox There's gotta be another way out I've been stuck in a cage with my doubt I've tried forever getting out on my own (Ashes Remain → On my Own) •••Les mots de l'intrus firent sursauter Damian. Certes, ce n'était pas une réaction aussi exagérée que dans les films, c'était presque discret, ce léger mouvement que son corps tout entier eux. Mais toute personne observatrice aurait remarqué ses mouvements et surtout celui de son lit qui réagissait à ses mouvements. En tous cas, Titus l'avait remarqué et commença à aboyer. Le garçon n'eut pour seule réaction que de passer sa main sur son museau pour le faire taire. Sa sœur dormait et il ne voulait pas la réveiller. Si Helena venait à faire un nouveau caprice, il n'était pas sûr que Kyle sache s'en remettre. Bien sûr, l'instinct de l'ancien héritier de la Ligue lui avait dit de prendre une arme. Ce n'était pas le fait que c'était la voix de son père qui l'empêchait de prendre une arme pour le menacer. En réalité, cela aurait même eu l'effet inverse. Il avait osé abandonner, encore une fois. Non pas l'abandonner lui, mais abandonner sa sœur qui venait de naître. Elle ne méritait pas d'avoir la sœur que lui réservait l'homme chauve-souris. Après tout, si lui avait été un enfant-soldat, cela n'était que de la responsabilité que de sa mère et de la Ligue. Bruce n'était pas devin, même si ça lui coûtait de l'admettre. En revanche, son absence pour cette nouvelle famille qu'il avait choisie en toute connaissance de cause... Cela Damian ne pouvait pas le pardonner. Pourtant, il ne bougea pas, il se contenta de regarder d'un air passablement hostile le Batman qui se trouvait devant lui. Qu'avait-il à gagner à menacer Batman d'une arme ? Il n'était pas en mesure de gagner. Autant s'épargner, à lui, comme à son père, la crise existentielle de l'héritier insatisfait de l'attention qu'il donnait à sa famille. De plus, s'il était venu pour autre chose que discuter, il n'aurait même pas pris la peine de parler. De fait, par le rapport de force, l'ancien Robin était contraint de faire une chose dont il n'avait pas l'habitude : se taire et écouter.
Alors qu'il observait le Batman, il remarqua un léger détail qui attira son attention. Le masque intégral était nouveau. Rien de bien dérangeant en soi. Batman avait changé de costume plus d'une fois. Bien sûr, il avait souvent laissé son menton apparaître, mais... Peut-être que ses derniers combats l'avaient convaincu de protéger sa mâchoire ? Après tout, Bruce Wayne n'était plus tout jeune. Néanmoins, ce détail attira l'attention de Damian qui l'observa pendant quelques secondes. Rien de ce que faisait son père n'était inutile. Pour cette raison, il savait qu'il allait avoir le droit à une directive courte et précise de ce qu'il devait faire. Ah... Non ? Il commençait par un discours sur les erreurs. Pourquoi pas... Pennyworth avait dû lui tirer les oreilles. Il parlait de se relever, mais quelque chose ne collait pas. Le visage de l'adolescent était pensif. Son père avait toujours voulu l'éloigner du costume de Robin. Très bien, le côté très affectif de son père, il l'avait vu parfois. Par exemple avant son rendez-vous avec Emiko, son père l'avait encouragé et plus d'une fois, il avait posé sa main sur son épaule d'un air paternaliste. Là, il ne le faisait pas, sans doute, car Bruce était le meilleur détective au monde et il était évident de l'hostilité du fils à l'encontre du père. Néanmoins, si lui pouvait évoluer en un an, son père le pouvait aussi. Le contraire serait étrange. La paranoïa était une mauvaise habitude dont il essayait de s'extirper. L'héritier Wayne devait essayer de donner une chance aux gens qui l'entouraient. La solitude de Batman n'était pas la seule façon de faire. En revanche, malgré toute la bonne volonté du monde, cette dernière phrase ne passa pas, faisant froncer les sourcils au jeune homme. Détruit la cour des Hiboux. La justice, pas la vengeance. Ces deux phrases étaient diamétralement opposées. Bien sûr, le chef de famille avait déjà été un vengeur, plus d'une fois. Cependant, il avait toujours essayé de cacher cette partie-là à ses protégés. Les rares fois où il n'avait pu contrôler ses émotions, jamais il n'avait proposé à un de ses acolytes de faire les choses à sa place. Bruce Wayne était un homme d'action. Il n'incitait pas par les discours. Il incitait par les actes.
La seule conclusion qu'il en tirait était que le Batman en face de lui n'était pas Bruce Wayne. De là à savoir qui il était réellement. Cette information, avait-elle, ne serait-ce qu'une once d'importance ? D'un point de vue, on pouvait penser que oui. Néanmoins, pour quelqu'un qui s'était retiré des affaires... C'était une insulte au symbole que de se faire passer pour ce dernier. Sauf qu'à penser comme cela, on en revenait au début. Il n'était pas en position d'imposer une morale ou une conduite à son interlocuteur. Il ne l'avait pas vu arriver, c'était donc à lui de dicter le tempo. Pour une fois, il fallait accepter de subir jusqu'au moment où il aurait une opportunité. Une opportunité pour quoi ? Seul le temps pouvait répondre à cette interrogation. L'imposteur continua d'enchaîner les erreurs, mentionnant l'héritage de sa mère. Bien sûr, c'était un sujet qu'il abordait souvent avec son paternel. Notamment sur ce que pourrait faire Damian de ce que lui offrait la famille Al Ghul. Jamais Bruce n'avait cherché à l'éloigner... Cela en devenait presque comique qu'un petit rictus amusé s'afficha sur son visage. La personne devait se croire à l'armée pour penser que l'on pouvait motiver un soldat par le simple discours. C'est que l'armée n'avait jamais connu un général comme son père. Au moment où il l'invita à se lever, le garçon le prit au mot et se leva du lit pour se diriger vers le bureau, ouvrant le petit tiroir. Il s'était positionné de telle sorte à cacher la vue de ce qu'il y avait à l'intérieur à l'imposteur. C'était plus amusant s'il s'imaginait déjà à devoir éviter un Batarang. Pourtant, contre toute attente, le jeune homme sortit simplement un paquet de biscuits qu'il lança au Batman, avant de finir par dire d'une voix neutre « Que me veux-tu exactement, prétendant ? » La formulation avait son importance. S'il lui demandait simplement ce qu'il voulait, ce Batman lui aurait dit qu'il voulait l'aider à être une meilleure version de lui-même, qu'il pensait tout ce qu'il disait, afin de nouveau se lancer une tirade qui serait capable de faire acheter des lunettes de vue à un aveugle. Bien sûr, il aurait pu éviter cela en détaillant point par point ce qui n'allait pas dans son interprétation de Bruce Wayne, mais Damian était las de chercher les félicitations de ses compétences. Il préférait désormais être efficace. Plus il parlait, plus il donnait des informations à son interlocuteur. Le corps était déjà assez bavard comme ça. Or, ce n'était pas parce qu'il n'était pas hostile à cet instant qu'il était pour autant un allié. Calmement, se sentant en confiant, l'héritier retourna vers son lit pour prendre lui-même un biscuit. « Désolé, je n'ai que ça à proposer et j'aimerais ne pas avoir à réveiller Pennyworth. » Bien sûr, le fait de se rapprocher par la politesse de partager une collation qui forcerait à retirer le casque n'était qu'un hasard. Surtout qu'à bien y réfléchir, si la personne tenait tant que ça à cacher son identité, elle verrait le coup venir ou avait un système pour manger sans dévoiler son visage. Bref, c'était plus une taquinerie qu'une réelle tactique. 2981 12289 0
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Sujet: Re: To be idle requires a strong sense of personal identity. [PV Luke Fox] Lun 29 Aoû 2022 - 23:19
To be idle requires a strong sense of personal identity
Son cas n'est pas totalement désespéré, il a été suffisamment attentif aux erreurs que j'ai commises, et j'ai dû en faire pas mal pour qu'il me démasque aussi rapidement. Lorsque je l'ai vu se diriger vers son bureau, pendant une fraction de seconde, j'ai bel et bien cru qu'il allait m'attaquer, mais je me suis ravisé bien vite, réalisant que s'il avait dû me prendre d'assaut frontal, il n'aurait pas été aussi flagrant dans sa démarche. Il se serait montré beaucoup plus subtil et discret, c'est un assassin après tout. Ca aura au moins le mérite de me faire sourire, bien qu'il ne puisse pas en profiter, je dépose le paquet de gâteaux sur le coté. Non, je ne me dévoilerai pas même si tu as vu la supercherie. Et non, je n'ai pas faim. Je ne suis pas Dick, à partager quelques banalités et moments fraternels pour t'ouvrir mon cœur et que tu m'ouvres le tiens, afin de te soulager de ta peine petit Wayne. Je ne suis pas non plus la brute qui va te dire de tout massacrer sans remord afin de te libérer de tes chaines, est-ce que j'ai vraiment l'air de ressembler à Jason ? Je ne crois pas. Je ne vais pas te faire de leçon de morale interminable, t'expliquant que tu n'as pas le droit de te plaindre parce que tu es un privilégié. Bien que je rejoigne Tim bien volontiers sur plusieurs de ses opinions. Non, je suis Luke Fox, je suis le nouveau Batman, et contrairement à celui qui a fait ton éducation, je ne vais pas provoquer ta chute ou l'observer sans rien faire, pour t'apprendre à te relever seul. Je suis là parce que...
- Détrompe-toi. Je ne prétends pas être ce que tu vois, je ne courre pas après la cape, je ne vole pas après un masque fantasmagorique que j'estime me revenir de droit. J'ai identifié ce que je suis, et je le porte sur moi et en moi, car telle est ma vocation. Je suis Batman.
Le silence est d'or, car il donne une portée à mes mots, qui j'espère atteindront l'adolescent. Il n'est rompu que par les bruits tonitruants des coups de vent qui frappent la fenêtre à intervalles réguliers. J'ai en effet essayé de me montrer le plus évasif possible, pour jouer sur les mots, afin de le garder en territoire familier, tout en lui glissant l'idée que le chevalier noir qu'il avait devant lui était un homme nouveau, une version mise à jour du précédent. Je reprends assez rapidement tout de même, pour ne pas que l'effet se perde et se désamorce.
- Chaque allié de ton père, comme tu l'as observé toi-même, possède son point fort, un talent inné si développé qu'il en vient à surpasser le maître. Tous l'ont fait, il est temps que tu passes toi aussi cette étape. Que tu reconnaisses en toi ce qui fait de toi le meilleur, incontesté et incontestable. Et que tu te serves de ça pour apporter ta famille, ce qui lui manque cruellement dans les temps difficiles. Un Damian Wayne. Pas une version miniature du père... Non... Un authentique Damian Wayne, unique en son genre.
Ca encore, je ne l'ai compris que trop tard, après moultes crises existentielles similaires à celle que je vois devant moi. Et il est grand temps qu'il le voit de ses propres yeux, tant qu'il y a de la ferveur, on peut atteindre ses rêves, même ceux dont on a pas encore pris conscience. J'ai remarqué qu'il ne s'adressait à moi qu'avec des lignes solitaires, des répliques uniques qui en disent trop peu et finalement beaucoup plus qu'il ne veut bien l'admettre. Regarde-toi à imiter malgré toi celui qui te sert de modèle, si tu dois imiter quelqu'un, fais-le à dessein, foncièrement, dans un objectif précis, pas par habitude ou pour te donner de faux airs. Ca ne prend pas avec moi, qui ai joué à ce petit jeu puéril avant même que nous ayons connaissance de ton existence.
- Regarde-moi Damian. Contrairement à tous les autres, à vous. Je n'ai rien d'extraordinaire. Je ne suis pas fort, je ne suis pas rapide, je ne suis pas agile, je ne suis pas intelligent, je ne suis pas né d'une histoire traumatisante. Je suis loin d'être le meilleur là où j'excelle. Je n'ai rien qui me fasse être quelqu'un qui peut se hisser à votre hauteur à tous. Et pourtant. Aujourd'hui, je vous ai tous surpassé sur un point. Je tout simplement compris qui j'étais. Et je suis la relève. Je suis l'avenir du bat-symbole. Jusqu'à ce que je fasse mon temps moi aussi, et que quelqu'un d'autre devienne Batman.
J'exagère sur ce point, et je me rends compte que j'en dis bien plus que je ne le voudrai sur moi à ce niveau de mon discours, mais les indices sont encore bien trop génériques pour que Damian puisse remonter jusqu'à moi précisément. Ou peut-être était-ce la parole de trop ? Enfin, je ne suis plus à ça près finalement, puisqu'il sait déjà que je ne suis pas Bruce.
Un coup de tonnerre éclate, je tourne instinctivement la tête vers la fenêtre par reflexe. Puis je ramène mon regard vers mon interlocuteur qui se remet en question. Tu as toujours été un jeune homme promis à tous nous enterrer, je m'en suis rendu compte la première fois que j'ai visualisé un enregistrement de tes prouesses. Bruce a mis des années avant d'arriver au niveau que tu avais déjà lorsque tu l'as vu pour la toute première fois. La ligue des assassins à fait de toi une arme de destruction massive, et tu as réussi à la contenir en toi, à ravaler ta haine pour mettre ta puissance au service d'une cause noble et juste. Ce qu'il te manque c'est...
- Ce que la cour des Hiboux t'a fait est abjecte. Mais en restant leur victime, tu leur accordes une victoire facile. Et Robin n'accorde aucune victoire à ses ennemis. Il les pulvérise, il annihile toute volonté de s'en prendre à ceux qu'il aime, il leur fait regretter de l'avoir pris pour cible. D'une façon ou d'une autre.
Je sais que je parle beaucoup, ce qui est une de mes principales différences avec mon père spirituel et maître, mais ses silences ont toujours été des lames qui transpercent la chair et l'esprit, plus tranchantes, plus dentelées et plus brûlantes que n'importe quelles armes dont peut disposer le Joker, ou autre désaxé qu'il m'a été donné de croiser au cours de ma carrière comme Batwing. Mes longs discours me trahissent, c'est vrai, mais jamais je n'infligerai à autrui ce que j'ai jugé comme étant la pire des tortures de la part de celui en qui je vouais une confiance aveugle en toute circonstance, et qui à force de décevoir mes attentes, m'a fait ouvrir les yeux, et enfin j'ai vu...
- Tu prends le problème à l'envers Damian, la véritable question que tu dois te poser. Ce n'est pas ce que je veux de toi. C'est ce que toi tu attends de moi. Ce que tu attends de Batman, qui que soit derrière le masque. Qu'attends-tu de ce monde ? Que comptes-tu faire ?
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Sujet: Re: To be idle requires a strong sense of personal identity. [PV Luke Fox] Mar 30 Aoû 2022 - 1:10
To be idle requires a strong sense of personal identity.Luke Fox There's gotta be another way out I've been stuck in a cage with my doubt I've tried forever getting out on my own (Ashes Remain → On my Own) •••De nouveau, ce Batman se lançait dans un nouveau discours. Ce n'était rien de très étonnant. Ses capacités oratoires étaient certaines. On aurait presque dit un politicien dans sa façon de construire ses discours. Il semblait chercher à mettre des choses discutables au début pour ensuite parler de choses moins contestables pour enfin interroger son interlocuteur sur totalement autre chose. Cette technique permettait de faire passer des affirmations avec lesquels la cible n'était pas d'accord plus facilement. Par exemple, si j'affirmais que j'étais le meilleur Robin pour ensuite dire ce qu'était un vrai justicier, invitant ensuite mon interlocuteur à m'expliquer comment il voyait la justice, il était peu probable, sauf mauvaise foi, qu'il revienne sur ma première affirmation. Définitivement, il savait parler et Damian apprenait à écouter. Il avait pensé pendant longtemps que l'héritier de la chauve-souris n'avait pas besoin de s’intéresser aux autres. Pourtant, son paternel, bien qu'il ne montrait aucun signe d'intérêt, il retenait tous les détails de toutes les discussions qu'il avait afin d'en tirer le plus d'informations. Par exemple, si Bruce était présent, il aurait sans doute déjà deviné qui se trouvait en face lui. Néanmoins, même si son fils était sur le chemin de l'écoute, il n'en était pas au point de s'intéresser à l'autre. Peu lui importait l'identité de celui qui se cachait sous ce masque. Difficile de prétendre ne plus vouloir être un justicier et chercher à comprendre l'actualité de leur monde. Non, le garçon était mieux sans cette information. Surtout que cela lui éviterait de railler personnellement celui qui avait fait l'erreur d'essayer cette imposture. Cet imposteur d'ailleurs avec eu le bon sens de poster les biscuits sur le côté. Cela ne coûtait rien d'essayer. Après tout, il était fort à parier qu'il aurait pu avoir Jason avec un piège pareil. C'était même certain.
Mettant les blagues de côtés, Damian s'était allongé sur son lit, regardant le plafond. Il n'était même pas assis, face à celui qui cherchait à lui apporter du réconfort. D'une certaine façon, sa façon de faire n'était pas mauvaise. Il ne cherchait pas à tirer une personne de son désespoir. Pour le poser en image, si tout tourment était un trou, il n'extirpait pas la personne ce trou. Il cherchait simplement à lui donner un moyen plus facile pour escalader la paroi. Pourtant, même s'il voulait bien reconnaître quelques qualités, impossibles de le rejoindre. « Savoir ce qui est vraiment important. » Il aurait pu s'arrêter là. Cependant, si Damian était le fils de Bruce, il était surtout l'élève de Dick. Le côté taciturne n'était pas une règle d'or gravé dans les dix commandements du justicier solitaire. L'héritier ne put s'empêcher une petite remarque. « Il y a une chose que j'ai apprise... Celui qui a besoin de dire qu'il est le Roi, n'est le Roi que de son imaginaire. » Ce dont il parlait était évident. La tendance de ce Batman à répéter encore et encore qu'il était Batman. « Que crois-tu Prétendant ? Que mettre le costume et le symbole suffit pour faire de toi Batman ? Beaucoup de gens mettent un costume de chauve-souris en parlant d'un symbole qu'ils ne comprennent pas. Que nous ne comprenons pas. Du moins pas totalement. » Il avait mis six ans à l'admettre, mais il n'arrivait pas à comprendre toutes les subtilités. Dans un premier, il avait pensé que Batman symbolisait la vengeance. Puis que c'était la justice. Et enfin, il avait cru à l'espoir. Si tout cela était vrai, le garçon comprenait qu'il prenait effectivement le problème à l'envers. La quête du Batman n'était pas seulement celle de l'âme de Gotham, c'était aussi celle de Bruce Wayne. Seul Bruce Wayne pouvait incarner ce symbole.
« Tu dis être meilleur que nous ? Nous avoir surpassés ? » Un petit ricanement amer se fit entendre. Après tout, Damian était le premier à dire qu'il était le meilleur des Robin. Ce n'était pas étonnant qu'il toise celui qui venait à le prendre de haut. On pouvait même voir ça comme une vieille habitude. Pourtant... Le ricanement n'était pas en raison de son sentiment de supériorité. « Tu n'es pas encore arrivé à la moitié du justicier que Nightwing est. Il a compris une chose que Red Hood et Red Robin ont mis bien plus de temps à comprendre... Aucun d'eux ne peut être Batman. Car Batman ce n'est pas qu'un costume, ce n'est pas qu'une idéologie, une règle. C'est une ombre qui plane constamment sur toi. C'est un devoir qui te ronge, petit à petit. C'est accepté de dévouer sa vie entière à un simple symbole en oubliant d'exister pour ce symbole, blessant chacun de tes proches. Nightwing a été le premier à renoncer à cela et à accepter que LE Batman n'est pas nécessaire. » La fin était amère pour celui qui avait tant rêvé de l'héritage de son père. Pourtant, il en était venu à l'idée que Batman n'était pas tant nécessaire pour Gotham qu'il était nécessaire pour celui qui le portait. Était-ce le symbole qui avait tant sauvé cette ville ? Ou alors était-ce l'homme qui l'incarnait. D'autres hommes chauve-souris avaient pris la place du premier. Pourtant, aucun n'avait autant apporté à la ville que lui. C'était donc bien l'homme le justicier. Et à courir derrière ce qu'il représentait, ils avaient perdu de vue ce qu'il était. « Nightwing a compris cela... Il sait qu'il ne sera jamais LE Batman. Car être le Batman ce n'est pas être celui qui parle. C'est celui qui agit. Il n'inspire pas par ses mots. Aucun de nous ne sommes devenu des enfants-soldats après de beaux discours. Nous le sommes devenu par ses silences et ses actes. Par l'interprétation du mythe qu'il construisait. De plus... Le Batman n'est pas à la recherche de reconnaissance. Je vais te le dire une bonne fois pour toutes, je me moque de qui tu es. Tu n'es qu'un prétendant, pensant avoir des années d'avance sur ceux qui sont déjà émancipés de la course. Tu veux savoir ce que je veux ? Ne pas faire partie d'une course à la reconnaissance. Sérieusement... Tu as une analyse des alliés de Batman... Tu précises que tu n'as pas d'histoire traumatisante, mais tu reconnais Batman comme un maître. Et vu ton obsession pour la Cour des Hiboux et sa destruction, tu as dû bien la connaître. Car au-delà de ce qu'ils m'ont fait à moi, tu appelles de tes vœux leur destruction alors que ce symbole n'est pas celui de la vengeance personnelle. On dirait que tu me supplies de me prêter à ton jeu pour trouver qui tu es. Red Robin t'aurait déjà identifié tout comme l'originel. D'ailleurs, à faire des monologues en espérant que l'on accepte tes jeux, cela ne fait pas de toi un Batman, un Joker peut-être, clairement pas un Batman. » Le garçon se redressa. Il s’emportait davantage qu'il ne le voulait. Néanmoins, il n'appréciait pas qu'on lui parle de la Cour des Hiboux. C'était un traumatisme qu'il cherchait à éviter. Bien sûr, c'était puéril, d'un certain point de vue. De l'autre, le donneur de moral ne semblait pas être le mieux placé pour le faire. Non, en réalité, ce n'était pas que ça... Il avait aussi osé dire avoir surpassé ses grands-frères... Or personne ne pouvait avoir une telle prétention, surtout pas vis-à-vis de Grayson. « Non seulement, tu ne connais pas Batman, mais tu ne connais pas non plus le symbole de Robin. Robin n'existe qu'au travers de Batman, c'est pour ça que notre destin est de toujours le quitter. Nous sommes ceux qui empêchent notre mentor de devenir une parodie de lui-même ou de voir la noirceur dans laquelle il s'enferme travestir la cause qu'il défend. Or visiblement, tu refuses cette noirceur. Tu as besoin de lumière, sinon tu ne parlerais pas autant. » Cette fois-ci, il regarda droit dans les yeux l'imposteur. Ce n'était pas tant de l'hostilité que l'on pouvait y lire, mais une détermination qu'il ne soupçonnait même pas d'avoir en lui. « Tu es sans doute venu ici me tendre une main secourable... Pourtant, je me demande qui aide l'autre, Prétendant. » Bien sûr, il voulait détruire cette Cour des Hiboux. Il voulait se venger. Il voulait les faire souffrir comme il avait souffert. Il désirait se relever de la chute qu'il avait subie. Néanmoins, il espérait avant tout le faire, car lui l'avait décidé et non plus pour un autre que lui. 2981 12289 0
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Sujet: Re: To be idle requires a strong sense of personal identity. [PV Luke Fox] Mar 30 Aoû 2022 - 16:35
To be idle requires a strong sense of personal identity
Parmi sa réponse, bien plus verbalement formulée que les précédentes, il y a tout de même quelques points qui ont de la pertinence, si on les retire du contexte actuel de cette conversation. Il est tellement dans le déni de réalité, qu'il en a même oublié de répondre à mes questions, dans le simple but de me renvoyer mon interrogation. Mais non Damian, ce soir, tes traits d'esprits ne prennent sur personne, car tu auras beau essayer de garder la tête hors de l'eau, de garder un minimum de contrôle sur ce qu'il t'arrive, afin de ne plus vivre le traumatisme de l'année dernière, tu te noies... Et alors que, comme tu le formules toi-même, une main secourable vient t'aider à remonter à la surface, par orgueil mal placé, tu la rejettes, je ne te juge pas, j'ai fait la même chose moi aussi par le passé.
- Je ne me proclame pas Nouveau Batman devant toi pour m'écouter parler Damian, ça, c'est ta façon de fonctionner. Je le dis à haute voix, parce que tu as, il me semble, besoin que quelqu'un te montre que lorsqu'il souhaite se relever après avoir chuté, il peut le faire. Ton père est absent des rues depuis longtemps, mais Batman ne les a pas quitté, et il continue de remplir sa mission sans faillir. C'est la seule chose qui compte. Pour moi, et pour cette ville. Ce que j'en retire à titre personnel, n'a pas lieu d'être évoqué, puisque les innocents gardent espoir, lorsque les criminels continuent d'avoir peur.
Et dans sa tentative de me descendre, qui sait, par frustration d'en être incapable ? Par jalousie de voir que quelqu'un qu'il n'a pas su identifié se tient là devant lui ? Par colère que l'on ai usurpé son héritage familial ? Il me compare aux autres... Là encore, une passade que j'ai traversé moi aussi, et qui a bien failli me faire tomber là où Bruce n'aurai jamais toléré que je m'aventure. Dans une fosse profonde de désespoir, qui m'aurait plus que probablement conduit là où aucune rédemption n'est possible, sauf pour Jason, qui est un de ses petits chouchous... Et je serai devenu votre ennemi à tous, mais surtout celui de mon professeur, qui à moi, ne m'aurait jamais pardonné cette faiblesse.
Je ne le coupe pas, il tente avec ardeur de me faire du mal, de me rabaisser, de me faire réaliser la futilité de mes discours et de mon entreprise. Je ne sais pas si je suis amusé ou agacé. Je le laisse terminer, en écoutant de mes deux oreilles attentives, afin de lui démontrer par A + B que même si son raisonnement en soit n'est pas stupide, il démarre sur une erreur dans l'équation, et donc abouti forcément à un résultat erroné.
- Tu as terminé ? C'est tout ce que tu avais à dire ?
Je vais peut-être un peu plus me rapprocher de Bruce dans la dureté de ce que je vais dire à partir de maintenant, si ce n'est que contrairement à lui, je ne vais pas me contenter de lapider maladroitement des vérités blessantes en croisant les doigts sur une personne ligotée au pilori qui n'a pas besoin de reprendre une couche de reproches. Je vais essayer d'être plus explicite, sans perdre en bienveillance, dans le but de le conduire à une méthode de pensée moins tournée vers lui-même et avilissante.
- Je peux te reconnaître une certaine répartie. Mais, lorsque tu lances un batarang, fais en sorte de ne pas les confondre avec de simples couteaux émoussés. Tu n'as pas écouté ce que j'ai dit. Ou du moins, tu n'as pas su en tirer l'essence du message. Encore une fois, tu passes à coté de ce qui est important.
Je lui laisse le temps de se préparer à être à l'écoute cette fois-ci. Peut-être ai-je manqué d'éloquence la première fois.
- Je ne suis pas la moitié de Nightwing. En effet. Parce que je ne cherche pas à être lui. Je ne suis pas ton père, parce que je ne cherche pas à être lui. Je ne suis meilleur que Nightwing, que parce qu'il a découvert son identité, en se comparant à un autre. En soit, Nightwing est dans ceux qui ont commis la pire erreur de procédé, en arrivant à un résultat plus qu'honorable, car il a identifié tout ce qu'il rejetait de Batman, et est devenu son propre personnage. Il a décidé de quitter Batman, non pas pour devenir lui-même, mais pour ne pas rester personne. Tu comprends la subtilité de la nuance ?
Je le laisse méditer, peut-être qu'il finira par ne pas être d'accord avec moi, cela ne me dérange pas, c'est une possibilité, contrairement à Bruce, je ne pense pas que ses codes soient universels et absolus, et que quiconque s'en détache devient mauvais. Surtout qu'il est arrivé de nombreuses fois que LE père, admette volontiers qu'il était celui qui pourrait profiter des leçons de la sagesse acquise en dehors de lui par ses élèves d'hier.
- Dans le fond. Tous ceux qui tu voies autour de toi, veulent être Batman, mais ils ne voient en Batman, que celui avec qui ils peuvent parler. Moi, ce que je vois, c'est celui qu'il y a entre le masque, et l'humain qui le porte. Batman peut être une lumière, il peut être tellement de choses. Les ténèbres sont propres à Bruce, car Bruce est un individu unique, avec sa façon d'envisager sa croisade, et son bagage historique. Batman est une promesse, quiconque a les épaules de la tenir, est Batman. Parfois, il s'ignore simplement.
Et je vais maintenant aborder un point crucial de mon laïus.
- Les comparaisons avec les autres ne font que nous rappeler que nous pourrions encore nous améliorer, pas nous rappeler que nous sommes inférieurs. Toi, tu compares absolument tout et tout le monde sans arrêt. Montant sur tes grands chevaux pour essayer de prouver quoi ? A qui ? Et dans quel but ? Je connais Batman, je connais Robin, je vous connais tous, autant que vous me connaissez moi. Parce que nous avons tous vécu ce que tu vis aujourd'hui. L'envie, et le besoin, d'être classé, d'être noté. Et tu veux que je te dises ? C'est là où nous avons tous été les plus faibles, les plus vulnérables. Tu pourras m'appeler "prétendant" autant que tu le désires Damian, tu pourras vanter les prodiges de nos frères et sœurs afin de me rappeler que je ne suis pas aussi bon qu'eux dans leur domaine de prédilection. Ca n'enlève pas un point crucial. C'est qu'entre nous deux, moi qui sors dans les rues pour perpétuer le mythe dont tu parles, et toi qui te recroqueville dans ton malheur... Lequel de nous deux est un prétendant usurpant une identité ? Réveille-toi Damian. Reprocher aux autres, ce que tu te reproches à toi-même, n'est pas la solution pour sortir de la torpeur. Au contraire, elle t'y enfonces.
J'aurai voulu que quelqu'un fasse cela pour moi lorsque je mangeais la terre et buvais mes larmes, cette impression que je ne serai jamais assez bon, que je ne suffirai jamais à faire la fierté de mon mentor, que je ne parviendrai jamais à être reconnu. Alors que pourtant, depuis le début, j'étais quelqu'un, je n'étais pas juste quelqu'un, à mes propres yeux.
- Ce qui est amusant, c'est que dans tes efforts colossaux pour m'amoindrir, pour me diminuer, la meilleure attaque que tu aies trouvé, est de simplement me répéter la question que je t'ai posé. Peut-être qu'il y a quelques temps, cela aurait fonctionné. Mais, je n'ai pas besoin de toi Robin. Je suis seul depuis toujours, et je le resterai si cela est nécessaire, parce que je sais être seul, c'est quelque chose que je maîtrise depuis des années, parce que ton père a voulu que je sois isolé. La solitude est ma meilleure amie, et pourtant, ce qui fait que je reste Batman, même si je ne suis pas celui que tu reconnais comme seule incarnation, c'est que je veux être un AUTRE Batman. Le prochain, celui qui n'est pas condamné à faire du mal à sa famille pour exister et prospérer. Celui qui vient en aide à ces amis lorsqu'ils ont besoin de lui. Celui qui soutient ses alliés lorsqu'ils doutent. Celui qui ne voit pas en lui-même, la réponse à tous les maux, je serai le Batman qui vit et qui se bat pour tous, qui ne leur fait jamais défaut, en qui on peut avoir confiance. Pas celui qui nous intime à se méfier de tout le monde, qui nous forme à la paranoïa car, c'est de cette manière, qu'on engendre soi-même le mal que l'on doit affronter plus tard. Tu ne me crois pas ? Retrace l'histoire des choix de ton père, et compte le nombre d'ennemis qu'il s'est lui-même fabriqué à partir de ceux qui auraient volontiers été ses plus proches partenaires.
Tu es aveugle à toute cette histoire, car tu refuses tout simplement de la voir, et c'est dommage, un tel potentiel gâché.
- Tu ne m'es d'aucune utilité. Conçois-le bien. Je me suis exercé à jouer le rôle de la continuité de l'homme derrière le masque sur toi, et les enregistrements que j'en ai tiré me permettront de renforcer mon jeu d'acteur, afin de finir par être un infiltré parfait. Mais si c'est sur toi que j'exerce, ce n'est pas pour vous leurrer vous, la batfam. C'est pour leurrer les ennemis de Batman. Pour en revenir à la cour des Hiboux, oui, c'est un ennemi que je m'attèle à traquer sans relâche, parce qu'il est mon ennemi d'hier, et mon ennemi d'aujourd'hui, et probablement celui de demain. Est-ce que je souhaite que tu retrouves ta superbe et que tu retournes activement dans l'équipe de ton père ? Evidemment, plus nous serons nombreux et soudés, plus nous arriverons à mettre un terme aux corruptions qui envahissent cette ville, à l'heure où je te parle. Si tu ne veux pas de moi ici, si tu ne veux pas de l'affection, du respect, et de l'assistance que je suis venu te porter par simple intérêt à retrouver une cohésion et un esprit de communauté à toute épreuve, soit, si tu penses pouvoir la trouver plus pertinente auprès d'un autre, qu'à cela ne tienne.
Je me retourne symboliquement pour lui faire entendre que je suis tout à fait compréhensif, et que je ne suis pas non plus venu ici pour empiéter sur son intimité outre mesure, et que je ne veux pas violer sa sérénité, bien que je sois déçu de l'endroit où il la recherche. Je pose ma main sur la poignée de la porte, lui tournant le dos, comme on fera à son égal, pas à un adversaire, et je ponctue mon ultimatum.
- Je m'interroge simplement d'auprès de qui tu retrouveras cette lumière. Auprès de ton père ? Le sombre et le ténébreux ? Ou auprès de Grayson ? Depuis un an, cela aurait déjà dû raviver la flamme ne crois-tu pas ? Ou auprès de quelqu'un qui ne veut que te revoir porter ta véritable peau, que tu as laissé prendre la poussière dans la cave... Te revoir motivé à rendre hommage à ce que tu es jusque dans tes os et que tu sembles avoir oublié. Alors qu'il n'y trouverait aucun bénéfice ?
J'abaisse la poignée, et croise les doigts pour que quelque chose se produise, alors qu'avec drame et peut-être une ironie du sort, un éclair passe de nouveau devant la fenêtre de cette chambre, marquant d'un coup de furie, la ponctuation de ma phrase, éclaircissant le visage du jeune homme sur son lit que je ne peux plus voir, et déformant mon ombre, comme si la météo elle-même, rejetait le fait que je sois réellement le Batman...
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Sujet: Re: To be idle requires a strong sense of personal identity. [PV Luke Fox] Mar 30 Aoû 2022 - 20:17
To be idle requires a strong sense of personal identity.Luke Fox There's gotta be another way out I've been stuck in a cage with my doubt I've tried forever getting out on my own (Ashes Remain → On my Own) •••Encore une fois, le jeune homme s'était emporté. C'était à prévoir. Il savait bien pourquoi il s'était laissé aller. Il n'avait pas cherché à plus se retenir que nécessaire. Après tout, même s'il cherchait à se découvrir, il ne fallait pas confondre qui on était et qui on souhaitait être. Jamais il ne pourrait être d'un calme Olympien. Et en même temps, y avait-il un besoin de l'être dans cette situation ? À ses yeux, l'Imposteur était autant méprisable qu'il était méprisant. Malgré la justesse de certains de ses mots, il semblait vouloir le regarder de haut. Vouloir aider quelqu'un qui n'avait rien demander et espérer de lui une reconnaissance... C'était soit un idiot, soit un colon du XVème siècle au XXème siècle. Bref, pourquoi ne le congédiait-il pas ? Sans doute parce qu'une partie de lui était curieuse. Peu importe ce qu'il pouvait bien dire, tout investissement dans une conversation montrait que la personne n'était pas inintéressante. Donc qu'elle n'était pas aussi idiote qu'il voulait bien faire paraître. C'étaient deux philosophies qui s'affrontaient. Il n'y avait pas toujours de gagnants dans ce genre de combat. Par ailleurs, tout combat n'avait pas pour but d'avoir un gagnant et un perdant. Le tout était de ressorti renforcé de chacune des joutes que l'on menait. Ceci étant dit, si se prêter au jeu était de l'ordre de l'acceptable, l'entendre dénigrer ceux qui lui étaient proches l'était moins. Pourquoi avait-il se besoin de s'imposer et de se dire meilleur ? Qu'attendait-il ? Des applaudissements ? Être reçu comme un héros ? C'était peut-être l'absence de trauma qui faisait avoir à l'Imposteur une vision du héros idéalisée qui était un sauveur... Surtout qu'il se présentait comme une aide pour dire ensuite que sa façon de faire était de s'écouter parler. Alors certes, l'héritier avait fait un monologue, lui aussi, mais il n'en avait fait qu'un. Heureusement qu'ils n'étaient pas plusieurs, car s'ils partaient en canon Damian risquait d'avoir un mal de crâne sans précédent. Ceci dit... Il y avait bien quelques précédents : chaque monologue de Drake pour lui expliquer ce qu'était un justicier. Était-il bien placé pour juger ça ?
Comme l'inconnu semblait vouloir à tout prix continuer sa leçon de morale, le jeune homme se redressa et se contenta de pianoter sur son ordinateur sans même regarder celui qui lui parlait. Parfois, Titus aboyait, ressentant l'hostilité de son maître monter. Même si son visage était inexpressif, les animaux avaient un talent pour ressentir les émotions des humains bien supérieur à celui des humains eux-mêmes. D'une certaine façon, on pouvait voir cela comme un manque de respect total, mais il avait ses raisons. Il réfléchissait à ce qu'il disait, il y avait tant de choses à répondre. Il avait réussi l'exploit d'avoir une faille à chaque phrase qu'il prononçait. Et si on était de toute bonne foi, c'était une faille toutes les quatre phrases. Il aurait pu le couper, lui crier dessus, s'en moquer d'un ricanement méprisant... Aucune de ses stratégies ne convenait au Wayne. À quoi bon continuer cette joute qui était sur la forme et non le fond. Il reconnaissait la répartie de Damian et lui reconnaissait volontiers les talents d'orateur de l'Imposteur. Se lancer dans un long discours n'aurait été que continuer sur le terrain sur lequel il était le plus à l'aise. Au lieu de cela, il se contentait de taper sur son clavier. Ce sur quoi il travaillait prenait forme alors que l'Imposteur était toujours dans un flot inlassable de paroles et de morales... Finalement, il y avait une chose commune à tout membre proche de Batman : ils ne savaient pas se remettre en question. L'héritier se mettait lui-même dans le même panier. Il essayait, mais ce n'était pas encore très concluant. Du moins, pas assez à son goût. À sa grande surprise, l'Imposteur était sur le point de s'en aller. Le doute tirailla alors le jeune homme. Avait-il besoin de le retenir ? Un mot aurait sans doute suffi. Pourtant, aucun mot ne sortit dans un premier temps. La porte était désormais ouverte et donnait sur le couloir du manoir.
C'est alors qu'une lumière sortie du téléphone du garçon, projetant sur le mur en face un fichier de traitement de texte, tout ce qu'il y avait de plus simple. Il avait installé cette fonctionnalité se disant que c'est pratique pour certaines nuits d'ennui le soir. La qualité était plutôt raisonnable, même si ça ne valait pas les ordinateurs de la BatCave à laquelle il n'avait plus officiellement accès. L'ombre du justicier bloquait la vue, mais il suffisait de s'écarter pour lire la prise de note de l'ancien Robin :
Etape 1 : Venir chez quelqu'un sans sa permission.
Etape 2 : Se faire passer pour le père de la personne.
Etape 3 : Se prétendre / Constater (plus que discutable) supérieur aux proches de la personne, dont son principal Grand-frère et mentor
Etape 4 : Se draper dans un drap de noblesse quand on le met face aux contradictions perçues avec un discours infantilisant.
Cohérence ?
Ce n'était qu'une partie de la prise de note, le reste était beaucoup moins visé et plus spontané.
Si interlocuteur passe à côté d'éléments d'important → Faire plus court. Nécessité : Capacité de se faire comprendre même par un Clayface ou une Harley Quinn. Conclusion : L'intelligence et le charisme sont parfois des couteaux émoussés quand ils ne s'y prêtes pas. Adapter le discours en fonction du contexte.
Arrêter de s'inventer des subtilités qui n'ont pas lieu. Nightwing → Volonté de s'émanciper du père. Indépendance et création de quelque chose de nouveau. Prétendant → Volonté de « tuer » le père en s'appropriant son symbole sans en respecter les codes. Tuer le père = Le remplacer = Le rendre obsolète. Erreur de procédé.
Batman =/= Robin. Robin sans symbole intrinsèque. Robin interchangeable. Batman, non.
Il est plus simple de tromper une fois 1.000 personnes que 1.000 fois la même. → La réussite d'une imposture ne peut se faire sur la durée → Le Batman n'aura plus la même valeur à long terme en fonction du porteur de costume.
Green Arrow, Nightwing => Tous des héros sans pouvoir donnant un nouveau symbole. Green Arrow = Porteur d'arc. Personne d'autre n'est Green Arrow. Idem pour Nightwing. Symbole du héros corrélé à l'identité du porteur. Changement de porteur= Modification du symbole. → Inutile. Meilleure alternative : Création d'un nouveau symbole répondant aux problématiques n'appartenant qu'à soi. Contradiction : Ne veut pas de comparaison mais prend un symbole existant forçant la comparaison.
Animaux => Apprentissages par observation puis imitation. Humain = Animaux. Pour apprendre l'humain doit imiter pour s'affranchir du modèle. Tu ne te compares pas aux autres. Tu ne t'affranchis pas du modèle (gardant le costume). Conclusion ?
Prise personnelle trop importante. Ego trop important. Rétorquer à des affirmations contestables, voire fausses =/= amoindrir.
Erreur de raisonnement. Batman → Refus de Robin. Tout Robin → Imposé à Batman. => Batman ne va pas vers les gens. Il apprend à ceux qui veulent se battre et qui ne lui laissent pas le choix. Nous avons CHOISI de lier notre vie à Batman. Notre responsabilité, pas la sienne.
Cette dernière phrase avait été martelée avec une rage qui n'était en rien destinée contre l'Imposteur, mais bien contre lui-même. Bien sûr, il aurait pu en écrire plus... Il aurait aussi pu l'expliquer avec un long discours, mais comme il le disait, si la personne manque l'essentiel du message, alors il faut adapter le discours. Bien sûr, cette méthode avait une faille importante. Elle réduisait, voire caricaturait la méthode de pensée d'autrui. Il était facile de faire de biais logique avec une telle présentation. Cependant, ne valait-il pas mieux un biais logique qu'un biais oratoire ? Après quelques minutes affichait, Damian appuya sur une touche de son ordinateur. L'écran retransmis sur le couloir se scinda en deux. Et on pouvait y voir autre chose.
Les justiciers ne sont pas en concours, l'important est la protection des civils, pas de chercher à coincer le criminel.
Capacité à utiliser deux katanas simultanément. → Apprendre à les utiliser avec pertinence. L'ambidextrie n'est pas nécessaire en toute situation.
Apprendre à moins miser sur la force brute. → Ni le physique de Batman, ni de Red Hood.
Potentiel non atteint car sous utilisation des gadget. Prendre exemple sur Batgirl.
Un bon justicier n'est pas forcément un bon combattant. Exemple : Spoiler
Apprendre à être synthétique.
Les émotions sont une lames à doubles tranchant. Facilement retournée contre soit.
Attention, l'apathie obéit à la même règle..
Le sang ne fait ni le talent, ni le destin.
Apprendre à mieux utiliser l'environnement, un combat n'est pas pour être prestigieux.
La peur et la douleur physiques infligeaient sont aussi des armes qu'une sentence en soi. Les infliger à la légère = Perte de puissance de feu.
Se battre pour la reconnaissance de quelqu'un est le meilleur moyen de ne plus avoir de raison de se battre.
Le document continuait encore longuement, mais la capacité d'affichage était arrivé à sa limite. Une deuxième leçon qu'avait apprise Damian... Si on voulait montrer à quelqu'un qui était dans l'arrogance, le mieux était de lui montrer sa propre remise en question. Ce n'était pas une faiblesse, le jour où il reviendrait, il serait peut-être plus dangereux que jamais. La question était de savoir s'il allait revenir. « Tu vois, Prétendant... Je n'attends rien. J'apprends. » Il n'avait pas la volonté d'aller plus loin. Dans sa tête, le discours continuait... Mais encore une fois, cela allait être un dialogue de sourds sans aucun doute. Il était persuadé que nul humain n'était unique par nature. Son sang était unique. Les circonstances qui lui arrivaient aussi. Néanmoins, le fonctionnement de l'humain était assez simple à comprendre. Pour se comprendre soi-même, il fallait parfois regarder les autres. Néanmoins, ce Batman préférait avoir des œillères. C'était normal, lui aussi en avait eu. Et il les avait sans doute encore. On ne changeait pas du tout au tout en un an. Il avait encore des restes importants comme son emportement l'avait souligné. L'importance, finalement, n'était pas de changer, mais de se trouver. 2981 12289 0
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Sujet: Re: To be idle requires a strong sense of personal identity. [PV Luke Fox] Mar 30 Aoû 2022 - 23:19
To be idle requires a strong sense of personal identity
N'entendant aucun mot sortir de la bouche du garçon, pire même, le voyant se désintéresser de ce que j'essaie de lui apporter, et privilégiant de taper sur son clavier avec véhémence. Je soupire longuement, et fais un premier pas vers l'extérieur, lorsqu'une vive lumière se projette devant mon regard, dirigé vers le labyrinthe plongé dans la pénombre du nuage d'orage qui masque le soleil couchant. Je m'écarte pour laisser le faisceau éclairer le corridor, et remarque qu'il a tout simplement résumé mon discours, y apportant ses propres conclusions. Je lis tout ce qui s'affiche devant moi. Et ma réaction ne se fait pas attendre, je commence à serrer le poing et les dents. Ce n'est pas ce à quoi je m'attendais, c'est... D'un méprisant et d'un insultant qui frise le grotesque. Et encore plus dans sa réplique finale, qui est une audacieuse manière de mettre un point final au débat, en vouloir avoir le dernier mot.
Je suis prêt à lui accorder cette victoire, une victoire pour la cinglante de Damian, une défaite cuisante pour Robin à long terme, et je le déplore. Je ne suis peut-être pas un si bon orateur que ça finalement, je ne suis pas capable de rendre à la batfamily son Robin. J'aurai essayé, du mieux que je peux... Tant pis... Pfff... Quel gâchis...
Mais, avant d'abandonner, et loin de moi l'idée de vouloir simplement cracher sur mon interlocuteur, je pense que je peux faire un dernier geste... Je coupe le micro pour m'adresser à Upsilon.
- Ma puce, pirate son ordinateur civil les protections ne devraient pas être trop dures à passer. - Vendu, pourquoi faire ? - Tu vas réécrire son traitement de texte, s'il veut communiquer de façon factuelle pour ne pas perdre la substance, qu'il est plus à l'aise sur ce terrain, alors soit.
Upsilon ne met qu'une minute pour s'infiltrer dans le PC, sans réussir pour autant à pénétrer dans les profondeurs des dossiers cachés, mais je m'en moque, ce n'est que le fichier qui est ouvert qui m'intéresse. Elle ne laisse aucune trace, elle est la plus minimaliste possible dans son infiltration, pour ne pas être trop intrusive sur mes instructions, et surtout, éviter au maximum d'être identifié trop vite.
L'hologramme projeté change légèrement de couleur, pour un bleu plus profond, marque d'Upsilon, ce sont dans ses lignes de code profondes, elle n'y peut pas grand chose. Et alors qu'elle modifie ce que je lui dicte, tout s'affiche aussi bien devant moi, que sur l'écran que consulte Damian.
Etape 1 : Venir chez (un allié, actuellement en difficulté, particulièrement proche de l'homme qui est son modèle) sans sa permission.
Etape 2 : Se faire passer pour le père( /mentor/modèle/rival/ rajoute ce que tu veux qui a de l'importance à tes yeux) de la personne (afin de mettre son déguisement à l'épreuve, et aussi pour proposer un stimulus à celui que le prétendant souhaite aider).
Etape 3 : Se prétendre (plus que discutable) supérieur aux proches de la personne, dont son principal Grand-frère et mentor (dans le but de lui montrer que ce qui compte, c'est l'estime que l'on a de soi, et que l'accomplissement avec succès d'un objectif ultime, après une recherche de toute une vie, est motif de fierté, et mérite que l'on s'y donne sans réserve, en soit, c'est effectivement faux puisque la personne dénigrée est arrivée à cette objectif, mais, pour des motifs qui lui ont valu des péripéties indésirables).
Etape 4 : Se draper dans un drap de noblesse quand on le met face aux (déni manifeste de l'interlocuteur, qui ne raisonne que par effet de comparaison avec autrui, ce qui a été notifié par le prétendant, comme étant une erreur de réflexion) avec un discours (reformulé pour être plus percutant, plus imagé, plus vulgairement simple à comprendre, l'infantilisation étant une erreur commise par le prétendant, involontaire).
Cohérence ? (Invisible à l'interlocuteur pour l'instant, par manque de compétence oratoire du prétendant, ou par refus d'acceptation d'un autre point de vue que le sien de la part de l'interlocuteur, les deux hypothèses n'étant pas à reprocher ni à l'un ni à l'autre, c'est le fait d'un état d'esprit propre à chacun en dehors du contexte, qui est légitime pour les deux partis).
Si interlocuteur passe à côté d'éléments d'important → Faire plus court. Nécessité : Capacité de se faire comprendre même par un Clayface ou une Harley Quinn. Conclusion : L'intelligence et le charisme sont parfois des couteaux émoussés quand ils ne s'y prêtent pas. Adapter le discours en fonction du contexte. (Nous sommes d'accords, le prétendant a simplement échoué à mettre ceci œuvre. L'interlocuteur lui, a trouvé un moyen peu conventionnel, mais qui peut se révéler efficace, preuve de bonne volonté et de bonne réception de la part de l'interlocuteur → Prétendant faisant un pas supplémentaire pour mieux se comprendre)
Arrêter de s'inventer des subtilités qui n'ont pas lieu (Définir "qui n'a pas lieu", sujet subjectif, parfois, ce sont les nuances les plus infimes, qui changent drastiquement un discours, l'usage de la ponctuation ou de la modification d'un seul mot peut provoquer une dichotomie ou une inversion de la conclusion ou de la qualité du message). Nightwing → Volonté de s'émanciper du père (pour ne pas devenir comme lui ((preuve que père est imparfait et faillible aux yeux de tiers)), car reconnaissance de sa profonde influence, après avoir d'abord tenté de modifier le père pour le rapprocher de son propre idéal → échec). Indépendance et création de quelque chose de nouveau (Pour se découvrir soi-même, devenir meilleur à ses yeux → succès reconnu et loué). Prétendant → Volonté de « tuer » le(s erreurs et fautes passées du) père (pas le père en lui-même, qui doit toujours rester une référence brute pour le prétendant, qui se sert de lui comme modèle, aussi bien pour le bénéfique, à reproduire, que pour l'handicapant, qui est à éviter, car cause du tort aux alliés) en s'appropriant son symbole sans en respecter (les travers, les aspects jugés à l'unanimité comme corrigeables, les démons qui ne sont contenus que via) les codes. Tuer le père = Le remplacer = Le rendre obsolète (Oui et Non, en triant et sélectionnant l'histoire à conserver du mentor, le prétendant reproduira ce qui a fonctionné, et entamera la création d'un cycle, incluant son propre remplacement, afin que le Batman gagne en force tangible et mythique à chaque incarnation, l'idée, la chimère doit toujours survivre à son créateur, sinon, elle n'atteint jamais le statut de chimère). Erreur de procédé. (Conclusion subjective, légitime aux yeux de l'interlocuteur, puisque se dissocie de son idéal actuel du Père, qui est pourtant loin dans les faits de l'image qu'il prétend en avoir. Illégitime aux yeux du Prétendant. Proposition de définition. Einstein pour la folie : Reproduire à l'infini une expérience, avec paramètres identiques, et espérer résultat différent. Echantillonnage de plusieurs histoires du Batman. Succès contestable, ou résultats jugé insatisfaisants. Adaptation de Batman lorsque confronté de nouveau à situation similaire ? → Reproduction de l'erreur → Proposition du Prétendant : Changer de méthode.)
Batman =/= Robin. Robin sans symbole intrinsèque. Robin interchangeable. (Désaccord. Batman = Symbole. Robin = Symbole. Robin interchangeable : oui. Car entité survit au-delà de son créateur. Robin = Stabilité de Batman actuel. Batman besoin de Robin. Batman actuel sans Robin = Défaillant) Batman, non. (Encore une fois, Désaccord. Batman =/= Humain. Batman = Promesse, Message, Source de peur pour les uns, d'espoir pour les autres. Tant que substance de Batman respectée, Batman interchangeable, et déjà interchangé, par Nightwing notamment, et/ou Azraël → Résultat concluant).
Il est plus simple de tromper une fois 1.000 personnes que 1.000 fois la même. → La réussite d'une imposture ne peut se faire sur la durée. (Le Prétendant dispose d'informations réfutant cet théorie grâce à des faits. Exemple : Cour des Hiboux qui œuvre à Gotham depuis des décennies voire siècles, et encore aujourd'hui). → Le Batman n'aura plus la même valeur à long terme en fonction du porteur de costume. (D'accord. Mais pourquoi pas pour le mieux ?)
Green Arrow, Nightwing → Tous des héros sans pouvoir donnant un nouveau symbole. Green Arrow = Porteur d'arc. Personne d'autre n'est Green Arrow. Idem pour Nightwing. (Postulat accepté pour suite de raisonnement) Symbole du héros corrélé à l'identité du porteur. (Postulat contesté précédemment) Changement de porteur= Modification du symbole. → Inutile. (Conclusion contestée précédemment, car interlocuteur n'envisage que de façon unilatérale → Evolution = Mauvais) Meilleure alternative : Création d'un nouveau symbole répondant aux problématiques n'appartenant qu'à soi. (Oui et Non. Création d'un nouveau symbole = Bonne chose, en effet. MAIS ! Perte d'un symbole existant efficace et de notoriété importante = Catastrophique) Contradiction : Ne veut pas de comparaison mais prend un symbole existant forçant la comparaison. (Désaccord, pas si les victimes du Symbole ignorent qu'il y a eu modification, auquel cas, comparaison non-pertinente. S'approprier un symbole n'est pas comparaison, c'est pérennité).
Animaux => Apprentissages par observation puis imitation. (Postulat accepté) Humain = Animaux. (Postulat accepté) Pour apprendre l'humain doit imiter pour s'affranchir du modèle. (Postulat accepté pour la suite du raisonnement, mais encore une fois, hypothèse non absolue, le mimétisme n'implique pas forcément émancipation pour amélioration, il peut mettre à jour le modèle existant si il s'y prête et donc lui offrir une continuité plus optimale) Tu ne te compares pas aux autres. (Postulat accepté) Tu ne t'affranchis pas du modèle (gardant le costume). (Postulat sujet à réinterprétation, surpassement ne signifie pas automatiquement affranchissement. Définition du Prétendant moins absolue.) Conclusion ?
Prise personnelle trop importante. Ego trop important. (Postulat contesté, le Prétendant souhaite sacrifier son identité au profit du Symbole, afin de ne pas le dénaturer. Ego existant oui, mais effort de confinement). Rétorquer à des affirmations contestables, voire fausses =/= amoindrir. (Postulat accepté, défaut de compréhension du Prétendant).
Erreur de raisonnement.
Batman → Refus de Robin. (à l'initiative uniquement, une fois acceptation → volonté de Batman de garder ses Robins près de lui = Reconnaissance des bienfaits des Robins pour et sur Batman) Tout Robin → Imposé à Batman. (à l'initiative seulement) => Batman ne va pas vers les gens. Il apprend à ceux qui veulent se battre et qui ne lui laissent pas le choix. (Postulat contesté, Jason Todd post mort, Luke Fox, Stephanie Brown post rebellion, Cassandra Cain post émancipation de Lady Shiva...) Nous avons CHOISI de lier notre vie à Batman. Notre responsabilité, pas la sienne. (Faux, responsabilité partagée, Batman dispose de suffisamment de moyens pour neutraliser toute initiative si désaccord fondamental.)
Les justiciers ne sont pas en concours, l'important est la protection des civils, pas de chercher à coincer le criminel. (Sujet à débat. Protection des civils passent par arrestation du criminel les prenant pour cible. Evidemment, vies innocentes = Priorités, mais initiative de neutralisation du criminel = Pas de dommages collatéraux)
Capacité à utiliser deux katanas simultanément. → Apprendre à les utiliser avec pertinence. L'ambidextrie n'est pas nécessaire en toute situation. (Postulat accepté)
Apprendre à moins miser sur la force brute. → Ni le physique de Batman, ni de Red Hood. (Postulat accepté)
Potentiel non atteint car sous utilisation des gadget. Prendre exemple sur Batgirl. (Postulat accepté)
Un bon justicier n'est pas forcément un bon combattant. Exemple : Spoiler (Postulat contestable, Spoiler de trop nombreuses fois mise en danger létal car difficulté à se défendre)
Apprendre à être synthétique. (Postulat accepté, attention cependant, sursynthétisation donne impression de désintérêt et provoque risque de ne pas être parfaitement compris. Se rapporter à l'objectif principal de la Communication = Ce qui est entendu par Individu B prime sur ce qui est dit par individu A)
Les émotions sont une lames à doubles tranchant. Facilement retournée contre soit.
Attention, l'apathie obéit à la même règle.. (Postulat accepté)
Le sang ne fait ni le talent, ni le destin. (Postulat accepté)
Apprendre à mieux utiliser l'environnement, un combat n'est pas pour être prestigieux. (Postulat accepté, nuance cependant, prestige ou spectacle engendre effets bénéfiques sur vision de l'adversaire. Provocation de peur, de doutes, d'appréhensions)
La peur et la douleur physiques infligeaient sont aussi des armes qu'une sentence en soi. Les infliger à la légère = Perte de puissance de feu. (Postulat accepté)
Se battre pour la reconnaissance de quelqu'un est le meilleur moyen de ne plus avoir de raison de se battre. (Postulat accepté, exception faite de Jason, qui a fini par découvrir son identité, de cette manière, mais hypothèse pertinente, puisque Jason = Rare exception)
Une fois que toutes les modifications ont été apportées, je rebranche mon micro externe, et observe la réaction du poussin, afin de savoir si je peux dans un dernier recours, apporter quelque chose de bénéfique à ce pauvre enfant... Ou si je n'ai aucune chance d'être à la hauteur de pouvoir le soutenir... Et si je dois plutôt me ranger à son avis, à savoir que je suis dans l'échec jusque dans mon idéal.
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Sujet: Re: To be idle requires a strong sense of personal identity. [PV Luke Fox] Sam 10 Sep 2022 - 20:46
To be idle requires a strong sense of personal identity.Luke Fox There's gotta be another way out I've been stuck in a cage with my doubt I've tried forever getting out on my own (Ashes Remain → On my Own) •••L'imposteur s'était arrêté afin de lire le message de son opposant. Pour le coup, il était difficile de savoir si c'était surprenant ou attendant. D'un côté, c'était attendu. On ne pouvait pas imposer un dialogue et ne pas prendre la réponse que l'on tendait. D'un autre côté, la façon que Damian avait eue de présenter sa réponse n'était pas la manière la plus efficace pour donner envie de poursuivre l'échange. Il était évident que l'héritier Wayne cherchait encore sa façon de faire. Perdu, il doutait de chaque chose qu'il pensait ou ressentait. Agissait-il de la sorte, car il était le fils de Bruce Wayne ? Agissait-il de la sorte, car il était le fils de Taliah Al Ghul ? Ou alors n'était-ce que sa personnalité ? Encore immature, celui qui se perdait dans la contemplation des exploits de ses aînés ne savait pas raisonner autrement que par l'absolu. La nuance se forgeait peu à peu dans ses pensées et son discours, mais elle n'était pas encore assez aiguisée pour qu'il puisse s'en servir afin d’affûter sa perception de sa personnalité. Perdu dans ses pensées, il remarqua quelque chose d'étrange sur la projection de son texte. Il n'avait pas écrit cette phrase... Ni celle-ci... Regardant son écran, il remarqua son fichier de texte se modifier sous ses yeux. Il était en train de se faire pirater ?! C'était certes un ordinateur civil qu'il n'avait pas renforcé, mais ses quelques protections auraient dû suffire. Un sentiment de frustration grandissait en lui. On pouvait d'ailleurs voir les plissures de son front se former de mécontentement. Il fut un temps, il aurait sans doute jeter son ordinateur, insulté celui qui lui faisait ce mauvais. Pourtant, ce n'était pas en refusant le droit à son interlocuteur de se montrer plus intelligent que lui qu'il allait éviter les erreurs du manoir des Titans.
Au lieu de s'emporter, il poussa un long soupir. Ce n'était pas tant de l'exaspération qu'une forme de méditation pour tempérer ses pulsions face à une erreur de sa part. Ce n'était pas le moment d'être déconcentré, pour cette raison, il suivit attentivement les modifications que l'imposteur réalisait au fur et à mesure sur son écran. Dans un même temps, il pianota sur son ordinateur afin de chercher la faille de sécurité et de remonter jusqu'à ce qui le piratait. Néanmoins, aucune trace. Chaque fois qu'il pensait la saisir, la source disparaissait. La frustration montait pourtant un sourire en coin commençait à s'afficher. Visiblement, Drake n'était pas le seul génie de l'informatique. Le chemin était encore long pour réussir à surpasser son héritage pour créer le sien. Alors que l'Imposteur finissait son message, l'amertume saisit le cœur de l'héritier. Pourquoi s'était-il donné tant de mal ? Au moins, il avait une certitude, la bonne foi ne l'étouffait pas. Bien sûr, c'était un procédé connu de décrédibiliser l'adversaire en remettant en cause sa bonne foi. Finalement, le premier à sortir cet argument était souvent celui dont la mauvaise foi était avérée. Pourtant, ici, c'était différent. En aucune façon, il avait accepté les remarques du garçon. Du moins, il avait toujours eu besoin de corriger les choses, il avait toujours eu besoin d'expliquer pourquoi il avait raison de faire ce qu'il faisait ou en quoi Damian se trompait. En revanche, quand on arrivait sur les critiques que l'héritier s'était lui-même adressé, plusieurs avaient eu le droit à la mention Postulat Accepté. C'était le meilleur moyen de voir si l'interlocuteur était de bonne foi, avait un esprit de contradiction ou cherchait à dominer l'échange. Celui qui avait un esprit de contradiction contredisait tout, ce qui n'était pas un problème en soi. Cela montrait un perfectionnisme ou un besoin de trouver une alternative à ce qu'on proposait. Néanmoins, le dialogue était possible. Celui de bonne foi était celui qui acceptait certains éléments des deux côtés. En revanche, ici, ce n'était ni l'un ni l'autre. On pourrait toujours répondre qu'il était difficile d'accepter un postulat s'il était faux. Au lieu de mauvaise foi, il vaudrait mieux parler d'arrogance. Sur ce sujet, l'héritier était-il le mieux placer pour juger ? Finalement, est-ce que tout ça avait une quelconque importance ? Preuve en était que non, il ne remarquait lui-même pas les tentatives de l'Imposteur à l'humilité concernant ses défaillances en communication. Là encore... Il acceptait les critiques sur la forme et non le fond. Pourquoi était-il toujours aussi facile de voir un problème chez les autres et ne jamais remarquer quand le problème venait de nous-même ? S'il avait eu la même lucidité, peut-être que jamais il n'aurait blessé Raven.
« Pirater l'ordinateur n'est pas très poli, Prétendant. » Après quelques instants de réflexions et vérification de sûreté des quelques données privées qu'il avait dans l'ordinateur, Damian ajouta. « Cependant, projeter les pensées sous forme de prise de note ne doit pas l'être davantage, je suppose. » Déposant son ordinateur sur le côté après l'avoir éteint, il regarda vers l'imposteur. Ils étaient sortis du cadre de la discussion selon lui. Deux points de vue aussi inconciliables, pouvaient-ils cohabiter ? Bien sûr, mais pas quand on pensait sa vision meilleure que celle de l'autre. Or, il était simple pour le jeune homme de sortir de sa constante impulsivité, mais limiter sa suffisance et son arrogance même dans sa remise en question était encore quelque chose qui frôlait l'impossible pour lui. « Tu as raison. Il est plus efficace de reprendre le symbole. Pour peu que les ennemis ne comprennent pas la différence. » Ce point-là, il ne pouvait le nier. Bâtir un héritage était une chose longue et harassante. Surtout quand on n'avait pas les capacités du bâtisseur originel. D'un certain point de vue, l'héritier ne pouvait que comprendre cette façon de voir les choses, il l'avait lui-même eux. La pérennité du symbole... Dans son propre cas, elle n'avait été qu'une lâcheté à ne pas vouloir bâtir le sien. « S'ils ne remarquent pas le masque intégral, la tendance à trop parler, le changement de dogme afin de corriger les erreurs de Batman, le fait de vouloir inspirer les gens autour de soir, sans doute les styles de combats aussi, si ce qui permet de masquer la voix ne venait jamais à être mis hors d'état par un combat au corps-à-corps et un mauvais coup, l'absence de souvenir de certains événements, les capacités qui doivent être différentes aussi ». Il ne poussa pas le sarcasme plus loin, évitant l'humiliation du "Je ne vois pas ce qui pourrait mal se passer". Néanmoins, d'une certaine façon, ne pas le dire, ne pas se laisser aller à cette puérilité, était peut-être pire pour l'interlocuteur. « Concernant Robin... Nous ne sommes pas d'accord. Robin n'a pas pour symbole celui qui le porte. Peu importe le Robin, il sera toujours la même chose. Il existe par et pour Batman. Ni plus ni moins. Robin ne peut exister sans lui. Robin ne doit pas exister sans... Il existe par les codes de Batman, par ses ordres, pour l'aider et pour sa stabilité. Sans Batman, Robin est vidé de toute substance. » Pour cause, Robin seul était méprisé des adversaires ou même de la police. C'était toujours Batman et Robin. Ou Batman seul. La réciprocité n'était pas le fort de son père. Or, le parallèle était facile à faire. Si Robin avait besoin de Batman pour exister, Batman avait besoin de Bruce Wayne. Certes, certains avaient pris la cape. Azrael avait été un désastre, seul Dick avait su faire honneur au costume. Pourquoi ? Car il avait cherché à imiter son mentor, à rentrer dans ses chaussures. Nightwing n'était pas l'homme chauve-souris. C'était pour cela qu'il avait été bon, mais il n'incarnerait jamais le rôle. « Je compte revenir... La Justice est une chose que... Disons juste que je peux plus dissocier sa recherche de qui je suis. » Pour la première fois, Damian s'ouvrait. Ce n'était pas agréable, mais c'était le seul moyen de répondre aux attentes, au moins partiellement, de l'imposteur. Pourquoi vouloir le faire ? Car cet échange lui avait été utile. Il comprenait comment on pouvait voir les choses autrement que ce qui lui semblait être évident. « La question est de savoir si ce sera en tant que Robin ou non. » Tant de sous-entendus pouvaient être interprétés ici. L'héritier le savait, mais il ne pouvait l'éviter. Car nier chacun des sous-entendus possibles serait nier une option qu'il envisageait. « A trop modifier un symbole... Ne perd t-il pas tout son sens ? L'héritage est-il ce que nos mentors ont construits ou tout simplement la possibilité de créer le notre, nous-même ?» En posant ces questions autant à lui-même qu'à son interlocuteur, Damian avait levé la tête vers le plafond perdu dans ses pensées. D'une certaine façon, cet Imposteur lui avait présenté la voie qu'il avait choisi plus petit, mais avec les bonnes raisons sans doute. Et il lui avait opposé celle qu'il avait peu à peu commencé à arpenté, suivant les traces de son frère. Poser des mots sur ce débat interne l'avait d'une certaine façon fait avancer.« Je pense que ce soir m'a un peu aidé à y voir plus clair. » Cette phrase était ce qui se rapprochait le plus d'un remerciement, il lui était difficile d'aller plus loin que ça. 2981 12289 0
Invité
Sujet: Re: To be idle requires a strong sense of personal identity. [PV Luke Fox] Mer 14 Sep 2022 - 0:10
To be idle requires a strong sense of personal identity
Les réponses fournies par l'adolescent ne sont plus tout à fait vaines, elles sont maintenant ouvertes à une réflexion moins absolue, moins prédéterminée. Il est même capable de produire des remarques ouvertes dans les deux sens, me faisant la liste de mes principaux défauts en tant que porteur de flambeau, ce qui me sera utile pour ne pas être démasqué par la suite ; mais s'accordant une remise en question sur sa vision des symboles, dont il me fait part tout de même du maintien de sa position in fine. Je suis aussi très attentif à la fin de son discours, sur sa volonté de reprendre du service... Ca m'intéresse beaucoup de savoir que son retour est maintenant du domaine du futur proche, plutôt que de l'hypothétique, après coup, qu'il soit Robin, ou un nouveau héros tout frais, je ne m'en préoccupe pas plus que ça, bien que je pense qu'il soit encore trop jeune pour tenir un étendard à lui seul, se sortant de l'ombre de son père.
- Robin a été tenu par une ligne directrice, par tous ses représentants, mais ils y ont chacun apporté quelque chose qui fait qu'aujourd'hui, Robin est craint par tous. Certes, il est toujours une cible de choix pour les ennemis du chevalier noir, mais combien de fois tes prédécesseurs et toi avec neutralisé un adversaire sans l'aide de Bruce ? Et il y a un paradigme que tu dénigres, le fait que le symbole amène celui qui le porte à finir par s'envoler, et créer quelque chose qui inspire le respect ! Là où Batman est condamné à être un homme... Disons... Qu'il est condamné à ne pas être un homme.
Son langage corporel laisse entendre que même si ma présence le révulse, et je comprends pourquoi d'une certaine façon, il a l'air plus apaisé. Il a baissé la garde et n'est plus sur la défensive, il communique avec moi sur un ton plus agréable, on dirait presque que cet échange lui est plaisant... Il l'a été pour moi en tout cas, ravi de voir que finalement, je peux communiquer avec Damian. Il y a un an encore, je n'aurai pas cru cela possible.
Avant de partir, je voudrai tout de même répondre à quelques-uns de ses doutes...
- Pour ce qui est de ton dilemme dichotomique sur l'héritage, il me semble que la réponse est on ne peut plus simple. Les deux ! L'héritage, par définition, est en substance ce que nos ainés nous laissent en nous cédant leur place. Mais à quoi bon posséder un héritage, si tu ne l'utilises pas, afin d'à ton tour, laisser un héritage à ceux qui poursuivront ton œuvre ? Voila pourquoi je prends le costume. Parce que j'estime que Bruce m'a suffisamment donné, j'estime même qu'il ne pourra plus rien me donner de plus, ou de mieux. De ce fait, il est normal pour moi d'accepter ce cadeau, et de faire en sorte de laisser quelque chose lorsque viendra mon tour de renoncer, le jour où, après avoir atteint mon apogée, je serai comme tout corps élevé dans les airs, forcé de retourner m'écraser face contre terre, contre le sol.
Et je crois que cette conclusion à notre petite conversation m'arrache un sourire, après tout, il m'a presque dit "merci", mais il est beaucoup trop dans l'imitation de son père, son coté taciturne arrive bien trop jeune, il va devenir une caricature de son père à ce rythme hahaha ! J'aurai adoré créer un contact, une manœuvre tactile visant à engendrer un climat de confiance entre lui et moi, mais c'est certainement prématuré et il serait dommage de tout gâcher en voulant aller plus vite que la musique.
Mais après quelques secondes de réflexion, je voudrai tout de même lui accorder une réciprocité, il a pris la peine de m'écouter, il a fait la démarche de reculer et prendre de l'élan pour mieux sauter, pour qu'au final, nous nous retrouvions au centre du débat, avec un accord cordial sur les difficultés de compatibilité de nos points de vue, mais une envie d'apprendre de l'autre. Et le meilleur moyen sûrement de lui faire savoir que j'ai été à l'écoute de ce qu'il m'a offert comme opinion et conseil. J'ouvre enfin la porte de sa chambre, et conclue par quelque chose de très court, pas un long discours sur le fait de se revoir bientôt, par d'encouragements, rien de tout cela... Juste, avant de franchir le seuil et de disparaître dans les ténèbres de ce couloir, pour m'évanouir comme une ombre et prendre la sortie de service...
- Et de rien.
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Sujet: Re: To be idle requires a strong sense of personal identity. [PV Luke Fox]
To be idle requires a strong sense of personal identity. [PV Luke Fox]