cette journée était similaire à toutes les autres. une routine habituelle et répétitive avec les autres. dossiers, rapports, patrouille, passage quotidien par la scientifique pour prendre des notes, bla. bla. bla. un quotidien pourtant que tu apprécies et dire que ce n’est pas le cas serait littéralement mentir. tu visais pourtant plus, mais en vue de ton emploi du temps chargé de ces derniers mois, tu trainais un peu dans ta zone de confort. t’étais un peu fatigué, pour ne pas dire extrêmement, mais tu faisais comme si il n’en n’était rien. ponctuelle, carburant au café immonde du GCPD, tu tentais de garder un rythme à peu près convenable dans ta vie bien que tu fantasmais un peu trop sur ton lit.
alors que tu continuais de taper, tu entends ton prénom clamé dans tout le gcpd précédé par une remarque en espagnol. tu sursautes, redresses la tête et observe la scène derrière tes lunettes de vue. tu fronces les sourcils, te redressant alors et permettant au trio de musiciens de s’avancer jusqu’à toi. tu saisis le bouquet, un peu perturbé, pensant même à un potentiel admirateur secret mais lorsque tu tires la carte située dans le bouquet, un immense sourire vient illuminer ton visage pourtant si fatiguée et tu te tournes instantanément vers ton mari. tu l’observes, avec les musiciens, tenant le bouquet de fleur contre toi, t’amusant à nicher ton nez dedans pour savourer l’odeur des roses. les regards sont tous tournés vers vous, certains lèvent les yeux au ciel, certains prennent des photos, dans tous les cas, les avis sont partagés par votre entourage de travail, tu l’savais mais tu t’en foutais. toi, t’étais le genre à adorer ce genre de petite démonstration et tu étais la première à en faire quand l’occasion venait.
alors qu’il se met sur les genoux devant toi, tu applaudis d’un certain enthousiasme et tu le laisses se redresser tandis que ce sourire était maintenant impossible à faire disparaître.
– je crois que j’vous aime un peu trop inspecteur grayson. tu dis en glissant le bouquet sous ton bras pour attraper son visage et venir déposer tes lèvres contre les siennes. autre démonstration qui fait tourner la tête de la plupart de vos collègues. mais tu l’attardes pas trop, car tu sais que dick aura des soucis avec ton père si il faisait “l’idiot plutôt que travailler” pour reprendre les mots du commissaire. puis alors que tu l’regardes de tes prunelles bleutées, tu te penches en avant pour venir murmurer dans son oreille.
– rien que pour ça tu auras le droit à ton dessert préféré. tu lui fais un clin d’oeil, parce que tu sais qu’il sait de quoi tu veux parler. En l'occurrence, le dessert, c’est toi. tu observes encore les roses, les respirant encore et tu observes ton mari des étoiles dans les yeux.
– elles sont magnifique. merci chéri. tu reviens lui voler un rapide baiser. rapide. parce que tu sais que les nerfs chauffent que ce qui était mignon est plus gonflant pour ceux ne vivant pas ton bonheur.
– je t’aime aussi. tu finis par murmurer contre ses lèvres avant de simplement enfin le libérer de ton étreinte et de retourner t’asseoir à ton bureau, te retournant vaguement sur la route pour pouvoir l’observer de tes petits yeux clairs.
pour tout dire, tu ferais bien un passage par la salle des archives là tout de suite, mais tu savais que c’était tout sauf une bonne idée surtout avec tout ces yeux rivés sur vous. alors tu dis rien, tu fais rien. tu lui fait juste un clin d’oeil et tu sais très bien qu’il sait exactement ce qu’il se passera une fois chez vous.
(c) mars.